Le Comité des ONG ouvre sa session 2010 en entamant l’examen des 242 demandes de statut et 184 rapports dont il est saisi

ECOSOC/6404 - ONG/684

Le Comité des ONG ouvre sa session 2010 en entamant l’examen des 242 demandes de statut et 184 rapports dont il est saisi

25/01/2010
Conseil économique et socialECOSOC/6404
ONG/684
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Comité chargé des ONG

Session ordinaire de 2010

1re et 2e séances – matin et après-midi


LE COMITÉ DES ONG OUVRE SA SESSION 2010 EN ENTAMANT L’EXAMEN DES 242 DEMANDES DE   STATUT ET 184 RAPPORTS DONT IL EST SAISI


Il recommande l’octroi d’un statut consultatif spécial à huit organisations non gouvernementales (ONG)


Le Comité des ONG a ouvert ce matin les travaux de sa session 2010*, en entamant l’examen des nouvelles demandes d’admission au statut consultatif ou de reclassement.  Il a décidé de recommander l’octroi d’un statut consultatif spécial aux huit ONG suivantes: Association Habitat Pro; Association congolaise d’éducation et de prévention contre les maladies et de la drogue; Bangladesh NGO’s Network for Radio and Communication; Fondation généreuse développement; Liberians United to Expose Hidden Weapon; Mehr Nurit Public Information; National Association of Vocational Education of China et Social Development Center.  Il a également décidé de reporter l’examen de 22 autres demandes, soit à la requête de délégations souhaitant plus d’informations, soit dans l’attente de précisions sollicitées antérieurement.


Le Président du Comité, M. Ramis Sen (Turquie), a indiqué que le Comité était saisi de 242 demandes de statut (dont 141 nouvelles) 184 rapports quadriennaux (dont 171 nouveaux).  « Si l’on part du principe de consacrer 10 minutes à chaque demande, il faudra 40 heures de travail, alors que les huit jours dont nous disposons ne nous offrent que 48 heures », a-t-il insisté, en exhortant les 19 délégations du Comité des ONG à utiliser le temps imparti de la façon la plus efficace pour pouvoir traiter des autres questions.


Dans une déclaration liminaire, M. Nikhil Seth, Directeur du Bureau de l'appui et de la coordination au Conseil économique et social (ECOSOC), dont le Comité des ONG est un organe subsidiaire permanent, a mis l’accent sur le huitième Objectif du Millénaire pour le développement (OMD 8) en tant qu’élément clef du partenariat en soulignant l’importance croissante de la société civile pour guider le consensus international sur les objectifs de développement de l’ONU.  Il a rappelé que l’Assemblée générale a demandé la tenue, avant la fin juin, d’auditions de la société civile pour faciliter leur participation aux débats de haut niveau en septembre 2010 sur la mise en œuvre des OMD.  Après avoir rappelé que 2010 marquait le dixième anniversaire du Sommet du Millénaire sur les Objectifs pour le développement, et le 15ème anniversaire de la Conférence de Beijing sur les femmes, il a souligné l’importance de trouver de nouvelles mesures pour faire face à l’augmentation exponentielle du nombre d’ONG accréditées.


RENFORCEMENT DU SERVICE DES ONG (DESA) ET SITUATION DU FONDS GÉNÉRAL DE CONTRIBUTIONS VOLONTAIRES À L’APPUI DES ACTIVITÉS DU RÉSEAU RÉGIONAL INFORMEL ONU-ONG


Abordant l’examen du point 5 à son ordre du jour intitulé « Renforcement De la Section des organisations non gouvernementales (ONG) du Département des affaires économiques et sociales (DESA) » et du point 9 intitulé « Fonds général de contributions volontaires à l’appui des activités du Réseau régional informel ONU-ONG », le Comité a entendu le Chef du service des ONG du DESA, M. Andrei Abramov.  Il a rappelé que conformément à la résolution 1996/31, le Service des ONG de DESA a élaboré un cadre stratégique global s’appuyant sur les sept priorités suivantes: fournir un meilleur service au Comité des ONG; renforcer la contribution substantive des ONG aux principales activités de l’ONU en 2010; revitaliser le réseau informel NGO-IRENE qui a eu peu de succès pour l’instant; mettre en œuvre le Fonds d’affectation spéciale des ONG conformément à la résolution 64/184; renforcer le système de gestion des connaissances des ONG conformément à la décision 2002/225 de l’ECOSOC; renforcer les capacités des ONG; et renforcer les partenariats avec le système de l’ONU et d’autres.


Tout en se félicitant des progrès enregistrés grâce à la méthode de travail du Comité sans papier, le représentant de l’Égypte a souhaité  que la résolution 2008/4 soit mieux appliquée surtout en ce qui concerne les délais imposés aux ONG en infraction.  La représentante du Chili a souhaité que la Section des ONG du DESA puisse disposer des ressources humaines et financières nécessaires à sa mission d’appui au Comité des ONG en demandant que cette question soit examinée cette année par la Cinquième Commission.  Elle a souhaité que l’on permette aux États observateurs d’accéder au réseau intranet du Comité des ONG, pour qu’ils aient accès aux mêmes informations que les États membres du Comité des ONG.  La représentante de la Chine s’est félicitée de l’amélioration des méthodes de travail du Comité des ONG en estimant qu’il était indispensable de renforcer les ressources humaines et financières de la Section des ONG du DESA en vue de mettre en œuvre la résolution 2008/4.  Elle a souhaité que toutes les opportunités soient offertes aux ONG pour participer à la réalisation des OMD.


APPLICATION DE LA RÉSOLUTION 2006/46 ET DE LA DÉCISION 2008/217 DE L’ECOSOC


Le Comité a, par ailleurs, abordé l’examen du point 7 intitulé  « Application de la résolution 2006/46 et de la décision 2008/217 du Conseil économique et social (ECOSOC) ».  Par la résolution 2006/46 et la décision 2008/217, l’ECOSOC a notamment décidé que les ONG non dotées du statut consultatif auprès du Conseil, mais accréditées auprès du Sommet mondial sur la société de l’information, peuvent participer, à titre exceptionnel et sans préjudice des règles établies par l’ONU, aux deux prochaines réunions de la Commission de la science et de la technique au service du développement (douzième et treizième sessions).  Il a été rappelé qu’un millier d’entités de la société civile ont été accréditées pour participer au Sommet mondial sur l’information qui s’était tenue en deux phases, en 2003 à Genève puis en 2006 à Tunis.  La représentante de Cuba a insisté que l’on respecte les dispositions de la 1996/31 en souhaitant que toutes les demandes soient examinées de la façon la plus rigoureuse.  Elle a rappelé que les procédures étaient différentes pour les accréditations des ONG participant aux conférences internationales et précisé que la demande de cinq ONG avait été reportée en raison de doutes exprimés par certains États membres.


EXAMEN DES RAPPORTS SPÉCIAUX: PLAINTES DE L’IRAQ ET DU PAKISTAN


Entamant l’examen des rapports spéciaux, le Comité était saisi d’une plainte de la Mission permanente de l’Iraq auprès de l’ONU qui demande le retrait du statut consultatif à l’ONG General Federation of Iraqi Women, et d’une plainte de la Mission permanente du Pakistan auprès de l’ONU demandant le retrait du statut à l’organisation InterfaithInternational.  Le représentant de l’Iraq a justifié cette demande en estimant que l’ONG concernée abusait de son statut consultatif auprès de l’ONU pour nuire au Gouvernement iraquien et mener des activités politiques en contradiction avec la législation iraquienne qui impose un minimum d’impartialité aux acteurs de la société civile.  De son côté, le représentant du Pakistan, appuyé par les représentants de la Chine, du Soudan, de l’Égypte, du Qatar, du Burundi et de Cuba, a demandé le retrait du statut consultatif de Interfaith international dont il a fustigé les motivations politiques et activités séparatistes portant atteinte à l’intégrité et à la souveraineté du Pakistan.


De son côté, le représentant de la Suisse, en sa qualité de pays observateur, a souhaité que l’on consacre plus de temps à l’examen de cette question pour s’assurer que les activités de cette ONG basée à Genève étaient réellement en contradiction avec l’article 57 du règlement intérieur du Comité des ONG et la résolution 1996/31.  Il a été appuyé dans ce sens par les représentants de la Roumanie, du Pérou, du Royaume-Uni et des États-Unis, ce dernier demandant qu’à l’avenir, ces plaintes soient présentées en préservant l’efficacité des travaux.


Répondant à une question du représentant de l’Égypte, M. Abramov a indiqué que l’État où siège l’ONG est consulté au moment de l’octroi d’un statut et qu’il appartenait aux ONG de se présenter comme « nationale » ou « comme internationale ».  Si le représentant des États-Unis a souhaité que la décision concernant l’envoi ou non de documents ou concernant les questions supplémentaires soit prise en séance officielle, la représentante de Cuba a appelé le Secrétariat à soutenir les travaux des États Membres.


Le Comité a décidé de revenir sur cette question vendredi après-midi, en espérant que les délégations qui ont souhaité plus de temps auront obtenu les indications nécessaires de la part de leurs capitales respectives.  Les représentants de Cuba et du Pakistan avaient souhaité qu’une décision soit prise au plus vite, ce dernier estimant que les délégations disposaient de suffisamment de documents pour trancher.


NOUVELLES DEMANDES D’ADMISSION AU STATUT CONSULTATIF DONT L’EXAMEN A ÉTÉ REPOUSSÉ


Le Comité a décidé de reporter l’examen de la demande des ONG Abaawa Hagar Saah Memorial Foundation, Africa Safe Water Foundation et Community development Volunteers for Technical Assistance, à la requête du représentant de l’Égypte qui a souhaité un complément d’informations pour la première, des détails sur la participation d’entreprises privées dans le processus de décision concernant la seconde, et des précisions sur les activités et objectifs énumérés par la troisième.


Le Comité a également reporté, dans l’attente de renseignements supplémentaires, l’examen des demandes de l’Association pour la lutte contre le travail des enfants au Niger, d’Aube nouvelle pour la femme et le développement, de Family Reorientation Education and Empowerment; d’Isigodlo Trust – South African Women in dialogue; Des amis de la terre/Togo; de l’Organisation africaine des experts; de l’Organisation marocaine des droits humains.


Par ailleurs, il a reporté l’examen des demandes des ONG Egyptian Association for Educational Resources etEnvironmental Camps for Conservation Awareness, la représentante du Burundi souhaitant des informations sur les liensentre la première ONG et le gouvernement, et le représentant de l’Égypte demandant des précisions sur le montant des cotisations de la seconde.  De même, il a reporté l’examen des demandesdes ONG Environmental Management for livelihood Improvement Bwaise Facility et Family Africa, le représentant de l’Égypte a souhaité obtenir des précisions sur l’enregistrement de ces deux ONG dans les différents pays où elles sont présentes.


En outre, le Comité a reporté l’examen de la demande de l’ONG Federacion International Fe y Alegria, à la demande de la représentante de Cuba qui a souhaité des précisions sur les programmes de cette ONG dans les 17 pays d’Amérique latine où elle est active.  Le représentant de l’Égypte a, quant à lui, souhaité des informations sur l’enregistrement et le financement de cette ONG.


Par ailleurs, il a décidé de reporter l’examen de la demandedeFoundation for the development of knowledge - Suma Veritas, le représentant de laDominique souhaitant des explications sur le déficit de cette ONG et celui de l’Égypte posant plusieurs questions sur le fonctionnement, dont les salaires des membres du conseil d’administration.  L’examen des demandes des ONG Fundacion UNITRAN et Integrated Development in Focus, le représentant de l’Égypte souhaitant savoir comment la première préservait son indépendance par rapport à l’entreprise privée qui la finançait, et la représentante du Qatar demandant des précisions sur les pratiques traditionnelles qualifiées de « dangereuses » au regard du respect de l’intégrité sexuelle des enfants.  Le représentant de l’Égypte a également demandé des précisions sur la composition et la qualité de membres de Nagkakaisang mga Tribu ng Palawan, sur les coûts et recettes des ventes de produits agricoles de l’ONG Project Green Nigeria.  De son côté, la représentante du Burundi a demandé des informations sur la notion « démocratie en famille » que l’ONG Redeem Africa Foundation veut promouvoir au sein de l’ECOSOC.  Le Comité a aussi reporté l’examen de la demande de Third World Network Africa, le représentant de l’Égypte demandant pourquoi les coûts administratifs représentaient plus de 55% du budget, alors que la représentante du Pakistan a demandé ce que l’ONG entendait par l’expression « parité établie socialement ».


ÉCHANGE AVEC LES ONG


Durant l’heure traditionnellement consacrée de 17 à 18 heures à un échange avec les ONG présentes dans la salle de conférence, le Comité a entendu les représentants des ONG « Victorious Youths Movement », Causes premières et de Buddhist Tzu Chi Foundation.   Il n’a pas été en mesure d’entendre la représentante « Australian Lesbian Medical Association », le représentant de l’Égypte ayant souhaité plus de temps pour examiner la demande de cette ONG.


Il a été demandé aux représentantsdes trois ONG entendus de remettre leurs réponses par écrit dans les meilleurs délais.  Le représentant de Victorious Youths Movement  a apporté des précisions sur les sources de financement de l’ONG et ses moyens d’action notamment en matière de lutte contre le VIH/sida et la protection de l’environnement.  Celui de Causes premières a présenté les initiatives menées depuis 1992 en faveur de 22 000 femmes et filles, notamment en Casamance, avant de donner des précisions sur un appui apporté à une association guinéenne qui intervient dans la protection du littoral guinéen.  Il a assuré que l’ONG n’avait aucune implication politique en Casamance et que son seul souci était d’encourager l’émancipation des femmes.  De son côté, le représentant de Buddhist Tzu Chi Foundation –dont la qualité des travaux a été souligné par le représentant des États-Unis-s’est engagé, à la demande de la Chine, à respecter la terminologie exacte en ce qui concerne la « province chinoise de Taiwan ».


Le statut consultatif est subdivisé en trois catégories: le statut consultatif général, le statut consultatif spécial et l’inscription sur la Liste.  Le statut consultatif général concerne les ONG qui poursuivent des activités couvrant la plupart des domaines d'action du Conseil économique et social.  Ces ONG sont ainsi autorisées à soumettre au Conseil des communications écrites et des pétitions, et à proposer l’inscription de points à l'ordre du jour du Conseil et de ses organes subsidiaires.  Le statut consultatif spécial concerne, quant à lui, des ONG internationalement reconnues pour leur compétence particulière dans certains domaines d'activité du Conseil.  Ces ONG peuvent également soumettre des communications écrites et des pétitions.  L’inscription sur la Liste concerne les ONG qui contribuent de temps à autre aux travaux du Conseil.  Celles-ci ne peuvent soumettre au Conseil que des communications écrites.


En début de séance, le Comité des ONG a élu par acclamation M. Ramis Sen, de la Turquie à la présidence, ainsi que Mme Alya Al-Thani, du Qatar, à un des trois postes de vice-présidents.  Les deux autres postes de vice-président seront pourvus à une date ultérieure.


Le Comité des ONG poursuivra ses travaux demain, mardi 26 janvier à 10 heures.


Le site du Comité peut être consulté à l’adresse Internet suivante: www.un.org/esa/coordination/ngo.


*  E/C.2/2010/1

E/C.2/2010/R.2

E/C.2/2010/R.2/Add.1-18

E/C.2/2010/CRP.4


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
À l’intention des organes d’information. Document non officiel.

La Formation République centrafricaine de la CCP adopte les conclusions et recommandations du premier examen semestriel du cadre stratégique

CCP/61

La Formation République centrafricaine de la CCP adopte les conclusions et recommandations du premier examen semestriel du cadre stratégique

25/01/2010
Assemblée généraleCCP/61
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Commission de consolidation de la paix

Formation République centrafricaine

1re séance -matin


LA FORMATION RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE DE LA CCP ADOPTE LES CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS DU PREMIER EXAMEN SEMESTRIEL DU CADRE STRATÉGIQUE


La formation République centrafricaine de la Commission de consolidation de la paix (CCP) a adopté ce matin le projet de conclusions et recommandations du premier examen semestriel du Cadre stratégique pour la consolidation de la paix en République centrafricaine*.


Ce document, a expliqué le Président de la formation République centrafricaine de la Commission de consolidation de la paix, M. Jan Grauls (Belgique), est le résultat de deux processus d’examen conduits en parallèle à New York, pour les engagements de la CCP, et à Bangui, pour ceux de la partie nationale et de la société civile.  Il a, a-t-il précisé, « culminé lors d’un forum de haut niveau qui s’est tenu à Bangui le 8 décembre dernier », en présence d’une large délégation de la CCP.


