En cours au Siège de l'ONU

Cinquième Forum de la jeunesse de l’ECOSOC: les objectifs de développement durable ne se réaliseront pas sans la contribution active des jeunes

Session de 2016, Forum de la jeunesse,
Matin & après-midi
ECOSOC/6732

Cinquième Forum de la jeunesse de l’ECOSOC: les objectifs de développement durable ne se réaliseront pas sans la contribution active des jeunes

L’Organisation internationale du Travail (OIT) lance l’Initiative mondiale en faveur d’emplois décents pour les jeunes

La motivation, les rêves et les attentes des jeunes, qui souhaitent réaliser un monde meilleur et plus juste, étaient palpables aujourd’hui au Conseil économique et social (ECOSOC), à l’ouverture de son cinquième Forum de la jeunesse.  Les jeunes militants, entrepreneurs et leaders de la société civile étaient venus nombreux expliquer comment ils comptent participer à la réalisation des objectifs de développement durable adoptés par tous les États Membres lors du Sommet mondial du 25 septembre dernier.  Le système des Nations Unies, de son côté, s’est engagé à les aider à combattre le chômage en lançant l’Initiative mondiale en faveur d’emplois décents pour les jeunes, sous l’égide de l’Organisation internationale du Travail (OIT).

Le Forum, qui se déroule pendant deux jours, a donné la parole aux États Membres représentés au niveau ministériel pour une discussion sur les moyens de « préparer le terrain » en examinant « le rôle des jeunes dans la mise en œuvre du Programme 2030 », avant d’engager sept débats thématiques dans l’après-midi qui ont traité de questions allant de l’éducation à l’égalité des sexes, en passant par l’emploi des jeunes, les changements climatiques, la pauvreté, la santé et les sociétés pacifiques et inclusives.

Ce Forum a été l’occasion de réaffirmer le rôle moteur que les jeunes doivent jouer, comme défenseurs, ambassadeurs ou catalyseurs du changement, dans la mise en œuvre du Programme de développement durable à l’horizon 2030, pour laquelle l’ECOSOC est le chef de file.  Le Vice-Secrétaire général de l’ONU, M. Jan Eliasson, a rappelé aux délégations que les jeunes sont « des sujets et non des objets », avant de demander aux jeunes eux-mêmes de se baser sur les 17 objectifs de développement durable, des objectifs « inclusifs, interdépendants et axés sur les personnes ».

« Les jeunes ne sont pas découragés par les plus grandes difficultés auxquelles le monde est actuellement confronté », a souligné le Président de l’ECOSOC, M. Oh Joon, en les invitant à être des « agents du changement » à l’image de certains grands inventeurs: Blaise Pascal n’avait que 19 ans quand il a présenté la première calculatrice mécanique, Louis Braille seulement 16 ans quand il a créé le système de lecture et d’écriture pour aveugles, et Albert Einstein a découvert la théorie générale de la relativité quand il avait une trentaine d’années.

À notre époque aussi, a constaté le Président de l’ECOSOC, les jeunes font preuve de créativité et contribuent aux changements dans leurs communautés, à travers des projets sociaux et des activités de plaidoyer en faveur de l’utilisation responsable des ressources.

Une jeune Tunisienne, écrivain et militante, Mme Samar Mezghanni, a souligné l’audace qui a permis aux jeunes de devenir des acteurs uniques pour contribuer à la réalisation des objectifs de développement durable.  Grâce à leur jeunesse, a-t-elle expliqué, ils sont capables de poser les problèmes en des termes simples et ils ont l’énergie nécessaire pour remettre en question la réalité dans laquelle ils vivent.

Mais on ne peut pas leur demander de s’engager si on ne leur offre pas des emplois décents et stables.  Or, actuellement le taux de chômage des jeunes est près de trois fois plus élevé que celui des adultes.  Le Forum de la jeunesse de l’an dernier avait d’ailleurs identifié la crise persistante de l’emploi des jeunes comme l’un des principaux défis à relever pour les jeunes.

Sur les 197 millions de chômeurs que compte le monde, 37% d’entre eux sont âgés entre 15 et 24 ans, soit environ 73 millions de personnes, a précisé le Directeur général de l’OIT, M. Guy Ryder.  C’est dans ce contexte qu’a été lancée aujourd’hui l’Initiative mondiale en faveur d’emplois décents pour les jeunes, un projet d’action internationale regroupant 21 entités des Nations Unies, avec l’OIT en tant que chef de file.  C’est la première initiative du genre lancée par le système des Nations Unies, a-t-il fait remarquer.

M. Ryder a espéré que cette Initiative permettrait de bâtir des alliances stratégiques et multipartites dans le but de mieux investir dans l’emploi des jeunes.  Il a annoncé la création d’un fonds chargé de fédérer et de diffuser les meilleures pratiques en matière de création d’emplois en faveur des jeunes.

L’Envoyé du Secrétaire général pour la jeunesse, M. Ahmad Alhendawi, a ainsi résumé que « lorsque les jeunes bénéficient d’emplois décents, d’un poids politique, d’un pouvoir de négociation et d’une réelle influence dans le monde, ils bâtissent un avenir meilleur ».

Au cours des discussions de la matinée, animées par M. Alhendawi, plusieurs responsables gouvernementaux ont assuré qu’ils faisaient tout pour favoriser la participation des jeunes à la vie publique, comme un député de Maurice qui a recommandé aux institutions étatiques de se tourner résolument vers les médias sociaux.  Il faut également améliorer la qualité de l’éducation et de la formation professionnelle, ont proposé certains intervenants.  Le Vice-Ministre de la jeunesse du Costa Rica a prouvé la détermination de son gouvernement en invoquant la décision historique de bannir l’armée et de réaffecter les dépenses militaires à l’éducation. 

Cette question a été développée dans un des sept débats thématiques de l’après-midi, pendant lequel on a recommandé de veiller à la pertinence de l’éducation et d’utiliser les technologies de l’information et de la communication (TIC).  En abordant, dans une autre salle, la question de l’emploi des jeunes, les délégations ont réfléchi aux moyens de créer des emplois adaptés au marché du travail.  Un autre débat a ensuite invité les programmes gouvernementaux à impliquer davantage les jeunes sur les questions relatives aux changements climatiques.

Réseaux, accès, innovation et technologie, ont été les mots clefs de la discussion sur la santé qui n’a pas oublié le cas des adolescents.  En examinant, par ailleurs, « la pauvreté, les inégalités et l’autonomisation des jeunes dans les villes », il est apparu que la mobilité urbaine était un des problèmes majeurs des jeunes, suivi par l’accès au logement et aux espaces publics.  De façon générale, les jeunes doivent contribuer à l’édification de « sociétés pacifiques et ouvertes à tous », ce qui exige leur participation active et leur responsabilisation, ont souligné des intervenants dans le cadre d’une autre discussion.  Enfin, le débat sur l’égalité des sexes a renforcé l’idée que les femmes sont capables de leadership, même si elles sont jeunes ou si elles sont mères, à condition de créer les conditions nécessaires à leur participation.

Le Forum n’a pas manqué de faire référence à l’appel lancé par la jeune pakistanaise Malala Yousafzai, la plus jeune lauréate du prix Nobel de la paix, qui, lors du Sommet du développement durable à New York en septembre dernier, avait appelé les dirigeants de la planète à garantir que chaque enfant ait droit à une éducation gratuite et de qualité.

Le Forum de la jeunesse se poursuivra et s’achèvera demain, mardi 2 février, à partir de 10 heures, par quatre discussions sur la participation des jeunes en Afrique, l’égalité entre les sexes chez les jeunes, les processus mondiaux et régionaux, et l’investissement en faveur des jeunes.

Débat interactif 

Ce premier jour du Forum de la jeunesse a été marqué, en fin de matinée, par la tenue d’un débat interactif sur le thème « Préparer le terrain: Le rôle des jeunes dans la mise en œuvre du Programme 2030 ».  Animé par l’Envoyé du Secrétaire général pour la jeunesse, M. Ahmad Alhendawi, les échanges ont permis aux intervenants de souligner que le Programme de développement durable à l’horizon 2030 ne pourra pas être couronné de succès sans l’implication des jeunes.

Les jeunes sont un atout majeur en matière de développement, a souligné le Ministre de la jeunesse et des sports du Libéria.  Le dynamisme des jeunes doit être mis à profit dans le cadre de la mise en œuvre des objectifs de développement durable, a-t-il ajouté, en invitant en outre les jeunes à ne pas hésiter, quand l’occasion de briller leur est offerte, de s’en saisir pour faire entendre leur voix.  Pour la Ministre de l’enfance et de l’égalité de la Norvège, les dirigeants doivent s’atteler à promouvoir la participation des jeunes et des enfants.  Elle a expliqué que son gouvernement consultait régulièrement les organisations de promotion des droits de la jeunesse et de l’enfance, et qu’un soutien conséquent était apporté aux jeunes dans le but de promouvoir leur participation active dans la société.  C’est ainsi qu’un jeune parlementaire de Maurice a préconisé que les pouvoirs publics et les décideurs, y compris le législateur, consultent régulièrement les jeunes.  Il a aussi souhaité que les institutions étatiques soient résolument tournées vers les médias sociaux qui sont les canaux les mieux adaptés à la participation de la jeunesse à la chose publique.  Une représentante de la société civile a aussi préconisé aux dirigeants de passer par les sports pour mobiliser le maximum de jeunes.  Le représentant du Paraguay s’est, pour sa part, félicité de la participation des jeunes de son pays aux affaires publiques, en citant l’exemple du Ministre paraguayen des finances qui n’est âgé que de 36 ans.

Pour faire participer les jeunes, la première étape est de leur offrir une éducation de qualité, ont relevé de nombreux intervenants.  Une représentante du Gouvernement du Cambodge a ainsi fait observer que son gouvernement mettait l’accent sur l’amélioration de la qualité de l’éducation et de la formation professionnelle, afin de permettre aux jeunes de trouver un emploi décent.  Soucieuse d’assurer également une éducation de choix à ses jeunes, le Costa Rica, a déclaré son Vice-Ministre de la jeunesse, a pris la décision historique de bannir l’armée afin de réaffecter les dépenses militaires à l’éducation.  Le représentant de Singapour a parlé de l’expérience singulière d’un pays dépourvu de toute ressource naturelle et qui a pris le risque de tout miser sur les ressources humaines.  Les résultats font aujourd’hui tâche d’huile, car son pays enregistre le taux de chômage des jeunes le plus faible au monde.  Le rôle de l’éducation a également été mis en exergue par le Directeur de l’Institut de recherche des Nations Unies pour le développement social.  Il a appelé les jeunes du monde à changer le monde, quel que soit leur statut, et de ne pas croire que l’ONU seule a le pouvoir de s’y atteler.

Pour changer le monde, les jeunes doivent faire parler leur imagination, notamment en créant des emplois, a plaidé le représentant des États-Unis.  Il a déploré que peu de jeunes présents dans la salle soient des entrepreneurs.  Il a donc invité les gouvernements à créer des conditions propices à l’essor des entreprises dirigées par des jeunes.  Les jeunes doivent aussi s’inspirer de leur environnement direct, a suggéré une représentante de la société civile qui appartient aussi au monde des affaires.  Elle a expliqué que les idées pour les petites et moyennes entreprises étaient innombrables.

Si les jeunes créent des emplois, ils peuvent ainsi contribuer à l’élimination de la pauvreté, a déclaré la Secrétaire général de la Fédération de la jeunesse de la Chine.  Elle a fait valoir que son pays comptait totalement éliminer la pauvreté 10 ans avant la date prévue pour la réalisation des objectifs de développement durable (ODD).  Avec un tiers de la population constitué de jeunes, la Chine cherche à éliminer la pauvreté en ciblant les jeunes, en mettant notamment l’accent sur l’égalité des chances en matière d’éducation et la création d’emplois stables et décents.  Les jeunes pourraient aussi contribuer à la lutte contre la faim, a renchéri un représentant du Programme alimentaire mondial (PAM).  Il a invité les jeunes à créer leur propre entreprise dans le domaine agroalimentaire, prenant en exemple l’initiative  « Partager un repas », lancée par deux jeunes férus d’informatique avec l’appui du PAM et qui permet aujourd’hui de mobiliser des fonds contre la faim partout à travers le monde. 

Parmi les contributions que les jeunes peuvent faire dans le cadre de la mise en œuvre des objectifs de développement durable, il y a aussi la promotion de la paix et la sécurité, a notamment relevé le représentant du Conseil économique et social du Bénin.  Il a souligné que le chômage et la non-implication des jeunes dans les affaires publiques en font des frustrés et peuvent conduire à des actes terroristes funestes comme ceux qui ont fait les grands titres de la presse au cours de l’année écoulée.  Faire participer les jeunes aux prises de décisions politiques permettrait, entre autres, de prévenir leur radicalisation, a aussi affirmé le Ministre de la jeunesse et des sports de la Roumanie.  Pour sa part, un parlementaire de la Jordanie a parlé du Moyen-Orient comme étant une zone où les jeunes sont frustrés, citant l’exemple des jeunes Palestiniens qui voient leurs terres occupées par Israël.  Il a aussi prévenu qu’il ne faudrait pas faire l’amalgame entre les jeunes de la région qui se battent pour réussir et ceux qui prennent pour prétexte la religion pour perpétrer des actes qui ternissent l’image des jeunes.

Le Vice-Ministre de la jeunesse de la République dominicaine a appelé en outre à investir dans la santé des jeunes afin de faire baisser la mortalité infantile.  Il a déploré les blocages qui entravent l’accès aux services de santé des jeunes, notamment la stigmatisation dont ils sont victimes quand ils sont en quête de services de santé en matière de santé reproductive et sexuelle. 

L’autonomisation des jeunes passe également par leur formation et leur éducation sur les questions relatives aux changements climatiques, a déclaré le Ministre de la jeunesse des Maldives.  Les pays qui sont les plus touchés par ce fléau, comme le sien, devraient bénéficier de l’assistance internationale, a-t-il plaidé, en expliquant que les fonds consacrés à l’éducation des jeunes sont souvent mis à contribution dans le cadre des mesures d’adaptation et d’atténuation aux effets des changements climatiques. 

Le délégué de la Banque mondiale a reconnu que les questions de jeunesse étaient des questions de développement, et que la plupart des activités de la Banque mondiale affectaient la jeunesse d’une manière directe ou pas.  Fort de ce constat, il a indiqué qu’en octobre dernier, la Banque mondiale avait lancé une coalition pour promouvoir l’emploi des jeunes.  Il a aussi annoncé qu’en mai prochain, le Forum mondial sur le développement de la jeunesse et l’inclusion, soutenu par la Banque mondiale, aura lieu à Washington D.C., aux États-Unis, afin de promouvoir une plus grande participation des jeunes à la mise en œuvre des objectifs de développement durable.

 

À l’intention des organes d’information. Document non officiel.

Le Comité chargé des ONG retire à l’autrichienne « The Association of Former United Nations Industry and Development Experts » son statut consultatif spécial auprès de l’ECOSOC

Comité chargé des ONG, Session de 2016
11e & 12e séances – matin & après-midi
ECOSOC/6733-ONG/823

Le Comité chargé des ONG retire à l’autrichienne « The Association of Former United Nations Industry and Development Experts » son statut consultatif spécial auprès de l’ECOSOC

Le Comité chargé des ONG a retiré aujourd’hui à l’ONG autrichienne « The Association of Former United Nations Industry and Development Experts (AFIDE) » son statut consultatif spécial auprès du Conseil économique et social (ECOSOC).  Le Comité ne s’est pas encore prononcé sur celui de l’ONG haïtienne « Promotion pour le Développement (PROMODEV) » mais, entamant sa deuxième semaine de session, a octroyé le statut consultatif spécial à 27 ONG et réservé sa décision sur 41 dossiers. 

L’ONG autrichienne « The Association of Former United Nations Industry and Development Experts (AFIDE) », qui offre l’expertise d’anciens fonctionnaires des agences de développement de l’ONU à la Communauté des États indépendants (CEI) et aux pays d’Europe centrale et de l’Est, s’est donc vue retirer son statut consultatif auprès de l’ECOSOC, après la suspension que lui a infligée le Comité entre juillet 2015 et juillet 2016.  Les règles du Comité disposent que quand une ONG prend trop de retard dans la présentation de son rapport d’activités quadriennal, elle s’expose à un retrait de son statut.  Le Comité a appris qu’en réalité, l’ONG a été dissoute en 2014.  

En revanche, il n’a pas pris de décision concernant l’ONG haïtienne « Promotion pour le Développement (PROMODEV) » et s’est contenté de la note verbale de la délégation d’Haïti affirmant n’avoir pas d’autres informations sur une organisation « non reconnue », en vertu du décret relatif à l’implantation et au fonctionnement des ONG d’aide au développement.

