En cours au Siège de l'ONU

La Première Commission élit les membres de son Bureau pour la soixante-sixième session de l’Assemblée générale

AG/DIS/3427

La Première Commission élit les membres de son Bureau pour la soixante-sixième session de l’Assemblée générale

16/09/2011
Assemblée généraleAG/DIS/3427
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Première Commission

1re séance - matin


LA PREMIÈRE COMMISSION ÉLIT LES MEMBRES DE SON BUREAU POUR

LA SOIXANTE-SIXIÈME SESSION DE L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE


La Première Commission de l’Assemblée générale, chargée des questions de désarmement, a élu par acclamation, ce matin, les membres de son Bureau pour la soixante-sixième session de l’Assemblée générale qui s’est ouverte le 13 septembre à New York.


Ont été élus aux sièges de Vice-Président: M. Amr Aljowily, de l’Égypte (au nom du Groupe des États d’Afrique); M. Mohammad F.A.O Almutairi, du Koweït (au nom du Groupe des États d’Asie); et Mme Ayesha Borland, du Belize (au nom du Groupe des États d’Amérique latine et des Caraïbes).


M. Archil Gheghechkori, de la Géorgie (au nom du Groupe des États d’Europe orientale) a été élu Rapporteur.


La Première Commission sera présidée par M. Jarmo Viinanen, de la Finlande, qui a été élu le 22 juin 2011.


La prochaine séance de la Première Commission sera annoncée dans le Journal des Nations Unies.


*   ***   *


À l’intention des organes d’information • Document non officiel
À l’intention des organes d’information. Document non officiel.

L’Assemblée générale permet au Conseil national de transition (CNT) libyen d’occuper le siège de la Libye

AG/11137

L’Assemblée générale permet au Conseil national de transition (CNT) libyen d’occuper le siège de la Libye

16/09/2011
Assemblée généraleAG/11137
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Assemblée générale

Soixante-sixième session

2e séance plénière – matin


L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE PERMET AU CONSEIL NATIONAL DE TRANSITION (CNT) LIBYEN D’OCCUPER LE SIÈGE DE LA LIBYE


L’Assemblée générale a décidé ce matin de l’ordre du jour de sa soixante-sixième session*, et en approuvant le rapport de sa Commission de vérification des pouvoirs**, elle a permis à la délégation du Conseil national de transition (CNT) d’occuper le siège d’État Membre de la Libye.


Cette décision a été prise au terme d’un vote sur une motion d’ajournement, présentée par l’Angola, qui est intervenu au nom de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC).  Cette motion, a plaidé la délégation, a pour objectif de reporter le moment de se prononcer à ce sujet, sachant que les chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine ont prévu de se réunir pour discuter de la situation en Libye, en marge du débat général de l’Assemblée, qui débute le 21 septembre.


La motion angolaise a été rejetée par 107 voix contre, 22 pour et 11 abstentions.  Le rapport de la Commission de vérification des pouvoirs a ensuite été adopté par 114 voix pour, 17 contre et 15 abstentions.


« Si nous ne sommes pas opposés par principe au CNT, nous sommes en revanche favorables à l’instauration d’un gouvernement provisoire d’unité nationale, que n’est pas le CNT », a expliqué le représentant de l’Angola, suivi en cela par plusieurs autres, dont celui de la Guinée équatoriale, qui préside actuellement l’Union africaine.  La Zambie, le Kenya, Saint-Vincent-et-les Grenadines ont appuyé cette position.


Les délégations du Venezuela, de Cuba, de la Bolivie et du Nicaragua ont dénoncé l’intervention militaire de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN), ajoutant qu’elles ne reconnaissaient pas de légitimité au CNT et qu’il en serait ainsi « tant que le peuple libyen n’aurait pas la possibilité d’exercer son droit à l’autodétermination et d’élire son propre Gouvernement ».


Les délégations de l’Égypte et du Tchad, pays limitrophes de la Libye, ont en revanche exprimé leur soutien au CNT.  Le représentant de l’Égypte a ainsi déclaré que les « interprétations divergentes » quant aux résolutions du Conseil de sécurité sur la Libye ne devaient pas constituer un obstacle à la reconnaissance du CNT, « seule représentation appropriée du peuple libyen à l’Assemblée générale ».  Les délégations du Gabon et du Sénégal ont également appuyé la reconnaissance du CNT.


Enfin, la République islamique d’Iran, « premier État à avoir renversé un gouvernement pro-occidental au Moyen-Orient », a voté en faveur du rapport de la Commission de vérification des pouvoirs, tout en s’opposant à toute ingérence étrangère en Libye.


L’Assemblée a par ailleurs, décidé d’inscrire une vingtaine de points supplémentaires à son ordre du jour, dont deux intitulés « Émancipation du citoyen et modèle de développement axé sur la paix », et « Renforcement du rôle de la médiation dans le règlement pacifique des différends et la prévention et le règlement des conflits ».


L’Assemblée générale a décidé que le point intitulé « question de l’île comorienne de Mayotte » serait inscrit à l’ordre du jour de la présente session, étant entendu qu’elle ne l’examinerait pas.


Au nombre des autres questions à l’ordre du jour de l’Assemblée, figurent « Le droit des aquifères transfrontières », le « Rôle central du système des Nations Unies dans la gouvernance mondiale », le « Mécanisme international appelé à exercer les fonctions résiduelles des tribunaux pénaux » et l’« Interaction entre l’Organisation des Nations Unies, les parlements nationaux et l’Union interparlementaire ».


L’Assemblée a aussi décidé d’inscrire à son ordre du jour une série de points relatifs à l’octroi du statut d’observateur aux organisations régionales suivantes: Conseil de coopération des États de langue turcique, Assemblée parlementaire des États de langue turcique, Organisation internationale pour la gestion des crises, Union des nations de l’Amérique du Sud, Agence internationale pour les énergies renouvelables, Initiative de l’Europe centrale, Cités et gouvernements locaux unis, Autorité intergouvernementale pour le développement et Conférence internationale des partis politiques asiatiques.


L’Assemblée a inscrit à son ordre du jour les points relatifs au financement de la Force intérimaire de sécurité des Nations Unies pour Abyei (FISNUA) et de la Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (MINUSS).  Elle a approuvé la répartition des points entre ses six grandes commissions.


Selon le programme de travail, la Commission des questions de désarmement et de sécurité internationale (Première Commission) devrait achever ses travaux le mardi 1er  novembre au plus tard.  Elle sera suivie, le jeudi 10 novembre, par la Commission des questions politiques spéciales et de la décolonisation (Quatrième Commission) et la Commission juridique (Sixième Commission).


Le mardi 22 novembre marquera la fin des travaux de la Commission des questions sociales, humanitaires et culturelles (Troisième Commission), le mercredi 23 celle des travaux de la Commission économique et financière (Deuxième Commission).  La Commission des questions administratives et budgétaires (Cinquième Commission) devrait se conclure, vendredi 9 décembre au plus tard.


Le représentant de l’Arménie a présenté une motion d’ordre et indiqué qu’il souhaitait se dissocier du consensus sur la décision de reprendre l’examen du point 39 de l’ordre du jour concernant « la situation dans les territoires occupés de l’Azerbaïdjan** ».


Le Président de la soixante-sixième session de l’Assemblée, M. Nassir Abdulaziz Al-Nasser, du Qatar, a précisé que le Saint-Siège et la Palestine participeraient en leur qualité d’observateurs, aux travaux de la soixante-sixième session dont la fin est prévue le 17 septembre 2012.


L’Assemblée générale entamera son débat général le mercredi 21 septembre.


* A/66/250

 ** A/66/360


*   ***   *


À l’intention des organes d’information • Document non officiel
À l’intention des organes d’information. Document non officiel.

Réuni d’urgence, le Conseil de sécurité est informé de « tensions persistantes » aux postes frontière du nord du Kosovo

CS/10386

Réuni d’urgence, le Conseil de sécurité est informé de « tensions persistantes » aux postes frontière du nord du Kosovo

15/09/2011
Conseil de sécuritéCS/10386
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Conseil de sécurité                                        

6616e séance – soir                                        


RÉUNI D’URGENCE, LE CONSEIL DE SÉCURITÉ EST INFORMÉ DE « TENSIONS PERSISTANTES »

AUX POSTES FRONTIÈRE DU NORD DU KOSOVO


En présence du Ministre des affaires étrangères de la Serbie, M. Vuk Jeremić, et de M. Enver Hoxhaj, du Kosovo, le Sous-Secrétaire général aux opérations de maintien de la paix, M. Edmond Mulet, a fait état ce soir de « tensions persistantes » dans le nord du Kosovo, devant un Conseil de sécurité réuni d’urgence à la demande de la Serbie et de la Fédération de Russie.


Dans une lettre* adressée au Président du Conseil, le Représentant permanent de la Serbie auprès des Nations Unies explique que sa requête vise à « empêcher que ne se réalise la menace de Pristina de mettre en place unilatéralement, à partir du 16 septembre, des contrôles de douane et de police aux points de passage administratif entre le nord du Kosovo et la Serbie, avec l’aide de la Force internationale de sécurité au Kosovo (KFOR) et la Mission état de droit menée par l’Union européenne au Kosovo (EULEX) ».


Le 25 juillet dernier, sans avertissement ou coordination avec la présence internationale sur le terrain, les autorités du Kosovo ont tenté de prendre le contrôle de ces deux points de passage, a rappelé le Sous-Secrétaire général, M. Edmond Mulet.  Après l’intervention de la KFOR, un accord commun avait été conclu, au terme duquel celle-ci s’est vue chargée d’assurer la surveillance des ponts jusqu’au 15 septembre, a-t-il poursuivi.  Cet accord était destiné à préserver la situation en l’état jusqu’à la reprise du dialogue entre les deux parties, prévue le 2 septembre à Bruxelles.


Placée sous la surveillance de la KFOR, ces points de passages –connus sous les noms de postes 1 et 31– étaient jusqu’à ce soir administrés par l’EULEX.  Ses officiers de douane et de police y procédaient à des contrôles aléatoires, a indiqué M. Mulet.  À l’approche de la date butoir du 15 septembre, les autorités kosovares ont fait connaître leur intention de prendre le contrôle de ces postes frontière, au grand dam de Belgrade, qui a dénoncé cette « mesure unilatérale » de Pristina et le « manque de neutralité » de la KFOR et de l’EULEX, a-t-il relevé.


Si un accord a pu être trouvé à Bruxelles par les deux parties sur la question des tampons de douane, celle des contrôles douaniers aux postes 1 et 31 n’a pas été discutée, a précisé M. Mulet.  Dans une déclaration conjointe, l’EULEX et l’Union européenne reconnaissent avoir été consultées par les autorités kosovares, qui leur ont proposé le déploiement d’une équipe mixte composée d’un officier des douanes et d’un officier de police du Kosovo, aux côtés d’un officier serbe.  « Dans un souci d’améliorer l’état de droit dans le nord du Kosovo », les opérations aux postes frontière continueraient d’être assurées par l’EULEX, a dit M. Edmond Mulet en précisant que l’Union européenne y voyait un moyen pour la Serbie et le Kosovo de reprendre leur commerce bilatéral.


À l’occasion d’une récente conférence de presse, des responsables kosovars ont affirmé que ce plan servirait à renforcer le programme de réforme des autorités locales, rappelant ainsi que le Gouvernement du Kosovo est au service de « tous les citoyens », a indiqué M. Mulet.  Mais, a-t-il expliqué, ce plan s’est heurté à l’opposition des Serbes du Kosovo qui rejettent également l’accord de Bruxelles en date du 2 septembre.  « Nous avons été informés ce soir que le poste 1 a été fermé en raison de la présence sur place d’une centaine de Serbes », a annoncé le Sous-Secrétaire général aux membres du Conseil de sécurité.  Quant au poste 31, il est bloqué par un camion de Serbes du Kosovo, a-t-il ajouté.


Soulignant que ces tensions pourraient entraîner une détérioration de la situation sur le terrain, M. Mulet a assuré que la Mission d’administration intérimaire des Nations Unies au Kosovo œuvrait à trouver une solution qui soit satisfaisante pour les deux parties.


« Les membres du Conseil ont ce soir la possibilité d’adresser un message clair aux autorités de Pristina et Belgrade », a-t-il conclu.  Le Président du Conseil de sécurité pour le mois de septembre a ensuite déclaré l’ouverture d’une séance privée de consultations entre les membres du Conseil, le Sous-Secrétaire général aux opérations de maintien de la paix et les représentants des autorités serbes et kosovares.


* S/2011/574


*   ***   *

À l’intention des organes d’information • Document non officiel
À l’intention des organes d’information. Document non officiel.

