Se succédant à la tribune de l’Assemblée générale ce matin, les chefs d’État et de gouvernement africains ont redoublé d’appels à réformer en profondeur le système onusien et l’architecture financière internationale. Ce troisième jour du débat général a aussi été marqué par l’intervention du Président de l’État de Palestine et par celle du Président du Conseil présidentiel de transition d’Haïti qui ont plaidé chacun pour la création d’une mission de maintien de la paix de l’ONU.
En cours au Siège de l'ONU
Plénière
Revoir l’architecture de la gouvernance mondiale, réformer le multilatéralisme et revenir aux objectifs d’origine des Nations Unies: les chefs d’État et de gouvernement n’ont pas manqué d’ambition aujourd’hui à la tribune de l’Assemblée générale, au deuxième jour du débat général.
Après un sommet tourné vers l’avenir, concrétisé dans un Pacte pour l’avenir adopté le 22 septembre, les chefs d’État et de gouvernement ont défilé aujourd’hui à la tribune de l’Assemblée générale en prenant acte de « l’impasse » dans laquelle se trouve pour l’instant le monde, confronté aux divisions géopolitiques, au réchauffement planétaire, aux guerres sans fin et aux menaces nucléaires.
Après l’adoption par acclamation, hier, du Pacte pour l’avenir, chefs d’État, de gouvernement et ministres se sont de nouveau succédé à la tribune de l’Assemblée générale, au deuxième jour du segment plénier du Sommet de l’avenir, pour réclamer les réformes les plus pressantes à leurs yeux pour redonner du souffle à l’Organisation et l’adapter aux nouveaux défis menaçant l’humanité.
Les dirigeants mondiaux réunis à l’occasion du Sommet de l’avenir, qui se tient pendant deux jours sous les auspices de l’Assemblée générale, ont adopté, ce matin, sous des applaudissements nourris, le Pacte pour l’avenir. Ils ont ainsi promis de donner « un nouveau départ » au multilatéralisme, conscients que ce n’est « plus une option, mais une nécessité ».
Au second jour de la reprise de la dixième session extraordinaire d’urgence sur les mesures illégales prises par les autorités israéliennes à Jérusalem-Est occupée ainsi que dans le reste du Territoire palestinien occupé, l’Assemblée générale a adopté, par 124 voix pour, 14 contre et 43 abstentions.
« Je me tiens sur cette tribune pour vous dire que la justice est le seul chemin vers la paix. Je vous demande à tous de respecter le droit international et de ne pas le sacrifier sur l’autel de calculs politiques froids et irresponsables. » C’est en ces termes que l’Observateur permanent de l’État de Palestine a présenté pour la première fois à l’Assemblée générale un projet de résolution exigeant qu’Israël s’acquitte sans délai de toutes les obligations juridiques énoncées par la Cour internationale de Justice (CIJ). Par ce texte, l’Assemblée générale se féliciterait notamment de l’avis consultatif rendu par la CIJ le 19 juillet 2024 en ce qui concerne les conséquences juridiques découlant des politiques et pratiques d’Israël dans le Territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est, et de l’illicéité de la présence d’Israël dans ce territoire.
L’Assemblée générale a adopté, ce matin, une série de recommandations de son Bureau pour l’organisation de sa soixante-dix-neuvième session dont le thème est « Ne laisser personne de côté: agir ensemble pour la paix, le développement durable et la dignité humaine des générations présentes et futures ». Elle a aussi approuvé la prorogation exceptionnelle du mandat de Mme Fatoumata Ndiaye, Secrétaire générale adjointe aux services de contrôle interne, jusqu’au 24 octobre 2026.
Sous les applaudissements nourris des délégations, M. Dennis Francis, Président sortant de l’Assemblée générale, a transmis aujourd’hui le marteau de séance à son successeur, M. Philémon Yang, ancien Premier Ministre du Cameroun, qui a prêté serment devant l’Assemblée, clôturant ainsi les travaux de la soixante-dix-huitième session.
Après la clôture, ce matin de la soixante-dix-huitième session de l’Assemblée générale, celle-ci lance, cet après-midi, la soixante-dix-neuvième (#UNGA79), qui est présidée par M. Philémon Yang, ancien Premier Ministre du Cameroun.