Le Comité a octroyé le statut consultatif spécial à 27 ONG mais a réservé sa décision sur 41 dossiers, compte tenu du manque de précisions sur les sources de financement et les activités. 

Les 19 membres du Comité peuvent octroyer trois statuts consultatifs auprès du Conseil économique et social (ECOSOC), la décision finale revenant à ce dernier.  Le statut consultatif général est octroyé aux ONG qui poursuivent des activités couvrant la plupart des domaines de l’ECOSOC et qui peuvent, en conséquence, soumettre des communications écrites et des pétitions et proposer l’inscription de points à l’ordre du jour de l’ECOSOC et de ses organes subsidiaires.

Le statut consultatif spécial est accordé aux ONG internationalement reconnues pour leur compétence particulière dans certains domaines d’activité de l’ECOSOC.  Elles peuvent également soumettre des communications écrites et des pétitions.  L’inscription sur la Liste est réservée aux ONG qui contribuent de temps à autre au travail du Conseil.  Elles ne peuvent soumettre que des communications écrites.

Par ailleurs, le Comité a pris note du rapport quadriennal de l’ONG indienne « International Institute for Non-Aligned Studies » et s’est abstenu de se prononcer sur ceux de 11 autres organisations.   

Le Comité chargé des ONG poursuivra ses travaux demain mardi 2 février à partir de 10 heures.

Octroi du statut consultatif spécial

  • Association du développement et de la promotion de droits de l’homme (Mauritanie)
  • Association locale pour le développement intégral (République démocratique du Congo)
  • Association nationale de promotion et de protection des droits de l’homme (Cameroun)
  • Beijing NGO Association for International Exchanges (Chine)
  • Coastal Association for Social Transformation (COAST) Trust (Bangladesh)
  • Fundamental Human Rights & Rural Development Association (Pakistan)
  • Instituto de Desenvolvimento e Direitos Humanos – IDDH (Brésil)
  • International Press Institute (Autriche) a récupéré son statut.
  • Leah Charity Foundation (Nigéria)
  • Maiti Nepal (Népal)
  • O.N.G. ACHE Internacional (Chili)    
  • Partnership for Justice Ltd/Gte (Nigéria)
  • The Network of Rural Women Producers (Trinité-et-Tobago)
  • British Nuclear Tests Veterans Association (Royaume-Uni)
  • Fondation One Drop / One Drop Foundation (Canada)
  • Fondazione Rosselli (Italie)
  • FreeMuslim Association, Inc (États-Unis)
  • Haitelmex Foundation A.C. (Mexique)
  • Internationale Gemeinschaft für die Unterstützung von Kriegsopfern e.V. (Allemagne)
  • Memory Trees Corporation (États-Unis)
  • Microclinic International (États-Unis)
  • Sister to Sister One in the Spirit Inc (États-Unis)
  • Women in Informal Employment: Globalizing and Organizing (WIEGO) Limited (Royaume-Uni)
  • Red, Paz, Integración y Desarrollo "PAZINDE" (Bolivie)
  • Institute for Security and Safety GmbH (Allemagne)
  • International Detention Coalition Inc. (Australie)
  • Los Angeles Community Action Network (États-Unis)

Report de la décision dans l’attente des réponses aux questions posées par le Comité

Le représentant de Mauritanie a demandé à Aleradah & Altageer National Society (Bahreïn) quels sont les gouvernements qui la financent et à quelle hauteur.  Quelles sont les activités de l’ONG à Bahreïn, a voulu savoir son homologue du Soudan.  Les informations financières de l’ONG se trouvent dans le dossier de sa demande, s’est impatientée la représentante des États-Unis.  Quelles sont les raisons du déficit budgétaire? a demandé la représentante de l’Afrique du Sud à Association of Youths with Vision (Gambie).  Quel est l’objectif de l’Association tunisienne de la santé de la reproduction (Tunisie), s’est interrogée la représentante du Venezuela

Les principes divins ne remplacent pas la bonne gouvernance et c’est un abus d’en parler face à la mauvaise gouvernance, a fait remarquer le représentant de l’Afrique du Sud à Cameroon League for Development (Cameroun).  Son homologue des États-Unis a plaidé: « nous ne sommes pas obligés d’avoir la même définition des mots ou des concepts.  L’ONG a déjà envoyé sa définition des ‘‘principes divins’, de la ‘‘bonne foi’’ et de la ‘‘mauvaise gouvernance’’ ».  Nous sommes là, a encore plaidé la représentante américaine, pour examiner les activités des ONG et non pour obtenir d’elles la définition de tel ou tel mot.  Les ONG peuvent se définir comme elles veulent.  Certes, a répondu le représentant de l’Afrique du Sud, mais elles ne doivent abuser des principes religieux et essayer de les imposer aux autres.  La position de l’ONG n’est tout simplement pas acceptable et elle doit préciser sa réponse.  Le représentant a demandé à l’ONG de donner des exemples pratiques de l’application des « principes divins » pour promouvoir la « bonne gouvernance ».  À ce propos, l’ONG est-elle accréditée auprès de l’Union africaine.

Quelle est l’adresse exacte de Conglomeration of Bengal’s Hotel Owners (Inde)? a demandé le représentant de l’Inde.  Eaglesworth Human Empowerment Foundation (Nigéria) travaille-t-elle en partenariat avec le Ministère de la santé?  Quel est son objectif? s’est interrogée la représentante de l’Afrique du Sud qui a aussi demandé à Entrepreneurship Development and Support Initiative (Nigéria) d’en savoir un peu plus sur ses projets récents?  Quels en sont les résultats?

Est-ce que Family Planning Association of Bangladesh (FPAB) (Bangladesh) représente le Planning Familial au Bangladesh ou est-ce qu’elle coopère avec elle? a voulu savoir la représentante de Venezuela.  Celui de l’Afrique du Sud a demandé quels sont les résultats des actions de Heal the Land Initiative in Nigeria (Nigéria).  Dans quelles régions du Nigéria Humanity Family Foundation for Peace & Dev (Nigéria) travaille-t-elle? a-t-elle poursuivi.

Le représentant de l’Inde a demandé à International Non-Olympic Committee (Inde) de fournir des informations exactes sur ses membres dont les organisations-membres.  Quel est le niveau des financements pour les activités sociales?  Il a aussi voulu qu’Ishaatool Mohammadiya Research and Development Foundation, Shevgaon (Inde) fournisse la liste complète de ses activités, ces deux dernières années.  

La représentante de l’Afrique du Sud a voulu l’état financier le plus récent de Leadership Initiative for Transformation & Empowerment (Nigéria).  Elle a aussi demandé à Lotus Initiative for the Blind (Nigéria) plus de précisions sur ses projets.  Le représentant de l’Inde a voulu que Neighbourhood Community Network (Inde) lui explique le type de relations qu’elle entretient avec les autres organisations.  Dans combien de pays est-elle présente?

Neighbourhood Environment Watch Foundation (Nigéria) a été priée par la représentante de l’Afrique du Sud de donner la liste de ses sources de financements.  Quelle évaluation l’ONG a-t-elle fait de ses projets?  Dans quels pays africains compte-elle relever le défi du chômage chez les jeunes?  La même représentante a demandé à Ngamiland Council of Non-Governmental Organisations (Botswana) les états financiers après 2013.  Quelle sont ses sources de financement?  Elle a voulu de Pan African Institute for Entrepreneurship and Community Development (Ltd/Gte) (Nigéria) plus d’informations sur ses projets dans un pays « immense » comme le Nigéria. 

Le représentant de l’Inde s’est interrogé des activités de Society for Environment and Development (Inde) dans les pays d’Asie.  Celle de l’Iran a demandé des informations sur les organisations internationales qui financent la Society for Protection of Street & Working Children (Iran).  Est-ce que cette ONG est présente en dehors de l’Iran?  La représentante de l’Afrique du Sud a voulu savoir de Society for the Widows and Orphans (Nigéria) la nature de ses projets en faveur des groupes les plus vulnérables.

Elle a demandé des explications à World Christian Association for Peace And Assistance Ministry International (Cameroun) sur la nature de ses activités.  Le représentant de Cuba a demandé à Center for Democracy and Technology (États-Unis) l’identité de ses partenaires en Amérique latine.  Est-ce qu’elle prévoit de s’y installer?  European Network on Independent living limited (Irlande) devra corriger le nom de Taïwan sur son site Internet, comme l’a exigé le représentant de la Chine qui a aussi demandé la liste des partenaires de Fang Protective Services, Incorporated (États-Unis).  Cette ONG reçoit-elle de l’argent du Gouvernement?

Le représentant de la Mauritanie a demandé à Fondation Alkarama (Suisse) des précisions sur ses projets dans les États membres de la Ligue des États arabes.  Celui de l’Afrique du Sud a noté que Karlen Communications (Canada) est une entreprise qui devra donc apporter « la preuve » de son statut d’ONG.  Quant à Rainy River District Women’s Shelter of Hope (Canada), il a voulu connaître l’impact de ses trois projets de l’ONG et auprès de quelles communautés ils ont été menés.

La représentante de l’Iran a exigé de Women Enabled (États-Unis) la liste des organisations qui la financent.  Celle de l’Afrique du Sud a regretté que Women of Africa (Royaume-Uni) n’ait pas répondu aux questions posées lors de la précédente session.  Elle l’a prié de se presser et s’est interrogée sur l’impact d’African Association of Remote Sensing of the Environment en Afrique.

Le représentant de l’Inde a voulu qu’International Non-Olympic University (Inde) lui explique le rôle des membres de son Conseil exécutif.  Quel est le rôle des fonctionnaires?  Le même représentant a demandé à Prajachaitanya Yuvajana Sangam (Inde) ses plans de financement pour l’avenir.  Avec qui compte-t-elle coopérer?  La représentante de l’Iran a voulu que l’Association pour la défense des droits de l’homme et des revendications démocratiques/culturelles du peuple Azerbaidjanais-Iran - « ARC » (France) décrive ses prochains projets.  Celui de l’Inde a voulu savoir si International Non-Olympic University (Inde) souhaitait créer un campus dans chaque pays du monde.  S’agit-il d’une présence physique?  Quelle est l’adresse du campus en Inde?  Y-a-t-il un campus en Chine? s’est interrogé le représentant chinois.

Le représentant de Cuba a demandé à Bancroft Global Development (États-Unis) si elle a le même Conseil d’administration que Bancroft State Bank.  Celle de la Chine a voulu connaître la position de Global Financial Integrity (États-Unis) sur Taïwan et celui de la Fédération de Russie a demandé la liste des partenaires d’Inimõiguste Instituut (Estonie).     

Examen des rapports quadriennaux présentés par des ONG dotées du statut consultatif auprès de l’ECOSOC

Le Comité a pris note des rapports quadriennaux d’International Institute for Non-Aligned Studies (Inde), réservant ses questions à d’autres organisationsLe représentant de la Chine a demandé à Amnesty International (États-Unis) en quoi la « Campagne pour la dignité » contribuerait à la réalisation du Programme de développement durable à l’horizon 2030.  Le même représentant a exigé de Centrist Democratic International (Belgique) la liste des pays asiatiques avec lesquels elle entretient des relations.  Son homologue de Cuba a voulu disposer des rapports quadriennaux précédents pour mieux évaluer les activités de l’ONG.  Le représentant de la Chine a demandé des explications à DiploFoundation (Malte) sur la gouvernance d’Internet.

Celui de la Grèce a rappelé à Federation of Western Thrace Turks in Europe (Allemagne) que l’on dit non pas « Macédoine » mais « ex-République yougoslave de Macédoine ».  Le représentant de la Chine a exigé de Human Rights First (États-Unis) des explications sur sa position sur Taïwan et le Tibet.  Il a d’ailleurs demandé à Human Rights Watch et à International Commission of Jurists (Suisse) leur position sur le Tibet. 

Le représentant de l’Azerbaïdjan a voulu savoir si Kimse Yok Mu (Turquie) a des partenariats avec d’autres ONG dotées du statut spécial auprès de l’ECOSOC.  Peut-on avoir la liste?  Son homologue de la Chine a voulu que Vital Voices Global Partnership (États-Unis) en dise un peu plus sur la « quête des femmes dirigeantes ».  Qu’entend-on pas « femmes audacieuses », s’est demandé le représentant de l’Afrique du Sud.

Le Comité a décidé de retirer son statut consultatif spécial à The Association of Former United Nations Industry and Development Experts (AFIDE) (Autriche) dissoute en 2014.  Il a pris note de la note verbale de la délégation d’Haïti concernant l’ONG Promotion pour le Développement (PROMODEV) (Haïti) qui explique que l’État haïtien n’a pas d’autres informations sur une organisation non reconnue, en vertu du décret régissant l’implantation et le fonctionnement des ONG d’aide au développement. 

Changement de noms

Le Comité a pris note des changements de nom des ONG suivantes:

- Global Action Against Poverty devient Fracarita International (Pérou)

- Groupe des ONG pour la Convention relative aux droits de l’enfant devient Child Rights Connect (Suisse)

- Scientific Association of Youth Political Scientists devient Hellenic Association of Political Scientists (HAPSc) (Grèce)  

- Rehabilitation and Research Centre of Torture Victims devient Dignity - Danish Institute Against Torture (Danemark)

- World Society for the Protection of Animals devient World Animal Protection (États-Unis)

Avant de faire de même pour d’autres ONG, il a posé quelques questions et fait quelques remarques.  Le représentant de la Chine a demandé à International Center for Alcohol Policies (États-Unis) de respecter, avant toute chose, le nom officiel de Taïwan.  Il a demandé la même chose à The InnerCity Mission of Christ Embassy (Nigéria) s’agissant aussi de Hong Kong.  Qu’a fait l’ONG après son changement? s’est interrogée la représentante de la Turquie.  Quel est le lien entre Doha International Institute for Family Studies and Development (DIIFSD) (Qatar) et « Qatar Foundation ».  

Dialogue avec les représentants des ONG

Plan International (Royaume-Uni) a rappelé qu’elle a commencé ses activités, il y a plus de 80 ans et que depuis lors elle est présente dans 51 pays dont 36 en Afrique pour des projets portant essentiellement sur l’éducation.  Le financement vient de quelque 100 000 personnes, majoritairement au Royaume-Uni.  Quant au déficit de 3,5 millions de dollars, il s’agit d’une question de calendrier car à la fin de 2015, la balance était positive voire excédentaire.  Après une remarque du représentant de la Chine, l’ONG a dit avoir apporté les corrections nécessaires s’agissant du nom de Taïwan.  La représentante de l’Afrique du Sud a voulu connaître l’impact du programme « Compétences pour la vie ».  Avez-vous l’intention de vous faire accréditer auprès de l’Union africaine?  La représentante de l’Iran a demandé si l’ONG a des projets au Yémen, en Syrie et en Iraq.  Avez-vous des projets en faveur des enfants réfugiés en Europe?  L’ONG a expliqué que le programme « Compétences pour la vie » est déployé pour le moment au Zimbabwe qui n’est évidemment pas le seul pays où des activités sont menées.

Federal Lehzin Nation and Cultural Autonomy (Fédération de Russie) a expliqué que le peuple lehzin a été éparpillé entre la Fédération de Russie et l’Azerbaïdjan après l’effondrement de l’Union soviétique, ce qui a compliqué sa vie.  La situation de notre peuple est connue des parlementaires européens, a souligné l’ONG qui a développé des journaux, des télévisions et des manuels scolaires en langue lehzine.  Nous nous limitons strictement aux questions culturelles, a assuré l’ONG, avant que le représentant  de l’Azerbaïdjan ne lui demande son Plan stratégique de l’ONG pour la défense du peuple lehzin au Daghestan.

Center for Constitutionnel Rights Inc. (États-Unis) a dit recevoir gratuitement des actions qui sont immédiatement vendues dès leur réception.  Devant les inquiétudes du représentant de l’Inde, l’ONG a affirmé que c’est une pratique commune: les ONG reçoivent des donations sous la forme d’obligations ou d’actions.  Aux États-Unis, l’ONG a dit travailler pour promouvoir les droits civils, rédigeant des reports pour le Gouvernement des États-Unis comme ce fut le cas pour les détenus de Guantanamo.  Nous ne prenons pas de cas individuel de violation des droits de l’homme et n’avons notre bureau qu’aux États-Unis mais des partenaires dans plus de 50 pays.  Appuyant la demande de l’ONG, la représentante des États-Unis a avoué ne pas très comprendre le nombre de questions posées.  Le représentant de l’Inde a réitéré le droit des membres du Comité de poser autant de questions qu’ils le veulent. 

À l’intention des organes d’information. Document non officiel.

Pour la première fois de l’année 2016, le Conseil de sécurité fait le bilan de ses activités mensuelles

7616e séance – matin 
CS/12228

Pour la première fois de l’année 2016, le Conseil de sécurité fait le bilan de ses activités mensuelles

Le Conseil de sécurité a fait, ce matin, et pour la première fois de l’année 2016, le bilan de ses activités mensuelles, qui auront notamment été marquées par un test nucléaire mené par la République populaire démocratique de Corée, la crise en Syrie et au Moyen-Orient, une mission de ses membres au Burundi et, sur une note plus positive, l’adoption d’une résolution qualifiée d’historique pour appuyer le processus de paix en Colombie. 

En ce mois de janvier, au cours duquel l’Uruguay assumait la présidence tournante du Conseil de sécurité, 17 séances publiques, 12 consultations et une réunion privée ont eu lieu.  Les 15 membres ont adopté 4 résolutions, 12 déclarations à la presse, et se sont également rendus en mission au Burundi, puis au siège de l’Union africaine à Addis-Abeba, en Éthiopie, s’est félicité l’Ambassadeur Elbio Rosselli, de l’Uruguay.

Le représentant uruguayen a fait part de l’immense satisfaction ressentie par son pays après l’adoption à l’unanimité, le 25 janvier, et à la demande des parties en conflit, de la résolution 2261 (2016), qui créé une mission politique spéciale chargée de surveiller le dépôt des armes et de vérifier la fin des hostilités entre le Gouvernement colombien et les Forces armées révolutionnaires de Colombie, l’Armée populaire désignée sous le sigle FARC-EP.  

Saluant ensuite la mission que le Conseil de sécurité a conduite en Afrique, du 21 au 23 janvier, le représentant s’est ensuite dit préoccupé par la suspension du processus électoral en Haïti.  Il a suggéré que le Conseil de sécurité organise une visite dans ce pays.

Le Japon s’est ensuite dit profondément préoccupé par la grave menace que pose la République populaire démocratique de Corée (RPDC) au régime de non-prolifération, après l’annonce qu’elle a faite le 6 janvier concernant le succès de son essai nucléaire.  Le représentant japonais a salué la réaction rapide des membres du Conseil sur cette question, tout en préconisant l’adoption d’une résolution robuste en la matière.  Il a aussi recommandé de limiter le temps de parole des membres du Conseil à cinq minutes.

La Nouvelle-Zélande s’est dite soulagée que le Conseil ait pu se déplacer au Burundi, en rappelant que ce déplacement avait abouti après six mois de négociations.  Son représentant a cependant considéré que cette visite avait été décevante à bien des égards, compte tenu des divergences de vues très importantes entre le Gouvernement du Burundi et les autres acteurs rencontrés dans le pays.  Le représentant de la Nouvelle-Zélande s’est interrogé sur la manière dont le Conseil pourrait répondre aux images insoutenables de ce qui se passe au Burundi. 

« Il y a 20 ans, j’étais dans la même salle et nous savions ce qui se produisait au Rwanda mais ce n’est que lorsque les images montrant les atrocités commises que diffusait la télévision à Goma que nous avons réagi », a regretté le représentant néo-zélandais.

Peu de progrès ont été réalisés pour mettre fin à la guerre en Syrie et, notamment, sur le volet humanitaire, a regretté le représentant de l’Espagne.  Il a salué d’adoption de la résolution historique qui a autorisé le déploiement d’une mission politique spéciale en Colombie afin d’appuyer le processus de paix en cours.  Le représentant s’est également rallié à la recommandation du Japon visant à réduire le temps de parole et à continuer à tenir des séances récapitulatives comme celle d’aujourd’hui.

Pour sa part, l’Égypte a estimé que la mission du Conseil de sécurité au Burundi avait été l’une des grandes réalisations de ce mois car elle a permis de mieux comprendre la crise et d’explorer plus à fond les solutions disponibles », a souligné son représentant.

Le Sénégal a souligné plusieurs points positifs enregistrés en Afrique de l’Ouest, et, en particulier, la transition réussie en Côte Ivoire, tout en insistant sur la nécessité d’engager une diplomatie préventive et de mieux coordonner les actions avec les organisations régionales, notamment la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).  Il a aussi rappelé que l’Afrique avait été victime d’un grand nombre d’attentats en janvier et qu’il était nécessaire de mettre en œuvre de manière effective la Stratégie intégrée des Nations Unies pour le Sahel. 

Lorsque les membres du Conseil de sécurité font preuve de souplesse et de bonne volonté, a noté le représentant de la Malaisie, il lui est possible de mettre en œuvre son mandat.  Il a cité, à titre d’exemple, la réaction rapide face à l’essai nucléaire de la RPDC.  Il a également considéré que ce type de séance récapitulative devrait être constamment inscrit à l’ordre du jour du Conseil.

Les États-Unis ont rappelé combien le monde avait été choqué par les conditions de famine que subit la population civile dans la ville de Madaya, en Syrie, et que cela ne représentait qu’un aspect des souffrances endurées par les communautés de ce pays.  Leur représentante a ensuite expliqué qu’au Burundi, les membres du Conseil avaient entendu des femmes parler de viols et de violences sexuelles.  Elle a également plaidé pour davantage de souplesse dans les méthodes de travail du Conseil.

À son tour, le Venezuela, qui assumera la présidence tournante du Conseil de sécurité en février, a appuyé la tenue de séances de synthèse mensuelles pour des raisons de transparence.  « Un des principaux succès est d’avoir vu la paix et la justice sociale triompher chez un pays voisin », a déclaré son représentant au sujet de l’adoption de la résolution 2261 (2016).  Il a ensuite réaffirmé que la situation des Palestiniens allait à l’encontre du droit international et qu’il faudrait agir pour œuvrer davantage en faveur de la solution à deux États.  Il a également invité le Conseil à régler les problèmes au Yémen, qui semblent être ignorés.

Les trois dernières présidences mensuelles, a rappelé le représentant du Royaume-Uni, avaient organisé des séances récapitulatives officieuses parce qu’elles permettaient aussi d’avoir une meilleure interaction avec les membres de l’Assemblée générale.  Il a ensuite estimé qu’il faudrait revoir le consensus qui est nécessaire pour décider des visites du Conseil de sécurité, dans la mesure où elles permettent de braquer les projecteurs sur une crise à un moment donné.  Il a encore invité les membres du Conseil à faire preuve de souplesse, en faisant observer que les crises du monde ne fonctionnent pas selon un calendrier préétabli.  Le représentant britannique a précisé que les membres du Conseil avaient encore beaucoup de travail à accomplir pour déterminer ce qu’ils attendent du prochain Secrétaire général de l’Organisation.

La France a salué la visite au Burundi, tout en incitant le Conseil à revoir sa méthodologie pour préparer ce type de mission.  Son représentant a, en outre, rappelé que les membres du Conseil avaient convenu de répondre à la violation « flagrante » commise par la République de Corée.  S’agissant de la Syrie, il a rappelé que son pays avait fait appel à une réunion publique pour alerter la communauté internationale au sujet de la situation qui prévaut actuellement dans les villes assiégées.

Son homologue de l’Angola a estimé qu’outre des séances récapitulatives, le Conseil de sécurité dispose également d’un outil utile à travers le dialogue interactif.  Il s’est dit particulièrement inquiet de la situation au Burundi, en estimant que le Conseil de sécurité devrait faciliter le retour à des négociations inclusives.

Concernant la situation en Syrie, le représentant de l’Ukraine s’est inquiété de l’utilisation de la famine comme méthode de guerre.  Il a appelé les membres du Conseil à faire preuve de volonté politique « sincère » pour rompre le cycle de la violence.  Il a également souligné qu’il était nécessaire pour le Conseil de sécurité de répondre fermement à une violation flagrante de sa résolution sur la non-prolifération nucléaire.

La Chine a regretté l’impasse du processus de paix israélo-palestinien, en rappelant qu’il incombait à la communauté internationale de protéger les droits inaliénables des Palestiniens.  Il a aussi estimé que des mesures devraient être prises pour ramener les parties à la table des négociations. 

Enfin, le représentant de la Fédération de Russie a fait remarquer que le Conseil de sécurité avait examiné à trois reprises, au cours de ce mois, les aspects humanitaires du conflit en Syrie.  Il a regretté que la détresse des populations assiégées ait été traitée de manière « unilatérale et partiale » à des fins de politisation.

 

 

À l’intention des organes d’information. Document non officiel.

Le Représentant de la France fait le compte-rendu de la récente mission du Conseil de sécurité au Burundi, où la situation demeure préoccupante

7615e séance – matin  
CS/12227

Le Représentant de la France fait le compte-rendu de la récente mission du Conseil de sécurité au Burundi, où la situation demeure préoccupante

Le Conseil de sécurité a entendu, ce matin, le Représentant permanent de la France, M. François Delattre, qui a fait un compte-rendu de la mission du Conseil qu’il a conduite au Burundi du 21 au 23 janvier, la deuxième en moins d’un an.  Comme le souligne M. Delattre, c’est un signe de « l’inquiétude et de la mobilisation » du Conseil sur ce dossier.  Le représentant de l’Égypte, qui participait également à cette mission, a livré, pour sa part, la teneur de l’entretien que les membres du Conseil ont eu, le 23 janvier, avec des responsables de l’Union africaine, à Addis-Abeba, en Éthiopie, où siège cette organisation.

La visite du Conseil, a précisé M. Delattre, s’inscrivait dans le cadre du suivi de la situation burundaise, qui demeure un sujet de préoccupation.  « En substance, les membres du Conseil ont souligné auprès de leurs interlocuteurs l’impérieuse nécessité de renoncer à toute forme de violence, de consolider le dialogue politique lancé à Kampala le 28 décembre 2015, de protéger les populations en vue de mieux prendre en compte le respect des droits de l’homme et, enfin, l’importance de renforcer les relations avec la communauté internationale, qu’il s’agisse de la Communauté d’Afrique de l’Est, de l’Union africaine ou des Nations Unies », a affirmé le Chef de la mission du Conseil.

M. Delattre a indiqué que les membres du Conseil avaient pu s’entretenir avec le représentant du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme au Burundi, qui leur a dressé un exposé exhaustif de la situation des droits de l’homme qui prévaut actuellement dans le pays, tout en rappelant les violations commises au cours de ces derniers mois.  Les différents représentants de la société civile, quant à eux, ont fait part de leur grande méfiance à l’égard des autorités burundaises, en particulier les forces de sécurité, ainsi que de la nécessité urgente pour la communauté internationale de faire respecter ces droits, a-t-il affirmé.

La délégation du Conseil a également rencontré des représentants de l’opposition dite « radicale », non représentée dans les institutions, qui ont dressé un tableau particulièrement sombre de la situation politique et sécuritaire, prévenant qu’un génocide était sur le point de se produire ou risquait d’avoir lieu au Burundi.  Lors de son entretien avec les membres du Conseil, le Président du Burundi, M. Pierre Nkurunziza leur a livré une analyse positive de la situation actuelle et qualifié les descriptions faites dans les médias d’« erronées », a indiqué le Chef de la mission du Conseil.  M. Nkurunziza, qui s’est félicité de la reprise du dialogue à Kampala, a estimé que seul le Président ougandais était en mesure d’accompagner le processus et refusé toute ingérence de l’Union africaine.

S’exprimant en sa qualité de représentant de la France, M. Delattre a affirmé que son gouvernement suivait avec une « extrême préoccupation » la situation au Burundi.  La France a suspendu ses opérations de coopération avec le Burundi et appuie un dialogue inclusif sous l’égide de l’Union africaine, a-t-il dit, en ajoutant que son pays avait mis en garde les autorités et l’opposition radicale.  Enfin, le représentant s’est dit préoccupé par l’arrestation du journaliste français Jean-Philippe Rémy et du photojournaliste britannique Philip Moore et a demandé leur libération.

Le dialogue informel que les membres du Conseil ont eu avec le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine, a indiqué l’Ambassadeur Amr Abdellatif Aboulatta, de l’Égypte, avait pour objectif d’établir un échange sur un certain nombre de questions d’intérêt commun, notamment les situations au Burundi et en Somalie.  Concernant le Burundi, les membres des deux Conseils ont insisté sur la nécessité de restaurer la sécurité et de lancer un dialogue national inclusif en vue d’aboutir à une solution consensuelle, a précisé M. Aboulatta.  Tout en appuyant la médiation régionale menée par l’Ouganda, les États membres du Conseil de sécurité se sont dits toutefois préoccupés par la lenteur des progrès accomplis à ce jour.

Le délégué a également affirmé que le déploiement de 100 observateurs militaires et des droits de l’homme envisagé par l’Union africaine permettrait de mieux suivre l’évolution de la situation.  Certains membres du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine, a-t-il indiqué, ont souhaité l’adoption par le Conseil de sécurité d’une résolution, en vertu du Chapitre VII de la Charte des Nations Unies, autorisant le déploiement d’une mission africaine de prévention et de protection au Burundi.  Il a ajouté que certains membres avaient, à cet égard, émis de fortes réserves en l’absence d’un accord du Gouvernement burundais.

Enfin, au sujet de la Somalie, M. Aboulatta a déclaré que les deux Conseils avaient convenu d’encourager les parties somaliennes afin qu’elles parviennent à un modèle électoral permettant de tenir des élections cette année.  Il a fait remarquer que l’Union africaine avait également exprimé sa préoccupation concernant les défis financiers auxquels sa Mission en Somalie (AMISOM) est confrontée. 

 

À l’intention des organes d’information. Document non officiel.

Le Comité des ONG vote pour classer le dossier de l’organisation américaine « Khmers Kampuchea-Krom Federation »

Comité chargé des ONG, Session de 2016,
9e & 10e séances – matin & après-midi
ECOSOC/6731-ONG/822

Le Comité des ONG vote pour classer le dossier de l’organisation américaine « Khmers Kampuchea-Krom Federation »

L’ONG américaine « Khmers Kampuchea-Krom Federation » a fait l’objet d’un troisième vote au Comité des ONG qui a, cette fois, décidé de classer le dossier.  Au cinquième jour de ses travaux, le Comité n’a octroyé le statut consultatif spécial auprès du Conseil économique et social (ECOSOC) à aucune ONG et a reporté l’examen de 52 demandes qui attendent depuis les sessions précédentes.  Il a également épuisé la liste de 404 nouveaux rapports quadriennaux soumis par des ONG déjà dotées d’un statut, en prenant note de 362 d’entre elles.

Après avoir décidé par deux fois, hier et avant-hier, de ne pas entendre les explications de l’ONG américaine « Khmers Kampuchea-Krom Federation », le Comité a dû à nouveau recourir au vote cet après-midi pour décider de clore le dossier.  Cette décision a été prise avec une majorité de 15 voix, tandis que les États-Unis, la Grèce et Israël s’y sont opposés et que l’Uruguay s’est abstenu.

Le représentant des États-Unis a regretté que cette ONG n’ait pas eu la possibilité de répondre aux allégations sérieuses la concernant, précisant en outre que son dossier avait été présenté il y a moins d’un an.  Il a expliqué que l’objectif de « Khmers Kampuchea-Krom Federation » est de protéger le mode de vie du peuple Krom, notamment ses droits linguistiques et ethniques, n’y voyant aucune atteinte à l’intégrité territoriale aux droits de l’État concerné, à savoir le Viet Nam.   

Du côté des délégations ayant voté oui, le délégué du Soudan a fait valoir la responsabilité des membres du Comité de faire respecter la Charte des Nations Unies, avant que son homologue du Vietnam, non membre mais observateur, ne salue le Comité pour avoir fait prévaloir les intérêts légitimes des États Membres.

En reportant aujourd’hui 52 dossiers d’ONG, les membres du Comité se sont montrés exigeants sur le respect des critères à remplir.  Les ONG requérantes ont été invitées, entre autres, à donner des détails sur leurs zones d’activités, leurs projets à venir, ainsi que sur leurs sources et niveaux de financement.

Le Comité veut connaitre les projets passés et futurs de manière à bien évaluer la réalité de la contribution que les ONG pourront faire aux travaux de l’ECOSOC si elles reçoivent le statut consultatif.  Que va faire l’Espagnole « Hokok Coalición Internacional Contra la Impunidad » en 2016 et en 2017, a demandé par exemple le représentant d’Israël après avoir constaté qu’elle n’avait mené aucune activité au cours des deux dernières années.

Les ONG doivent aussi préciser si elles mènent des activités à but lucratif, comme il a été demandé à l’Américaine « Center for Constitutional Rights Inc. » ou si elles sont des cabinets d’avocat, une question posée par la délégation iranienne à une autre Américaine, « The Lawfare Project, Inc. ».