Conseil de sécurité: la réussite de la période de transition en Somalie sera tributaire du rétablissement de la sécurité dans le pays

CS/10384

Conseil de sécurité: la réussite de la période de transition en Somalie sera tributaire du rétablissement de la sécurité dans le pays

14/09/2011
Conseil de sécuritéCS/10384
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Conseil de sécurité                                        

6614e séance – matin                                       


CONSEIL DE SÉCURITÉ: LA RÉUSSITE DE LA PÉRIODE DE TRANSITION EN SOMALIE SERA

TRIBUTAIRE DU RÉTABLISSEMENT DE LA SÉCURITÉ DANS LE PAYS


Le Représentant spécial du Secrétaire général, le Premier Ministre somalien et

l’Unionafricaine mettent également l’accent sur l’impact de la crise humanitaire


À peine plus d’un mois après le retrait des milices Al-Shabaab de Mogadiscio, le Représentant spécial du Secrétaire général pour la Somalie, M. Augustine P. Mahiga, a fait état, aujourd’hui au Conseil de sécurité, d’« avancées sécuritaires et politiques majeures » accomplies en Somalie, même si des défis majeurs continueront à se poser au cours de la nouvelle période de transition, qui prendra fin le 20 août 2012.


Au nombre de ces défis figure la crise humanitaire, dont la Sous-Secrétaire générale aux affaires humanitaires et Coordonnatrice adjointe des secours d’urgence du système de l’ONU, Mme Catherine Bragg, avait dit, le 10 août dernier, devant ce même Conseil, qu’elle était « la pire dans le monde et la pire qu’ait connue l’Afrique depuis la famine survenue en Somalie pendant la période 1991-1992 ».


Avec désormais six des huit districts du sud de la Somalie, région sous contrôle des milices Al-Shabaab, touchés par la famine, la situation s’est encore détériorée, a reconnu le Représentant spécial du Secrétaire général.  C’est une situation d’autant plus préoccupante que Mogadiscio « libérée » a attiré près de 400 000 personnes déplacées fuyant les secteurs où les insurgés bloquent l’acheminement de l’aide humanitaire.


C’est pour se joindre aux efforts d’assistance de la communauté internationale que l’Union africaine a organisé, le 25 août dernier, sa toute première conférence d’annonces de contributions, à l’occasion de laquelle 350 millions de dollars ont été débloqués en faveur de la Somalie, a annoncé de son côté le Représentant spécial pour la Somalie du Président de la Commission de l’Union africaine, M. Boubacar Gaoussou Diarra.


De son côté, le Gouvernement fédéral de transition a dressé plusieurs camps pour loger et nourrir les personnes touchées par la famine, tout en établissant en parallèle un comité ministériel de haut niveau, ainsi qu’une Agence de gestion de la catastrophe, a annoncé le Premier Ministre de la Somalie, M. Abdiweli Mohamed Ali, qui s’est adressé au Conseil de sécurité par vidéoconférence.


Sur le plan politique, a déclaré M. Mahiga, « la donne a fondamentalement changé », grâce au succès rencontré par la Réunion consultative sur la fin de la transition en Somalie, une rencontre « très attendue » et qui s’est tenue à Mogadiscio du 4 au 6 septembre.  La transition a désormais toutes les chances d’aboutir dans les délais fixés, et ceci, de manière « responsable et productive », s’est-il félicité, dans la mesure où elle s’appuiera cette fois-ci sur un large consensus et sur l’engagement politique de toutes les parties, notamment des institutions fédérales de transition et des états régionaux du Puntland, de Galmudug et d’Ahun Sunna Wal Jama’a.


Si le Représentant spécial du Secrétaire général a clairement dit qu’il ne serait pas possible d’accepter un nouveau report de la période de transition, il a aussi indiqué que celle-ci ne pourra cependant être menée à son terme en l’absence de conditions sécuritaires acceptables et des ressources nécessaires.  Les forces gouvernementales somaliennes et la Mission de l’Union africaine en Somalie (AMISOM) doivent donc disposer des moyens suffisants pour lutter contre la présence résiduelle, à Mogadiscio, de milices Al-Shabaab, qui font peser des menaces d’actes terroristes, a prévenu le Premier Ministre de la Somalie.


Les Représentant spéciaux du Secrétaire général de l’ONU et du Président de la Commission de l’Union africaine pour la Somalie ont, d’un commun accord, plaidé pour l’établissement, au sein de l’AMISOM, d’une force de protection, composée de 300 hommes, qui serait chargée d’assurer la protection des personnels civils de l’AMISOM et des Nations Unies.  « Cela permettrait aussi à mon Bureau de faciliter la mise en œuvre des priorités de la feuille de route », a ajouté Augustine Mahiga.


En outre, ont souligné les deux officiels, les lacunes qui continuent d’exister dans le soutien logistique à l’AMISOM doivent être prises en compte dans le renouvellement du mandat de la Mission, qui fera l’objet d’un projet de résolution dans les jours prochains.  Non seulement le déploiement de 3 000 soldats supplémentaires au sein de l’AMISSION afin de lui permettre d’atteindre son plafond autorisé de 12 000 hommes doit se poursuivre, mais le Conseil devra aussi se prononcer sur la question épineuse du remboursement des matériels appartenant aux contingents déployés par les États contributeurs de troupes, conformément à l’appel lancé par le Secrétaire général dans son rapport.


« C’est avec cette préoccupation à l’esprit que la Commission de l’Union africaine suggère que la résolution dont le Conseil de sécurité sera saisi sur la question tienne également compte des conclusions du minisommet que le Secrétaire général a décidé de convoquer le 23 septembre prochain, en marge du débat général de l’Assemblée générale », a ajouté M. Diarra.


Les membres du Conseil ont, dans l’ensemble, abondé dans le sens de ces requêtes, conscients que, de la consolidation des gains réalisés sur le plan sécuritaire, dépendra la réussite de la période de transition.  Le représentant de l’Union européenne, qui a déclaré que ce groupe de pays était « le plus important donateur à la Somalie », a expliqué que ses États Membres étaient décidés à apporter leur soutien pour y parvenir, comme en témoignent aussi les programmes de formation dispensés par l’Union européenne, et auxquels ont pris part 2 000 soldats somaliens.


Plusieurs délégations, dont celles de l’Inde et du Royaume-Uni, ont mis l’accent sur la nécessité pour les États Membres de contribuer plus généreusement au Fonds d’affectation spéciale pour l’AMISOM.


LA SITUATION EN SOMALIE


Rapport du Secrétaire général sur la Somalie (S/2011/549)


Le Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, recense dans ce rapport les principaux faits nouveaux survenus en Somalie depuis la période couvrant la date de la publication de son dernier rapport, en date du 28 avril 2011 (S/2011/277) jusqu’au 15 août 2011.  Il propose une évaluation du paysage politique, des conditions de sécurité, de la situation des droits de l’homme et de la situation humanitaire; ainsi qu’une analyse des progrès accomplis dans la mise en œuvre de la stratégie des Nations Unies pour la Somalie.  Ce rapport couvre également les activités opérationnelles de l’ONU et de la communauté internationale.


Le Secrétaire général indique que la communauté internationale se trouve face à une nouvelle catastrophe en Somalie.  La famine, écrit-il, s’est étendue à cinq régions de la Somalie méridionale, y compris Mogadiscio, et menace d’autres régions plus au sud.  Près de la moitié de la population, soit 3,7 millions de personnes, est touchée par la crise.  La communauté internationale doit répondre à ce phénomène avec une urgence renouvelée, souligne M. Ban.


Il est impératif qu’un accès soit assuré aux organismes d’aide afin d’aider ceux qui sont dans le besoin, souligne M. Ban Ki-moon.  Il lance ainsi un appel à toutes les parties pour qu’elles assurent la sécurité et la protection de la population civile.  Il exhorte également les États Membres à contribuer généreusement à l’Appel global en faveur de la Somalie.  Une intervention multisectorielle est, dit-il, nécessaire de manière urgente pour sauver des vies et empêcher l’effondrement total des moyens de subsistance et des systèmes sociaux.


Au-delà de cette situation d’urgence immédiate, il est essentiel de saisir les occasions offertes par l’Accord de Kampala, la feuille de route politique et le départ forcé d’Al-Shabaab de Mogadiscio.  La communauté internationale doit collaborer étroitement avec le Gouvernement fédéral de transition somalien et les autorités régionales afin de mettre en œuvre la feuille de route et de jeter les fondations d’un nouvel ordre politique, préconise M. Ban.  De même, il est essentiel que la communauté internationale appuie le Gouvernement fédéral de transition de manière qu’il puisse exercer sa responsabilité de protéger les civils et jouer un rôle de coordonnateur pour l’acheminement de l’aide.


Pour le Secrétaire général, la présence continue de l’AMISOM demeure essentielle, en particulier face aux nouvelles réalités et aux nouveaux obstacles qui apparaissent sur le terrain.  La poursuite du déploiement de l’AMISOM, jusqu’à ce que son effectif autorisé de 12 000 soldats soit atteint, est nécessaire d’urgence pour combler le vide de sécurité créé par le retrait d’Al-Shabaab de Mogadiscio, souligne M. Ban Ki-moon. 


La présence d’éléments moteurs et mobilisateurs est également nécessaire pour assurer l’efficacité des opérations de l’AMISOM à Mogadiscio, poursuit-il.  Il invite le Conseil de sécurité à renouveler son autorisation pour le déploiement de l’AMISOM, sous réserve de la décision du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine.


Le Secrétaire général lance un appel aux États Membres pour qu’ils s’emploient immédiatement à assurer des ressources supplémentaires à l’AMISOM, de même qu’aux pays fournisseurs de contingents.  Allant au-delà des besoins les plus urgents, les États Membres doivent renforcer leur soutien à l’AMISOM d’une manière qui permette à cette Mission d’opérer dans le cadre d’un budget prévisible correspondant à son mandat, recommande Ban Ki-moon.


Exposés


M. AUGUSTINE P. MAHIGA, Représentant spécial du Secrétaire général pour la Somalie, a déclaré que, depuis le dernier exposé qu’il a présenté devant le Conseil de sécurité le 10 août dernier par vidéoconférence depuis Mogadiscio, la situation avait évolué de manière « positive » en Somalie, « même si des difficultés continueront de s’y poser à l’avenir ».  Commençant par évoquer la crise humanitaire, il a indiqué que, le 5 septembre dernier, un sixième district de la « région de la baie » (Bay Region) avait été officiellement déclaré affecté par la famine.  Ce district est contrôlé par les milices Al-Shabaab, et de plus en plus de populations y sont en danger, a précisé le Représentant spécial.  Une assistance internationale est désormais en cours, l’Union africaine ayant tenu, le 25 août dernier, sa toute première conférence d’annonces de contributions pour la Somalie, à l’occasion de laquelle 350 millions de dollars ont été mobilisés en faveur de ce pays, s’est félicité M. Mahiga.  Mais davantage de ressources seront nécessaires pour l’assistance à la Somalie dans les mois à venir, et l’autorité morale du Conseil de sécurité est indispensable pour relever les défis qui se posent dans la corne de l’Afrique, a souligné le Représentant spécial.


Sur le plan politique, le processus de paix a progressé de manière significative, a indiqué M. Mahiga en affirmant que « la donne avait fondamentalement changé ».  Dans l’esprit de la Charte de transition et de l’Accord de Djibouti, la Réunion consultative sur la fin de la transition en Somalie, « tant attendue », et qui s’est tenue à Mogadiscio du 4 au 6 septembre, a été un succès et le signe de l’amélioration de la situation sécuritaire dans la capitale.  Cette Réunion a permis de rassembler des représentants de haut niveau des institutions fédérales de transition, des états régionaux du Puntland, de Galmudug et d’Ahlu Sunna Wal Jama’a, ainsi que des partenaires internationaux.  La mise en œuvre des tâches relatives à la transition a été officiellement lancée et se poursuivra au cours des 11 prochains mois, a-t-il annoncé au Conseil.  Ceci offrira aux parties l’occasion de conclure la transition de manière responsable et productive, dans la mesure où elle s’appuiera cette fois-ci sur un large consensus et un engagement politique, a-t-il souligné.  Le Représentant spécial a déclaré que la visite « historique » récemment effectuée par le Président du Gouvernement fédéral de transition, Cheikh Cherif Cheikh Ahmed, ouvrait un nouveau chapitre dans les relations avec les autorités régionales et constituait un signe encourageant pour la réconciliation nationale.  Mais, a-t-il cependant prévenu, les délais fixés par la feuille de route ne pourront pas être respectés en l’absence des ressources nécessaires.