Par ce texte, la Commission de consolidation de la paix recommanderait au Gouvernement de la République centrafricaine de « poursuivre ses efforts en vue de la mise en œuvre complète du Plan d’action pour la réforme du secteur de la sécurité mis sur pied en avril 2008 » et de « prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer un climat propice à la tenue d’élections générales libres, régulières et pacifiques dans les délais prévus par la Constitution ».


Au cours de cette séance en présence de la Représentante spéciale du Secrétaire général en République centrafricaine, Mme Sahle-Work Zewde, qui intervenait par vidéoconférence en direct de Bangui, la Commission a indiqué que le Secrétaire général était autorisé à verser au Fonds pour la consolidation de la paix pour la République centrafricaine, la somme de 20 millions de dollars.  Ce montant s’ajoute aux 10 millions de dollars déjà versés à ce pays en 2008.


* PBC/4/CAF/L.1


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
À l’intention des organes d’information. Document non officiel.

Conseil de sécurité: « la Serbie ne reconnaîtra jamais la déclaration unilatérale d’indépendance du Kosovo », déclare son Président

CS/9851

Conseil de sécurité: « la Serbie ne reconnaîtra jamais la déclaration unilatérale d’indépendance du Kosovo », déclare son Président

22/01/2010
Conseil de sécuritéCS/9851
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Conseil de sécurité                                        

6264e séance – après-midi


CONSEIL DE SÉCURITÉ: « LA SERBIE NE RECONNAÎTRA JAMAIS LA DÉCLARATION UNILATÉRALE

D’INDÉPENDANCE DU KOSOVO », DÉCLARE SON PRÉSIDENT


Soixante-cinq pays ont reconnu le Kosovo « en tant qu’État indépendant

et souverain », se félicite de son côté l’envoyé du Kosovo au débat du Conseil


La présentation du dernier rapport du Secrétaire général sur la Mission d’administration intérimaire des Nations Unies au Kosovo* a donné lieu, cet après-midi, à un débat animé au sein du Conseil de sécurité au cours duquel ont été exprimées les positions tranchées des deux parties en présence, représentées par le Président de la Serbie, M. Boris Tadić, et M. Skender Hyseni, du Kosovo.


      « L’année 2009 a été couronnée de succès pour le Kosovo », a assuré ce dernier, soulignant que 65 pays avaient reconnu le Kosovo « en tant qu’État indépendant et souverain » et que 25 d’entre eux avaient établi avec lui des relations diplomatiques.


« La Serbie ne reconnaîtra jamais la déclaration unilatérale d’indépendance du Kosovo », a assuré, de son côté, M. Tadić, tout en ajoutant que cette indépendance autoproclamée remettait en question « les bases fondamentales du système international contemporain ».  Le Président serbe a ensuite estimé que l’examen, par la Cour internationale de Justice (CIJ) de la conformité ou non de cette déclaration d’indépendance avec le droit international marquerait une étape historique pour les travaux de la Cour. 


M. Tadić a de même affirmé que la Serbie entendait résoudre tous les différends politiques encore en suspens par la voie de la négociation, tout en relevant néanmoins que les barrières psychologiques demeuraient élevées entre les parties et que la confiance devait être rétablie.


M. Hyseni a, quant à lui, assuré que le Kosovo était prêt à améliorer ses relations avec la République de Serbie.  Mais, a-t-il affirmé, « si le dialogue peut avoir lieu sur de nombreuses questions d’intérêt commun, il ne peut en revanche se réaliser que sur un pied d’égalité entre les parties ».  Il a ainsi « rejeté tout appel à des négociations renouvelées sur le statut du Kosovo ».  « L’indépendance du Kosovo est irréversible, à la fois pour le bien du Kosovo et dans l’intérêt de la paix et de la sécurité durables », a-t-il déclaré.


Dans son exposé, le Représentant spécial du Secrétaire général et Chef de la MINUK, M. Lamberto Zannier, a notamment indiqué en début de réunion que le déroulement pacifique et ordonné des élections municipales au Kosovo avait constitué un « signe d’encouragement ».  Le Kosovo du nord demeure un point chaud, a-t-il en revanche souligné, notant que les relations entre les communautés serbe et albanaise restaient tendues, et que la paix y était encore fragile.


S’agissant de la question du patrimoine culturel et religieux, M. Zannier a relevé quelques progrès depuis son dernier exposé devant le Conseil de sécurité.  Il a souhaité un accord rapide sur la nomination tant attendue d’un envoyé de l’Union européenne qui permettra de fournir aux parties un mécanisme de coopération concernant la protection de l’héritage culturel de l’Église orthodoxe serbe du Kosovo.


Le Représentant spécial a en outre mis l’accent sur le rôle important joué par l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) et EULEX dans le cadre de la résolution 1244 (1999) du Conseil de sécurité. 


Les contributions d’EULEX ont été en particulier saluées par de nombreuses délégations.  Pour la France, « au fur et à mesure que la mission européenne se consolidera, il apparaît souhaitable que la réduction des effectifs de la MINUK se poursuive pour tenir compte de la présence et de l’action d’EULEX ».


Aux yeux de la Fédération de Russie, la résolution 1244 reste la base juridique internationale sur laquelle doit se fonder le règlement de la question du Kosovo.  En conséquence, a déclaré son représentant, « personne n’a le droit d’empêcher la MINUK de s’acquitter de sa mission ».  « C’est également sur les bases de cette résolution que doivent se construire les activités entre la MINUK et EULEX », a-t-il dit.


*     S/2010/5


RÉSOLUTIONS 1160 (1998), 1199 (1998), 1203 (1998), 1239 (1999) ET 1244 (1999) DU CONSEIL DE SÉCURITÉ


Rapport du Secrétaire général sur la Mission d’administration intérimaire des Nations Unies au Kosovo (S/2010/5)


Le Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, fait le point, dans ce rapport, des activités menées par la Mission d’administration intérimaire des Nations Unies au Kosovo (MINUK) et de l’évolution de la situation entre le 16 septembre et le 15 décembre 2009.


En annexe, figure également un rapport adressé par le Haut-Représentant de l’Union européenne pour la politique étrangère et de sécurité commune au Secrétaire général, qui porte sur la Mission État de droit menée par l’Union européenne au Kosovo (EULEX).


Le Secrétaire général rappelle, dans son rapport, que l’évolution de la situation sur le terrain depuis la déclaration d’indépendance du Kosovo et le déploiement d’EULEX ont amené à modifier progressivement la présence, la structure et les priorités de la MINUK. 


L’objectif stratégique de la MINUK demeure la promotion de la sécurité, de la stabilité et du respect des droits de l’homme au Kosovo et dans la région, grâce au dialogue qu’elle entretient avec toutes les communautés au Kosovo, ainsi qu’avec Pristina et Belgrade et les acteurs régionaux et internationaux, souligne Ban Ki-moon. 


Au cours de la période considérée, la MINUK a continué d’appuyer les communautés minoritaires, d’encourager la réconciliation, et de faciliter le dialogue et la coopération régionale.  L’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) et EULEX ont continué de jouer un rôle important dans le cadre de la résolution 1244 (1999) du Conseil de sécurité, déclare le Secrétaire général.


Tout en relevant qu’EULEX s’acquitte de ses fonctions en matière d’état de droit depuis un an, M. Ban constate avec plaisir que les relations positives entre la MINUK et EULEX, qui opèrent dans le cadre défini par la position de neutralité de l’ONU, n’ont cessé de se renforcer.  Il se dit convaincu que la coopération avec l’Union européenne sur toutes les questions liées au Kosovo se poursuivra à mesure que son rôle dans la région s’élargit.


Le Secrétaire général souligne que la collaboration entre la MINUK et Belgrade a continué d’offrir des possibilités d’engager un dialogue de bonne foi et de trouver des solutions à diverses questions.  Il se félicite également des signes positifs donnés par les autorités du Kosovo concernant l’amélioration de leurs relations avec la MINUK. 


« Toutefois, les progrès concrets réalisés pour ce qui est de mettre en œuvre les modalités pratiques n’ont pas été à la mesure de mes attentes », écrit Ban Ki-moon.  Il trouve tout particulièrement décevant qu’un accord n’ait pas encore été conclu concernant la mise en place d’un mécanisme sur le patrimoine culturel, question qui touche les intérêts de toutes les parties et qui a fait l’objet de débats approfondis pendant de nombreux mois.  Il exhorte par conséquent les parties à faire preuve de plus de souplesse et de pragmatisme sur cette question d’importance vitale, et est disposé à appuyer toute initiative constructive de l’Union européenne à cet égard, y compris la nomination d’un envoyé.


De même, le Secrétaire général espère que Belgrade et Pristina parviendront à s’affranchir des considérations liées au statut, en particulier aux fins de la coopération régionale.  Il les engage à faire preuve de souplesse pour poursuivre les efforts en vue de définir un mode opératoire concernant la participation du Kosovo aux mécanismes et instances régionaux et internationaux.


Déclarations


M. LAMBERTO ZANNIER, Représentant spécial du Secrétaire général pour le Kosovo et Chef de la Mission d’administration intérimaire des Nations Unies au Kosovo (MINUK), a indiqué que le rapport du Secrétaire général qu’il présentait au Conseil de sécurité faisait le point des activités menées par la MINUK et celui de l’évolution de la situation entre le 16 septembre et le 15 décembre 2009.  Il a précisé qu’au cours de la période considérée, la MINUK avait continué d’appuyer les communautés minoritaires, d’encourager la réconciliation et de faciliter le dialogue et la coopération régionale.  L’objectif stratégique de la MINUK demeure la promotion de la sécurité, de la stabilité et du respect des droits de l’homme au Kosovo et dans la région.  Selon M. Zannier, les trois derniers mois ont été riches en événements sur le plan politique.  Le déroulement pacifique et ordonné des élections municipales est un signe d’encouragement, a-t-il dit.


Le Kosovo du nord demeure un point chaud, a-t-il dit, soulignant que les relations entre les communautés serbe et albanaise restaient tendues et que la paix y était fragile.  La MINUK doit continuer à surveiller étroitement la reconstruction et la situation, afin de s’assurer que les communautés respectent les engagements visant à préserver la stabilité et qu’une communication efficace est maintenue en permanence, a-t-il recommandé.  Le Représentant spécial a notamment expliqué que la période considérée avait été marquée par des tensions liées à l’approvisionnement en électricité dans le nord, notamment le fait que les municipalités du nord aient été déconnectées du réseau de la Compagnie d’électricité du Kosovo et que la Compagnie d’électricité de la Serbie ait pris le relais.  Des consultations ont lieu entre les deux compagnies d’électricité en vue de trouver une solution satisfaisante à long terme, faute de quoi l’instabilité pourrait continuer de régner, a prévenu M. Zannier.


Le Représentant spécial a néanmoins fait état de développements positifs concernant le groupe vulnérable des personnes déplacées du Kosovo.  Des progrès encourageants ont été observés concernant le relogement des Roms, des Ashkali et des Égyptiens déplacés résidant dans les camps d’Osterode et de Çesmin Llug/Česmin Lug à Mitrovica, et ils sont maintenant dans des lieux de résidence plus convenables.  M. Zannier a par ailleurs noté de maigres progrès dans l’établissement de tribunaux multiethniques au Kosovo du nord. 


S’agissant de la question du patrimoine culturel et religieux, le Chef de la MINUK a relevé quelques progrès depuis son dernier exposé devant le Conseil de sécurité.  Il a souhaité un accord rapide sur la nomination tant attendue d’un envoyé de l’Union européenne qui permettra de fournir aux parties un mécanisme de coopération concernant la protection de l’héritage culturel de l’Église orthodoxe serbe du Kosovo.


Le Représentant spécial a de même souligné que l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) et EULEX avaient continué de jouer un rôle important dans le cadre de la résolution 1244 (1999) du Conseil de sécurité.  Les contributions d’EULEX dans le domaine de l’état de droit, et d’EULEX et de la KFOR en matière de sécurité et de stabilité sont d’une importance essentielle, a ajouté M. Zannier.


« Notre position de principe concernant le statut à venir de notre province est gravé dans la pierre », a déclaré M. BORIS TADIĆ, Président de la République de Serbie.  La Serbie ne reconnaîtra jamais la déclaration unilatérale d’indépendance du Kosovo, a-t-il affirmé, avant d’ajouter ensuite que cette déclaration d’indépendance remettait en question les bases fondamentales du système international contemporain.  Le Président serbe a ensuite estimé que l’examen, par la Cour internationale de Justice (CIJ), de la conformité ou non de cette déclaration d’indépendance avec le droit international marquait une étape historique pour les travaux de la Cour.  C’est la première fois que la Cour examine la légalité d’une tentative unilatérale par une minorité ethnique de  faire sécession d’un État Membre en temps de paix, a-t-il signalé.  Il a également expliqué qu’un nombre record d’États avaient participé aux auditions de la Cour, et que cette dernière avait entamé l’étape des délibérations.


M. Tadić a ensuite affirmé que la Serbie entendait résoudre tous les différends politiques en suspens par la voie de la négociation, tout en relevant néanmoins que les barrières psychologiques demeuraient élevées et que la confiance devait être rétablie.  Il a affirmé que l’ONU demeurait un acteur indispensable au Kosovo, et qu’il était d’une importance critique pour le Conseil de sécurité d’appuyer la présence reconfigurée de la Mission d'administration intérimaire des Nations Unies au Kosovo (MINUK).  Le Président serbe s’est par ailleurs félicité de la signature, il y a quelques mois, d’un Protocole sur la coopération policière entre le Ministère serbe de l’intérieur et la Mission État de droit menée par l’Union européenne au Kosovo (EULEX).  Il a également affirmé que la fonction de représentation externe qu’occupe la MINUK demeurait le seul moyen légitime pour la province de participer à des réunions multilatérales.  Il est regrettable que les autorités d’ethnie albanaise du Kosovo refusent de participer, avec la MINUK, à l’Accord de libre commerce d’Europe centrale, a-t-il ajouté.  Le Président serbe a de plus indiqué que son pays continuerait de s’impliquer pour s’assurer de la non-diminution du rôle de la Force internationale de sécurité au Kosovo (KFOR), s’agissant notamment de la protection du patrimoine serbe.  Nous estimons, a-t-il ajouté, qu’un facilitateur de l’Union européenne sera à même de prendre des mesures appropriées pour fermement assurer la mise en œuvre par les autorités de Pristina de mesures liées à la protection, la conservation et la restauration de nos lieux saints qui se trouvent dans la province.  Le Président serbe a notamment évoqué le cas du Cadastre du Monastère de Decani, pour regretter ensuite que le rapport du Secrétaire général « passe sous silence la décision scandaleuse » prise par les autorités albanaises de couvrir sous une chape de béton les vestiges de l’église serbe de Djakovica.


M. Tadić a également regretté l’absence de mesures concrètes pour assurer la mise en œuvre politique de mesures relatives au secteur judiciaire et aux douanes.  Il a notamment évoqué le fait qu’aucun progrès n’avait été accompli pour délimiter la juridiction territoriale du Tribunal de Mitrovica, ainsi que le peu de progrès accomplis en matière de collecte de revenus douaniers.


Relevant dans un deuxième temps que le rapport du Secrétaire général contenait un important compte rendu sur la tenue d’élections dans le sud du Kosovo, M. Tadić s’est dit déçu de constater que ce document passe sous silence le fait que ces élections étaient illégitimes, car non conformes à la résolution 1244 (1999), et qu’il ne fait pas non plus suffisamment état des cas de fraudes, d’intimidations et de désinformation qui ont été enregistrés.  Le Président serbe s’est par ailleurs dit favorable à l’établissement d’un système décentralisé qui serait acceptable pour toutes les parties.


M. Tadić a ensuite dénoncé le fait que le rapport du Secrétaire général n’évoque nullement les difficultés rencontrées par les autorités serbes pour se rendre et se déplacer dans la province.  « Il est difficile de s’imaginer comment nous pourrons contribuer à l’évolution de la situation sur le terrain si nous ne pouvons travailler de manière rapprochée avec la communauté serbe du Kosovo », a-t-il lancé.  Il a notamment expliqué que le Ministre serbe pour le Kosovo et Metohija avait été détenu sous la menace à la pointe du fusil, puis déporté de l’enclave de Strpce dans laquelle il s’était rendu sans escorte, et que cette expulsion brutale était une violation de la résolution 1244 (1999).  Le Président serbe a également dénoncé le fait que plus de 200 000 victimes serbes ayant subi un nettoyage ethnique se voyaient toujours dénier leur droit au retour.


