En dépit de progrès tangibles dans la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, que soutient la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation dans ce pays (MINUSMA), des défis considérables continuent de s’y poser, en particulier sur le plan sécuritaire, a déclaré, ce matin, le nouveau Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix, M. Jean-Pierre Lacroix.
En cours au Siège de l'ONU
Conseil de sécurité: Couverture des réunions
Le Conseil de sécurité, qui doit se rendre le mois prochain en Colombie, a entendu, cet après-midi, le Représentant spécial du Secrétaire général pour la Colombie, M. Jean Arnault, affirmer qu’il existait « une fenêtre d’opportunité relativement brève » pour mettre en œuvre l’accord de paix signé entre le Gouvernement colombien et les Forces armées révolutionnaires de Colombie-Armée populaire (FARC-EP), afin d’assurer le dépôt des armes, de réintégrer les anciens combattants et de partager les dividendes de la paix.
Au lendemain d’informations faisant état de l’utilisation d’armes chimiques en Syrie, à Khan Shaykhun, près d’Edleb, le Conseil de sécurité s’est, ce matin, réuni en urgence à la demande de la France et du Royaume-Uni, affichant, une fois encore, ses divisions sur le dossier syrien.
Le Conseil de sécurité a, ce matin, dans une déclaration présidentielle, engagé « instamment » les groupes armés en République centrafricaine, « en particulier le Front patriotique pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC) et l’Union pour la paix en Centrafrique (UPC) », à mettre fin « immédiatement » à toutes les violences et à honorer leur engagement en faveur du désarmement, de la démobilisation, du rapatriement et de la réintégration (DDRR).
Le Représentant spécial conjoint pour le Darfour et Chef de l’Opération hybride Union africaine-Nations Unies au Darfour (MINUAD), M. Jeremiah Nyamane Kingsley Mamabolo, a exhorté, ce matin, le Conseil de sécurité à exercer des pressions sur la faction Abdul Wahid de l’Armée de libération du Soudan (ALS-AW) afin qu’elle rejoigne le processus de paix, en vue de la négociation d’un « accord inclusif » au Darfour; un appel relayé par la plupart des délégations, qui ont pris note de l’accalmie actuelle et plaidé pour une reconfiguration de l’Opération hybride Union africaine-Nations Unies au Darfour (MINUAD), créée il y a 10 ans.
Un peu moins d’un mois après sa visite dans la région du bassin du lac Tchad, effectuée du 2 au 7 mars, le Conseil de sécurité a demandé, aujourd’hui, aux pays de cette région de « persévérer » dans leur lutte contre Boko Haram, tout en appelant la communauté internationale à leur fournir un appui plus solide pour vaincre ce groupe terroriste, répondre aux causes profondes ayant permis son avènement et remédier à la crise humanitaire.
Constatant que la situation en République démocratique du Congo (RDC) constitue toujours une menace pour la paix et la sécurité internationales dans la région des Grands Lacs, le Conseil de sécurité a, cet après-midi, prorogé de 12 mois, jusqu’au 31 mars 2018, le mandat de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en RDC (MONUSCO) et, « à titre exceptionnel », de sa Brigade d’intervention, chargée de neutraliser les groupes armés.
Le Coordonnateur des secours d’urgence, M. Stephen O’Brien, a plaidé, ce matin, devant le Conseil de sécurité, pour un acheminement sans entraves de l’assistance humanitaire en Syrie afin de venir en aide aux 13,5 millions de civils qui en ont cruellement besoin, avant d’exhorter les parties, réunies cette semaine à Genève, à mettre un terme au « cauchemar syrien » et à « retrouver le sens de l’humanité ».
Le Coordonnateur spécial pour le processus de paix au Moyen-Orient, M. Nickolay Mladenov, a affirmé, cet après-midi, devant le Conseil de sécurité, qu’Israël n’avait pris « aucune mesure » pour « cesser toutes les activités de peuplement dans le Territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est », comme l’exige la résolution 2334 (2016) adoptée le 23 décembre 2016.
Le Conseil de sécurité a, ce matin, dans une résolution qualifiée d’« historique », demandé aux États Membres de prendre des mesures pour « empêcher et combattre » le commerce illicite et le trafic des biens culturels ou « à valeur archéologique, historique, culturelle, scientifique ou religieuse » qui ont été enlevés en période de conflit armé, notamment par des groupes terroristes.