Gravement préoccupée par la situation humanitaire « catastrophique » qui règne actuellement dans la bande de Gaza, l’Assemblée générale a repris sa dixième session extraordinaire d’urgence pour adopter, par 149 voix pour, 12 voix contre -dont celles des États et d’Israël- et 19 abstentions, une résolution exigeant un cessez-le-feu à Gaza et la garantie que l’aide parvienne immédiatement et en quantité suffisante à la population civile palestinienne.
En cours au Siège de l'ONU
Questions palestiniennes
En raison d’un veto des États-Unis, le Conseil de sécurité n’est pas parvenu à adopter, cet après-midi, un projet de résolution qui exigeait un cessez-le-feu « immédiat, inconditionnel et permanent » à Gaza.
La déclaration suivante a été faite, aujourd’hui, par le Secrétaire général de l’ONU, M. António Guterres:
« Aucun raccourci ne sera possible pour parvenir à une paix durable », a prévenu, au Conseil de sécurité, ce matin, la Coordonnatrice spéciale par intérim pour le processus de paix au Moyen-Orient. Soulignant que la relance de la solution des deux États, qui est « sous perfusion », exige une action décisive, Mme Sigrid Kaag a placé des espoirs dans la Conférence internationale de haut niveau pour le règlement pacifique de la question de Palestine et la mise en œuvre de la solution des deux États qui se tiendra du 17 au 20 juin à New York, coprésidée par la France et l’Arabie saoudite.
Après avoir commémoré hier la Nakba, la « catastrophe » de 1948 -l’exode forcé de leurs terres des populations palestiniennes-, le Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien s’est penché aujourd’hui sur les actions en justice intentées récemment par la société civile. Réfléchissant aux moyens de lutter contre l’impunité pour les crimes commis à l’encontre des Palestiniens, les participants ont également abordé la question de l’embargo sur les armes visant Israël et ont appelé à faire respecter la résolution demandant la fin de l’occupation du Territoire palestinien.
Le Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien a commémoré, aujourd’hui, la « catastrophe » de 1948, à savoir l’exode forcé de leurs terres des populations palestiniennes, plus communément connue sous le nom de Nakba. Au-delà de la fin de la guerre à Gaza, les intervenants ont unanimement plaidé pour la fin de l’occupation israélienne dans l’ensemble du Territoire palestinien, la création d’un État de Palestine indépendant et sa reconnaissance pleine et entière par l’ONU.
Réuni cet après-midi à la demande de ses membres européens (Danemark, France, Grèce, Slovénie et Royaume-Uni), soutenus par l’Algérie, pour examiner la situation humanitaire catastrophique dans la bande de Gaza, le Conseil de sécurité a été informé par le Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et Coordonnateur des secours d’urgence, M. Thomas Fletcher, des « conditions inhumaines » qu’Israël impose aux civils du Territoire palestinien occupé, singulièrement à Gaza, où, selon la Directrice du Bureau de liaison de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) à New York, Mme Angélica Jácome, « le risque de famine est imminent ».
Ce matin, le Conseil de sécurité poursuit le débat public, commencé hier, qu’il tient tous les trois mois sur le Moyen-Orient, y compris la question palestinienne. Près de 40 délégations sont inscrites sur la liste des orateurs.
Le débat public trimestriel du Conseil de sécurité sur la situation au Moyen-Orient, y compris la question palestinienne, organisé aujourd’hui au niveau ministériel, a été l’occasion pour l’immense majorité des participants de réaffirmer leur engagement en faveur de la solution des deux États, moins de deux mois avant la conférence internationale de haut niveau sur sa mise en œuvre, que doivent présider en juin, à New York, la France et l’Arabie saoudite. Israël a cependant estimé que cette conférence est d’ores et déjà « vouée à l’échec » car elle crée, selon lui, « des attentes fallacieuses ».
On trouvera, ci-après, le texte de l’allocution du Secrétaire général de l’ONU, M. António Guterres, prononcée lors du débat public du Conseil de sécurité consacré à la situation au Moyen-Orient, y compris la question palestinienne, à New York, aujourd’hui: