Plus de 13 ans après son déploiement, le Conseil de sécurité a, ce matin, prorogé, pour une période « finale » de six mois, le mandat de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH) et créé la Mission des Nations Unies pour l’appui à la justice en Haïti (MINUJUSTH), appelée à lui succéder à compter du 16 octobre 2017.
En cours au Siège de l'ONU
Conseil de sécurité: Couverture des réunions
Les progrès enregistrés dans la mise en œuvre de l’Accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération pour la République démocratique du Congo (RDC) et la région, quatre ans après sa signature, risquent d’être compromis par la présence continue de groupes armés non étatiques dans l’est de la RDC, a expliqué en substance, au Conseil de sécurité, l’Envoyé spécial du Secrétaire général pour la région des Grands Lacs, M. Said Djinnit.
Plus que jamais divisé sur le dossier syrien, le Conseil de sécurité a, cet après-midi, rejeté un projet de résolution qui exigeait de toutes les parties qu’elles ménagent à la Mission d’établissement des faits de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) et, « le cas échéant », au Mécanisme d’enquête conjoint OIAC-ONU un accès « sans délai et en toute sécurité » pour déterminer les responsabilités dans l’attaque à l’arme chimique présumée perpétrée à Khan Cheikhoun le 4 avril 2017.
« Considérons ce moment de crise -et c’est un moment de crise- comme la possibilité de faire preuve de sérieux dans le processus politique », a déclaré, aujourd’hui, au Conseil de sécurité, l’Envoyé spécial du Secrétaire général pour la Syrie, en parlant de l’attaque chimique contre la localité de Khan Cheikhoun, en Syrie, la semaine dernière.
Le Conseil de sécurité, qui s’apprête à proroger pour une dernière période de six mois le mandat de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH), a pris acte ce matin des progrès accomplis par cette opération depuis son déploiement il y a 13 ans dans un pays qui vient d’achever avec succès un cycle électoral, sonnant ainsi « le retour à l’ordre constitutionnel ».
Réuni en urgence à la demande de la Bolivie au lendemain du bombardement par les États-Unis d’installations militaires en Syrie, le Conseil de sécurité s’est montré plus que jamais divisé quant à l’action à mener pour mettre fin au conflit qui fait rage dans ce pays depuis six ans.
Reconnaissant que les opérations de paix des Nations Unies étaient « aux abois » et « dépassées », le Secrétaire général de l’ONU, M. António Guterres, s’est engagé, cet après-midi, devant le Conseil de sécurité, à améliorer leur efficacité en termes de coût, « tout au long de leur cycle de vie », et à préserver « leur utilité » en proposant neuf domaines de réforme.
En dépit de progrès tangibles dans la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, que soutient la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation dans ce pays (MINUSMA), des défis considérables continuent de s’y poser, en particulier sur le plan sécuritaire, a déclaré, ce matin, le nouveau Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix, M. Jean-Pierre Lacroix.
Le Conseil de sécurité, qui doit se rendre le mois prochain en Colombie, a entendu, cet après-midi, le Représentant spécial du Secrétaire général pour la Colombie, M. Jean Arnault, affirmer qu’il existait « une fenêtre d’opportunité relativement brève » pour mettre en œuvre l’accord de paix signé entre le Gouvernement colombien et les Forces armées révolutionnaires de Colombie-Armée populaire (FARC-EP), afin d’assurer le dépôt des armes, de réintégrer les anciens combattants et de partager les dividendes de la paix.
Au lendemain d’informations faisant état de l’utilisation d’armes chimiques en Syrie, à Khan Shaykhun, près d’Edleb, le Conseil de sécurité s’est, ce matin, réuni en urgence à la demande de la France et du Royaume-Uni, affichant, une fois encore, ses divisions sur le dossier syrien.