Le Président serbe s’est ensuite accordé sur le fait, à l’instar des conclusions du rapport, que la situation dans le nord du Kosovo demeurait fragile.  Il a également attiré l’attention des membres du Conseil de sécurité sur la circulation d’informations relatives à l’imposition d’une « solution finale » dans le nord du Kosovo, qui viserait à imposer l’acceptation de la déclaration unilatérale d’indépendance dans cette région.  Il a accusé cette mesure de violer elle aussi la résolution 1244 (1999), et de satisfaire uniquement les exigences des extrémistes.  Si les autorités décident de mettre en œuvre cette résolution, nous attendrons de la KFOR et de l’EULEX qu’elles protègent la communauté serbe du nord du Kosovo de cette intention agressive, a-t-il averti.


« Au lieu de nous rapprocher, la déclaration unilatérale d’indépendance nous a séparés encore plus.  Il nous faut trouver le courage nécessaire pour soutenir les forces de la modération et construire de nouveaux ponts entre les parties », a lancé le Président serbe.  « Je suis convaincu que l’année 2010 pourra s’avérer être l’année des solutions », a souligné Boris Tadić.


M. SKENDER HYSENI, représentant le Kosovo, a affirmé que le Kosovo avait continué à construire ses institutions officielles sur des bases démocratiques.  L’année 2009 a été couronnée de succès pour le Kosovo, a-t-il dit, précisant, notamment, qu’il avait achevé le processus visant à devenir membre du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale.  De même, a-t-il expliqué, le processus de reconnaissance de l’indépendance du Kosovo s’est poursuivi sans interruption.  Le bien-être des communautés minoritaires et le retour des personnes dans leurs maisons ont constitué un progrès évident en 2009, a-t-il estimé.  L’amélioration des conditions dans les régions des communautés minoritaires, en particulier les Serbes, demeure une priorité absolue, a-t-il déclaré, notant aussi l’engagement du Kosovo en matière de restauration du patrimoine religieux et culturel.


Selon M. Hyseni, 65 nations ont reconnu le Kosovo en tant qu’État indépendant et souverain, les trois derniers pays à le faire récemment étant la Nouvelle-Zélande, le Malawi et la Mauritanie.  Le Kosovo a entamé des relations diplomatiques avec plus de 25 pays dans le monde, a-t-il ajouté.  Le 15 janvier 2010, des relations diplomatiques ont été établies avec le Monténégro.  Le Kosovo est prêt à améliorer ses relations avec la République de Serbie, a affirmé M. Hyseni.  Le dialogue peut avoir lieu sur de nombreuses questions d’intérêt commun, mais il ne peut se tenir entre les deux entités que sur un pied d’égalité, a-t-il indiqué.  Il a rejeté tout appel à la tenue de nouvelles négociations sur le statut du Kosovo.  « L’indépendance du Kosovo est irréversible, pour le bien du Kosovo et également dans l’intérêt de la paix et de la sécurité durables », a-t-il dit.


Le mois de novembre 2009 a vu se produire des événements importants, a-t-il noté, citant notamment les élections tenues pour la désignation des membres des assemblées et des maires de 36 municipalités du Kosovo.  Ces élections se sont déroulées dans l’ordre et dans la paix, a-t-il dit.  Malgré les appels au boycott de ces élections, les Serbes participent de plus en plus à la création d’institutions du Kosovo.  Les élections du mois de novembre ont donné un nouvel élan à la constitution d’un Kosovo multiethnique, a estimé M. Hyseni.  En outre, faisant référence à sa déclaration devant la Cour internationale de Justice (CIJ), Skender Hyseni a mis l’accent sur la nécessité « de ne pas oublier les crimes contre l’humanité et les autres horreurs que la République de Serbie a commis au Kosovo ».  Ces crimes ne doivent plus jamais se reproduire, a-t-il ajouté.


« La situation sécuritaire générale dans la République de Kosovo est stable et calme, même si la situation dans le nord est l’objet de préoccupation », a-t-il par ailleurs souligné.  Le Kosovo, a-t-il poursuivi, souhaite renforcer et améliorer encore plus ses relations avec ses voisins, et notamment avec la Serbie.  C’est l’une des priorités clefs de son gouvernement, a assuré M. Hyseni. 


M. YUKIO TAKASU (Japon) s’est dit encouragé par l’évolution de la situation au Kosovo, tout en regrettant cependant l’absence de progrès sur les questions relatives aux douanes et à la protection du patrimoine culturel.  Il s’est félicité de la présence accrue de l’EULEX dans le nord du Kosovo ainsi que du bon déroulement des élections municipales.  Le représentant du Japon a ensuite souhaité que davantage de progrès soit fait en matière de protection des minorités et de retour des personnes déplacées.  Il a également réclamé l’imposition de mesures capables de permettre aux habitants du nord du Kosovo de se sentir moins  vulnérables.  Il a par ailleurs expliqué que le Japon avait lancé divers programmes destinés à appuyer le Kosovo.


M. THOMAS MAYR-HARTING (Autriche) a affirmé que son pays appuyait les efforts déployés par la MINUK auprès des parties pour tenter de trouver des solutions pratiques à la question du Kosovo.  Il s’est félicité du bon déroulement des élections, qui constituent, a-t-il dit, un pas dans la bonne direction.  Il s’est félicité de la participation des Serbes du Kosovo à ce scrutin.  Le représentant a demandé aux autorités kosovares de poursuivre le processus de décentralisation avec les Serbes du Kosovo.  Il s’est dit encouragé par la situation sécuritaire relativement calme et l’abaissement des tensions entre les communautés.  Principal fournisseur de troupes de la KFOR, l’Autriche continuera de soutenir cette force, a-t-il également dit.  Il a de même exprimé l’attachement de son pays à la protection des lieux saints du Kosovo.  Il a ainsi appuyé toute participation de la communauté internationale qui permettrait d’améliorer la protection du patrimoine religieux et culturel du Kosovo


Mme MARIA LUIZA RIBEIRO VIOTTI (Brésil) a estimé que la décision que prendra la Cour internationale de Justice (CIJ) au sujet de la déclaration unilatérale d’indépendance du Kosovo devrait peser dans les décisions que prendra le Conseil de sécurité sur la question.  En attendant que la Cour se prononce, la MINUK devra continuer de jouer un rôle constructif pour promouvoir le dialogue entre Pristina et Belgrade, a-t-elle dit.  La représentante s’est par ailleurs félicitée du fait que la situation sécuritaire au Kosovo demeurait relativement calme, et elle s’est réjouie de l’amélioration de la coopération entre la MINUK et les autorités du Kosovo.


Mme Ribeiro Viotti s’est cependant dite préoccupée par la tenue, le 15 novembre dernier, d’élections municipales non préconisées par la MINUK, suivies par l’organisation, le 29 novembre par la Serbie, d’élections partielles dans le nord du Kosovo.  Elle a également fait part de la déception du Brésil face à l’absence de progrès enregistrés en matière de protection du patrimoine culturel.  Progresser dans ce domaine serait un geste de bonne volonté, a-t-elle préconisé, pour exhorter ensuite les parties à renouveler d’efforts pour trouver une solution commune.


M. EMANUEL ISSOZE-NGONDET (Gabon) a déclaré que son pays appuyait le maintien de la MINUK au Kosovo jusqu’à la résolution pacifique de la question à travers le dialogue et la négociation.  Il a indiqué que le Gabon était favorable au plan en six points du Secrétaire général concernant le Kosovo.  Il s’est félicité de l’implication dans ce processus de l’Union européenne (UE) à travers sa mission « EULEX », ainsi que de celles de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN), de l’Organisation pour la sécurité et la Coopération en Europe (OSCE) et de la Force de paix au Kosovo (KFOR).  Concernant le statut du Kosovo, a-t-il dit, le Gabon attache une grande importance au respect des règles internationales dans tout processus conduisant à l’autodétermination et rejette toute déclaration unilatérale d’indépendance.  Dans cette perspective, le Gabon est dans l’attente du verdict que rendra la Cour internationale de Justice (CIJ), saisie par l’Assemblée générale de l’ONU en vertu de la résolution 63/3, afin de se prononcer sur la conformité du statut du Kosovo au droit international.


M. GÉRARD ARAUD (France) a salué à nouveau « l’engagement essentiel de l’Union européenne, dont la mission EULEX accomplit un travail remarquable pour consolider les institutions mises en place avec l’appui de la MINUK, et veiller à la pleine mise en œuvre des engagements auxquels elles ont souscrit en matière d’état de droit ».  Au fur et à mesure que la mission européenne se consolidera, il apparaît souhaitable que la réduction des effectifs de la MINUK se poursuive pour tenir compte de la présence et de l’action d’EULEX, a-t-il souligné.  Le représentant s’est aussi réjoui de la coopération technique de la mission avec les autorités des pays voisins du Kosovo, et notamment la Serbie, dans le domaine policier.  Il a dit que la France comptait sur Belgrade pour poursuivre sa coopération avec EULEX et notamment permettre que justice soit rendue aussi au Nord-Kosovo.  M. Araud s’est dit convaincu que la Serbie saura conserver une attitude responsable et adopter une position constructive vis-à-vis du Kosovo, et concentrera ses efforts sur sa future intégration à l’Union européenne.  En déposant sa candidature à l’Union européenne le 22 décembre dernier, la Serbie a confirmé son orientation stratégique, et il est sans aucun doute dans son intérêt de tout faire pour que cette candidature aboutisse, a-t-il dit.  Quant au Kosovo, il doit se concentrer sur ses priorités fondamentales et continuer de progresser en matière d’état de droit, de bonne gouvernance, de droits de l’homme, a recommandé le représentant de la France.  La décentralisation, a-t-il ajouté, est une des clefs d’une multiethnicité réussie. 


M. ERTUĞRULAPAKAN (Turquie) s’est félicité de l’amélioration générale de la situation au Kosovo tout en se déclarant préoccupé par le fait que le taux de participation des Serbes aux dernières élections ait été très faible dans le nord du Kosovo dont la situation, s’est-il aussi inquiété, demeure fragile.  Il faut comprendre une fois pour toutes, a-t-il dit, que l’avenir des Serbes du nord est intrinsèquement lié à l’ensemble du Kosovo.  Il faut éviter des actes qui constitueraient des fardeaux inutiles pour ces populations.  La Turquie, a-t-il rappelé, a été l’un des premiers pays à reconnaître l’indépendance du Kosovo parce qu’elle estimait que la situation ne pouvait plus durer et qu’à terme, l’indépendance contribuerait à la paix, à la stabilité et à la prospérité de la région tout entière.  Le fait qu’à ce jour, 65 pays aient fait de même montre que la Turquie n’était pas seule dans cette analyse qui s’est d’ailleurs révélée exacte, a affirmé le représentant.  Dans le même temps, il s’est dit en faveur d’une Serbie prospère et démocratique, ce qui est un « élément vital » pour les Balkans.  Il a donc demandé à la communauté internationale de continuer à appuyer la Serbie dans les efforts qu’elle déploie pour intégrer les structures européennes et euro-atlantiques. 


M. MARK LYALL GRANT (Royaume-Uni) a estimé, à l’instar du rapport du Secrétaire général, que la situation au Kosovo s’était améliorée.  Il a notamment évoqué le fait que la violence à l’égard des minorités avait diminué, et s’est ensuite félicité de l’implication de l’EULEX et de l’amélioration des relations entre les autorités du Kosovo et la MINUK.


Le représentant du Royaume-Uni a poursuivi son intervention en affirmant que les élections de novembre avaient illustré l’attachement de la population du Kosovo à la décentralisation, afin de pouvoir prendre en main leur propre destin.  Il a par ailleurs réclamé l’imposition de mesures capables de permettre aux minorités de faire valoir leurs droits, et a ensuite engagé les autorités du Kosovo à faire des progrès dans le secteur judiciaire, ainsi qu’en matière de protection des droits de l’homme.  M. Grant a ensuite exhorté les autorités du Kosovo et de la Serbie à faire preuve d’une coopération constructive, notamment en ce qui concerne la protection du patrimoine culturel.  Il a également estimé que l’approvisionnement en électricité de la région méritait d’être amélioré.  À la suite de l’avis consultatif que rendra la CIJ, a enchainé M. Grant, le Kosovo et la Serbie devront emprunter une voie constructive, afin, notamment, de pouvoir avancer sur le chemin de l’adhésion à l’Union européenne.


M. IVAN BARBALIĆ (Bosnie-Herzégovine), tout en reconnaissant l’importance des retours, a plutôt préconisé d’encourager les visites qui donneraient ainsi l’occasion aux personnes déplacées de voir l’état de leurs maisons et d’évaluer de première main les conditions dans lesquelles vivent les communautés hôtes.  Le renforcement de l’état de droit est de la plus grande importance au Kosovo, a-t-il poursuivi, en se félicitant à cet égard des efforts déployés jusqu’ici.  Il a conclu en soulignant que la stabilité du Kosovo est essentielle à une paix durable dans la région des Balkans.  La communauté internationale doit continuer à jouer un rôle important et doit appuyer les aspirations des pays concernés à intégrer les structures européennes et euro-atlantiques, a-t-il estimé.  


M. CLAUDE HELLER (Mexique) a affirmé que le Mexique se félicitait du renforcement de la collaboration et de l’échange d’informations entre l’EULEX et la MINUK, et que la coopération entre la MINUK et les parties se soit améliorée au cours des derniers mois.  Le représentant s’est dit néanmoins préoccupé par le fait que les conditions n’étaient pas réunies pour permettre le retour chez eux de manière viable et durable des réfugiés et des personnes déplacées.  Il a en outre encouragé les parties à mettre en place, sous la supervision de la MINUK, un mécanisme de protection du patrimoine culturel.  Le représentant a par ailleurs affirmé que tant que la Cour internationale de Justice (CIJ) ne se serait pas prononcée, le principe du respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale des États restait pleinement en vigueur.  Il a précisé que son pays respecterait le verdict de la Cour.


Après s’être félicité du travail accompli par la MINUK, M. PATRICK S. MUGOYA (Ouganda) a engagé la Mission à s’impliquer davantage pour faciliter le dialogue dans les Balkans.  Tout en relevant que la situation sécuritaire au Kosovo était relativement stable, M. Mugoya a relevé l’existence de plusieurs incidents qui ont opposé différents groupes ethniques au Kosovo.  Il a ensuite réclamé le renforcement de la coopération dans tous les secteurs, y compris en matière de protection du patrimoine culturel.


Mme JOY OGWU (Nigéria) s’est félicitée des relations entre la MINUK et les autorités du Kosovo.  Elle a estimé que la promotion des relations cordiales entre tous les principaux acteurs de la région devait être une priorité.  Elle a dit qu’elle partageait les inquiétudes du Secrétaire général concernant l’insuffisance de progrès dans la mise en œuvre de mesures pratiques dans les domaines de la justice, de la paix, des douanes et de la protection du patrimoine culturel.  Mme Ogwu a souhaité le lancement de discussions qui mèneront à un mécanisme pour un accord culturel.  Elle a appuyé la proposition du Secrétaire général de nommer un facilitateur pour faire avancer cette question.  Elle a salué les développements positifs relatifs au retour des Albanais du Kosovo dans le nord de Mitrovica et a salué les accords intervenus sur les questions en suspens dans ce domaine entre l’administration de la MINUK et la municipalité de Mitrovica.  S’agissant de la situation sécuritaire, qu’elle a qualifiée de « fragile », Mme Ogwu s’est inquiétée de la persistance d’attaques contre des minorités.  Elle a exhorté les Serbes et les Albanais du Kosovo à tout mettre en œuvre pour en finir avec la violence et a appelé toutes les parties à faire preuve de flexibilité et de compromis dans le souci de résoudre les différends encore en suspens.


Mme ROSEMARY A. DICARLO(États-Unis) a félicité le peuple du Kosovo pour son engagement et les mesures concrètes prises pour appliquer le plan Ahtisaari.  Elle a félicité le Kosovo d’avoir tenu des élections dans 36 municipalités et pour l’organisation des élections qui doivent avoir lieu plus tard cette année.  De même, la représentante a souligné que le Kosovo continuait à prendre des mesures importantes pour renforcer les relations régionales.  Les États-Unis, a-t-elle dit, se font l’écho de l’appel du Secrétaire général pour que le rythme des retours des réfugiés et des personnes déplacées s’accélère.  Il faut faciliter et promouvoir les progrès concernant ces retours, a-t-elle ajouté.  En outre, elle a salué le travail effectué par la MINUK en vue de favoriser la reconstruction.  Elle a indiqué que les États-Unis appuyaient la nomination d’un facilitateur de l’Union européenne pour promouvoir le règlement de questions liées à la protection du patrimoine religieux et culturel.  Elle s’est aussi félicitée du travail d’EULEX réalisé en matière d’état de droit.  Tout en assurant que l’indépendance du Kosovo était « irréversible », la représentante a exhorté la Serbie à examiner les exemples de réconciliation observés ailleurs qu’au Kosovo. 


M. M.IGOR N. SHCHERBAK(Fédération de Russie) a déclaré que la résolution 1244 continuait d’être la base juridique internationale sur laquelle devait se fonder le règlement de la question du Kosovo.  En conséquence, a-t-il ajouté, personne n’a le droit d’empêcher la MINUK de s’acquitter de sa mission.  C’est également sur les bases de cette résolution que doivent se construire les activités entre la MINUK et l’EULEX, a ajouté le représentant.  M. Shcherbakn a ensuite affirmé que la situation au Kosovo demeurait fragile, et que les acteurs internationaux devaient faire preuve de vigilance pour éviter que la situation ne se dégrade.


M. Shcherbaka enchainé en signalant, à l’instar du Président serbe, que l’imposition d’une « solution finale » dans le nord du Kosovo était préoccupante.  Il a dit que la Fédération de Russie rejetait toute application « plus souple » de la résolution 1244, et a regretté que la situation demeure dans l’impasse.  Le représentant russe a déclaré que la plupart des Serbes du Kosovo ont ignoré les élections organisées par les autorités du Kosovo au mois de novembre dernier.  La participation d’une minorité d’entre eux à ces élections dans le sud du Kosovo était un geste de désespoir, a-t-il avancé.  M. Shcherbak a par ailleurs estimé que le plan en six points était essentiel pour assurer l’avenir de la population du Kosovo.  Il a également réclamé des progrès en matière de règlement de la question de la propriété, afin de faciliter le retour des personnes déplacées.  M. Shcherbak a ensuite dénoncé l’insuffisance de la protection du patrimoine culturel serbe au Kosovo et a engagé la MINUK à faire davantage dans ce domaine.  Il a par ailleurs signalé que la Fédération de Russie était prête à continuer de déployer des efforts politiques pour pouvoir aboutir à une solution acceptable sur le Kosovo qui soit également respectueuse de la résolution 1244.


M. NAWAF SALAM (Liban) s’est félicité de l’amélioration de la situation humanitaire au Kosovo, marquée, comme l’indique le rapport du Secrétaire général, par la baisse du nombre d’incidents entre minorités et le retour des officiers de police serbes-kosovars dans les rangs de la police du Kosovo.  Toutefois, a-t-il ajouté, la situation reste fragile dans le nord de la province.  « Nous exhortons donc toutes les parties concernées à protéger dans cette région les minorités ethniques et à faire preuve de retenue », a dit M. Salam.  Concernant la MINUK, le représentant libanais a encouragé les autorités kosovares à collaborer avec ses services de manière « constructive et réaliste ».  Il a également appelé à une collaboration plus étroite entre la Mission, EULEX et la KFOR, comme le prévoit la résolution 1244 du Conseil de sécurité.  M. Salam a ensuite salué la tenue des élections municipales qui se sont déroulées « dans le calme », le Gouvernement actuel du Kosovo n’ayant pas stigmatisé les Serbes du Kosovo ayant choisi de participer à ce scrutin.  Il a en outre appelé les parties à mettre de côté leurs différends dans l’attente du résultat de l’examen, par la Cour internationale de Justice (CIJ), du statut du Kosovo.  Belgrade et Pristina doivent travailler ensemble dans les domaines clefs que sont l’action humanitaire et le développement, en vue d’améliorer le sort de tous les Kosovars, et ce quel que soit leur affiliation ou origine ethnique, a demandé Nawaf Salam.


M. ZHANG YESUI (Chine), Président du Conseil de sécurité pour le mois de janvier 2010, a affirmé que la Chine respectait la souveraineté et l’intégrité territoriale de la Serbie.  Le représentant a émis l’espoir que la Serbie et les autorités kosovares trouveront une solution qui soit acceptable pour les deux parties.  Il s’est en outre félicité des tâches que continue d’entreprendre EULEX sous l’autorité des Nations Unies. 


Le Président de la République de Serbie a repris la parole à l’issue du débat pour rappeler que la priorité de son pays était de parvenir à une solution négociable et pacifique concernant le statut du Kosovo.  La Serbie est un partenaire constructif et un partenaire fiable à cet égard, a-t-il dit, notant qu’elle avait présenté sa candidature à l’Union européenne.  Le Président serbe a, de même, jugé décevant et choquant que le représentant du Kosovo, Skender Hyseni ait affirmé que la reprise de pourparlers sur le statut du Kosovo serait de nature à provoquer un nouveau conflit.  Il s’agit là d’une interprétation étonnante de la tenue de négociations, a-t-il dit, qualifiant ces propos d’expression d’une « menace directe ».  « C’est particulièrement scandaleux », a-t-il déclaré.  « Nous avons tous souffert des mauvaises politiques et des visions que nos dirigeants ont eues des Balkans », a-t-il ajouté.  « Toute personne qui utilise cet argument déstabilise la région une fois de plus. »


M. Tadić a également souligné qu’au cours du premier tour des élections qui ont eu lieu en novembre au Kosovo, 6 022 Serbes avaient voté, alors que plus de 100 000 Serbes vivent aujourd’hui au Kosovo, ce qui signifie, a-t-il précisé, que seulement 6% des Serbes ont voté.  Concernant le Kosovo du nord, il a affirmé que la compagnie d’électricité serbe avait fourni de l’électricité à la population uniquement en raison de l’acte posé par la compagnie kosovare qui a interrompu la distribution d’électricité dans cette région.  Il a espéré qu’une solution pratique pourra être trouvée à ce problème.  Le Président serbe a, en outre, déclaré que son pays continuerait d’appuyer la souveraineté et l’intégrité territoriale de la Bosnie-Herzégovine et continuerait d’encourager les trois communautés dans les efforts en vue de l’intégration de la Bosnie-Herzégovine au sein de l’Union européenne.  Le processus de réconciliation doit aboutir, pas seulement en Bosnie-Herzégovine, mais aussi dans toute la région, a-t-il dit.  La Serbie reste attachée à la collaboration avec la Croatie, et elle appuiera l’intégration dans l’Union européenne de tous les pays de l’ouest des Balkans, a affirmé M. Tadić.


Le représentant du Kosovo a indiqué que le Kosovo et la Serbie négociaient depuis deux ans et demi la question du statut final du Kosovo.  Lors des derniers pourparlers, le Kosovo a proposé un traité d’amitié et de collaboration qui permettrait d’observer la mise en œuvre des dispositions concernant la protection des minorités serbes au Kosovo, a-t-il expliqué.  Le Kosovo, a-t-il ajouté, est le dernier à souhaiter le désordre et la déstabilisation.  « Nous n’interférons pas en Serbie comme le fait le Gouvernement serbe qui interfère dans les affaires du Kosovo », s’est-il justifié.  Il a affirmé que le Kosovo était et demeurait une seule entité juridique, pour dénoncer ensuite la nomination par la Serbie de juges serbes au Kosovo.  Ce type d’ingérence continue peut déstabiliser la région, a-t-il averti, en estimant ensuite que l’indépendance du Kosovo avait contribué à la paix et à la stabilité de la région.  La remise en question de l’indépendance du Kosovo n’est pas acceptable, a-t-il lancé.  M. Hyseni a ensuite dit souhaiter voir la Serbie se joindre aux efforts déployés par les autres États des Balkans pour construire un avenir meilleur.


M. Hyseni a poursuivi son intervention en affirmant que le Kosovo souhaitait participer à toutes les initiatives régionales, mais que la Serbie entravait sa participation, ainsi que ses exportations commerciales.  La question de l’électricité est devenue presque ridicule, a-t-il ajouté, en affirmant notamment que la majorité des Serbes ne payaient pas leurs factures d’électricité.  Il a ensuite expliqué que le Kosovo examinait l’octroi de subventions dans le but de subvenir aux besoins de la population.


S’agissant de la visite du Ministre Serbe du Kosovo et de Metohija évoquée par le Président Tadić, M. Hyseni a expliqué qu’elle avait été effectuée le jour de l’inauguration de l’Assemblée municipale à Strpce.  C’était une provocation, a-t-il estimé.  Nous sommes prêts à chercher des solutions acceptables pour tous afin de travailler ensemble et de nous aider mutuellement.  Nous ne discuterons pas de la question du statut de l’indépendance du Kosovo, mais cela ne doit pas empêcher Belgrade de discuter de questions revêtant un intérêt commun pour la paix et la sécurité de la région.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
À l’intention des organes d’information. Document non officiel.

L’Assemblée générale prie le Secrétaire général de la tenir régulièrement informée des activités humanitaires en Haïti

AG/10913

L’Assemblée générale prie le Secrétaire général de la tenir régulièrement informée des activités humanitaires en Haïti

22/01/2010
Assemblée généraleAG/10913
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Assemblée générale

Soixante-quatrième session

69e séance plénière – matin


L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE PRIE LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE LA TENIR RÉGULIÈREMENT INFORMÉE DES ACTIVITÉS HUMANITAIRES EN HAÏTI


Plus de 100 000 morts, 200 000 blessés, des milliers de disparus, trois millions de sinistrés.  Destruction totale des édifices publics, des écoles, des hôpitaux et des banques, et paralysie de l’administration publique.  C’est le bilan « accablant » que le Représentant permanent d’Haïti auprès des Nations Unies a dressé aujourd’hui devant l’Assemblée générale, 10 jours après le tremblement de terre qui a frappé son pays.     


En réponse à la situation, l’Assemblée générale a adopté deux résolutions, dont la première* intitulée « Assistance humanitaire, secours d’urgence et relèvement pour Haïti à la suite des effets dévastateurs du tremblement de terre », prie le Secrétaire général de tenir les États Membres régulièrement informés des activités d’aide humanitaire en cours en Haïti. 


Présent au débat, Ban Ki-moon, qui déplore 70 morts et 146 portés disparus parmi le personnel civil et militaire de la Mission de l’ONU en Haïti (MINUSTAH), a indiqué qu’à ce jour 334 millions de dollars de contributions et de promesses ont été faites après l’appel éclair de 575 millions de dollars, lancé par le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA), le 15 janvier dernier, soit trois jours après la catastrophe. 


Le Secrétaire général, qui n’a pas manqué de souligner l’importance de la réunion préparatoire, organisée lundi prochain à Montréal, en prévision de la Conférence internationale pour la reconstruction d’Haïti, a aussi attiré l’attention sur un autre appel de 41 millions de dollars que lance le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) pour financer le projet « Argent contre travail ». 


Le projet consiste à donner un salaire de 5 dollars par jour à tout Haïtien qui s’impliquerait dans les travaux de nettoyage des débris, de démolition, de reconstruction, d’acheminement de l’aide et d’installation de camps pour les sans-abris.


Dans la résolution, l’Assemblée générale prie d’ailleurs le Secrétaire général de mener des consultations auprès des États Membres et des organes et organismes compétents des Nations Unies, y compris la Commission de consolidation de la paix (CCP) et le Conseil économique et social (ECOSOC), en vue de trouver des moyens de renforcer la coordination des activités de reconstruction et de développement en Haïti. 


Le rôle des Nations Unies en tant que chef de file de la coordination non seulement des efforts de reconstruction mais aussi de l’aide humanitaire a été maintes fois souligné aujourd’hui.  Parmi la vingtaine de délégations qui a pris la parole, les représentants de Cuba, du Nicaragua, du Venezuela et de la Bolivie ont dénoncé la présence de plus de 11 000 soldats américains « dans un pays qui a besoin de médecins et d’acteurs du développement.  Pas de militaires étrangers », selon les mots de la représentante du Nicaragua. 


Le représentant des États-Unis a rejeté ces « allégations indignes » consistant à politiser la situation en Haïti avec des arguments « tendancieux ».  Il a rappelé que son pays était là à l’invitation du Gouvernement haïtien. 


Ses homologues du Nicaragua et de la Bolivie, usant de leur droit de réponse, ont invoqué l’histoire et les exemples d’occupation américaine dans différents pays d’Amérique latine et des Caraïbes pour s’inquiéter ainsi d’une présence américaine supérieure en nombre au personnel militaire de la MINUSTAH. 


Dans sa déclaration, le Secrétaire général a précisé que la composante militaire de la Mission de l’ONU travaille en étroite coopération avec les forces américaines et canadiennes et s’est félicité que des pays comme l’Argentine, le Brésil, le Chili et l’Uruguay aient répondu rapidement à la demande de troupes additionnelles, consignée dans la résolution 1908 adoptée par le Conseil de sécurité, le 19 janvier dernier.  


Dans la deuxième résolution relative à la « coopération internationale en matière d’aide humanitaire à la suite de catastrophes naturelles de la phase des secours à celle de l’aide au développement »**, l’Assemblée générale prie instamment les États Membres d’élaborer, d’actualiser et de renforcer les mesures de préparation aux catastrophes et de réduction des risques à tous les niveaux, conformément à la priorité cinq du Cadre d’action de Hyogo. 


Elle souligne que pour accroître l’efficacité de l’aide humanitaire, des efforts particuliers doivent être entrepris pour intensifier et élargir l’utilisation des capacités nationales et locales ainsi que des capacités régionales et sous-régionales de préparation et d’intervention au site des catastrophes parce qu’elles sont plus proches et donc plus économiques. 


Dans ce texte doté d’un dispositif de 35 paragraphes, l’Assemblée préconise aussi une utilisation plus poussée des techniques de télédétection spatiales et terrestres, y compris comme prévu par UN-SPIDER et l’échange de données géographiques, pour prévenir les catastrophes naturelles. 


*   A/64/L.42

 ** A/64/L.43


RENFORCEMENT DE LA COORDINATION DE L’AIDE HUMANITAIRE D’URGENCE FOURNIE PAR LES ORGANISMES DES NATIONS UNIES: PROJET DE RÉSOLUTION (A/64/L.42 et A/64/L.43)


Déclarations


Mme BYRGANYM AITIMOVA, Présidente par intérim de l’Assemblée générale, a exprimé ses condoléances à tous les Haïtiens et aux familles des membres du personnel des Nations Unies qui ont perdu leur vie.  Elle a rendu hommage au Chef de la Mission des Nations Unies, M. Hédi Annabi, à son adjoint, M. Luiz Carlos da Costa, et au Commissaire de police par intérim, M. Doug Coates.  Elle a déclaré que la réponse immédiate de la communauté internationale face au tremblement de terre a été un exemple remarquable de solidarité avec le peuple et le Gouvernement d’Haïti.  Elle a salué le leadership du Secrétaire général et s’est félicitée de la coordination des efforts et de l’organisation de l’appel éclair assurées par le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA).  Elle a aussi salué le travail du Département des opérations de maintien de la paix (DOMP) et des agences de l’ONU, sans oublier le rôle de l’Envoyé spécial de l’ONU pour Haïti, M. Bill Clinton. 


La Présidente a reconnu les difficultés qui entourent toujours la coordination de l’aide humanitaire.  Elle a souligné, à cet égard, la nécessité d’impliquer et de mobiliser les Haïtiens eux-mêmes.  Elle a dit que cette réunion de l’Assemblée générale était une nouvelle occasion d’assurer un plein engagement à l’égard du peuple haïtien.  Au-delà de l’action humanitaire, a-t-elle souligné, il est crucial d’assurer un appui à la tâche encore plus difficile de la reconstruction et du développement à long terme d’Haïti.  Cela nécessitera une attention soutenue dans les mois et années à venir, a-t-elle averti.


M. BAN KI-MOON, Secrétaire général de l’ONU, a déclaré que 10 jours après l’irruption du tremblement de terre en Haïti, l’étendue du désastre était devenue évidente.  Le tremblement de terre a provoqué les plus importantes pertes en vies humaines pour l’ONU depuis sa création.  Soixante-dix membres du personnel sont toujours portés disparus, a précisé le Secrétaire général.


M. Ban a indiqué que l’ONU s’est fixée trois priorités: les opérations humanitaires, la sécurité et l’avenir d’Haïti.  Nous devons aider le Gouvernement haïtien à se reconstituer et contribuer au rétablissement des services de base et à la relance de l’économie.  Nous devons transformer cette catastrophe en chance, a-t-il lancé.  Il a indiqué que malgré ses nombreuses pertes, les troupes et la police de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH) avaient pu déblayer des routes, collecter les corps et participer à des patrouilles avec la Police nationale haïtienne.  La situation sécuritaire demeure stable dans le pays, a affirmé le Secrétaire général.  La composante militaire de la Mission de l’ONU coopère étroitement avec les forces américaines et canadiennes.


