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L’Assemblée générale adopte les résolutions de sa Commission du désarmement et proclame le 29 août « Journée internationale pour un monde sans armes nucléaires »

AG/10898

L’Assemblée générale adopte les résolutions de sa Commission du désarmement et proclame le 29 août « Journée internationale pour un monde sans armes nucléaires »

02/12/2009
Assemblée généraleAG/10898
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Assemblée générale                                         AG/10898

Soixante-quatrième session                                  2 décembre 2009

55e séance plénière – après-midi


L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE ADOPTE LES RÉSOLUTIONS DE SA COMMISSION DU DÉSARMEMENT ET PROCLAME LE29 AOÛT « JOURNÉE INTERNATIONALE POUR UN MONDE SANS ARMES NUCLÉAIRES »


L’Assemblée générale a adopté, cet après-midi, 54 résolutions et décisions soumises par la Commission chargée des questions de désarmement et de sécurité internationale (Première Commission), dont 33 par consensus.  Elle a proclamé le 29 août « Journée internationale pour un monde sans armes nucléaires ». 


L’un des textes adoptés aujourd’hui porte sur l’universalisation du Traité d’interdiction complète des essais nucléaires (TICE) adopté, pour la première fois, avec le soutien des cinq puissances nucléaires reconnues.  Un autre texte invite la Conférence du désarmement (CD) à entamer, dès 2010, la négociation d’un traité d’interdiction de la production de matières fissiles à des fins militaires.


L’Assemblée a également adopté un texte relatif à l’accélération de la mise en œuvre des engagements en matière de désarmement nucléaire qui demande instamment à l’Inde, à Israël et au Pakistan d’accéder rapidement et sans condition au Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP) et à la République populaire démocratique de Corée (RPDC) d’annuler la dénonciation du TNP qu’elle a annoncée et de rétablir sa coopération avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). 


L’Assemblée a par ailleurs entériné deux textes relatifs au suivi des obligations en matière de désarmement nucléaire et à la conclusion d’arrangements internationaux visant à garantir les États non dotés d’armes nucléaires contre l’emploi ou la menace de ces armes. 


Dans le domaine des armes légères et de petits calibres (ALPC), qui demeurent la principale menace à la stabilité des pays en développement, l’Assemblée générale a adopté, sans vote, un texte invitant la communauté internationale à fournir une assistance aux États pour l’arrêt de la circulation illicite et la collecte des ALPC. 


En adoptant, en outre, une résolution intitulée « Traité sur le commerce des armes », l’Assemblée a décidé d’organiser en 2012 une Conférence des Nations Unies de quatre semaines en vue d’élaborer un instrument juridiquement contraignant énonçant les normes internationales communes les plus strictes pour le transfert de ces armes. 


L’Assemblée a aussi adopté un texte invitant ses États Membres à examiner d’urgence les questions que pose la maîtrise des armes classiques aux niveaux régional et sous-régional, cela en priant la Conférence du désarmement d’envisager de formuler des principes susceptibles de servir de cadre à des accords régionaux sur la maîtrise de ces armes.  


Concernant l’agenda international du désarmement, l’Assemblée a adopté, sans vote, une résolution saluant l’offre du Gouvernement de la République démocratique populaire lao d’accueillir en 2010 la première réunion des États parties à la Convention sur les sous-munitions. 


RAPPORTS DE LA PREMIÈRE COMMISSION: ADOPTION DES RÉSOLUTIONS ET DÉCISIONS


Réduction des budgets militaires (A/64/381)


Par ce texte, adopté sans vote, l’Assemblée générale invite les États Membres à présenter au Secrétaire général chaque année, le 30 avril au plus tard, un rapport sur leurs dépenses militaires du dernier exercice pour lequel des données sont disponibles, en utilisant dans la mesure du possible l’instrument de publication recommandé dans sa résolution 35/142 B.


L’Assemblée générale prie le Secrétaire général de continuer à envoyer chaque année aux États Membres une note verbale pour leur demander de communiquer des données au système des Nations Unies pour l’établissement de rapports normalisés sur les dépenses militaires, en leur fournissant le modèle de rapport et les instructions pertinentes, et de publier en temps utile dans les moyens d’information appropriés des Nations Unies la date à laquelle les données sur les dépenses militaires doivent être transmises.  Par ce texte, les États Membres sont également invités à informer le Secrétaire général des problèmes que pourrait leur poser le système pour l’établissement de rapports normalisés et des raisons pour lesquelles ils ne communiquent pas les données demandées.


Application de la Déclaration faisant de l’océan Indien une zone de paix (A/64/382)


Par cette résolution, adoptée par 128 voix pour, 3 contre (France, États-Unis et Royaume-Uni) et 45 abstentions, l’Assemblée générale prend note du rapport du Comité spécial de l’océan Indien.  Par ce texte, l’Assemblée générale se déclare de nouveau convaincue que la participation de tous les membres permanents du Conseil de sécurité et des principaux utilisateurs maritimes de l’océan Indien aux travaux du Comité spécial est importante et faciliterait grandement un dialogue bénéfique pour tous.  L’Assemblée générale prie également le Président du Comité spécial de poursuivre ses consultations officieuses avec les membres du Comité et de lui en rendre compte à sa soixante-sixième session.  L’Assemblée générale prie enfin le Secrétaire général de continuer à fournir au Comité spécial, dans les limites des ressources existantes, toute l’assistance nécessaire, y compris avec l’établissement de comptes rendus analytiques.


Traité sur une zone exempte d’armes nucléaires en Afrique (A/64/383)


Par ce texte, adopté sans vote, l’Assemblée générale demande aux États visés par le Protocole III au Traité qui ne l’ont pas encore fait de prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer la prompte application du Traité aux territoires situés dans la zone géographique définie dans celui-ci et dont ils sont internationalement responsables de jure ou de facto.


Elle demande aux États africains parties au Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires qui ne l’ont pas encore fait de conclure des accords de garanties généralisées avec l’Agence internationale de l’énergie atomique conformément au Traité, afin de satisfaire aux dispositions de l’alinéa b) de l’article 9 et de l’annexe II du traité de Pelindaba quand celui-ci entrera en vigueur, et de conclure des protocoles additionnels à leurs accords de garanties en s’inspirant du Modèle de protocole approuvé par le Conseil des gouverneurs de l’Agence, le 15 mai 1997.


La vérification sous tous ses aspects, y compris le rôle de l’Organisation des Nations Unies dans ce domaine (A/64/384)


Par cette décision, adoptée sans vote, l’Assemblée générale, rappelant sa résolution 62/21 adoptée à l’unanimité le 5 décembre 2007, décide d’inscrire à l’ordre du jour provisoire de sa soixante-sixième session la question intitulée « La vérification sous tous ses aspects, y compris le rôle de l’Organisation des Nations Unies dans ce domaine ».


Examen de l’application de la Déclaration sur le renforcement de la sécurité internationale (A/64/385)


Aux termes de cette autre décision, adoptée sans vote, l’Assemblée générale décide d’inscrire à l’ordre du jour provisoire de sa soixante-sixième session la question intitulée « Examen de l’application de la Déclaration sur le renforcement de la sécurité internationale ».


Les progrès de l’informatique et de la télématique et la question de la sécurité internationale (A/64/386)


Par ce texte, adopté sans vote, l’Assemblée générale demande aux États Membres de continuer à collaborer à l’examen multilatéral des risques qui se posent ou pourraient se poser dans le domaine de la sécurité de l’information ainsi que des mesures susceptibles d’être prises pour limiter ces risques, compte tenu de la nécessité de préserver la libre circulation de l’information.  Elle invite tous les États Membres à continuer de communiquer au Secrétaire général leurs vues et observations sur les questions suivantes: a) les problèmes généraux en matière de sécurité de l’information; b) les efforts engagés au niveau national pour renforcer la sécurité de l’information et les activités de coopération internationale menées dans ce domaine; c) la teneur des principes visés au paragraphe 2 ci-dessus; d) les mesures qui pourraient être prises par la communauté internationale pour renforcer la sécurité de l’information à l’échelon mondial.


Création d’une zone exempte d’armes nucléaires dans la région du Moyen-Orient (A/64/387)


Avant l’adoption de cette résolution sans vote, l’Assemblée générale s’est prononcée en faveur du maintien du paragraphe 3 du dispositif. 


Aux termes de la résolution, elle prie toutes les parties directement intéressées d’envisager de prendre d’urgence les mesures concrètes voulues pour donner effet à la proposition de créer une zone exempte d’armes nucléaires dans la région du Moyen-Orient, en invitant les pays intéressés à adhérer au Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires.  Elle demande à tous les pays de la région, en attendant la création d’une telle zone, de soumettre toutes leurs activités nucléaires aux garanties de l’Agence internationale de l’énergie atomique.  L’Assemblée invite tous les pays à s’abstenir de mettre au point, de fabriquer, de mettre à l’essai ou d’acquérir des armes nucléaires ou d’autoriser l’implantation sur leur territoire, ou sur des territoires placés sous leur contrôle, d’armes nucléaires ou de dispositifs explosifs nucléaires. 


Conclusion d’arrangements internationaux efficaces visant à garantir les États non dotés d’armes nucléaires contre l’emploi ou la menace de ces armes (A/64/388)


Par ce texte, adopté par 118 voix pour et 58 abstentions et tel qu’oralement amendé, l’Assemblée générale réaffirme qu’il faut parvenir à s’entendre rapidement sur des arrangements internationaux efficaces qui garantissent les États non dotés d’armes nucléaires contre l’emploi ou la menace de ces armes.  L’Assemblée générale engage tous les États, en particulier les États dotés d’armes nucléaires, à travailler activement à la conclusion rapide d’un accord sur une approche commune, en particulier sur une formule commune qui pourrait figurer dans un instrument international ayant force obligatoire. 


Prévention d’une course aux armements dans l’espace (A/64/389)


Par ce texte adopté par 176 voix pour, et 2 abstentions (Israël et États-Unis), l’Assemblée générale réaffirme l’urgence de prévenir une course aux armements dans l’espace et d’appeler tous les États à travailler à cet objectif commun, conformément aux dispositions du Traité sur les principes régissant les activités des États en matière d’exploration et d’utilisation de l’espace extra-atmosphérique, y compris la Lune et les autres corps célestes.  Elle demande également à tous les États, en particulier ceux dotés de capacités spatiales importantes, d’œuvrer activement pour l’utilisation de l’espace à des fins pacifiques et la prévention d’une course aux armements dans l’espace, et de s’abstenir d’actes incompatibles avec cet objectif et avec les traités en vigueur en la matière, afin de maintenir la paix et la sécurité dans le monde et de servir la coopération internationale. 


Le rôle de la science et de la technique dans le contexte de la sécurité internationale et du désarmement (A/64/390)


Par cette décision adoptée sans vote, l’Assemblée générale décide d’inscrire à l’ordre du jour provisoire de sa soixante-cinquième session la question intitulée « Le rôle de la science et de la technique dans le contexte de la sécurité internationale et du désarmement ».


Désarmement général et complet (A/64/391)


Projets de résolution


Par la résolution I sur le « Traité interdisant la production de matières fissiles pour la fabrication d’armes et autres dispositifs explosifs nucléaires  », adoptée sans vote, l’Assemblée générale prie instamment la Conférence du désarmement de convenir, au début de 2010, d’un programme de travail prévoyant l’ouverture immédiate de négociations sur un traité interdisant la production de matières fissiles pour la fabrication d’armes et autres dispositifs explosifs nucléaires.  Elle se dit convaincue qu’un traité multilatéral, non discriminatoire internationalement et effectivement vérifiable interdisant la production de matières fissiles pour la fabrication d’armes et autres dispositifs explosifs nucléaires, contribuerait grandement au désarmement nucléaire et à la non-prolifération des armes nucléaires.


Par la résolution II sur « l’Assistance aux États pour l’arrêt de la circulation illicite et la collecte des armes légères et de petit calibre », adoptée sans vote, l’Assemblée générale invite la communauté internationale à fournir un appui technique et financier pour renforcer la capacité des organisations de la société civile à prendre des mesures pour contribuer à la lutte contre le trafic des armes légères.  Elle invite également le Secrétaire général, ainsi que les États et les organisations qui le peuvent, à continuer d’apporter une assistance aux États pour l’arrêt de la circulation illicite et la collecte des armes légères. 


Avant l’adoption de la résolution III sur le « Suivi des obligations en matière de désarmement nucléaire contractées à l’issue des conférences des Parties au Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires chargées d’examiner le Traité en 1995 et en 2000 »,l’Assemblée s’est prononcée en faveur du maintien du paragraphe 6 du préambule.


Aux termes de l’ensemble du texte, adopté par 109 voix pour, 56 contre et 10 abstentions (Arménie, Azerbaïdjan, Chine, Colombie, Costa Rica, Inde, Pakistan, Pérou, Samoa et Tonga), l’Assemblée générale décide de mettre en œuvre des mesures concrètes dans le cadre des efforts systématiques et progressifs visant à appliquer l’article VI du TNP, ainsi que le paragraphe 3 et l’alinéa c) du paragraphe 4 de la décision relative aux principes et aux objectifs de la non-prolifération et du désarmement nucléaires adoptée par la Conférence de 1995 des Parties au TNP, chargée d’examiner le Traité et la question de sa prorogation.


Elle demande à tous les États dotés d’armes nucléaires: a) de poursuivre leurs efforts visant à réduire unilatéralement leurs arsenaux nucléaires; b) de renforcer la transparence; c) d’apporter de nouvelles réductions aux armements nucléaires non stratégiques sur la base d’initiatives unilatérales; d) d’adopter des mesures concrètes concertées permettant de réduire encore la capacité opérationnelle des systèmes d’armes nucléaires; e) de réduire le rôle des armes nucléaires dans les politiques en matière de sécurité; f) de s’engager, dès qu’il y aura lieu, dans le processus conduisant à l’élimination totale de leurs armes nucléaires.


Par la résolution IV relative à la « Relation entre le désarmement et le développement », adoptée sans vote, et tel qu’oralement amendée, l’Assemblée générale prie le Secrétaire général de continuer à prendre des mesures en vue de l’application du programme d’action adopté en 1987 à la Conférence internationale sur la relation entre le désarmement et le développement.  Elle invite instamment la communauté internationale à consacrer au développement économique et social une partie des ressources obtenues grâce à la mise en œuvre d’accords de désarmement et de limitation des armements, afin de réduire l’écart toujours croissant entre pays développés et pays en développement.  Elle invite à nouveau les États Membres à communiquer au Secrétaire général des renseignements sur les mesures et les efforts visant à consacrer au développement économique et social une partie des ressources obtenues grâce à la mise en œuvre d’accords de désarmement et de limitation des armements.


Dans la résolution V sur le « Respect des normes environnementales dans l’élaboration et l’application des accords de désarmement et de maîtrise des armements », adoptée sans vote, l’Assemblée demande aux États d’adopter des mesures unilatérales, bilatérales, régionales et multilatérales pour assurer l’application des progrès scientifiques et techniques dans le contexte de la sécurité internationale, du désarmement et des domaines connexes, sans porter atteinte à l’environnement ou à sa contribution effective à la réalisation du développement durable.  L’Assemblée générale invite aussi tous les États Membres à communiquer au Secrétaire général des informations sur les mesures adoptées pour promouvoir les objectifs énoncés dans la présente résolution, et demande au Secrétaire général de lui présenter, à sa prochaine session, un rapport contenant ces informations.


Au titre de la résolution VI relative à la « Promotion du multilatéralisme dans le domaine du désarmement et de la non-prolifération  »,adoptée par 122 voix pour, 5 contre (Israël, États-Unis, Royaume-Uni, États fédérés de Micronésie et Palaos) et 49 abstentions, l’Assemblée générale demande à tous les États intéressés de participer sans aucune discrimination et en toute transparence aux négociations multilatérales sur la réglementation des armements, la non-prolifération, et le désarmement.  Elle demande de nouveau à tous les États Membres de renouveler et d’honorer leurs engagements individuels et collectifs en faveur de la coopération multilatérale en tant qu’important moyen de poursuivre et de réaliser leurs objectifs communs dans le domaine du désarmement et de la non-prolifération.  Elle réaffirme que le multilatéralisme est le principe fondamental qui doit régir les négociations menées dans le domaine du désarmement et de la non-prolifération en vue de maintenir et de renforcer les normes universelles et d’en élargir la portée.


S’agissant de la résolution VII sur la « Journée internationale contre les essais nucléaires  », adoptée sans vote, l’Assemblée proclame le 29 août Journée internationale contre les essais nucléaires, destinée à éduquer le public et à le sensibiliser aux effets des explosions expérimentales d’armes nucléaires et autres explosions nucléaires et à la nécessité d’y mettre fin, en tant que moyen parmi d’autres de parvenir à l’objectif d’un monde sans armes nucléaires.  Elle invite les États Membres, le système des Nations Unies, la société civile, les milieux universitaires, les médias et les particuliers à célébrer comme il se doit la Journée internationale contre les essais nucléaires, notamment au moyen d’activités éducatives et de campagnes de sensibilisation.


Par la résolution VIII sur la « Convention sur les armes à sous-munitions  », adoptée sans vote, l’Assemblée générale se félicite de l’offre du Gouvernement de la République démocratique populaire lao d’accueillir la première réunion des États parties à la Convention sur les sous-munitions après son entrée en vigueur.  Elle prie le Secrétaire général, conformément au paragraphe 2 de l’article 11 de la Convention, de prendre les dispositions voulues pour convoquer la première réunion des États parties à la Convention après son entrée en vigueur.


Aux termes de la résolution IX sur la « Réduction du danger nucléaire  », adoptée par 115 voix pour, 50 contre et 14 abstentions, l’Assemblée générale demande le réexamen des doctrines nucléaires et des mesures d’urgence immédiate pour réduire les risques d’emploi involontaire ou accidentel des armes nucléaires, notamment en levant l’état d’alerte des armes nucléaires et en les dépointant.  Elle prie les cinq États dotés d’armes nucléaires de prendre des mesures pour donner suite au paragraphe ci-dessus.  Elle demande aux États Membres de prendre les mesures propres à empêcher la prolifération des armes nucléaires sous tous ses aspects et à favoriser le désarmement nucléaire, l’objectif étant l’élimination des armes nucléaires.


Par ce texte, l’Assemblée prie le Secrétaire général de soutenir l’application pleine et entière des sept recommandations formulées dans le rapport du Conseil consultatif pour les questions de désarmement, qui réduiraient très sensiblement le risque d’une guerre nucléaire, et de continuer à encourager les États Membres à envisager la tenue d’une conférence internationale pour définir les moyens d’éliminer les dangers nucléaires, comme il est proposé dans la Déclaration du Millénaire, et de lui en rendre compte à sa prochaine session.


S’agissant de la résolution X relative aux « Mesures visant à empêcher les terroristes d’acquérir des armes de destruction massive  », adoptée sans vote, l’Assemblée demande à tous les États Membres d’appuyer l’action menée au niveau international pour empêcher les terroristes d’acquérir des armes de destruction massive et leurs vecteurs.  Elle lance un appel à tous les États Membres pour qu’ils envisagent d’adhérer sans tarder à la Convention internationale pour la répression des actes de terrorisme nucléaire et de la ratifier.  Aux termes de ce texte, l’Assemblée engage tous les États Membres à prendre des mesures au niveau national pour empêcher les terroristes d’acquérir des armes de destruction massive et leurs vecteurs et les matières et technologies liées à leur fabrication.


Enfin, l’Assemblée générale prie le Secrétaire général d’établir un rapport sur les mesures déjà prises par les organisations internationales sur les liens entre la lutte contre le terrorisme et la prolifération des armes de destruction massive, de solliciter les vues des États Membres sur les mesures supplémentaires à prendre, y compris au niveau national, pour faire face à la menace que les terroristes feraient peser sur le monde en acquérant des armes de destruction massive.


Aux termes de la résolution XI sur le « Traité sur la zone exempte d’armes nucléaires de l’Asie du Sud-Est (Traité de Bangkok)  »,adoptée par 174 voix pour et 6 abstentions (France, Israël, États-Unis, Îles Marshall, États fédérés de Micronésie et Palaos), l’Assemblée se félicite que la Commission pour la zone exempte d’armes nucléaires en Asie du Sud-Est se soit engagée et employée à améliorer et renforcer encore la mise en œuvre des dispositions du Traité de Bangkok en mettant en application le Plan d’action pour la période 2007-2012, adopté à Manille le 29 juillet 2007, et que la Communauté politique et de sécurité, créée par la Charte de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ANASE), ait récemment décidé de donner la priorité à l’application du Plan d’action.  Elle souligne l’intérêt qu’il y aurait à renforcer et à mettre en œuvre d’autres moyens de coopération entre les zones exemptes d’armes nucléaires. 


Pour ce qui est de la résolution XII sur la « Législations nationales relatives au transfert d’armes, de matériel militaire et de produits et techniques à double usage »,adoptée sans vote, l’Assemblée générale invite les États Membres qui sont en mesure de le faire à adopter des lois, réglementations et procédures nationales leur permettant d’exercer -sans préjudice des dispositions prévues par la résolution 1540 (2004) du 28 avril 2004 et les résolutions ultérieures pertinentes du Conseil de sécurité- un contrôle efficace sur le transfert d’armes, de matériel militaire et de produits et techniques à double usage, ou à améliorer celles qui existent, tout en veillant à ce que ces lois, réglementations et procédures soient conformes aux obligations que les traités internationaux imposent aux États qui y sont parties. 


Aux termes de la résolution XIII sur le « Désarmement régional  »,adoptée sans vote, l’Assemblée générale invite les États à conclure, chaque fois qu’ils le pourront, des accords sur la non-prolifération des armes nucléaires, le désarmement et les mesures de confiance aux niveaux régional et sous-régional.  Elle affirme que le désarmement mondial et le désarmement régional sont complémentaires et qu’il faut donc mener de front les deux processus dans l’intérêt de la paix et de la sécurité régionale et internationale.  Elle accueille avec satisfaction les initiatives que certains pays ont prises aux niveaux régional et sous-régional en faveur du désarmement, de la non-prolifération des armes nucléaires et de la sécurité.  Elle soutient et encourage les efforts visant à promouvoir des mesures de confiance aux niveaux régional et sous-régional afin d’atténuer les tensions régionales et de faire progresser à ces deux niveaux le désarmement et la non-prolifération des armes nucléaires.


Venant à la résolution XIV sur la « Maîtrise des armes classiques aux niveaux régional et sous-régional  »,adoptée par 174 voix pour, 1 contre (Inde) et 2 abstentions (Fédération de Russie et Bhoutan), l’Assemblée générale décide d’examiner d’urgence les questions que pose la maîtrise des armes classiques aux niveaux régional et sous-régional en priant la Conférence du désarmement d’envisager de formuler des principes susceptibles de servir de cadre à des accords régionaux sur la maîtrise des armes classiques.  Elle prie le Secrétaire général de s’enquérir entre-temps des vues des États Membres sur ce sujet et de lui présenter un rapport à sa soixante-cinquième session.


Poursuivant par la résolution XV sur l’« Adoption de mesures de confiance à l’échelon régional et sous-régional  », adoptée sans vote, l’Assemblée générale demande aux États Membres de s’abstenir d’employer la force et de menacer de le faire, et elle réaffirme qu’elle tient à ce que les différends soient réglés par des moyens pacifiques, incluant la recherche d’une solution par la négociation, la médiation, la conciliation, l’arbitrage, le règlement judiciaire, le recours aux organismes ou accords régionaux, ou par d’autres moyens pacifiques choisis par les parties.  Elle réaffirme également la pertinence des moyens relatifs aux mesures de confiance et de sécurité que la Commission du désarmement a énoncées dans son rapport sur les travaux de sa session de 1993.  


L’Assemblée demande aussi instamment aux États de respecter rigoureusement tous les accords bilatéraux, régionaux et internationaux auxquels ils sont partie, y compris les accords de maîtrise des armements et de désarmement.  Elle prie enfin le Secrétaire général de lui présenter, à sa soixante-cinquième session, un rapport exposant les vues des États Membres sur les mesures de confiance à l’échelon régional et sous-régional.  Elle décide également d’inscrire à l’ordre du jour provisoire de sa soixante-cinquième session la question intitulée « Adoption de mesures de confiance à l’échelon régional et sous-régional ».


S’agissant de la résolution XVI intitulée « Hémisphère Sud et zones adjacentes exempts d’armes nucléaires  »,l’Assemblée s’est d’abord prononcée en faveur du maintien du paragraphe 7 du préambule.


Aux termes du texte d’ensemble, adopté par 170 voix pour, 3 contre (France, États-Unis et Royaume-Uni) et 6 abstentions (Inde, Pakistan, Israël, Palaos, Îles Marshall et États fédérés de Micronésie), l’Assemblée générale demande à tous les États concernés de continuer à œuvrer de concert pour faciliter l’adhésion aux protocoles se rapportant aux traités portant création de zones exemptes d’armes nucléaires par tous les États intéressés qui n’y ont pas encore adhéré.  Elle demande instamment à tous les États concernés de coopérer au règlement des questions en suspens pour permettre l’application intégrale du Traité portant création d’une zone exempte d’armes nucléaires en Asie centrale, qui est entré en vigueur le 21 mars 2009.  


Elle se déclare convaincue du rôle important que jouent les zones exemptes d’armes nucléaires pour ce qui est de renforcer le régime de non-prolifération nucléaire et d’étendre les régions du monde exemptes d’armes nucléaires et, eu égard en particulier aux responsabilités des États dotés d’armes nucléaires, prie tous les États d’appuyer le processus de désarmement nucléaire et d’œuvrer en faveur de l’élimination totale des armes nucléaires.


Par la résolution XVII sur l’« Interdiction de déverser des déchets radioactifs »,adoptée sans vote, l’Assemblée générale se déclare profondément préoccupée par tout emploi de déchets nucléaires qui constituerait un acte de guerre radiologique et aurait de graves incidences sur la sécurité nationale de tous les États.  Elle engage tous les États à prendre les mesures voulues pour empêcher tout déversement de déchets nucléaires ou radioactifs qui porterait atteinte à la souveraineté nationale.  Elle prie la Conférence du désarmement d’examiner, à l’occasion des négociations sur une convention interdisant les armes radiologiques, la question des déchets radioactifs comme entrant dans le cadre de cette convention.


Aux termes de la résolution XVIII sur l’« Application de la Convention sur l’interdiction de la mise au point, de la fabrication, du stockage et de l’emploi des armes chimiques et sur leur destruction »,adoptée sans vote, l’Assemblée générale réaffirme l’obligation qu’ont les États parties à la Convention sur l’interdiction des armes chimiques de détruire leurs stocks et de transformer les installations de fabrication de ces armes dans les délais prévus par la Convention. Elle demande aussi à tous les États parties à la Convention de s’acquitter intégralement et ponctuellement de leurs obligations.  L’Assemblée décide enfin d’inscrire à l’ordre du jour provisoire de sa soixante-cinquième session la question intitulée « Application de la Convention sur l’interdiction de la mise au point, de la fabrication, du stockage et de l’emploi des armes chimiques et sur leur destruction ».


Par la résolution XIX sur la « Volonté renouvelée de parvenir à l’élimination totale des armes nucléaires  »,adoptée par 171 voix pour, 2 contre (Inde et République populaire démocratique de Corée -RPDC) et 8 abstentions (Bhoutan, Chine, France, Israël, Myanmar, Cuba, Pakistan et République islamique d’Iran), l’Assemblée générale appelle tous les États dotés d’armes nucléaires à réduire leurs arsenaux de manière transparente, et les invite à adopter d’un commun accord des mesures de transparence et de confiance.  Elle encourage la Fédération de Russie et les États-Unis à appliquer intégralement le Traité sur la réduction des armements stratégiques offensifs et à procéder à de nouvelles réductions de leurs armes nucléaires.  L’Assemblée encourage les États à poursuivre leurs efforts pour réduire les matières pouvant être utilisées dans la fabrication d’armes nucléaires.  


