En raison de l’exercice du droit de veto de la Fédération de Russie et de la Chine, deux de ses membres permanents, le Conseil de sécurité a, aujourd’hui, rejeté un projet de résolution qui prévoyait d’imposer des sanctions ciblées à un certain nombre de responsables syriens accusés d’avoir commandité, organisé ou perpétré des attaques à l’arme chimique.
En cours au Siège de l'ONU
Conseil de sécurité: Couverture des réunions
Les conflits en Europe, le concept de la pérennisation de la paix et les méthodes de travail du Conseil de sécurité ont été au cœur de la séance que la présidence ukrainienne a organisée ce matin pour dresser le bilan du mois de février, marqué par un travail intense, « bien qu’étant le mois le plus court » de l’année, comme l’ont souligné les délégations.
Le Conseil de sécurité a examiné, ce matin, la situation au Kosovo, marquée au cours des trois derniers mois par une spirale de tensions entre Pristina et Belgrade et une « rhétorique belliqueuse et menaçante », selon l’évaluation du Représentant spécial du Secrétaire général.
Se déclarant préoccupé par les tensions politiques et institutionnelles persistantes en Guinée-Bissau, le Conseil de sécurité a, ce matin, prolongé le mandat du Bureau intégré des Nations Unies pour la consolidation de la paix en Guinée-Bissau (BINUGBIS) pour une période de 12 mois, allant du 1er mars 2017 au 28 février 2018.
Le Conseil de sécurité a, ce matin, prorogé jusqu’au 28 mars 2018 le mandat du Groupe d’experts énoncé dans les résolutions 2140 (2014) et 2216 (2015), toutes deux relatives au régime de sanctions concernant le Yémen.
Trois ans exactement après l’adoption d’une résolution dans laquelle le Conseil de sécurité demandait à toutes les parties en Syrie de « lever immédiatement le siège des zones peuplées », M. Stephen O’Brien a dépeint une situation toujours plus difficile dans ce domaine et plaidé pour un accès sans entrave à la population assiégée.
Le Président en exercice de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) et Ministre des affaires étrangères de l’Autriche, M. Sebastian Kurz, a indiqué, ce matin, devant le Conseil de sécurité, que les priorités de l’OSCE, qui est un partenaire important de l’ONU, seraient de désamorcer les conflits dans sa zone, de lutter contre l’extrémisme violent et de restaurer la confiance entre ses membres, celle-ci étant « la tâche la plus ardue ».
Le Conseil de sécurité a évalué aujourd’hui, dans le cadre d’un débat public au niveau ministériel, les menaces que les conflits en Europe font peser sur la paix et la sécurité régionales et internationales, tout en examinant les moyens de remédier à l’instabilité persistante dans le continent et aux évolutions dangereuses dans les pays sortant d’un conflit ou en proie à un conflit prolongé.
Le Coordonnateur spécial des Nations Unies pour le processus de paix au Moyen-Orient, M. Nickolay Mladenov, a, ce matin, réaffirmé devant le Conseil de sécurité, que la solution des deux États demeurait « le seul moyen de réaliser les aspirations nationales légitimes des peuples israélien et palestinien ».
Le Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix, M. Hervé Ladsous, a déclaré, ce matin, devant le Conseil de sécurité, que la République centrafricaine, qui se tenait « au bord de l’abîme » il y a encore trois ans, était « en train d’aller de l’avant sous la direction du Président, M. Faustin-Archange Touadéra », malgré les nombreux défis, telle la persistance de la violence. Un optimisme prudent que les présidents de deux organes onusiens chargés de la situation dans ce pays ont partagé, tandis que la représentante centrafricaine a appelé à préserver les « progrès chèrement acquis ».