La Britannique « Christian Solidarity Worldwide » qui, par le passé, a déjà répondu à 62 questions, selon le décompte du représentant du Royaume-Uni, a encore été soumise à des demandes d’éclaircissement de la part du Soudan.  Le délégué iranien a aussi voulu savoir si l’ONG avait un bureau en Iran.

En effet, comme le Royaume-Uni et l’Arménie, des États non membres du Comité sont intervenus pour apporter leur soutien à des ONG basées dans leur pays.  Le représentant du Canada a ainsi appuyé la Canadienne « Youth Coalition for Sexual and Reproductive Rights (YCSRR) » en s’inquiétant que la décision sur ce dossier ait été reportée plus de 10 fois depuis 2010.

N’envisageant même pas de réserver le même sort à l’Américaine « Iran Human Rights Documentation Center », le représentant de l’Iran lui a carrément conseillé de retirer sa demande, au motif qu’elle ne serait pas une ONG.  Pour lui donner la chance de s’expliquer, les délégations de la Chine, de Cuba et de l’Inde lui ont posé des questions supplémentaires.

Dans l’après-midi, le Comité a pris note de 362 nouveaux rapports quadriennaux, en reportant l’examen de 42 autres, dans l’attente des questions posées.  Les ONG dotées d’un statut consultatif doivent en effet présenter au Comité, tous les quatre ans, des rapports sur leurs activités, de façon à vérifier la pertinence de leurs travaux.

Les 19 membres du Comité peuvent octroyer trois statuts consultatifs auprès du Conseil économique et social (ECOSOC), la décision finale revenant à ce dernier.  Le statut consultatif général est octroyé aux ONG qui poursuivent des activités couvrant la plupart des domaines de l’ECOSOC et qui peuvent, en conséquence, soumettre des communications écrites et des pétitions et proposer l’inscription de points à l’ordre du jour de l’ECOSOC et de ses organes subsidiaires.  

Le statut consultatif spécial est accordé aux ONG internationalement reconnues pour leur compétence particulière dans certains domaines d’activité de l’ECOSOC.  Elles peuvent également soumettre des communications écrites et des pétitions.  L’inscription sur la Liste est réservée aux ONG qui contribuent de temps à autre au travail du Conseil.  Elles ne peuvent soumettre que des communications écrites.

Le Comité chargé des ONG poursuivra ses travaux lundi 1er février à partir de 10 heures. 

Report de la décision dans l’attente des réponses aux questions posées par le Comité

Quelles sont les activités d’Asia Center for Human Rights (ACHR) (République de Corée) en Asie ces deux dernières années, a interrogé le représentant de la Chine.  Comment l’organisation va contribuer au travail de l’ECOSOC?  Quelles sont ses activités en République centrafricaine, a ajouté la représentante de l’Afrique du Sud.  Donnez l’état financier le plus récent, a demandé celui de Cuba.  Quel est l’état des projets de l’Association for Human Rights and Solidarity with Oppressed People (MAZLUMDER) (Turquie), a voulu savoir le représentant de la Chine.  Quelle est la position d’Association Internationale de la Libre Pensée (France) sur le Tibet, a-t-il poursuivi.

Quelle est la nature et la portée des activités d’Assyrian Aid Society of America Inc. (États-Unis) dans le reste du monde, a demandé la représentante de Turquie.  Celle de l’Iran a voulu avoir les rapports d’activités de Center for Constitutional Rights Inc. (États-Unis).  Le représentant de l’Inde a exigé l’état financier de 2015.  Est-ce que cette ONG mène des activités commerciales?  La représentante de l’Afrique du Sud a voulu savoir les activités de Center for Media & Peace Initiative Inc. (États-Unis) en Afrique.

Quelles sont les activités à venir de Centre Zagros pour les Droits de l’Homme (Suisse)? a dit la représentante de l’Iran.  Est-ce qu’elle a un bureau en Iran, en Turquie et en Syrie?  Child Soldiers International (Royaume-Uni) devra corriger le nom de Taïwan dans ses articles de presse, à la demande du représentant de la Chine.  Celui du Soudan a voulu savoir comment Christian Solidarity Worldwide (Royaume-Uni) fait pour suivre la situation au Soudan.  Le représentant du Royaume-Uni, État observateur, a expliqué que l’ONG milite pour la protection de la liberté religieuse et qu’il s’agit d’une ONG « sérieuse ».  C’est le genre d’organisation que l’on veut voir à l’ECOSOC car elle remplit tous les critères.  L’ONG, a poursuivi l’observateur, a déjà répondu aux 62 questions qui lui ont été posées, y compris celles qui viennent d’être posées.  Le Royaume-Uni soutient l’octroi du statut consultatif spécial à cette ONG.  Le Soudan avait déjà posé les mêmes questions en mai 2010, a relevé, à son tour, le représentant des États-Unis, avant que son homologue de l’Iran ne le reconnaisse également, ce qui ne l’a pas empêché de demander si l’ONG a un bureau dans son pays. 

Le représentant du Soudan a voulu connaître la nature des relations que Committee to Protect Journalists, Inc. (États-Unis) entretient avec « certains gouvernements ».  La représentante de la Turquie a demandé à Congrès National des Arméniens Occidentaux (CNAO) (France) de clarifier ses relations avec le site Internet www.keghart.com.  Celui de l’Arménie, État observateur, a appuyé la demande de l’ONG.  Le Comité est neutre, s’est expliqué le représentant de l’Azerbaïdjan, mais cette ONG montre beaucoup de problèmes qui suscitent des questions.  Au cours de cette session, a rappelé son homologue de la Turquie, le Comité a déjà recommandé l’octroi du statut consultatif spécial à une autre ONG arménienne.  Quelles sont les activités récentes de la Coordination des Associations et des Particuliers pour la Liberté de Conscience (France), a demandé le représentant de la Chine.

Quels sont les projets de Dansk Flygtningehjælp (Danemark) en Amérique latine et dans quels pays précisément? s’est interrogé le représentant du Cuba.  Son homologue de la Fédération de Russie a voulu savoir si l’ONG dispose a des fonds versés par d’autres États et quels sont-ils?  Droits de l’Homme sans Frontières - Human Rights Without Frontiers (Belgique), a été priée par le représentant de la Chine de fournir une liste de ses activités entrant dans le cadre du travail de l’ECOSOC.  Earth Charter Associates Ltd. (États-Unis) devra corriger le nom de Taïwan sur son site Internet, a-t-il encore exigé.

La représentante de l’Afrique du Sud a voulu des informations supplémentaires sur le développement des activités d’ECCO2 Corp (États-Unis) en Afrique ainsi que le dernier état financier.  Son homologue des États-Unis a demandé des précisions sur le partenariat actuel de l’ONG avec l’ECOSOC.  Le représentant de la Chine a demandé à Electronic Frontier Foundation, Inc. (États-Unis) des informations sur la mise en œuvre de ses projets avec le Conseil des droits de l’homme.  Est-ce que l’ONG a des litiges avec des entreprises? a demandé le représentant de l’Afrique du Sud.  Donnez des informations sur la sixième Conférence mondiale sur la peine de mort, a exigé le représentant de la Chine à Ensemble contre la Peine de Mort (France). 

The Eurasia Foundation (États-Unis) devra répondre au représentant de la Fédération de Russie qui a voulu savoir si elle travaille avec les gouvernements.  Son homologue de l’Azerbaïdjan a souhaité obtenir des détails sur la mission de Federal Lezghin National and Cultural Autonomy (Fédération de Russie) en Azerbaïdjan.  Le représentant d’Israël a demandé des explications sur le processus de décision de Geneva Institute for Human Rights (GIHR) (Suisse).

Le représentant d’Israël a aussi voulu savoir comment Global Institute for Water, Environment and Health (Suisse) met en œuvre ses buts et missions.  Le même délégué a noté que Hokok Coalición Internacional Contra la Impunidad (Espagne) n’avait mené aucune activité durant ces deux dernières années.  Qu’est-ce qu’elle va faire en 2016 et en 2017.  Il a voulu savoir si l’enquête menée par la Commission britannique des ONG sur Human Aid (Royaume-Uni) est terminée.  Quels en sont les résultats?  Que fait l’ONG contre la pauvreté extrême au Royaume-Uni, a interrogé le représentant de l’Afrique du Sud.

Son homologue de la Chine a voulu des informations financières actualisées et les activités menées ces deux dernières années par International Association of Independent Journalists Inc. (Canada).  Le représentant de Cuba a demandé à International Center for Work and Family (Espagne) de clarifier le lien avec l’Université de Navarre.  

Celui de la Chine a voulu savoir dans quels pays d’Asie l’International Dalit Solidarity Network (Danemark) est-elle enregistrée.  Le représentant de l’Inde a demandé à connaître les types d’interventions de l’ONG, notamment en Inde.  Quelle est la nature des relations avec ses partenaires?  La représentante de l’Iran a demandé si les activités de l’ONG sont restées les mêmes.  Celui de la Fédération de Russie a voulu des précisions d’Interregional Non-governmental Organization "Committee against Torture" (Fédération de Russie) sur les projets qu’elle a réalisés dans les territoires septentrionaux du Caucase.  Le représentant de la Chine a demandé à Iran Human Rights Documentation Center (États-Unis) pourquoi elle n’a aucun membre?  Ce Centre n’est pas une ONG, a tranché la représentante de l’Iran, conseillant audit Centre de retirer sa demande.  96% de son budget est fourni par l’administration américaine, a constaté la représentante s’interrogeant sur l’identité des ONG partenaires.  Le représentant de Cuba a voulu que l’ONG apporte davantage d’informations sur son budget.  Nous voulons en savoir plus sur les sources de financement, notamment celle du Gouvernement, a précisé le représentant de l’Inde.  Quelles sont les activités de l’ONG en dehors des investigations. 

Le représentant d’Israël a noté un déficit de 150 000 dollars dans le budget d’Islamic Help (Royaume-Uni).  Quelles en sont les raisons?  Comment fait-elle pour réaliser ses projets?  Son homologue de la Chine a voulu en savoir plus sur les activités de Korea Human Rights Foundation (République de Corée) dans ce pays et en Asie.  Quel est le type de projets qu’elle entend mettre en œuvre?  Comment fera-t-elle pour contribuer à la mise en œuvre du Programme de développement durable à l’horizon 2030, s’est demandé le représentant de l’Afrique du Sud.  Son homologue de l’Iran a voulu l’état financier de 2015.  Comment l’ONG fait-elle pour préserver sa neutralité dans les questions des droits de l’homme.  Le représentant de la Fédération de Russie a demandé pourquoi 30% du budget de Mittetulundusühing Fenno-Ugria Asutus (Estonie) sont consacrés aux dépenses administratives.

Le représentant de Cuba a voulu savoir si New Jersey Minority Educational Development NJ-MED (États-Unis) compte étendre ses activités en Amérique latine.  Le représentant d’Israël a demandé à Parents and Friends of Ex-Gays and Gays, Inc. (P-FOX) (États-Unis) de fournir la liste de ses activités dans le monde notamment en Fédération de Russie et au Pakistan.  Le représentant de Cuba a voulu des informations actualisées sur l’état financier de Profesionales por la Ética (Espagne).

Celui de la Fédération de Russie a demandé à Stiftung Wissenschaft und Politik (Allemagne) pourquoi les projets ne représentent 36% du budget?  La représentante de l’Iran a demandé à Survivor's Network of those Abused by Priests (États-Unis) des budgets actualisés.  Elle lui a aussi réclamé la liste des gouvernements qui l’aident et celle de ses partenaires.  Le représentant de la Fédération de Russie a voulu savoir s’il existe encore des cas de viols commis par des prêtes. 

Le représentant de Cuba a invité The Death Penalty Project Limited (Royaume-Uni) à détailler ses projets pour l’année 2016.  Le même délégué a demandé à The Jewish Renaissance Foundation (États-Unis) des informations financières actualisées.  Son homologue du Soudan s’est inquiété des activités de l’ONG dans le monde après 2011.  La représentante de la Chine a demandé à The Lawfare Project, Inc. (États-Unis) le nom de la Fondation qui la finance.  Celle de l’Iran a voulu savoir si on était devant un cabinet d’avocats ou une vraie ONG. 

La représentante de la Chine a voulu qu’United Sikhs (États-Unis) précise sa position sur le Tibet.  Celui de l’Inde a réclamé les dernières informations financières, en particulier les sources de financement.  Pourquoi les salaires ne figurent-ils pas dans les dépenses administratives?  Quelles sont les activités menées en faveur des minorités?  La représentante du Nicaragua a demandé à Virtual Activism Incorporated (États-Unis) si elle travaille en dehors des États-Unis et si elle compte travailler ailleurs dans le monde.  Celui de l’Afrique du Sud a voulu savoir comment cette ONG a pu exercer une influence sur ses partenaires africains.  La représentante de l’Iran a prié Women Living under Muslim Laws - International Solidarity Network (WLUML) (Royaume-Uni) de fournir un état financier actualisé.  L’ONG s’occupe-t-elle aussi des femmes qui vivent dans les pays non-musulmans.  Quel est son degré d’indépendance vis-à-vis des gouvernements qui la financent? a ajouté le représentant de l’Inde.

Celle du Nicaragua a demandé à Youth Coalition for Sexual and Reproductive Rights (YCSRR) (Canada) d’expliquer les projets prévus en 2016.  Le représentant du Soudan a exigé la liste des ateliers que l’ONG entend organiser en Afrique.  Celle du Canada, État observateur, a soutenu l’ONG dont la demande a été reportée plus de 10 fois depuis 2010.  L’observatrice a invité le Comité à se prononcer dès la prochaine session.  Le représentant de la Fédération de Russie a demandé à Youth of European Nationalities (Allemagne) des détails sur le Séminaire de Karkov organisé en 2015.  La question de la défense des droits des minorités dans l’est de l’Ukraine a-t-elle été abordée? 

Quelle est la relation entre Christian Solidarity International (CSI) (suisse) et Christian Solidarity Worldwide (Royaume-Uni)? a demandé le représentant du Soudan.  L’ONG parle « d’esclavage au Soudan » mais quelles sont ses sources d’informations?  Le représentant de l’Inde a demandé à International Non-Olympic Committee (Inde) la nature des « recherches » qu’elle mène.  Quel est le processus de décision de l’ONG?  Quel est le nombre des responsables du bureau en Inde?  Son homologue de l’Afrique du Sud a voulu plus d’informations sur les projets de Martial Arts Academy (France).  Est-ce qu’elle a des partenariats avec le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) et l’Entité des Nations Unies pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes (ONU-Femmes)?

Le représentant de la Chine a constaté que les consignes données à World Council for Curriculum and Instruction (États-Unis) pour l’utilisation de la terminologie des Nations Unies n’avaient pas été suivies puisque son site Internet mentionne toujours Taïwan comme une république.  L’organisation doit respecter ses engagements, a-t-il dit.  La délégation de la Turquie a ensuite demandé des précisions sur un formulaire que devait remplir Widows for Peace through Democracy (Royaume-Uni).

Vote sur le classement de la demande de l’ONG américaine « Khmers Kampuchea-Krom Federation »

Par 15 voix pour, 3 contre (États-Unis, Grèce et Israël) et l’abstention de l’Uruguay, le Comité a décidé de clore le dossier de l’ONG américaine « Khmers Kampuchea-Krom Federation ».

Avant le vote, le représentant des États-Unis a rappelé que le Comité n’avait commencé à examiner qu’en mai 2015 le dossier de cette ONG qui n’en est donc qu’au tout premier stade de la procédure.  Mais, a-t-il expliqué, du fait des allégations sérieuses d’un membre du Comité et de la demande de clore le dossier, « Khmers Kampuchea-Krom Federation » n’a pas eu la possibilité de répondre aux allégations.  Il s’agit d’une ONG, a plaidé le représentant, qui a pour objectif de protéger et de promouvoir le mode de vie du peuple Krom.  Le représentant, qui a passé en revue les travaux de l’ONG pour promouvoir les droits linguistiques et ethniques des Krom, a insisté sur le fait que l’ONG ne sape en aucun cas les droits de l’État concerné.  Il s’est donc opposé à la clôture du dossier.

Après le vote, le représentant de la Grèce a précisé que le vote portait sur la clôture du dossier et non pas sur l’octroi d’un statut consultatif auprès de l’ECOSOC.  Il a dit s’être opposé par principe à la clôture du dossier avant que toutes les questions ne soient posées.  Il a exigé qu’on lui prouve clairement la non-applicabilité, dans ce cas d’espèce, de la résolution de l’Assemblée générale régissant l’octroi d’un statut consultatif.  Nous devons traiter les demandes de façon juste et transparente, a-t-il souligné, regrettant que le Comité n’ait même pas permis à l’ONG de s’expliquer.  C’est pourquoi nous avons voté contre le classement de ce dossier, a-t-il expliqué.