Elle demande aussi aux puissances nucléaires de réduire les risques résultant du lancement accidentel ou non autorisé d’armes nucléaires.  Aux termes de ce texte, l’Assemblée appelle également tous les États qui ne l’ont pas encore fait à signer et à ratifier le Traité d’interdiction complète des essais nucléaires (TICE) et demande que s’ouvrent immédiatement des négociations concernant un traité sur l’arrêt de la production de matières fissiles, dans le cadre de la session de 2010 de la Conférence du désarmement.  Elle décide enfin d’inscrire à l’ordre du jour provisoire de sa soixante-cinquième session une question intitulée « Volonté renouvelée de parvenir à l’élimination totale des armes nucléaires ».


Passant à la résolution XX sur le « Traité sur le commerce des armes  »,adoptée par 151 voix pour, 1 contre (Zimbabwe) et 20 abstentions, l’Assemblée générale décide d’organiser la Conférence des Nations Unies sur le traité sur le commerce des armes, qui se réunira pendant quatre semaines consécutives en 2012 en vue d’élaborer un instrument juridiquement contraignant énonçant les normes internationales communes les plus strictes pour le transfert des armes classiques.  Elle décide également que la Conférence des Nations Unies sur le traité sur le commerce des armes prendra ses décisions par consensus de façon à élaborer un instrument solide et rigoureux.  Elle décide aussi que lors de ses prochaines sessions en 2010 et 2011, le Groupe de travail à composition non limitée fasse fonction de Comité préparatoire de la Conférence des Nations sur le Traité sur le commerce des armes.  


Par ce texte, l’Assemblée demande qu’à ses quatre réunions en 2010 et 2011, le Comité préparatoire recommande à la Conférence des Nations Unies sur le traité sur le commerce des armes, les éléments à retenir pour concevoir un instrument juridiquement contraignant qui soit efficace et équilibré et qui établisse les normes internationales communes les plus strictes possible pour le transfert des armes classiques, en tenant compte des vues et recommandations exprimées dans les réponses des États Membres et de celles contenues dans le rapport du Groupe d’experts gouvernementaux et le rapport du Groupe de travail à composition non limitée.  Elle prie enfin le Secrétaire général de prêter au Comité préparatoire et à la Conférence des Nations Unies sur le traité sur le commerce des armes toute l’assistance nécessaire, notamment en assurant la diffusion des informations générales essentielles et des documents pertinents.


S’agissant de la résolution XXI sur les « Mesures de transparence et de confiance relatives aux activités spatiales  »,adoptée sans vote, l’Assemblée invite tous les États Membres à continuer d’adresser au Secrétaire général des propositions concrètes sur des mesures internationales de transparence et de confiance relatives aux activités spatiales, afin de maintenir la paix mondiale, de promouvoir la coopération internationale et de prévenir une course aux armements dans l’espace.  Elle prie aussi le Secrétaire général de lui présenter, à sa soixante-cinquième session, un rapport final contenant en annexe des propositions concrètes des États Membres.  Elle décide enfin d’inscrire à l’ordre du jour provisoire de sa soixante-cinquième session la question intitulée « Mesures de transparence et de confiance relatives aux activités spatiales ».


Avant l’adoption de la résolution  XXII sur le « commerce illicite des armes légères et de petit calibre sous tous ses aspects  »,l’Assemblée s’est prononcée en faveur du maintien des paragraphes 4 et 15 du dispositif. 


Dans l’ensemble du texte, adopté par 180 voix, l’Assemblée encourage toutes les initiatives des organisations internationales, régionales et sous-régionales et des organisations non gouvernementales et de la société civile, visant à assurer le succès de l’exécution du Programme d’action en vue de prévenir, combattre et éliminer le commerce illicite des armes légères et de petit calibre (ALPC).  Elle invite les États à mettre en œuvre les recommandations du Groupe d’experts gouvernementaux.  Elle décide que la quatrième Réunion biennale des États se tiendra à New York, du 14 au 18 juin 2010. 


Elle exhorte tous les États à appliquer l’Instrument international de traçage et à utiliser le Système d’appui à la mise en œuvre du Programme d’action et le Centre d’échange d’informations de l’Institut des Nations Unies pour trouver des donateurs susceptibles de répondre aux besoins d’assistance.  Aux termes de ce texte, l’Assemblée générale encourage aussi les États à examiner les moyens de définir de façon cohérente les besoins, les priorités et les plans et programmes nationaux qui pourraient nécessiter la coopération et l’assistance des États.  Elle prie le Secrétaire général de lui rendre compte, à sa soixante-cinquième session, de l’application de la présente résolution.  Elle décide enfin d’inscrire à l’ordre du jour provisoire de sa soixante-cinquième session, la question intitulée, « Le commerce illicite des armes légères et de petit calibre sous tous ses aspects ».


Par la résolution XXIII sur les « Problèmes découlant de l’accumulation de stocks de munitions classiques en surplus  », adoptée sans vote, l’Assemblée engage chaque État intéressé à évaluer, à titre volontaire, si des parties de ses stocks de munitions classiques doivent être considérées comme des excédents, d’établir si ces stocks excédentaires éventuels représentent un risque pour la sécurité, de préciser comment ils seront détruits le cas échéant et si une assistance extérieure est nécessaire.  Elle demande aussi aux États en mesure de le faire d’apporter leur assistance aux États intéressés, dans un cadre bilatéral ou au sein d’organisations internationales ou régionales, à titre volontaire et de manière transparente.  Aux termes de ce texte, l’Assemblée engage aussi vivement les États à appliquer les recommandations figurant dans le rapport du Groupe d’experts gouvernementaux chargé d’étudier de nouveaux moyens de renforcer la coopération sur la question de l’accumulation des stocks de munitions classiques en surplus.  Elle décide enfin d’inscrire cette question à l’ordre du jour provisoire de sa soixante-sixième session.


Dans la résolution XXIV intitulée « Deuxième Conférence des États parties aux traités portant création de zones exemptes d’armes nucléaires, des États signataires et de la Mongolie  »,adoptée par 169 voix pour et 6 abstentions (Israël, France, Îles Marshall, Royaume-Uni, États-Unis et Fédération de Russie), l’Assemblée décide de tenir la deuxième Conférence des États parties aux traités portant création de zones exemptes d’armes nucléaires, des États signataires et de la Mongolie à New York, le 30 avril 2010.  


Elle invite aussi instamment les États parties aux traités portant création de zones exemptes d’armes nucléaires et les États signataires à renforcer leurs activités de coopération et de coordination afin de promouvoir leurs objectifs communs dans le cadre de la Conférence.  Elle prie enfin le Secrétaire général de fournir l’assistance nécessaire et d’assurer, au moyen des ressources ordinaires, les services éventuellement requis pour la deuxième Conférence des États parties aux traités portant création de zones exemptes d’armes nucléaires, des États signataires et de la Mongolie.


Par le texte XXV sur le « Désarmement nucléaire  »,adopté par 111 voix pour, 45 contre et 19 abstentions, l’Assemblée prie les États dotés d’armes nucléaires de mettre immédiatement un terme au perfectionnement, à la mise au point, à la fabrication et au stockage de têtes nucléaires et de leurs vecteurs et de lever immédiatement l’état d’alerte de leurs armes nucléaires, de les désactiver et de prendre d’autres mesures concrètes pour réduire encore le statut opérationnel de leurs systèmes.  Elle demande aux puissances nucléaires de réduire progressivement la menace nucléaire et de prendre des mesures efficaces de désarmement, selon un calendrier déterminé.  Elle leur demande également de conclure un instrument juridiquement contraignant sur le plan international dans lequel chacun s’engagerait à ne pas être le premier à recourir aux armes nucléaires.


L’Assemblée générale appelle aussi à l’ouverture immédiate de négociations sur un traité multilatéral, non discriminatoire et internationalement vérifiable interdisant la production de matières fissiles à des fins militaires.  Elle demande que soient adoptés des instruments juridiques apportant des garanties de sécurité aux États non dotés d’armes nucléaires et que le Traité d’interdiction complète des essais nucléaires (TICE) entre en vigueur rapidement.  L’Assemblée demande encore à la Conférence du désarmement de constituer, début 2010, en priorité, un comité spécial du désarmement nucléaire, d’entamer des négociations sur un programme échelonné de désarmement selon un calendrier déterminé, de convoquer une conférence internationale sur le désarmement nucléaire pour élaborer et examiner des mesures concrètes de désarmement.


Avant l’adoption de la résolution XXVI sur la « Transparence dans le domaine des armements »,l’Assemblée s’est prononcée en faveur du maintien des paragraphes 3, 4, 5, 6 alinéa d, 6 et 8 de son dispositif.


Dans l’ensemble du texte, adopté par 153 voix pour et 23 abstentions et tel qu’oralement amendé, elle approuve le rapport du Secrétaire général sur la tenue du Registre des armes classiques et les modifications à y apporter, ainsi que les recommandations du Groupe d’experts gouvernementaux, adoptées par consensus en 2009.  Elle demande aux États Membres de fournir chaque année au Secrétaire général, le 31 mai au plus tard, les données et informations demandées pour le Registre.  Elle invite les États Membres en mesure de le faire à fournir des informations supplémentaires sur les transferts d’armes légères et de petit calibre. 


Elle réaffirme sa décision de continuer à examiner la portée du Registre ainsi que la participation à celui-ci, en vue de l’améliorer encore.  Aux termes de la résolution, l’Assemblée prie aussi le Secrétaire général de donner suite aux recommandations figurant dans ses rapports de 2000, 2003, 2006 et 2009 sur la tenue du Registre et les modifications à y apporter et de lui rendre compte, à sa soixante-cinquième session, des progrès réalisés dans l’application de la présente résolution. 


Par la résolution XXVII intitulée « Suite donnée à l’avis consultatif de la Cour internationale de Justice sur la Licéité de la menace ou de l’emploid’armes nucléaires  »,adoptée par 124 voix pour, 31 contre et 21 abstentions, l’Assemblée souligne de nouveau la conclusion unanime de la Cour internationale de Justice selon laquelle il existe une obligation de poursuivre de bonne foi et de mener à terme des négociations conduisant au désarmement nucléaire dans tous ses aspects, sous un contrôle international strict et efficace. 


Elle demande de nouveau instamment à tous les États de satisfaire immédiatement à cette obligation en engageant des négociations multilatérales afin de parvenir sans tarder à la conclusion d’une convention relative aux armes nucléaires interdisant la mise au point, la fabrication, l’essai, le déploiement, le stockage, le transfert, la menace ou l’emploi de ces armes et prévoyant leur élimination.  Elle invite tous les États à tenir le Secrétaire général informé des efforts qu’ils déploient et des mesures qu’ils prennent quant à l’application de la présente résolution et à la réalisation du désarmement nucléaire, et prie le Secrétaire général de lui communiquer ces renseignements à sa soixante-cinquième session.  Elle décide enfin d’inscrire à l’ordre du jour provisoire de sa soixante-sixième session la question intitulée « Suite donnée à l’avis consultatif de la Cour internationale de Justice sur la licéité de la menace ou de l’emploi des armes nucléaires ».


Pour ce qui est de la résolution XXVIII sur la « Mise en œuvre de la Convention sur l’interdiction de l’emploi, du stockage, de la production et du transfert des mines antipersonnel et sur leur destruction  »,adoptée par 160 voix pour et 18 abstentions, l’Assemblée invite tous les États qui n’ont pas signé la Convention sur l’interdiction de l’emploi, du stockage, de la production et du transfert des mines antipersonnel et sur leur destruction à y adhérer sans tarder.  Elle exhorte tous les États qui ont signé la Convention mais qui ne l’ont pas ratifiée à le faire sans tarder.  Elle demande de nouveau à tous les États et aux autres parties concernées de collaborer pour promouvoir, soutenir et améliorer les soins dispensés aux victimes des mines. 


Elle les invite également, avec les autres organisations ou institutions internationales et les organisations régionales compétentes, le Comité international de la Croix-Rouge et les organisations non gouvernementales intéressées, à participer à la deuxième Conférence des États parties chargée de l’examen de la Convention, intitulée « Sommet de Cartagena pour un monde sans mines » au plus haut niveau possible.  La résolution prie aussi le Secrétaire général d’entreprendre les préparatifs nécessaires pour convoquer la prochaine réunion des États parties.


Avant l’adoption de la résolution XXIX intitulé « Vers un monde exempt d’armes nucléaires: accélération de la mise en œuvre des engagements en matière de désarmement nucléaire  »,l’Assemblée générale s’est prononcée en faveur du maintien du paragraphe 4 du dispositif.


Dans l’ensemble du texte, adopté par 169 voix pour, 5 contre (France, Inde, Israël, République populaire démocratique de Corée et États-Unis) et 5 abstentions (Bhoutan, États fédérés de Micronésie, Pakistan, Palaos et Royaume-Uni), l’Assemblée générale demande à tous les États de respecter pleinement tous les engagements pris en ce qui concerne le désarmement et la non-prolifération nucléaires et de s’abstenir de toute action susceptible de compromettre l’une ou l’autre de ces causes ou de conduire à une nouvelle course aux armements nucléaires.  Elle demande de nouveau à tous les États parties de n’épargner aucun effort pour parvenir à l’adhésion universelle au Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires, et, à cet égard, demande instamment à l’Inde, à Israël et au Pakistan d’accéder rapidement et sans condition au Traité en tant qu’États non dotés d’armes nucléaires.


Enfin, elle prie instamment la République populaire démocratique de Corée (RPDC) d’annuler la dénonciation du Traité qu’elle a annoncée, de rétablir sa coopération avec l’Agence internationale de l’énergie atomique et de rejoindre les pourparlers à six pays pour parvenir à la dénucléarisation de la péninsule coréenne de façon pacifique.


Projets de décision


Par la décision I intitulé « Convocation de la quatrième session extraordinaire de l’Assemblée générale consacrée au désarmement »,adoptée sans vote, l’Assemblée générale, rappelant sa résolution 62/29 du 5 décembre 2007 et ses décisions 62/552 du 11 septembre 2008 et 63/519 du 2 décembre 2008, décide d’inscrire à l’ordre du jour provisoire de sa soixante-cinquième session la question du même nom.


Enfin s’agissant de la décision II sur la « Prévention de l’acquisition de matières ou de sources radioactives par des terroristes  »,adoptée sans vote, l’Assemblée générale, rappelant sa résolution 62/46 adoptée à l’unanimité le 5 décembre 2007, décide d’inscrire à l’ordre du jour provisoire de sa soixante-cinquième session le point du même nom. 


Explications de vote


Le représentant de la République arabe syrienne a souligné son vote en faveur de la résolution sur la Deuxième Conférence des États parties aux traités portant création de zones exemptes d’armes nucléaires, des États signataires et de la Mongolie.  Ma délégation, s’est-il expliqué, appuie les idéaux qui entourent la création de zones exemptes d’armes nucléaires et est convaincue de l’importance d’en créer une au Moyen-Orient. 


Le représentant a félicité les États Membres qui ont su se débarrasser des armes nucléaires, avant de rappeler que la Syrie a lancé, le 29 décembre 2003, une initiative pour débarrasser le Moyen-Orient des armes de destruction massive.  La non-création d’une telle zone est l’exemple flagrant d’une politique de deux poids deux mesures, notamment au regard de la poursuite par Israël de son programme d’armement nucléaire qui est une menace à la sécurité de la région, a-t-il dit.  Il a déclaré regretter le manque de réaction internationale face à cette situation.


Le représentant de la France a évoqué les résolutions relatives à la relation entre le désarmement et le développement, et au respect des normes environnementales lors du contrôle des armes.  Il a précisé que dans le cadre des travaux de la Première Commission, sa délégation n’avait pas participé aux décisions sur ces deux résolutions.


Le représentant de la Colombie a souligné que son pays avait voté en faveur de la résolution relative à la création d’un traité sur le commerce des armes.  Nous sommes effectivement d’avis que la communauté internationale a besoin d’un instrument juridiquement contraignant pour empêcher notamment le détournement vers les marchés illicites des armes légères et de petit calibre, a-t-il dit.  Il a toutefois souhaité que les prochaines négociations sur la création d’un tel traité tiennent compte des principes de légitime défense consacrés par la Charte des Nations Unies.  Il a également demandé la participation de tous les États durant le processus de négociation, y compris les principaux pays vendeurs d’armes.  Il a souhaité que l’accent soit mis sur la nécessité de renforcer les mesures de contrôle des transferts d’armes.


La représentante de Cuba a indiqué que sa délégation s’était abstenue lors du vote sur la résolution relative à la transparence dans le domaine des armements.  La transparence est un facteur important pour créer un climat de confiance entre les États et réduire les tensions au niveau régional, a-t-elle reconnu.  Toutefois, s’est-elle expliqué, si le Registre des Nations Unies peut y contribuer, force est de relever que l’on met de plus en plus l’accent sur l’inclusion des informations sur les armes légères alors qu’on ne progresse guère dans celle des informations relatives aux armes de destruction massive, en particulier les armes nucléaires, a-t-elle argué.  Elle a souhaité que les États Membres veillent à l’équilibre du Registre, condition, selon elle, de son universalisation.


Examen et application du Document de clôture de la douzième session extraordinaire de l’Assemblée générale (A/64/392)


Par la résolution I sur les « Centres régionaux des Nations Unies pour la paix et le désarmement  »,adoptée sans vote, l’Assemblée générale réaffirme l’importance des activités menées par l’ONU au niveau régional pour faire progresser le désarmement et accroître la stabilité et la sécurité des États Membres, ce qui pourrait être facilité de manière concrète par le maintien et la revitalisation des trois centres régionaux pour la paix et le désarmement.  Elle réaffirme aussi qu’afin d’obtenir des résultats positifs, les trois centres régionaux doivent exécuter des programmes de diffusion et d’éducation permettant de promouvoir la paix et la sécurité. 


Par ce texte, l’Assemblée engage également les États Membres de chaque région, les organisations gouvernementales et non gouvernementales et les fondations internationales, à faire des contributions volontaires aux centres régionaux de leur région afin de renforcer leur capacité d’action et d’initiatives.  L’Assemblée générale décide enfin d’inscrire à l’ordre du jour provisoire de sa soixante-cinquième session la question intitulée « Centres régionaux des Nations Unies pour la paix et le désarmement ».


S’agissant de la résolution II relative à la « Convention sur l’interdiction de l’utilisation des armes nucléaires  »,adoptée par 116 voix pour, 50 contre et 12 abstentions, l’Assemblée générale demande de nouveau à la Conférence du désarmement d’engager des négociations en vue de parvenir à un accord sur une convention internationale interdisant le recours à la menace de l’usage ou à l’emploi d’armes nucléaires.  Elle prie aussi la Conférence du désarmement de lui présenter un rapport sur les résultats de ces négociations. 


Venant à la résolution III sur le « Centre régional des Nations Unies pour la paix, le désarmement et le développement en Amérique latine et dans les Caraïbes  »,adoptée sans vote, l’Assemblée générale réaffirme son appui au Centre régional des Nations Unies en Amérique latine et dans les Caraïbes.  Elle invite celui-ci à prendre en considération les propositions que lui soumettront les pays de la région pour promouvoir les mesures de confiance, la maîtrise et la limitation des armements, la transparence, le désarmement et le développement au niveau régional. 


Elle exhorte également les États Membres, les organisations gouvernementales et non gouvernementales et les fondations internationales à apporter au Centre régional les contributions volontaires qui lui sont nécessaires, et à les accroître pour renforcer son programme d’activité et en assurer l’exécution.  L’Assemblée générale appellerait aussi le Secrétaire général à lui rendre compte, lors de sa soixante-cinquième session, de l’application de la présente résolution.  Elle décide d’inscrire à l’ordre du jour provisoire de sa soixante-cinquième session la question intitulée « Centre régional des Nations Unies pour la paix, le désarmement et le développement en Amérique latine et dans les Caraïbes ».


Pour ce qui est de la résolution IV intitulée « Mesures de confiance à l’échelon régional: activités du Comité consultatif permanent des Nations Unies chargé des questions de sécurité en Afrique centrale  »,adoptée sans vote, l’Assemblée réaffirme son soutien aux efforts visant à promouvoir les mesures de confiance aux niveaux régional et sous-régional afin d’atténuer les tensions et les conflits en Afrique centrale et de promouvoir la paix, la stabilité et le développement durables dans la sous-région.  Elle lance aussi un appel à la communauté internationale en vue d’appuyer les efforts entrepris par les États concernés dans la mise en œuvre de leurs programmes de désarmement, de démobilisation et de réinsertion. 


Par ce texte, elle prie instamment les autres États Membres ainsi que les organisations intergouvernementales et non gouvernementales de soutenir efficacement les activités du Comité consultatif permanent par le biais de contributions volontaires au Fonds d’affectation spéciale pour le Comité consultatif permanent des Nations Unies chargé des questions de sécurité en Afrique centrale.  L’Assemblée demande au Secrétaire général de lui présenter, à sa soixante-cinquième session, un rapport sur l’application de la présente résolution et décide d’inscrire à l’ordre du jour provisoire de sa soixante-cinquième session, la question intitulée « Mesures de confiance à l’échelon régional: activités du Comité consultatif permanent des Nations Unies chargé des questions de sécurité en Afrique centrale ».


Aux termes de la résolution V sur le « Centre régional des Nations Unies pour la paix et le désarmement en Afrique »,adoptée sans vote, l’Assemblée générale reconnait que le processus de revitalisation du Centre régional des Nations Unies pour la paix et la sécurité en Afrique a abouti grâce au renforcement de ses moyens financiers et humains.  Elle demande instamment à tous les États, ainsi qu’à toutes les organisations gouvernementales et non gouvernementales et fondations internationales, de verser des contributions volontaires en vue de renforcer les programmes et les activités du Centre régional.  Elle prie enfin le Secrétaire général de lui présenter, à sa soixante-sixième session, un rapport sur l’application de la présente résolution et décide d’inscrire à l’ordre du jour provisoire de sa soixante-sixième session la question intitulée « Centre régional des Nations Unies pour la paix et le désarmement en Afrique ».


Pour ce qui est de la résolution VI sur le « Centre régional des Nations Unies pour la paix et le désarmement en Asie et dans le Pacifique  »,adoptée sans vote, l’Assemblée se félicite que le Centre régional pour la paix et le désarmement en Asie et dans le Pacifique opère effectivement à partir de Katmandou.  Elle engage aussi les États Membres, les organisations gouvernementales et non gouvernementales et les fondations internationales, à verser des contributions volontaires, seules ressources du Centre régional, pour renforcer ses programmes d’activité.  L’Assemblée générale prie le Secrétaire général de lui présenter, à sa soixante-cinquième session, un rapport sur l’application de la présente résolution.


Examen de l’application des recommandations et décisions adoptées par l’Assemblée générale à sa dixième session extraordinaire (A/64/393)


Par la résolution I sur le « Rapport de la Conférence du désarmement »,adopté sans vote, l’Assemblée réaffirme le rôle de la Conférence du désarmement (CD) en tant qu’unique instance multilatérale de la communauté internationale pour les négociations sur le désarmement et se félicite de l’adoption par consensus d’un programme de travail pour 2009, comprenant la création de quatre groupes de travail et la nomination de trois coordonnateurs spéciaux. 


Elle appelle aussi tous les États membres de la Conférence à coopérer avec le Président en exercice et ses successeurs pour faciliter un prompt commencement des travaux de fond, notamment des négociations, à la session de 2010.  Par ce texte, l’Assemblée prie aussi le Secrétaire général de continuer à veiller à ce que la Conférence dispose de tous les services d’appui administratif et technique voulus.  Elle demande également à la Conférence de lui présenter, à sa soixante-cinquième session, un rapport sur ses travaux.  Elle décide enfin d’inscrire à l’ordre du jour provisoire de sa soixante-cinquième session la question intitulée « Rapport de la Conférence du désarmement ».


Par la résolution II sur le « Rapport de la Commission du désarmement », adoptée sans vote, l’Assemblée prie la Commission du désarmement de poursuivre ses travaux conformément au mandat qui lui a été attribué et de faire tout son possible pour formuler des recommandations concrètes sur les questions inscrites à son ordre du jour, notamment sur les « Moyens d’améliorer le fonctionnement de la Commission du désarmement ». 


Elle recommande aussi que la Commission du désarmement continue d’examiner à sa session de fond de 2010 les questions suivantes: a) « Recommandations en vue de réaliser le désarmement nucléaire et la non-prolifération des armes nucléaires »; b) « Éléments d’un projet de déclaration faisant des années 10 la quatrième décennie du désarmement »; c) « Mesures de confiance concrètes dans le domaine des armes classiques ».  Aux termes de ce texte, l’Assemblée générale prie la Commission du désarmement de se réunir en 2010 pendant trois semaines au plus, du 29 mars au 16 avril.  Elle prie le Secrétaire général de mettre à la disposition de la Commission du désarmement et de ses organes subsidiaires tous les services requis d’interprétation et d’allouer, à titre prioritaire, toutes les ressources et tous les moyens nécessaires à cet effet.


Le risque de prolifération nucléaire au Moyen-Orient (A/64/394)


Avant l’adoption de l’ensemble du texte, l’Assemblée générale a maintenu le paragraphe 6 du dispositif.


Aux termes du texte, adopté par 167 voix pour, 6 contre (Israël, Îles Marshall, États fédérés de Micronésie, Nauru, Palaos et États-Unis) et 6 abstentions (Australie, Cameroun, Canada, Côte d’Ivoire, Éthiopie et Inde), l’Assemblée générale réaffirme qu’il importe qu’Israël adhère au Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires et place toutes ses installations nucléaires sous les garanties généralisées de l’Agence internationale de l’énergie atomique afin de parvenir à l’objectif de l’adhésion de tous les États de la région au Traité. 


L’Assemblée demande aussi à cet État de ne pas mettre au point, fabriquer, mettre à l’essai ou acquérir des armes nucléaires et de renoncer à posséder de telles armes.  L’Assemblée générale prie le Secrétaire général de lui rendre compte à sa soixante-cinquième session de l’application de la présente résolution et déciderait d’inscrire à l’ordre du jour provisoire de sa soixante-cinquième session la question intitulée « Le risque de prolifération nucléaire au Moyen-Orient ».


Convention sur l’interdiction ou la limitation de l’emploi de certaines armes classiques qui peuvent être considérées comme produisant des effets traumatiques excessifs ou comme frappant sans discrimination (A/64/395)


Par ce texte, adopté sans vote, l’Assemblée générale demande à tous les États qui ne l’ont pas encore fait de prendre toutes les mesures voulues pour devenir parties le plus tôt possible à la Convention sur l’interdiction ou la limitation de l’emploi de certaines armes classiques qui peuvent être considérées comme produisant des effets traumatiques excessifs ou comme frappant sans discrimination.  Elle exprime son appui aux travaux réalisés en 2009 par le Groupe d’experts gouvernementaux afin de poursuivre les négociations visant à régler sans tarder le problème des conséquences humanitaires des armes à sous-munitions. 


