Cette année, la célébration de la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien est « particulièrement douloureuse », les objectifs fondamentaux de vie dans la dignité et de justice pour les Palestiniens, notamment leur droit à l’autodétermination, paraissant « plus éloignés que jamais ». C’est en ces termes que la Vice-Secrétaire générale de l’ONU, Mme Amina J. Mohammed, qui s’exprimait au nom du Secrétaire général, a marqué la commémoration annuelle de cette Journée, observée le 29 novembre, mais que le Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien a choisi de marquer ce matin.
En cours au Siège de l'ONU
Questions palestiniennes
La séance mensuelle que le Conseil de sécurité consacre à la « situation de Palestine » a été aujourd’hui marquée par de vifs débats.
On trouvera ci-après le message du Secrétaire général de l’ONU, M. António Guterres, à l’occasion de la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien, célébrée le 29 novembre:
Un nouveau projet de résolution concernant la guerre à Gaza –le douzième depuis les attentats du 7 octobre 2023– a échoué aujourd’hui devant le Conseil de sécurité, du fait, cette fois encore, d’un veto des États-Unis.
Cet après-midi, le Conseil de sécurité a terminé son débat, entamé hier, sur la situation au Moyen-Orient. Dans le droit fil des interventions de la veille, les délégations invitées à participer à la discussion en vertu de l’article 37 du Règlement intérieur provisoire du Conseil de sécurité ont lancé un appel à l’action pour mettre fin à la guerre qui ravage actuellement la bande de Gaza. « Sans action décisive du Conseil, la crise ne fera que s’aggraver », a mis en garde la Türkiye.
Cet après-midi, le Conseil de sécurité s’est réuni pour faire le point sur le risque imminent de famine à Gaza, sous la présidence du Sous-Secrétaire d’État pour l’Afrique du Royaume-Uni, M. Ray Collins. Au cours de cette séance demandée par le Guyana et la Suisse, appuyés par l’Algérie et la Slovénie, les membres du Conseil se sont inquiétés de l’alerte à la famine imminente dans le nord de la bande lancée le 8 novembre par le Comité d’examen des situations de famine du Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire. L’occasion pour eux de rappeler les obligations en droit international pesant sur les parties, ainsi que la responsabilité collective face à une telle situation.
Plus d’un an après l’attaque du 7 octobre qui a déclenché l’un des conflits « les plus dévastateurs de notre époque » à Gaza, le Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien a fait le point, ce matin, sur les responsabilités juridiques internationales dans la prévention du génocide, nombre d’intervenants insistant sur les obligations qui incombent aux États et aux institutions internationales de mettre un terme à ce que plusieurs ont qualifié de « génocide » de la population gazaouite par Israël.
Au Conseil de sécurité, ce soir, s’est terminé le débat public (65 orateurs inscrits) sur le « Moyen-Orient, y compris la question palestinienne », qui se déroule tous les trois mois et qui avait commencé hier.
On trouvera ci-après le texte de la déclaration à la presse faite, aujourd’hui, par la Présidente du Conseil de sécurité pour le mois d’octobre Mme Pascale Baeriswyl (Suisse):
« Nous assistons à un cauchemar humanitaire d’une ampleur inimaginable, un processus qui accélère dangereusement la destruction de tout espoir de règlement durable », s’est alarmé le Coordonnateur spécial des Nations Unies pour le processus de paix au Moyen-Orient, venu ce matin présenter au Conseil de sécurité un sombre tableau de la situation.