Du côté des délégations ayant voté oui, le délégué du Soudan a fait valoir la responsabilité des membres du Comité de faire respecter la Charte des Nations Unies.  Les délégations de Cuba et du Nicaragua, ayant présenté la demande de classement, n’ont pas à expliquer leur vote, conformément au règlement intérieur, a indiqué le Président.  Le représentant cubain est néanmoins intervenu pour expliquer qu’il n’avait pas demandé un vote mais simplement une décision de clôture par consensus.  C’est en l’absence de ce consensus que le vote a eu lieu.  Son homologue du Nicaragua a estimé que le Comité ne fermait pas la porte à des ONG mais qu’il faisait respecter des critères.

Le représentant du Viet Nam, non membre du Comité mais observateur, a remercié le Comité d’avoir pris une décision « judicieuse ».  Il a dit apprécier qu’on fasse prévaloir les intérêts légitimes des États Membres s’agissant, en particulier de leur intégrité territoriale.  Il a salué les travaux du Comité qui favorisent le partenariat entre les ONG et l’ONU, dans le respect des buts et principes de la Charte.

Examen des nouveaux rapports quadriennaux présentés par des ONG dotées du statut consultatif auprès de l’ECOSOC

Le Comité a pris note de 362 nouveaux rapports quadriennaux*, à l’exception de ceux pour lesquels les membres du Comité ont demandé des précisions.  En ce qui concerne le rapport de l’ONG AARP, le délégué de la Chine a demandé si sa campagne pluriannuelle en faveur de l’élimination de la faim avait donné des résultats.  Il a aussi demandé des précisions à Academy of Criminal Justice Sciences sur sa contribution à un Sommet mondial.  La même délégation a voulu que Club de Madrid lui explique la nature de ses relations avec ONU-Femmes et le Bureau du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme.  Pour Associated Country Women of the World, elle a voulu savoir à quelle manifestation parallèle de la session de la Commission de la condition de la femme elle avait participé.

La délégation de la Chine a ensuite demandé des éclaircissements sur la position relative à Taïwan des ONG suivantes: Buddha’s Light International Association, Caritas Internationalis (International Confederation of Catholic Charities), Centre d’accompagnement des autochtones pygmées et minoritaires vulnérables, Conscience and Peace Tax International (CPTI), Coordination Immigrés du Sud du Monde/C.I.S.M. Vénétie, Credo Action, Economists for Peace and Security, International Bar Association, Minhaj-ul-Quran International, National Children’s and Youth Law Center et Society for Industrial and Organizational Psychology.

Ce délégué a aussi posé des questions semblables concernant le Tibet aux ONG suivantes: Community of Sant’Egidio, Confederazione Generale Italiana del Lavoro – General Italian Confederation of Labour, Congregations of St joseph, The European Center for Law and Justice/Centre européen pour le droit, la justice et les droits de l’homme, Federación Internacional de Fe y Alegría, International Service for Human Rights, Society for the Protection of Unborn Children, SOS Kinderdorf international, Asian Centre for Human Rights, Consultative Council of Jewish Organizations; Cross-Cultural Solutions, Defence for Children International, First Nations Summit et Forum for Women and Development – FOKUS.

À l’organisation Tandem Project, le représentant de la Chine a reproché l’utilisation de la mauvaise terminologie à la fois pour le Tibet, Taiwan et Hong Kong.

En ce qui concerne le rapport de The Heritage Foundation, le représentant de Cuba a demandé de préciser les évènements auxquels l’ONG a participé en 2014, ainsi que ses contributions à la Conférence de l’ONU sur le commerce des armes.  Son homologue de la Chine a remarqué que Human Rights First n’avait pas répondu directement à la question sur son travail en faveur des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD).  Quels pays ont-ils fait l’objet d’une recommandation de la part de l’ONG, a-t-il aussi voulu savoir.  Son collègue de Cuba a demandé ce que ferait le Comité face aux organisations qui ne répondent pas aux questions du Comité sur leurs rapports.  Le représentant de l’Inde a demandé à Indian Council of Education des précisions sur sa participation aux travaux de l’ONU, ayant noté que ses réponses étaient les mêmes que pour les travaux menés en Inde.

Le représentant de la Chine a demandé quelles activités International Fellowship of Reconciliation a menées dans le domaine des changements climatiques et du développement durable.  Il a aussi demandé des précisions sur la situation budgétaire de Korean Institute for Women and Politics en 2013 et 2014, ainsi que sur ses sources de financement et sur les manifestations qu’elle a organisées.  Une question a été posée à National Council of German Women’s Organization sur sa participation aux conférences internationales.

D’autres questions ont été posées par la délégation de la Chine à Non violent Peaceforce sur les moyens utilisés pour mettre fin à la violence, et à Nonviolent radical Party, Transnational and Transparty, pour savoir comment elle avait contribué aux travaux de la Troisième Commission de l’Assemblée générale chargée des questions sociales, humanitaires et sociales.  À Pax Christi International, International Catholic Peace Movement, la délégation chinoise a demandé des précisions sur l’utilisation qu’elle fait des technologies mobiles pour aider les pays en développement à élargir l’accès aux soins de santé maternelle.

La même déléguée s’est interrogée sur les méthodes de communications de Priests for Life pour améliorer l’information sur les Nations Unies et sur la collaboration éventuelle de Redress Trust avec les gouvernements.  Elle a aussi demandé à Association for Progressive Communications (APC) de préciser l’objet des consultations régionales qu’elle a organisées.

Dialogue avec les représentants des ONG

L’ONG Ensemble contre la Peine de Mort (France) a expliqué que le sixième Congrès mondial contre la peine de mort, organisé tous les trois ans, aura lieu cette année, du 21 au 23 juin, à Oslo.  Le Congrès verra la participation des pays qui appliquent ou non la peine de mort, des pays qui ont signé un moratoire ou des « pays abolitionnistes ».  La société civile y est également attendue.  Le Congrès offre aux participants l’occasion de dialoguer ouvertement sur la peine de mort.  L’autre objectif est d’aider la société civile sur les questions liées à la justice, au droit et aux conditions carcérales.  L’ONG peut faire des propositions aux États sur les étapes à franchir vers l’abolition de la peine de mort.  Elle travaille à la sensibilisation, à l’éducation et au dialogue.  La peine de mort est un sujet délicat et nous respectons la souveraineté des États en la matière, a assuré l’ONG.

Le représentant de la Chine a demandé que l’ONG explique par écrit sa position sur Taïwan et le Tibet.  Nous travaillons dans le cadre de la Charte des Nations Unies et avec des États souverains, a insisté l’ONG qui dit n’être actif ni en Chine ni à Hong Kong, avant de souligner: « nous respectons le droit international, la question de Taïwan et du Tibet ».  La représentante de l’Iran a demandé « pourquoi le site Internet de l’ONG se focalise sur trois pays ». 

L’ONG Access Now (États-Unis) a indiqué qu’elle veut garantir l’accès de tous aux technologies de l’information et des communications.  L’ONG a dit avoir participé à de nombreuses conférences internationales et notamment le Sommet mondial de la société de l’information.  « Nous soutenons les principes de la Charte de l’ONU », a-t-elle indiqué, avant que le représentant de Cuba n’exige le document qui a permis à l’ONG de changer de nom.  Quel est le taux de pénétration de l’Internet en Afrique et quel est l’impact de votre travail sur ce continent? a demandé la représentante de l’Afrique du Sud.  Quelles sont entreprises sud-africaines avec lesquelles vous travaillez?  Quel enseignement tirez-vous de cette collaboration et qu’en-est-il de vos financements?  La représentante de la Chine a voulu savoir comment l’ONG définit le concept de « populations à risque ».  Son homologue du Nicaragua s’est demandé si l’ONG prévoit d’organiser des activités en Amérique latine.  

À l’intention des organes d’information. Document non officiel.

Les responsables de la MANUSOM et de l’AMISOM soulignent, devant le Conseil de sécurité, les nombreux défis politiques et sécuritaires qui attendent la Somalie en 2016

7614e séance – matin
CS/12225

Les responsables de la MANUSOM et de l’AMISOM soulignent, devant le Conseil de sécurité, les nombreux défis politiques et sécuritaires qui attendent la Somalie en 2016

La situation sécuritaire en Somalie reste volatile et l’année 2016 sera marquée par deux importants défis, à savoir la lutte contre le terrorisme et les progrès politiques vers un État fédéral, ont expliqué, ce matin, devant le Conseil de sécurité, le Représentant spécial pour la Somalie -et Chef de la Mission d’assistance des Nations Unies en Somalie (MANUSOM)- et le Chef de la Mission de l’Union africaine en Somalie (AMISOM).

Lors d’un exposé par vidéoconférence, au cours duquel il a présenté le rapport trimestriel du Secrétaire général sur la Somalie*, le Représentant spécial pour la Somalie et Chef de la Mission d’assistance des Nations Unies en Somalie (MANUSOM), M. Michael Keating, a souligné combien l’année 2016 serait marquée par différentes avancées politiques dans le pays, tout en restant profondément troublée par les menaces liées aux milices Al-Chabab.

Il a fait part aux membres du Conseil d’une nouvelle décision importante, prise ce matin même, concernant le nouveau système électoral qui serait adopté en 2016.  Ce modèle, a-t-il expliqué, prévoit que la Chambre basse du Parlement serait composée de 275 membres, tout en conservant la formule de partage actuel à 4.5 du pouvoir entre les clans.  La Chambre haute, quant à elle, serait composée de 54 membres sur la base d’une répartition égale aux États fédérés existants, émergents ou à venir, ainsi que des sièges additionnels alloués aux entités du Puntland et du Somaliland.

Le Représentant spécial a précisé que cet accord est le fruit de six mois de négociations et que le modèle électoral devant être mis en œuvre avait été mené et dirigé par les Somaliens eux-mêmes, ce qui montre, a-t-il dit, la maturité croissante du pays sur la voie du fédéralisme.

Il n’a cependant pas nié que d’importants défis attendent encore les Somaliens, tant sur le plan politique qu’en matière de sécurité.  Il s’agit, à présent, de finaliser les détails de cette décision mais aussi de parvenir à un accord sur le plan d’action à suivre pour la période allant de 2016 à 2020.  Par ailleurs, des progrès doivent encore être réalisés dans la formation en cours d’États fédérés comme les régions d’Hiran et du Moyen-Chébéli.  « Lorsque ces étapes sont franchies, et que le statut de Mogadiscio/Banadir sera clarifié, la carte de la nouvelle Somalie fédérale sera complète », a-t-il dit.

Le Chef de la MANUSOM a également rappelé que depuis sa prise de fonctions, au début de cette année, le pays avait déjà subi à deux reprises des attaques menées par les milices Al-Chabab, à El-Ade, ainsi que sur la plage du Lido, en front de mer de Mogadiscio, ayant chacune fait de nombreux morts et blessés.  Il a dit espérer davantage de progrès de la part du Gouvernement somalien pour le renforcement du secteur de la sécurité.

M. Keating a ensuite expliqué que la situation humanitaire dans le pays demeurait aussi très inquiétante, étant donné que 4,9 millions de Somaliens (soit 40% de la population) ont besoin de l’aide humanitaire.  La Somalie compte également 1,1 million de personnes déplacées, tandis que 300 000 enfants âgés de moins de 5 ans souffrent de malnutrition.

Assis à ses côtés, le Chef de la Mission de l’Union africaine en Somalie (AMISOM), M. Francisco Caetano José Madeira, a, à son tour, également insisté sur la menace que continue de représenter Al-Chabab en Somalie, en précisant que le groupe avait recours à des tactiques nouvelles à travers des attaques asymétriques et directes contre les bases de l’AMISOM.  « On assiste de plus en plus à des tactiques de guérillas et à l’utilisation d’engins explosifs improvisés », a-t-il expliqué, en soulignant l’étendue de la pression qui pèse à la fois sur la Mission de l’Union africaine et sur les Forces armées somaliennes appelées à déloger ces groupes des villes et villages qu’ils contrôlent.

Sur le front politique, il s’est dit encouragé par les progrès réalisés par le Gouvernement et le peuple somaliens en vue de la constitution de leur État fédéral.  Il a exhorté les partenaires à appuyer la Somalie dans la mise en œuvre de son processus électoral.

Face aux attaques, il a également réaffirmé qu’il était nécessaire d’établir une coordination efficace entre la Mission d’assistance des Nations Unies en Somalie (MANUSOM) et la Mission de l’Union africaine en Somalie (AMISOM).  Il a émis l’espoir que des progrès seront réalisés pour renforcer un cadre décisionnel conjoint.

L’armée nationale somalienne, a-t-il rappelé, joue un rôle central dans la conduite des opérations conjointes avec l’AMISOM.  Il a aussi expliqué que de graves préoccupations avaient été exprimées à la suite de la décision de l’Union européenne de réduire l’allocation versée aux soldats, à concurrence de 20%, à partir de janvier 2016.  À cet égard, il a invité le Conseil de sécurité à considérer un renforcement de l’appui financier des États Membres de l’ONU, d’organisations du système des Nations Unies ou d’autres partenaires.

 

* S/2016/27

 

 

À l’intention des organes d’information. Document non officiel.

Chypre: le Conseil de sécurité demande aux parties de progresser davantage encore en faveur d’un règlement durable et renouvelle le mandat de la Force de l’ONU sur l’île

7613e séance – matin 
CS/12224

Chypre: le Conseil de sécurité demande aux parties de progresser davantage encore en faveur d’un règlement durable et renouvelle le mandat de la Force de l’ONU sur l’île

En adoptant à l’unanimité de ses membres la résolution 2263 (2016), le Conseil de sécurité a décidé, aujourd’hui, de proroger le mandat de la Force des Nations Unies chargée du maintien de la paix à Chypre jusqu’au 31 juillet 2016 et d’augmenter ses effectifs à 888 membres.  Saluant la « dynamique positive » que les dirigeants chypriotes grecs et les chypriotes turcs ont lancée récemment, il les a également engagés à saisir « avec détermination » l’occasion des négociations en cours afin de parvenir à un règlement global et durable de la situation. 

Les parties, félicitées par les membres du Conseil pour les progrès qu’elles ont accomplis jusqu’à présent, devront « redoubler d’efforts pour faire converger leurs points de vue sur les questions essentielles » et améliorer le climat des négociations, en adressant des « messages plus constructifs et plus cohérents ».  Aux termes de la présente résolution, le Conseil espère, en outre, qu’elles s’accorderont sur des mesures de confiance militaire et sur l’ouverture de points de passage, en vue de contribuer à « l’instauration d’un climat propice à un règlement ».

Enfin, les membres du Conseil demandent aux deux parties de continuer à mener d’urgence des consultations avec la Force sur la démarcation de la zone tampon, la partie chypriote turque et les forces turques devant également rétablir à Strovilia le statu quo militaire antérieur au 30 juin 2000.  Avant la mise aux voix du texte, le Président du Conseil, M. Luis Bermudez, de l’Uruguay, a informé les autres membres du Conseil que la présidence avait rencontré les représentants des deux parties qui ont confirmé « leurs positions bien connues » sur ce point de l’ordre du jour.

Plusieurs délégations, qui ont pris la parole après le vote, ont salué l’attachement des parties à la recherche  d’un règlement à Chypre.  Le représentant de l’Égypte, qui a souligné l’enjeu de premier plan que représente l’identification des personnes disparues, a, en particulier, exhorté les parties à se montrer « responsables » lors des négociations et à s’abstenir de tout acte incompatible avec la recherche d’une solution.

Son homologue de la Fédération de Russie a, pour sa part, pointé une « lacune grave » dans le texte, en expliquant que les auteurs de la résolution n’avaient pas souligné de manière évidente la présence d’un troisième acteur sur l’île, en l’occurrence, la Turquie.  « Ce pays, qui maintient une force militaire massive et pénètre l’espace aérien chypriote, n’adopte pas une attitude claire », a affirmé le délégué.

Le représentant du Royaume-Uni, l’un des coauteurs du texte, s’est dit « sensible » aux observations faites par la Fédération de Russie et assuré que l’élaboration du texte avait été guidée par un souci d’équilibre.  « Nous pensons que cette résolution est équilibrée », a-t-il soutenu, en faisant observer qu’elle s’appuyait sur le rapport du Secrétaire général, dont le Conseil est saisi aujourd’hui.  De son côté, le délégué des États-Unis a trouvé « regrettable » qu’un membre du Conseil ait décidé de « politiser un texte, adopté pourtant à l’unanimité ».  