Elle prie aussi le Secrétaire général de fournir l’assistance et les services éventuellement requis pour la troisième Conférence des Hautes Parties contractantes au Protocole V, qui aura lieu les 9 et 10 novembre 2009; pour la onzième Conférence annuelle des Hautes Parties contractantes au Protocole II, tel que modifié, qui se tiendra le 11 novembre 2009 et pour la Réunion des Hautes Parties contractantes à la Convention, qui aura lieu les 12 et 13 novembre 2009, ainsi que pour la poursuite éventuelle des travaux après ces réunions. 


L’Assemblée générale lui demande également, en sa qualité de dépositaire de la Convention et des Protocoles y annexés, de continuer à l’informer périodiquement, des ratifications, acceptations et adhésions concernant la Convention.  Elle décide enfin d’inscrire à l’ordre du jour provisoire de sa soixante-cinquième session la question intitulée « Convention sur l’interdiction ou la limitation de l’emploi de certaines armes classiques qui peuvent être considérées comme produisant des effets traumatiques excessifs ou comme frappant sans discrimination ».


Renforcement de la sécurité et de la coopération dans la région de la Méditerranée (A/64/396)


Au terme de ce texte, adopté sans vote, l’Assemblée générale invite tous les États de la région de la Méditerranée qui ne l’ont pas encore fait à adhérer à tous les instruments juridiques relatifs au désarmement et à la non-prolifération.  Elle encourage aussi tous les États à participer au renforcement des mesures de confiance mutuelle, notamment en communiquant des données et informations exactes au Registre des armes classiques de l’ONU.  Elle appelle les pays méditerranéens à renforcer leur coopération dans la lutte contre le terrorisme sous toutes ses formes et dans toutes ses manifestations, contre la criminalité internationale et les transferts illicites d’armes et contre la production, la consommation et le commerce illicites de drogues.


Explication de position


Le représentant de la République islamique d’Iran a précisé qu’en Première commission sa délégation n’avait pas participé à la décision relative à cette résolution.


Traité d’interdiction complète des essais nucléaires (A/64/397)


Avant l’adoption de l’ensemble de la résolution, l’Assemblée générale a maintenu le paragraphe 5 du dispositif.


Dans l’ensemble du texte, adopté par 175 voix pour, 1 contre (République populaire démocratique de Corée - RPDC) et 3 abstentions (Inde, Maurice et République arabe syrienne), elle prie instamment tous les États de s’abstenir de procéder à des essais nucléaires, de maintenir leur moratoire à cet égard et de s’abstenir de tout acte contraire à l’objet et au but du Traité.  Elle partage aussi la préoccupation exprimée par le Conseil de sécurité dans ses résolutions 1874 (2009) et 1718 (2006) à propos des essais nucléaires de la République populaire démocratique de Corée (RPDC) et lui demande instamment de participer à nouveau aux Pourparlers à six. 


L’Assemblée générale exhorte aussi tous les États qui n’ont pas signé le Traité à le faire et à le ratifier dès que possible; et tous les États qui l’ont signé mais pas encore ratifié à accélérer la ratification.  L’Assemblée générale prie aussi tous les États d’œuvrer en faveur de l’adhésion au Traité.  Elle demande également au Secrétaire général d’établir un rapport sur les efforts faits par les États qui ont ratifié le Traité et sur la possibilité de fournir aux États qui le demandent une assistance concernant les procédures de ratification et de lui présenter ce rapport à sa soixante-cinquième session.


Convention sur l’interdiction de la mise au point, de la fabrication et du stockage des armes bactériologiques (biologiques) ou à toxines et sur leur destruction (A/64/398)


Par ce texte, adopté sans vote, l’Assemblée générale appelle de nouveau tous les États signataires de la Convention sur l’interdiction de la mise au point, de la fabrication et du stockage des armes bactériologiques (biologiques) ou à toxines et sur leur destruction qui n’auraient pas encore ratifié la Convention à le faire sans tarder.  Elle invite aussi les États qui ne l’ont pas encore signée à le faire rapidement pour contribuer à son universalisation.  Elle exhorte aussi les États parties à continuer de coopérer avec l’Unité d’appui à l’application du Secrétariat général. 


L’Assemblée prie le Secrétaire général de continuer à prêter l’assistance voulue aux gouvernements dépositaires de la Convention et de fournir les services nécessaires pour l’application des décisions et recommandations des conférences d’examen, y compris toute l’assistance qui pourrait être requise pour les réunions annuelles des États parties et les réunions d’experts.  L’Assemblée générale décide enfin d’inscrire à l’ordre du jour provisoire de sa soixante-cinquième session la question intitulée « Convention sur l’interdiction de la mise au point, de la fabrication et du stockage des armes bactériologiques (biologiques) ou à toxines et sur leur destruction ».


Les rapports intitulés Revitalisation des travaux de l’Assemblée générale (A/64/399) etPlanification des programmes (A/64/400) ne contiennent ni résolution ni décision.  L’Assemblée générale les a adoptés par consensus.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
À l’intention des organes d’information. Document non officiel.

Vingt-cinq États Membres et le Saint-Siège s’engagent à soutenir financièrement l’Office de secours et de travaux pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA)

AG/10897-PAL/2127

Vingt-cinq États Membres et le Saint-Siège s’engagent à soutenir financièrement l’Office de secours et de travaux pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA)

02/12/2009
Assemblée généraleAG/10897
PAL/2127
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Commission spéciale pour les annonces                      

de contributions volontaires à l’UNRWA                     

1ère séance – matin                                         


VINGT-CINQ ÉTATS MEMBRES ET LE SAINT-SIÈGE S’ENGAGENT À SOUTENIR FINANCIÈREMENT L’OFFICE DE SECOURS ET DE TRAVAUX

POUR LES RÉFUGIÉS DE PALESTINE DANS LE PROCHE-ORIENT (UNRWA)


Dix-huit États Membres et le Saint-Siège ont annoncé, ce matin, des contributions d’un montant total d’environ 91,4 millions de dollars pour financer les activités de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) en 2010.  Sept autres États Membres ont promis de verser leur contribution à une date ultérieure.  En dépit de son sous-financement, l’UNRWA doit répondre à une demande croissante pour fournir ses services.


« Les promesses de contributions que vous venez de faire représentent un soutien tant moral que financier à l’UNRWA et aux réfugiés », a déclaré le Président de la Commission spéciale de l’Assemblée générale pour les annonces de contributions volontaires à l’UNRWA, M. Christopher Hackett (Barbade).


Créé il y a 60 ans, le 8 décembre 1949, l’UNRWA n’avait pas vocation à exister éternellement, ont rappelé plusieurs délégations, tout en soulignant le rôle indispensable que continue de jouer cette institution.  « La communauté internationale reconnaît qu’une paix durable au Moyen-Orient ne peut être obtenue sans une solution à la question des réfugiés », a rappelé M. Hackett.


Seul programme des Nations Unies qui soit un organe subsidiaire de l’Assemblée générale, l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient fournit une assistance dans les domaines des secours et des services sociaux de base, de l’éducation, de la santé, du microfinancement et des infrastructures des camps, à quelque 4,7 millions de réfugiés palestiniens vivant en Cisjordanie, dans la bande de Gaza, au Liban, en République arabe syrienne et en Jordanie.


M. Hackett a rendu hommage au personnel de l’UNRWA sur le terrain et à la Commissaire générale de l’Office, Mme Karen AbuZayd, qui va prendre sa retraite cette année après neuf années de service.  Il a insisté sur la nécessité de doter l’UNRWA de ressources financières suffisantes, afin de lui permettre de s’acquitter efficacement du mandat qui lui a été assigné.


M. Andrew Whitley, Directeur du Bureau de liaison de l’UNRWA à New York, a prévenu que cette institution risquait d’être affaiblie en raison du manque de ressources nécessaires pour financer ses activités.  Il a lancé un appel plus urgent que jamais pour que les États Membres contribuent davantage à son fonctionnement et permettent ainsi des services de meilleure qualité.  Il a rappelé qu’il y a 35 ans, en réponse à une crise financière similaire à celle d’aujourd’hui, l’Assemblée générale avait décidé de prendre en charge les dépenses correspondant aux émoluments des fonctionnaires internationaux de l’Office, pour alléger la pression sur le fonds destiné à financer les activités de l’UNRWA.  À ce jour, l’UNRWA propose que soient revus les arrangements financiers de 1974 afin d’imputer au budget ordinaire de l’ONU une plus grande partie de ses coûts de fonctionnement, a dit M. Whitley.


Pour donner une idée de la façon dont les ressources de l’UNRWA sont utilisées, M. Whitley a indiqué que l’UNRWA est le plus grand fournisseur de services à une population de réfugiés qui double tous les 20 ans.  « Grâce à nos programmes d’éducation, 80% de nos diplômés trouvent un emploi dans l’année qui suit », a-t-il assuré.  Il a également fait remarquer que l’Office joue un rôle primordial pour fournir les services de santé maternelle et infantile aux réfugiés palestiniens et les services sociaux à plus de 250 000 d’entre eux.  Ce chiffre pourrait être beaucoup plus élevé si les ressources suivaient, a-t-il relevé.  Il a également parlé de l’aide apportée aux personnes handicapés et de l’amélioration des infrastructures dans les camps de réfugiés.  L’UNRWA favorise aussi le développement de petits commerces et de microentreprises, ce qui réduit le chômage.


En 2009, a fait observer M. Whitley, l’UNRWA a eu un déficit de 90 millions de dollars.  À moins de recevoir de nouvelles contributions d’ici à la fin de l’année, l’UNRWA devra prendre des mesures draconiennes, a-t-il averti.  Pour ce qui est de 2010, sur un budget de 598,5 millions de dollars, on prévoit déjà un déficit de 140,7 millions de dollars.  M. Whitley a aussi indiqué que l’épuisement du fonds de réserve de l’UNRWA ne laissait plus de marge de manœuvre en cas de déficit opérationnel.  Les perspectives sont décourageantes, a-t-il avoué, tout en se disant reconnaissant à l’égard des donateurs.


Vingt-cinq États-Membres et le Saint-Siège pays ont annoncé leurs contributions pour 2010 au budget de l’UNRWA.  Parmi eux, certains ne pouvaient donner de chiffre exact mais prévoyaient de maintenir le même niveau de contribution que l’année dernière.  Beaucoup de donateurs ont aussi rappelé les montants importants qu’ils ont versés lors de l’appel d’urgence après les événements de janvier 2009 à Gaza, ainsi que l’assistance directe qu’ils fournissent aux réfugiés palestiniens sur le terrain.


Le représentant de la République arabe syrienne a rappelé que son pays accueillait de nombreux réfugiés palestiniens, dont le coût en 2009 a atteint 221 millions dollars.  Cet effort, a-t-il dit, constitue pour son pays la manière dont il contribue à l’amélioration du sort des réfugiés.


L’Observatrice permanente de la Palestine auprès des Nations Unies a remercié les donateurs pour leur générosité et leur soutien à l’UNRWA.  Ces contributions, a-t-elle ajouté, permettront à l’Office de poursuivre ses nombreux programmes de secours, notamment en faveur des réfugiés de la bande de Gaza  La réponse à l’appel d’urgence pour Gaza a permis de soulager la catastrophe humanitaire, a-t-elle dit.  Outre le soutien financier qu’ils apportent, les États Membres doivent garantir le respect du droit international, a-t-elle insisté.  Elle a également exprimé la gratitude de sa délégation aux pays qui accueillent les réfugiés palestiniens. 



Annonces de contributions volontaires au budget de l’UNRWA pour 2010

(par ordre d’annonce par les délégations)


Turquie

500 000 dollars des États-Unis


Suisse

8 millions de francs suisses (budget UNRWA)

et 2 millions de francs suisses (secours d’urgence)


Irlande

montant non encore fixé


Japon

montant non encore fixé


Suède

206 000 couronnes suédoises (environ 40 millions de dollars des États-Unis)


Espagne

montant non encore fixé


Norvège

150 millions de couronnes norvégiennes


Chine

80 000 dollars des États-Unis


Thaïlande

30 000 dollars des États-Unis


Luxembourg

2,75 millions d’euros


États-Unis

montant non encore fixé


Émirats arabes unis

1 million de dollars des États-Unis


Liechtenstein

100 000 francs suisses


République de Corée

50.000 dollars des États-Unis


Autriche

740.000 euros (budget UNRWA) et 750.000 euros (secours d’urgence)


Belgique

1 million d’euros


Portugal

100 000 dollars


Slovénie

20 000 euros


Allemagne

montant non encore fixé


Australie

montant non encore fixé


Indonésie

20 000 dollars des États-Unis


Italie

3 millions d’euros


Saint-Siège

20 000 dollars des États-Unis


Mauritanie

5 millions d’ouguiyas


Finlande

montant non encore fixé


Qatar

50 000 dollars des États-Unis


*   ***   *

À l’intention des organes d’information • Document non officiel
À l’intention des organes d’information. Document non officiel.

L’Assemblée générale adopte six résolutions sur la Palestine et le Moyen-Orient, jugées « partiales, déséquilibrées et inutiles » par Israël

AG/10896

L’Assemblée générale adopte six résolutions sur la Palestine et le Moyen-Orient, jugées « partiales, déséquilibrées et inutiles » par Israël

02/12/2009
Assemblée généraleAG/10896
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Assemblée générale                                         AG/10896

Soixante-quatrième session                                  2 decembre 2009

54e séance plénière – matin


L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE ADOPTE SIX RÉSOLUTIONS SUR LA PALESTINE ET LE MOYEN-ORIENT, JUGÉES « PARTIALES, DÉSÉQUILIBRÉES ET INUTILES » PAR ISRAËL


Après deux jours de débat, l’Assemblée générale a adopté aujourd’hui par vote ses quatre résolutions annuelles sur le Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien, la Division des droits palestiniens du Secrétariat, le Programme d’information spécial sur la question de la Palestine du Département de l’information du Secrétariat et le Règlement pacifique de la question de Palestine. 


Elle s’est également prononcée, toujours à l’issue d’un vote, en faveur de deux autres résolutions, l’une sur la situation à Jérusalem demandant notamment à Israël de mettre fin à toute mesure illégale et unilatérale dans cette ville et l’autre lui demandant de reprendre les pourparlers sur la voie des négociations avec la République arabe syrienne et le Liban.  Les textes, accueillis par l’Observateur de la Palestine comme « un message fort et la réaffirmation de principes très clairs », ont été commentés par les États-Unis, Israël, la Nouvelle-Zélande, la Suède, au nom de l’Union européenne, l’Argentine, l’Iran et la Syrie.


Ces résolutions reflètent des programmes partiaux et ne sont pas utiles pour le règlement du conflit, a estimé le représentant d’Israël, en insistant sur le fait que la région n’a pas besoin de résolutions partiales et déséquilibrées.  Il a appelé à une reprise des négociations bilatérales sans condition préalable.  « Si la puissance occupante pense nous faire négocier après avoir commis tous ces actes, elle risque d’attendre longtemps », a prévenu l’Observateur de la Palestine, alors que le représentant des États-Unis s’est dit attristé de voir une fois de plus des résolutions déséquilibrées qui exigent des choses d’Israël sans reconnaître que des engagements difficiles doivent être pris des deux côtés.


Le fait que la communauté internationale continue d’appuyer ces résolutions, a rétorqué le représentant de la Syrie, est le reflet du soutien des États Membres à « notre droit » de récupérer les territoires occupés par Israël jusqu’à la Ligne du 4 juin 1967. 


Après l’examen cet après-midi des recommandations de la Commission du désarmement et de la sécurité internationale (Première Commission), l’Assemblée générale reprendra ses travaux le vendredi 4 décembre, à 10 heures, avec un débat sur le droit de la mer.



QUESTION DE PALESTINE


Aux termes de la résolution sur le « Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien ( A/64/L.20 )  », adoptée par 109 voix pour, 8 contre (Australie, Canada, États-Unis, États fédérés de Micronésie, Îles Marshall, Israël, Nauru et Palaos) et 55 abstentions, l’Assemblée générale prie le Comité de continuer de mobiliser l’aide et l’appui de la communauté internationale en faveur du peuple palestinien et à faire participer de nouvelles associations de la société civile et des parlementaires à ses travaux, notamment pendant la période critique actuelle marquée par les difficultés humanitaires et la crise financière; l’objectif global étant de promouvoir l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien et un règlement pacifique, juste et durable de la question de Palestine qui est au cœur du conflit arabo-israélien.  Ce règlement doit se faire, rappelle la résolution, sur la base des résolutions pertinentes de l’Organisation des Nations Unies, du mandat de la Conférence de Madrid, notamment du principe de l’échange des territoires contre la paix, de l’Initiative de paix arabe et de la Feuille de route du Quatuor.


Selon les termes de la résolution intitulée « Division des droits des Palestiniens du Secrétariat ( A/64/L.21 ) », adoptée par 112 voix pour, 9 contre (Australie, Canada, États-Unis, États fédérés de Micronésie, Îles Marshall, Israël, Nauru, Nouvelle-Zélande et Palaos) et 54 abstentions,l’Assemblée générale prie le Secrétaire général de continuer à fournir à la Division lesressources dont elle a besoin et de veiller à ce qu’elle poursuive l’exécution de sonprogramme de travail, notamment en organisant des réunions et des conférences dans diverses régions et en continuant d’étoffer le programme de formation annuel destiné au personnel de l’Autorité palestinienne. 


L’Assemblée générale prie par ailleurs la Division de continuer à organiser, à l’occasion de la célébration de la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien, le 29 novembre, une exposition annuelle sur les droits des Palestiniens ou une manifestation culturelle, en coopération avec la Mission permanente d’observation de la Palestine auprès de l’Organisation des Nations Unies.


Par la résolution sur le « Programme d’information spécial du Département de l’information du Secrétariat sur la question de Palestine ( A/64/L.22 )  », adoptée par 162 voix pour, 8 contre (Australie, Canada, États-Unis, États fédérés de Micronésie, Îles Marshall, Israël, Nauru et Palaos) et 5 abstentions (Bénin, Cameroun, Fidji, Papouasie-Nouvelle-Guinée et Tonga), l’Assemblée générale prie le Département de l’information de diffuser des informations sur toutes les activités du système des Nations Unies touchant la question de Palestine et le processus de paix, de continuer à produire et à actualiser des publications et des documents audiovisuels concernant les différents aspects de la question et de mettre périodiquement à jour l’exposition publique présentée dans le bâtiment de l’Assemblée générale ainsi qu’à l’Office des Nations Unies à Genève et à l’Office des Nations Unies à Vienne.


Elle le prie aussi d’organiser, à l’intention des journalistes, des missions d’information dans le Territoire palestinien occupé, ainsi que des rencontres ou colloques internationaux, régionaux et nationaux visant à sensibiliser l’opinion publique et à renforcer le dialogue et la compréhension entre Palestiniens et Israéliens.


L’Assemblée prie également le Département de continuer à apporter une aide au peuple palestinien pour le développement des médias, et de renforcer le programme annuel de formation de journalistes palestiniens de la presse écrite, de la radio et de la télévision.


Elle invite enfin à concevoir des modalités permettant aux médias et aux représentants de la société civile de mener des discussions ouvertes et positives pour étudier les moyens d’encourager un dialogue entre peuples et de promouvoir la paix et la compréhension mutuelle dans la région.


Aux termes de la résolution intitulée « Règlement pacifique de la question de Palestine ( A/64/L.23 )  », adoptée par 167 voix pour, 7 voix contre (Australie, États-Unis, États fédérés de Micronésie, Îles Marshall, Israël, Nauru et Palaos) et 4 abstentions (Cameroun, Canada, Fidji et Tonga), l’Assemblée générale exhorterait les parties de donner suite à l’accord conjoint qu’elles ont adopté à la Conférence d’Annapolis du 27 novembre 2007, notamment en reprenant activement et sérieusement leurs négociations bilatérales.


Elle encourage à cet égard l’organisation d’une conférence internationale à Moscou et demande aux deux parties de donner effet aux accords qu’elles ont conclus et aux obligations qu’elles ont contractées, indépendamment du principe de réciprocité, afin de créer des conditions propices à la reprise des négociations à brève échéance.  Elle demande aux parties d’annuler toutes les mesures unilatérales et illégales prises sur le terrain depuis le 28 septembre 2000.


Elle souligne également qu’il importe de mettre rapidement un terme à la réoccupation des centres de population palestiniens et de préserver l’unité, la contiguïté et l’intégrité de l’ensemble du territoire palestinien, y compris Jérusalem-Est.  Elle exige de nouveaul’arrêt complet de toutes les activités israéliennes d’implantation dans le Territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est, ainsi que dans le Golan syrien occupé.


L’Assemblée demande aussi qu’il soit mis fin à tous les actes de provocation, notamment de la part de colons israéliens, à Jérusalem-Est, en particulier sur les sites religieux et aux alentours.


Explications de vote


Avant l’adoption des résolutions, le représentant des États-Unis s’est dit attristé de voir une fois de plus des résolutions déséquilibrées présentées à l’Assemblée générale, qui exigent des choses d’Israël sans reconnaître que des engagements difficiles doivent être pris des deux côtés.  Il a dénoncé un parti pris institutionnel contre un État Membre perpétué par les trois résolutions sur des entités des Nations Unies.


Les millions que coûtent ces entités pourraient être mieux utilisés pour une assistance directe aux Palestiniens dans le besoin, a-t-il dit, rappelant que les États-Unis apportaient toujours un appui financier significatif aux autorités palestiniennes et étaient le plus grand contributeur de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine au Proche-Orient (UNRWA).


Le représentant a appelé l’Assemblée générale à se concentrer sur ce que ces entités font exactement et sur leur contribution réelle.  Les autres résolutions votées aujourd’hui préjugent des questions du statut final qui relèvent des négociations bilatérales, remettant en cause la crédibilité des Nations Unies, a-t-il enfin déclaré.


Ces résolutions reflètent des programmes partiaux et ne sont pas utiles pour le règlement du conflit, a estimé le représentant d’Israël, appelant à une reprise des négociations bilatérales sans préalable.  Notre région n’a pas besoin de résolutions partiales et déséquilibrées, a-t-il insisté.


Nous ne sommes pas convaincus que le travail de la Division des droits des Palestiniens représente une bonne allocation des ressources, a déclaré le représentant de la Nouvelle-Zélande, en annonçant son opposition au texte pertinent.  Il a invité le Département de l’information à remplir son mandat de manière à refléter l’ensemble des perspectives de la région, aussi bien celles des Israéliens que des Palestiniens.  Il a réaffirmé son appui aux négociations pour parvenir à l’établissement d’une solution à deux États et à la diffusion d’informations équilibrées sur la région.


Enfin, la représentante de la Suède, au nom de l’Union européenne, a demandé instamment à l’Autorité palestinienne et au Gouvernement israélien d’entamer au plus tôt des négociations sérieuses, en vertu du droit international et des accords conclus, y compris la mise en œuvre de la Feuille de route.  L’Union européenne redit la nécessité de voir émerger la solution de deux États, Israël et un État palestinien indépendant, démocratique et viable vivant côte à côte dans la paix et la sécurité.  Elle se félicite, a poursuivi la représentante, des efforts actuels des États-Unis à cet égard et en faveur d’une paix globale au Moyen-Orient.  L’Union européenne est disposée à œuvrer avec les parties au conflit, ainsi qu’avec les États-Unis, d’autres membres du Quatuor et ses partenaires arabes, pour parvenir à cette fin. 


L’Union européenne, a encore dit la représentante, demeure profondément préoccupée par la poursuite des activités de colonisation, par les démolitions d’habitations et par les évictions dans les territoires palestiniens occupés, y compris Jérusalem-Est.  Elle a rappelé que ces actions étaient illicites au regard du droit international et qu’elles constituaient un obstacle à la paix.  S’agissant de la situation autour de la mosquée al-Aqsa, elle a appelé les deux parties à s’abstenir de toute provocation. 


Concernant la situation dans la bande de Gaza, elle a constaté que la fourniture de biens de première nécessité demeurait insuffisante avec l’ouverture sporadique des points de passage.  La représentante a rappelé que l’Union européenne appelait régulièrement à l’ouverture sans condition des points d’accès au territoire pour y permettre la circulation des biens et des personnes.  Dans le cas contraire, la fourniture de l’aide humanitaire, la reconstruction et le redressement économique seront impossibles, a-t-elle conclu.


LA SITUATION AU MOYEN-ORIENT


Aux termes de la résolution intitulée « Jérusalem (A/64/L.24) », adoptée par 163 voix pour, 7 contre (États-Unis, États fédérés de Micronésie, Îles Marshall, Israël, Nauru, Panama et Palaos)et 5 abstentions (Australie, Cameroun, Côte d’Ivoire, Fidji et Tonga), l’Assemblée rappelle qu’elle a établi que toute mesure prise par Israël en vue d’imposer ses lois, sa juridiction et son administration à la ville sainte de Jérusalem était illégale et de ce fait, nulle et non avenue et sans validité aucune.  Elle appelle Israël à mettre immédiatement un terme à toutes les mesures illégales et unilatérales dans cette ville.


Elle souligne qu’un règlement global, juste et durable de la question de Jérusalem doit tenir compte des préoccupations légitimes des deux parties, palestinienne et israélienne, et comporter des dispositions assorties de garanties internationales qui assurent la liberté de culte et de conscience de ses habitants, ainsi que l’accès permanent et libre aux lieux saints des personnes de toutes les religions et nationalités.


Par la résolution sur « le Golan syrien (A/64/L.25) », adoptée par 116 voix pour, 7 contre (Canada, États-Unis, États fédérés de Micronésie, Îles Marshall, Israël, Nauru et Palaos) et 51 abstentions, l’Assemblée constate une fois de plus que le maintien de l’occupation du Golan syrien et son annexion de facto font obstacle à l’instauration d’une paix globale juste et durable dans la région.  Elle demande à Israël de reprendre les pourparlers sur la voie des négociations avec la République arabe syrienne et le Liban et de respecter les garanties et engagements déjà convenus.  Elle exige une fois de plus qu’en application des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité, Israël se retire de tout le Golan syrien occupé jusqu’à la Ligne du 4 juin 1967.


Explications de vote


Au sujet du Golan syrien, le représentant de l’Argentine, au nom de sa délégation et de celle du Brésil, a indiqué avoir voté en faveur du texte, en raison du fait que l’objet principal de celui-ci réaffirmait le caractère illicite de l’appropriation de territoires par la force.  Il a rappelé que l’Article 2.4 de la Charte des Nations Unies interdisait tout recours ou toute menace de la force contre l’intégrité territoriale d’un État: « Cela constitue une norme impérative du droit international », a-t-il souligné.  L’Argentine et le Brésil exhortent les autorités israélienne et syrienne à reprendre le dialogue afin de parvenir à une solution définitive à la situation du Golan syrien, en conformité avec les résolutions du Conseil de sécurité et en vertu du principe de la terre contre la paix.


Le représentant de la République islamique d’Iran a, quant à lui, expliqué que son pays avait voté en faveur de toutes les résolutions dans un esprit de solidarité avec le peuple palestinien.  Il a toutefois exprimé les réserves de sa délégation quant aux dispositions des projets de résolution susceptibles de ne pas être conformes à la politique et aux positions de son pays ou qui pourraient être considérés comme une reconnaissance du régime israélien.


Le fait que la communauté internationale continue d’appuyer ces résolutions est le reflet de l’attachement des États Membres à la Charte de l’ONU, de leur rejet de l’occupation étrangère et de leur soutien à notre droit de récupérer les territoires occupés par Israël jusqu’à la Ligne du 4 juin 1967, a estimé le représentant de la République arabe syrienne


Pour le représentant, ce vote illustre le rejet des politiques d’expansion et des annexions de territoires par la force, pratiques qui violent la Charte et la Convention de Genève.  Le monde est unanime pour considérer qu’une paix juste et globale ne se fera que sur les fondements connus de la paix, a-t-il poursuivi, jugeant nécessaire d’avoir un partenaire israélien pour réaliser la paix, mais que ce partenaire est jusqu’à présent inexistant.