L’amélioration de la situation sécuritaire à Mogadiscio est une étape importante vers la stabilisation de la Somalie, a poursuivi le Représentant spécial du Secrétaire général.  Le retrait des milices Al-Shabaab de la capitale a donné au Gouvernement de transition l’occasion d’étendre son contrôle sur le territoire et d’assurer sa légitimité en fournissant des services de base à la population, a-t-il indiqué.  Ceci est d’autant plus important que les perspectives de paix ont attiré à Mogadiscio 400 000 personnes déplacées fuyant les régions sous contrôle des insurgés.  Dans la mesure où les milices Al-Shabaab peuvent se livrer à des actes terroristes, à Mogadiscio et au-delà, la Mission de l’Union africaine en Somalie (AMISOM) et les forces gouvernementales doivent être équipées pour répondre à une telle menace, a expliqué M. Mahiga.  Des lacunes considérables persistent cependant dans le soutien logistique à la Mission, et elles doivent être prises en compte par le Conseil de sécurité dans le cadre de la préparation du projet de résolution visant à renouveler le mandat de l’AMISOM, a-t-il souligné.  Il a fait référence à cet égard aux problèmes posés par le soutien logistique autonome et par le remboursement des matériels appartenant aux contingents.  Le Représentant spécial a, en conclusion, exprimé son soutien au déploiement rapide d’une force de protection au sein de l’AMISOM, force qui serait chargée d’assurer la protection des personnels civils de la Mission et des Nations Unies.  « Cela permettrait à mon Bureau de faciliter la mise en œuvre des priorités de la feuille de route », a-t-il plaidé en conclusion de son exposé, avant d’ajouter qu’il ne pourrait y avoir de délai supplémentaire au-delà d’août 2012, date à laquelle doit prendre fin la transition.


M. BOUBACAR GAOUSSOU DIARRA, Représentant spécial pour la Somalie du Président de la Commission de l’Union africaine, a souligné qu’en dépit des avancées sur le plan politique, la crise humanitaire en Somalie avait un impact sur des millions de personnes en détresse.  C’est pour cette raison que l’Union africaine a organisé, en août dernier, une conférence d’annonces de contributions sans précédent afin de venir en aide aux victimes de la famine, ce qui a permis de collecter 350 millions de dollars, a-t-il expliqué.  L’Union africaine, a-t-il ensuite dit, est particulièrement encouragée par la manière dont les dirigeants politiques ont manifesté leur engagement lors de la réunion consultative qui s’est tenue du 4 au 6 septembre dernier et a permis de réunir toutes les parties concernées en vue de la mise en œuvre des tâches relatives à la transition.  L’Union africaine leur adresse à cet égard un appel à continuer d’apporter tout le soutien nécessaire aux institutions fédérales de transition.  Elle continuera pour sa part d’appuyer les efforts du Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU afin d’inaugurer, le 20 août 2012, la mise en place de l’État somalien « que nous appelons tous de nos vœux et qui correspond aux aspirations légitimes du peuple somalien ».


Revenant à la crise humanitaire, M. Diarra a expliqué qu’elle impliquait de nouvelles obligations pour l’AMISOM, désormais invitée à assurer la sécurité des camps de personnes déplacées à Mogadiscio et aux abords de la capitale, ainsi que la protection des nombreuses personnalités visitant Mogadiscio « désormais libérée ».  Le Représentant spécial du Président de la Commission de l’Union africaine a jugé indispensable pour la communauté internationale de tirer parti de la dynamique actuelle pour aider la Somalie à renforcer l’état de droit.  C’est tout le sens du récent rapport de la Commission de l’Union africaine, qui préconise d’apporter un appui supplémentaire à l’AMISOM, notamment en atteignant le plafond autorisé de 12 000 troupes militaires.  Si des pays africains, comme la Sierra Leone ou la Guinée-Conakry, ont d’ores et déjà promis des effectifs militaires, la contrainte majeure qui se pose à eux tient à leur manque de moyens logistiques et à l’absence de mesures prévoyant le remboursement du matériel appartenant aux contingents.  Parmi les domaines prioritaires d’intervention, M. Diarra a cité le déploiement d’une unité de police à Mogadiscio en vue de permettre à l’AMISOM de se concentrer sur la mise en œuvre de son mandat.  Il a également proposé la création d’une force de protection de la taille d’un bataillon.


Le Représentant spécial a par ailleurs lancé un appel à la prudence, dans la mesure où les insurgés Al-Shaabab peuvent à tout moment tenter de reprendre le contrôle de Mogadiscio.  Aussi a-t-il réitéré les autres requêtes de l’Union africaine, en particulier celle qui vise à ce que des mesures soient prises afin d’empêcher l’entrée en Somalie d’éléments étrangers déstabilisateurs.  De son côté, a poursuivi M. Diarra, la Commission de l’Union africaine envisage de proposer au Secrétariat de l’ONU le déploiement d’une mission conjointe en vue d’évaluer les progrès de l’AMISOM et de déterminer l’ensemble des critères susceptibles de transformer l’AMISOM en une mission des Nations Unies.  C’est avec cette préoccupation à l’esprit que la Commission suggère que la résolution que le Conseil de sécurité envisage d’adopter prochainement prenne en compte les contributions et actualisation additionnelles évoquées précédemment, ainsi que les conclusions du minisommet que le Secrétaire général a décidé de convoquer le 23 septembre prochain, en marge du débat général de l’Assemblée générale.


Déclarations


M. ABDIWELI MOHAMED ALI, Premier Ministre de la Somalie, a rappelé qu’un mois et demi après sa nomination, les insurgés extrémistes affiliés à Al-Qaida avaient été contraints de quitter la capitale sous la pression de l’Armée nationale somalienne, agissant avec le soutien de la Mission de l’Union africaine en Somalie.  Le Gouvernement, a-t-il expliqué, fait tout ce qui lui est possible dans le cadre de ses ressources limitées pour renforcer la sécurité de la ville de Mogadiscio, fournir des services publics à la population, et s’attaquer à l’immense défi humanitaire qui touche le pays.  Immédiatement après le retrait des extrémistes, un comité ministériel a été établi, chargé de définir des plans visant à régler la situation, a-t-il ajouté, précisant que sa préoccupation immédiate concernait le rétablissement de la sécurité et le rétablissement des autorités légitimes de l’État.


Le Premier Ministre n’a pas caché que les rebelles tenaient toujours des poches de résistance à Mogadiscio, avec l’intention de lancer une campagne de terreur contre la population par des attentats-suicide ou des attaques à la bombe.  Les services de renseignement s’attachent à déjouer ces actions, a-t-il dit, ajoutant que les camps de personnes déplacées les plus importants, ceux de Badbaado et Rajo, étaient également la cible des extrémistes.


Le Chef du Gouvernement somalien a affirmé que le soutien de la communauté internationale était essentiel pour soutenir la protection des civils, garantir la sécurité et la rapidité de la distribution de l’aide, prévenir l’utilisation du territoire somalien par les extrémistes comme base de lancement d’attaques terroristes.  Le déploiement de 3 000 éléments supplémentaires de l’AMISOM, déjà autorisé par le Conseil de sécurité, est urgent pour combler le vide sécuritaire laissé par Al-Shabaab dans les secteurs de Mogadiscio.  M. Ali a déclaré qu’il annoncerait prochainement un plan national de sécurité et de stabilisation, pièce essentielle de la feuille de route, a-t-il précisé.


Concernant la famine qui frappe le pays, un comité ministériel de haut niveau a été créé, tandis que le Gouvernement a établi plusieurs camps pour loger et nourrir les personnes touchées.  Une Agence de gestion de la catastrophe, comprenant des membres de la société civile, a également été créée, tandis que le Gouvernement travaille avec les institutions des Nations Unies, telles que le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA), le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) et le Programme alimentaire mondial (PAM) en vue de synchroniser les efforts visant à éliminer la famine.


Le Premier Ministre a affirmé que les estimations prévoyaient une aggravation de la crise dans le pays et un accroissement des souffrances des Somaliens.  Les besoins les plus importants se situent, selon lui, dans les zones sous le contrôle des insurgés, où l’accès humanitaire est sévèrement limité.  Sans des interventions urgentes pour changer cette situation, on estime à 750 000 personnes le nombre de Somaliens qui pourraient périr au cours des prochains mois.  Il est essentiel que les efforts soient accélérés pour atteindre les zones contrôlées par Al-Shabaab, a-t-il dit.  La communauté internationale, a-t-il poursuivi, doit de toute urgence renforcer les efforts en vue d’étendre la zone de sécurité des agents humanitaires au-delà de Mogadiscio et jusqu’aux zones tenues par les insurgés.  Sur le plan politique, le Premier Ministre a, en particulier, souligné l’engagement de son gouvernement à mettre en œuvre la feuille de route pour mettre fin à la transition qui vient d’être adoptée, et à accomplir d’ici au 20 août 2012, les tâches prioritaires relatives à la sécurité, à la Constitution, à la réconciliation et à la bonne gouvernance.


M. MARK LYALL GRANT (Royaume-Uni) a commencé par évoquer la crise humanitaire, jugeant essentiel que la communauté internationale mette tout en œuvre pour venir en aide à la Somalie.  Sur le plan politique, a-t-il dit, les institutions fédérales de transition doivent maintenant se concentrer sur la pleine mise en œuvre de la feuille de route pour la transition.  Les parties doivent veiller à ce que les tâches relatives à la finalisation de la transition soient réalisées à temps et couronnées de succès, a-t-il insisté.  Si le soutien de la communauté internationale et du Conseil de sécurité sera indispensable à cet égard, l’engagement des dirigeants politiques somaliens sera primordial, a prévenu le représentant.  Il a ensuite rendu hommage aux troupes ougandaises et burundaises de l’AMISOM, jugeant que le retrait des insurgés Al-Shabaab de Mogadiscio était un succès remarquable.  Après avoir précisé que le Royaume-Uni avait, en donnant 5 millions de dollars, financé le Fonds d’affectation spéciale pour l’AMISOM à hauteur de plus de 50%, le représentant britannique a encouragé les autres gouvernements à suivre son exemple.  En conclusion, le représentant n’a pas exclu la possibilité d’ouvrir une ambassade du Royaume-Uni en Somalie lorsque les conditions sécuritaires auront été réunies.


M. BASO SANGQU (Afrique du Sud) a encouragé tous les Somaliens à s’approprier la feuille de route adoptée par les différentes parties.  L’Afrique du Sud, a-t-il ajouté, appuie la mise en œuvre en temps utile de cette feuille de route.  Tous les efforts doivent être déployés pour veiller à ce que les contrôles du Gouvernement et des forces de l’AMISOM soient étendus au-delà de Mogadiscio.  Le représentant a également mis l’accent sur la nécessité de renforcer les capacités des forces de l’AMISOM.  Il a de même noté avec préoccupation l’impact de la sécheresse dans la corne de l’Afrique.  Le représentant a ainsi appelé Al-Shabaab à fournir un accès aux agences humanitaires dans les zones que contrôlent ses milices.  La communauté internationale doit poursuivre ses efforts pour traiter le fléau de la piraterie au large des côtes somaliennes, a-t-il par ailleurs déclaré.


M. NÉSTOR OSORIO (Colombie) a, lui aussi, salué le « développement politique majeur » qu’avait constitué l’accord sur l’unité conclu par les institutions fédérales de transition de la Somalie lors de la réunion consultative du 6 septembre dernier.  Il les a encouragées à mettre en œuvre les quatre tâches principales indispensables pour mener à son terme la période de transition.  Alarmé par la détérioration de la situation humanitaire, le représentant a indiqué qu’avec le soutien de la communauté internationale, les institutions fédérales de transition devaient maintenant démontrer qu’elles sont capables de faire face à une situation qui voit aujourd’hui six des huit régions du sud de la Somalie être touchées par la famine.  M. Osorio a rappelé que la présence de l’AMISOM était un facteur de stabilité majeur pour la Somalie.  Aussi doit-elle bénéficier du financement dont elle a besoin et obtenir les équipements nécessaires en vue de lui permettre de s’acquitter de ses tâches dans le contexte de la transition, a-t-il souligné.


M. JOSÉ FILIPE MORAES CABRAL (Portugal) a dit qu’il était essentiel que les institutions somaliennes se développent sur la base des progrès réalisés jusqu’à présent.  Il a appelé les signataires de l’Accord de Kampala à garantir la cohésion et l’unité, et à se concentrer sur les quatre tâches prioritaires de la feuille de route pour mettre fin à la transition: sécurité, Constitution, réconciliation et bonne gouvernance.


Préoccupé par la famine en Somalie, le représentant a prié toutes les parties et les groupes armés d’assurer la distribution sans entrave de l’aide humanitaire à toutes les personnes dans le besoin.  Par ailleurs, il a encouragé le renforcement des Forces de sécurité somaliennes dans la mesure où le Gouvernement fédéral de transition est responsable au premier chef de la paix et de la sécurité en Somalie.


