« Un optimisme prudent et un désir de renouveau règnent à Damas. » C’est en ces termes que l’Envoyé spécial pour la Syrie a décrit, ce matin devant le Conseil de sécurité, l’atmosphère dans le pays, une semaine après l’annonce de la levée des sanctions des États-Unis puis de l’Union européenne, une évolution qui a été saluée par la majorité des délégations. M. Geir Otto Pedersen n’a néanmoins pas fait mystère des défis considérables que la Syrie doit relever, notamment sur le plan sécuritaire, après les violences interconfessionnelles qui se sont déroulées en mars puis fin avril. La situation humanitaire demeure par ailleurs très préoccupante comme l’a rappelé le Bureau de la coordination des affaires humanitaires.
En cours au Siège de l'ONU
Couverture des réunions
Le Conseil économique et social (ECOSOC) a poursuivi, aujourd’hui, son débat annuel sur les activités opérationnelles de développement du système des Nations Unies. Des activités menées dans une conjoncture complexe marquée par une crise de liquidité doublée par le retrait du multilatéralisme.
À l’initiative de la présidence grecque pour ce mois de mai, le Conseil de sécurité a tenu, aujourd’hui, un débat public de haut niveau sur le thème « Renforcer la sûreté maritime par la coopération internationale aux fins de la stabilité mondiale ». Au-delà des attaques contre le transport maritime international, qui représentent de graves risques pour la sécurité alimentaire et énergétique, le commerce et l’économie du monde, il a aussi été question de la convergence d’activités illicites pouvant faciliter le terrorisme, ainsi que des effets des changements climatiques et de la dégradation de l’environnement sur la sécurité des voies navigables.
« La tâche qui nous attend n’est pas simplement de faire plus, mais de faire mieux, plus vite, et de manière transformatrice et responsable. » C’est en ces termes que le Vice-Président de l’ECOSC a ouvert le débat annuel consacré aux activités opérationnelles de développement, affirmant que le système des Nations Unies pour le développement est particulièrement bien placé pour aider les pays à renforcer leur résilience, à condition de veiller à ce qu’il dispose des outils, des ressources et de la flexibilité nécessaires pour y parvenir.
La Cinquième Commission, chargée des questions administratives et budgétaires, a examiné aujourd’hui une enveloppe exacte de 5 498 500 000 dollars demandée par le Secrétaire général pour financer les 10 opérations de maintien de la paix des Nations Unies du 1er juillet 2025 au 30 juin 2026.
Les délégations ont, ce matin, devant la Cinquième Commission, chargée des questions administratives et budgétaires, avancé des propositions pour remédier au « déficit chronique de liquidités » que l’ONU connaît, selon l’expression de la Suisse. Comme l’a rappelé l’Union européenne, au 30 avril 2025, 2,4 milliards sur 3,72 milliards de dollars manquent au budget ordinaire de l’ONU, soit 1,7 milliard de plus que l’an dernier, tandis que le budget des opérations de maintien de la paix souffre d’un déficit de 2,7 milliards de dollars.
Le Comité chargé des organisations non gouvernementales (Comité des ONG) a repris sa session de 2025 en recommandant l’octroi du statut consultatif spécial à 71 ONG. Soixante-et-une ONG ont en revanche vu leur demande reportée.
Après avoir commémoré hier la Nakba, la « catastrophe » de 1948 -l’exode forcé de leurs terres des populations palestiniennes-, le Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien s’est penché aujourd’hui sur les actions en justice intentées récemment par la société civile. Réfléchissant aux moyens de lutter contre l’impunité pour les crimes commis à l’encontre des Palestiniens, les participants ont également abordé la question de l’embargo sur les armes visant Israël et ont appelé à faire respecter la résolution demandant la fin de l’occupation du Territoire palestinien.
À la demande des États-Unis, de la France et du Royaume-Uni, le Conseil de sécurité a tenu, cet après-midi, une séance consacrée aux personnes portées disparues dans le cadre d’un conflit armé, à la lumière de la résolution 2474 (2019) qui exige le respect de la dignité et la protection des civils dans ces circonstances.
C’est une séance événementielle à plus d’un titre que le Conseil a tenue ce matin sur la Libye, malgré l’absence sur place du Procureur de la Cour pénale internationale (CPI), contraint de s’exprimer par visioconférence après qu’un visa pour s’y rendre en personne lui a été refusé par les États-Unis.