Le Secrétaire général a indiqué qu’il avait demandé à son Représentant spécial de s’assurer que tout était fait pour appuyer les efforts humanitaires.  À ce jour, 500 000 personnes avaient pu bénéficier d’une aide alimentaire, et que 200 000 personnes avaient accès à de l’eau potable chaque jour.  Il a également annoncé que 18 centres de soins sont désormais opérationnels aux côtés des hôpitaux de campagne.  Quelque 334 millions de dollars de contributions et de promesses de contributions ont été faites, à ce jour, après l’appel éclair de 575 millions de dollars. 


Le Secrétaire général a attiré l’attention sur un autre appel de 41 millions de dollars que lance le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) pour financer le projet « argent contre travail », consistant à payer 5 dollars par jour à tout Haïtien qui s’impliquerait dans les travaux de nettoyage des débris, de démolition, de reconstruction, d’acheminement de l’aide et d’installation de camps pour les sans-abris. 


M. Ban a indiqué qu’une réunion préparatoire aurait lieu lundi à Montréal en prévision de la tenue de la Conférence pour la reconstruction d’Haïti.


Mme MARIA LUIZA RIBEIRO VIOTTI (Brésil) a présenté le projet de résolution dont l’Assemblée est saisie, soulignant que le texte envoyait un message fort et clair de soutien de l’Assemblée générale et de ses États Membres au peuple et au Gouvernement haïtiens en ces heures difficiles.  La résolution, tout en réitérant la solidarité de la communauté internationale, souligne les actions et mesures à prendre pour aider Haïti dans la phase de secours mais également dans les phases ultérieures de relèvement, de réhabilitation, de reconstruction et de développement, a expliqué Mme Viotti. 


Elle a ajouté que l’appui de la communauté internationale à ces efforts nécessiterait des ressources additionnelles.  C’est pourquoi la résolution appelle les États Membres mais aussi les organes pertinents du système des Nations Unies ainsi que les institutions financières et les agences de développement à s’unir, a-t-elle dit.  La représentante brésilienne a ensuite appelé la communauté internationale à répondre promptement à l’appel éclair de l’ONU, lancé le 15 janvier dernier. 


Intervenant au nom du Groupe des 77 et de la Chine, M. ALI KHALID (Soudan) a présenté le projet de résolution sur la « coopération internationale en matière d’aide humanitaire à la suite de catastrophes naturelles: de la phase des secours à celle de l’aide au développement » qui souligne, a-t-il dit, la nécessité de promouvoir les capacités nationales postcatastrophe en les intégrant dans les politiques de développement.  Ce texte invite à tirer avantage des technologies spatiales, notamment en matière de télédétection, a-t-il encore dit, avant de préciser que ce projet mentionnait aussi la nécessité d’augmenter les ressources pour le développement. 


M. LÉO MÉRORÈS (Haïti) a estimé que l’adoption de la résolution sur le tremblement de terre dans son pays s’inscrivait dans la droite ligne de ce vaste mouvement de compassion et de solidarité que la communauté internationale, dans un élan généreux, a su manifester à l’endroit du peuple haïtien, dans un moment d’extrême douleur.  En ce moment douloureux et de grande détresse nationale, a-t-il dit, j’adresse les sincères condoléances du Gouvernement haïtien à la grande famille des Nations Unies et aux parents et amis si cruellement éprouvés.  Il a présenté un bilan accablant en perte en vies humaines, de blessés, de disparus et de dégâts.  Plus de 100 000 morts, 200 000 blessés, des milliers de disparus, plus de trois millions de sinistrés, a-t-il relevé, avant de préciser que des centaines d’étrangers, résidants ou de passage en Haïti ont péri.  Il a indiqué que les édifices publics, les écoles, les hôpitaux, les banques, dans leur quasi-totalité étaient rasés.  « Pas de fisc, pas de douane, pas de banque, pas de ports … l’Administration haïtienne est paralysée. » 


Tous les édifices, a poursuivi M. Mérorès, qui représentent les pouvoirs de l’État sont en ruine.  Le Palais présidentiel, le Parlement, le Palais de justice, la Chancellerie et le Palais des ministères sont démolis.  Le port de Port-au-Prince, la Téléco, la Direction générale des impôts, l’Office général des postes ne sont que souvenirs.  La grande majorité des maisons sont détruites et la population est dans la rue sans logement. 


La souffrance, a encore dit le représentant, la faim, la soif et les carences de toutes sortes sont évidentes.  Les besoins sont énormes et nécessitent des réponses immédiates, a-t-il souligné.  Dans ce drame, la communauté internationale s’est manifestée avec la plus grande humanité, a-t-il insisté, avant de dire son émotion et sa reconnaissance face à la mobilisation exceptionnelle de tous les amis et frères qui sont accourus au chevet d’Haïti.  Malgré ces circonstances affreuses, il a dit son espoir et sa conviction qu’Haïti se relèvera et trouvera le chemin d’une réelle reconstruction, grâce au courage et à la détermination du peuple haïtien, mais aussi avec l’aide de la communauté internationale.  


M. JUAN ANTONIO YAÑEZ-BARNUEVO (Espagne) a déclaré, au nom de l’Union européenne (UE), que les membres de l’UE avaient répondu rapidement au désastre en envoyant sur place des équipes de secours et des équipements militaires et civils d’ingénierie pour fournir une assistance sanitaire, médicale et logistique.  Eau, abris, télécommunications et nourriture, l’UE a répondu sur tous les fronts à l’appel de détresse du peuple haïtien, a-t-il ajouté.  Il a assuré que les pays de l’Union étaient prêts à allouer des ressources supplémentaires en fonction d’une évaluation précise de besoins.  La violente réplique du 20 janvier rappelle que la situation reste fragile et vulnérable, menaçant la conduite des efforts humanitaires, a-t-il souligné.  Commentant le projet de résolution sur Haïti, le représentant espagnol a considéré qu’il adressait un message de solidarité et de soutien aux Haïtiens et qu’il représentait également un renforcement de l’engagement de tous à ne pas oublier ces derniers. 


M. DONATUS KEITH ST. AIMEE (Sainte-Lucie), qui s’exprimait au nom de la Communauté des Caraïbes (CARICOM), a souligné qu’Haïti tenait une place particulière dans le cœur des pays de la région caribéenne, étant à la fois le symbole de la liberté, de la lutte contre l’oppression et de l’injustice, et le promoteur de la collaboration avec ses voisins.  Selon lui, la tâche de reconstruction nécessitera les efforts, l’aide et la générosité de la communauté internationale.  Ainsi, la meilleure des garanties contre de futures catastrophes en Haïti ou ailleurs est l’aide à l’autosuffisance et à la durabilité. 


Il faut, a-t-il ajouté, prévoir maintenant la prochaine phase, s’engager aujourd’hui en faveur de programmes durables qui aideront les victimes et d’autres en Haïti à surmonter le stress et les traumatismes.  La coordination des efforts en faveur d’Haïti exigera une attention particulière, a-t-il estimé, précisant que la CARICOM serait prochainement en mesure de cibler son intervention dans le pays.  Le représentant a également affirmé qu’une opération réussie en Haïti améliorerait grandement la position des Nations Unies, surtout après le maigre succès obtenu lors des négociations sur les changements climatiques.  La résolution d’aujourd’hui représente cette occasion, a-t-il conclu, précisant que la CARICOM s’y associait. 


M. HENRI-PAUL NORMANDIN (Canada) a exprimé la détermination de son pays à appuyer le peuple et le Gouvernement haïtiens « dans ces moments difficiles ».  Nous manifestons aujourd’hui une solidarité vitale à Haïti en adoptant une résolution qui adresse un message clair aux Haïtiens: « nous sommes avec vous ».  Il a fait savoir que son pays avait d’ores et déjà versé 135 millions de dollars, dont 60 dans le cadre de l’appel éclair, pour financer les besoins essentiels des populations.  Les équipes de secours d’urgence et les forces canadiennes ont été envoyées pour sauver des vies et maintenir dans des conditions parfois tendues le maintien de l’ordre, a-t-il dit. 


Saluant la vitesse et l’intensité de la réaction internationale au lendemain du séisme, il a estimé que l’ONU était l’organisation de choix pour coordonner l’assistance au peuple haïtien, à court, moyen et long termes.  La Conférence internationale sur Haïti que nous organisons le 25 janvier à Montréal, marquera une première étape dans la réflexion sur la transition vers le relèvement et la reconstruction dans le pays, a-t-il conclu. 


M. ZHANG YESUI (Chine) a indiqué que son pays avait fourni une importante assistance depuis le 13 janvier dernier.  À ce jour, nous avons versé un million de dollars en assistance d’urgence et nous comptons débloquer 8 autres millions au titre de l’appel éclair, a-t-il souligné.  Le représentant a annoncé que le prochain envoi d’aide de la Chine arriverait le 26 janvier et qu’il comprendra notamment une nouvelle équipe de 40 personnes.  Les efforts humanitaires sont de mieux en mieux coordonnés sur place, grâce à l’efficacité de l’ONU, a-t-il aussi considéré, en estimant que les Nations Unies et leurs partenaires devront prolonger cette action par le biais d’activités à long terme de reconstruction et de développement. 


Le Conseil de sécurité, que préside la Chine au mois de janvier, a réagi très vite en décidant de l’envoi de 3 500 Casques bleus de plus à la MINUSTAH, a rappelé le représentant, qui a jugé que cet apport serait essentiel pour assurer la sécurité des agents humanitaires et de la population. 


M. PEDRO NÚÑEZMOSQUERA (Cuba) a indiqué qu’au 20 janvier au soir, le personnel médical cubain s’est occupé de 14 500 patients et réalisés 1 200 interventions chirurgicales.  Il a précisé que les médecins cubains travaillaient actuellement dans 21 centres de santé où ils ont mis en marche 14 salles d’opérations.  Il a dit la volonté de son pays de coopérer avec toutes les Nations afin d’aider le peuple haïtien et sauver des vies.  Outre les efforts humanitaires entrepris dans le cadre de la réponse au tremblement de terre, il a présenté de nombreuses initiatives cubaines en matière de développement en Haïti.  


M. GUSTAVO ÁLVAREZ (Uruguay) a estimé que les efforts devront dépasser l’aide humanitaire initiale pour aider Haïti à s’engager sur la voie de la reconstruction et du développement durable.  Cela nécessitera de grands efforts de coordination entre les différents acteurs du développement, a-t-il insisté. 


Mme MARIA RUBIALES DE CHAMORRO (Nicaragua) a indiqué que son pays avait envoyé plusieurs missions humanitaires en Haïti ainsi que des tonnes de médicaments et de vivres.  Elle a regretté que certains pays essayent de profiter de cette situation douloureuse pour s’emparer d’un pays frère avec l’envoi de forces militaires en nombre excessif.  Elle a demandé au système des Nations Unies de prendre la tête de la coordination des opérations humanitaires, en estimant que personne n’avait le droit de s’arroger le destin d’un peuple qui souffre.  Notre solidarité ne cache aucune intention occulte, a-t-elle dit.  Le fait que la résolution ne mentionne pas la présence de militaires étrangers ne doit pas être interprétée comme une acceptation de cette présence.  Haïti a besoin de médecins et d’acteurs du développement.  Pas de militaires étrangers, a insisté la représentante.


M. HARDEEP SINGH PURI (Inde) a déclaré qu’au lendemain du tremblement de terre, le Gouvernement indien avait annoncé une donation immédiate de 5 millions de dollars.  Nous rendons hommage aux femmes et aux hommes de la famille de l’ONU, y compris nos propres nationaux, qui ont perdu la vie dans l’exercice de leurs fonctions.  Nous devons, en leur mémoire, continuer de défendre la cause pour laquelle ils ont donné leur vie, a-t-il dit, concluant qu’il se disait confiant dans les capacités des Haïtiens de rebondir. 


M. PABLO SOLÓN-ROMERO (Bolivie) a estimé que la reconstruction d’Haïti doit se faire dans le cadre du plein respect de la souveraineté nationale de ce pays.  La présence militaire américaine disproportionnée nous préoccupe, car nous nous demandons quel sera le mandat des 11 200 militaires supplémentaires américains qui arrivent actuellement en Haïti, a-t-il dit.  La question haïtienne est-elle une question de sécurité ou d’aide humanitaire?, a-t-il demandé, en soulignant que la force militaire des États-Unis serait bientôt supérieure en nombre à celle de la MINUSTAH.  La meilleure façon d’appuyer Haïti, c’est d’annuler toute sa dette extérieure, a-t-il clamé, en estimant qu’il était temps de dépasser le néocolonialisme et l’interventionnisme, « en partie responsable de la pauvreté en Haïti ».


Mme CLAUDIA BLUM (Colombie) a indiqué que son pays était prêt à contribuer à l’appui dont Haïti aura besoin, demain, pour passer d’une phase d’assistance à une phase de développement durable.  Au lendemain du séisme, la Colombie a pris des mesures immédiates et coordonnées, en envoyant notamment des vols cargos et du personnel médical.  Nous avons aussi envoyé 400 tonnes d’aide en nature et une contribution en espèce au PAM, a-t-elle ajouté, avant de répéter que la coordination, gérée par l’ONU, devra continuer d’être fondamentale pour s’assurer que tous les Haïtiens reçoivent efficacement et en temps voulu l’aide humanitaire dont ils ont besoin. 


M. CLAUDE HELLER (Mexique) a dit combien la société et le Gouvernement mexicains se sont mobilisés pour faire face aux conséquences de la catastrophe naturelle qui a frappé Port-au-Prince.  Il faut non seulement faire face aux besoins pressants d’Haïti, mais aussi penser dès à présent à l’avenir de ce pays, a-t-il dit, en estimant que cette tragédie devait être une occasion historique pour l’ONU de revoir sa stratégie d’ensemble du développement d’Haïti.  Il s’agit de donner un élan décisif à ce développement et de façon coordonnée, a-t-il insisté.


M. JORGE VALERO BRICEÑO (Venezuela) a dit que les catastrophes frappaient d’abord les plus pauvres et les plus vulnérables.  Pour faire face aux effets dévastateurs du séisme en Haïti, le Venezuela a envoyé 7 000 tonnes d’aide humanitaire et 200 secouristes.  Quelque 6 000 tonnes de vivres supplémentaires vont être envoyées par des navires vénézuéliens.  Nous mettons en œuvre un plan spécial d’aide énergétique dans le but de garantir le fonctionnement des institutions gouvernementales essentielles, a-t-il dit, en citant un don de plusieurs centaines de milliers de barils de pétrole.  Il a regretté que le Gouvernement des États-Unis profite de la tragédie du peuple haïtien pour occuper le pays militairement et a souhaité qu’aucun pays n’abuse de l’état de détresse d’Haïti.


M. ANDREW GOLEDZINOWSKI (Australie) a estimé que la résolution adoptée démontre que les États Membres sont engagés à fournir à Haïti l’aide humanitaire dont elle a besoin, de façon coordonnée et efficace, de la phase de secours au développement en passant par la réhabilitation et la reconstruction.  Le représentant a rappelé que la résolution dont est saisie l’Assemblée souligne l’importance de renforcer l’état de préparation d’Haïti aux catastrophes naturelles.  Il est crucial qu’en reconstruisant le pays, l’on fasse mieux les choses et que l’on intègre la réduction des risques dans toutes les stratégies de développement.  M. Goledzinowski a indiqué que l’Australie s’est engagée à fournir 15 millions de dollars australiens pour l’assistance humanitaire et qu’elle envisagera d’autres contributions pour la reconstruction.


M. AUGUSTINE UGOCHUKWU NWOSA (Nigéria) a déclaré que, même si les Haïtiens étaient morts par milliers, l’esprit des vivants restait indomptable et prêt à affronter l’avenir.  Il a salué la persévérance du peuple haïtien, en ajoutant que le moment était venu pour la communauté internationale d’agir de manière concertée et coordonnée pour le relèvement et le développement à long terme d’Haïti.  Il a indiqué que 121 officiers de police nigérians participaient actuellement à la Mission de l’ONU et précisé que le Nigéria avait fait une contribution de 1,5 million de dollars à l’appel éclair du Secrétaire général.  


M. FEDERICO ALBERTO CUELLO CAMILO (République dominicaine) a indiqué que quelques minutes après la catastrophe, le Président dominicain avait envoyé une première équipe de secours et des médicaments.  Nous avons établi une plateforme opérationnelle à la frontière avec Haïti d’où l’on cordonne le transfert des blessés, ainsi que l’acheminement de l’aide humanitaire par le biais du couloir humanitaire reliant depuis quelques jours les deux pays, a-t-il poursuivi. 


Le représentant a ajouté que la plupart des hôpitaux du pays se consacraient à la prise en charge des victimes ayant franchi la frontière.  Il a souligné que le Président dominicain avait été le premier et le seul chef d’État à s’être rendu sur le territoire haïtien et avoir envisagé, avec le Président Préval, des initiatives de reconstruction à moyen terme.  La CARICOM va organiser en République dominicaine une conférence internationale en vue de mettre au point un plan stratégique pour reconstruire et stabiliser à long terme la nation haïtienne, a-t-il fait savoir.