M. Cabral a réitéré son appui au renouvellement du mandat de la Mission de l’Union africaine en Somalie.  Il a fait écho à l’appel lancé par le Secrétaire général pour accélérer le déploiement de troupes supplémentaires, afin de pallier le vide sécuritaire créé par le retrait d’Al-Shabaab de Mogadiscio. 


M. HARDEEP SINGH PURI (Inde) a déclaré que l’aggravation de la situation humanitaire en Somalie était un motif de grave préoccupation.  Le représentant a exhorté tous les groupes somaliens à fournir un accès sans entrave aux agences humanitaires et à permettre l’acheminement de l’aide à ceux qui en ont besoin.  Il a appelé la communauté internationale à se joindre aux agences humanitaires et à l’Union africaine et à répondre de façon positive à l’appel humanitaire lancé en faveur de la Somalie.  Il a espéré que le Gouvernement fédéral de transition pourra être en mesure de mettre en œuvre, dans les délais requis, la feuille de route et achèvera l’accomplissement de toutes les tâches en suspens.  De même, il est urgent de renforcer la Force de l’AMISOM à hauteur de 12 000 hommes, a-t-il préconisé.  Le représentant a également mis l’accent sur la nécessité pour les États Membres de contribuer rapidement aux Fonds d’affection spéciale des Nations Unies et de l’Union africaine sans poser de condition.  Le représentant a, enfin, souligné l’importance pour la communauté internationale de réfléchir à l’adoption d’une stratégie globale contre la piraterie. 


M. JEFFREY DELAURENTIS (États-Unis) a déclaré que le Conseil de sécurité devait continuer de suivre et relever les défis énormes qui se posent aujourd’hui en Somalie, où plus de 11 millions de personnes sont touchées par une famine alarmante.  « Sans une action urgente de la communauté internationale, plus de 750 000 personnes pourraient mourir dans les mois à venir », a-t-il prévenu.  Les États-Unis, a rappelé le représentant, fournissent une aide humanitaire de près de 102 millions de dollars pour la Somalie et de plus de 600 millions à la corne de l’Afrique.  Il a demandé aux États Membres de contribuer généreusement à la lutte contre la crise humanitaire dans cette région.  Condamnant les actions d’Al-Shabaab, qui continuent de bloquer l’accès aux populations en détresse, le représentant des États-Unis a exhorté tous les groupes armés à respecter le droit international humanitaire.


Se félicitant ensuite de la signature, en juin dernier, de l’Accord de Kampala, ainsi que de la tenue, il y a quelques jours, de la réunion consultative sur la transition, le représentant a encouragé les institutions fédérales de transition à continuer d’améliorer la gouvernance en travaillant avec les représentants des autorités locales et régionales, ainsi qu’avec les partenaires internationaux de la Somalie, et ce, afin de mettre en œuvre les programmes liés aux tâches stipulées dans la feuille de route.  « Le peuple somalien mérite un Gouvernement crédible et responsable », a déclaré le représentant, qui a ajouté qu’un tel Gouvernement devait être en mesure d’étendre le réseau de police et les relais de justice civile, de fournir des services de base, et d’organiser des élections justes, transparentes et équitables.  Après s’être félicité de l’offensive coordonnée lancée par l’AMISOM, qui a contribué à forcer Al-Shabaab au retrait de Mogadiscio, le représentant a indiqué que cette Mission de l’Union africaine devait bénéficier du soutien dont elle a besoin.  Les États-Unis ont l’intention de continuer à fournir des matériels en vue d’équiper les troupes de l’AMISOM, et ils ont versé des contributions qui atteindront bientôt plus de 250 millions de dollars depuis le déploiement de l’AMISOM.


M. NOËL NELSON MESSONE (Gabon) a déclaré que son pays demeurait préoccupé par la gravité de la crise humanitaire en Somalie, laquelle reste un défi majeur pour ce pays et pour la communauté internationale.  Malgré tous les efforts déployés à ce jour, les besoins sur le terrain sont considérables et le Gabon réitère l’appel lancé par le Secrétaire général en faveur d’une assistance durable, a-t-il dit.  Sur le plan politique, le représentant a constaté les progrès réalisés.  Il a dit que la crise somalienne était avant tout politique et institutionnelle.  Elle ne trouvera de solution durable que si l’accent est davantage mis sur la restauration de l’autorité de l’État et le renforcement du processus de paix, a-t-il dit, se félicitant de l’adoption, le 6 septembre dernier, de la feuille de route pour la fin de la transition en Somalie.  Sur le plan sécuritaire, le représentant a appelé à une mobilisation encore plus forte de la communauté internationale, estimant que la présence de l’AMISOM était essentielle.  Il a en outre jugé souhaitable d’améliorer le système d’appui des Nations Unies à l’AMISOM.


M. IVAN BARBALIĆ (Bosnie-Herzégovine) a déclaré que le succès du Gouvernement fédéral de transition de la Somalie dépendait de la consolidation de son autorité, de la fourniture de services de base à la population, de la lutte contre la corruption et du processus de réconciliation nationale.  Le renforcement des institutions étatiques, en particulier des forces de sécurité et de police, doit, selon lui, s’accélérer avec l’appui de la communauté internationale.  Un tel appui dépend toutefois de la mise en œuvre, en temps opportun, de la feuille de route.


Préoccupé par les graves violations des droits de l’homme, perpétrées notamment à l’encontre des femmes et des enfants, le représentant a prié toutes les parties au conflit de se conformer au droit international humanitaire et de protéger la population civile.  Il a également demandé à la communauté internationale de redoubler d’efforts pour apporter une assistance humanitaire au peuple somalien et de contribuer à l’appel consolidé pour la Somalie.  M. Barbalić a reconnu l’importance du rôle joué par la Mission de l’Union africaine en Somalie (AMISOM) comme facteur de stabilisation.  Il a par ailleurs estimé que la piraterie au large des côtes somaliennes constituait une menace à la paix et à la sécurité internationales et qu’il fallait que la communauté internationale apporte une réponse efficace à ce problème.  


M. PETER WITTIG (Allemagne) a espéré que la feuille de route adoptée le 6 septembre pourra orienter la politique somalienne pour les mois à venir et que sa réalisation sera suivie avec détermination.  Les acteurs somaliens doivent agir et obtenir des résultats dès à présent, a-t-il dit, encourageant le Gouvernement fédéral de transition à faire preuve de la détermination nécessaire pour mener à bien les tâches qui lui incombent.  Après avoir exprimé le soutien de l’Allemagne à l’AMISOM, le représentant a estimé que des mesures efficaces et conjointes des autorités somaliennes étaient nécessaires pour faire face à la grave crise humanitaire qui affecte le pays et la corne de l’Afrique. 


Mme JOY OGWU (Nigéria) s’est déclarée « encouragée » par les priorités que le Premier Ministre somalien a esquissées devant le Conseil de sécurité afin de permettre aux Somaliens de relever les défis qui se posent à eux sur la voie de la transition.  Ces défis doivent encourager le Conseil à réviser sa stratégie vis-à-vis de la Somalie et de l’AMISOM, dont la présence sera essentielle au cours des 11 prochains moins, a dit Mme Ogwu.  Nous pensons que le déploiement de 3 000 hommes supplémentaires pour permettre à l’AMISOM d’atteindre son plafond autorisé de 12 000 est justifié, tout comme le sont l’étendue du train de mesures d’appui à apporter à la mission et le remboursement des matériels appartenant aux contingents, a estimé la représentante.  La mise en place d’un bataillon supplémentaire de 300 soldats afin de protéger le personnel de l’ONU est pertinente, a ajouté Mme Ogwu qui s’est ensuite félicitée de l’adoption de la feuille de route pour la transition et s’est dite encouragée par le fait que la réunion de Mogadiscio définisse les priorités de la transition dans un esprit d’appropriation nationale.  Les efforts déployés au mois de juillet par les Somaliens en vue d’adopter une Constitution crédible et se doter d’un Parlement sont encourageants à cet égard, a poursuivi la représentante.  Préoccupée par la crise humanitaire en Somalie, elle a appelé toutes les parties concernées à garantir un accès sans entrave aux populations au personnel humanitaire, et elle a exhorté la communauté internationale à faire preuve de générosité envers la Somalie.  Le Nigéria, pour sa part, a versé 2 millions de dollars au Fonds d’affectation spéciale pour l’AMISOM, a précisé la représentante.


M. ALEXANDER PANKIN (Fédération de Russie) a déclaré que la situation sécuritaire en Somalie demeurait préoccupante.  On ne peut permettre que la lutte contre Al-Shabaab se transforme en une lutte contre les clans somaliens, ce qui rendrait la situation encore plus imprévisible, a-t-il dit.  Il a appelé le Gouvernement fédéral de transition à assumer les tâches qui lui incombent avec l’appui des participants à la réunion du 6 septembre.  Le succès d’un règlement pacifique du conflit qui a affecté la Somalie dépendra dans une large mesure des Somaliens eux-mêmes, a-t-il dit.  Le représentant s’est également déclaré alarmé par la situation humanitaire.  La Fédération de Russie, a-t-il ajouté, est prête à apporter une aide humanitaire d’urgence à la Somalie par le biais de cotisations supplémentaires au Programme alimentaire mondial (PAM).  La piraterie, a-t-il par ailleurs souligné, se poursuivra tant que les pirates et ceux qui les aident disposeront de tous leurs moyens.  Il a notamment plaidé pour la création d’un mécanisme dans la région à travers lequel on pourrait juger les pirates.


M. LI BAODONG (Chine) s’est félicité que les opérations militaires des forces de l’AMISOM aient permis d’améliorer la situation sécuritaire en Somalie.  Notant que le processus de paix avait encore beaucoup de chemin à parcourir, comme en témoigne la persistance d’une crise humanitaire qui pourrait avoir des conséquences à tous les niveaux, le représentant a déclaré qu’il fallait saisir les opportunités qui se présentent aujourd’hui.  La communauté internationale doit ainsi continuer d’aider les institutions fédérales de transition à mener à son terme la période de transition.  Indiquant que son pays appuyait les efforts de l’Union africaine en vue de résoudre les problèmes de la Somalie, le représentant de la Chine a émis l’espoir que le Conseil de sécurité accorderait une attention aux demandes du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine.  La Chine, pour sa part, appuiera la prorogation du mandat de l’AMISOM, a annoncé M. Li Baodong.  En conclusion, il a précisé que la Chine avait versé 16 millions de dollars au Programme alimentaire mondial dans le cadre des efforts de lutte contre la crise humanitaire en Somalie et dans la corne de l’Afrique.


M. EMMANUEL BONNE (France) a jugé « préoccupante » la situation humanitaire en Somalie, estimant qu’il est impératif de soutenir l’effort collectif en vue d’aider les Somaliens à traverser cette grave crise.  La France, a-t-il dit, a alloué 30 millions d’euros d’aide d’urgence pour la corne de l’Afrique et envoyé 18 tonnes de suppléments alimentaires pour enfants par voie aérienne, ainsi que 381 tonnes de denrées alimentaires par bateau.  M. Bonne a mis l’accent sur la nécessité que l’ensemble des acteurs impliqués, à savoir les organisations non gouvernementales, l’équipe de pays des Nations Unies, et l’AMISOM, coordonnent au mieux leurs actions.  En outre, le représentant a jugé « critique » la situation sécuritaire.  Il a appelé l’Union africaine à tout mettre en œuvre dans les meilleurs délais pour atteindre le plafond de 12 000 hommes autorisés pour l’AMISOM par le Conseil de sécurité.  L’AMISOM n’est pas une fin en soi, mais un moyen pour rétablir la paix et permettre l’établissement d’un État stable en Somalie, a-t-il estimé.  Il incombe désormais aux institutions fédérales de transition de construire les fondations de cet État, a-t-il conclu.


Mme MARIA LUIZA RIBEIRO VIOTTI (Brésil) s’est félicitée de la tenue de la consultation de haut niveau du 6 septembre dernier à Mogadiscio, signe manifeste d’une amélioration de la situation sécuritaire dans la capitale somalienne.  Elle a ensuite estimé qu’il fallait donner à l’AMISOM les moyens nécessaires pour que la Mission puisse consolider les gains réalisés ces derniers mois dans le domaine de la sécurité, en particulier le retrait des milices Al-Shabaab de Mogadiscio.  Préoccupée par l’ampleur des défis qui se posent en matière de sécurité humanitaire en Somalie, la représentante a estimé que le nombre croissant de personnes déplacées et de réfugiés faisait peser un poids supplémentaire sur le bon déroulement de la période de transition, et qu’il fallait donc relever ce défi dans les meilleurs délais.  Le Brésil continuera d’œuvrer avec le Conseil de sécurité en ce sens, a assuré Mme Ribeiro Viotti.