LA SITUATION À CHYPRE

Rapport du Secrétaire général sur l’Opération des Nations Unies à Chypre (S/2016/11)

Rapport du Secrétaire général sur sa mission de bons offices à Chypre (S/2016/15)

Texte du projet de résolution (S/2016/82)

Le Conseil de sécurité,

      Accueillant avec satisfaction le rapport du Secrétaire général sur l’opération des Nations Unies à Chypre en date du 6 janvier 2016 (S/2016/11),

      Notant que le Gouvernement chypriote convient qu’en raison de la situation qui règne dans l’île, il est nécessaire d’y maintenir la Force des Nations Unies chargée du maintien de la paix à Chypre au-delà du 31 janvier 2016,

      Notant également que le Secrétaire général compte faire le point de sa mission de bons offices dans son prochain rapport sur la question, se faisant l’écho de la ferme conviction du Secrétaire général selon laquelle c’est aux Chypriotes eux-mêmes qu’il incombe au premier chef de trouver une solution et réaffirmant le rôle de premier plan qui revient à l’Organisation des Nations Unies pour ce qui est d’aider les parties à parvenir à un règlement global et durable du conflit à Chypre et du problème de la division de l’île,

      Prenant note avec satisfaction des progrès notables des négociations, de la dynamique favorable qui s’est engagée et de la volonté exprimée par les dirigeants chypriotes grecs et chypriotes turcs de travailler sans relâche et dans la ferme intention d’obtenir des résultats en vue de parvenir à un règlement global dans les meilleurs délais, conformément aux engagements pris dans la Déclaration conjointe qu’ils ont adoptée le 11 février 2014, et se félicitant de l’appui prêté par le Conseiller spécial du Secrétaire général pour Chypre, Espen Barth Eide,

      Rappelant combien il importe à la communauté internationale que toutes les parties participent pleinement aux négociations, en faisant preuve de souplesse et d’un esprit constructif, notant que les négociations n’ont pas encore abouti à un règlement durable, global et juste fondé sur une fédération bicommunautaire et bizonale et sur l’égalité politique, comme le prévoient ses résolutions sur la question, engageant les parties à poursuivre de manière interdépendante, en redoublant d’efforts, les négociations de fond sur les questions essentielles non réglées, et soulignant que le statu quo n’est pas viable,

      Notant qu’il importe de progresser dans l’examen de mesures de confiance militaires et dans les échanges s’y rapportant, et demandant que davantage soit fait pour mettre en œuvre toutes les autres mesures de confiance ainsi que pour parvenir à un accord sur de nouvelles mesures propres à renforcer la confiance entre les communautés et pour les appliquer,

      Réaffirmant qu’il importe que les Chypriotes puissent continuer à traverser la Ligne verte et préconisant l’ouverture, d’un commun accord, d’autres points de passage,

      Convaincu des avantages nombreux et importants, notamment économiques, qu’aurait pour tous les Chypriotes un règlement global et durable de la question de Chypre, engageant vivement les deux parties et leurs dirigeants à contribuer à nourrir un discours public positif et les encourageant à exposer clairement aux deux communautés, suffisamment de temps avant l’organisation de tout référendum, les avantages d’un règlement et la nécessité à cette fin de faire preuve de davantage de souplesse et d’esprit de compromis,

      Soulignant l’importance, tant politique que financière, du rôle d’accompagnement que jouent la communauté internationale et, en particulier, toutes les parties disposées à prendre des mesures concrètes en vue d’encourager les dirigeants chypriotes grecs et chypriotes turcs à tirer pleinement parti des possibilités qui s’offrent actuellement à eux,

      Notant que le Secrétaire général juge que les conditions de sécurité sur l’île et le long de la Ligne verte demeurent stables et priant instamment toutes les parties de s’abstenir de commettre toute action, notamment la violation du statu quo militaire, qui soit de nature à accroître les tensions, à remettre en question les progrès accomplis ou à entamer la bonne volonté sur l’île,

      Rappelant que le Secrétaire général est fermement convaincu que la situation dans la zone tampon s’améliorerait si les deux parties acceptaient l’aide-mémoire de 1989 utilisé par l’Organisation des Nations Unies,

      Déplorant que les parties bloquent l’accès aux champs de mines qui subsistent dans la zone tampon, estimant que le déminage de Chypre doit se poursuivre, notant le danger que les mines continuent de poser à Chypre, notant également les propositions faites en matière de déminage et les discussions tenues à ce sujet et demandant instamment qu’un accord soit rapidement trouvé pour faciliter la reprise des opérations de déminage des champs de mines restants,

      Saluant les travaux du Comité des personnes disparues, soulignant qu’il importe que celui-ci intensifie ses activités et qu’il faut donc lui procurer toutes les informations dont il a besoin, sachant que près de la moitié des personnes disparues n’ont toujours pas été retrouvées et qu’environ 69 % doivent encore être identifiées, se félicitant des mesures prises pour permettre au Comité d’accéder aux 30 lieux d’inhumation présumés dans les zones militaires du nord de Chypre, préconisant qu’accès lui soit rapidement donné à toutes les zones pour lui permettre d’accomplir ses tâches et convaincu que ce processus favorisera la réconciliation des communautés,

      Convenant que la participation active des groupes de la société civile, y compris les associations de femmes, est essentielle au processus politique et peut contribuer à assurer la viabilité de tout règlement futur, rappelant que les femmes jouent un rôle décisif dans les processus de paix, se félicitant des efforts déployés, notamment par tous les organismes des Nations Unies présents sur l’île, pour promouvoir les contacts et les manifestations bicommunautaires et exhortant les deux parties à favoriser la participation active de la société civile, à encourager la coopération entre organismes à vocation économique et commerciale et à lever tous les obstacles à ces contacts,

      Soulignant qu’il lui faut adopter une approche rigoureuse et stratégique en matière de déploiement des opérations de maintien de la paix,

      Se félicitant que le Secrétaire général entende suivre de près toutes les activités de maintien de la paix de façon à en assurer l’efficacité et l’efficience, et notamment examiner au besoin celles de la Force, et notant qu’il importe, en prévision du règlement, de préparer des plans de transition assortis de recommandations sur les nouveaux aménagements qu’il pourrait être opportun d’apporter au mandat de la Force, à ses effectifs, à ses autres ressources et à son concept d’opération, compte tenu de l’évolution de la situation sur le terrain et des vues des parties,

      Remerciant la Représentante spéciale du Secrétaire général, Lisa Buttenheim, et la commandante de la Force, la générale de division Kristin Lund, des efforts qu’elles ont déployés et se félicitant que le Secrétaire général ait nommé Espen Barth Eide Conseiller spécial,

      S’associant au Secrétaire général pour exprimer sa gratitude au Gouvernement chypriote et au Gouvernement grec, qui ont versé des contributions volontaires pour le financement de la Force, et pour demander que d’autres pays et organisations versent également des contributions volontaires, et remerciant les États Membres qui fournissent du personnel à la Force,

      Appréciant et encourageant les efforts que l’Organisation des Nations Unies déploie, dans le cadre de toutes ses opérations de maintien de la paix, pour sensibiliser le personnel de maintien de la paix à la question de la prévention du VIH/sida et d’autres maladies transmissibles et à la lutte contre ces maladies,

      1.    Se félicite des progrès enregistrés à ce jour dans les négociations conduites par les dirigeants et des efforts que ne cessent de déployer ces derniers et leurs équipes de négociateurs en vue de parvenir à un règlement global et durable et engage les parties à saisir avec détermination l’occasion qui s’offre actuellement à elles d’obtenir un tel règlement;

      2.    Prend note des rapports du Secrétaire général (S/2016/11 et S/2016/15);

      3.    Rappelle sa résolution 2026 (2011) et demande aux deux dirigeants :

      a)    De redoubler d’efforts pour faire converger leurs points de vue sur les questions essentielles;

      b)    De continuer à travailler avec les commissions techniques afin d’améliorer la vie quotidienne des Chypriotes;

      c)    D’améliorer le climat général des négociations, notamment en insistant dans les messages publics sur les convergences et sur la voie à suivre, et en adressant des messages plus constructifs et plus cohérents;

      d)    D’accroître la participation de la société civile au processus, selon qu’il conviendra;

      4.    Demande instamment l’application de mesures de confiance et espère que de nouvelles mesures mutuellement acceptables seront arrêtées d’un commun accord et mises en oeuvre, y compris des mesures de confiance militaires et l’ouverture de points de passage, en vue de contribuer à l’instauration d’un climat propice à un règlement;

      5.    Se félicite de tous les efforts consentis pour donner suite aux demandes d’exhumation présentées par le Comité des personnes disparues, ainsi que l’appel à fournir des informations que les deux dirigeants ont lancé conjointement le 28 mai 2015, et demande à toutes les parties, au regard de la nécessité pour le Comité d’intensifier ses travaux, de lui octroyer plus rapidement un accès sans entrave à toutes les zones;

      6.    Réaffirme toutes ses résolutions sur Chypre, en particulier sa résolution 1251 (1999) du 29 juin 1999 et ses résolutions ultérieures;

      7.    Exprime son plein appui à la Force des Nations Unies chargée du maintien de la paix à Chypre et décide d’en proroger le mandat jusqu’au 31 juillet 2016 et d’augmenter ses effectifs à 888 membres;

      8.    Demande aux deux parties de continuer à tenir d’urgence, dans le respect du mandat de la Force, des consultations avec celle-ci sur la démarcation de la zone tampon et sur l’aide-mémoire de l’Organisation des Nations Unies de 1989, en vue de parvenir rapidement à un accord sur les questions en suspens;

      9.    Demande à la partie chypriote turque et aux forces turques de rétablir à Strovilia le statu quo militaire antérieur au 30 juin 2000;

      10.   Demande aux deux parties de permettre aux démineurs d’accéder à la zone tampon et de faciliter la destruction des mines qui s’y trouvent encore, et exhorte les deux parties à étendre les opérations de déminage au-delà de la zone tampon;

      11.   Prie le Secrétaire général de lui rendre compte de l’application de la présente résolution, y compris de l’état d’avancement des plans d’action devant être élaborés en prévision du règlement, au plus tard le 8 juillet 2016 et de le tenir au courant de la situation en tant que de besoin;

      12.   Se félicite des efforts que déploie la Force pour donner effet à la politique de tolérance zéro du Secrétaire général à l’égard de l’exploitation et des agressions sexuelles et pour veiller à ce que son personnel respecte strictement le code de conduite de l’Organisation des Nations Unies, prie le Secrétaire général de continuer à prendre toutes mesures nécessaires à cette fin et de l’en tenir informé, et demande instamment aux pays qui fournissent des contingents d’adopter des mesures de prévention appropriées, notamment d’organiser des séances de sensibilisation préalables au déploiement, et de prendre des mesures disciplinaires et autres pour amener les membres de leurs contingents qui se seraient rendus coupables de tels actes à en répondre pleinement;

      13.   Décide de rester saisi de la question.

 

À l’intention des organes d’information. Document non officiel.

Comité chargé des ONG: nouveau vote pour confirmer le refus de dialoguer avec l’ONG américaine « Khmers Kampuchea-Krom Federation »

Comité chargé des ONG, Session de 2016
7e & 8e séances – matin & après-midi 
ECOSOC/6730-ONG/821

Comité chargé des ONG: nouveau vote pour confirmer le refus de dialoguer avec l’ONG américaine « Khmers Kampuchea-Krom Federation »

Le Comité chargé des ONG a confirmé aujourd’hui par un autre vote, après celui d’hier, qu’il ne comptait pas dialoguer avec l’ONG américaine « Khmers Kampuchea-Krom Federation ».  Le Comité a avancé dans ses travaux en accordant le statut consultatif spécial auprès du Conseil économique et social (ECOSOC) à 15 ONG et en reportant sa décision sur la candidature de près de soixante autres.

Si l’ONG américaine « Khmers Kampuchea-Krom Federation » se présente comme une organisation qui respecte le droit international, la légitimité de ses objectifs a été contestée, hier, par plusieurs membres du Comité, le délégué de Cuba en tête, au motif qu’ils sont contraires aux intérêts d’un État Membre des Nations Unies, à savoir le Viet Nam.  L’ONG dit militer en faveur de la liberté, de la justice et du droit à l’autodétermination des peuples autochtones du Kampuchea-Krom qui vivent dans la région du Delta du Mékong, dans le sud vietnamien.

C’est dans ce contexte que les membres du Comité ont procédé à un autre vote aujourd’hui pour confirmer ou infirmer celui d’hier sur l’opportunité ou pas de dialoguer avec l’ONG.  Alors que cette dernière s’est une nouvelle fois vue nier son droit de s’expliquer, par 13 voix pour, l’opposition des États-Unis, de la Grèce, d’Israël et de l’Uruguay et l’abstention de la Fédération de Russie, les membres du Comité se sont divisés en deux camps: les défenseurs de la liberté d’expression et ceux du respect absolu de la Charte des Nations Unies et du droit international, dont l’intégrité territoriale des États.

Pour les mêmes motifs de non-conformité aux principes de l’ONU, d’autres ONG ont été critiquées.  Ainsi, la déléguée du Nicaragua a estimé que les objectifs de la Britannique « National Secular Society », qui milite pour une démocratie séculaire et contre l’influence disproportionnée de la religion sur les gouvernements et la vie publique, sont contraires à l’Article 18 de la Déclaration universelle des droits de l’homme qui protège la liberté de pensée, de conscience et de religion.

Les membres du Comité se sont aussi montrés particulièrement soucieux de l’indépendance des ONG.  Ils se sont souvent interrogés sur leurs liens avec les gouvernements et d’autres organisations.  Ils ont aussi posé des questions sur les sources de financement, publiques ou privées.  Le représentant de l’Afrique du Sud, en particulier, a scruté les budgets de nombreuses organisations et y a parfois décelé des déficits importants, comme celui de la Britannique « Plan International » qui se monte à 3 millions de dollars.  Le représentant de la Chine s’est montré intraitable sur l’obligation des ONG d’utiliser la terminologie officielle de l’ONU pour les noms géographiques.  À plusieurs reprises, il a relevé des erreurs sur Taïwan, Hong Kong et le Tibet.

La question principale pour décider d’un statut consultatif est celle de la contribution réelle aux travaux de l’ECOSOC.  Pour en savoir plus, le Comité a dialogué aujourd’hui avec la Qatarie « Sheikh Eid Bin Mohammad Al Thani Charitable Association », les Américaines « Rural Development Institute » et « The Association for Trauma Outreach and Prevention Inc », et la Luxembourgeoise « Luxembourg Income Study ».

Les 19 membres du Comité peuvent octroyer trois statuts consultatifs auprès du Conseil économique et social (ECOSOC), la décision finale revenant à ce dernier.  Le statut consultatif général est octroyé aux ONG qui poursuivent des activités couvrant la plupart des domaines de l’ECOSOC et qui peuvent, en conséquence, soumettre des communications écrites et des pétitions et proposer l’inscription de points à l’ordre du jour de l’ECOSOC et de ses organes subsidiaires.  Le statut consultatif spécial est accordé aux ONG internationalement reconnues pour leur compétence particulière dans certains domaines d’activité de l’ECOSOC.  Elles peuvent également soumettre des communications écrites et des pétitions.  L’inscription sur la Liste est réservée aux ONG qui contribuent de temps à autre au travail du Conseil.  Elles ne peuvent soumettre que des communications écrites.

Le Comité chargé des ONG poursuivra ses travaux demain vendredi 29 janvier à partir de 10 heures. 

NOUVELLES DEMANDES D’ADMISSION AU STATUT CONSULTATIF ET NOUVELLES DEMANDES DE RECLASSEMENT

Octroi du statut consultatif spécial

  • Initiative Féministe Européenne (France)
  • Institut de Drets Humans de Catalunya (Espagne)
  • Institute for Human Rights & Business Limited (Royaume-Uni)
  • Intersections International Initiative, Inc. (États-Unis)
  • Japan Federation of Democratic Medical Institutions (MIN-IREN) (Japon)
  • Ludwig Boltzmann Institut für Menschenrechte - Forschungsverein (BIM-FV) (Autriche)
  • Stichting Basug (Bangladesh Support Group) (Pays-Bas)
  • STUF United Fund Inc. (Pays-Bas)
  • Sukyo Mahikari (États-Unis)
  • The Children's Investment Fund Foundation (UK) (Royaume-Uni)
  • The Leadership Foundation (États-Unis)
  • US-Africa Synergy Inc (États-Unis)
  • USC Canada (Canada)
  • Women for Water Partnership (Pays-Bas)
  • Luxembourg Income Study (Luxembourg)

Report de la décision dans l’attente des réponses aux questions posées par le Comité

Le représentant de l’Afrique du Sud a reproché à Institute for Multi-track Diplomacy (États-Unis) de n’avoir pas donné les renseignements demandés sur la formation au règlement des conflits qu’elle dispense.  Quelle contribution comptez-vous faire au travail de l’ECOSOC?  Le représentant de l’Inde a exigé d’International Association for Hospice and Palliative Care, Inc. (États-Unis) la liste des dons qu’elle reçoit d’autres ONG.  L’ONG a-t-elle accès aux fonds publics?  La représentante de l’Iran a demandé à James Madison University (États-Unis) de clarifier l’état de sa coopération avec le Département d’État américain et d’autres branches de l’administration américaine.