M. M. R. KEEGEL (Sri Lanka) est intervenu pour faire savoir que les Casques bleus sri-lankais, épargnés par la catastrophe, poursuivaient la distribution d’eau et de nourriture dans les zones les plus touchées d’Haïti.  Nous avons donné 25 000 dollars de donation ainsi que des articles de première nécessité, a-t-il dit, concluant que son pays contribuerait également à l’appel éclair de l’ONU.


M. LUIS ENRIQUE CHÁVEZ (Pérou) a, lui, indiqué que les contingents péruviens avaient été augmentés pour que la MINUSTAH, durement touchée, puisse participer aux activités de relèvement.  Il est indispensable que l’ONU joue un rôle prépondérant dans la transition vers le développement durable, a-t-il ensuite estimé, avant de conclure en demandant que les besoins soient évalués pour mieux répartir l’aide, en particulier dans les zones reculées. 


M. ALEJANDRO D. WOLFF (États-Unis) a déclaré que son pays était tout a fait engagé à travailler en étroite collaboration avec les États Membres en matière d’aide humanitaire à la suite de catastrophes naturelles de la phase des secours à celle de l’aide au développement.  Il a souhaité que l’on ne confonde pas le droit international humanitaire et les impératifs de l’assistance humanitaire.  Il a regretté les « allégations indignes » des représentants du Nicaragua, de la Bolivie et du Venezuela qui ont essayé de politiser la question du séisme d’Haïti avec des arguments tendancieux.  Il a mis l’accent sur la nécessité d’accorder une assistance à Haïti. Il a rappelé que les États-Unis étaient présents en Haïti à l’invitation du Gouvernement haïtien, et invité ces trois pays à respecter la position et la volonté d’un pays souverain dont ils prétendent vouloir venir en aide.    


Mgr KURIAKOSE BHARANIKULANGARA (Saint-Siège) a déclaré que malgré les engagements financiers pris par la communauté internationale pour fournir une aide immédiate aux Haïtiens, les défis et la nécessité d’assurer une action soutenue se maintiendraient pendant encore longtemps.  Il a expliqué que l’Église catholique et son réseau d’organisations caritatives, qui œuvraient déjà dans le pays avant le tremblement de terre, fournissaient des services et des aides d’urgence dans le pays.  L’engagement de ces organisations a permis de réagir immédiatement à la crise et sera crucial pour la croissance à long terme et le renouveau du pays, a-t-il affirmé.  Pour le représentant du Saint-Siège, il incombe maintenant à la communauté internationale de montrer qu’elle n’oubliera pas les Haïtiens.


M. MARWAN JILANI, Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR), a indiqué qu’à ce jour, 29 vols du FICR avaient été envoyés en Haïti.  Un navire de la Croix-Rouge colombienne transportant 35 tonnes de vivres et de médicaments devrait arriver en Haïti dans les prochaines heures, a-t-il encore dit, précisant que le FICR coordonnait le fonctionnement de la plupart des hôpitaux de campagne et des dizaines de dispensaires. 


Sur place, les Haïtiens peuvent compter sur le travail héroïque de 400 représentants du FICR, qui sont à pied d’œuvre depuis les premières heures du drame pour mettre en place des unités d’eau et d’assainissement, dresser des abris d’urgence et des camps de base, a-t-il expliqué, avant de lire le témoignage d’une employée du FICR présente sur le terrain.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
À l’intention des organes d’information. Document non officiel.

Les États parties à la Convention contre le racisme élisent leur Bureau et neuf membres du Comité pour l’élimination de la discrimination raciale

DR/1002

Les États parties à la Convention contre le racisme élisent leur Bureau et neuf membres du Comité pour l’élimination de la discrimination raciale

Les 173 États parties à la Convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale* ont porté ce matin à leur présidence, le Représentant permanent du Viet Nam, M. Le Luong Minh, qui sera secondé par trois Vice-Présidents: Mme Miriam Mac Intosh du Suriname, M. Michel Tommo Monthe du Cameroun et M. Alexandru Ciorobea de la Roumanie.  Adoptée et ouverte à la signature et à la ratification le 21 décembre 1965, la Convention est entrée en vigueur le 4 janvier 1969. 

 

Les États parties, ayant fixé la majorité requise à 81 voix sur 162 votants, ont également élu, à l’issue d’un tour de scrutin secret, les neuf membres suivants du Comité pour l’élimination de la discrimination raciale, organe créé en vertu de la Convention: M. José Augusto Lindgren Alves du Brésil (157 voix), M. Gün Kut de la Turquie (153 voix), M. Waliakoye Saidou du Niger (153 voix), M. Kokou Mawuena Ika Kana Ewomsan du Togo (153 voix), M. Nourredine Amir de l’Algérie (150 voix), Mme Anastasia Crickley de l’Irlande (149 voix), M. Anwar Kemal du Pakistan (149 voix), M. Régis de Gouttes de la France (147 voix) et M. Patrick Thornberry du Royaume-Uni (144 voix).  Élus pour quatre ans, ces neuf membres remplaceront ceux dont le mandat expire le 19 janvier 2010. 

 

Créé en 1969 avec l’entrée en vigueur de la Convention, le Comité est composé de 18 experts connus pour leur haute moralité et leur impartialité et qui siègent à titre individuel, compte tenu d’une répartition géographique équitable et de la représentation des différentes formes de civilisation ainsi que des principaux systèmes juridiques.

 

Les 18 experts examinent les rapports des États parties sur les mesures législatives, judiciaires, administratives ou autres qu’ils ont arrêtées pour mettre en œuvre la Convention et portent leurs suggestions et recommandations d’ordre général à la connaissance de l’Assemblée générale.  Les experts peuvent également recevoir et examiner des communications –plaintes- de la part d’États parties, de personnes ou groupes de personnes sur les violations présumées de la Convention.

 

Représentant le Secrétaire général de l’ONU, M. Craig Mokhiber, Directeur adjoint de la liaison new-yorkaise du Bureau de la Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, a noté qu’il restait un long chemin à parcourir pour parvenir à la ratification universelle de la Convention.  Il a rappelé que le Comité pour l’élimination de la discrimination raciale a tenu 75 sessions depuis 1969 et examiné 35 rapports initiaux et périodiques, entre 2008 et 2009.  Pour faire face à l’augmentation de la masse de travail du Comité, l’Assemblée générale l’a autorisé à tenir une semaine supplémentaire de session, à partir d’août 2009 jusqu’en 2011.

 

Parmi les mesures prises, il a cité l’adoption de la recommandation générale 33 intitulée « Conférence d’examen de Durban » par laquelle le Comité a salué le nouvel élan qu’a constitué la Conférence mondiale de la lutte contre le racisme et la discrimination raciale.  La Convention a un réel impact mais il est encore possible d’améliorer les choses, a poursuivi M. Mokhiber, en notant que seulement 53 États parties avaient fait leur déclaration en vertu de l’article 14 de la Convention relatif aux communications.  Concernant le financement des travaux du Comité, a-t-il dit, l’amendement visant à ce que les fonds proviennent du budget ordinaire de l’ONU n’est pas encore entré en vigueur car il doit recevoir l’adhésion des deux tiers des États parties, soit 116.  À ce jour, seulement 43 États ont ratifié l’amendement malgré les appels répétés de l’Assemblée générale.

 

Pour la séance qu’ils ont tenue aujourd’hui, les États parties étaient saisies de plusieurs documents dont la biographie des neuf nouveaux membres du Comité**.

 

* http://www2.ohchr.org/french/law/cerd.htm

 

  ** CERD/SP/71, CERD/SP/72 et CERD/SP/72/Add.2 

À l’intention des organes d’information. Document non officiel.

Élection présidentielle en Côte d’Ivoire: des questions doivent encore être réglées, affirme le Chef de l’ONUCI devant le Conseil de sécurité

CS/9850

Élection présidentielle en Côte d’Ivoire: des questions doivent encore être réglées, affirme le Chef de l’ONUCI devant le Conseil de sécurité

Plusieurs fois reportée, l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire aura lieu au printemps 2010 si, d’ici là, « des solutions sont trouvées sur les questions de la seconde liste électorale et de la réunification », a affirmé, ce matin devant le Conseil de sécurité, le Représentant spécial du Secrétaire général et Chef de l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (ONUCI), M. Choi Young-Jin.

 

De son côté, le Représentant permanent de la Côte d’Ivoire auprès des Nations Unies, M. Alcide Djedje, a assuré que les Ivoiriens étaient « pressés d’aller à des élections transparentes et crédibles avec une liste électorale fiable, conformément aux critères de certification définis par les Nations Unies ».

 

M. Choi, qui présentait le rapport du Secrétaire général, a souligné que, depuis son dernier exposé devant le Conseil de sécurité, en septembre 2009, le processus électoral ivoirien avait enregistré des progrès remarquables dans un environnement pacifique. 

 

Le Représentant spécial a indiqué que la Commission électorale indépendante (CEI) avait publié le 23 novembre 2009 une liste électorale provisoire répertoriant 5,3 millions de personnes, l’inscription restant à être confirmée pour environ un million d’autres.  « Cette liste provisoire était bien équilibrée, crédible et faisait l’objet d’un consensus de la part des principaux protagonistes politiques », a-t-il souligné.

 

Toutefois, a poursuivi M. Choi, un problème est survenu concernant la procédure de recours alors que la CEI, procédant à une vérification du million de personnes non identifiées, publiait une seconde liste de 429 000 personnes identifiées. 

 

Le contentieux qui entoure cette seconde liste n’est pas encore réglé, a-t-il poursuivi, précisant qu’il faudra encore quelques semaines pour que le processus électoral soit relancé.  « L’ONUCI fera de son mieux avec la collaboration des protagonistes de l’Accord politique de Ouagadougou, en particulier avec le Bureau du Facilitateur, pour minimiser le retard et établir la liste électorale définitive », a déclaré le Représentant spécial.

 

M. Choi a, de même, relevé des progrès « extrêmement lents » sur la question de la réunification du pays, lesquels constituent un « obstacle supplémentaire » au calendrier électoral.  « Si des solutions sont trouvées sur les questions de la seconde liste électorale et de la réunification, l’élection présidentielle tant attendue aura finalement lieu au printemps 2010 », a affirmé le Chef de l’ONUCI.

 

Pour le représentant de la Côte d’Ivoire, qui rendait compte, de son côté, des derniers développements dans la mise en œuvre de l’Accord politique de Ouagadougou, « les conditions pour la tenue d’un scrutin présidentiel transparent et juste sont liées à la confection d’une liste électorale crédible qui soit au-dessus de tout soupçon, et également à l’organisation du vote dans un environnement sécurisé ».

 

M. Djedje a ajouté, à cet effet, que pour « pallier le déficit en nombre des Casques bleus et celui des brigades mixtes du Centre de commandement intégré », le Président de la Côte d’Ivoire, M. Laurent Gbagbo, et le Facilitateur du dialogue direct, le Président du Burkina Faso, M. Blaise Compaoré, avaient « sollicité le déploiement rapide d’un contingent militaire burkinabè ».

 

Cette requête, a-t-il expliqué, a été « soumise au Conseil de sécurité avec les recommandations favorables du Secrétaire général ».  « Ces troupes participeront à la sécurisation du processus électoral et seront sous mandat onusien pendant trois mois », a-t-il précisé, indiquant que le Gouvernement ivoirien sollicitait l’appui du Conseil de sécurité pour leur déploiement effectif.

 

Par ailleurs, le représentant a, au nom de son gouvernement, présenté ses condoléances aux familles des employés des Nations Unies tués la semaine dernière dans le tremblement de terre qui a ravagé Haïti.  Il a en particulier rendu hommage au Représentant spécial du Secrétaire général et Chef de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH), Hédi Annabi, qui, a-t-il dit, « aura tant fait pour le retour de la paix en Côte d’Ivoire ».  « Pendant toutes ces années, il a contribué de manière significative au succès du processus de paix ivoirien », a déclaré M. Djedje. 

 

*     S/2010/15

 

LA SITUATION EN CÔTE D’IVOIRE

 

Vingt-troisième rapport du Secrétaire général sur l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (S/2010/15)

 

Le Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, dans ce vingt-troisième rapport sur l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (ONUCI), qui porte sur les trois derniers mois, souligne que la situation générale en matière de sécurité en Côte d’Ivoire est demeurée stable, et il recommande au Conseil de sécurité de proroger de six mois le mandat de l’ONUCI, jusqu’au 31 juillet 2010.

 

En dépit du report de l’élection présidentielle, qui aurait dû avoir lieu le 29 novembre dernier, le processus électoral s’est déroulé comme prévu et les préparatifs ont progressé à un rythme encourageant, affirme M. Ban.  En maintenant le dialogue entre elles et en œuvrant de manière concertée, les parties et les institutions ivoiriennes ont facilité les progrès, écrit-il, engageant les parties à poursuivre sur cette voie et les institutions nationales responsables à exécuter dans les meilleurs délais les tâches restant à accomplir.

 

Le Secrétaire général estime que la publication de la liste électorale provisoire est une étape importante sur la voie de la tenue de l’élection et que les progrès accomplis jusqu’à présent dans le traitement des appels sont eux aussi encourageants.  M. Ban engage la Commission électorale indépendante et ses partenaires techniques à parachever la liste électorale définitive de manière transparente et crédible.

 

Pour que les derniers préparatifs des élections puissent être menés à bien, il faudra que la communauté internationale maintienne son engagement, y compris pour ce qui est de sécuriser le processus, recommande le Secrétaire général.  Il invite ainsi les parties ivoiriennes à faire progresser le déploiement des brigades mixtes dans tout le pays.  L’ONUCI, qui continuera d’appuyer ces efforts, est en train d’adapter la planification de sa sécurité interne à l’évolution des critères de sécurité, précise Ban Ki-moon.

 

Le Secrétaire général, qui indique avoir reçu une lettre datée du 19 décembre, dans laquelle le Président Gbagbo et le Facilitateur, le Président Compaoré, proposent le déploiement à l’ONUCI, pour une période limitée à trois mois, d’une unité militaire du Burkina Faso comptant jusqu’à 500 hommes, exprime son intention de faire part au Conseil de sécurité et aux pays fournisseurs de contingents de ses recommandations à cet égard.

 

Au-delà des élections, de grosses difficultés demeurent en lien avec les aspects inachevés de l’Accord politique de Ouagadougou, en particulier ceux qui ont trait à la réunification du pays telle qu’elle est envisagée dans le quatrième accord complémentaire, observe également M. Ban, citant notamment le désarmement des ex-combattants des Forces nouvelles et le démantèlement des milices, la réunification des forces de défense et de sécurité ivoiriennes, le redéploiement effectif de l’administration de l’État sur l’ensemble du territoire et la centralisation du Trésor.  Il engage vivement les parties ivoiriennes à poursuivre leur collaboration en vue de continuer de progresser dans ces domaines.

 

La tenue d’élections concluantes et pacifiques au premier semestre de 2010 permettrait de définir de quelle manière l’Organisation des Nations Unies devrait agir à l’avenir en Côte d’Ivoire pour y appuyer la consolidation de la paix et le relèvement, note le Secrétaire général, qui prévoit d’envoyer en Côte d’Ivoire, immédiatement après l’élection présidentielle, une mission d’évaluation technique. 

À l’intention des organes d’information. Document non officiel.

Le Conseil de sécurité reconduit le mandat de la Mission des Nations Unies au Népal (MINUNEP) jusqu’au 15 mai 2010

CS/9849

Le Conseil de sécurité reconduit le mandat de la Mission des Nations Unies au Népal (MINUNEP) jusqu’au 15 mai 2010

21/01/2010
Conseil de sécuritéCS/9849
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Conseil de sécurité                                        

6262e séance – matin


LE CONSEIL DE SÉCURITÉ RECONDUIT LE MANDAT DE LA MISSION DES NATIONS UNIES AU NÉPAL (MINUNEP) JUSQU’AU 15 MAI 2010


Le Conseil de sécurité a, ce matin, à la demande du Gouvernement népalais, reconduit jusqu’au 15 mai 2010 le mandat de la Mission des Nations Unies au Népal (MINUNEP).


Par la résolution 1909 (2010), adoptée à l’unanimité, le Conseil de sécurité suit également, en ce sens, les recommandations que le Secrétaire général a formulées dans son dernier rapport « sur la demande que le Népal a faite à l’ONU d’appuyer son processus de paix »*.


Le Conseil décide en outre que « la MINUNEP doit, en liaison avec les parties, prendre auprès du Gouvernement népalais les dispositions nécessaires en prévision de son retrait, notamment aux fins de transfert de toute responsabilité résiduelle en matière de contrôle au plus tard le 15 mai 2010 ».