Déclaration


L’Observateur permanent de la Palestine a estimé que l’adoption de l’ensemble de ces résolutions était un message fort de l’Assemblée générale et la réaffirmation de principes très clairs.  Il a dénoncé les actes illicites commis par Israël, affirmant notamment que « si la puissance occupante pense nous faire négocier après avoir commis tous ces actes, elle risque d’attendre longtemps ».  Nous souhaitons emprunter la voie de la paix, en honorant nos obligations mais ne voyons pas un comportement similaire de la part d’Israël.  Ceux qui estiment que ces résolutions sont partielles, a-t-il ajouté, doivent se rendre à l’évidence de la majorité dont ces textes bénéficient. 


Pour l’Observateur, il est temps pour Israël de respecter le droit international.  Ce que fait Israël sur le terrain est beaucoup plus grave que le contenu d’une résolution, et ce sont ces actes-là qui méritent d’être condamnés, a-t-il estimé.  Il a ensuite dit espérer que la communauté internationale pourra trouver la détermination requise pour mettre un terme à la souffrance du peuple palestinien et lui permettre de créer son propre État indépendant.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
À l’intention des organes d’information. Document non officiel.

La Conférence de haut niveau des Nations Unies sur la coopération Sud-Sud s’ouvre à Nairobi dans un contexte de crise économique et financière

DEV/2778

La Conférence de haut niveau des Nations Unies sur la coopération Sud-Sud s’ouvre à Nairobi dans un contexte de crise économique et financière

01/12/2009
Communiqué de presseDEV/2778
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

LA CONFÉRENCE DE HAUT NIVEAU DES NATIONS UNIES SUR LA COOPÉRATION SUD-SUD S’OUVRE

À NAIROBI DANS UN CONTEXTE DE CRISE ÉCONOMIQUE ET FINANCIÈRE


Jusqu’au 3 décembre, elle fera le point sur 30 ans d’initiatives et définira

la marche à suivre dans un avenir marqué par l’apparition de puissances émergentes au Sud


(Publié tel que reçu)


NAIROBI, 1er décembre -- La Conférence de haut niveau des Nations Unies sur la coopération Sud-Sud s’est ouverte ce matin au siège régional africain des Nations Unies à Nairobi, au Kenya, en présence de la Vice-Secrétaire de l’ONU, Mme Asha-Rose Migiro, et du Premier Ministre de ce pays, M. Raila Amolo Odinga, pour qui ce type de coopération entre pays en développement constitue la base d’une stratégie de sortie de crise dans une conjoncture mondiale marquée par les impacts de la crise économique et financière et ceux des changements climatiques.


Convoquée du 1er au 3 décembre 2009 par l’Assemblée générale et présidée par le Ministre de la planification du Kenya, M. Wycliffe Oparanyah, -qui a été élu ce matin-, la Conférence de Nairobi fera le point de la coopération Sud-Sud, depuis la Conférence de Buenos Aires de 1978 sur la coopération technique entre pays en développement, jusqu’à aujourd’hui.  La rencontre de Nairobi définira les directions à prendre dans les années à venir en matière de coopération Sud-Sud, note le Secrétaire général des Nations Unies dans le rapport* qu’il a soumis sur la question.


La Vice-Secrétaire générale de l’ONU, Asha-Rose Migiro, a déclaré ce matin que, grâce à cette forme de coopération, « de nouveaux pôles de croissance étaient apparus au Sud, signalant l’émergence d’une communauté de pays dotés d’une puissance économique et d’un potentiel formidables pour leur permettre la promotion de leur propre développement ».  En témoigne l’exemple du Kenya, a affirmé le Premier Ministre du pays hôte de la Conférence, Raila Amolo Odinga, qui a cité l’accord récemment conclu par le Kenya avec plusieurs pays voisins de la région d’Afrique de l’Est afin de mettre en place un marché commun.


Tout en se félicitant des résultats positifs et des perspectives encourageantes offertes au cours des dernières décennies par la coopération Sud-Sud, le Groupe des 77 et de la Chine, par la voix du Ministre de la coopération internationale du Soudan, a jugé urgent de disposer de mécanismes de financement efficaces et de stratégies de renforcement des capacités pour appuyer les efforts déployés par les pays en développement aux niveaux national, régional et interrégional.  Comme de nombreux autres intervenants, il a insisté sur le fait que la coopération Sud-Sud ne saurait devenir un substitut à la coopération Nord-Sud, c’est-à-dire à celle que les pays développés apportent aux pays en développement, notamment sous la forme de l’aide publique au développement (APD). 


S’exprimant au nom de l’Union européenne (UE), la représentante de la Suède a exprimé l’appui des États membres de l’Union européenne à cette distinction.  Mais, elle a estimé qu’à l’instar de la coopération Nord-Sud, la coopération Sud-Sud aurait tout à gagner à s’appuyer sur les principes de l’efficacité de l’aide, tels que définis dans la Déclaration de Paris et le Programme d’action d’Accra.  Ce point de vue a été dénoncé et rejeté par le représentant de Cuba, qui a déclaré que la notion d’« efficacité de l’aide » n’était qu’un écran de fumée visant à détourner l’attention de la communauté internationale de la mauvaise volonté dont font preuve certains pays développés qui refusent d’honorer leurs engagements en matière d’aide publique au développement.  Les États donateurs s’étaient engagés à porter le niveau de l’APD à 0,7% de leur produit intérieur brut (PIB), dont 0,2% devaient être versés aux pays les moins avancés (PMA).


La Chine assume ses « responsabilités de plus grand pays en développement au monde », a indiqué son représentant.  Il a précisé que son pays avait exploré, ces dernières années, plusieurs approches de coopération bilatérale et multilatérale avec les autres pays du Sud, et qu’il avait renforcé sa coopération avec des organisations régionales et sous-régionales.  Le représentant a également indiqué que le Gouvernement de la République populaire de Chine et ceux de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ANASE) avaient conclu un accord qui débouchera sur la mise en place, en 2010, d’une zone de libre-échange.  Il a également évoqué les huit nouvelles mesures de coopération à mettre en œuvre dans les trois prochaines années avec des pays d’Afrique, continent où la Chine est, aux côtés de l’Inde, le tout premier investisseur étranger.


La prochaine séance plénière de la Conférence de haut niveau des Nations Unies sur la coopération Sud-Sud se tiendra demain, mercredi, le 2 décembre, à partir de 10 heures.


*     A/64/504


CONFÉRENCE DE HAUT NIVEAU DES NATIONS UNIES SUR LA COOPÉRATION SUD-SUD


Promotion de la coopération Sud-Sud au service du développement


Débat général


M. WYCLIFFE OPARANYAH, Ministre du plan du Kenya, a jugé que la tâche qui lui a été confiée en tant que Président de la Conférence de haut niveau des Nations Unies sur la coopération Sud-Sud était importante.  L’engagement du Kenya en faveur de la coopération Sud-Sud a été démontré à maintes reprises par le passé, a-t-il affirmé, notamment par la participation des gouvernements de coalition et de divers ministres du Kenya aux travaux relatifs à cette question.  Le Ministre du plan du Kenya a déclaré qu’il était très important de renforcer cette coopération, tant au niveau de l’ONU que de ses États Membres.  En tant que Président élu de la Conférence, M. Oparanyah a assuré qu’il s’efforcerait de promouvoir la coopération Sud-Sud, tant au sein du Gouvernement dont il fait partie qu’au niveau des Nations Unies.


M. RAILA AMOLO ODINGA, Premier Ministre du Kenya, a rappelé que cette Conférence marque le trentième anniversaire de la tenue de celle qui a eu lieu à Buenos Aires.  Certains États Membres des Nations Unies, présents aujourd’hui, s’étaient engagés à l’époque à faire de leur mieux pour réaliser le Plan d’action qui en était issu, et beaucoup de ces efforts ont été accomplis grâce à la coopération Sud-Sud et à la coopération triangulaire, a-t-il relevé.  Ainsi, par exemple, beaucoup de pays d’Asie du Sud, ainsi que la Chine, ont des besoins énergétiques croissants qui les poussent à investir en Afrique et en Amérique du Sud, a relevé M. Amolo Odinga.  Le Kenya a, pour sa part, conclu un accord de marché commun avec plusieurs pays de sa région, ce qui a renforcé l’harmonisation de leurs cadres institutionnels afin d’y favoriser la réalisation de programmes de coopération Sud-Sud.  De telles initiatives promeuvent de manière significative la coopération entre pays du Sud, cependant celle-ci se heurte à de nombreux défis, issus de phénomènes comme la crise économique mondiale, les pandémies, l’instabilité des cours des produits de base et les changements climatiques.  Plus de 100 millions de personnes de plus ont été jetées dans la pauvreté extrême par les récentes crises alimentaire et économique, a noté M. Amolo Odinga.  Dans ce contexte, la stratégie proposée par le Secrétaire général dans son rapport d’octobre 2009 sera examinée avec la plus grande attention, a souligné le Premier Ministre kényen.  En conclusion, il a tenu à mettre en garde contre les risques posés par le manque de moyens financiers en ce qui concerne la lutte et l’adaptation contre les effets néfastes des changements climatiques.  À l’approche de la Conférence de Copenhague, il est absolument indispensable de parvenir à un consensus, a conclu M. Amolo Odinga.


Donnant lecture du message du Président de l’Assemblée générale des Nations Unies, M. ALI ABDUSSALAM TREKI, M. ABDULLAH M. ALSAIDI (Yémen) a rappelé que le Plan d’action de Buenos Aires, adopté il y a 30 ans, et relatif à la mise en oeuvre de la coopération technique entre les pays en développement était un pas accompli par ces pays en vue de promouvoir la coopération entre les États du Sud et de fournir une plate-forme à la communauté internationale pour qu’elle appuie leurs efforts de développement.  Au cours de ces trois dernières décennies, les bénéfices de la coopération Sud-Sud pour le développement sont évidents, a ajouté M. Alsaidi, en mettant l’accent sur la capacité de cette coopération à explorer de nouvelles opportunités et à promouvoir une coopération efficace et viable pouvant assister les pays en développement dans les efforts individuels et collectifs qu’ils déploient en vue d’atteindre une croissance économique et un développement durables.  Ceci a pu être atteint par le biais d’échanges d’expériences entre les pays du Sud, sur la base de la solidarité et des objectifs communs qu’ils s’assignent, guidés par le principe du respect de la souveraineté nationale de chaque État et par celui de l’appropriation des politiques et des programmes économiques, a souligné l’intervenant.  M. Alsaidi a également déclaré que la coopération Sud-Sud avait aussi été promue grâce aux efforts déployés par les pays en développement aux niveaux multilatéral, régional et bilatéral.  Malgré d’appréciables progrès, les pays en développement continuent de relever des défis majeurs en matière de développement, a-t-il cependant indiqué, en citant les problèmes auxquels ces pays font face et qui ont été amplifiés ces dernières années par une série de chocs mondiaux, dont particulièrement les crises alimentaire, énergétique, économique et financière et climatique.  


Au nom du Président de l’Assemblée générale, M. Alsaidi a estimé que la Conférence qui s’ouvre aujourd’hui était importante pour revitaliser les efforts de coopération Sud-Sud sur la base d’un partenariat qui soit le plus large possible et de la solidarité internationale.  Il a déclaré que la coopération Sud-Sud était un complément de la coopération Nord-Sud, et a, à cet égard, salué le soutien croissant des pays développés aux échanges Sud-Sud.  Il a cependant souligné qu’il était nécessaire de mettre plus de ressources financières à la disposition du renforcement de la coopération Sud-Sud par le biais des institutions financières et de développement multilatérales, régionales et bilatérales.  Il a souhaité que cette Conférence sache renforcer les mécanismes existants afin de favoriser l’accès des pays en développement aux nouvelles technologies et aux technologies propres, de promouvoir un commerce mondial équitable, et de favoriser le dialogue entre les pays en développement et les pays développés et l’engagement du système des Nations Unies.  Il a particulièrement salué la contribution de l’Unité spéciale pour la coopération Sud-Sud du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) en matière de la promotion et de la facilitation de la coopération Sud-Sud et de la coopération triangulaire.  M. Alsaidi a mis l’accent sur la nécessité de promouvoir de nouvelles manières de renforcer et de diversifier la coopération Sud-Sud et la coopération triangulaire.  Il a appelé au renforcement de partenariats mondiaux et au développement de stratégies collectives pour faire face aux crises et surmonter les défis qu’elles causent.  « Nous devons saisir les opportunités qui se présenteront à nous », a-t-il insisté, en saluant les délégations venues à Nairobi pour promouvoir une coopération Sud-Sud qui soit dans l’intérêt du bien-être de milliards de personnes dans le monde.  Il a mis l’accent sur l’importance du document de travail adopté, à New York, sous la facilitation des Ambassadeurs Gunnar Pálsson (Islande) et Abdullah M. Alsaidi (Yémen) et qui démontre la priorité donnée au multilatéralisme.  


Mme ASHA-ROSE MIGIRO, Vice-Secrétairegénérale des Nations Unies, a rappelé que la Conférence de Buenos Aires de 1978, dont le trentième anniversaire est aujourd’hui commémoré à Nairobi, a transformé la coopération Sud-Sud en un vaste partenariat, grâce à l’adoption d’un plan d’action qui a encouragé les États Membres à mettre au second plan leurs intérêts nationaux au profit du bien commun de l’humanité.  L’un des succès les plus marquants que nous célébrons aujourd’hui est la fin de l’extrême pauvreté pour des millions d’hommes, de femmes et d’enfants dans le Sud, et la croissance économique rapide de nombreux pays en développement, devenus des puissances émergentes, a-t-elle souligné.  Des nouveaux pôles de croissance existent désormais dans les secteurs financier, commercial et technologique dans le Sud, a poursuivi la Vice-Secrétaire générale, signalant l’émergence d’une nouvelle communauté de pays dotés d’une puissance économique et d’un potentiel exceptionnels qui leur permettent de promouvoir leur propre bien-être.


La communauté internationale peut se féliciter des investissements Sud-Sud dans les domaines de l’agriculture, de l’éducation, de la santé et du développement des infrastructures, en particulier ici, en Afrique, a relevé Mme Migiro.  Elle a observé que le développement était couronné de succès lorsqu’il est associé à des stratégies visant à renforcer le commerce et l’investissement internationaux.  Nous savons, depuis le Plan Marshall, que la création de modèles régionaux vibrants produit des dividendes spectaculaires, a ajouté la Vice-Secrétaire générale, pour qui cette Conférence offre l’occasion de mettre l’accent sur cette question.  Elle a également souligné le rôle joué par la science et la technologie dans le développement du Sud, comme en témoigne l’exemple du téléphone cellulaire, qui a permis à des millions de femmes de créer des emplois et des opportunités pour leurs familles.  Mme Migiro a affirmé qu’il était possible de faire plus, notamment en appuyant des initiatives telles que le « Super Corridor multimédia » créé en Malaisie, la construction de centres de biotechnologies de haut niveau, mis en place pour permettre à Singapour et au Rwanda de devenir des sociétés de l’information à part entière.


Les Nations Unies peuvent être un catalyseur dans la promotion de la coopération Sud-Sud, en établissant des partenariats entre des pays qui ne penseraient pas nécessairement à travailler ensemble.  Ainsi, l’Uruguay travaille actuellement avec le Rwanda dans le cadre de l’initiative « Un ordinateur portable par enfant ».  Ces deux pays, a expliqué la Vice-Secrétaire générale, coopèrent car ils sont des pays pilotes de l’initiative des Nations Unies « Delivering as One ».  Mme Migiro a conclu son intervention en rappelant que la coopération Sud-Sud ne saurait être perçue comme un substitut à la coopération Nord-Sud.


Mme HELEN CLARK, Secrétaire générale de la Conférence de haut niveau des Nations Unies sur la coopération Sud-Sud et Administratrice du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), a déclaré que « le Plan d’action de Buenos Aires, adopté par l’Assemblée générale en 1978, nous permettait de nous orienter dans nos efforts de promotion d’une coopération Sud-Sud complémentaire de la coopération Nord-Sud ».  Illustrant l’importance de la coopération Sud-Sud, elle a précisé que le commerce Sud-Sud représentait aujourd’hui 25% du commerce mondial.  Alors que le monde fait face à de multiples crises en ce début de XXIe siècle, dont notamment des crises financière, alimentaire, énergétique ou encore climatique, nous devons nous appuyer sur les meilleures pratiques et connaissances disponibles pour faire face à tous ces défis, a-t-elle insisté.  Mme Clark a mis l’accent sur la nécessité pour les pays du Sud d’avoir accès aux nouvelles technologies et aux technologies propres, ainsi qu’aux moyens de faire face aux changements climatiques.  « Nous devons poursuivre les efforts que nous déployons pour promouvoir des partenariats entre pays du Sud, mais aussi entre pays du Sud et pays du Nord, a-t-elle souligné.  Il est d’autant plus important de renforcer la coopération Sud-Sud que nous savons que les obstacles qui se posent à cette coopération représentent aussi une menace à la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), a relevé Helen Clark.  Elle a précisé que le PNUD avait décidé de favoriser les échanges d’expériences Sud-Sud dans le souci de promouvoir le développement du Sud, au moment même où certains pays du Grand Sud demandent très explicitement que leur soit apporté un soutien en matière de programmes de coopération.  Il est d’autre part nécessaire de favoriser les investissements et les échanges aux niveaux régional et sous-régional, a ajouté Mme Clark.   


M. NASSIR ABDULAZIZ AL-NASSER (Qatar), Président du Comité de haut niveau pour la coopération Sud-Sud, a rappelé que la coopération Sud-Sud n’avait cessé de prendre de l’envergure pour devenir une composante du fonctionnement du système économique mondial.  Il a, à son tour, insisté sur le fait qu’en dépit de son importance et de ses perspectives renouvelées, cette coopération ne saurait cependant constituer un substitut à la coopération entre les pays du Nord et ceux du Sud, et ne fait que compléter la coopération triangulaire.  Le Président du Comité de haut niveau pour la coopération Sud-Sud a ensuite estimé qu’un commerce accru entre pays du Sud, qui mettrait l’accent sur des secteurs d’activités modernes, ainsi que sur la promotion des transferts de technologie et la coopération entre compagnies, devrait permettre aux pays en développement, et en particulier aux pays les moins avancés (PMA), de prendre pleinement part au commerce international.  M. Al-Nasser a précisé que les pays en développement représentaient un tiers des revenus du commerce mondial, et que près de la moitié des exportations totales des pays en développement se faisaient vers d’autres pays en développement.  En dépit des difficultés actuelles, des perspectives positives se profilent donc pour les pays du Sud, qui peuvent étendre et renforcer la portée de leurs actions communes s’ils bénéficient du soutien et de la détermination qui sont à cet égard nécessaires, a assuré M. Al-Nasser.  Il a évoqué le deuxième Sommet du Sud qui s’est tenu au Qatar en 2005, et à l’occasion duquel les dirigeants présents s’étaient engagés à redoubler d’efforts pour promouvoir la coopération Sud-Sud au travers, notamment, de l’établissement d’un nouveau partenariat stratégique Asie-Afrique et d’autres mécanismes de coopération régionale et interrégionale pour faciliter le commerce préférentiel entre pays du Sud.  Le représentant du Qatar a, en conclusion, formé le vœu que la Conférence qui s’ouvre aujourd’hui à Nairobi crée l’impulsion et l’élan nécessaires à la mise en œuvre de la Déclaration de Nairobi, dont les termes ont déjà été agréés par les États Membres.


Intervenant au nom du Groupe des 77 et de la Chine, M. ALTIGANI SALIH FIDAIL, Ministre de la coopération internationale du Soudan, a déclaré que la coopération Sud-Sud était une expression de la solidarité Sud-Sud et un processus vital pour relever les défis qui se posent aux pays en développement.  Il a précisé que la croissance économique rapide des pays émergents avait amélioré les perspectives de croissance économique, de commerce et d’investissements qui s’opèrent dans le cadre Sud-Sud entre pays en développement voisins.  Aujourd’hui, a-t-il précisé, les 130 pays membres du Groupe des 77 et de la Chine, quels que soient leur taille ou leur niveau de développement, disposent tous de capacités et d’expériences en matière de développement qui peuvent être échangés au niveau Sud-Sud.  Ces nouvelles dynamiques Sud-Sud n’ont pas seulement renforcé la confiance qu’ont les uns envers les autres les pays les plus prospères en matière d’autodéveloppement, mais ont aussi permis de concrétiser les aspirations d’interdépendance entre les pays en développement dans un contexte économique de plus en plus influent.  Il est important de noter que la coopération Sud-Sud n’est pas une forme d’aide, mais plutôt d’expression d’une solidarité basée sur l’échange d’expériences par le biais d’un partenariat pour un développement mutuel.      


M. Fidail a indiqué que la trente-troisième Réunion annuelle des ministres des affaires étrangères des États membres du Groupe des 77 et de la Chine, qui s’est tenue à New York le 25 septembre dernier, a été l’occasion de réaffirmer l’importance du « Consensus de Yamoussoukro sur la coopération Sud-Sud ».  Il a cité 14 principes sur lesquels la coopération Sud-Sud devrait être basée, en rappelant notamment que cette coopération ne devait pas être perçue comme un substitut à la coopération Nord-Sud, ni être analysée sur les mêmes normes que les relations Nord-Sud.  La coopération Sud-Sud est un partenariat honnête dans un cadre de solidarité et doit se faire dans un cadre de responsabilité partagée, a-t-il encore ajouté, en parlant des principes clefs de cette coopération.  Il a mis l’accent sur les immenses potentiels qui peuvent être libérés par le biais d’initiatives coopératives en matière de commerce, d’investissement et de coopération économique.  Nous devons élaborer des initiatives permettant au secteur privé, aux institutions universitaires et aux organisations non gouvernementales (ONG) de contribuer avec efficacité au développement, et nous devons organiser des forums réguliers permettant un dialogue inclusif sur des questions clefs du développement avec les autorités locales et d’autres partenaires, a-t-il encore dit.


Tout en se félicitant des résultats positifs et des perspectives encourageantes de la coopération Sud-Sud pour l’avenir, le Ministre soudanais a estimé que beaucoup plus pouvait être fait si les pays en développement avaient la possibilité de bénéficier d’une aide financière et technique des pays développés et du système des Nations Unies.  Notant que la plus grande partie de la croissance du Sud était limitée à quelques pays, il a rappelé qu’un grand nombre de pays en développement, notamment les pays les moins avancés (PMA), les pays enclavés, et les petits États insulaires en développement (PIED) faisaient toujours face à la pauvreté, à la faim et au chômage et ne pourront pas réaliser les OMD.  C’est pourquoi il a exhorté les pays développés à respecter les engagements qu’ils ont pris au titre de la coopération Nord-Sud, en mettant l’accent sur l’objectif de parvenir à une aide publique au développement (APD) équivalente à 0,7% du PIB (produit intérieur brut) de ces pays riches.  Il a dit qu’il était dans l’intérêt des pays développés de débloquer plus de ressources aux fins du développement.  Pour permettre à la coopération Sud-Sud de prospérer et de se développer, a-t-il dit, il est urgent de disposer de mécanismes de financement efficaces et de stratégies de renforcement de capacités, afin de pouvoir appuyer les efforts des pays en développement aux niveaux national, régional et interrégional.  Il a salué les programmes mis en place par un certain nombre d’organismes des Nations Unies pour appuyer la coopération Sud-Sud.  Il a estimé indispensable de renforcer l’Unité spéciale du PNUD pour la coopération Sud-Sud pour permettre à ce point focal de la coopération Sud-Sud de remplir son mandat, en accord avec les résolutions pertinentes de l’Assemblée générale.  Le Ministre a insisté sur la nécessité, pour le Groupe des 77 et de la Chine, de prendre des initiatives en matière de coopération Sud-Sud, ceci dans l’intérêt de la croissance économique et du développement.       


S’exprimant au nom de l’Union européenne, Mme ANN DISMORR (Suède) a indiqué que la crise financière et économique a souligné le rôle que la coopération Sud-Sud peut jouer pour compléter la coopération Nord-Sud.  Elle peut en effet offrir une importante contribution à la réalisation des objectifs de développement agréés au niveau international, en particulier des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), a-t-elle précisé.  Comme la coopération Nord-Sud, la coopération Sud-Sud a tout à gagner à s’appuyer sur les principes de l’efficacité de l’aide tels que définis dans la Déclaration de Paris et le Programme d’action d’Accra, qui constituent pour l’Union européenne des points de référence pour optimiser l’impact de la coopération au service du développement, a estimé la représentante de la Suède.  Le renforcement de l’appropriation nationale, l’appui aux stratégies nationales de développement, l’alignement sur les institutions et les systèmes des pays hôtes, une division rationnelle des tâches entre acteurs du développement, l’amélioration de la responsabilité et de la transparence, sont quelques-uns des principes qui peuvent garantir des résultats maximaux aux initiatives lancées dans le cadre de la coopération Sud-Sud, a indiqué Mme Dismorr.  La représentante suédoise a cependant relevé qu’il était nécessaire de mieux comprendre les particularités, le potentiel et l’impact de la coopération Sud-Sud.  Pour l’Union européenne, la documentation sur ce qui fonctionne à

l’heure actuelle est limitée, et les cadres méthodologiques sont quasi inexistants.  Aussi, Mme Dismorr a-t-elle estimé qu’une collecte plus rigoureuse des données serait bienvenue, ainsi qu’un plus grand partage de l’information et une dissémination des meilleures pratiques et des leçons apprises.


M. DENG HONGBO (Chine) a rappelé toute la pertinence du Plan d’action de Buenos Aires, adopté il y a 30 ans sur la coopération technique entre les pays en développement, alors que plus d’un milliard de personnes souffrent encore aujourd’hui de la faim à travers le monde.  Il a dit que la coopération Sud-Sud revêtait une importance particulière en renforçant la solidarité entre les pays en développement et en mettant en place des stratégies dans un esprit de développement mutuel.  La communauté internationale doit traiter la question du développement avec une vision plus large de la promotion de la coopération Sud-Sud et de la coopération Nord-Sud, a-t-il insisté.  M. Deng a proposé d’augmenter la contribution des gouvernements dans la promotion de la coopération Sud-Sud, tout en mobilisant la participation du secteur privé dans le cadre d’une coopération internationale privilégiant les canaux multilatéraux.  Il a mis l’accent sur l’importance d’un dialogue inclusif pour aboutir à une situation gagnant-gagnant où les différents partenaires reçoivent des avantages proportionnels à leurs engagements.  Les pays en développement et les pays développés doivent s’entraider; et les pays développés doivent être plus attentifs aux demandes des pays en développement, a-t-il insisté.  En tant que plus grand pays en développement au monde, a-t-il dit, il incombe à la Chine une tâche importante.  Malgré nos difficultés, nous avons aidé les pays en développement en les assistant dans divers domaines du développement économique et social, a dit M. Deng.  Il a indiqué que la Chine avait, ces dernières années, exploré plusieurs approches de coopération bilatérale et multilatérale avec des pays en développement, et qu’elle avait renforcé sa coopération avec des organisations régionales et sous-régionales regroupant des pays en développement.  Il a également indiqué la mise en place, en 2010, d’une zone de libre-échange entre la Chine et l’Association des Nations de l’Asie du Sud-Est (ANASE).  Il a précisé que son pays proposerait de nouvelles initiatives de coopération Sud-Sud, en citant notamment huit nouvelles mesures de coopération à mettre en œuvre dans les trois prochaines années avec des pays d’Afrique.  En conclusion, il a assuré que la Chine travaillera toujours à la promotion d’une coopération s’appuyant sur les principes d’équité et du bénéfice mutuel, et dont l’exécution vise la réalisation de résultats concrets et de formes diversifiées et communes de développement.       