M. NAWAF SALAM (Liban) a exprimé sa profonde préoccupation face à la détérioration de la situation humanitaire dans la corne de l’Afrique, en particulier en Somalie.  Il s’est félicité des aides apportées par les pays donateurs, tout en appelant ces États à faire plus.  Il ne faut pas se contenter d’approches temporaires, a-t-il dit, plaidant pour une approche stratégique globale visant notamment à maintenir l’unité de la Somalie et à assurer son développement économique.  Il s’est réjoui de l’adoption, le 6 septembre à Mogadiscio, d’une feuille de route, insistant sur l’importance pour les institutions fédérales de transition, de mettre en œuvre les dispositions de cet accord.  Le représentant s’est d’autre part joint à la position de l’Union africaine face à la piraterie, plaidant pour l’adoption d’une approche globale qui se concentre sur le règlement des sources du fléau.


M. PEDRO SERRANO, parlant au nom de l’Union européenne, a estimé que la situation en Somalie restait fragile, malgré les progrès récemment accomplis dans le pays.  « La communauté internationale y est aujourd’hui confrontée à un nouveau défi: la famine ».  Près de quatre millions de Somaliens ont besoin d’aide et des milliers d’entre eux fuient vers les pays voisins, a constaté le représentant.


Pour faire face à cette situation, l’Union européenne et ses États membres ont déboursé plus de 166 millions d’euros, a poursuivi M. Serrano.  Mais si la réponse humanitaire immédiate permet de sauver des vies, il faut également investir dans des solutions à long terme afin de renforcer la résistance du pays à de futures sécheresses, a-t-il prévenu.  C’est pour cette raison que l’Union européenne étudie de près les causes de la famine et s’est engagée à appuyer des programmes de développement rural.


L’Union européenne est le plus important donateur en Somalie, mais son assistance n’est pas seulement financière, a fait remarquer M. Serrano.  Il a expliqué que l’Union européenne avait aidé à stabiliser le pays dans le secteur de la sécurité.  Cent cinquante militaires issus de 14 pays européens ont ainsi participé à une mission de formation pour entraîner 2 000 soldats somaliens.  D’autres actions visent à renforcer les capacités maritimes de la Somalie et des pays voisins.  M. Serrano a estimé que la Mission de l’Union africaine en Somalie (AMISOM) reste un élément crucial pour soutenir et protéger les institutions fédérales de transition.  Depuis 2007, l’Union européenne a contribué à hauteur de 258 millions d’euros au fonctionnement de la Mission.


*   ***   *

À l’intention des organes d’information • Document non officiel
À l’intention des organes d’information. Document non officiel.

Le Conseil de sécurité reconduit Serge Brammertz dans ses fonctions de Procureur du Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie pour trois ans

CS/10383

Le Conseil de sécurité reconduit Serge Brammertz dans ses fonctions de Procureur du Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie pour trois ans

14/09/2011
Conseil de sécuritéCS/10383
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Conseil de sécurité                                        

6613e séance – matin                                       


LE CONSEIL DE SÉCURITÉ RECONDUIT SERGE BRAMMERTZ DANS SES FONCTIONS DE PROCUREUR

DU TRIBUNAL PÉNAL INTERNATIONAL POUR L’EX-YOUGOSLAVIE POUR TROIS ANS


Le TPIY doit achever ses travaux au plus tard le 31 décembre 2014


Le Conseil de sécurité a décidé ce matin de reconduire M. Serge Brammertz dans ses fonctions de Procureur du Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (TPIY) pour un mandat de trois ans prenant effet le 1er  janvier 2012 et expirant le 31 décembre 2014. 


Par sa résolution 2007 (2011), adoptée à l’unanimité de ses membres, le Conseil de sécurité précise aussi qu’il « se réserve le droit d’abréger » ce mandat « au cas où le Tribunal aurait achevé ses travaux ».


Par sa résolution 1966 (2010) du 22 décembre 2010, le Conseil de sécurité a prié le TPIY de tout faire pour achever rapidement ses travaux, au plus tard le  31 décembre 2014. 


Le renouvellement du mandat de M. Brammertz a été proposé par le Secrétaire général des Nations Unies, M. Ban Ki-moon, dans une lettre en date du 7 septembre 2011 adressée au Président du Conseil de sécurité*, et ce, conformément au paragraphe 4 de l’article 16 du Statut du Tribunal pénal international chargé de juger les personnes accusées de violations graves du droit international humanitaire commises sur le territoire de l’ex-Yougoslavie depuis 1991.


Le 1er janvier 2008, pour un premier mandat de quatre ans, M. Brammertz a remplacé à ce poste Mme Carla Del Ponte, dont le mandat s’est achevé le 31 décembre 2007, et qui ne souhaitait pas se représenter**.


Le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie a été institué le 22 février 1993 par la résolution 808 du Conseil de sécurité, afin de poursuivre et de juger les personnes s’étant rendues coupables de violations graves du droit international humanitaire sur le territoire de l’ex-Yougoslavie à compter du 1er  janvier 1991, c’est-à-dire durant les guerres en Croatie, en Bosnie-Herzégovine et au Kosovo, conformément aux dispositions de ses statuts.  Le siège du TPIY est situé à La Haye, aux Pays-Bas.


Depuis la tenue de sa toute première audience, le 8 novembre 1994, le Tribunal a mis en accusation 161 personnes.  M. Goran Hadžić, le dernier fugitif recherché par le TPIY, a été arrêté le 20 juillet 2011.


* Lettre publiée sous la cote S/2011/566

** voir communiqué de presse CS/9179 du 28 novembre 2007


TRIBUNAL INTERNATIONAL CHARGÉ DE JUGER LES PERSONNES ACCUSÉES DE VIOLATIONS GRAVES DU DROIT INTERNATIONAL HUMANITAIRE COMMISES SUR LE TERRITOIRE DE L’EX-YOUGOSLAVIE DEPUIS 1991


Texte de la résolution 2007 (2011)


Le Conseil de sécurité,


Rappelant la résolution 1786 (2007) qu’il a adoptée le 28 septembre 2007,


Ayant à l’esprit l’Article 16 du Statut du Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie,


Ayant examiné la proposition du Secrétaire général tendant à voir reconduire M. Serge Brammertz dans ses fonctions de Procureur du Tribunal international (S/2011/566),


Rappelant que par sa résolution 1966 (2010) du 22 décembre 2010, il a prié le Tribunal international de tout faire pour achever rapidement ses travaux comme le prévoit ladite résolution et au plus tard le 31 décembre 2014,


Décide de reconduire M. Serge Brammertz dans ses fonctions de Procureur du Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie, nonobstant les dispositions du paragraphe 4 de l’Article 16 du Statut du Tribunal concernant la durée du mandat du procureur, pour un mandat prenant effet le 1er janvier 2012 et expirant le 31 décembre 2014, en se réservant le droit d’y mettre fin avant cette date dès lors que le Tribunal international aurait achevé ses travaux.


*   ***   *

À l’intention des organes d’information • Document non officiel
À l’intention des organes d’information. Document non officiel.

Le Conseil reconduit M. Hassan Bubacar Jallow dans ses fonctions de Procureur du Tribunal pénal international pour le Rwanda pour un mandat de trois ans

CS/10382

Le Conseil reconduit M. Hassan Bubacar Jallow dans ses fonctions de Procureur du Tribunal pénal international pour le Rwanda pour un mandat de trois ans

14/09/2011
Conseil de sécuritéCS/10382
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Conseil de sécurité                                        

6612e séance – matin                                       


LE CONSEIL RECONDUIT M. HASSAN BUBACAR JALLOW DANS SES FONCTIONS DE PROCUREUR

DU TRIBUNAL PÉNAL INTERNATIONAL POUR LE RWANDA POUR UN MANDAT DE TROIS ANS


Le TPIR doit achever ses travaux au plus tard le 31 décembre 2014


Le Conseil de sécurité a décidé ce matin de reconduire M. Hassan Bubacar Jallow dans ses fonctions de Procureur du Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) pour un mandat de trois ans et trois mois et demi prenant effet le 15 septembre 2011 et expirant le 31 décembre 2014. 


Le Conseil de sécurité, par la résolution  2006 (2011), adoptée à l’unanimité, précise aussi qu’il « se réserve le droit de mettre fin » à ce mandat « lorsque le Tribunal achèvera ses travaux ».


Par sa résolution 1966 (2010) du 22 décembre 2010, le Conseil de sécurité a prié le TPIR de tout faire pour achever rapidement ses travaux au plus tard le 31 décembre 2014. 


Le renouvellement du mandat de M. Hassan Bubacar Jallow a été proposé par le Secrétaire général des Nations Unies, M. Ban Ki-moon, dans une lettre en date du 7 septembre 2011 adressée au Président du Conseil de sécurité*, et ce, conformément au paragraphe 4 de l’article 15 du Statut du Tribunal pénal international pour le Rwanda.


Le Conseil de sécurité avait déjà reconduit M. Hassan Bubacar Jallow dans ses fonctions de Procureur du TPIR pour une période de quatre ans, à compter du 15 septembre 2007.   M. Hassan Bubacar Jallow a été nommé pour la première fois le 4 septembre 2003 aux fonctions de Procureur du Tribunal pénal international pour le Rwanda, pour un mandat de trois ans prenant effet le 15 septembre 2003. 

Le TPIR a été mis en place le 8 novembre 1994 par le Conseil de sécurité afin de juger les personnes responsables d'actes de génocide et d'autres violations graves du droit international humanitaire commis sur le territoire du Rwanda, ou par des citoyens rwandais sur le territoire d'États voisins, entre le 1er janvier et le 31 décembre 1994.  Le siège du TPIR est à Arusha en République-Unie de Tanzanie.

* Lettre publiée sous la cote S/2011/561


TRIBUNAL INTERNATIONAL CHARGÉ DE JUGER LES PERSONNES ACCUSÉES D’ACTES DE GÉNOCIDE OU D’AUTRES VIOLATIONS GRAVES DU DROIT INTERNATIONAL HUMANITAIRE COMMIS SUR LE TERRITOIRE DU RWANDA ET LES CITOYENS RWANDAIS ACCUSÉS DE TELS ACTES OU VIOLATIONS COMMIS SUR LE TERRITOIRE D’ÉTATS VOISINS ENTRE LE 1ER JANVIER ET LE 31 DÉCEMBRE 1994


Texte de la résolution 2006 (2011)


Le Conseil de sécurité,


Rappelant la résolution 1774 (2007) qu’il a adoptée le 14 septembre 2007,

Ayant à l’esprit l’Article 15 du Statut du Tribunal pénal international pour le Rwanda,


Ayant examiné la proposition du Secrétaire général tendant à voir reconduire M. Hassan Bubacar Jallow dans ses fonctions de Procureur du Tribunal pénal international (S/2011/561),


Rappelant que par sa résolution 1966 (2010) du 22 décembre 2010, il a prié le Tribunal pénal international de tout faire pour achever rapidement ses travaux comme le prévoit ladite résolution et au plus tard le 31 décembre 2014,


Décide de reconduire M. Hassan Bubacar Jallow dans ses fonctions de Procureur du Tribunal pénal international pour le Rwanda, nonobstant les dispositions du paragraphe 4 de l’Article 15 du Statut du Tribunal concernant la durée du mandat du procureur, pour un mandat prenant effet le 15 septembre 2011 et expirant le 31 décembre 2014, en se réservant le droit d’y mettre fin lorsque le Tribunal international achèvera ses travaux.


*   ***   *


À l’intention des organes d’information • Document non officiel
À l’intention des organes d’information. Document non officiel.

Le Conseil de sécurité proroge le mandat du Bureau intégré pour la consolidation de la paix en Sierra Leone jusqu’au 15 septembre 2012

CS/10381

Le Conseil de sécurité proroge le mandat du Bureau intégré pour la consolidation de la paix en Sierra Leone jusqu’au 15 septembre 2012

14/09/2011
Conseil de sécuritéCS/10381
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Conseil de sécurité

6611e séance – matin


LE CONSEIL DE SÉCURITÉ PROROGE LE MANDAT DU BUREAU INTÉGRÉ POUR LA CONSOLIDATION

DE LA PAIX EN SIERRA LEONE JUSQU’AU 15 SEPTEMBRE 2012


Le Conseil de sécurité a, ce matin, prorogé jusqu’au 15 septembre 2012 le mandat du Bureau intégré des Nations Unies pour la consolidation de la paix en Sierra Leone (BINUCSIL).


Par sa résolution 2005 (2011), adoptée à l’unanimité, le Conseil de sécurité, qui était saisi du rapport du Secrétaire général sur le BINUCSIL, souligne qu’il importe que le Bureau et l’équipe de pays des Nations Unies en Sierra Leone « atteignent ensemble les objectifs de la Vision commune relevant de leurs mandats respectifs ».


Le Conseil engage également la Commission de consolidation de la paix (CCP) à aider le Gouvernement sierra-léonais et le BINUCSIL à préparer les élections de 2012.