Aux termes de la résolution adoptée ce matin, le Conseil « demande à tous les partis politiques du Népal de faire avancer le processus de paix et d’œuvrer dans un esprit de coopération, de consensus et de compromis ».


Dans une lettre** adressée au Secrétaire général le 9 janvier dernier, le Représentant permanent du Népal auprès des Nations Unies soulignait que son gouvernement demandait cette prorogation « compte tenu de la période de transition que traverse actuellement le pays » et en raison du « rôle important d’appui et de facilitation que joue la MINUNEP, dans le cadre de son mandat ».


*     S/2010/17

**    S/2010/25


LETTRE DATÉE DU 22 NOVEMBRE 2006, ADRESSÉE AU PRÉSIDENT DU CONSEIL DE SÉCURITÉ PAR LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL (S/2006/920)


Rapport du Secrétaire général sur la demande que le Népal a faite à l’ONU d’appuyer son processus de paix (S/2010/17)


Texte du projet de résolution S/2010/32


Le Conseil de sécurité,


Rappelant ses résolutions 1879 (2009), 1864 (2009), 1825 (2008), 1796 (2008) et 1740 (2007), et la déclaration de son président en date du 5 mai 2009 (S/PRST/2009/12),


Réaffirmant la souveraineté, l’intégrité territoriale et l’indépendance politique du Népal, qui doit s’approprier la mise en œuvre de l’Accord de paix global et des accords ultérieurs,


Rappelant la signature, le 21 novembre 2006, par le Gouvernement népalais et le Parti communiste unifié du Népal (maoïste), de l’Accord de paix global et la volonté déclarée des deux parties d’instaurer une paix permanente et viable,


Considérant le souhait ardent des Népalais pour la paix et le retour de la démocratie et l’importance, à cet égard, de la mise en œuvre de l’Accord de paix global et des accords ultérieurs par les parties népalaises concernées,


Se déclarant toujours disposé à soutenir le processus de paix en cours au Népal en vue de la mise en œuvre diligente et efficace des accords susmentionnés, en particulier de l’Accord du 25 juin 2008, comme le Gouvernement népalais le lui a demandé,


Notant que la date butoir pour la promulgation de la nouvelle constitution démocratique du Népal est fixée au 28 mai 2010,


Se félicitant qu’un mécanisme politique de haut niveau ait récemment été mis en place pour œuvrer à la promulgation de la nouvelle constitution dans les délais prévus et pour conduire le processus de paix en cours à son terme logique,


Se faisant l’écho de l’appel lancé par le Secrétaire général à toutes les parties népalaises pour qu’elles aillent rapidement de l’avant dans la mise en œuvre des accords conclus, prenant note de l’avis du Secrétaire général selon lequel la Mission des Nations Unies au Népal (MINUNEP) est bien placée pour aider à  surveiller la gestion des armes et  du personnel armé conformément à l’Accord entre les partis politiques en date du 25 juin 2008, et constatant que la Mission est disposée, sur demande, à aider les parties à trouver une solution durable à cette fin,


Accueillant avec satisfaction le rapport du Secrétaire général en date du 8 janvier 2010 sur la Mission des Nations Unies au Népal,


Rappelant l’achèvement de deux des phases de l’opération de vérification et  accueillant favorablement la poursuite de l’aide apportée aux fins de surveiller la gestion des armes et du personnel armé  des deux parties conformément à la résolution 1740 (2007) et aux dispositions de l’Accord de paix global, notant qu’il importe de trouver les moyens de créer durablement les conditions nécessaires à l’achèvement des activités de la MINUNEP, notant également à cet égard la nécessité de régler sans plus tarder les questions en suspens,


Se félicitant de l’accord signé le 16 décembre 2009 par le Gouvernement népalais, le Parti communiste unifié du Népal (maoïste) et l’Organisation des Nations Unies, qui établit un plan d’action pour la démobilisation et la  réadaptation  des membres de l’armée maoïste qui ont été disqualifiés du fait de leur qualité de mineurs, appelant tous les partis politiques à y procéder intégralement et rapidement, et demandant de continuer de faire rapport sur la question, comme prévu dans les résolutions 1612 (2005) et 1882 (2009),


Rappelant que l’élection de l’Assemblée constituante s’étant tenue avec succès, certains éléments du mandat de la MINUNEP, résultant de la résolution 1740 (2007), ont déjà été exécutés,


Prenant note de la lettre datée du 9 janvier 2010 (S/2010/25) que le Gouvernement népalais a adressée au Secrétaire général, dans laquelle il  souligne l’importance de la contribution apportée par la MINUNEP et demande que le mandat de la Mission soit prorogé jusqu’au 15 mai 2010,


Conscient qu’il faut prêter particulièrement attention aux besoins et au rôle des femmes, des enfants et des groupes traditionnellement marginalisés dans le processus de paix, comme indiqué dans l’Accord de paix global et dans la résolution 1325 (2000),


Conscient de la nécessité de lutter contre l’impunité et de promouvoir et défendre les droits de l’homme, et de renforcer, conformément aux principes internationaux, les capacités des institutions nationales indépendantes de défense des droits de l’homme,


Considérant que la société civile peut jouer un rôle important dans la transition démocratique et la prévention des conflits,


Se félicitant de la contribution de la Représentante spéciale du Secrétaire général et de son équipe au sein de la MINUNEP et de celle de l’équipe de pays des Nations Unies, dont le Haut-Commissariat aux droits de l’homme, qui veille au respect des droits de l’homme à la demande du Gouvernement, et soulignant que les efforts déployés par la Mission et toutes les entités des Nations Unies dans la zone de la Mission doivent se coordonner et se compléter, en particulier aux fins de la continuité, le mandat de la Mission touchant à sa fin,


Décide, comme suite à la demande du Gouvernement népalais et conformément aux recommandations du Secrétaire général, de reconduire jusqu’au 15 mai 2010 le mandat de la MINUNEP, tel qu’il résulte de la résolution 1740 (2007), sachant que certains éléments du mandat ont été exécutés et que se poursuivent les activités de contrôle et de gestion des armes et du personnel armé convenues dans l’Accord entre les partis politiques en date du 25 juin 2008, qui doivent promouvoir la mise en œuvre du processus de paix;


Demande à toutes les parties de tirer pleinement parti des compétences de la MINUNEP et de sa volonté d’appuyer, dans le cadre de son mandat, le processus de paix afin de faciliter l’exécution des éléments du mandat de la Mission qui sont en suspens d’ici au 15 mai 2010;


Décide que la MINUNEP doit, en liaison avec les parties, prendre auprès du Gouvernement népalais les dispositions nécessaires en prévision de son retrait, notamment aux fins du transfert de toute responsabilité résiduelle en matière de contrôle au plus tard le 15 mai 2010;


Se félicite de l’accord récemment intervenu entre le Gouvernement népalais et le Parti communiste unifié du Népal (maoïste) sur la mise en place d’un plan d’action assorti de délais pour mener à bien la démobilisation et la réadaptation du personnel de l’armée maoïste au plus tard le 15 mai 2010 et demande aux deux parties de veiller ensemble à ce que ce plan soit mis au point et appliqué, avec l’appui du Comité spécial chargé de la supervision, de l’intégration et de la réadaptation du personnel de l’armée maoïste et de son Comité technique;


Demande à tous les partis politiques du Népal de faire avancer le processus de paix et d’œuvrer dans un esprit de coopération, de consensus et de compromis afin d’aller de l’avant vers un règlement véritablement durable qui ouvre ay pays un avenir pacifique, démocratique et plus prospère;


Prie les parties népalaises de prendre les mesures requises pour améliorer la sûreté, la sécurité et la liberté de mouvement de la MINUNEP et du personnel associé à l’occasion de l’exécution des tâches énoncées dans le mandat de la Mission;


Prie le Secrétaire général de lui faire rapport au plus tard le 1er mai 2010 sur l’application de la présente résolution;


Décide de rester saisi de la question.


*   ***   *

À l’intention des organes d’information • Document non officiel
À l’intention des organes d’information. Document non officiel.

Comité des Palestiniens: Ban Ki-moon rappelle que l’annexion de Jérusalem-Est n’est pas reconnue et dénonce un blocus « inacceptable et contreproductif » de Gaza

AG/PAL/1143

Comité des Palestiniens: Ban Ki-moon rappelle que l’annexion de Jérusalem-Est n’est pas reconnue et dénonce un blocus « inacceptable et contreproductif » de Gaza

Devant le Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien, le Secrétaire général de l’ONU a jugé bon de rappeler que l’annexion de Jérusalem-Est par Israël n’est pas reconnue par la communauté internationale.  Le Comité qui tenait ce matin la première réunion de sa session 2010, a aussi entendu M. Ban Ki-moon exhorter Israël à lever le blocus « inacceptable et contreproductif » de Gaza.

 

La réunion du Comité a aussi été marquée par l’intervention de l’Observatrice de la Palestine, Mme Feda Abdelhady-Nasser, et la réélection du Président du Comité et Représentant permanent du Sénégal, M. Paul Badji, et des autres membres du Bureau du Comité.

 

Le Comité a par ailleurs approuvé son programme de travail pour 2010*, lequel prévoit plusieurs manifestations internationales, dont la Réunion internationale à l’appui de la paix israélo-palestinienne qui aura lieu, les 12 et 13 février prochains, à Qawra, à Malte, sur le thème « La nécessité de régler d’urgence les questions relatives au statut permanent: les frontières, Jérusalem, les colonies, les réfugiés et l’eau ».  De son côté, le Conseil de sécurité a prévu un débat public sur le Moyen-Orient, le 27 janvier prochain.

 

Dans sa déclaration, le Secrétaire général de l’ONU a d’abord souligné que des efforts intenses sont déployés actuellement pour obtenir la reprise des négociations de paix entre Israël et la Palestine.  Il a appuyé les initiatives lancées en ce sens par les États-Unis.

 

M. Ban Ki-moon a affirmé que les activités israéliennes de peuplement en Cisjordanie et à Jérusalem-Est, en sapant la confiance entre parties israélienne et palestinienne, semblaient préjuger des résultats des négociations sur le statut final et entravaient la réalisation de la solution à deux États.  Il a également jugé que les récentes tensions dans Jérusalem-Est, causées par les « discriminations » dont sont victimes les résidents palestiniens de la Ville sainte, risquaient de déstabiliser la région toute entière.

 

« Nous répétons que la communauté internationale ne reconnaît pas l’annexion de Jérusalem-Est qui est partie intégrante du territoire palestinien », a-t-il lancé.  Le Secrétaire général a souligné qu’une solution négociée doit être trouvée pour qu’à terme la Ville sainte devienne la capitale de deux États, palestinien et israélien.  « Il s’agit là de la voie à suivre pour concrétiser la vision prévue de l’Initiative de paix arabe et les résolutions du Conseil de sécurité », a-t-il rappelé.

 

Concernant Gaza, M. Ban Ki-moon a estimé que ni les questions qui ont conduit au conflit ni les problèmes liés aux conséquences du conflit n’ont été résolus.  Il a appelé Israël et les autorités palestiniennes « concernées » à lancer sans délai des enquêtes crédibles sur les nombreuses allégations de violations des droits de l’homme.

 

Le Secrétaire général a aussi exprimé sa profonde préoccupation quant à la situation humanitaire, car « les quantités de biens distribuées dans Gaza ne suffisent pas à répondre aux besoins de la population et à intensifier les activités urgentes de reconstruction ».  Regrettant qu’Israël n’ait pas approuvé la proposition des Nations Unies de relancer les activités civiles de reconstruction, Ban Ki-moon a exhorté les autorités israéliennes à lever sans délai le blocus « inacceptable et contreproductif » de Gaza et à respecter le droit international.

 

M. Ban Ki-moon s’est dit également préoccupé par le sort de ceux qui vivent dans la peur des tirs de roquettes et de mortiers palestiniens dans le sud d’Israël.  Il a appelé à la fin de ces attaques.

 

Il a par ailleurs considéré que le Comité avait un rôle important à jouer pour faire avancer la cause de la création d’un État palestinien et l’instauration d’une paix juste et durable au Moyen-Orient telles qu’envisagées par la Feuille de route.

 

De son côté, Mme Feda Abdelhady-Nasser a dressé le même constat alarmant de la situation à Gaza, en invoquant les témoignages du Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et Coordonnateur des secours d'urgence, M. John Holmes, et des organisations non gouvernementales (ONG) compétentes.

 

 « La communauté internationale doit faire pression sur Israël pour que l’on passe des mots aux actes, au moment où, de surcroît, se poursuit la campagne de colonisation dans Jérusalem-Est occupée et ses environs » a renchéri l’observatrice palestinienne.

 

Elle a salué le fait que les États-Unis et l’Union européenne aient condamné des spoliations destinées à changer la « composition démographique de Jérusalem-Est par le biais de la prétendue croissance naturelle ».

 

« Israël essaie de constituer une majorité juive dans la région en colonisant toujours plus le territoire palestinien, une stratégie qui s’accompagne systématiquement des expulsions de familles palestiniennes et du refus de renouveler le permis de résidence de Palestiniens bien souvent nés dans la Ville sainte », a accusé la représentante.  Elle a fait savoir que l’Autorité palestinienne continuerait à appeler la communauté internationale à contraindre Israël à mettre en œuvre les résolutions du Conseil de sécurité, « même si Israël juge ces textes illégitimes ».

 

Mme Abdelhady-Nasser a souhaité que le débat public que le Conseil de sécurité prévoit de tenir le 27 janvier soit l’occasion pour les États membres de réaffirmer leur position de principe et d’appeler à une réaction collective en faveur d’un règlement pacifique du long conflit entre Israël et la Palestine.  « 2010 doit être l’année de la mise en œuvre des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité au service de la paix dans la région », a-t-elle déclaré.

 

Les délégations de Cuba, du Mali, de l’Équateur, de la Jordanie, de l’Égypte et du Venezuela, ont appuyé le rôle du Comité en faveur de la cause palestinienne et appelé à leur tour à la participation la plus large possible au débat du 27 janvier.

 

Avant ces interventions, le Comité avait procédé à la réélection de son Président, M. Paul Badji, du Sénégal, et des autres membres de son Bureau, à savoir, les Vice-Présidents MM. Zahir Tanin, de l’Afghanistan, et Pedro J. Nuñez Mosquera, de Cuba, et le Rapporteur, M. Saviour Borg, de Malte.

 

Dans son allocution, M. Badji a déclaré qu’aussi longtemps qu’un règlement global, juste et durable ne sera pas trouvé à la question de Palestine, le Comité devra sans cesse rappeler à l’opinion internationale qu’en plus du retrait de tous les territoires occupés depuis 1967, les revendications du peuple palestinien portent aussi sur le statut de Jérusalem, le droit de retour des réfugiés, la question des colonies de peuplement, la délimitation des frontières, le partage de l’eau et les arrangements sécuritaires.

 

Présentant le programme de travail de 2010 du Comité, il s’est attardé sur la tenue, les 12 et 13 février prochains à Qawra, à Malte, de la Réunion internationale à l’appui de la paix israélo-palestinienne, qui sera organisée en coopération avec l’Assemblée parlementaire de la Méditerranée.

 

Les membres du Comité ont, en fin de séance, adopté le programme de travail, qui prévoit d’autres manifestations internationales telles que le Séminaire des Nations Unies sur l’assistance au peuple palestinien, qui aura lieu en mars à Vienne; et la Réunion internationale des Nations Unies sur la question de Palestine et la Réunion sur la même question organisée par l’ONU pour la région de l’Afrique.

 

Le programme de travail de 2010 met également en lumière l’importance de la coopération entre le Comité et les organisations intergouvernementales et la société civile.  Il demande à la Division des droits des Palestiniens de poursuivre ses activités concernant le système d’information des Nations Unies sur la question de la Palestine (UNISPAL), la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien et le programme annuel de formation destiné au personnel de l’Autorité palestinienne.

 

La prochaine réunion du Comité sera annoncée dans le Journal de l’ONU.