M. MOSES WETANG’ULA, Ministre des affaires étrangères du Kenya, a déclaré que la coopération Sud-Sud était essentielle au développement de l’Afrique en général, et du Kenya en particulier.  Il a mis l’accent sur l’importance de la coopération triangulaire pour faire face à des questions comme les changements climatiques et la lutte contre la faim et la pauvreté.  Il a dit que le Kenya s’appuyait sur sa vision 2020, année à partir de laquelle le Kenya espère devenir un pays à revenu intermédiaire.  Il a ajouté que le but de la coopération Sud-Sud était de promouvoir l’autosuffisance, de renforcer les capacités et d’améliorer la coopération internationale et la part des pays en développement dans le commerce international.  À quelques jours de l’ouverture du Sommet de Copenhague, il a mis l’accent sur la question des changements climatiques, en précisant que les pays du Sud étaient ceux qui polluaient le moins, mais qui subissaient aussi les pires conséquences de ce phénomène.  Il a déclaré que le document final de cette Conférence devra mentionner la nécessité d’un financement adéquat et prévisible des mesures d’atténuation et d’adaptation aux changements climatiques dans une démarche multilatérale.  Il faut que tout nouveau financement arrêté dans ce domaine vienne en sus, et non à la place de l’aide publique au développement, a-t-il ajouté, en souhaitant que ce financement intervienne sous forme de subventions et non de prêts.  


S’exprimant au nom du Mouvement des pays non alignés (MNA), M. MOHAMED EL ORABI, Vice-Ministre des affaires étrangères de l’Égypte, a déclaré qu’il était nécessaire de redoubler d’efforts pour renforcer la coopération Sud-Sud.  À ce titre, il a appelé à la promotion d’accords commerciaux entre pays en développement.  Il a cependant exprimé sa préoccupation devant les crises multiples qui remettent en cause les gains de développement et la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement.  M. El Orabi a estimé que la coopération Sud-Sud n’était pas seulement une question relevant des besoins ou des points de vue des pays en développement, mais plutôt une question d’ampleur internationale qui exige une coopération renforcée de la part de tous les pays, des organisations internationales et régionales, ainsi que des institutions financières internationales, et ce, afin de fournir les ressources financières et techniques qui sont indispensables aux pays en développement.  Le Vice-Ministre a ensuite souhaité que le rôle des Nations Unies en matière de coopération Sud-Sud soit renforcé, et il a tout particulièrement parlé de l’Unité spéciale créée sur la question.  Pour sa part, l’Égypte attache une grande importance aux efforts des pays en développement, comme en témoigne l’existence du Fonds égyptien pour la coopération technique, a ajouté M. El Orabi.


Intervenant au nom du Groupe des pays les moins avancés, M. GIAN CHANDRA ACHARNYA (Népal), a déclaré que les flux financiers Sud-Sud et la Coopération Sud-Sud en matière de commerce et de développement continuaient d’être un facteur important de croissance des économies des pays en développement.  Tout en reconnaissant le besoin croissant de coopération Nord-Sud pour faire face à une myriade de défis qui se posent au Sud, le représentant du Népal a défini la coopération Sud-Sud et la coopération triangulaire comme le mécanisme le plus approprié -car basé sur la solidarité et le partenariat équitable- pour réaliser les objectifs de développement, y compris les Objectifs du Millénaire pour le développement et les autres objectifs de développement agréés au niveau international.  Il a rappelé qu’après des décennies d’efforts, les pays les moins avancés dépendaient toujours essentiellement des produits de base et de matières premières.  C’est pour cette raison qu’il a lancé un appel pour le déploiement d’efforts renouvelés et l’adoption d’approches innovantes de la part des pays du Nord, associés aux pays du Sud, pour libérer les PMA de leurs contraintes.  Le représentant du Népal a estimé que les défis de développement qui se posent en notre temps appellent l’établissement d’un cadre mondial qui aille au-delà du concept traditionnel d’aide au développement en prenant en compte des notions comme celles du commerce équitable, de la création d’opportunités basées sur un traitement spécial et différencié, une distribution équitable des bénéfices du commerce international, un accès facilité à toutes les ressources de production, y compris la finance internationale; et un accès privilégié aux nouvelles technologies dans le souci de combler le fossé numérique.  Il a exhorté les pays développés à prendre des mesures concrètes pour augmenter les sources de financement du développement, réduire ou annuler les dettes, réduire les mesures protectionnistes et démanteler toutes les barrières tarifaires ou non tarifaires.  Sur le même ton, il a appelé à la mise en œuvre rapide de mesures promouvant un accès équitable aux marchés internationaux aux produits des PMA et à un transfert privilégié de technologie appropriée à ces pays.  Il a invité la communauté internationale à s’assurer que tous les engagements pris en faveur des PMA lors des conférences et sommets des Nations Unies soient entièrement respectés au plus vite, dans l’intérêt de la paix et de la stabilité dans le monde.


M. ABDULAZIZ BIN MUHAMMED AL-SUWADI (Qatar) a indiqué que les pays en développement ont une position prééminente dans tous les forums débattant des questions de développement.  Grâce à leur pouvoir de négociation, et au volume de leurs échanges commerciaux, ils possèdent désormais une envergure que leur poids démographique ne fait qu’accentuer, a estimé le représentant.  Mais malgré tout, ces pays continuent de souffrir des crises multiples qui affectent en ce moment le monde, a-t-il relevé.  Mais, a-t-il insisté, ces pays sont passés d’une position où ils étaient placés en marge des décisions prises en ce les qui concerne, à une position différente, rendue possible par la coalition à part entière qu’ils forment aujourd’hui.  Pour réaliser les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), a ajouté le représentant du Qatar, il faut accorder la priorité à des partenariats avec des pays du Nord, dont l’assistance ne doit pas se traduire par une baisse de l’aide publique au développement.


M. LUIS JAVIER CAMPUZANO (Mexique) a dit que le Mexique considérait la coopération Sud-Sud comme un élément fondamental de la coopération internationale aux fins du développement, car elle offre des moyens viables qui permettraient aux pays en développement d’avancer en matière de réalisation d’une croissance économique durable et d’un développement individuel et collectif.  Il a précisé que le Mexique avait pratiqué ce genre de coopération, principalement avec ses pays voisins et ceux de sa région en mettant l’accent sur l’importance du partage d’expériences.  Il a indiqué que le Mexique avait exécuté, au cours de l’année écoulée, 412 projets et 161 activités de coopération avec plusieurs pays et organismes internationaux par le biais d’échange d’experts, de consultations et de formation dans le domaine de l’agriculture et de la pêche, des technologies, de l’énergie, du développement social, de la prévention des catastrophes, du tourisme, de la gestion publique, de la santé et de l’éducation.  Rappelant que les pays en développement avaient la responsabilité première de promouvoir leur propre développement, il a estimé que la coopération Sud-Sud était un outil de base pour la mise en œuvre de cette responsabilité.  M. Campuzano a estimé que la coopération Sud-Sud et la coopération Nord-Sud étaient complémentaires.  Il a appelé non seulement à augmenter le nombre des sources de financement, mais aussi la qualité et l’efficacité de toutes les formes de coopération.  Il a souligné la nécessité de faire des progrès en ce qui concerne l’analyse de l’efficacité de l’aide et de la coopération Sud-Sud et a souhaité que l’on examine les moyens de rendre la coopération Sud-Sud plus visible.   


M. LEE HAN-GON (République de Corée) s’est dit convaincu que la coopération Sud-Sud pouvait donner aux pays en développement des moyens plus sûrs de surmonter les difficultés qui se posent à eux.  Compte tenu des interactions grandissantes entre pays en développement, la coopération Sud-Sud élargira le potentiel de la coopération pour le développement sur une plus grande échelle, a-t-il estimé.  Cela suppose donc, a indiqué le représentant, un espace plus vaste pour inclure davantage de parties prenantes, y compris des pays donateurs.  Dans ce contexte, la coopération triangulaire devrait être comprise et encouragée, a-t-il estimé.  Pour sa part, la République de Corée, autrefois bénéficiaire de l’aide internationale est aujourd’hui devenue un pays donateur, grâce à une croissance économique rapide et une démocratisation qui se sont opérées avec succès.  Possédant une expérience unique en la matière, notre pays, a poursuivi M. Lee, aimerait rapprocher les pays en développement et les pays développés sur les questions de la coopération Sud-Sud et Nord-Sud.  Dans ce contexte, Lee Han-Gon a annoncé que son pays organiserait en 2011 le quatrième Forum de haut niveau sur l’efficacité de l’aide et continuerait de soutenir la coopération triangulaire.


M. JAMES A. STEWART (États-Unis) a déclaré que pour réaliser les objectifs de développement agréés au niveau international, la coopération Sud-Sud et la coopération triangulaire devaient promouvoir un environnement marqué par la transparence et la responsabilité pour toutes les parties prenantes.  Il a ensuite exprimé l’appui de sa délégation aux principes énoncés dans la Déclaration de Paris et le Programme d’action d’Accra, principes reconnaissant les caractéristiques de la coopération Sud-Sud et les complémentarités qu’elle a avec la coopération Nord-Sud.  Le représentant a souligné que le succès des efforts visant à élargir la coopération Sud-Sud dans le cadre des activités de développement des Nations Unies dépendra en grande partie du rôle complémentaire que celles-ci peuvent jouer pour aider les pays en développement à réaliser leurs objectifs.  Le Gouvernement des États-Unis est engagé en faveur de l’amélioration de la coopération Sud-Sud et triangulaire, a assuré le représentant, qui a conclu son intervention en espérant que la réunion de haut niveau sur le thème de la coopération Sud-Sud, qui se tiendra à Bogota en 2010, et le Forum de la coopération pour le développement, prévu en juin prochain, à New York lors de la session du Conseil économique et social (ECOSOC), porteraient des fruits.


M. ESSA ABDULLA ALBASHA ALNOAIMI (Émirats arabes unis) a souhaité que cette Conférence soit l’occasion de s’entendre sur un plan d’action pour renforcer la coopération Sud-Sud dans l’intérêt du développement économique et de la lutte contre la pauvreté.  Il a présenté les initiatives lancées par les Émirats arabes unis en matière de promotion de cette coopération.  Il a déclaré que les Émirats arabes unis espéraient que la communauté internationale saura traduire dans les faits les engagements pris antérieurement et réaffirmer les mesures et recommandations émanant des conférences qui ont eu lieu précédemment. 


M. BUI THE GIANG (Viet Nam) a noté que cette Conférence intervenait à point nommé, au lendemain d’une terrible crise économique et financière.  Il a dit que la coopération Sud-Sud était basée sur une forme de partenariat particulière, car basée sur l’égalité, la solidarité et une entraide mutuelle en vue de la réalisation des OMD.  Par sa nature, c’est une forme de coopération sans discrimination ni précondition, et c’est le genre dont nous avons tant besoin, a-t-il dit.  Il a souhaité que l’on améliore l’efficacité et la qualité du partenariat Sud-Sud, en notant que tous les pays du Sud avait besoin de contributions importantes pour leur développement.  Il a souhaité que la coopération Sud-Sud soit ouverte au secteur privé et aux ONG.  Il a reconnu le rôle des Nations Unies et des institutions spécialisées -notamment l’Unité spéciale du PNUD pour la coopération Sud-Sud- dans la promotion de la coopération Sud-Sud et la facilitation de la coopération triangulaire.  Il a assuré les participants à la Conférence de Nairobi de la volonté du Viet Nam de travailler à l’amélioration de la coopération Sud-Sud.  


M. MOHAMED OUZZINE (Maroc) a affirmé que la coopération Sud-Sud était une stratégie de choix pour réaliser les OMD.  Aussi, cette Conférence arrive-t-elle à point nommé pour donner aux pays en développement les moyens de surmonter les difficultés qu’ils rencontrent en temps de crise.  Il a estimé que le système de l’ONU devait continuer d’appuyer ce type de coopération dans le cadre de ses divers programmes.  Jugeant important de privilégier l’intégration systématique des économies du Sud, le représentant a rappelé que la coopération Sud-Sud ne pouvait cependant se substituer à la coopération Nord-Sud.  En ce qui le concerne, le Maroc œuvre au renforcement de ses liens avec d’autres pays africains, notamment, en ayant rejoint la communauté des États du Sahara et du Sahel et signé

un accord avec l’Union économique africaine.  Nous avons mis l’accent sur des projets d’investissement, a poursuivi M. Al-Noaimi, en expliquant notamment que les banques marocaines sont actuellement présentes dans 17 pays africains.  Le Plan d’action de Marrakech, adopté en 2003, constitue également un cadre idéal pour réaliser la coopération Sud-Sud, a-t-il relevé.


M. AMJAD HUSSAIN B. SIAL (Pakistan) a fait remarquer que la communauté internationale abordait la question de la coopération Sud-Sud, alors que les États Membres de l’ONU observent des tendances mondiales et des perspectives économiques mitigées.  Il a souligné que les parts des pays en développement dans le commerce mondial et les investissements étaient en augmentation, notamment grâce aux économies des pays émergents.  Malheureusement, a-t-il ajouté, un grand nombre de pays en développement sont confrontés à d’énormes défis, comme la pauvreté, l’insuffisance d’infrastructures et des moyens financiers limités.  La coopération Sud-Sud devrait compléter la coopération Nord-Sud et non la remplacer, a dit M. Sial.  Il a précisé que le Pakistan avait mis en place, dès 1987, un programme d’assistance technique pour l’Afrique dans des domaines aussi divers que l’administration publique, la diplomatie, l’industrie, l’agriculture, la banque, la comptabilité et la gestion des ressources humaines.  Nous avons formé plus de 1 700 personnes de 65 pays d’Afrique, d’Asie, d’Amérique latine et du Moyen-Orient, a-t-il dit, en citant également un programme de formation de diplomates en début de carrière ou en mi-carrière originaires de pays d’Afrique ou d’Asie centrale, et auquel ont déjà participé 1 500 diplomates africains.  Il a souligné la nécessité de renforcer davantage la coopération Sud-Sud en mettant l’accent sur l’importance de la coopération triangulaire dans l’intérêt de l’ensemble de la communauté internationale.  


M. JULIO CESAR GONZALEZ MARCHANTE (Cuba) a indiqué qu’en 1996, le Sommet mondial sur l’alimentation avait confirmé que 850 millions de personnes souffraient de la faim dans les pays du tiers monde et que l’objectif défini alors était de réduire ce chiffre de moitié en 2015.  La semaine dernière, à l’occasion du Sommet sur la sécurité alimentaire, organisé par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) à Rome, il a été annoncé que le nombre de personnes sous-alimentées avait atteint 1,2 milliard, s’est étonné le représentant.  Aussi, a-t-il estimé qu’une solution durable à la crise actuelle exige avant tout d’adopter un nouveau paradigme de développement économique centré sur l’être humain.  Cuba a, de longue date, mis en œuvre des programmes de coopération Sud-Sud dans 157 pays d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine.  Le Gouvernement cubain soutient par ailleurs les initiatives de coopération Sud-Sud lancées sous l’égide de l’Alliance bolivarienne pour les Amériques, qui est un authentique mécanisme d’intégration basé sur les notions de complémentarité et de solidarité et qui a été mis au service du développement de Cuba.  M. Marchante a, en conclusion, rejeté le concept d’« efficacité de l’aide », jugeant qu’il s’agissait d’un écran de fumée développé par certains pays développés pour ne pas respecter leurs engagements.


Mme ANGELINA C. WAPAKHABULO (Ouganda) s’est dite convaincue que la promotion de la coopération et du partage d’expériences entre les organismes sous-régionaux et régionaux, comme l’Union africaine (UA), la Communauté des Caraïbes (CARICOM), l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ANASE) et celle des États d’Amérique latine jouera un rôle important dans le développement de la coopération Sud-Sud.  Elle a cité le Sommet historique de Kampala (Ouganda) tenu en octobre 2008, qui a rassemblé 26 États membres du Marché commun de l’Afrique orientale et australe (COMESA), de la Communauté d’Afrique de l’Est (CAE) et de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), et qui a abouti au lancement d’une zone de libre-échange et de coopération dans le domaine du développement d’infrastructures régionales.  Elle a souligné l’importance de la coopération Nord-Sud et de la coopération triangulaire, en appui à la coopération Sud-Sud; et a insisté sur la nécessité de renforcer les partenariats entre les gouvernements, le secteur privé et la société civile.  Mme Wapakhabulo a déclaré que le secteur privé jouait un rôle significatif et catalytique en matière de croissance économique, de création d’emplois et d’éradication de la pauvreté, tout en rappelant que les petites et moyennes entreprises représentaient plus de 80% des emplois dans de nombreux pays d’Afrique.  Elle a insisté sur le rôle de la coopération Sud-Sud dans le domaine de l’énergie, en soulignant combien l’accès à l’énergie était essentiel au développement économique, notamment par le biais du partage d’expériences et du transfert de technologie.


M. A.K.M SHAMSUDDIN (Bangladesh) a estimé qu’il y avait beaucoup de potentiel pour la coopération Sud-Sud, non seulement dans le domaine économique et technique, mais également dans les domaines de la bonne gouvernance, de la santé et de l’environnement.  Il a dit que les menaces à la sécurité transnationale comme le terrorisme, la crise financière, les changements climatiques, les maladies et les catastrophes naturelles appelaient à la mise en place d’une meilleure coordination de la coopération Sud-Sud au niveau régional et entre les différentes régions.  Si des progrès ont été réalisés depuis la Conférence de Buenos Aires en 1978, beaucoup de pays sont plus vulnérables que jamais aujourd’hui, parce que de nombreuses promesses n’ont pas été tenues, a estimé le représentant.  Il a noté que le rapport du Secrétaire générale, daté du 27 octobre, mentionnait que les pays en développement ont enregistré d’importants progrès techniques et technologiques ces 30 dernières années du fait essentiellement de leurs propres efforts.  Il a précisé que malgré ces efforts, très peu parmi ces pays étaient en mesure aujourd’hui de procéder à des investissements.  Il a estimé que les pays en développement devaient être en mesure de coopérer sur la base de leurs intérêts partagés et de leurs besoins économiques et sociaux, s’ils veulent pouvoir bénéficier des marchés mondiaux.  Il a insisté sur le fait que la coopération Sud-Sud ne pouvait se substituer à la coopération Nord-Sud.  Cependant nous sommes persuadés que les flux de financement et de commerce entre les pays du Sud sont très importants pour la croissance des pays en développement, a-t-il dit, en soulignant la nécessité d’y impliquer de nouveaux acteurs.  Il a proposé que soit menée une étude sur les attentes et demandes de coopération des pays en développement et sur leurs capacités de production et leurs exigences en ce qui concerne les ressources nécessaires.  Il a également mis l’accent sur l’impact positif de la migration, en notant que la moitié des migrants des pays en développement résidaient dans d’autres pays en développement, et que l’envoi des fonds des migrants représentait 30% des revenus des pays en développement.         


M. RODRIGO GAETE (Chili) a déclaré que, depuis l’adoption du Plan d’action de Buenos Aires, le monde avait connu de grands changements, notamment en raison de la mondialisation qui a transformé la nature des relations commerciales entre les pays.  Autrefois récipiendaire de l’aide internationale, le Chili est devenu à son tour un partenaire des pays en développement et un pays donateur, a dit l’intervenant.  Pour la délégation chilienne, la coopération est un concept large ayant des implications aussi bien économiques que politiques et financières.  Le Chili attache donc, dans ce contexte, une grande importance à la coopération triangulaire qui associe un pays développé ou une organisation internationale à ses propres démarches d’assistance auprès d’un pays en difficulté, a dit le représentant.  Il s’est, en conclusion, félicité du rôle joué par l’Unité de la coopération Sud-Sud du Programme des Nations Unies pour le développement.


M. DANIEL CHUBURU (Argentine) a déclaré que la Coopération Sud-Sud représentait un vrai cadre de coopération internationale par lequel les pays en développement peuvent acquérir ou échanger des expériences en mettant l’accent sur le principe d’égalité.  Il a rappelé que les modalités de cette coopération ont été négociées en 1978 à Buenos Aires, à l’issue de la Conférence des Nations Unies pour la coopération technique entre les pays en développement.  C’est la diminution des ressources aux fins de l’aide au développement au niveau international qui nous a poussé à examiner des formes innovantes de coopération, a dit le représentant.  Il a également souligné les efforts novateurs déployés pour mesurer l’efficacité de l’aide.  Il a regretté que la « Déclaration de Paris sur l’efficacité de l’aide » ne prenne pas en compte l’apport de la Coopération Sud-Sud et son expérience.  Il a mis l’accent sur l’importance des pays à revenu intermédiaire en matière de coopération Sud-Sud, en souhaitant que ces pays ne soient pas privés de l’aide publique au développement.  Il a souhaité l’organisation de débats réguliers sur l’« efficacité de l’aide » qui associent la société civile.  Il a souligné la contribution de son pays à cette coopération, en indiquant que l’Argentine avait mené 5 000 actions de coopération dans 55 pays différents depuis la création, il y a 17 ans du Fonds argentin pour la coopération horizontale. 


M. RAYMOND LANDVELD (Suriname) a salué la contribution importante de la Chine, du Mexique, de l’Inde, du Brésil ou encore, du Venezuela, en matière de coopération Sud-Sud.  Leur contribution, a-t-il ajouté, a permis d’accélérer les efforts de développement.


Il a appuyé la création d’un fonds de soutien à la Coopération Sud-Sud pour le pétrole et le gaz.  Il a invité les autres pays en développement à appuyer cette initiative.  En tant que partenaires égaux, agissant ensemble et sans précondition, a-t-il ajouté, nous devrions pouvoir réaliser plus de développement par le biais de la coopération Sud-Sud, ceci dans l’intérêt du bien-être de toutes les populations de la planète.  


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
À l’intention des organes d’information. Document non officiel.

La Deuxième Commission recommande à l’Assemblée générale de convoquer la quatrième Conférence des Nations Unies sur les pays les moins avancés en Turquie, en 2011

AG/EF/3272

La Deuxième Commission recommande à l’Assemblée générale de convoquer la quatrième Conférence des Nations Unies sur les pays les moins avancés en Turquie, en 2011

01/12/2009
Assemblée généraleAG/EF/3272
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Deuxième Commission                                        

38e séance – après-midi                                    


LA DEUXIÈME COMMISSION RECOMMANDE À L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DE CONVOQUER LA QUATRIÈME CONFÉRENCE DES NATIONS UNIES SUR LES PAYS LES MOINS AVANCÉS EN TURQUIE, EN 2011


Elle adopte en outre sans vote un projet de résolution sur la science et la technique au service du développement


Les délégations de la Commission économique et financière (Deuxième Commission) ont, cet après-midi, adopté sans vote deux projets de résolution dont un portant sur l’organisation d’une Conférence des Nations Unies sur les pays les moins avancés (PMA).


Par le premier texte1, intitulé « Science et technique au service du développement », la Deuxième Commission recommande à l’Assemblée générale de demander aux organismes des Nations Unies, aux autres organisations internationales, à la société civile et au secteur privé de continuer à collaborer dans l’application des recommandations issues du Sommet mondial sur la société de l’information afin de mettre les possibilités offertes par les technologies de l’information et des communications au service du développement.


Si l’Assemblée générale suivait à son tour les recommandations de la Deuxième Commission, elle constaterait, notamment, qu’il faudrait d’urgence combler le fossé numérique et aider les pays en développement à recueillir les bienfaits des technologies de l’information et des communications. 


En outre, elle se déclarerait résolue à aider les pays en développement à promouvoir et élaborer des stratégies nationales axées sur les ressources humaines, la science et la technologie, qui sont de puissants moyens de renforcer les capacités de développement. 


Aux termes du deuxième projet de résolution2, adopté lui aussi sans vote, la Deuxième Commission recommande à l’Assemblée générale de convoquer, en Turquie, la quatrième Conférence des Nations Unies sur les pays les moins avancés, pendant le premier semestre de 2011, pour une durée de cinq jours, en un lieu et à une date à déterminer en consultation avec le gouvernement du pays hôte.


Si l’Assemblée générale adoptait ce texte, comme le lui suggère la Deuxième Commission, elle rappellerait notamment que les avancées réalisées ces dernières années par les pays les moins avancés (PMA) dans les domaines économique et social sont désormais compromises par la crise financière et économique mondiale et que pour répondre au mieux à la crise, les pays en développement, en particulier les pays les moins avancés, auront besoin d’une part plus importante des éventuelles ressources additionnelles – aussi bien sous la forme de liquidités à court terme que de financement du développement à long terme. 


Enfin, le représentant de l’Allemagne, a présenté le projet de résolution intitulé « Amendements à la Charte de l’Université des Nations Unies »3,  qui est contenu dans l’Annexe II du document A/64/234.  La Deuxième Commission se prononcera sur ce projet de résolution à une date ultérieure.


En fin de séance, le Président de la Deuxième Commission, M. Park In-kook (République de Corée), a exprimé le vœu que la date de clôture des travaux, fixée au 4 décembre prochain, puisse être respectée.  Il a évoqué la prochaine Conférence de Copenhague sur les changements climatiques et s’est félicité des efforts récents déployés par divers États afin de parvenir à un accord ambitieux.  Les participants, a-t-il souhaité, doivent œuvrer pour assurer le succès de cette Conférence importante.


1        A/C.2/64/L.49

2         A/C.2/64/L.48

3         A/64/234


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
À l’intention des organes d’information. Document non officiel.

Assemblée: Israël confirme la suspension des constructions en Cisjordanie comme mesure « douloureuse et efficace » pour une reprise des négociations avec les Palestiniens

AG/10895

Assemblée: Israël confirme la suspension des constructions en Cisjordanie comme mesure « douloureuse et efficace » pour une reprise des négociations avec les Palestiniens

01/12/2009
Assemblée généraleAG/10895
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Assemblée générale                                         AG/10895

Soixante-quatrième session                                  1er decembre 2009

52e & 53e séances plénières – matin & après-midi


ASSEMBLÉE: ISRAËL CONFIRME LA SUSPENSION DES CONSTRUCTIONS EN CISJORDANIE COMME MESURE « DOULOUREUSE ET EFFICACE » POUR UNE REPRISE DES NÉGOCIATIONS AVEC LES PALESTINIENS


Sous le feu des critiques pour la poursuite de ses activités de peuplement dans les territoires palestiniens occupés, Israël a confirmé aujourd’hui, devant l’Assemblée générale, l’annonce d’une suspension des nouveaux permis de construire et des nouvelles implantations de colonies en Cisjordanie pour une période de 10 mois, décrivant « un effort sans précédent ».  Ceci reflète une réalité simple, a expliqué sa représentante: Israël veut reprendre les négociations avec les Palestiniens et ne se contente pas de parler de la paix mais prend des mesures douloureuses et efficaces pour y parvenir. 


