Le Conseil de sécurité a, cet après-midi, tenu sa quatorzième séance sur la situation en Ukraine depuis le 24 février, et la sixième sur les questions humanitaires relatives à la guerre qui l’oppose à la Fédération de Russie.
En cours au Siège de l'ONU
Conseil de sécurité: Couverture des réunions
Le Yémen entrevoit une « lueur » au bout du tunnel, avec la signature début avril d’une trêve renouvelable de deux mois, a déclaré, ce matin, devant le Conseil de sécurité, l’Envoyé spécial pour le Yémen, M. Hans Grundberg, en précisant que cette trêve pour l’instant « tient ». Les délégations ont salué ce développement positif, tout en s’inquiétant d’une situation humanitaire qui demeure critique, comme l’a rappelé le Coordonnateur des secours d’urgence, M. Martin Griffiths.
Plus de 70 délégations ont participé aujourd’hui au débat public du Conseil de sécurité sur les violences sexuelles liées aux conflits, tenu sous la présidence du Ministre d’État du Royaume-Uni Tariq Ahmad De Wimbledon, sur le thème de « la responsabilité comme stratégie de prévention ».
Un « exemple » de l’avis de la France, une « source d’inspiration » selon le Kenya et l’Inde, une « démonstration de sérieux » pour le Brésil: les membres du Conseil de sécurité ont majoritairement loué, ce matin, les avancées liées à la mise en œuvre de l’Accord final pour la fin du conflit et la construction d’une paix stable et durable en Colombie, à la suite de la présentation par le Représentant spécial des derniers développements dans ce pays, aujourd’hui engagé dans un cycle électoral sur fond de violence persistante.
Alors que la COVID-19 a déjà contaminé 500 millions de personnes et fait 6 millions de morts, le Conseil de sécurité a discuté aujourd’hui des moyens d’améliorer la mise en œuvre des dispositions de ses résolutions 2532 (2020) et 2565 (2021). Si la première, adoptée au début de la pandémie, appelait à mettre un terme immédiat aux hostilités dans le monde pour y faire face, en demandant une pause humanitaire d’au moins 90 jours, la seconde demandait l’année suivante de faciliter l’accès aux vaccins dans les zones de conflit.
Une nouvelle séance du Conseil de sécurité consacrée à la guerre en Ukraine, la treizième depuis l’annonce de l’« opération militaire spéciale » par la Russie dans ce pays le 23 février dernier, a été à nouveau l’occasion d’entendre, ce matin, des récits concurrents de la situation sur le terrain, la Fédération de Russie et l’Ukraine s’accusant mutuellement des pertes civiles et des déplacements de population provoqués par le conflit.
Le Représentant spécial du Secrétaire général pour la Mali a appelé, ce matin, devant le Conseil de sécurité, à n’épargner aucun effort pour parvenir à un accord sur la transition afin de créer un environnement plus propice à la stabilisation du pays où la situation est « extrêmement préoccupante », notamment en raison du vide sécuritaire dont tirent parti les groupes terroristes depuis le retrait des forces Barkhane et Takuba.
Trois jours après l’apparition des « images horribles » des tués à Boutcha, selon les mots du Secrétaire général, le Président de l’Ukraine a exigé, ce matin devant le Conseil de sécurité, que tous ceux ayant donné ces « ordres criminels » soient jugés, « comme ce fut le cas à Nuremberg », exhortant en outre à réformer le système des Nations Unies « afin que le droit de veto ne soit pas le droit de tuer ».
Le Conseil de sécurité a approuvé, ce matin, la décision du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine (UA) de reconfigurer la Mission de l’Union africaine en Somalie (AMISOM) qui devient la Mission de transition de l’Union africaine en Somalie (ATMIS).
Le Conseil de sécurité a, ce matin, prié le Mécanisme international appelé à exercer les fonctions résiduelles des Tribunaux pénaux internationaux pour l’ex-Yougoslavie et le Rwanda de lui présenter, d’ici au 14 avril 2022, un rapport sur l’état d’avancement de ses travaux, le dernier examen en date remontant à juin 2020.