Cinquième Commission: débat sur le Plan de rénovation du Palais des Nations à Genève, parvenu « à un moment décisif »
La Cinquième Commission, chargée des questions administratives et budgétaires, a discuté aujourd’hui du Plan de rénovation du Palais des Nations à Genève, dit « Plan stratégique patrimonial ». Nous nous trouvons, a commenté la Suisse, à un moment décisif.
L’Iraq, qui s’exprimait au nom du Groupe des 77 et de la Chine, s’est dit préoccupé par les retards, avant d’appeler à la discipline budgétaire. Le Mexique a également insisté sur la nécessité de contrôler les coûts et de respecter les calendriers d’exécution. La rentabilité, a-t-il tout de même souligné, ne se mesure pas seulement à l’aune des coûts mais également de l’incidence sur les activités de l’Organisation.
Dans son rapport (A/79/352/Add.1), le Secrétaire général indique qu’une analyse rigoureuse a été entreprise afin de recenser les options permettant d’éviter les dépassements de coûts pour les sept bâtiments que compte le Palais des Nations.
Quatre options se sont dégagées et d’abord, la mise en œuvre de l’intégralité du cahier des charges, pour un coût de 954,7 millions de francs suisses, soit une augmentation de 118,2 millions de francs suisses par rapport au coût maximum approuvé.
La deuxième option impliquerait le maintien du budget initial de 836,5 millions de francs suisses, avec le report de travaux importants, et la troisième, l’achèvement des travaux du bâtiment E, qui porterait le coût maximum du projet à 914,2 millions de francs suisses, soit une augmentation de 77,7 millions de francs suisses par rapport au coût maximum approuvé, et ici aussi, le report des travaux restant à mener dans les bâtiments historiques.
Enfin, la quatrième option prévoirait l’achèvement de ces bâtiments historiques et la réduction des travaux prévus dans le bâtiment E, pour un coût estimé à 896,7 millions de francs suisses, soit une augmentation de 60,2 millions de francs suisses par rapport au coût maximum approuvé.
Notre position est « sans équivoque », a commenté la Suisse. Nous soutenons la mise en œuvre intégrale du Plan de rénovation, conformément au mandat donné par l’Assemblée générale en 2015. Après près d’une décennie de planification, d’investissements et de travaux, le choix qui s’offre à nous est de mener à bien la vision que nous avons approuvée ensemble ou la laisser inachevée, avec tous les risques que cela comporte, a-t-elle prévenu.
Mener ce projet à son terme tel qu’il a été conçu n’est pas une simple préférence, a poursuivi la Suisse. C’est une nécessité, car une rénovation partielle, avec des services de qualité insuffisante, une infrastructure vieillissante et des risques pour la sécurité non résolus, mettrait en danger non seulement les délégués et le personnel, mais aussi la crédibilité et l’efficacité de l’Organisation.
Tout report ou toute réduction de l’ambition à ce stade n’atténuera pas les coûts. Bien au contraire, a argué la Suisse. Cela ferait grimper les dépenses à long terme, retarderait les bénéfices de la modernisation, et signifierait que les dizaines de millions déjà investis ne produiraient que des résultats partiels.
En tant que pays hôte, a-t-elle rappelé, nous avons assumé ses responsabilités, notamment en fournissant une aide concrète par l’octroi d’un prêt sans intérêt.
La Cinquième Commission devrait clôturer cette deuxième reprise de session vendredi 30 mai, au cours d’une séance prévue à partir de 15 heures.
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