Le représentant de la Sierra Leone a exprimé ses remerciements au Conseil de sécurité pour avoir voté cette résolution.  Celle-ci, a-t-il dit, « reflète la solidarité du Conseil à l’égard de la Sierra Leone et son engagement à veiller à ce que les gains réalisés dans la consolidation de la paix soient maintenus ». 


LA SITUATION EN SIERRA LEONE


Texte de la résolution 2005 (2011)


Le Conseil de sécurité,


a.    Rappelant ses résolutions précédentes et les déclarations de son président concernant la situation en Sierra Leone, en particulier sa résolution 1941 (2010),


b.    Se félicitant du rapport du Secrétaire général en date du 2 septembre 2011 (S/2011/554) et notant qu’il y est recommandé de proroger pour une période d’un an le mandat du Bureau intégré des Nations Unies pour la consolidation de la paix en Sierra Leone (BINUCSIL) en vue de continuer à apporter au Gouvernement sierra-léonais un appui soutenu aux fins de la consolidation de la paix, y compris la préparation des élections en 2012,


c.    Se félicitant des préparatifs en cours des élections nationales et locales qui doivent se tenir en 2012 et soulignant qu’il importe que le Gouvernement et la communauté internationale continuent d’œuvrer à susciter un climat propice à la tenue d’élections pacifiques, transparentes, libres et régulières en renforçant les institutions électorales et démocratiques nationales, en assurant la sécurité, en garantissant l’accès politique des candidats à toutes les régions du pays, en mettant en place des instances de médiation et de dialogue et en assurant la crédibilité du processus électoral, et à contribuer ainsi au développement institutionnel et au maintien de la stabilité du pays,


d.    Conscient de ce que l’Organisation des Nations Unies fait pour aider le Gouvernement à remédier aux problèmes de moyens rencontrés par les institutions électorales nationales, prenant note de ce que les tensions pourraient s’aggraver à l’occasion de la préparation et à la veille des élections de 2012 en Sierra Leone, compte tenu de difficultés d’ordre politique, sécuritaire, socioéconomique et humanitaire,


e.    Accueillant avec satisfaction la mise en œuvre en cours du communiqué commun publié par les partis politiques le 2 avril 2009, y compris ce qui est fait pour prévenir la violence politique au sein de la jeunesse et renforcer la participation politique des femmes, et soulignant que les partis politiques doivent hâter l’application intégrale de ses dispositions et faire en sorte que leurs partisans respectent le code de conduite des partis politiques et continuent de s’employer à faire cesser durablement la violence politique en Sierra Leone,


f.    Se félicitant des progrès soutenus accomplis par le Gouvernement dans l’application du Programme pour le changement, en particulier des mesures prises en vue de renforcer le contrôle du Gouvernement sur les ressources naturelles et de lutter contre la corruption, et prenant note des difficultés que continue de connaître la stratégie nationale de consolidation de la paix du Gouvernement et des efforts faits pour les résoudre,


g.    Conscient des difficultés créées par le trafic de drogue, la corruption et le chômage des jeunes, se félicitant des progrès réalisés au titre de l’Initiative de la Côte de l’Afrique de l’Ouest, en particulier pour ce qui est d’établir le Groupe de la criminalité transnationale organisée afin de s’attaquer aux problèmes croissants du trafic de drogue, de la criminalité organisée et de la toxicomanie en Sierra Leone, et se félicitant des efforts concertés déployés par les partenaires de développement internationaux pour faire face aux problèmes du chômage des jeunes,


h.    Soulignant qu’il importe que le système des Nations Unies et la communauté internationale continuent d’apporter un appui intégré en faveur de la paix, de la sécurité et du développement à long terme de la Sierra Leone,


i.    Se félicitant de la contribution utile que le BINUCSIL a apportée à l’entreprise de consolidation de la paix en Sierra Leone et de ce qu’il continue d’aller de l’avant avec l’équipe de pays des Nations Unies en vue d’intégrer les mandats concernant les politiques, le développement et l’action humanitaire énoncées dans la Vision commune des Nations Unies, engageant tous les organismes des Nations Unies présents en Sierra Leone à poursuivre la mise en œuvre de la Vision commune et demandant à tous les partenaires bilatéraux et multilatéraux de la Sierra Leone de fournir les ressources nécessaires à la mise en œuvre de la Vision commune,


j.    Soulignant que les élections de 2012 et la large adhésion à leurs résultats constitueront un jalon important de la consolidation de la paix et de la sécurité en Sierra Leone qui devrait contribuer à déterminer la transition du BINUCSIL à une équipe de pays des Nations Unies,


k.    Se félicitant du rôle que la Commission de consolidation de la paix et le Fonds pour la consolidation de la paix jouent à l’appui de l’entreprise de consolidation de la paix en Sierra Leone,


l.    Exprimant à nouveau sa gratitude au Tribunal spécial pour la Sierra Leone pour l’œuvre qu’il accomplit, soulignant l’importance du procès de l’ancien Président du Libéria, Charles Taylor, devant le Tribunal, se félicitant de l’achèvement de tous les autres procès ainsi que de la campagne d’information concernant ceux menés à l’échelon local, redisant qu’il compte que le Tribunal achèvera ses travaux le plus tôt possible, y compris toutes procédures pour outrage à l’autorité de la justice, et demandant aux États Membres de contribuer généreusement au financement du Tribunal et du Tribunal spécial chargé des fonctions résiduelles,


m.    Rappelant que la responsabilité du contrôle de la circulation des armes légères sur le territoire de la Sierra Leone et entre la Sierra Leone et les États voisins relève des autorités gouvernementales compétentes conformément à la Convention de 2006 de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest sur les armes légères et de petit calibre,


n.    Se félicitant du rôle joué par l’Union africaine et la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest et engageant les États membres de l’Union du fleuve Mano et d’autres organisations régionales à poursuivre le dialogue en vue d’asseoir la paix et la sécurité dans la région,


1.    Décide de proroger jusqu’au 15 septembre 2012 le mandat du BINUCSIL, défini dans la résolution 1941 (2010);


2.    Souligne qu’il importe que le BINUCSIL et l’équipe de pays des Nations Unies atteignent ensemble les objectifs de la Vision commune relevant de leurs mandats respectifs et s’attachent notamment à :


i.    Apporter leur concours au Gouvernement sierra-léonais et à ses institutions électorales et démocratiques, comme celui-ci l’a demandé, aux fins de la préparation des élections de 2012, et fournir une assistance technique à toutes les parties intéressées afin qu’elles concourent véritablement, dans le respect de la législation nationale en la matière, à la tenue d’élections pacifiques, crédibles et démocratiques;


ii.   Fournir une assistance dans le cadre des mesures prises en vue de prévenir et d’atténuer les conflits et promouvoir le dialogue entre les partis politiques, le Gouvernement et toutes les parties intéressées;


iii.  Aider le Gouvernement et les institutions nationales à s’attaquer au problème du chômage des jeunes, notamment en appuyant la formation, l’éducation et l’acquisition de compétences;


iv.   Aider le Gouvernement et les organismes nationaux à appliquer le Plan d’action national sur les femmes, la paix et la sécurité, notamment en facilitant la mise en œuvre de la démarche en quatre points en faveur des femmes adoptée par le BINUCSIL et l’équipe de pays des Nations Unies;


v.    Aider le Gouvernement à promouvoir la bonne gouvernance, l’état de droit et les droits de l’homme, notamment à réformer les institutions; combattre le trafic de drogues et la criminalité organisée; lutter contre la corruption; appuyer la Commission des droits de l’homme; aider à renforcer les capacités nationales dans les domaines de l’application des lois, de la criminalistique, de la gestion des frontières, de la lutte contre le blanchiment d’argent et du renforcement des institutions de justice pénale;


3.    Invite le Gouvernement sierra-léonais, tous les partis politiques et toutes les autres parties intéressées, en particulier la société civile du pays, à concourir à créer un climat de tolérance politique et de coexistence pacifique et à manifester leur pleine adhésion à la démocratisation du pays, pour faire en sorte que les élections de 2012 se déroulent dans la paix et soient transparentes, libres et régulières;


4.    Demande aux autorités sierra-léonaises de régler toutes les questions en suspens concernant le cadre juridique électoral;


5.    Prie instamment le Gouvernement d’intensifier ses efforts en vue de tenir un dialogue régulier, ouvert et constructif avec les partis politiques sur tous les principaux problèmes nationaux d’ordre politique, social et économique, qui appellent à l’évidence la définition des priorités et objectifs nécessaires pour instaurer la paix et favoriser le développement en Sierra Leone dans l’avenir;


6.    Engage le Représentant exécutif du Secrétaire général à faire fond sur les progrès déjà accomplis en vue d’accroître l’intégration et l’efficacité des efforts que les Nations Unies déploient sur le terrain pour faciliter la mise en œuvre de la Vision commune en Sierra Leone et des priorités arrêtées par le Gouvernement et le peuple sierra-léonais en matière de relèvement et de développement;


7.    Demande au Secrétaire général de continuer de lui faire rapport sur les progrès accomplis vers la réalisation des objectifs fixés, y compris s’agissant de donner aux principales institutions nationales les moyens de s’attaquer aux causes du conflit et de gérer par elles-mêmes les différends politiques, comme convenu par le Gouvernement et les Nations Unies dans le document énonçant la Vision commune pour la Sierra Leone dans la perspective du remplacement du BINUCSIL par une équipe de pays des Nations Unies;


8.    Souligne que c’est au Gouvernement sierra-léonais qu’incombe au premier chef la responsabilité de la consolidation de la paix, de la sécurité et du développement à long terme du pays, et engage ce gouvernement à poursuivre la mise en œuvre du Programme pour le changement, et les donateurs internationaux à continuer de l’accompagner dans cette entreprise;


9.    Invite le Gouvernement sierra-léonais, avec l’appui du BINUCSIL, des partenaires de développement et de toutes les autres parties qui interviennent dans le pays, à redoubler d’efforts pour combattre la corruption, asseoir le principe de responsabilité et promouvoir le développement du secteur privé afin de créer de la richesse et des emplois; à poursuivre la réforme de la gouvernance en appuyant la Commission de lutte contre la corruption afin d’améliorer la transparence et la gestion des ressources naturelles et minérales au profit de tous les Sierra-léonais et de réduire le risque de conflits liés à l’exploitation des ressources naturelles; à redoubler d’efforts dans la lutte contre le trafic de drogues grâce au renforcement du Groupe de la criminalité transnationale organisée; et à promouvoir les droits de l’homme, notamment par la mise en œuvre des recommandations formulées par la Commission Vérité et réconciliation et à l’issue de l’examen périodique universel de la Sierra Leone;


10.   Engage la Commission de consolidation de la paix à aider le Gouvernement sierra-léonais et le BINUCSIL à préparer les élections de 2012, notamment à exploiter le potentiel de mobilisation de l’appui des partenaires internationaux, et à mettre en œuvre le Programme pour le changement du Gouvernement et la stratégie de Vision commune des Nations Unies, et, à cet égard, à donner son avis au Conseil et à le tenir régulièrement informé, selon les besoins, notamment des progrès accomplis dans le sens de la réalisation des principaux objectifs de consolidation de la paix;


11.   Félicite le Gouvernement d’avoir pris conscience de l’importance du rôle que les femmes jouent dans la prévention et le règlement des conflits et dans la consolidation de la paix, réaffirme l’importance de connaissances et d’une formation appropriées aux questions liées aux différences entre les sexes dans le cadre des missions qu’il a décidées conformément à ses résolutions 1325 (2000) et 1889 (2009), souligne que le Gouvernement devrait continuer d’œuvrer à remédier au problème de la violence sexuelle et sexiste en application de ses résolutions 1820 (2008), 1888 (2009) et 1960 (2010), et engage le BINUCSIL à coopérer avec le Gouvernement sierra-léonais dans ce domaine;


12.            Prie le Secrétaire général de l’informer tous les six mois de l’état d’avancement de l’exécution du mandat du BINUCSIL et de l’application de la présente résolution;


Décide de rester activement saisi de la question.


*   ***   *


À l’intention des organes d’information • Document non officiel
À l’intention des organes d’information. Document non officiel.

Le Conseil de sécurité proroge le mandat du Bureau intégré pour la consolidation de la paix en Sierra Leone jusqu’au 15 septembre 2012

CS/10381

Le Conseil de sécurité proroge le mandat du Bureau intégré pour la consolidation de la paix en Sierra Leone jusqu’au 15 septembre 2012

14/09/2011
Conseil de sécuritéCS/10381
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Conseil de sécurité

6611e séance – matin


LE CONSEIL DE SÉCURITÉ PROROGE LE MANDAT DU BUREAU INTÉGRÉ POUR LA CONSOLIDATION

DE LA PAIX EN SIERRA LEONE JUSQU’AU 15 SEPTEMBRE 2012


Le Conseil de sécurité a, ce matin, prorogé jusqu’au 15 septembre 2012 le mandat du Bureau intégré des Nations Unies pour la consolidation de la paix en Sierra Leone (BINUCSIL).