Le représentant de la Chine a demandé à Kirkon Ulkomaanavun Säätiö (Finlande) d’utiliser le nom officiel de Taïwan sur son site Internet.  Taïwan ne figure pas dans le dossier de l’ONG, a fait remarquer son homologue des États-Unis.  Celle du Nicaragua a voulu savoir de Let’s Breakthrough, Inc. (États-Unis) si elle fait une campagne médiatique en Amérique latine.  Quels sont ses projets sur le continent?  Quelle a été l’efficacité de ses activités en Asie? a ajouté le représentant de la Chine.  Son homologue de l’Inde a voulu avoir la liste des bailleurs de fonds de l’ONG?  Quelle est la teneur de sa collaboration avec les institutions des Nations Unies?  Le représentant de la Chine a noté une appellation erronée du Taïwan sur le site Internet de Luxembourg Income Study (Luxembourg).  Le représentant de l’Afrique du Sud a demandé des éclaircissements sur les chiffres annoncés dans la demande de l’ONG.

Le représentant de la Chine a voulu que le Mouvement de la Paix (France) lui explique pourquoi elle n’a pas changé l’appellation du Tibet dans sa demande.  Son homologue des États-Unis a demandé à Muslim Aid (Royaume-Uni) de donner la définition du terme « communauté marginalisée ».  Le représentant d’Israël a exigé de Muslim Hands (Royaume-Uni) la liste des contributions publiques qu’elle reçoit.

La déléguée du Nicaragua a estimé que les objectifs de National Secular Society (Royaume-Uni), qui milite pour une démocratie séculaire, dont la séparation de l’État et de la religion, et contre l’influence disproportionnée de la religion sur les gouvernements et la vie publique, sont contraires à l’Article 18 de la Déclaration universelle des droits de l’homme qui stipule que « toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion; ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction seule ou en commun, tant en public qu’en privé, par l’enseignement, les pratiques, le culte et l’accomplissement des rites ».

Peut-on en savoir plus sur la situation financière de l’ONG? a demandé le représentant de la Chine, une question qui a surpris son homologue des États-Unis qui a fait remarquer qu’un excédent budgétaire ne peut servir de critère pour reporter la décision sur la demande d’une ONG.  Le représentant de l’Afrique du Sud a demandé à Oromia Support Group in Australia Inc. (Australie) si son travail de sensibilisation vise uniquement à dénoncer les violations des droits de l’homme en Éthiopie.  Est-ce que l’ONG travaille avec les organisations des droits de l’homme en Afrique?  Que fait-elle face aux violations des droits de l’homme en Australie?  La représentante de la Chine a demandé à Plan International (Royaume-Uni) d’utiliser le nom officiel de Taïwan.  Celui de l’Afrique du Sud a voulu en savoir plus sur les activités menées dans les 50 pays où l’ONG est présente.  Cette ONG est-elle indépendante de ses bailleurs de fonds?  Pourquoi a-t-elle un déficit budgétaire de 3 millions de dollars?

La représentante du Nicaragua a demandé à Population Matters (Royaume-Uni) si elle a des projets en Amérique latine.  Celle de la Chine a voulu le détail des activités de Public Interest Advocacy Centre Ltd (Royaume-Uni) en 2015.  La représentante de l’Afrique du Sud a demandé si Rural Development Institute (États-Unis) travaille ou non avec l’Union africaine.  Celle de la Chine a ici aussi réclamé la correction du nom de Taïwan. 

Quelle est la contribution de Stichting HealthNet International - Transcultural Psychosocial Organization (Pays-Bas) au travail de l’ECOSOC? s’est interrogée la représentante de l’Afrique du Sud, avant que son homologue de la Chine n’exige de Stichting Samenwerkingsverband IKV - Pax Christi (Pays-Bas) une clarification sur sa position sur Taïwan.  Quelle est la position de Stichting Soham Baba Mission (Pays-Bas) sur le Tibet, a-t-elle aussi demandé.

La représentante de l’Iran a prié Stichting War Child (Pays-Bas) de dire comment elle fait pour défendre son indépendance.  Celle de la Chine a voulu savoir si en 2015 The Acton Institute for the Study of Religion and Liberty (États-Unis) avait participé au travail des Nations Unies.  Elle a aussi demandé à The Aspen Institute, Inc. (États-Unis) ce qu’elle entend par « processus de sélection des dirigeants de demain ».

La représentante de la Chine a demandé à The Simons Foundation (Canada) de corriger le nom de Hong Kong.  Comment l’ONG compte-t-elle contribuer à la question du désarmement?  Quel est le lien entre le désarmement et l’ECOSOC? a commenté le représentant de l’Afrique du sud.  Celle du Canada a défendu l’octroi du statut consultatif à une ONG dont le dossier a été reporté huit fois.  La représentante de la Chine a demandé à The World Academy of Art and Science (États-Unis) d’utiliser le nom officiel de Taïwan.  Son homologue de l’Afrique du Sud a demandé à WEConnect International Inc (États-Unis) la liste de ses activités en Afrique.

La représentante de l’Iran a voulu de Women's Freedom Forum, Inc. (États-Unis) des précisions sur ses liens avec les ONG partenaires.  Qui sont ses partenaires?  Que fait l’ONG pour les femmes musulmanes aux États-Unis?  Le représentant du Soudan s’est inquiété des activités de Work In Progress (France) en Afrique.   

La représentante de la Chine a demandé à Youth Service America (États-Unis) de corriger les noms de Hong Kong et de Taïwan sur son site Internet.  Quelles sont les activités de World Without Genocide (États-Unis) en Afrique, s’est interrogé le représentant du Soudan.  Celle de l’Afrique du Sud a prié Africa Unite (Afrique du Sud) de clarifier le rôle du Gouvernement dans son organigramme.  Jouez-vous un rôle dans la mise en œuvre du Plan national de développement?  Avec quelles communautés locales travaillez-vous?

La représentante sud-africaine a aussi avoué ne pas faire confiance à Afrikaanse Forum vir Burgerregte (Afrique du Sud).  Quelles sont les sources de financement?  Quelles sont les raisons du déficit budgétaire?  À quel projet de cohésion sociale l’ONG-a-t-elle participé en Afrique du Sud?  Quelle est le niveau des cotisations?  Quelles sont les causes structurelles du sous-développement?  Quelle est la nature du travail avec l’Union africaine?  Qu’en-est-il des relations avec le Conseil de l’Europe?  Le représentant d’Israël a demandé à Al-Marsad, The Arab Centre for Human Rights in the Golan Heights (R.A.) (Golan syrien occupé) comment elle dépense ses fonds.  Celui de l’Inde a demandé à Ambedkar Center for Justice and Peace (Inde): « est-ce que les populations marginalisées sont considérées comme des peuples autochtones? »  Essayez de combler votre déficit budgétaire, a conseillé le représentant de l’Afrique du Sud.

Il a aussi demandé à Conselho Indigenista Missionário CIMI (Brésil) « pourquoi la Bonne Nouvelle n’était annoncée qu’aux peuples autochtones? »  Le représentant de la Chine a souhaité que Diplomatic Mission Peace And Prosperity (Albanie) éclaircisse sa position sur le Tibet.  Celui de la Fédération de Russie s’est demandé ce qu’est « l’union albanaise? » Quel est le Plan de travail pour 2016 de l’Egyptian Centre for Human Rights (Égypte) et quelles sont les causes du déficit budgétaire?

D’où vient le budget d’Egyptian Judges' Club (Égypte), a demandé le représentant de l’Afrique du Sud.  Il a aussi voulu savoir ce que fait Heavenly Shower of Peace Church of God (Nigéria) et pourquoi elle collecte les cartes d’électeurs.  L’ONG doit reformuler sa demande, a-t-il conclu avant de lui demander aussi de clarifier son rôle par rapport à la Commission électorale du Nigéria.  Est-ce que Helsinki Citizens’ Assembly Vanadzor Office (Arménie) pourrait partager le détail de ses activités, a demandé le représentant de l’Azerbaïdjan.  Son homologue de l’Afrique du Sud a souligné que les questions sur l’armement ne relèvent pas du mandat de l’ECOSOC.

The International Association of Genocide Scholars, Inc. (Argentine) a été priée par le représentant de la Chine d’expliquer les causes de son déficit budgétaire.  Quelles sont les activités de l’ONG depuis 2010?  Le représentant de l’Inde a voulu connaître d’International Human Rights Commission Relief Fund Trust (Pakistan) la nature de ses activités avec « Islamic Human Rights Commission ».  Expliquez les causes de votre déficit, a poursuivi le représentant de l’Afrique du Sud.  Celui des États-Unis a exigé d’Islamic African Relief Agency (IARA) (Soudan) qu’elle fournisse le détail des fonds reçus des institutions des Nations Unies?  Quelle est la nature du partenariat avec ces institutions?

La représentante du Nicaragua a voulu savoir si Legal Resources Centre (Afrique du Sud) travaille aussi en Amérique latine.  Celle de l’Afrique du Sud a exigé de la transparence dans le financement des projets.  Et d’ailleurs quelle est la nature de projets?  Comment entendez-vous rétablir votre déficit budgétaire?  Les services rendus sont-ils gratuits?  Avez-vous des exonérations fiscales.  Quel est votre statut exact?  Le représentant de l’Inde a demandé des détails sur les relations entre trois ONG mentionnées dans le dossier de National Development Youth Club, Jaran Wali Gali Poonch (Inde), tandis que le délégué de Cuba a souhaité obtenir des données plus récentes sur les activités de l’organisation.  Quelle contribution New Era Educational and Charitable Support Initiative (Nigéria) peut-elle apporter à l’ECOSOC, a voulu savoir la représentante de l’Afrique du Sud qui a aussi demandé les états financiers les plus récents et ventilés par donateur, ainsi que des exemples de projets menés à bien par l’organisation.

Cette même délégation a aussi requis la liste des projets auxquels participe Nigerian Diaspora Youths Movement for Peace and Development International Organization (Cameroun), pour établir la preuve de ses activités dans le monde.  La représentante de la République islamique d’Iran a souhaité des éclaircissements sur les dons reçus par Sheikh Eid Bin Mohammad Al Thani Charitable Association (Qatar), ainsi que sur ses liens avec des organisations terroristes comme le Front el-Nosra.  Celui de l’Inde a voulu des détails sur les programmes et projets menés par Social Services Trust (Inde), pour comprendre comment ils peuvent contribuer aux activités de l’ECOSOC.  Son homologue de l’Afrique du Sud a ajouté une demande d’explication sur l’énorme déficit budgétaire de cette organisation.

Le représentant de l’Inde a demandé à Swadhikar (Inde) des explications sur ses projets en matière d’éducation universitaire, ainsi que sur sa date d’enregistrement.  The F W de Klerk Foundation Trust (Afrique du Sud) a fait de son mieux pour répondre aux questions posées, a reconnu la représentante de l’Afrique du Sud avant toutefois d’en poser d’autres.  Il a ainsi demandé des explications sur les liens « très étroits » avec des organisations de droite dans le pays qui, à son avis, vont à l’encontre des objectifs démocratiques.  Quelles est sa position sur l’idéal social de l’Afrique du Sud?  Pour la représentante de la Chine, c’est la mention du Tibet qui pose problème.  Quelle est au juste la position de l’ONG?  À Treatment & Rehabilitation Center for Victims of Torture (État de Palestine), le représentant d’Israël a demandé plus de précisions sur le montant des dons reçus et les relations entretenues avec certains gouvernements.

VOICE (Vietnamese Overseas Initiative for Conscience Empowerment) (Philippines) a été interrogée par la représentante de la République islamique d’Iran sur ses projets dans le domaine de l’éducation et de la science.  Combien cette ONG compte-t-elle de bénévoles?  Le délégué du Soudan s’est intéressé au fait que l’ONG siège aux Philippines mais utilise pour ses comptes le dollar américain.  Il a ensuite demandé à VDay Karama (Égypte) de préciser ses activités et si elle a des relations avec certains gouvernements.  La représentante de l’Afrique du Sud a demandé à Women’s Initiative for Self-Actualization (Nigéria) des précisions sur ses activités de financement d’entreprises, sur les réunions auxquelles elle a participé et sur sa contribution éventuelle aux travaux de l’ECOSOC.

Le représentant de Cuba a estimé qu’Access Now (États-Unis) a toujours répondu rapidement aux questions posées.  Quels sont les évènements récents auxquels l’organisation a participé?  Quel a été l’impact des déclarations prononcées à ces occasions?  Il serait intéressé de connaître les sources d’information sur lesquelles l’ONG appuie ses travaux, a commenté le représentant.

Vote pour statuer sur l’appel interjeté à l’encontre d’une décision du Président

Le Comité a procédé à un vote pour statuer sur l’appel interjeté par un de ses membres à l’encontre d’une décision du Président qui, hier soir, a soumis au vote l’opportunité de dialoguer ou pas avec l’ONG américaine Khmers Kampuchea-Krom Federation qui n’a finalement pas pu s’exprimer.

L’ONG américaine « Khmers Kampuchea-Krom Federation » dit militer pour la liberté, la justice et le droit à l’autodétermination des peuples autochtones du Kampuchea-Krom qui vivent dans la région du Delta du Mékong, dans le sud du Vietnam, et ce par des mesures pacifiques et le respect du droit international.  Hier, les délégations de Cuba, du Nicaragua et du Venezuela avaient cependant dénoncé les objectifs de cette organisation comme contraires aux intérêts d’un État Membre des Nations Unies, à savoir le Viet Nam.

Après un vote de 13 voix pour, 4 voix contre (États-Unis, Grèce, Israël et Uruguay) et l’abstention de la Fédération de Russie, le Comité n’a pas dialogué avec l’ONG.

Aujourd’hui le Président expliquait que ceux qui ne veulent pas dialoguer avec l’ONG doivent voter « oui » et ceux qui le veulent, « non », le représentant des États-Unis interprétait le vote de la façon suivante: ceux qui voteront « oui » ne veulent pas de débat et ceux qui voteront « non » défendent la liberté d’expression.  D’autres membres du Comité, comme celui de l’Azerbaïdjan, ont regretté qu’on ne puisse pas reformuler la question.  Cela n’est pas possible, a expliqué le Président, puisqu’il s’agit d’une procédure juridique.

Les opposants au dialogue ayant gagné par 13 voix pour, l’opposition des États-Unis, la Grèce, Israël et Uruguay et l’abstention de la Fédération de Russie, le représentant des États-Unis a exprimé son mécontentement devant un « manque de transparence choquant de la part de ce Comité ».  Il a relevé les allégations graves portées contre l’ONG et s’est désolé que le Comité ne l’ait pas laissée s’expliquer.  L’ONU vient d’envoyer le message selon lequel la liberté d’expression est en danger dans ses propres murs, a-t-il averti.  La décision prise après le vote est contraire à la liberté d’expression, ce qui envoie un message grave, a renchéri le représentant de la Grèce.  Son homologue de Cuba s’est étonné que l’on invoque une privation de liberté d’expression.  L’ONG, s’est-il défendu, a déjà été écoutée et a montré que c’est une organisation qui ne respecte ni la résolution fondatrice du Comité ni la Charte des Nations Unies.  Le Comité, a-t-il martelé, est un « symbole » et un « gardien » de la liberté d’expression et des normes de droit international.  La représentante de la Turquie a aussi nié l’argument d’une privation de la liberté d’expression.

Son homologue de l’Inde a rappelé le respect dû aux principes d’universalité et de transparence par tous les organismes de l’ONU.  Il a rappelé que l’année dernière, le Comité avait déjà voté après la plainte du Viet Nam.  « On n’a fait que répéter cette procédure cette année », a-t-il fait remarquer en revenant au respect dû aux principes de la Charte des Nations Unies.  Aucun gouvernement ni aucune ONG ne peut aller à l’encontre de la Charte, a ajouté le représentant de l’Azerbaïdjan, soutenu par ses homologues du Nicaragua, de l’Afrique du Sud, du Venezuela et du Soudan.  « Nous ne pouvons soutenir une ONG qui veut saper le principe de l’intégrité territoriale d’un États. »  La représentante de la République islamique d’Iran a tout de même espéré que la procédure de vote ne constituera pas un précédent pour l’avenir, reconnaissant le droit d’une ONG requérante de dialoguer avec les membres du Comité.