Un gel partiel des colonies est une mesure insuffisante, a néanmoins estimé le représentant de la Jordanie, jugeant « inacceptable et contraire au consensus international sur la question », le fait que Jérusalem-Est ne soit pas concernée par cette mesure.  Ce qu’il faut, c’est la fin de l’occupation de la Cisjordanie, de la bande de Gaza et de Jérusalem-Est, et l’établissement d’un État palestinien dans tous les territoires occupés depuis 1967, a précisé son homologue de l’Égypte.  Israël ne peut continuer à « aveugler » la communauté internationale par une poignée de mesures, a renchéri le représentant de la Malaisie, alors que son homologue du Canada a salué « une étape importante » et a espéré que cette décision serait acceptée par les Palestiniens et mènerait à une reprise des négociations.


Hier, l’Observateur permanent de la Palestine avait indiqué que la relance du processus de paix devait être basée sur le respect des obligations acceptées en vertu de la première phase de la Feuille de route dont la fin des activités de peuplement.  L’État du peuple palestinien sera basé sur la totalité des territoires occupés depuis 1967, et aucune autre alternative n’est acceptable, avait-il déclaré, rejetant toute idée ou schéma de réinstallation, de rapatriement ou de frontières provisoires.


Dans le Golan occupé, également, Israël continue de violer les droits des Syriens, avec des détentions arbitraires et des politiques « inimaginables » visant à couper tout lien de communication entre les familles qui ont été séparées par l’occupation, a accusé le représentant de la République arabe syrienne.  Les crimes d’Israël en Palestine, mais aussi au Liban et dans le Golan syrien occupé, figurent sans aucun doute parmi les plus graves violations des résolutions des Nations Unies, en particulier de celles du Conseil de sécurité, et doivent donc être traités d’une manière déterminée et résolue, a dit le représentant de la République islamique d’Iran, accusé par Israël d’être la principale menace pour la paix au Moyen-Orient et de soutenir le Hamas et le Hezbollah. 


Nous souhaitons entendre l’Autorité palestinienne dire qu’elle aussi est prête à discuter de la paix sans condition préalable a aussi déclaré la représentante d’Israël, condamnant des efforts visant à utiliser le Conseil de sécurité et l’Assemblée générale pour encourager des déclarations unilatérales.  Comme le rejet de la résolution 181 par les pays arabes, le 29 novembre 1947, de telles déclarations fragilisent les fondements de la paix, a-t-elle prévenu.


Le défi le plus important pour l’instant est d’éviter tout vide politique dans les territoires palestiniens, a estimé la représentante de la Norvège, s’inquiétant des dangers d’un changement brusque et désordonné du leadership palestinien après la décision du Président Abbas de ne pas briguer un nouveau mandat.  Sans processus politique crédible, il serait de plus en plus difficile pour les donateurs de justifier les montants élevés des contributions qu’ils accordent à la Palestine.  Son homologue de la Suisse a annoncé des consultations sur la convocation éventuelle d’une conférence des Hautes Parties contractantes à la Quatrième Convention de Genève.


Par ailleurs, l’Assemblée a suivi les recommandations de son Bureau, en inscrivant la question de l’octroi du statut d’observateur à l’Assemblée parlementaire de la Méditerranée et au Conseil des présidents de l’Assemblée générale » à l’ordre du jour de la Commission des questions juridiques.  Elle a inclus la question intitulée « Université des Nations Unies » à l’ordre du jour de la Commission des questions économiques et financières et la « Question de l’île comorienne de Mayotte » à celui de sa Plénière, sans que cette question ne soit pour l’instant traitée.


L’Assemblée générale votera demain, mercredi 2 décembre, à 10 heures, sur six projets de résolution relatifs à la question de Palestine et à la situation au Moyen-Orient.  À partir de 15 heures, elle se prononcera sur les projets de résolution recommandés par la Commission des affaires de désarmement et de la sécurité internationale.



QUESTION DE PALESTINE


Débat (suite)


M. ABDULLAH HUSSAIN HAROON (Pakistan) a rappelé que pendant les six dernières décennies, la recherche d’un règlement pacifique de la question de Palestine avait constitué l’un des grands défis posés à la communauté internationale: « Nous entrons maintenant dans la septième décennie de notre échec collectif à relever ce défi.  Il est regrettable qu’une solution ne soit toujours pas en vue ».  S’il n’existe guère de raisons d’être optimiste à l’heure actuelle, il faut pourtant éviter le désespoir, a prévenu le représentant, en appelant le Conseil de sécurité à montrer sa volonté politique de parvenir à des progrès réels dans la paix et la sécurité au Moyen-Orient.  Il a aussi appelé le Quatuor à exploiter pleinement le potentiel de sa déclaration du 24 septembre dernier.  Le représentant a poursuivi en soulignant la nécessité urgente de répondre aux besoins humanitaires du peuple palestinien, de l’aider à rétablir ses institutions et de contribuer à sa cohésion.  Enfin, le représentant a estimé que le règlement durable du conflit israélo-palestinien réside dans la suppression de sa cause sous-jacente, à savoir l’occupation israélienne des territoires arabes.  Israël doit se retirer de tous ces territoires, a-t-il insisté, en appelant aussi à des progrès avec la Syrie et le Liban.  


M. JAMAL FARES ALROWAIEI (Bahreïn) a indiqué que dans une lettre adressée hier au Secrétaire général, le Roi du Bahreïn a lancé un appel à la communauté internationale pour l’inciter à faire valoir les droits inaliénables du peuple palestinien.  La communauté internationale doit adopter une attitude ferme à cet égard et fournir à ce peuple des appuis financiers pour l’aider à poursuivre des négociations sérieuses, a ajouté le représentant.  Dans cette lettre, le Roi a également souligné le fait que le Bahreïn souhaite l’adoption d’un accord pacifique reposant sur les différents cadres internationaux, a expliqué le représentant.  La commémoration de la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien illustre la responsabilité particulière qui incombe à la communauté internationale de corriger l’« injustice historique » dont est victime le peuple palestinien, a conclu le représentant.


M. ESHAGH AL HABIB (République islamique d’Iran) a accusé le régime israélien de poursuivre ses crimes contre un peuple sans défense et d’altérer systématiquement la démographie et l’héritage historique et culturel de la terre palestinienne par des politiques et des pratiques illégales.  Se félicitant de la résolution de l’Assemblée générale sur le rapport Goldstone, le représentant a déploré qu’au Conseil de sécurité, le débat sur ce rapport, au mois d’octobre, n’ait pas donné les résultats escomptés.  Il ne fait aucun doute qu’un règlement pacifique et juste de la question de Palestine est impératif pour parvenir à une paix et une stabilité durable au Moyen-Orient et au-delà, a poursuivi le représentant. 


Il a estimé que la reconstruction de Gaza était l’un des besoins les plus urgents qui exige une volonté politique forte de la part de la communauté internationale et une action collective immédiate.  Il a conclu en réitérant la proposition de son pays pour une solution durable qui est de reconnaître à tous ceux qui ont un intérêt légitime pour la Palestine, à savoir les Musulmans, les Chrétiens et les Juifs, le droit de choisir leur propre système de gouvernement par referendum.  Si nous croyons sincèrement en la paix et en la démocratie, c’est la seule solution juste, globale et démocratique au problème ancien du Moyen-Orient, a-t-il estimé.


M. PALITHA T. B. KOHONA (Sri Lanka) a repris une longue citation du chef de l’État sri-lankais, le Président Mahinda Rajapaksa, qui a rappelé le « soutien sans équivoque et sincère » de son pays à l’occasion de la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien.  Le Sri Lanka estime « impératif » de mettre en œuvre les résolutions du Conseil de sécurité et de l’Assemblée générale.  Il a appelé les groupes palestiniens à se réconcilier rapidement et à se réunir dans le cadre de l’Autorité palestinienne « légitime ».  Il a donc salué l’initiative de l’Égypte avant d’encourager des efforts sérieux pour permettre la reprise des négociations entre les Israéliens et les Palestiniens.  Pour ce faire, il est essentiel que les deux parties respectent leurs obligations, ainsi que les accords passés et qu’elles prennent des mesures concrètes pour rétablir la confiance.  Le représentant a enfin rendu hommage à l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine au Proche-Orient (UNRWA).


Mme GABRIELA SHALEV (Israël) a estimé que le débat d’aujourd’hui reflète la réalité d’une majorité automatique qui rend tout débat sur le Moyen-Orient stérile, destructeur, cynique et haineux.  La paix exige pourtant de la sincérité et du courage.  Est-ce que les États arabes ont le courage de s’engager politiquement et économiquement avec Israël?  Est-ce que notre région a le courage de dire publiquement qu’Israël est l’État-nation légitime du peuple juif?  Est-ce que les membres de cet organe ont le courage de confronter le Hamas et le Hezbollah, et tous ceux pour qui il n’y a pas de solution à deux États, s’est interrogée la représentante.


Elle a rappelé qu’il y a quelques jours son gouvernement avait annoncé la suspension des nouveaux permis de construire et des nouvelles constructions en Cisjordanie pour une période de 10 mois, dans un effort sans précédent qui reflète trois réalités simples, à savoir la volonté d’Israël de reprendre les négociations avec les Palestiniens, la prise de mesures douloureuses et efficaces à cette fin et le sérieux avec lequel il poursuit l’objectif de la paix en se tenant prêt à discuter n’importe quand, n’importe où et sans condition préalable. 


Nous souhaitons entendre l’Autorité palestinienne dire qu’elle aussi est prête à discuter de la paix « n’importe quand, n’importe où et sans condition préalable », a déclaré la représentante.  Elle a dénoncé les efforts visant à utiliser le Conseil de sécurité et l’Assemblée générale pour encourager des déclarations unilatérales.  Comme le rejet en son temps de la résolution 181 par la partie arabe, de telles déclarations peuvent créer une situation qui ne ferait que détruire l’espoir de négociations bilatérales, a-t-elle prévenu.


Enfin, la représentante a estimé qu’il faut aussi s’attaquer à la menace la plus dangereuse à la paix à savoir l’Iran qui continue d’exporter dans la région et au-delà, la violence, la haine et le terrorisme.  Les 360 tonnes d’armes à bord du Francop n’étaient qu’une goutte dans l’océan, a-t-elle affirmé, accusant l’Iran de financer, de former et de soutenir le terrorisme mondial, y compris les attaques permanentes du Hamas et du Hezbollah. 


M. MANJEEV SINGH PURI (Inde) a rappelé le soutien constant de son pays à la Palestine, en indiquant en particulier que l’Inde avait offert le bâtiment abritant la chancellerie palestinienne à New Delhi.  Elle a en outre fait un don d’un million de dollars à l’UNRWA à la suite du conflit de Gaza et a décidé d’augmenter sa contribution à l’occasion du soixantième anniversaire de l’Office.  L’Inde a aussi débloqué 10 millions de dollars en appui au budget de l’Autorité palestinienne.  Le représentant a conclu en rappelant le message de son Premier Ministre selon lequel des mesures concertées et globales sont nécessaires pour relancer le processus de paix avec le but de parvenir à un règlement juste, global et durable. 


M. ISMAIL CHEKKORI (Maroc) a constaté une contradiction claire entre les efforts consentis par la communauté internationale pour assurer la reprise du processus de paix et l’évolution préoccupante de la situation sur le terrain.  Évoquant les nombreux rapports examinés par l’Assemblée générale sur cette question, le représentant a déploré la poursuite, par Israël, de ses activités illégales de peuplement, la construction du mur de séparation et les attaques contre la mosquée Al-Aqsa.  Le Maroc, a-t-il ajouté, est gravement préoccupé par ces exactions, notamment à Jérusalem, et condamne la construction par Israël de 900 nouvelles unités à Jérusalem-Est.  Le représentant a insisté sur la nécessité de respecter la liberté de culte, avant d’annoncer que son pays organisera du 11 au 13 décembre prochain, dans le cadre de l’évènement « Al Qods, capitale de la culture arabe pour l’année 2009 » un Colloque internationale sur « Al Qods dans la pensée arabe et universelle ».  Il a par ailleurs salué l’initiative courageuse qu’est, selon lui, l’Initiative de paix arabe, et a prévenu qu’une paix durable ne sera possible qu’une fois que la Syrie aura récupéré le Golan syrien et que le territoire libanais ne sera plus occupé.


M. HAMIDON ALI (Malaisie) a estimé que les attaques perpétrées par des colons extrémistes sur les sites « musulmans sacrés » de Haram al-Charif et de la mosquée Al-Aqsa n’étaient qu’une autre manifestation de l’impunité d’Israël dans les territoires occupés.  Israël ne peut plus, comme il continue de le faire aux Nations Unies et dans d’autres fora, brouiller la vue de la communauté internationale en énumérant les mesures qu’il prendrait pour alléger les souffrances du peuple palestinien.  Israël doit, a insisté le représentant, reconnaître ce qu’il est, à savoir la source du conflit au Moyen-Orient.  La paix ne sera possible, a-t-il prévenu, que lorsque la communauté internationale parviendra à faire reconnaître à Israël ses torts et à le tenir comptable de ses politiques de « destruction délibérée ».  Nous devons, a dit le représentant, concentrer notre énergie à rétablir les Palestiniens dans leur droit à un État indépendant.  Il a donc appelé le Conseil de sécurité à prendre des mesures décisives contre les violations d’Israël dans les territoires occupés pour mettre fin à cette culture « immorale » d’impunité. 


M. MOHAMMED F. AL-ALLAF (Jordanie) a dit que les tensions au Moyen-Orient s’accroissaient et que la volonté politique et une réflexion équilibrée semblaient manquer.  La paix est la seule option et elle nécessite que les parties au conflit retournent à la table des négociations là où elles les ont interrompues.  Tout dommage infligé à la ville sainte, a prévenu le représentant, est à nos yeux une ligne rouge, une limite à ne pas dépasser.  Jérusalem jouit d’une position exceptionnelle dans la conscience et le cœur de millions de Musulmans et de Chrétiens, a-t-il insisté, condamnant les tentatives israéliennes de modifier la démographie et le statut juridique de la ville.  La déclaration par Israël d’un gel partiel des colonies est une mesure insuffisante, a-t-il aussi souligné, relevant que Jérusalem-Est n’a pas été incluse dans ce gel « inacceptable et contraire » au consensus international sur cette question.  Si une colonie est illégitime, sa croissance naturelle l’est tout autant, a-t-il enfin déclaré.


M. ABULKALAM ABDUL MOMEN (Bangladesh) a estimé que la création d’un État indépendant palestinien avec Jérusalem-Est comme capitale est la seule solution durable au conflit.  Il a donc dénoncé une fragmentation croissante des territoires occupés qui porte atteinte à la viabilité d’un futur État palestinien.  Appelant à la mise en œuvre des recommandations du rapport Goldstone et des résolutions du Conseil de sécurité et de l’Assemblée générale, le représentant a souligné que la paix réside dans un retrait complet et inconditionnel d’Israël des territoires palestiniens et arabes occupés.  En concluant, le représentant a réitéré l’appui de son pays à la solution de deux États. 


M. MUYAMBO SIPANGULE (Zambie) a déploré le fait que le principe de la solution à deux États avait été délaissé pour promouvoir une solution militaire plutôt qu’une solution négociée.  Il a affirmé que la résolution 63/29 adoptée l’an dernier par l’Assemblée générale réaffirmait la viabilité « incontestable » historique et socioéconomique d’une solution à deux États.  Le représentant a ensuite expliqué que la Zambie avait encouragé les parties israéliennes et palestiniennes à négocier de bonne foi et que sa délégation estimait que la communauté internationale devait appuyer Israël et l’Autorité palestinienne afin de les aider à rétablir la confiance requise pour assurer la solution de deux États.


M. ALFREDO LOPES CABRAL (Guinée-Bissau) a souligné que la commémoration de la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien n’était en aucun cas une campagne contre Israël.  Nous ne sommes pas une caisse de résonance, mais des gens responsables qui entendent assumer entièrement la responsabilité qui leur incombe, a-t-il dit, en invitant Israël à jeter un regard plus serein autour de lui et à être à l’écoute de la communauté internationale.  Après avoir condamné la construction du mur de séparation, « injustice effroyable » et « véritable lacération du peuple palestinien », le représentant a estimé qu’il représentait aussi l’éloignement des Israéliens de leur propre histoire.  Il faut faire taire les divergences, a-t-il encouragé, afin qu’Israéliens et Palestiniens puissent s’asseoir à la même table.  Le représentant a espéré l’avènement d’une solution juste et durable au conflit, engageant la communauté internationale à faire preuve de détermination.  Tant que le droit inaliénable du peuple palestinien ne sera pas satisfait, nous ajouterons notre voix à cette clameur qui s’élève de cette salle pour dire non à ce qui est inadmissible, et se lever contre tout ce qui entrave les principes de la Charte de l’ONU, a-t-il lancé.


M. MOHAMMED AQEEL BA-OMAR (Oman) a souligné que la communauté internationale ne pouvait se permettre de rester sur la touche en observant passivement la situation.  Le règlement de la situation devra reposer sur les résolutions 232 et 338 du Conseil de sécurité, a-t-il dit, afin que le peuple palestinien puisse enfin exercer son droit à l’autodétermination.  Le représentant a aussi dénoncé la volonté de modifier la composition démographique de territoires tels que le Golan syrien occupé.  Il a appelé les parrains du processus de paix à jouer un rôle, ce qui implique, a-t-il précisé, que le Conseil de sécurité fasse face à ses responsabilités.  La communauté internationale doit œuvrer dans le sens de la création d’un État palestinien ayant pour frontières la ligne de cessez-le-feu de 1967, a-t-il tranché.


M. JORGE VALERO BRICEÑO (Venezuela) a signalé que le 27 novembre, le Président Chávez et le Président de l’Autorité palestinienne, M. Mahmoud Abbas, ont signé, à Caracas, un Accord-cadre sur la coopération sociale, économique, pédagogique, agricole, scientifique et culturelle, ainsi qu’un mémorandum d’accord sur l’éducation universitaire qui prévoit la formation de professionnels palestiniens dans des établissements d’enseignement supérieur vénézuéliens.  Il a évoqué ensuite les principales conclusions du rapport Goldstone, pour rappeler dans la foulée que le Gouvernement vénézuélien avait suspendu ses relations diplomatiques avec Israël après « l’invasion brutale » de la bande de Gaza.  Le Gouvernement Chávez n’est pas prêt de les rétablir à moins que ne cesse le « harcèlement inhumain » du peuple palestinien, a-t-il ajouté.  M. Valero Briceño a poursuivi en réclamant la comparution des autorités israéliennes devant la Cour pénale internationale (CPI).  En la matière, a-t-il souligné, le Conseil de sécurité ne peut échapper à ses responsabilités et doit faire écho aux cris des peuples du monde qui réclament justice pour les Palestiniens.


M. JAIRO HERNÁNDEZ-MILIAN (Costa Rica) a souligné que lorsque son pays avait reconnu l’État de Palestine l’an dernier, il s’était agi d’honorer un engagement historique envers la population palestinienne, le Costa Rica ayant été l’un des 33 Membres de l’ONU à avoir approuvé le plan de partition de la Palestine de 1947.  En intervenant dans le débat, sa délégation le fait « afin de construire et de jeter des ponts et non pas pour alimenter les archives historiques de l’Assemblée par des attaques ou des messages rhétoriques n’apportant rien à la paix dans la région ».  Après avoir évoqué la détérioration de la situation, M. Hernández-Milian a fait part de l’inquiétude de son pays face au report des élections prévues en janvier.  Il est indispensable par conséquent que les parties renouent le contact par des négociations sur l’objectif final, sans condition et en ne revenant pas sur les accords déjà conclus.  Il revient à la communauté internationale dans le même temps de favoriser un contexte propice à la relance du processus de négociation, a estimé le représentant.  Tant l’Assemblée générale que le Conseil de sécurité a une « énorme responsabilité », ainsi que, plus particulièrement, les États ayant une influence sur les parties, a-t-il observé.  Seul le respect du droit international peut permettre de parvenir à une solution durable, a encore souligné le représentant.


M. KHALID MOHAMMED OSMAN SIDAHMED MOHAMMED ALI(Soudan) a accusé Israël de défier sans cesse la communauté internationale et de violer le droit international et les droits de l’homme, en poursuivant ses agissements illégaux dans les territoires occupés, comme cela a été établi dans de multiples rapports des Nations Unies, notamment le rapport Goldstone.  Les Palestiniens souffrent de la construction du mur de séparation et des agressions des colons israéliens, a-t-il ajouté, estimant que les colonies en place ne cessent de s’élargir afin de judaïser la Palestine.  Malgré les nombreuses résolutions adoptées par les Nations Unies sur la question du Golan syrien, Israël poursuit la colonisation de cette région, a-t-il aussi dénoncé, enjoignant Israël à s’en retirer, comme des territoires occupés au Liban. 


M. ZHANG YESUI (Chine) a indiqué que le Président Hu Jintao avait envoyé un message de solidarité au Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien à l’occasion de sa réunion d’hier.  Une fois de plus, nous nous trouvons à la croisée des chemins, a-t-il observé, en déplorant la stagnation du processus et une situation particulièrement difficile sur le terrain.  La communauté internationale doit apporter une assistance économique à la Palestine, a-t-il poursuivi.  Alors que les négociations semblaient devoir prévaloir, avec le renoncement à la force, la Chine exprime l’espoir que les parties ne prendront plus de mesures nuisibles à la paix.  Elle appelle à la réconciliation interpalestinienne, et appelle Israéliens et Palestiniens à œuvrer à l’émergence de la solution de deux États.  S’agissant du Liban, elle appelle les parties à appliquer l’Accord de Doha et la résolution 1701 du Conseil de sécurité.  La Chine a toujours apporté son appui à la recherche d’une solution juste et durable au Moyen-Orient, a-t-il assuré, indiquant la disposition de son pays à jouer un rôle constructif aux côtés de la communauté internationale. 


M. GHAZI JOMAA (Tunisie) a signalé que la célébration, cette année, de la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien survenait alors que la situation sur le terrain se dégrade.  La Tunisie réaffirme son appui constant à la lutte héroïque du peuple palestinien, ainsi que sa solidarité avec lui.  La cause palestinienne est une cause primordiale, a-t-il ajouté.  Le représentant a engagé les parties à redoubler d’efforts pour inciter Israël a cesser ses activités de peuplement, entre autres, et pour assurer la création d’un État palestinien.  Évoquant ensuite la récente réunion du Conseil de sécurité sur le Moyen-Orient, le représentant a invité les États Membres à éviter de reproduire toute crise susceptible d’aggraver la situation du peuple palestinien.

M. JOHN MCNEE (Canada) a souligné l’annonce récente d’Israël d’une suspension pendant 10 mois des travaux de construction de colonies juives par des intérêts privés en Cisjordanie, à l’exception de Jérusalem-Est.  « Même s’il ne s’agit pas de l’arrêt complet de l’élargissement des colonies de peuplement que le Canada aurait souhaité, l’annonce constitue néanmoins une étape importante ».  Le représentant a espéré que cette décision sera acceptée par les Palestiniens et qu’elle mènera à la reprise des négociations.  Il a condamné les tirs sporadiques de roquettes contre le territoire israélien depuis la bande de Gaza et le Liban.  L’Autorité palestinienne, a-t-il poursuivi, a réalisé des progrès et elle doit poursuivre sur cette lancée. 


Parallèlement, le Gouvernement d’Israël doit prendre d’autres mesures pour s’acquitter de ses obligations à l’égard des colonies de peuplement, de l’accès et du mouvement des personnes, a ajouté le représentant.  Il s’est dit préoccupé par le nombre de résolutions des Nations Unies qui visent tout particulièrement Israël, ainsi que par l’attention disproportionnée portée au Moyen-Orient ».  Nous croyons fermement, a-t-il souligné, que les efforts des Nations Unies et de ses États Membres doivent servir de complément à la recherche d’un règlement global.  Enfin, a réitéré le représentant, « le Canada exhorte les parties à faire le pari de la paix en reprenant les négociations ».  Nous sommes prêts à fournir de l’aide si les parties nous le demandent ».


M. ABDUL GHAFOOR MOHAMED (Maldives) a déclaré que les principes de la Charte devaient être respectés par tous les États Membres.  Ma délégation, a-t-il ajouté, est préoccupée par l’aggravation des souffrances des Palestiniens, notamment des femmes et des enfants, et exhorte donc le Rapporteur spécial sur la question de la Palestine d’intégrer une dimension « genre » dans son travail.  M. Mohamed a regretté l’impasse dans laquelle se trouvent les pourparlers entre la Palestine et Israël, avant de réclamer l’arrêt immédiat des activités de peuplement.  Il s’est par ailleurs félicité des efforts déployés par la communauté internationale pour relancer le dialogue entre les deux parties.


Droit de réponse


Exerçant son droit de réponse, le représentant du Liban a tenu à rappeler que la seule raison qui avait mené à la création du mouvement de résistance du Hezbollah était l’occupation d’une partie du territoire de son pays par Israël.


LA SITUATION AU MOYEN-ORIENT


Débat


Présentant les deux projets de résolution sur la situation au Moyen-Orient, M. MAGED A. ABDELAZIZ (Égypte) a souligné qu’à la lumière de l’intransigeance du Gouvernement israélien, la communauté internationale, représentée par l’Assemblée générale, est priée aujourd’hui plus que jamais d’apporter son soutien politique aux efforts visant à relancer le processus de négociation, à souligner l’illégalité de l’appropriation des terres par la force et à amener Israël à tenir ses engagements et à s’engager dans des discussions sérieuses sur les six questions essentielles liées au statut final. 


Les deux résolutions sur Jérusalem-Est et le Golan syrien occupé, a expliqué le représentant, ont pour but de réaffirmer les engagements d’Israël à cesser les activités de peuplement et à mettre un terme à ses pratiques illégales.  Le représentant a estimé que la déclaration unilatérale d’Israël de suspendre les constructions en Cisjordanie pendant 10 mois ne suffit pas.  Ce qu’il faut c’est la fin de l’occupation de la Cisjordanie, de la bande de Gaza et de Jérusalem-Est et la création d’un État palestinien sur tous les territoires occupés depuis 1967, a-t-il insisté.  Il a également dit attendre avec impatience la reprise des négociations entre Israël et la Syrie.


M. BASHAR JA’AFARI (République arabe syrienne) a rappelé qu’à chacune de ses sessions, l’Assemblée générale avait demandé à Israël de mettre fin à l’occupation des territoires arabes.  Aboutir à une paix juste et globale est une nécessité pour le Moyen-Orient et pour le monde dans son ensemble, a-t-il dit, accusant Israël d’avoir déclenché deux guerres destructrices ces dernières années, au Liban et à Gaza, et de poursuivre la colonisation et la construction du mur de séparation dans une volonté de modifier le caractère islamique et chrétien de Jérusalem.  Ces violations exacerbent les tensions, a-t-il affirmé, appelant à rendre justice aux victimes des exactions et des attaques israéliennes.


Dans le Golan syrien occupé, a poursuivi le représentant, Israël continue de violer les droits des Syriens, avec des détentions arbitraires et des politiques « inimaginables » visant à couper tous liens de communication entre les familles syriennes qui ont été séparées par l’occupation.  Estimant que la paix n’avait jamais été la préoccupation principale d’Israël mais sa sécurité au sens le plus étroit, le représentant a jugé qu’il n’est pas logique que nous, Arabes, ayons à donner une preuve supplémentaire de notre volonté de réaliser la paix, malgré toute la sincérité et les pas que nous avons déjà effectués, alors que c’est Israël qui occupe nos terres et commet toutes ces agressions.  Il n’y a pas actuellement de partenaire israélien pour faire la paix, a tranché le représentant. 


