Le Conseil de sécurité a été appelé, aujourd’hui, dans le cadre d’un débat public ouvert sur la consolidation et la pérennisation de la paix, axé sur « le renforcement efficace de la résilience dans les opérations de paix au service d’une paix durable », à doter les missions de paix des Nations Unies de mandats plus clairs, robustes et résilients. Il lui a aussi été demandé de garantir plus d’inclusivité, en particulier à coopérer avec les États hôtes et les organisations régionales, et à garantir la présence des femmes et des jeunes dans les missions et les processus de paix. Le Conseil a surtout été invité à leur octroyer des financements et des équipements à la hauteur de leurs besoins pour accomplir leurs mandats avec efficacité.
En cours au Siège de l'ONU
Conseil de sécurité: Couverture des réunions
Après l’adoption à l’unanimité de la résolution 2658 (2022), qui étend d’un an le mandat de la force multinationale de stabilisation EUFOR ALTHEA, le Conseil de sécurité a enchaîné avec son débat semestriel sur la situation en Bosnie-Herzégovine, qui a eu lieu sans la présence du Haut-Représentant chargé d’assurer le suivi de l’Accord relatif à ce pays, M. Christian Schmidt, qui avait pourtant soumis un rapport* centré sur les élections générales du 2 octobre. Si la majorité des membres du Conseil ont salué les efforts poursuivis par M. Schmidt, notamment dans le renforcement du cadre démocratique et constitutionnel de la Bosnie-Herzégovine, la délégation de ce pays s’en est vivement prise aux décisions du Haut-Représentant relatives au processus électoral, lorsqu’il a amendé la loi électorale et la Constitution de l’entité de Bosnie-Herzégovine de la Fédération de Bosnie-Herzégovine pour prévenir la fraude.
Le Conseil de sécurité a rejeté, cet après-midi, par 2 voix pour –Chine et Fédération de Russie-, 3 voix contre –États-Unis, France et Royaume-Uni- et 10 abstentions –tous les membres élus du Conseil- un projet de résolution présenté par la Fédération de Russie relatif à la plainte déposée par ce pays au titre de l’article VI de la Convention sur l’interdiction de la mise au point, de la fabrication et du stockage des armes bactériologiques (biologiques) ou à toxines et sur leur destruction (CIABT).
Plus de 103 millions de réfugiés et de personnes déplacées dans le monde. Tel est le constat alarmant que M. Filippo Grandi, Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, a dressé ce matin au Conseil de sécurité, appelant la communauté internationale à coopérer d’urgence afin d’inverser la trajectoire actuelle et de faire émerger des solutions.
Alors que la Fédération de Russie a annoncé, le 29 octobre dernier, son intention de suspendre, temporairement, sa participation à l’Initiative céréalière de la mer Noire, des appels au dialogue ont été lancés, ce matin, au Conseil de sécurité afin de sauver ce mécanisme vital qui représente une « lueur d’espoir » pour des milliards de personnes, lors d’une séance qui a été émaillée d’échanges assez vifs.
Le Conseil de sécurité s’est réuni, ce matin, à l’initiative de l’Albanie, des États-Unis, de la France et du Royaume-Uni, pour examiner le rapport de l’Équipe d’enquête d’établissement des faits sur le déroutement du vol Ryanair FR 4978 du 23 mai 2021, dont les conclusions ont été présentées par le Secrétaire général de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI). M. Salvatore Sciacchitano a ainsi déclaré que le déroutement sur Minsk de ce vol avait été « orchestré par des hauts responsables du Bélarus ». Si plusieurs membres du Conseil se sont élevés contre cet acte qui a mis en danger la vie de 122 passagers et membres de l’équipage, en violation du droit international, le Bélarus a déclaré ne pas accepter un rapport « infondé et dépourvu d’informations clefs de plusieurs parties impliquées ».
Le Conseil de sécurité a prorogé, aujourd’hui, jusqu’au 31 octobre 2023 le mandat et les tâches de la Mission d’assistance des Nations Unies en Somalie (MANUSOM), tels que définis dans la résolution 2158 (2014) et la résolution 2592 (2021). Adoptée par 14 voix pour, zéro voix contre et une abstention (Chine), la résolution 2657 (2022) demande à la MANUSOM de maintenir et de renforcer sa présence dans l’ensemble de la Somalie et de continuer à renforcer sa coopération avec la Somalie et la Mission de transition de l’Union africaine en Somalie (ATMIS).
Le désespoir croissant, la colère et la tension ont de nouveau éclaté dans un cycle meurtrier de violence qu’il est de plus en plus difficile de contenir, a alerté, aujourd’hui, le Coordonnateur spécial pour le processus de paix au Moyen-Orient. M. Tor Wennesland a expliqué aux membres du Conseil que des décennies de violence et leurs conséquences sur les Israéliens et les Palestiniens, ainsi qu’une absence prolongée de négociations significatives et l’incapacité à résoudre les problèmes clefs qui alimentent le conflit, ont créé un terrain fertile pour cette dynamique. La cinquantaine d’orateurs ayant pris la parole à sa suite ont en majorité appelé à la réalisation de la solution des deux États, en dénonçant pour l’heure un statu quo intenable et des positions toujours aussi crispées entre Palestiniens et Israéliens, lesquels se sont une fois encore mutuellement accusé de bloquer les perspectives de paix.
Après cinq renouvèlements techniques de courte durée en moins de 14 mois, le Conseil de sécurité a décidé ce matin de proroger le mandat de la Mission d’appui des Nations Unies en Libye (MANUL) jusqu’au 31 octobre 2023. Adoptée à l’unanimité, la résolution 2656 (2022) précise que cette extension d’un an doit permettre à la mission politique spéciale intégrée de « mener à bien le mandat qui lui a été confié dans la résolution 2542 (2020) et au paragraphe 16 de la résolution 2570 (2021) » et qui demeure inchangé.
Le Conseil de sécurité a décidé ce matin de proroger jusqu’au 31 octobre 2023 le mandat de la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO). La résolution 2654 (2022) a été adoptée par 13 voix pour et 2 abstentions, celles de la Fédération de Russie et du Kenya