Dialogue avec les représentants des ONG

Le représentant de l’Inde a demandé des explications sur les activités de Sheikh Eid Bin Mohammad Al Thani Charitable Association (Qatar) en Syrie ou de l’Iraq.  « Pour la Syrie, nous travaillons avec des partenaires dans les camps de réfugiés en Jordanie ou au Liban.  Mais nous ne sommes physiquement ni en Syrie ni en Iraq, a répondu l’ONG.   

« Rural Development Institute (États-Unis) ne considère pas Taïwan comme un pays indépendant, a expliqué l’ONG.  Les mentions de Taïwan sur le site ne sont là que pour illustrer le succès des projets menés.  Il ne s’agit en aucun cas de dire que Taïwan est un État indépendant, a assuré l’ONG qui a ajouté que l’équipe de communication a été priée de corriger l’erreur.  Que faites-vous exactement dans mon pays, s’est inquiété le représentant de l’Inde?  Le travail est-il fait par le bureau aux États-Unis?  Le représentant de l’Afrique du Sud a demandé si l’ONG a une accréditation auprès du Conseil économique et social de l’Union africaine.  Celui de Cuba a voulu connaître le statut juridique précis de l’ONG. 

En Inde, a répondu l’organisation, nous sommes enregistrés auprès du Ministère de l’intérieur.  Le pays bénéficie du plus grand programme notamment pour l’allocation des terres dans le Bengale occidental, en partenariat avec le Gouvernement.  Le bureau indien reçoit en effet des fonds transférés par celui aux États-Unis et, a ajouté l’ONG, nous n’avons pas de structure officielle avec l’Union africaine.  En revanche, un bureau va être prochainement ouvert en Tanzanie.  Peut-être que ce sera le commencement, a répondu une ONG qui s’est enorgueillie de ne pas être déficitaire.  Nous sommes financés par des fondations américaines et européennes, a-t-elle précisé. 

Luxembourg Income Study (Luxembourg) a expliqué que pour elle, Taïwan est une province de la Chine.  En réponse à une question du représentant de l’Afrique du Sud sur les types de données utilisées, elle a indiqué que les données viennent des sondages réalisés par les États membres de l’ONG, y compris la Chine et l’Afrique du Sud.  « Nous sommes au top de la protection des données », a dit l’ONG, assurant que les données sont principalement utilisées dans les universités des pays membres.  

La représentante de la Turquie a demandé à The Association for Trauma Outreach and Prevention Inc (États-Unis) de fournir une liste complète des gouvernements qui travaillent avec elle.  Comment faites-vous pour réaliser vos projets avec un budget de 1 500 dollars?  Avez-vous des activités de plaidoyer dans les pays où vous êtes présentes?  Nous n’avons, a répondu l’ONG, aucun lien direct avec un gouvernement.  Nous sommes une organisation de bénévoles et avons des collaborateurs qui fournissent une certaine aide afin que nous puissions travailler avec moins de 2 000 dollars, a précisé l’ONG.  Nous ne faisons pas de plaidoyer et nos membres sont des gens qui se sentent solidaires des victimes des catastrophes naturelles.  Le représentant du Burundi a voulu des informations, par écrit, sur les activités de l’ONG au Burundi.  « Il n’y a pas d’activité au Burundi mais nous espérons avoir des fonds pour nous y implanter, a répondu l’ONG.  

À l’intention des organes d’information. Document non officiel.

Les responsables d’OCHA et du PAM demandent l’appui urgent du Conseil de sécurité pour améliorer l’acheminement de l’aide humanitaire en Syrie

7612e séance – matin     
CS/12223

Les responsables d’OCHA et du PAM demandent l’appui urgent du Conseil de sécurité pour améliorer l’acheminement de l’aide humanitaire en Syrie

Le Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et Coordonnateur des secours d’urgence, M. Stephen O’Brien, a dressé aujourd’hui, devant le Conseil de sécurité, un tableau désespéré de la situation en Syrie, où 4,6 millions de Syriens vivent dans des zones difficiles d’accès ou assiégées, telles que la ville suppliciée de Madaya.  Malgré les résolutions du Conseil, les travailleurs humanitaires ne peuvent pas leur porter secours sans entrave, a déploré M. O’Brien qui a également pointé le « taux dérisoire » des demandes d’affrètement de convois humanitaires approuvées par le Gouvernement syrien.  Appuyé par la Directrice exécutive du Programme alimentaire mondial (PAM), Mme Ertharin Cousin, qui participait également à cette réunion, M. O’Brien a exhorté le Conseil à prendre des « mesures urgentes » en vue d’assurer un acheminement « inconditionnel » de l’aide humanitaire.

« Depuis cinq longues années, le peuple syrien a enduré l’un des conflits les plus brutaux et barbares du XXIe siècle », a commencé le Secrétaire général adjoint, qui présentait le dernier rapport du Secrétaire général sur l’application des résolutions 2139 (2014), 2165 (2014) et 2191 (2014) et 2258 (2015) du Conseil*.  Les faits parlent d’eux-mêmes, a-t-il estimé, en rappelant que 250 000 personnes avaient été tuées et que 6,5 de millions de personnes étaient déplacées en Syrie.  Alertant sur le risque de voir le cercle vicieux de la mort et de la destruction devenir la nouvelle réalité en Syrie, M. O’Brien a insisté sur l’importance pour la communauté internationale de ne pas laisser échapper l’occasion qu’offre la reprise des négociations sur un règlement politique de ce conflit.

Le Secrétaire général adjoint a indiqué que les conditions humanitaires demeuraient critiques dans les villes syriennes assiégées, dont Madaya, malgré l’arrivée de quelques convois humanitaires.  Les négociations en vue d’assurer le passage en toute sécurité de l’aide doivent aboutir au plus vite, a-t-il dit, en expliquant que les travailleurs humanitaires ne pouvaient pas maintenant opérer en toute sécurité.  « Dire simplement que l’ONU devrait lever les sièges des villes serait irresponsable et exposerait travailleurs et convois humanitaires à de graves risques », a-t-il dit.

« La situation à Madaya n’est que la pointe émergée de l’iceberg », a continué M. O’Brien en estimant qu’à ce jour, 486 700 personnes vivaient dans des zones assiégées: 274 200 d’entre elles étaient assiégées par le Gouvernement syrien, 200 000 par Daech et 12 500 par des groupes armés non étatiques et le Front el-Nosra.  C’est pourquoi, il a exhorté les pays ayant de l’influence auprès des parties à en user pour mettre fin à ces sièges.  « Je vous demande de le faire maintenant », a-t-il insisté, avant de détailler le lourd bilan des attaques indiscriminées, menées en toute impunité, par les différentes parties contre les civils.

Faisant remarquer que toutes les parties continuaient d’entraver l’acheminement de l’aide humanitaire, M. O’Brien a dénoncé le « taux dérisoire de 10% en 2015 » des autorisations délivrées par le Gouvernement syrien pour donner accès aux convois humanitaires interagences des Nations Unies.  Le Gouvernement syrien n’a pas daigné répondre à 75% des requêtes de l’ONU, s’est indigné M. O’Brien, qui a qualifié ce comportement d’« inacceptable » de la part d’un État Membre de l’Organisation.  L’impact sur le terrain est réel puisque 620 000 personnes avaient bénéficié de ces convois interagences en 2015, contre 2,9 millions en 2013.

Si les convois onusiens en direction de 46 zones difficiles d’accès ou assiégées étaient approuvés, a-t-il affirmé, l’aide humanitaire serait distribuée à 1,7 million de personnes.  « Nous sommes engagés dans une course contre la montre », a-t-il dit, avant de rappeler qu’en 2015 l’ONU n’avait pu apporter une aide qu’à 10% des personnes vivant dans des zones difficiles d’accès et à 1% seulement des personnes résidant dans des zones assiégées.

Le Secrétaire général adjoint a ainsi exhorté le Conseil de sécurité à prendre de toute urgence les mesures nécessaires pour que les parties cessent leurs attaques contre les civils et les infrastructures civiles, facilitent l’accès inconditionnel et sans entrave de l’aide humanitaire, y compris l’autorisation par le Gouvernement syrien des demandes d’acheminement des convois en suspens, et assurent une liberté de mouvement des civils afin qu’ils puissent quitter les zones assiégées ou difficiles d’accès.  « Les souffrances continues du peuple syrien ne peuvent être imputées aux organisations humanitaires, elles découlent de l’échec des parties et de la communauté internationale qui a permis à ce conflit de durer trop longtemps », a soutenu M. O’Brien.

Il a émis l’espoir que, lors des prochaines discussions, les principales parties prenantes prendront les décisions courageuses et nécessaires visant à mettre un terme à cette guerre dévastatrice.  « Il est temps pour les membres de ce Conseil qui ont de l’influence auprès des parties de mettre leurs divergences de côté et de se rassembler –au plus haut niveau– pour améliorer l’accès aux millions de Syriens qui sont encore pris au piège », a-t-il insisté à nouveau.

De son côté, Mme Cousin a supplié les membres du Conseil de ne pas laisser d’autres personnes subir le même sort que celui de la population de Madaya.  À ce jour, 18 zones sont assiégées, dont la moitié depuis trois ans, et près d’un demi-million de personnes sont complètement coupées de l’aide alimentaire et autre forme d’assistance humanitaire, a-t-elle indiqué, en attirant l’attention sur le nombre « terrifiant » de cas de malnutrition sévère.  Mme Cousin a aussi relevé la chute du pouvoir d’achat des ménages, lesquels doivent pour se nourrir pendant un mois débourser environ 240 000 lires syriennes, soit 10 fois le coût normal.

Citant l’accord de réconciliation conclu en 2014 entre le Gouvernement et les groupes armés qui avait permis d’envoyer le premier convoi interagences en juillet 2014 à Moadamiyah, près de Damas, la Directrice exécutive du PAM a regretté que ce point de passage ait été fermé depuis cette date, privant ainsi 44 000 personnes de l’aide humanitaire.  Mme Cousin a profondément regretté que le PAM n’ait pu fournir les vivres à la population de cette ville, alors que son bureau à Damas, n’est qu’à 15 minutes en voiture.  Elle a déploré que les appels de la communauté internationale pour faciliter l’accès aux zones assiégées n’aient pas été entendus, et que 24% seulement des zones assiégées aient pu être atteintes.

La moitié de la population assiégée, soit environ 200 000 personnes, est piégée à Deir-ez-Zor, gouvernorat contrôlé en majeure partie par Daech, a poursuivi Mme Cousin, le Gouvernement syrien contrôlant, quant à lui, cinq quartiers de Deir-ez-Zor ainsi que l’aéroport.  Ces zones assiégées, a-t-elle fait observer, sont chaque jour la cible des attaques perpétrées par Daech, « ce qui rend les perspectives de négociations quasiment nulles ».  Si le PAM a réussi à obtenir l’autorisation de distribuer l’aide par voie aérienne, l’absence de sécurité sur les pistes d’atterrissage l’empêche d’agir, a-t-elle regretté.

Face à cette situation dramatique, la Directrice exécutive du PAM a plaidé pour que les résolutions du Conseil soient appliquées en vue de garantir un accès sûr et transparent.  Mme Cousin a assuré que le PAM et ses partenaires poursuivraient leurs efforts inlassables « pour atteindre chaque femme, chaque homme et chaque enfant en Syrie ».  « Afin de prévenir la famine dans les semaines et mois à venir, a insisté Mme Cousin, chaque membre du Conseil de sécurité doit nous assurer son appui. »

 

*     S/2016/60

 

 

À l’intention des organes d’information. Document non officiel.

Comité des droits inaliénables du peuple palestinien: M. Ban Ki-moon appelle à des mesures pour rapprocher Israéliens et Palestiniens vers la paix

375e séance – après-midi
AG/PAL/1358

Comité des droits inaliénables du peuple palestinien: M. Ban Ki-moon appelle à des mesures pour rapprocher Israéliens et Palestiniens vers la paix

Le Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, a ouvert, cet après-midi, les travaux pour l’année 2016 du Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien, en invitant celui-ci à prendre des mesures constructives et utiles en vue de rassembler les parties israélienne et palestinienne vers une paix durable.

Avant d’examiner le programme de travail pour 2016, les membres du Comité ont réélu à l’unanimité à sa présidence, M. Fodé Seck, du Sénégal, ainsi que les membres de son bureau. 

Saluant ces réélections, le Secrétaire général a rappelé le rôle important que joue le Comité afin que les droits inaliénables du peuple palestinien soient préservés et qu’il demeure sous les feux de l’actualité alors que les crises continuent de faire rage au Moyen-Orient.

Comme la veille, lors d’un débat public du Conseil de sécurité consacré à la situation au Moyen-Orient, M. Ban a fermement condamné toutes les attaques qui prennent pour cibles des civils et a exprimé ses inquiétudes face aux heurts entre Palestiniens et les Forces de sécurité israéliennes. 

Il a également réitéré sa position ferme vis-à-vis des colonies de peuplement, qui sont illégales aux yeux du droit international et qui sapent la solution à deux États, et a invité Israël à prendre des mesures pour améliorer la vie des Palestiniens.  

Le Secrétaire général a aussi souligné la nécessité pour l’Autorité palestinienne de s’opposer à toute incitation, d’améliorer la gouvernance et de réunir Gaza et la Cisjordanie sous une seule et même autorité.

« Tous ces points doivent être dits et répétés », a-t-il poursuivi, en disant comprendre les raisons pour lesquelles la situation des Palestiniens demeure difficile.  « Ils ont entendu cela tellement de fois auparavant », a-t-il ajouté.  « Ils en ont assez de l’occupation.  Ils sont frustrés par les problèmes rencontrés au quotidien.  Ils voient les colonies s’étendre et ils perdent toute foi en la capacité de leurs dirigeants à atteindre une réconciliation nationale et à réaliser leur rêve », a-t-il dit.

Le Secrétaire général a rappelé qu’en un demi-siècle d’occupation, la vie des Palestiniens n’avait pas changé.  « Leurs enfants sont devenus des grands-parents.  Nous publions des déclarations, nous exprimons notre préoccupation et notre solidarité mais leur vie n’a pas changé », a-t-il répété.

Le Secrétaire général a encore réaffirmé l’engagement des Nations Unies à créer les conditions qui permettent aux parties de reprendre des négociations et a encouragé le Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien à prendre des mesures constructives et utiles pour rassembler les parties et atteindre l’objectif commun d’une paix durable.

M. Seck a ensuite brièvement énuméré quelques faits nouveaux, intervenus depuis la dernière réunion du Comité, le 23 novembre 2015, notamment l’adoption par l’Assemblée générale des quatre (4) résolutions qu’il a l’habitude de lui présenter et qui réaffirment la responsabilité dont l’Organisation reste investie à l’égard de la question de la Palestine, tant que celle-ci n’est pas réglée sous tous ses aspects.

L’Observateur permanent de l’État de Palestine auprès de l’Organisation des Nations Unies, M. Riyad Mansour, a, pour sa part, accueilli avec satisfaction la position de principe exprimée hier et aujourd’hui par le Secrétaire général.  « Vous avez déclaré que l’on ne peut pas accepter que rien ne soit fait en 2016 sur la question palestinienne », a-t-il dit, en saluant le courage de tels propos.  

L’Observateur a ensuite insisté sur la nécessité d’explorer d’autres pistes.  Il a estimé qu’une volonté existait de surmonter les obstacles et de faire de 2016 l’année des progrès en vue de préserver la solution à deux États.  Il a précisé que les deux parties seraient les premières bénéficiaires de cette solution.  

Les Palestiniens feront tout ce qui en leur pouvoir pour préserver cette solution, a-t-il affirmé, en précisant que, lorsque la Palestine sera un État indépendant, des rues dans des villes palestiniennes porteront le nom du Secrétaire général. 

Le Comité a, de même, approuvé son programme de travail pour l’année 2016*, ainsi que le programme de travail de la table ronde des Nations Unies sur les aspects juridiques de la question de Palestine, qui se tiendra à Amman du 15 au 17 mars 2016.

Les membres du Comité ont également pris note du rapport sur la Réunion internationale sur la question de Jérusalem, tenue les 14 et 15 décembre 2015, et le Forum de la société civile sur la question de Palestine, tenu le 16 décembre 2015 à Jakarta, qui a été présenté par M. Grima, membre de la délégation du Comité.

Ont été réélus aujourd’hui au Bureau du Comité Mme María Rubiales de Chamorro (Nicaragua) et MM. Mahmoud Saikal (Afghanistan), Rodolfo Reyes Rodríguez (Cuba), Desra Percaya (Indonésie), Christopher Grima (Malte), Wilfried I. Emvula (Namibie) et Christopher Grima (Malte), aux fonctions de rapporteur.

La prochaine réunion du Comité sera annoncée dans le Journal des Nations Unies.

 

 

*A/AC.183/2016/L.2

 

 

À l’intention des organes d’information. Document non officiel.