Dans les propos que le Président de la Cour internationale de Justice (CIJ) a tenus hier, les délégations ont décelé avec satisfaction une confiance accrue dans cette « institution essentielle pour la paix et l’ordre juridique international ».
En cours au Siège de l'ONU
Assemblée générale: Couverture des réunions
Le Président de la Cour pénale internationale (CPI), M. Chile Eboe-Osuji a prononcé, aujourd’hui, devant l’Assemblée générale, un vibrant plaidoyer en faveur de la Cour qui, bien que perfectible, a réussi, depuis sa création dans les années 90 lors d’un « moment de lucidité de l’histoire », à desserrer le « joug de la tyrannie » et à planter fermement « le drapeau de l’établissement des responsabilités ». « Serait-il possible aujourd’hui de créer la CPI au vu des circonstances géopolitiques? », a demandé le Président.
Il y a 75 ans, le 24 octobre 1945, « au milieu des décombres et des ruines de la Deuxième Guerre mondiale », les dirigeants ont fait montre d’« audace » en créant l’ONU, a déclaré, aujourd’hui, le Secrétaire général de l’ONU, M. António Guterres, à l’occasion de la cérémonie marquant la Journée des Nations Unies qui a été suivie par la reprise de la réunion de haut niveau sur le soixante-quinzième anniversaire de l’Organisation.
La Sixième Commission, chargée des questions juridiques, a été saisie cet après-midi des rapports du Comité des relations avec le pays hôte et du Comité spécial de la Charte des Nations Unies et du raffermissement du rôle de l’Organisation.
À la Quatrième Commission (questions politiques spéciales et de la décolonisation) cet après-midi, plusieurs délégations sont revenues sur la question de l’élimination du colonialisme, « une question urgente » pour celle de Sainte-Lucie, qui a rappelé le rôle joué par l’ONU dans le processus d’autodétermination de son propre pays.
À la Quatrième Commission (questions politiques spéciales et de la décolonisation), plusieurs délégations ont souligné cet après-midi l’importance de continuer à soutenir le maintien de la paix de l’ONU dans des théâtres d’opérations fragilisés par la pandémie de COVID-19, laquelle fait peser des risques sanitaires aussi bien pour les populations locales que les Casques bleus et complique l’exécution de leurs mandats.
La Sixième Commission, chargée des questions juridiques, a connu une fin de débat houleuse sur l’état de droit aux niveaux national et international, avec des échanges très vifs entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan sur la situation dans le Nagorno-Karabakh et la charge de la Fédération de Russie qui a qualifié le rapport du Secrétaire général sur l’état de droit de « compilation bateau ».
L’Assemblée générale a entendu aujourd’hui le juge Carmel Agius, Président du Mécanisme international appelé à exercer les fonctions résiduelles des Tribunaux pénaux internationaux pour le Rwanda et l’ex-Yougoslavie, saluer « l’avancée majeure » qu’a été l’arrestation, le 16 mai dernier, en France, de Félicien Kabuga, un des sept fugitifs qui a échappé à la justice pendant plus de 20 ans. Cette arrestation, a souligné le juge qui présentait son huitième rapport d’activités, démontre l’importance « cruciale » de la coopération des États avec le Mécanisme.
La Sixième Commission, chargée des questions juridiques, a poursuivi cet après-midi son débat sur l’état de droit aux niveaux national et international. À l’unanimité, la trentaine de délégations à s’exprimer ont réaffirmé leur attachement à ce principe, tant il est à la base de la démocratie, des droits de l’homme, du développement et du règlement pacifique des différends.
Cet après-midi, la Secrétaire générale adjointe du Département de la communication globale (DCG), Mme Melissa Fleming, a à nouveau pris la parole devant la Quatrième Commission, cette fois-ci pour promouvoir son appel à l’action pour « Marquer une pause » avant de partager une information sur les réseaux sociaux, une initiative qui a pour objectif de lutter contre la désinformation au sujet de la COVID-19. Mais auparavant, elle a remercié les délégations pour leurs nombreuses références positives et suggestions réfléchies à la suite de son intervention de la semaine dernière. Elle leur a assuré avoir pris note des points spécifiques qu’elles avaient soulevés et auxquels le Département répondra dans une communication écrite adressée au Président de la Commission.