M. RODOLFO ELISEO BENÍTEZ VERSÓN (Cuba) a réitéré sa préoccupation face à la détérioration constante de la situation dans le Territoire palestinien occupé, en raison en particulier du recours excessif et indiscriminé à la force de la part d’Israël contre la population civile, certaines des pratiques relevant de la punition collective.  Après avoir dénoncé les effets dévastateurs de la construction du mur, le représentant a évoqué la colonisation qui « constitue un obstacle à la poursuite des négociations de paix et à la recherche d’une solution basée sur deux États ».  Il a ensuite abordé la question du Golan syrien occupé en soulignant que les décisions israéliennes y étaient nulles et non avenues.  Cuba rejette toute tentative d’imposer une solution unilatérale et est convaincu que plus tôt qu’on ne le croit sera établi un État indépendant de Palestine sur la base des frontières de 1967 avec Jérusalem-Est pour capitale.


M. KHALAF M. M. BU DHHAIR (Koweït) a constaté que six décennies après la proclamation de l’entité israélienne, le Moyen-Orient continuait de vivre une situation instable.  Évoquant l’illégalité et l’immoralité de la colonisation israélienne, il a dénoncé le concept de « croissance naturelle », une notion qui n’est pas reconnue par le droit international.  Il a estimé qu’Israël se bornait à faire des concessions de façade en suspendant par exemple la colonisation pour une période limitée et sans y inclure Jérusalem.  Le représentant s’est félicité par ailleurs du rapport Goldstone qui montre qu’Israël ne peut indéfiniment se dédouaner de toute impunité.  Plus de 40 ans après le début de l’occupation des territoires arabes, la situation ne cesse de se détériorer, a-t-il constaté. 


Le Koweït, a-t-il dit, appuie la lutte du peuple palestinien pour l’affirmation de ses droits nationaux sur son territoire et sur la ville de Jérusalem comme future capitale.  Le Koweït appelle à un retour aux frontières du 4 juin 1967, avec la Syrie en particulier.  Le Koweït appelle aussi Israël au retrait complet du territoire libanais, a ajouté le représentant, avant de déplorer qu’au moment où les États-Unis tendent à nouveau la main au Moyen-Orient, Israël persévère dans ses politiques annexionnistes.  On ne saurait revenir en arrière comme veut le faire le Gouvernement israélien, a-t-il prévenu, en appelant la communauté internationale à donner un nouvel élan au processus de paix.


M. NORIHIRO OKUDA (Japon) a souligné que les relations avec le Moyen-Orient s’étaient toujours vues accorder la plus haute priorité.  Il a rappelé que le Japon et la Ligue des États arabes avaient décidé de lancer le Forum économique arabo-nippon dont le premier sommet doit se tenir la semaine prochaine à Tokyo avec la participation des ministres de l’économie.  Le Japon est très attaché aux initiatives allant dans le sens de la compréhension mutuelle comme en témoignent les projets « Dialogue entre les civilisations japonaise et du monde arabe » et « Programme d’échange des femmes arabes et japonaises ».  L’économie n’est pas le seul domaine concerné, a dit le représentant, en citant l’intention de son pays de renforcer les liens dans les domaines scientifique, technologique et éducatif.  Quelque 250 Saoudiens étudient déjà au Japon, a indiqué le représentant. 


Le Japon estime que la réalisation de la paix au Moyen-Orient sur la base de la solution de deux États est essentielle à la paix et la prospérité à la fois sur les plans régional et planétaire, a-t-il poursuivi, en apportant l’appui de son pays au Président Abbas.  S’il s’est félicité de la suspension des activités de construction par Israël, le représentant a appelé à des efforts renouvelés pour réaliser une paix globale au Moyen-Orient.  La création d’un État palestinien viable, a-t-il estimé, implique la stabilisation de la situation sécuritaire, l’amélioration de la situation économique et l’édification des structures de gouvernance administratives, législatives et judiciaires.  M. Okuda a salué le programme présenté par l’Autorité palestinienne que son pays entend financer à hauteur de 200 millions de dollars.  Il a exhorté Israël à faciliter l’accès dans la bande de Gaza, et le Hamas à cesser le trafic d’armes.  Il a exprimé son appui à l’Égypte pour ses efforts visant à réconcilier le Fatah et le Hamas. 


Mme HEIDI GRAU (Suisse) a déclaré que sa délégation était vivement préoccupée par la situation économique et humanitaire à Gaza.  Un cessez-le-feu durable et dûment agréé incluant un accès régulier à la bande de Gaza doit être mis en place afin de permettre la reconstruction et le développement, a-t-elle estimé.  Selon la représentante, le strict respect des exigences de la Feuille de route reste le seul moyen de réaliser la solution à deux États, et l’Accord de Genève offre des modalités claires pour la réalisation d’une paix juste et durable.


La Suisse, a poursuivi la représentante de la Suisse, déplore fermement les destructions de maisons, les restrictions imposées à la liberté de mouvement des personnes et les comportements violents non sanctionnés de certains colons qui sont des obstacles additionnels sur la voie de la paix.  La représentante a estimé essentiel de mettre en œuvre les recommandations du rapport Goldstone, en annonçant que la Suisse engagera prochainement des consultations relatives à la possible convocation d’une Conférence des Hautes parties contractantes à la Quatrième Convention de Genève.


Mme HILDE SOLBAKKEN (Norvège) a déclaré que la décision prise par le Président Abbas de ne pas briguer un nouveau mandat était le reflet de l’érosion de la confiance des Palestiniens dans le processus de négociation.  Un changement brusque et désordonné du leadership palestinien pourrait sérieusement saper la stabilité de la Palestine et conduire la communauté internationale à réévaluer les liens économiques et politiques qu’elle entretient avec cette dernière, ce qui mettrait à mal le projet d’édification d’un État palestinien, a-t-elle averti.  Pour Mme Solbakken, le défi le plus important est d’éviter tout vide politique dans les territoires palestiniens. 


Mais afin de rétablir la confiance des Palestiniens dans le processus politique, a-t-elle ajouté, il faut améliorer la situation qui prévaut sur le terrain.  La représentante a réclamé l’application des obligations découlant de la Feuille de route, notamment en matière d’activités de peuplement et de sécurité, ainsi que l’aide au développement économique et au renforcement des institutions que prévoit le Plan Fayyad.  Il faut également établir de toute urgence une compréhension commune des termes de référence des négociations, a-t-elle insisté.


Rappelant ensuite que la Norvège préside le Comité spécial de liaison, Mme Solbakken a signalé que sans processus politique crédible, il serait de plus en plus difficile pour les donateurs de justifier les montants élevés des contributions qu’ils accordent à la Palestine.  Elle a ensuite estimé que le Plan Fayyad qui prévoit la création d’un État palestinien sur deux ans, était une plate-forme importante pour l’appui international et pour le développement politique de la partie palestinienne.


M. ERTUĞRUL APAKAN (Turquie) a souligné l’urgence de réactiver le processus de paix, si l’on veut assurer la paix future qui est un dû pour les générations à venir.  Pour ce faire, il convient de lever les obstacles sur le chemin de la paix, à commencer par le premier d’entre eux qui est la poursuite de la colonisation israélienne des territoires palestiniens occupés et de Jérusalem-Est.  Les pratiques israéliennes en matière de logement avec leur cortège d’évictions et de démolitions de maisons palestiniennes sont illégales et inacceptables.  La Turquie appelle Israël à « honorer tous ses engagements en vertu de la Feuille de route et à cesser toutes ses activités d’implantation, non pas partiellement ou temporairement mais de manière complète et permanente ».  S’agissant de Jérusalem, il a rappelé que la ville était sacrée aux trois grandes religions monothéistes: « Tout acte unilatéral sur la nature de Jérusalem peut aisément avoir des ramifications beaucoup plus larges », a-t-il averti.  Étant donné que toutes les questions sont liées au Moyen-Orient, le représentant a jugé que les efforts de paix avec la Syrie et le Liban méritent également l’attention de la communauté internationale. 


M. GARY FRANCIS QUINLAN (Australie) a déclaré qu’on ne pouvait régler la situation actuelle au Moyen-Orient à moins d’employer des moyens pacifiques.  Il a demandé la reprise des pourparlers de paix ainsi que des mesures de rétablissement de la confiance pour assurer des négociations en bonne et due forme.  Il a affirmé qu’Israël avait droit à la défense légitime et que les Palestiniens avaient le droit inaliénable à l’autodétermination.  La paix doit donc s’appuyer sur la solution à deux États, a-t-il dit.  Il a engagé les parties à ne pas prendre des décisions unilatérales susceptibles de porter préjudice aux négociations.  Le rejet constant de la part du Hamas des principes du Quatuor et de la reconnaissance d’Israël est un obstacle majeur, a-t-il ajouté.  Le représentant a ensuite engagé Israël à assurer la reprise de l’acheminement de l’aide humanitaire, avant de réclamer au Hamas la fin du trafic d’armes et le désarmement du Hezbollah.  Il a, à cet égard, appelé la Syrie à jouer un rôle positif, avant d’attirer l’attention sur le rapport de l’Agence Internationale de l’énergie atomique (AIEA) qui parle des velléités nucléaires de ce pays.  Le représentant a ensuite rappelé que l’Australie était un important contributeur à l’aide au développement de la région et de l’UNRWA.  L’échec à mettre en œuvre la résolution 181 de l’Assemblée générale est une honte pour nous tous, a-t-il conclu.


Mme MARÍA RUBIALES DE CHAMORRO (Nicaragua) a affirmé que la situation au Moyen-Orient continuait de se détériorer « à cause de la politique expansionniste et colonialiste d’Israël qui persiste à défier la volonté de la communauté internationale en violation du droit international et de toutes les résolutions des Nations Unies le concernant ».  Le Nicaragua estime que l’occupation illégale de la Palestine et des territoires arabes doit cesser immédiatement.  La représentante a rappelé que le plan de partage de la Palestine en vertu de la résolution 181 prévoyait deux États, un juif et un arabe.  Elle a constaté que la situation insupportable du peuple palestinien avait encore empiré depuis l’agression d’Israël en décembre-janvier dernier.  Malgré diverses condamnations d’Israël dans les enceintes internationales, et avec la complicité de certains membres du Conseil de sécurité, ce pays continue de violer les droits les plus élémentaires du peuple palestinien, a-t-elle souligné.  Israël doit abandonner toutes ses politiques annexionnistes, a-t-elle ajouté, celles-ci étant nulles et non avenues.


M. ALFREDO LOPES CABRAL (Guinée-Bissau) a engagé les États Membres à se rendre compte de la nécessité de se mobiliser face au « refus obstiné » d’Israël de reconnaitre qu’on ne peut fonder ses relations avec ses voisins autrement que sur des principes reconnus par le droit international et consacrés par la Charte de l’ONU.  On ne peut acquérir des territoires par la force, a-t-il insisté.  Nos amis israéliens, a-t-il poursuivi, doivent se rendre compte de la nécessité d’œuvrer pour une paix véritable en portant un regard objectif et constructif sur ce qu’ils entreprennent maintenant afin de sauvegarder les générations à venir.  Il a également affirmé que trop de rendez-vous avaient été manqués par la communauté internationale.


Dans le monde arabe, a poursuivi M. Cabral, l’unité doit être une réalité tangible pour appuyer les Palestiniens.  Les Palestiniens doivent absolument se réconcilier et se fédérer autour de l’essentiel.  Le Hamas doit revenir à la raison, a-t-il insisté, car on ne peut refuser l’existence d’Israël.  Il faut partir de ce principe pour pouvoir évoquer l’avenir, a-t-il conseillé.  Le représentant s’est par ailleurs félicité des efforts déployés par le Président Sarkozy, notamment pour améliorer les relations entre la Syrie et le Liban, arguant que personne ne peut s’enfermer dans les limites territoriales de son pays.  Revenant à la Palestine, il a engagé les États Membres à encourager les parties à s’asseoir autour d’une table.  On ne peut rester les témoins impassibles des souffrances du peuple palestinien, a-t-il lancé.  Mais outre les critiques adressés à Israël, il importe également de dénoncer les tirs de roquettes à partir de la bande de Gaza, a-t-il rappelé. 


M. MANJEEV SINGH PURI (Inde) a déclaré que vu la nature politique du conflit en « Asie de l’Ouest », ce dernier ne pouvait être résolu par la force.  Il a souhaité la reprise rapide du dialogue sur le processus de paix au Moyen-Orient.  Ma délégation, a-t-il ajouté, préfère une solution négociée qui débouche sur la création d’un État palestinien.  Le représentant a également dit appuyer l’Initiative de paix arabe.  Évoquant également la Syrie et le Liban, le représentant a jugé qu’il est du devoir collectif de la communauté internationale de créer un environnement favorable à l’avancement des négociations. 


Droit de réponse


Le représentant de la République arabe syrienne a répondu à son homologue de l’Australie qui a appelé son pays à jouer un rôle positif dans la région et fait référence au rapport de l’AIEA sur les activités nucléaires de la Syrie.  Il semblerait que le représentant de l’Australie n’ait pas compris que le point de l’ordre du jour est intitulé « Situation au Moyen-Orient » et qu’il porte sur l’occupation par Israël de territoires arabes, a-t-il dit, accusant le représentant de l’Australie d’essayer de détourner l’attention de ce problème et des politiques expansionnistes d’Israël.  Il a en outre jugé « évident » que le représentant australien agissait en dehors du consensus, à contre-courant et même à côté de la plaque. 


La Syrie est un centre politique pour le monde arabe et pour le monde entier, a-t-il insisté, en estimant que le représentant de l’Australie fait preuve d’une ignorance totale des changements positifs qui se sont produits dans la région grâce aux politiques avisées et dynamiques des dirigeants syriens.  Sur la question du nucléaire, il a rappelé que l’AIEA avait demandé à Israël de rejoindre le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP), sans succès.  À l’inverse, la position de la Syrie concernant la non-prolifération nucléaire est tout à fait claire, directe et transparente, a-t-il assuré.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
À l’intention des organes d’information. Document non officiel.

Le Sous-Secrétaire général aux opérations de maintien de la paix, M. Edmond Mulet, avertit que des « progrès considérables » restent à accomplir au Darfour avant les élections de 2010

CS/9800

Le Sous-Secrétaire général aux opérations de maintien de la paix, M. Edmond Mulet, avertit que des « progrès considérables » restent à accomplir au Darfour avant les élections de 2010

30/11/2009
Conseil de sécuritéCS/9800
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Conseil de sécurité

6227e séance – matin


LE SOUS-SECRÉTAIRE GÉNÉRAL AUX OPÉRATIONS DE MAINTIEN DE LA PAIX, M. EDMOND MULET, AVERTIT QUE DES « PROGRÈS CONSIDÉRABLES » RESTENT À ACCOMPLIR AU DARFOUR AVANT LES ÉLECTIONS DE 2010


« La confrontation militaire est bel et bien finie et la paix a triomphé au Darfour », affirme, pour sa part, le représentant du Soudan devant le Conseil de sécurité


Des « progrès considérables restent à accomplir » dans les mois à venir pour que les élections nationales soudanaises prévues en avril 2010 aient un sens au Darfour, a déclaré ce matin devant le Conseil de sécurité le Sous-Secrétaire général aux opérations de maintien de la paix, M. Edmond Mulet.  « Les Soudanais savent ce qu’ils ont à faire », a-t-il ajouté, tout en prévenant qu’en l’absence de tels progrès, le scrutin « pourrait avoir des conséquences importantes pour la paix ».  « Le défi pour le Conseil de sécurité, les Nations Unies et l’Union africaine est d’aider les parties à parvenir à une solution politique qui traite de ces questions », a estimé M. Mulet.


Le représentant du Soudan a affirmé, quant à lui, que « la confrontation militaire est bel et bien finie et que la paix a triomphé au Darfour ».  Il a accusé les Nations Unies de présenter des rapports « non objectifs » et de mettre en avant des « incidents isolés » qu’il a minimisés.  Convaincu que le processus politique « demeurait le seul moyen de résoudre la confrontation », il a estimé que le « seul maillon de la chaîne de paix » qui continue à faire défaut est « l’élan que pourrait donner le Conseil de sécurité » et l’« action immédiate » qu’il prendrait « contre quiconque refusant de s’engager dans le processus de paix ».


De son côté, le Médiateur en chef conjoint ONU-Union africaine pour le Darfour, M. Djibrill Bassolé, qui voit dans le scrutin de 2010 un élément clef de la paix, a jugé un accord politique nécessaire pour éviter que le processus électoral ne soit boycotté ou pris en otage.


RAPPORTS DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL SUR LE SOUDAN


Rapport du Secrétaire général sur l’Opération hybride Union africaine-Nations Unies au Darfour (S/2009/592)


« Après près de deux années de présence au Darfour, la MINUAD a fait des progrès considérables vers un déploiement total », écrit le Secrétaire général dans son rapport soumis en application de la résolution 1881 (2009) du Conseil de sécurité et qui couvre exceptionnellement une période de quatre mois allant de juillet à octobre 2009.  Il ajoute toutefois que la Mission continue de « faire face à d’énormes difficultés ».


Au 28 octobre 2009, la MINUAD comptait 14 638 militaires sur les 19 555 autorisés, 4 449 policiers, soit 69% de l’effectif approuvé, et 3 921 civils, soit 70% de l’effectif approuvé de 5 546, explique le Secrétaire général.  La Mission, ajoute-t-il, se concentre « maintenant, plus que jamais, sur ses tâches essentielles » de protection des civils et de facilitation de l’acheminement de l’aide humanitaire.  M. Ban précise que la Mission a, en particulier, « pris d’importantes mesures pour intensifier ses patrouilles », y compris de nuit, « maintenir une présence permanente dans les camps pour personnes déplacées et renforcer la capacité des pouvoirs publics et de la police du Darfour » de régler les problèmes liés aux violations des droits de l’homme, notamment les violences sexuelles et sexistes.


La MINUAD continue toutefois de se heurter à d’énormes difficultés, écrit le Secrétaire général.  Il cite notamment les menaces croissantes contre le personnel international, y compris l’enlèvement, le 29 août, de deux membres du personnel international de la MINUAD.  Il note la poursuite des activités militaires entre le Tchad et le Soudan et à l’intérieur du Darfour.  Faisant état de « graves incidents » le long de la frontière qui ont impliqué, à plusieurs reprises, les Forces armées tchadiennes et soudanaises entre la mi-août et le début septembre, M. Ban « demande encore une fois » à toutes les parties de faire preuve de retenue, de cesser de soutenir les groupes rebelles au Tchad et au Soudan et d’œuvrer de bonne foi à l’instauration d’un climat de sécurité au Darfour.


Le Secrétaire général estime que, « compte tenu de la violence actuelle au Darfour, la libre circulation du personnel de la MINUAD et du personnel humanitaire est indispensable ».  Il dénonce les « nombreux incidents » au cours desquels des agents du Gouvernement soudanais ont empêché des patrouilles de la MINUAD de passer ce qui constitue des « violations directes de l’Accord sur le statut des forces conclu avec le Gouvernement soudanais et un grave obstacle à la capacité de la Mission de s’acquitter de son mandat ».


Le Secrétaire général déplore aussi que « les parties au conflit n’aient pu s’engager en faveur d’un règlement global négocié de la crise », ajoutant que le processus politique au Darfour « a atteint un point critique ».  Malgré « les efforts extraordinaires déployés par les principaux États et le Médiateur en chef conjoint », les mouvements ne se sont pas montrés disposés à s’unir et à engager des discussions de fond à Doha, constate M. Ban.  Quant au Gouvernement soudanais, le Secrétaire général remarque qu’il « s’est déclaré prêt à entamer un processus politique » mais que « ses activités militaires au Darfour se poursuivent ».


Le fait que la Médiation met de plus en plus l’accent sur la société civile du Darfour « montre combien les mouvements et le Gouvernement sont peu disposés à aller de l’avant et combien elle estime que la population du Darfour doit être représentée » dans tout accord de paix futur, commente M. Ban.  Le Secrétaire général ajoute que les efforts faits par la Médiation pour que les vues de la population du Darfour soient prises en compte dans le processus de paix « offrent une occasion cruciale pour assurer la plus large participation possible du peuple du Darfour aux prochaines élections ».  Il demande au Gouvernement soudanais de « faire en sorte que tous les groupes au Darfour, en particulier les personnes déplacées, puissent y participer dans un climat caractérisé par la liberté d’expression et la libre circulation ».


M. Ban déclare que l’ONU procède à « un examen approfondi » du rapport du Groupe de haut niveau de l’Union africaine sur le Darfour, dont les recommandations ont été approuvées le 29 octobre 2009 par le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine, afin « d’assurer un niveau de complémentarité aussi élevé que possible entre les travaux du Groupe et les activités de l’ONUau Soudan ».  Il dit « attendre avec intérêt de pouvoir approfondir davantage le partenariat stratégique entre l’ONU et l’Union africaine ».


Par ailleurs, en application de la résolution 1881, le rapport présente un « plan de travail stratégique » assorti de repères destinés à mesurer et à suivre les progrès accomplis par la MINUAD dans l’exécution de son mandat.  M. Ban explique que quatre domaines prioritaires ont été définis: mise en œuvre d’une solution politique globale; instauration d’un climat de sécurité et de stabilité; renforcement de l’état de droit, de la gouvernance et des droits de l’homme; et stabilisation de la situation humanitaire.


Le Secrétaire général précise ensuite les quatre hypothèses sur lesquelles se fonde l’aptitude de la MINUAD à mettre en œuvre ce plan de travail.  Il faut d’abord que le processus de paix, mené sous la conduite du Médiateur en chef conjoint, se poursuive et aboutisse à la conclusion d’un règlement global du conflit au Darfour qui viendra compléter l’Accord de paix global.  La deuxième hypothèse est que le Gouvernement soudanais poursuivra sa coopération avec la MINUAD et lui permettra de mener toutes les activités qui lui ont été assignées.  La troisième hypothèse est que la communauté internationale continuera de fournir l’appui et les ressources nécessaires à la MINUAD.  Enfin, il est présumé que les conditions de sécurité sur le terrain permettront à la Mission de poursuivre son déploiement et de fonctionner.


Déclarations


M. EDMOND MULET, Sous-Secrétaire général aux opérations de maintien de la paix, qui présentait au Conseil de sécurité le dernier rapport en date du Secrétaire général sur la MINUAD (S/2009/592), a insisté sur les entraves au travail de la Mission, sur la persistance de l’insécurité et sur le contexte politique dans la perspective des élections nationales prévues en avril 2010.  Il a notamment demandé au Conseil de sécurité son « soutien » face aux « entraves significatives à la liberté de mouvement » auxquelles est constamment confrontée l’Opération hybride Union africaine-Nations Unies au Darfour (MINUAD) de la part tant des autorités soudanaises que des mouvements rebelles.  « Nous sommes déterminés à résoudre la question des entraves à la liberté de mouvement de la MINUAD de manière ouverte et transparente et en collaboration avec les autorités soudanaises », a précisé le Sous-Secrétaire général, tout en soulignant que les mouvements rebelles doivent être tenus aux mêmes obligations ».  M. Mulet s’est en outre inquiété du morcellement des mouvements rebelles qui « demeure une réalité, avec des conséquences évidentes pour la médiation et le processus de paix ». 


M. Mulet s’est également inquiété de l’inscription en cours sur les listes électorales en vue du scrutin de 2010, constatant que de nombreuses questions sont encore en suspens, y compris sur les résultats du recensement, la délimitation des circonscriptions électorales et l’achèvement du processus d’inscription.  Il nous faut aussi un débat transparent et utile sur les conditions requises pour la tenue d’élections au Darfour, a ajouté M. Mulet, qui a rappelé que plusieurs groupes rebelles avaient exprimé des préoccupations sur la tenue d’élections avant que soit conclu un accord de paix.  Dans ce contexte, a rappelé le Sous-Secrétaire général, le début du processus d’inscription, le 1er novembre, a provoqué un surcroît de tension dans plusieurs zones du Darfour.  La MINUAD, a-t-il ajouté, travaille à répandre le message selon lequel « aucune violence visant à perturber la préparation du scrutin ne sera tolérée ».


De son côté, M. DJIBRIL YIPÈNÈ BASSOLÉ, Médiateur en chef conjoint ONU-Union africaine pour le Darfour, a souligné que la société civile avait un rôle important à jouer dans le processus de paix.  « Son engagement sera crucial pour la promotion de la réconciliation intercommunale et pour débarrasser le Darfour des germes du conflit chronique qui affectent toute la sous-région », a-t-il fait remarquer.  Pour M. Bassolé, la société civile doit être impliquée dans le règlement de toutes les questions à l’origine de la persistance de la crise au Darfour, la gestion des terres, la lutte contre les effets de la dégradation du climat sur les conditions d’existence des nomades, ou encore l’appréhension des nouvelles réalités sociales et politiques liées aux camps de personnes déplacées.  Il a ensuite appelé le Gouvernement d’unité nationale à renforcer le processus de paix, en axant son action sur la réduction des tensions au Darfour, l’amélioration de la sécurité et l’accélération du développement.  Il a également exhorté tous les belligérants à cesser les hostilités en mettant fin à l’impunité, aux prises d’otages, aux recrutements de combattants et à la circulation anarchique des armes. 


« Au cours des prochains pourparlers, la Médiation encouragera les parties à établir un mécanisme de coordination avec la MINUAD chargé de faciliter la circulation en toute sécurité des biens et des personnes de part et d’autre du Darfour », a annoncé M. Bassolé.  Le Médiateur en chef conjoint a par ailleurs souligné qu’il était important d’améliorer les relations entre le Soudan et le Tchad, de rétablir la confiance entre les deux pays afin de « réduire rapidement et de manière significative les tensions au Darfour ».  Il a ainsi demandé au Conseil de sécurité d’encourager la poursuite des efforts diplomatiques menés par la Libye, le Groupe de contact de Dakar, le Qatar et la communauté internationale dans son ensemble pour rapprocher les deux États. 


M. Bassolé a en outre déclaré que les élections générales de 2010 constitueraient un élément clef de la paix.  La Médiation exhorte par conséquent les parties à la crise du Darfour à parvenir à un accord politique pour permettre la tenue d’élections qui renforceront « la démocratie, la paix et la stabilité au Darfour et dans tout le Soudan », a-t-il dit.  Un tel accord politique, a-t-il précisé, est nécessaire pour éviter que le processus électoral ne soit boycotté ou pris en otage.  « Je compte inviter le Gouvernement d’unité nationale du Soudan, y compris le Mouvement/Armée populaire de libération du Soudan, à œuvrer aux côtés des parties lors des pourparlers qui se tiendront à Doha, notamment pour les convaincre de la nécessité que tous les Darfouriens participent aux élections de 2010 », a ainsi indiqué M. Bassolé. 


Le Médiateur en chef a noté que le refus de certains mouvements armés de prendre part au dialogue politique et la persistance des divisions entre certaines parties ne devraient pas bloquer les efforts en cours pour instaurer une paix durable au Darfour.  « C’est pourquoi, la Médiation soumettra bientôt aux belligérants des éléments de réponse pour une sortie de crise tenant compte des aspirations communes à l’ensemble des communautés du Darfour », a-t-il dit.  « Avec l’appui des Darfouriens et l’assistance de la communauté internationale, il sera possible de faire des progrès significatifs vers une paix sociale durable au Darfour », a-t-il conclu. 


