Au lendemain de la conférence de presse du Président des États-Unis, M. Donald Trump, au cours de laquelle il a dit vouloir « prendre le contrôle » de Gaza et réinstaller l’ensemble de la population dans d’autres pays de la région, le Secrétaire général est intervenu au Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien pour souligner que « dans la recherche de solutions, nous ne devons pas aggraver le problème ».
En cours au Siège de l'ONU
Assemblée générale
Le Secrétaire général a appelé, ce matin, à pleinement autonomiser la Commission de consolidation de la paix afin de lui donner les moyens de mobiliser un soutien politique et financier capable d’appuyer les stratégies nationales de consolidation de la paix et de prévention.
Les cinq domaines d’action prioritaires contenus dans le Programme d’action en faveur des pays en développement sans littoral pour la décennie 2024-2034 devraient favoriser la transformation de ces pays, a espéré, cet après-midi, le Président de l’Assemblée générale alors que l’organe débattait de ce programme adopté le 24 décembre. Celui-ci contient plusieurs innovations dont l’établissement de centres régionaux de recherche agricole, d’un groupe d’experts de haut niveau chargé de formuler des recommandations sur la liberté de transit ou encore d’un mécanisme de financement des investissements dans les infrastructures.
Devant l’Assemblée générale, ce matin, le Secrétaire général de l’ONU a exposé ses priorités pour 2025, année de célébration des 80 ans de « l’Organisation qui représente, depuis le premier jour, la conscience du monde ». Si l’espoir pour notre monde tumultueux est permis, avec notamment l’annonce aujourd’hui d’un accord sur l’obtention d’un cessez-le-feu et la libération des otages à Gaza, M. António Guterres a porté un jugement incisif sur la situation actuelle: « nos actions, ou notre inertie, ont ouvert une boîte de Pandore des temps modernes » contenant quatre maux - le déchaînement des conflits, les inégalités généralisées, la crise climatique qui fait rage et la technologie qui échappe à tout contrôle.
On trouvera, ci-après, le texte de l’allocution du Secrétaire général de l’ONU, M. António Guterres, prononcée lors de la séance de l’Assemblée générale consacrée au rapport du Secrétaire général sur l’activité de l’Organisation, à New York, aujourd’hui:
Avec le regard résolument tourné vers le futur, les États Membres ont entamé cette soixante-dix-neuvième session de l’Assemblée générale en adoptant, le 22 septembre, le Pacte pour l’avenir. Un avenir qu’ils ont voulu plein d’espoir, malgré les nuages des conflits qui continuent d’obscurcir un horizon marqué par des divisions géopolitiques, le réchauffement planétaire, la pauvreté, la lutte pour les droits humains, la persistance de conflits et les menaces nucléaires.
Avec ses 11 jours de retard et la multiplication des votes, la Cinquième Commission, chargée des questions administratives et budgétaires, a donné tort à sa propre Présidente qui le 7 octobre, au début des travaux, imputait son optimisme au « changement générationnel » qu’elle constatait dans la salle.
L’Assemblée générale a suivi, cet après-midi, les recommandations de sa Cinquième Commission, chargée des questions administratives et budgétaires en dotant le Secrétariat de l’ONU d’un budget de 3,7 milliards de dollars en 2025 pour financer les mandats exécutés par 10 490 fonctionnaires. Saisie des incidences budgétaires, elle a pu approuver les recommandations des ses Première, Deuxième et Troisième Commissions
L’Assemblée générale a adopté, ce matin, 38 des 41 projets de résolution et de décision que lui recommandait sa Deuxième Commission, chargée des questions économiques et financières, dont 10 à l’issue d’un vote. L’examen des trois textes restants a été reporté, le temps que la Cinquième Commission examine leurs implications budgétaires.
En attendant de fermer ses portes, vendredi 20 décembre, soit avec une semaine de retard, la Cinquième Commission, chargée des questions administrative et budgétaires, a poursuivi aujourd’hui l’examen des incidences sur le budget-programme pour 2025 des résolutions de l’Assemblée générale, du Conseil des droits de l’homme et de la Deuxième Commission, chargée des questions économiques et financières.