Par sa résolution 2005 (2011), adoptée à l’unanimité, le Conseil de sécurité, qui était saisi du rapport du Secrétaire général sur le BINUCSIL, souligne qu’il importe que le Bureau et l’équipe de pays des Nations Unies en Sierra Leone « atteignent ensemble les objectifs de la Vision commune relevant de leurs mandats respectifs ».


Le Conseil engage également la Commission de consolidation de la paix (CCP) à aider le Gouvernement sierra-léonais et le BINUCSIL à préparer les élections de 2012.


Le représentant de la Sierra Leone a exprimé ses remerciements au Conseil de sécurité pour avoir voté cette résolution.  Celle-ci, a-t-il dit, « reflète la solidarité du Conseil à l’égard de la Sierra Leone et son engagement à veiller à ce que les gains réalisés dans la consolidation de la paix soient maintenus ». 


LA SITUATION EN SIERRA LEONE


Texte de la résolution 2005 (2011)


Le Conseil de sécurité,


a.    Rappelant ses résolutions précédentes et les déclarations de son président concernant la situation en Sierra Leone, en particulier sa résolution 1941 (2010),


b.    Se félicitant du rapport du Secrétaire général en date du 2 septembre 2011 (S/2011/554) et notant qu’il y est recommandé de proroger pour une période d’un an le mandat du Bureau intégré des Nations Unies pour la consolidation de la paix en Sierra Leone (BINUCSIL) en vue de continuer à apporter au Gouvernement sierra-léonais un appui soutenu aux fins de la consolidation de la paix, y compris la préparation des élections en 2012,


c.    Se félicitant des préparatifs en cours des élections nationales et locales qui doivent se tenir en 2012 et soulignant qu’il importe que le Gouvernement et la communauté internationale continuent d’œuvrer à susciter un climat propice à la tenue d’élections pacifiques, transparentes, libres et régulières en renforçant les institutions électorales et démocratiques nationales, en assurant la sécurité, en garantissant l’accès politique des candidats à toutes les régions du pays, en mettant en place des instances de médiation et de dialogue et en assurant la crédibilité du processus électoral, et à contribuer ainsi au développement institutionnel et au maintien de la stabilité du pays,


d.    Conscient de ce que l’Organisation des Nations Unies fait pour aider le Gouvernement à remédier aux problèmes de moyens rencontrés par les institutions électorales nationales, prenant note de ce que les tensions pourraient s’aggraver à l’occasion de la préparation et à la veille des élections de 2012 en Sierra Leone, compte tenu de difficultés d’ordre politique, sécuritaire, socioéconomique et humanitaire,


e.    Accueillant avec satisfaction la mise en œuvre en cours du communiqué commun publié par les partis politiques le 2 avril 2009, y compris ce qui est fait pour prévenir la violence politique au sein de la jeunesse et renforcer la participation politique des femmes, et soulignant que les partis politiques doivent hâter l’application intégrale de ses dispositions et faire en sorte que leurs partisans respectent le code de conduite des partis politiques et continuent de s’employer à faire cesser durablement la violence politique en Sierra Leone,


f.    Se félicitant des progrès soutenus accomplis par le Gouvernement dans l’application du Programme pour le changement, en particulier des mesures prises en vue de renforcer le contrôle du Gouvernement sur les ressources naturelles et de lutter contre la corruption, et prenant note des difficultés que continue de connaître la stratégie nationale de consolidation de la paix du Gouvernement et des efforts faits pour les résoudre,


g.    Conscient des difficultés créées par le trafic de drogue, la corruption et le chômage des jeunes, se félicitant des progrès réalisés au titre de l’Initiative de la Côte de l’Afrique de l’Ouest, en particulier pour ce qui est d’établir le Groupe de la criminalité transnationale organisée afin de s’attaquer aux problèmes croissants du trafic de drogue, de la criminalité organisée et de la toxicomanie en Sierra Leone, et se félicitant des efforts concertés déployés par les partenaires de développement internationaux pour faire face aux problèmes du chômage des jeunes,


h.    Soulignant qu’il importe que le système des Nations Unies et la communauté internationale continuent d’apporter un appui intégré en faveur de la paix, de la sécurité et du développement à long terme de la Sierra Leone,


i.    Se félicitant de la contribution utile que le BINUCSIL a apportée à l’entreprise de consolidation de la paix en Sierra Leone et de ce qu’il continue d’aller de l’avant avec l’équipe de pays des Nations Unies en vue d’intégrer les mandats concernant les politiques, le développement et l’action humanitaire énoncées dans la Vision commune des Nations Unies, engageant tous les organismes des Nations Unies présents en Sierra Leone à poursuivre la mise en œuvre de la Vision commune et demandant à tous les partenaires bilatéraux et multilatéraux de la Sierra Leone de fournir les ressources nécessaires à la mise en œuvre de la Vision commune,


j.    Soulignant que les élections de 2012 et la large adhésion à leurs résultats constitueront un jalon important de la consolidation de la paix et de la sécurité en Sierra Leone qui devrait contribuer à déterminer la transition du BINUCSIL à une équipe de pays des Nations Unies,


k.    Se félicitant du rôle que la Commission de consolidation de la paix et le Fonds pour la consolidation de la paix jouent à l’appui de l’entreprise de consolidation de la paix en Sierra Leone,


l.    Exprimant à nouveau sa gratitude au Tribunal spécial pour la Sierra Leone pour l’œuvre qu’il accomplit, soulignant l’importance du procès de l’ancien Président du Libéria, Charles Taylor, devant le Tribunal, se félicitant de l’achèvement de tous les autres procès ainsi que de la campagne d’information concernant ceux menés à l’échelon local, redisant qu’il compte que le Tribunal achèvera ses travaux le plus tôt possible, y compris toutes procédures pour outrage à l’autorité de la justice, et demandant aux États Membres de contribuer généreusement au financement du Tribunal et du Tribunal spécial chargé des fonctions résiduelles,


m.    Rappelant que la responsabilité du contrôle de la circulation des armes légères sur le territoire de la Sierra Leone et entre la Sierra Leone et les États voisins relève des autorités gouvernementales compétentes conformément à la Convention de 2006 de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest sur les armes légères et de petit calibre,


n.    Se félicitant du rôle joué par l’Union africaine et la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest et engageant les États membres de l’Union du fleuve Mano et d’autres organisations régionales à poursuivre le dialogue en vue d’asseoir la paix et la sécurité dans la région,


1.    Décide de proroger jusqu’au 15 septembre 2012 le mandat du BINUCSIL, défini dans la résolution 1941 (2010);


2.    Souligne qu’il importe que le BINUCSIL et l’équipe de pays des Nations Unies atteignent ensemble les objectifs de la Vision commune relevant de leurs mandats respectifs et s’attachent notamment à :


i.    Apporter leur concours au Gouvernement sierra-léonais et à ses institutions électorales et démocratiques, comme celui-ci l’a demandé, aux fins de la préparation des élections de 2012, et fournir une assistance technique à toutes les parties intéressées afin qu’elles concourent véritablement, dans le respect de la législation nationale en la matière, à la tenue d’élections pacifiques, crédibles et démocratiques;


ii.   Fournir une assistance dans le cadre des mesures prises en vue de prévenir et d’atténuer les conflits et promouvoir le dialogue entre les partis politiques, le Gouvernement et toutes les parties intéressées;


iii.  Aider le Gouvernement et les institutions nationales à s’attaquer au problème du chômage des jeunes, notamment en appuyant la formation, l’éducation et l’acquisition de compétences;


iv.   Aider le Gouvernement et les organismes nationaux à appliquer le Plan d’action national sur les femmes, la paix et la sécurité, notamment en facilitant la mise en œuvre de la démarche en quatre points en faveur des femmes adoptée par le BINUCSIL et l’équipe de pays des Nations Unies;


v.    Aider le Gouvernement à promouvoir la bonne gouvernance, l’état de droit et les droits de l’homme, notamment à réformer les institutions; combattre le trafic de drogues et la criminalité organisée; lutter contre la corruption; appuyer la Commission des droits de l’homme; aider à renforcer les capacités nationales dans les domaines de l’application des lois, de la criminalistique, de la gestion des frontières, de la lutte contre le blanchiment d’argent et du renforcement des institutions de justice pénale;


3.    Invite le Gouvernement sierra-léonais, tous les partis politiques et toutes les autres parties intéressées, en particulier la société civile du pays, à concourir à créer un climat de tolérance politique et de coexistence pacifique et à manifester leur pleine adhésion à la démocratisation du pays, pour faire en sorte que les élections de 2012 se déroulent dans la paix et soient transparentes, libres et régulières;


4.    Demande aux autorités sierra-léonaises de régler toutes les questions en suspens concernant le cadre juridique électoral;


5.    Prie instamment le Gouvernement d’intensifier ses efforts en vue de tenir un dialogue régulier, ouvert et constructif avec les partis politiques sur tous les principaux problèmes nationaux d’ordre politique, social et économique, qui appellent à l’évidence la définition des priorités et objectifs nécessaires pour instaurer la paix et favoriser le développement en Sierra Leone dans l’avenir;


6.    Engage le Représentant exécutif du Secrétaire général à faire fond sur les progrès déjà accomplis en vue d’accroître l’intégration et l’efficacité des efforts que les Nations Unies déploient sur le terrain pour faciliter la mise en œuvre de la Vision commune en Sierra Leone et des priorités arrêtées par le Gouvernement et le peuple sierra-léonais en matière de relèvement et de développement;


7.    Demande au Secrétaire général de continuer de lui faire rapport sur les progrès accomplis vers la réalisation des objectifs fixés, y compris s’agissant de donner aux principales institutions nationales les moyens de s’attaquer aux causes du conflit et de gérer par elles-mêmes les différends politiques, comme convenu par le Gouvernement et les Nations Unies dans le document énonçant la Vision commune pour la Sierra Leone dans la perspective du remplacement du BINUCSIL par une équipe de pays des Nations Unies;


8.    Souligne que c’est au Gouvernement sierra-léonais qu’incombe au premier chef la responsabilité de la consolidation de la paix, de la sécurité et du développement à long terme du pays, et engage ce gouvernement à poursuivre la mise en œuvre du Programme pour le changement, et les donateurs internationaux à continuer de l’accompagner dans cette entreprise;


9.    Invite le Gouvernement sierra-léonais, avec l’appui du BINUCSIL, des partenaires de développement et de toutes les autres parties qui interviennent dans le pays, à redoubler d’efforts pour combattre la corruption, asseoir le principe de responsabilité et promouvoir le développement du secteur privé afin de créer de la richesse et des emplois; à poursuivre la réforme de la gouvernance en appuyant la Commission de lutte contre la corruption afin d’améliorer la transparence et la gestion des ressources naturelles et minérales au profit de tous les Sierra-léonais et de réduire le risque de conflits liés à l’exploitation des ressources naturelles; à redoubler d’efforts dans la lutte contre le trafic de drogues grâce au renforcement du Groupe de la criminalité transnationale organisée; et à promouvoir les droits de l’homme, notamment par la mise en œuvre des recommandations formulées par la Commission Vérité et réconciliation et à l’issue de l’examen périodique universel de la Sierra Leone;


10.   Engage la Commission de consolidation de la paix à aider le Gouvernement sierra-léonais et le BINUCSIL à préparer les élections de 2012, notamment à exploiter le potentiel de mobilisation de l’appui des partenaires internationaux, et à mettre en œuvre le Programme pour le changement du Gouvernement et la stratégie de Vision commune des Nations Unies, et, à cet égard, à donner son avis au Conseil et à le tenir régulièrement informé, selon les besoins, notamment des progrès accomplis dans le sens de la réalisation des principaux objectifs de consolidation de la paix;


11.   Félicite le Gouvernement d’avoir pris conscience de l’importance du rôle que les femmes jouent dans la prévention et le règlement des conflits et dans la consolidation de la paix, réaffirme l’importance de connaissances et d’une formation appropriées aux questions liées aux différences entre les sexes dans le cadre des missions qu’il a décidées conformément à ses résolutions 1325 (2000) et 1889 (2009), souligne que le Gouvernement devrait continuer d’œuvrer à remédier au problème de la violence sexuelle et sexiste en application de ses résolutions 1820 (2008), 1888 (2009) et 1960 (2010), et engage le BINUCSIL à coopérer avec le Gouvernement sierra-léonais dans ce domaine;


12.            Prie le Secrétaire général de l’informer tous les six mois de l’état d’avancement de l’exécution du mandat du BINUCSIL et de l’application de la présente résolution;


Décide de rester activement saisi de la question.


