L’Assemblée générale a élu, ce matin, cinq nouveaux membres non permanents du Conseil de sécurité pour un mandat de deux ans qui commence le 1er janvier 2023 pour se terminer le 31 décembre 2024. L’Équateur y fait ainsi son entrée avec 190 voix, le Japon avec 184 voix, Malte avec 185 voix, tandis que le Mozambique et la Suisse ont récolté 192 et 187 voix respectivement. Ayant obtenu seulement 3 voix, la Mongolie n’a pas été élue. L’Assemblée générale a également fait le point sur la mise en œuvre de la Déclaration d’engagement sur le VIH/sida après avoir examiné le rapport annuel du Conseil de sécurité, l’occasion pour de nombreuses délégations de plaider, comme chaque année, pour un document plus complet, plus substantiel et plus analytique.
En cours au Siège de l'ONU
Conseil de sécurité: Couverture des réunions
Venu présenter au Conseil de sécurité son huitième rapport semestriel, le Conseiller spécial et Chef de l’UNITAD -l’Équipe d’enquêteurs des Nations Unies chargée de concourir à amener Daech/État islamique d’Iraq et du Levant à répondre de ses crimes- a décrit aujourd’hui les progrès réalisés dans le cadre de ses enquêtes sur les crimes commis par Daech au cours des six derniers mois, en privilégiant une approche centrée sur les survivants.
Le Conseil a examiné ce matin le rapport semestriel du Secrétaire général sur la situation en Afrique centrale et les activités du Bureau régional des Nations Unies pour cette région, le BRENUAC, document sur lequel la Sous-Secrétaire générale pour l’Afrique s’est largement appuyée pour évoquer les aspects politiques et sécuritaires les plus marquants des derniers mois. Son exposé a été complété de ceux du Président de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) et d’une représentante de la société civile, par lesquels ont été abordés la démocratisation de la région et le rôle des femmes. Le lien entre instabilité et changements climatiques et la présence croissante du « groupe Wagner » dans la région ont également été évoqués, ainsi que les répercussions du conflit en Ukraine sur la sécurité alimentaire dans la région.
Alors que le conflit en Ukraine vient de passer son centième jour, le nombre des allégations de violences sexuelles à l’encontre de civils, des femmes et des filles en grande majorité, va croissant et la crise humanitaire se transforme désormais en une « crise de la traite des êtres humains », dans le pays et au-delà de ses frontières, a alerté, ce matin, la Représentante spéciale du Secrétaire général chargée de la question des violences sexuelles commises en période de conflit, lors d’une séance d’information du Conseil de sécurité à laquelle a notamment pris part le Chef de l’exécutif européen. Mise en accusation par la plupart des délégations, la Fédération de Russie a mis en avant l’absence de « preuves » à son encontre.
Le Conseil de sécurité, dans une déclaration présidentielle adoptée ce matin, a exhorté tous les groupes armés opérant dans l’est de la République démocratique du Congo à participer sans condition au dialogue interne à la République démocratique du Congo ouvert par le Président Félix Tshisekedi et le Président Uhuru Kenyatta.
En adoptant à l’unanimité la résolution 2636 (2022), le Conseil de sécurité a procédé, ce matin, au renouvellement technique du mandat de la Mission intégrée des Nations Unies pour l’assistance à la transition au Soudan (MINUATS), qui est prolongé d’un an jusqu’au 3 juin 2023.
Ce matin, le Conseil de sécurité a adopté la résolution 2635 (2022), présentée par la France, par 14 voix pour et l’abstention de la Fédération de Russie. Par ce texte, le Conseil décide de prolonger, pour une nouvelle période de 12 mois à compter d’aujourd’hui, les autorisations visées dans la résolution 2578 (2021), dernière en date depuis la première résolution 1970 (2011) qui imposait un embargo sur les armes à la Libye.
Le Conseil de sécurité a tenu, aujourd’hui, un débat public sur le renforcement de la responsabilité et la justice dans le cas de graves violations du droit international, au cours duquel de nombreux appels ont été lancés en faveur de la création d’une convention sur les crimes contre l’humanité.
La résurgence du M23 au Nord-Kivu et ses actions hostiles contre les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et les Casques bleus de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en RDC (MONUSCO) aggrave une situation déjà grave, a prévenu aujourd’hui la Sous-Secrétaire générale aux affaires politiques et de consolidation de la paix. Mme Martha Ama Akyaa Pobee a fait cette mise en garde devant les membres du Conseil de sécurité qui, compte tenu des accusations réciproques entre la RDC et le Rwanda, ont appelé les deux pays au dialogue et au rétablissement de la confiance. L’Envoyé spécial du Secrétaire général pour la région des Grands Lacs ayant lancé le même appel, le Ministre congolais des affaires étrangères a répondu: « le dialogue c’est comme le tango, il ne se danse pas seul ».
Dix ans après l’adoption de sa dernière résolution sur les actes de piraterie et les vols à main armée commis dans le golfe de Guinée, le Conseil de sécurité, à l’initiative du Ghana et de la Norvège, a souhaité, ce matin, relancer les efforts régionaux et nationaux de lutte contre ce fléau.