 

* A/AC.183/2010/CRP.1

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Le Conseil économique et social des Nations Unies a élu M. Hamidon Ali, de la Malaisie, comme Président de ses travaux pour l’année 2010

ECOSOC/6402

Le Conseil économique et social des Nations Unies a élu M. Hamidon Ali, de la Malaisie, comme Président de ses travaux pour l’année 2010

19/01/2010
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Conseil économique et social

Session d’organisation de 2010

1ere séance – matin


LE CONSEIL ÉCONOMIQUE ET SOCIAL DES NATIONS UNIES A ÉLU M. HAMIDON ALI, DE LA MALAISIE, COMME PRÉSIDENT DE SES TRAVAUX POUR L’ANNÉE 2010


Le Conseil a entendu une déclaration de la Vice-Secrétaire générale, Mme Asha-Rose Migiro et un exposé sur la réponse humanitaire des Nations Unies en Haïti


Le Conseil économique et social (ECOSOC) a, ce matin, élu son président et ses quatre vice-présidents pour l’année 2010 après avoir entendu un exposé sur la situation humanitaire en Haïti -où trois millions de personnes ont été touchées par le tremblement de terre-, et une intervention de la Vice-Secrétaire générale des Nations Unies, Mme Asha-Rose Migiro, qui a invité l’ECOSOC à jouer un rôle spécial dans l’examen de 2010 de la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD).


Procédant à l’élection du nouveau Bureau du Conseil économique et social, les membres de l’ECOSOC ont élu par acclamation M. Hamidon Ali, Représentant permanent de la Malaisie auprès des Nations Unies, aux fonctions de Président de l’ECOSOC pour l’année 2010.  Les membres du Conseil ont dans la foulée élu les quatre Vice-Présidents de l’ECOSOC qui seront: MM. Somduth Soborun (Maurice), élu au nom du Groupe des États d’Afrique; Alexandru Cujba (Moldova), élu au nom du Groupe des États d’Europe orientale; Heraldo Muñoz(Chili), élu au nom du Groupe des États d’Amérique latine et des Caraïbes; et Morten Wetland (Norvège), élu au nom du Groupe des États d’Europe occidentale.  Après cette élection, l’ECOSOC a également adopté son programme de travail*.


Dans une déclaration liminaire, M. Hamidon Ali a dit qu’il était nécessaire que l’ECOSOC prouve continuellement son utilité.  Il a mis l’accent sur cinq priorités.  Il a à cet égard respectivement mentionné: l’adoption d’un programme volontariste; l’adoption d’accords et de résolutions plus courts et mieux ciblés; l’amélioration de l’ambiance de travail au sein du Conseil, car les choses qui divisent les délégations y sont moins nombreuses que les intérêts qui leurs sont communs.  Il faut que les membres de l’ECOSOC surmontent leurs différends en reconnaissant les divergences profondes qui existent sur le rôle des Nations Unies en matière de développement économique et social, a poursuivi M. Ali, et enfin rendre justice au rôle qui incombe à l’ECOSOC dans les aspects opérationnels des actions de l’ONU.  Le nouveau Président de l’ECOSOC a notamment souhaité que l’ECOSOC renforce sa capacité de réaction face à de nouvelles crises et qu’y soit créée une instance qui travaillerait pour faciliter la compréhension de l’impact des crises sur les efforts de développement.


À l’instar de la plupart des intervenants, M. Hamidon Ali a souligné l’importance des quatre débats de haut niveau prévus à l’agenda de l’ECOSOC en 2010, à savoir: le Dialogue de haut niveau avec les institutions financières et commerciales internationales; le Forum pour la coopération en matière de développement; l’Examen ministériel annuel (EMA) consacré au thème « Mise en œuvre des objectifs arrêtés et des engagements pris sur le plan international en matière d’égalité des sexes et d’autonomisation de la femme »; et le Débat thématique consacré au thème « Tendances et difficultés mondiales et nationales actuelles et incidences sur l’égalité des sexes et l’autonomisation de la femme ».  Les deux derniers points cités prennent une importance et un sens particuliers dans le contexte du quinzième anniversaire de la Déclaration et du Plan d’action de Beijing, ont relevé M. Ali et un certain nombre d’intervenants.


De son côté, la Vice-Secrétaire générale, Mme Asha-Rose Migiro, a déclaré que les cinq prochaines années devraient voir une accélération des progrès dans les programmes lancés en faveur de l’amélioration du sort des couches sociales les plus pauvres et les plus vulnérables au monde.  Des progrès ont été accomplis dans de nombreux pays, à travers les efforts déployés pour l’atteinte de tous les Objectifs du Millénaire pour le développement dans toutes les régions, a déclaré Mme Migiro, en citant des succès importants dans la lutte contre l’extrême pauvreté, l’éducation, la santé infantile, l’accès à l’eau potable, le contrôle du paludisme et l’accès au traitement du VIH/sida.  « Cependant, en dépit de ces résultats, nous ne sommes toujours pas en mesure d’atteindre tous les OMD », a regretté Mme Migiro, en souhaitant que la Réunion plénière de haut niveau de 2010 sur les OMD constitue une opportunité de renforcer les efforts en cours et de bâtir des partenariats. 


S’agissant de la cohérence de l’action du système des Nations Unies, la Vice-Secrétaire générale a exhorté les États Membres à examiner avec attention les moyens qui pourraient permettre à l’ECOSOC d’exercer efficacement son rôle de coordination et d’orientation.  Elle a aussi plaidé pour l’établissement d’une plus grande cohérence fonctionnelle sur les questions de développement, ainsi qu’en ce qui concerne la coordination des politiques et l’établissement des politiques opérationnelles du système de développement des Nations Unies.  De même, elle a encouragé le Conseil à renforcer son dialogue et sa coopération avec le secteur privé et la société civile, y compris lors de la manifestation spéciale qui aura lieu le mois prochain sur la promotion de l’autonomisation des femmes et de la parité entre les sexes.


Les représentants de l’Espagne, -qui s’exprimait au nom de l’Union européenne-, de l’Indonésie et des Philippines, -parlant au nom de l’Association des Nations de l’Asie du Sud-Est (ANASE)- ont insisté sur la contribution de l’ECOSOC à la santé publique mondiale, au financement du développement, et aux défis liés à la crise financière et économique mondiale.  Ils ont mis l’accent sur la contribution que l’ECOSOC devra fournir à l’examen de haut niveau auquel procédera l’Assemblée générale sur la réalisation des OMD et qui se tiendra du 20 au 22 septembre 2010.



LA QUESTION CONCERNANT HAÏTI


Exposé et déclarations


Informant l’ECOSOC sur la situation en Haïti et les opérations qui y sont menées, M. RASHID KHALIKOV, Directeur au Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA), a précisé que 3 millions de personnes, soit un tiers de la population, ont été touchées par le tremblement de terre, et que le Programme alimentaire mondial (PAM) s’apprête à mettre à leur disposition 10 millions de plateaux repas.  Nous avons 43 équipes, 1 800 personnes et 1 500 chiens qui participent aux opérations de secours, a-t-il dit, en mettant l’accent sur l’aide dispensée en matière médicale, et en ce qui concerne l’eau et l’assainissement.  Il a également évoqué la coordination des programmes d’évaluation de besoins, menée par OCHA.  M. Khalikov a salué la grande solidarité entre Haïtiens et a remercié les 26 pays qui ont fourni des moyens militaires et civils, dont des hôpitaux de campagne, des avions et des bateaux.  Il a indiqué que 115 millions de dollars avaient déjà été perçus sur les 575 millions demandés dans le cadre de l’appel éclair des Nations Unies du 15 janvier 2010.  Il a remercié le Gouvernement de la Suède d’avoir fourni un module permettant d’offrir un abri pour 200 agents humanitaires, en précisant également que beaucoup d’aide provenait de la République dominicaine voisine en raison des problèmes logistiques liés à l’encombrement de l’aéroport et du port de Port-au-Prince. 


Par ailleurs, M. JOHN MCNEE (Canada), Président du Groupe consultatif ad Hoc sur Haïti, a souhaité une réponse rapide qui soit en phase avec l’appel éclair lancé par l’ONU le 15 janvier, en invitant les donateurs à poursuivre leurs efforts de secours et de reconstruction en Haïti afin d’y aider la population à se remettre le plus rapidement possible.  Notant que l’aide humanitaire d’urgence laissera la place dans quelques semaines aux phases de relèvement et de reconstruction, il a jugé essentiel que soient menés des efforts concertés et « solidement alignés sur les priorités du Gouvernement d’Haïti » afin qu’ils contribuent au renforcement de la capacité du Gouvernement haïtien à prendre en charge la reconstruction du pays.  


Présentant le plan de réponse humanitaire de l’Union européenne (UE) en faveur d’Haïti, M. JUAN ANTONIO YAÑEZ-BARNUEVO(Espagne) a indiqué que les ministres des affaires étrangères et les ministres du développement des pays membres de l’Union européenne se sont réunis hier à Bruxelles pour adopter une déclaration assurant un soutien généreux de l’UE à Haïti à court, moyen et long termes, avec un engagement ferme pour le relèvement économique et social du pays.  Il a insisté sur le rôle central de l’ONU dans la coordination de l’aide en souhaitant, le moment venu, l’organisation d’une conférence internationale d’appui à Haïti. 


Intervenant au nom des pays de la Communauté des Caraïbes (CARICOM), M. DONATUS KEITH ST. AIMEE(Sainte-Lucie) a dit la volonté de la CARICOM de mettre tous ses moyens au service du relèvement d’Haïti, malgré les difficultés résultant de la dépression économique et financière mondiale.  Il a rappelé combien son pays était proche d’Haïti avec lequel Sainte-Lucie partage la même langue créole, le même type d’alimentation et la même musique.  Il a souhaité que cette catastrophe soit l’occasion pour tous de s’interroger sur la meilleure manière de contribuer au développement d’Haïti.  De son côté, M. LÉO MÉRORÈS (Haïti) s’est dit ému par la réponse de la communauté internationale au drame qui frappe Haïti en exprimant toute sa gratitude à tous ceux qui appuient les efforts de relèvement d’Haïti. 



AUTRES QUESTIONS D’ORGANISATION


Déclarations


Dans une déclaration liminaire, la Présidente sortante du Conseil, Mme Sylvie Lucas (Luxembourg) a rappelé combien l’ECOSOC s’est attaché à faire face aux problèmes causés par des crises.  Elle a dit que la réunion spéciale entre l’ECOSOC et les institutions de Bretton Woods, l’Organisation mondiale du commerce (OMC) et la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED), qui a eu lieu en avril 2009, a offert aux parties une première occasion de procéder à un échange de vues sans exclusive sur la crise financière et économique mondiale.  Mme Lucas a estimé nécessaire de faire face à la crise de manière cohérente et coordonnée et a dit qu’il était urgent de répondre à ses conséquences humanitaires afin d’éviter qu’elles ne se transforment en une tragédie humaine.  Elle a souligné la publication du rapport** de l’ECOSOC sur la suite donnée au paragraphe 56 du Document final de la Conférence internationale sur la crise économique et financière mondiale et son incidence sur le développement. 


Mme Lucas a par ailleurs déclaré que l’Examen ministériel annuel 2009 a donné un élan politique majeur à la question relative à la santé publique mondiale, en la plaçant au centre des objectifs mondiaux de développement et en encourageant l’émergence d’un consensus sur un éventail de questions allant des maladies transmissibles et non transmissibles aux maladies tropicales négligées.  Elle a dit que les exposés nationaux volontaires présentés par sept pays en 2009, qui seront suivis par 14 autres pays en 2010, montrent l’importance de l’ECOSOC comme plate-forme d’échange des leçons essentielles tirées de la mise en œuvre des OMD.  Mme Lucas a également cité la tenue les 12 et 13 novembre 2009, à Vienne, d’un colloque sur le thème « Mettre en place un cadre plus ouvert pour une coopération responsable et transparente en matière de développement ».  Ce colloque a jeté les fondements d’un dialogue global sur cette question importante pour le Forum pour la coopération en matière de développement qui doit se tenir en juin 2010, a-t-elle souligné.


S’exprimant sur des questions d’organisation, le nouveau président, M. Hamidon Ali, s’est réjouit des efforts conjoints déployés par le Département des affaires économiques et social (DESA) et par le Département de l’information publique (DPI) pour actualiser le site de l’ECOSOC et le transformer en outil d’information plus convivial pour les États Membres et leurs partenaires, dont les organisations non gouvernementales (ONG), le monde universitaire, et les médias.  Sur le même ton, il a cité la création d’une page Facebook de l’ECOSOC dans le souci de sensibiliser les générations les plus jeunes aux contributions de l’ECOSOC.


Le Conseil économique et social des Nations Unies (ECOSOC) élit chaque année un président et quatre vice-présidents parmi les représentants de ses membres.  L’élection à la présidence du Conseil se déroule selon une rotation géographique entre les cinq grands groupes régionaux.  L’ECOSOC a également adopté aujourd’hui son ordre du jour provisoire***, et sa prochaine réunion sera annoncée dans le Journal de l’ONU.


*E/2010/1

 ** E/2009/119

  *** E/2010/2


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
À l’intention des organes d’information. Document non officiel.

Le Conseil de sécurité accroît l’effectif de la MINUSTAH pour appuyer les efforts immédiats de relèvement et de reconstruction en Haïti

CS/9847

Le Conseil de sécurité accroît l’effectif de la MINUSTAH pour appuyer les efforts immédiats de relèvement et de reconstruction en Haïti

19/01/2010
Conseil de sécuritéCS/9847
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Conseil de sécurité                                        

6261e séance – matin


LE CONSEIL DE SÉCURITÉ ACCROÎT L’EFFECTIF DE LA MINUSTAH POUR APPUYER LES EFFORTS

IMMÉDIATS DE RELÈVEMENT ET DE RECONSTRUCTION EN HAÏTI


La Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti comprendra jusqu’à 8 940 militaires et 3 711 policiers


Le Conseil de sécurité a approuvé, ce matin, la recommandation du Secrétaire général, M. Ban Ki-moon, en décidant d’accroître l’effectif global de la force de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH) « aux fins de l’appui aux efforts immédiats de relèvement, de reconstruction et de stabilisation », après le tremblement de terre qui a frappé le pays le 12 janvier dernier. 


« Conscient que la situation est grave et qu’il est urgent d’agir », le Conseil, par la résolution 1908 (2010), adoptée à l’unanimité, décide que la MINUSTAH comprendra jusqu’à 8 940 militaires et 3 711 policiers.


Au 30 novembre 2009, la Mission comptait 9 065 personnels en uniforme, soit 7 031 soldats et 2 034 agents de police.


Le Conseil exprime « ses condoléances à tous ceux qui ont été touchés par le tremblement de terre qui a ravagé Haïti ».  Le représentant de la Chine, M. Zhang Yesui, qui exerce ce mois-ci la Présidence du Conseil de sécurité, a déclaré que cette décision démontrait « la grande importance que le Conseil attache à la situation postcatastrophe en Haïti », ainsi que son « soutien solide au travail de la MINUSTAH en ce moment difficile ».  Cette résolution est également le reflet du « désir commun des Nations Unies et de la communauté internationale dans son ensemble d’appuyer les secours et les efforts de reconstruction postcatastrophe en Haïti ». 


« L’adoption de cette résolution facilitera un accomplissement plus efficace par la MINUSTAH des tâches importantes de maintien de la paix et de la stabilité en Haïti en vue d’appuyer les efforts de relèvement et d’aider à assurer le renforcement des capacités et la reconstruction postcatastrophe », a ajouté le délégué chinois.


Le Conseil de sécurité était également saisi d’une lettre* datée du 18 janvier adressée au Président du Conseil de sécurité par le représentant du Mexique sur la situation en Haïti.


* S/2020/27


LA QUESTION CONCERNANT HAÏTI


Texte de la résolution S/RES/1908 (2010)


Le Conseil de sécurité,


Réaffirmant ses résolutions sur Haïti, en particulier les résolutions 1892 (2009), 1840 (2008), 1780 (2007), 1743 (2007), 1702 (2006), 1658 (2006), 1608 (2005), 1576 (2004) et 1542 (2004),


Exprimant ses condoléances les plus sincères à tous ceux qui ont été touchés par le tremblement de terre qui a ravagé Haïti le 12 janvier, ainsi qu’à leur famille, et leur témoignant sa solidarité,


Adressant ses remerciements les plus vifs au personnel civil et militaire de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH), ainsi qu’au personnel des autres organismes des Nations Unies et organisations internationales présents en Haïti, pour le travail qu’ils accomplissent,


Conscient que la situation est grave et qu’il est urgent d’agir,


Se félicitant de l’aide que les États Membres apportent au Gouvernement et au peuple d’Haïti et à la MINUSTAH,


Approuve la recommandation du Secrétaire général tendant à ce que l’effectif global de la force de la MINUSTAH soit augmenté aux fins de l’appui aux efforts immédiats de relèvement, de reconstruction et de stabilisation;


Décide, par conséquent, que la MINUSTAH comprendra une composante militaire comptant jusqu’à 8 940 militaires, tous grades confondus, et une composante de police comptant jusqu’à 3 711 policiers et de maintenir à l’examen, selon que de besoin, le niveau des effectifs des contingents et des forces de police;


Décide de rester saisi de la question.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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