*   ***   *


À l’intention des organes d’information • Document non officiel
À l’intention des organes d’information. Document non officiel.

À la veille des élections du 11 octobre au Libéria, le renforcement du secteur de la sécurité est crucial pour permettre un transfert sans heurt des responsabilités

CS/10380

À la veille des élections du 11 octobre au Libéria, le renforcement du secteur de la sécurité est crucial pour permettre un transfert sans heurt des responsabilités

13/09/2011
Conseil de sécuritéCS/10380
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Conseil de sécurité                                        

6610e séance – matin                                       


À LA VEILLE DES ÉLECTIONS DU 11 OCTOBRE AU LIBÉRIA, LE RENFORCEMENT DU SECTEUR DE LA SÉCURITÉ EST CRUCIAL POUR PERMETTRE UN TRANSFERT SANS HEURT DES RESPONSABILITÉS


La Représentante spéciale du Secrétaire général de l’ONU au Libéria, Mme Ellen Margrethe Løj, a estimé, ce matin, devant le Conseil de sécurité que le Gouvernement du Libéria et la communauté internationale devront continuer de renforcer le secteur de la sécurité libérien pour consolider huit années de progrès et assurer un transfert sans heurt des responsabilités en la matière. 


Le Ministre des affaires étrangères du Libéria, M. Toga Gayewea McIntosh, et le Président de la formation Libéria de la Commission de la consolidation de la paix (CCP), le Prince Zeid Ra’ad ZeidAl-Hussein de Jordanie, ont abondé dans ce sens. 


Alors que le Libéria est sur le point de mener, le 11 octobre prochain, son deuxième scrutin démocratique depuis la fin du conflit en 2003, les trois intervenants ont estimé que le succès des élections sera d’une importance capitale pour la consolidation des progrès considérables que le pays a enregistrés depuis huit ans. 


Mme Ellen Margrethe Løj, qui présentait le vingt-troisième rapport* du Secrétaire général sur la Mission des Nations au Libéria (MINUL) a félicité le peuple libérien pour ce qu’il a réalisé dans la consolidation de la paix et l’édification d’une société démocratique.  Elle a rappelé qu’il s’agit là de la plus longue période de stabilité depuis 30 ans.  La Chef de la MINUL a salué l’adoption en août dernier, de la loi sur la sécurité nationale visant un secteur mieux structuré.  Elle a noté que le pays a continué de se redresser économiquement comme en témoigne l’augmentation considérable des investissements étrangers. 


Mme Løj s’est félicitée du bon déroulement du référendum du 23 août dernier, sur quatre amendements à apporter à la Constitution, dont trois concernaient le processus électoral en cours.  Bien que les quatre amendements aient été rejetés, la Chef de la MINUL a estimé que ce référendum a été une séance de répétition critique pour la Mission et la Commission électorale nationale, avant les élections du 11 octobre 2011. 


Mettant l’accent sur l’impact de la crise ivoirienne, elle a précisé que le Libéria abrite toujours 170 000 réfugiés et que des Ivoiriens continuent de traverser la frontière par crainte de représailles.  Elle a parlé du lancement le 30 août dernier, du Plan d’urgence humanitaire révisé estimé à 166 millions de dollars pour couvrir les besoins jusqu’à la fin de l’année.  Elle a souligné la qualité de la collaboration entre les Missions des Nations Unies en Côte d’Ivoire (ONUCI) et au Libéria (MINUL) qui travaillent à l’amélioration de la surveillance des 700 kilomètres de frontières entre les deux pays. 


Maintenant que la MINUL hiérarchise ses priorités en prévision d’un retrait progressif, les Libériens ont l’occasion de prouver leur détermination à se comporter de façon pacifique aux élections du 11 octobre, a déclaré le Ministre des affaires étrangères du Libéria.  Tout en remerciant la communauté internationale pour l’appui qu’elle a constamment accordé au Libéria au cours de ces années difficiles, M. Toga Gayewea McIntosh a jugé urgent de combler les lacunes critiques dans le domaine des infrastructures et des capacités institutionnelles. 


Il a rappelé que le minisommet des Chefs d’État et de gouvernement de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), qui s’est tenu a Abuja le 10 septembre dernier, a été l’occasion de saluer le rôle joué par les missions des Nations Unies dans la normalisation des situations en Côte d’Ivoire et au Libéria.  La mission d’évaluation de l’ONU qui devrait se rendre au Libéria prévue, au début de l’année prochaine, permettra de juger la capacité du Libéria à se prendre en charge, a dit le Ministre.  Il a appuyé les recommandations du Secrétaire général qui se déclare favorable à une prorogation du mandat de la MINUL pour une nouvelle période d’un an, à compter du 30 septembre 2011. 


« Le Libéria réussira et réussira très bien », a tranché le Président de la formation Libéria de la CCP.  Le Prince Zeid de la Jordanie a étayé ses propos en invoquant le talent des Libériens et leur désir de sortir leur pays de la guerre « pas seulement provisoirement mais définitivement ».  L’avenir du Libéria, a-t-il prévenu, dépend aussi des États Membres des Nations Unies et des autres partenaires qui doivent investir autant que le secteur privé international, lequel s’est engagé à hauteur de 16 milliards de dollars au Libéria dans les deux prochaines décennies.  Deux tiers des entreprises concernées sont issues de huit pays actuellement membres du Conseil de sécurité. 


Le Président de la formation Libéria s’est, en effet, étonné qu’il y ait assez d’argent pour payer les soldats de la paix, alors que lorsque ces derniers seront partis, on verra l’habituelle réticence à consacrer une infime partie de ce qui était le budget de la MINUL aux salaires des policiers libériens. 


Dans son rapport, le Secrétaire général revient sur un nombre considérable de lacunes en matière de sécurité nationale qu’il faudra combler pour permettre un transfert sans accroc des responsabilités.  Il se dit préoccupé par le rythme d’application des recommandations de la Commission Vérité et Réconciliation, compte tenu en particulier du rôle vital que la réconciliation aura à jouer dans l’instauration d’une paix durable. 


*S/2011/497


*   ***   *


À l’intention des organes d’information • Document non officiel
À l’intention des organes d’information. Document non officiel.

Le règlement pacifique des différends, un des quatre axes d’action prioritaires de la soixante-sixième session de l’Assemblée générale

AG/11134

Le règlement pacifique des différends, un des quatre axes d’action prioritaires de la soixante-sixième session de l’Assemblée générale

13/09/2011
Assemblée généraleAG/11134
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Assemblée générale

Soixante-sixième session

1re séance plénière – après-midi


LE RÈGLEMENT PACIFIQUE DES DIFFÉRENDS, UN DES QUATRE AXES D’ACTION PRIORITAIRES

DE LA SOIXANTE-SIXIÈME SESSION DE L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE


L’Assemblée générale commémore

le cinquantième anniversaire de la mort tragique de Dag Hammarskjöld


Le Président de l’Assemblée générale, M. Nassir Abdulaziz Al-Nasser, du Qatar, a ouvert, cet après-midi, les travaux de sa soixante-sixième session en proposant quatre domaines prioritaires d’action: le règlement pacifique des différends, la réforme et la revitalisation des Nations Unies, l’amélioration de la prévention des catastrophes et de l’intervention d’urgence, le développement durable et la prospérité mondiale.


L’Assemblée générale a également rendu un vibrant hommage à Dag Hammarskjöld, le deuxième Secrétaire général des Nations Unies, décédé dans un accident d’avion il y a 50 ans, le 18 septembre 1961, et qui fut, selon les mots de M. Al-Nasser, un « homme de sagesse » ayant « représenté l’esprit des Nations Unies et consacré sa vie au service de l’humanité ».


Le Secrétaire général, M. Ban Ki-moon, a affirmé qu’il devait beaucoup au diplomate suédois, saluant en particulier l’« architecte » du concept de maintien de la paix tel qu’il est connu aujourd’hui.  


De la première Force d’urgence des Nations Unies, déployée dans le canal de Suez et la péninsule du Sinaï, jusqu’à la « complexe » Opération des Nations Unies au Congo, Dag Hammarskjöld, a expliqué M. Ban, a pu « convaincre les États Membres de s’engager en faveur du maintien et de la consolidation de la paix » et « mis l’Organisation au service des pays les plus faibles et les plus démunis ».


Le Représentant permanent de la Suède auprès des Nations Unies, M. Marten Grunditz, a rappelé que les efforts de Dag Hammarskjöld en vue de renforcer l’indépendance et l’intégrité des Nations Unies avaient porté leurs fruits, et que son travail de pionnier en matière de diplomatie préventive avait « ouvert la voie à l’engagement direct du Secrétaire général ».  


Les représentants du Soudan, de l’Indonésie, de la Roumanie, de la Colombie, de Monaco, respectivement au nom des cinq groupes régionaux, puis des États-Unis, pays hôte, ont tous rendu hommage à Dag Hammarskjöld.


Auparavant, l’Assemblée générale avait observé une minute de silence consacrée à la prière ou à la méditation.


Dans son discours d’ouverture, le Président de l’Assemblée générale a mis l’accent sur la nécessité de « renforcer la coopération Sud-Sud et triangulaire, ainsi que le dialogue entre les civilisations et l’engagement avec toutes les parties prenantes afin de garantir des solutions inclusives et durables en conformité avec le droit international ».


L’ancien représentant du Qatar auprès des Nations Unies a détaillé les quatre axes prioritaires qu’il propose à l’Assemblée générale de suivre tout au long de la soixante-sixième session.


Le premier d’entre eux est au cœur du thème du débat général annuel qui s’ouvrira le 21 septembre: « Le rôle de la médiation dans le règlement des différends ».  « Dans le monde d’aujourd’hui, la nécessité de trouver un règlement pacifique des différends est devenu plus pertinent et plus urgent que jamais », a-t-il ainsi souligné, souhaitant voir l’Assemblée générale « plus engagée » et « plus autonome » sur les questions de médiation.


De même, M. Al-Nasser a invité les États Membres à « s’appuyer sur les efforts antérieurs pour réformer le Conseil de sécurité », à promouvoir une « interaction plus forte » et un « véritable équilibre entre l’Assemblée générale, le Secrétaire général, le Conseil de sécurité et le Conseil économique et social (ECOSOC) dans le traitement des questions de paix et de sécurité, en respectant les mandats respectifs définis par la Charte ».  Il a aussi invité les États Membres à poursuivre l’interaction entre l’Assemblée générale et la société civile, les organisations non gouvernementales et le secteur privé. 


Le Président de l’Assemblée générale a appelé à investir dans la prévention en vue de réduire les risques et la vulnérabilité face aux catastrophes naturelles.  « Un moyen d’atteindre cet objectif sera de se concentrer davantage sur le renforcement des capacités des régions vulnérables pour les rendre plus capables et plus autonomes », a-t-il dit.


Cette session sera, enfin, « essentielle » pour faire « progresser l’Agenda pour le développement durable ».  Il a ainsi évoqué la Réunion de haut niveau consacrée à la désertification, à la dégradation des sols et à la sécheresse dans le cadre du développement durable et de l’élimination de la pauvreté, qui se tiendra le 20 septembre, et servira de préparatifs à la prochaine Conférence des Nations Unies sur le développement durable (Rio +20), laquelle doit avoir lieu en juin 2012. 


Concernant la dix-septième session de la Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques(COP-17), organisée cette année à Durban, en Afrique du Sud, il a « invité instamment les dirigeants du monde à prendre des mesures fortes et urgentes pour la protection du climat mondial pour les générations présentes et futures ».


L’Assemblée a, par ailleurs, autorisé* les organes suivants à se réunir, à leur demande, durant la partie principale de cette soixante-sixième session: le Comité des relations avec le pays hôte, le Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien, le Comité pour l’élimination de la discrimination raciale, la Commission du désarmement, le Conseil d’administration de l’Entité des Nations Unies pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes (ONU-Femmes), le Comité consultatif indépendant pour les questions d’audit, l’Assemblée des États parties au Statut de Rome de la Cour pénale internationale, la deuxième Réunion intersessions du processus préparatoire pour la Conférence des Nations Unies sur le développement durable et le Conseil d’administration du Fonds des Nations Unies pour l’enfance.   


L’Assemblée générale a, enfin, nommé la Chine, le Costa Rica, l’Égypte, les États-Unis, la Fédération de Russie, l’Italie, les Maldives, le Panama et le Sénégal, membres de la Commission de vérification des pouvoirs.


La prochaine réunion plénière de l’Assemblée générale sera annoncée dans le Journal des Nations Unies.


* A/66/346


*   ***   *


À l’intention des organes d’information • Document non officiel
À l’intention des organes d’information. Document non officiel.