La page de la confrontation militaire au Darfour « est bel et bien tournée et la paix a triomphé », a ensuite affirmé le Représentant permanent du Soudan auprès des Nations Unies, M. ABDALMAHMOOD ABDALHALEEM MOHAMAD.  Insistant sur la volonté de paix du Gouvernement soudanais, il a affirmé que le processus politique demeurait le seul moyen de résoudre la confrontation actuelle.  « Un seul maillon » de la chaîne de paix continue de faire défaut, à savoir l’élan que le Conseil de sécurité » pourrait donner ainsi que l’« action immédiate » qu’il prendrait « contre quiconque refusant de s’engager dans le processus de paix », a-t-il fait observer.  M. Mohamad a affirmé que, « grâce à la coopération du Gouvernement soudanais » et à ses efforts conjoints avec les Nations Unies et l’Union africaine, un mécanisme tripartite avait été mis en place pour accélérer le déploiement de la MINUAD.  Il a par ailleurs mentionné une « initiative importante » pour « normaliser les relations avec le Tchad, pays frère », et a assuré que le processus d’inscription dans la perspective des élections de 2010 se poursuivait « partout au Soudan, y compris au Darfour ». 


M. Mohamad a également fait remarquer que le rapport du Secrétaire général indiquait que « la MINUAD a acquis sa pleine capacité opérationnelle depuis plus d’un an ».  Insistant sur la « coopération illimitée » offerte par le Gouvernement soudanais, il a exprimé sa surprise en notant que le rapport du Secrétaire général « donne l’impression qu’il existe des obstacles » en se fondant uniquement sur des incidents « individuels et isolés qui pourraient se produire partout dans le monde ».  Ce rapport « ne reflète pas la réalité » et met l’accent sur des « incidents isolés ou passagers » qui sont condamnés par le Gouvernement du Soudan, a souligné le représentant, qui a cité notamment l’enlèvement de deux membres de la MINUAD.  La situation au Darfour en matière de sécurité « est calme et ne cesse de s’améliorer », a-t-il assuré, en insistant sur la nécessité pour les Nations Unies d’établir des rapports « objectifs qui servent la cause de la paix et qui ne visent pas, au contraire, à lui nuire », a-t-il conclu.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
À l’intention des organes d’information. Document non officiel.

Le Conseil de sécurité reconduit pour une période d’un an les autorisations données aux États d’entrer dans les eaux territoriales somaliennes pour y réprimer les actes de piraterie

CS/9799

Le Conseil de sécurité reconduit pour une période d’un an les autorisations données aux États d’entrer dans les eaux territoriales somaliennes pour y réprimer les actes de piraterie

30/11/2009
Conseil de sécuritéCS/9799
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Conseil de sécurité

6226e séance – matin


LE CONSEIL DE SÉCURITÉ RECONDUIT POUR UNE PÉRIODE D’UN AN LES AUTORISATIONS DONNÉES AUX ÉTATS D’ENTRER DANS LES EAUX TERRITORIALES SOMALIENNES POUR Y RÉPRIMER LES ACTES DE PIRATERIE


Le Conseil de sécurité a décidé, ce matin, de reconduire pour une période d’un an les autorisations données par la résolution 1846 (2008) aux États et aux organisations régionales qui coopèrent avec le Gouvernement fédéral de transition somalien à entrer dans les eaux territoriales de la Somalie afin « de réprimer les actes de piraterie et les vols à main armée en mer et à utiliser tous moyens nécessaires pour réprimer les actes de piraterie et les vols à main armée en mer ». 


Aux termes de la résolution 1897 adoptée à l’unanimité, le Conseil affirme aussi que ces autorisations, données en vertu de la résolution 1851 (2008), doivent être conformes aux normes applicables du droit international humanitaire et du droit international relatif aux droits de l’homme.


Le Conseil de sécurité « exhorte aussi les États parties à la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer et à la Convention pour la répression d’actes illicites contre la sécurité de la navigation maritime à s’acquitter pleinement de leurs obligations et à coopérer avec l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), l’Organisation maritime internationale (OMI) et d’autres États et organisations internationales en vue de se donner les moyens judiciaires de poursuivre les personnes soupçonnées d’actes de piraterie et de vols à main armée commis au large des côtes somaliennes ». 


En outre, le Conseil de sécurité salue les initiatives prises par le Groupe de contact pour la Somalie, en coopération avec l’Organisation maritime internationale, les États du pavillon et le Gouvernement fédéral de transition de la Somalie, pour faciliter la coordination afin de décourager les actes de piraterie dans la zone.  Il exhorte les États et les organisations internationales à soutenir ces efforts. 


Tout en réaffirmant son attachement à la souveraineté, à l’intégrité territoriale, à l’indépendance politique et à l’unité de la Somalie, y compris à ses ressources naturelles se trouvant au large de ses côtes, le Conseil de sécurité affirme que les autorisations reconduites dans la présente résolution s’appliquent à la seule situation en Somalie et n’affectent pas les droits, obligations ou responsabilités résultant de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer, pour ce qui est de toute autre situation.  Il souligne également que la résolution 1897 ne peut être « regardée comme établissant un droit international coutumier ».


LA SITUATION EN SOMALIE


Texte du projet de résolution S/2009/607


Le Conseil de sécurité,


Rappelant ses résolutions antérieures concernant la situation en Somalie, en particulier les résolutions 1814 (2008), 1816 (2008), 1838 (2008), 1844 (2008), 1846 (2008) et 1851 (2008),


Restant profondément préoccupé par la menace que les actes de piraterie et les vols à main armée commis contre des navires font peser sur la sécurité, la rapidité et l’efficacité de l’acheminement de l’aide humanitaire en Somalie et dans la région, sur la navigation internationale et la sécurité des routes maritimes commerciales, et sur les autres navires vulnérables, et notamment sur les activités de pêche conduites conformément au droit international, et par le fait que les pirates ont étendu leur champ d’opération à la partie ouest de l’océan Indien,


Réaffirmant son attachement à la souveraineté, à l’intégrité territoriale, à l’indépendance politique et à l’unité de la Somalie, y compris aux droits de la Somalie sur ses ressources naturelles se trouvant au large de ses côtes, notamment les pêcheries, conformément au droit international,


Réaffirmant en outre que le droit international, tel qu’édicté dans la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer en date du 10 décembre 1982 (« la Convention »), définit le cadre juridique de la lutte contre la piraterie et les vols à main armée en mer, parmi d’autres activités maritimes,


Tenant compte à nouveau de la crise que traverse la Somalie et du fait que le Gouvernement fédéral de transition n’a pas les moyens de tenir les pirates à distance, de poursuivre en justice ceux qui sont arrêtés, ni de patrouiller dans les eaux au large des côtes du pays, y compris les voies de circulation maritimes internationales et les eaux territoriales somaliennes, et d’en assurer la sécurité,


Prenant note des multiples demandes d’aide internationale présentées par le Gouvernement fédéral de transition pour lutter contre la piraterie au large des côtes somaliennes, notamment des lettres datées des 2 et 6 novembre 2009 par lesquelles le Représentant permanent de la Somalie auprès de l’Organisation des Nations Unies a fait savoir que le Gouvernement fédéral de transition était reconnaissant au Conseil de l’aide qu’il apportait, se déclarait disposé à envisager de collaborer avec d’autres États et avec les organisations régionales pour lutter contre la piraterie et les vols à main armée au large des côtes somaliennes, et demandait que les dispositions des résolutions 1846 (2008) et 1851 (2008) soient reconduites pour une nouvelle période de douze mois,


Se félicitant des efforts déployés par l’opération Atalanta, que l’Union européenne s’est engagée à proroger à décembre 2010, ainsi que des opérations « Protecteur allié » et « Bouclier océanique » de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord, et de l’action menée par la Force multinationale 151 des Forces maritimes combinées et d’autres États agissant individuellement, en coopération avec le Gouvernement fédéral de transition et d’autres pays, pour réprimer la piraterie et protéger les navires vulnérables qui croisent au large des côtes somaliennes,


Notant avec préoccupation que le manque de moyens et l’absence de législation interne permettant de détenir et poursuivre les pirates présumés après leur capture ont empêché de mener une action internationale plus vigoureuse contre les pirates agissant au large des côtes somaliennes et, dans certains cas, contraint à libérer les pirates sans les avoir traduits en justice, alors même que les éléments à charge étaient suffisants pour justifier des poursuites, réaffirmant qu’aux termes de la Convention de 1988 pour la répression d’actes illicites contre la sécurité de la navigation maritime, les États parties sont tenus d’ériger en infraction le fait de s’emparer d’un navire ou d’en exercer le contrôle par violence ou menace de violence ou toute autre forme d’intimidation, d’établir leur compétence à l’égard de ces infractions, et d’accepter la remise des personnes responsables ou soupçonnées de tels actes, et soulignant que les États doivent ériger la piraterie en infraction dans leur droit interne et envisager favorablement de poursuivre s’il y a lieu les pirates présumés, dans le respect du droit international,


Saluant les efforts déployés par la République du Kenya pour poursuivre les pirates présumés devant les tribunaux nationaux et notant avec satisfaction l’assistance fournie par l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime et d’autres organisations et donateurs internationaux, en coordination avec le Groupe de contact pour la lutte contre la piraterie au large des côtes somaliennes, afin d’aider le Kenya, la Somalie et d’autres États de la région, dont les Seychelles et le Yémen, à prendre des mesures pour poursuivre, ou incarcérer dans un pays tiers après des poursuites ailleurs, les pirates capturés, dans le respect du droit international des droits de l’homme,


Notant que le Groupe de contact étudie la possibilité de créer des mécanismes supplémentaires pour que les personnes soupçonnées d’avoir commis des actes de piraterie et des vols à main armée au large des côtes somaliennes puissent faire l’objet de poursuites,


Notant également avec satisfaction les efforts que continuent de déployer l’ONUDC et le PNUD pour renforcer la capacité du système pénitentiaire somalien, notamment des autorités régionales, d’incarcérer les pirates condamnés, dans le respect du droit international des droits de l’homme,


Se félicitant de l’adoption du Code de conduite de Djibouti concernant la répression des actes de piraterie et des vols à main armée commis contre des navires dans la partie ouest de l’océan Indien et dans le golfe d’Aden et de la création du Fonds d’affectation spéciale de l’Organisation maritime internationale pour le Code de conduite de Djibouti (Fonds d’affectation spéciale multidonateurs créé à l’initiative du Japon), ainsi que des initiatives de soutien du Fonds international d’affectation spéciale prises par le Groupe de contact pour la lutte contre la piraterie au large des côtes somaliennes, et conscient des efforts que font les États signataires pour élaborer les cadres réglementaires et législatifs appropriés pour combattre la piraterie, renforcer leurs moyens de patrouille des eaux de la région, tenir à distance les navires suspects et poursuivre les pirates présumés,


Soulignant que la paix et la stabilité en Somalie, le renforcement des institutions de l’État, le développement économique et social et le respect des droits de l’homme et de l’état de droit sont nécessaires pour créer les conditions d’une éradication durable de la piraterie et des vols à main armée au large des côtes somaliennes, et soulignant également que la sécurité à long terme de la Somalie repose sur la mise en place effective, par le Gouvernement fédéral de transition, des forces de sécurité nationales et de la police somalienne, dans le cadre de l’Accord de Djibouti et d’une stratégie nationale pour la sécurité,


Constatant que les actes de piraterie et les vols à main armée commis au large des côtes somaliennes enveniment la situation dans le pays, laquelle continue de menacer la paix internationale et la sécurité de la région,


Agissant en vertu du Chapitre VII de la Charte des Nations Unies,


1.    Réaffirme qu’il condamne et déplore tous actes de piraterie et vols à main armée commis contre des navires naviguant au large des côtes somaliennes;


2.    Exprime de nouveau son inquiétude au sujet des observations que le Groupe de contrôle sur la Somalie a formulées dans son rapport du 20 novembre 2008 (S/2008/769, p. 58), selon lesquelles le versement de rançons de plus en plus élevées aux pirates et le non-respect de l’embargo sur les armes imposé par la résolution 733 (1992) encouragent la piraterie au large des côtes somaliennes, et demande à tous les États de coopérer pleinement avec le Groupe de contrôle sur la Somalie;


3.    Demande à nouveau aux États et aux organisations régionales qui en ont les moyens de participer à la lutte contre la piraterie et les vols à main armée au large des côtes somaliennes en particulier, conformément à la présente résolution et au droit international, en y déployant des navires de guerre, des armes et des aéronefs militaires et en saisissant les embarcations, navires, armes et autre matériel apparenté qui servent ou dont on a de bonnes raisons de soupçonner qu’ils serviront à commettre des actes de piraterie et des vols à main armée au large des côtes somaliennes, et en en disposant;


4.    Salue les initiatives prises par le Groupe de contact pour la lutte contre la piraterie au large des côtes somaliennes pour faciliter la coordination afin de décourager la commission d’actes de piraterie et les vols à main armée au large des côtes somaliennes, en coopération avec l’Organisation maritime internationale, les États du pavillon et le Gouvernement fédéral de transition, et exhorte les États et les organisations internationales à continuer de soutenir ces efforts;


5.    Prend note des droits de la Somalie sur ses ressources naturelles se trouvant au large de ses côtes, notamment les pêcheries, conformément au droit international, prie les États et les organisations intéressées, y compris l’Organisation maritime internationale, de fournir une assistance technique à la Somalie, notamment aux autorités régionales, et aux États côtiers voisins, à leur demande, afin de renforcer la capacité de ces États d’assurer la sécurité côtière et maritime, y compris la lutte contre les actes de piraterie et les vols à main armée au large des côtes somaliennes et des côtes des pays voisins, et souligne qu’il importe que le Groupe de contact pour la lutte contre la piraterie au large des côtes somaliennes assure la coordination dans ce domaine;


6.    Invite tous les États et organisations régionales qui luttent contre la piraterie au large des côtes somaliennes à conclure des accords ou arrangements spéciaux avec les pays disposés à prendre livraison des pirates pour embarquer des agents des services de lutte contre la criminalité (« shipriders ») de ces pays, en particulier au sein de la région, en vue de faciliter la conduite d’enquêtes et de poursuites à l’encontre des personnes détenues dans le cadre d’opérations menées en vertu de la présente résolution pour actes de piraterie et vols à main armée commis au large des côtes somaliennes, sous réserve qu’ils aient obtenu au préalable le consentement du Gouvernement fédéral de transition aux fins de l’exercice de la juridiction d’État tiers dans les eaux territoriales de la Somalie et que lesdits accords ou arrangements ne préjudicient pas l’application effective de la Convention pour la répression d’actes illicites contre la sécurité de la navigation maritime;


7.    Encourage les États Membres à continuer de coopérer avec le Gouvernement fédéral de transition dans la lutte contre la piraterie et les vols à main armée en mer, note que c’est à ce dernier qu’il incombe au premier chef d’éradiquer la piraterie et les vols à main armée en mer, et décide de reconduire, pour une période de douze mois à compter de l’adoption de la présente résolution, les autorisations visées au paragraphe 10 de la résolution 1846 (2008) et au paragraphe 6 de la résolution 1851 (2008), accordées aux États et aux organisations régionales qui coopèrent avec le Gouvernement fédéral de transition à la lutte contre la piraterie et les vols à main armée au large des côtes somaliennes et concernant lesquels le Gouvernement fédéral de transition aura donné notification au Secrétaire général;


8.    Affirme que les autorisations reconduites dans la présente résolution s’appliquent à la seule situation en Somalie et n’affectent pas les droits, obligations ou responsabilités dérivant pour les États Membres du droit international, notamment les droits ou obligations résultant de la Convention, pour ce qui est de toute autre situation, et souligne en particulier que la présente résolution ne peut être regardée comme établissant un droit international coutumier, et affirme en outre que les présentes autorisations n’ont été reconduites qu’à la suite de la réception des lettres datées des 2 et 6 novembre 2009, par lesquelles le Gouvernement fédéral de transition a signifié son accord;


9.    Affirme que les mesures imposées au paragraphe 5 de la résolution 733 (1992) et développées aux paragraphes 1 et 2 de la résolution 1425 (2002) ne s’appliquent pas aux livraisons d’armes et de matériel militaire réservés à l’usage exclusif des États Membres et des organisations régionales qui prennent des mesures conformément au paragraphe 7 ci-dessus ni à la fourniture d’assistance technique à la Somalie aux seules fins énoncées au paragraphe 5 ci-dessus, qui font l’objet d’une dérogation conformément à la procédure définie aux paragraphes 11 b) et 12 de la résolution 1772 (2007);


10.   Demande aux États coopérants de prendre les dispositions voulues pour garantir que les activités qu’ils mèneront conformément aux autorisations accordées au paragraphe 7 de la présente résolution n’auront pas pour effet sur le plan pratique de refuser ou restreindre le droit de passage inoffensif des navires d’États tiers;


11.   Engage les États Membres à aider la Somalie, sur la demande du Gouvernement fédéral de transition et en avisant le Secrétaire général, à renforcer les capacités en Somalie, notamment celles dont disposent les autorités régionales pour traduire en justice ceux qui utilisent le territoire somalien pour planifier, favoriser ou commettre des actes criminels de piraterie et des vols à main armée en mer, et souligne que toutes les mesures prises en application du présent paragraphe devront être conformes au droit international des droits de l’homme applicable;


12.   Demande à tous les États, en particulier aux États du pavillon, aux États du port et aux États côtiers, ainsi qu’aux États de nationalité des victimes ou des auteurs d’actes de piraterie ou de vols à main armée et aux États tirant juridiction du droit international ou de leur droit interne, de coopérer en vue de déterminer lequel aura compétence et de prendre les mesures voulues d’enquête et de poursuite à l’encontre des auteurs d’actes de piraterie et de vols à main armée commis au large des côtes somaliennes, conformément au droit international applicable, y compris le droit international des droits de l’homme, de veiller à ce que tous les pirates remis à des autorités judiciaires soient traduits en justice, et de seconder ces efforts, notamment en fournissant une assistance en matière de logistique et d’exercice des voies de droit vis-à-vis des personnes relevant de leur juridiction et de leur contrôle, telles que les victimes, les témoins et les personnes détenues dans le cadre d’opérations menées en vertu de la présente résolution;


13.   Salue à cet égard la décision du Groupe de contact pour la lutte contre la piraterie au large des côtes somaliennes de créer un fonds international d’affectation spéciale pour appuyer ses initiatives et encourage les donateurs à y contribuer;


14.   Exhorte les États parties à la Convention et à la Convention pour la répression d’actes illicites contre la sécurité de la navigation maritime à s’acquitter pleinement des obligations pertinentes que leur imposent lesdites conventions et le droit international coutumier, et à coopérer avec l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime, l’Organisation maritime internationale, ainsi que d’autres États et organisations internationales, en vue de se donner les moyens judiciaires de poursuivre les personnes soupçonnées d’actes de piraterie et de vols à main armée commis au large des côtes somaliennes;


15.   Accueille avec satisfaction les révisions que l’Organisation maritime internationale a apportées à ses recommandations et orientations concernant la prévention et la répression des actes de piraterie et des vols à main armée à l’encontre des navires, engage les États, en collaboration avec les secteurs des transports maritimes et des assurances, et l’Organisation maritime internationale à continuer de mettre au point des notes d’information et des pratiques optimales concernant les techniques d’évitement, d’évasion et de défense que doivent prendre les bateaux qui sont attaqués ou qui naviguent au large des côtes somaliennes et engage également les États à mettre leurs ressortissants et bateaux à disposition aux fins d’enquêtes de police scientifique, selon les besoins, au premier port d’escale, immédiatement après tout acte de piraterie ou vol à main armée en mer ou toute tentative de piraterie ou de vol, ou après la remise en liberté;


16.   Prie les États et les organisations régionales qui coopèrent avec le Gouvernement fédéral de transition de l’informer, ainsi que le Secrétaire général, dans un délai de neuf mois, de l’application des mesures qu’ils auront prises en exécution des autorisations découlant du paragraphe 7 ci-dessus et prie également tous les États qui participent au Groupe de contact pour la lutte contre la piraterie au large des côtes somaliennes, notamment la Somalie et les autres États de la région, de faire rapport dans les mêmes délais sur les efforts qu’ils auront menés pour établir leur compétence en matière d’enquête et de poursuite dans les affaires de piraterie;


17.   Prie le Secrétaire général de lui rendre compte, dans les onze mois suivant l’adoption de la présente résolution, de l’application de celle-ci et de la situation concernant la piraterie et les vols à main armée au large des côtes somaliennes;


18.   Prie le Secrétaire général de l’Organisation maritime internationale de lui faire rapport, en fonction des affaires portées à son attention sur accord de tous les États côtiers affectés et compte dûment tenu des arrangements de coopération bilatérale et régionale existants, sur la situation concernant la piraterie et les vols à main armée;


19.   Entend suivre la situation et, le cas échéant, envisager de reconduire pour des périodes supplémentaires les autorisations découlant du paragraphe 7 ci-dessus si le Gouvernement fédéral de transition lui en fait la demande;


20.   Décide de rester saisi de la question.


*   ***   *

À l’intention des organes d’information • Document non officiel
À l’intention des organes d’information. Document non officiel.

Séance spéciale du Comité des droits inaliénables du peuple palestinien pour commémorer la Journée internationale de la solidarité avec ce peuple

AG/PAL/1140

Séance spéciale du Comité des droits inaliénables du peuple palestinien pour commémorer la Journée internationale de la solidarité avec ce peuple

30/11/2009
Communiqué de presseAG/PAL/1140
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

SÉANCE SPÉCIALE DU COMITÉ DES DROITS INALIÉNABLES DU PEUPLE PALESTINIEN POUR COMMÉMORER LA JOURNÉE INTERNATIONALE DE LA SOLIDARITÉ AVEC CE PEUPLE


À l’occasion de la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien, le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, a salué, ce matin, au cours d’une séance spéciale du Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien, l’assistance et la protection qu’offre la communauté internationale à ce peuple, y compris à travers le travail des organismes de l’ONU, le chef de file en la matière étant l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA).


Le Secrétaire général a souligné que les interventions ne doivent, toutefois, pas se limiter à la gestion de la dimension humanitaire du conflit et qu’il était vital d’arriver à la souveraineté de l’État de Palestine sur la base de la ligne de 1967, avec des échanges de terre concertés et avec une solution juste et agréée au problème des réfugiés, un État vivant côte à côte et en paix avec Israël, à l’intérieur de frontières reconnues, comme prévu par les résolutions du Conseil de sécurité.


Les Nations Unies ont la responsabilité de résoudre la question de la Palestine, a affirmé le Président de l’Assemblée générale, Ali Abdussalam Treki, qui a vu cette Journée internationale de solidarité, célébrée depuis 1977, comme une occasion solennelle pour renouveler l’engagement des États Membres envers une solution juste et durable à la question de la Palestine et pour la paix au Moyen-Orient.


En un an, le Conseil de sécurité a adopté deux résolutions et une déclaration présidentielle sur ces questions, a indiqué M. Thomas Mayr-Harting, son Président pour le mois de novembre, qui relevait l’intensification des efforts de la communauté internationale en vue de relancer les négociations bilatérales.


L’Observateur permanent de la Palestine auprès des Nations Unies, Ryad Mansour, transmettant un message du Président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas a, toutefois, estimé qu’Israël tournait le dos à toute solution viable susceptible de garantir paix et stabilité à tous les peuples de la région.  Il est temps, après tant d’années de négociations, que la communauté internationale, et notamment le Conseil de sécurité, prenne des décisions qui reflètent les positions des pays du monde qui n’ont eu cesse d’appeler à la solution de deux États et à la fin de l’occupation d’Israël, a-t-il averti.


Le Président du Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien, Paul Badji, a rappelé que le 29 novembre 1947, dans sa résolution 181, l’Assemblée générale avait prévu la création de deux États –l’un juif, l’autre arabe– en Palestine alors sous mandat.  Aujourd’hui, a-t-il relevé, un seul État a vu le jour et les espoirs et aspirations du peuple palestinien à vivre dans leur propre foyer ne se sont toujours pas matérialisés.  « En Cisjordanie, à Jérusalem-Est, et dans la bande de Gaza, des générations de Palestiniens ont vécu et vivent encore sous l’occupation militaire la plus longue de l’histoire moderne ».


La question de la Palestine est la question non résolue la plus ancienne pour les Nations Unies a, pour sa part, indiqué l’historien Walid Khalidi, Secrétaire général de l’Institut des études palestiniennes à Washington.  Il a donné des explications sur les dimensions historique et religieuse de la situation et précisé notamment que, pour l’islam, Jérusalem est une ville trois fois sainte.  Il a dénoncé la « réunification » de la ville par les Israéliens en 1967, que l’ONU n’a jamais acceptée, a-t-il relevé.  Pour sa part, Ban Ki-moon a considéré que Jérusalem devrait être la capitale de deux États avec des arrangements acceptables pour tous.


M. Badji a rappelé que la solidarité de la communauté internationale avec le peuple palestinien a été réaffirmée en mars dernier à la Conférence des donateurs tenue à Charm el-Cheikh, où des contributions de l’ordre de 4,5 milliards de dollars ont été annoncées pour la reconstruction de Gaza.  La Commissaire générale de l’UNRWA, Mme Karen AbuZayd, dans un message qui a été lu, a souligné aussi l’importance de l’aide financière, notamment envers l’UNRWA qui passe par une phase difficile à cet égard.


Les Représentants permanents de l’Égypte et de la Jamahiriya arabe libyenne ont donné lecture de messages des présidents Hosni Mubarak, Président du Mouvement des non alignés et Muammar Al-Qadhafi, Président de l’Assemblé des chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine, tandis que l’ambassadeur de la République arabe syrienne prononçait celui de son Ministre des affaires étrangères.  M. Badji a indiqué que d’autres messages avaient été reçus de la part d’une trentaine de présidents, souverains ou chefs de gouvernements, de la part d’autres gouvernements et d’organisations intergouvernementales ou d’organisations de la société civile.


Les autres intervenants étaient le Président du Comité spécial chargé d’enquêter sur les pratiques israéliennes affectant les droits de l’homme du peuple palestinien et des autres Arabes dans les territoires occupés, l’Observateur permanent de la Ligue des États arabes et le rédacteur en chef du magazine en ligne BlackCommentator.com. 


CÉLÉBRATION DE LA JOURNÉE INTERNATIONALE DE SOLIDARITÉ AVEC LE PEUPLE PALESTINIEN


Déclarations


M. PAUL BADJI, Président du Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien, a indiqué au nom du Comité, que lorsqu’en 1977 l’Assemblée générale avait décidé de commémorer chaque année la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien, elle était consciente de la responsabilité qui incombe à l’Organisation des Nations Unies à l’égard de ce peuple et de la nécessité de promouvoir une solution globale, juste et durable de la question de la Palestine.  La présente manifestation, a-t-il ajouté, est une réaffirmation de l’attachement de la communauté internationale à la réalisation de cet objectif.


Il y a 62 ans, le 29 novembre 1947, l’Assemblée générale dans sa résolution 181 avait prévu la création de deux États –l’un juif, l’autre arabe– en Palestine alors sous mandat.  Aujourd’hui, un seul État a vu le jour et les espoirs et aspirations du peuple palestinien à vivre dans leur propre foyer ne se sont toujours pas matérialisés.  En Cisjordanie, à Jérusalem-Est, et dans la bande de Gaza, des générations de Palestiniens ont vécu et vivent encore sous l’occupation militaire la plus longue de l’histoire moderne.  Les réfugiés palestiniens des camps établis en Jordanie, en Syrie et au Liban attendent toujours la fin de leur triste sort.  En dépit de ces épreuves interminables, le peuple palestinien espère pourtant qu’un jour se réalisera son rêve de vivre dans un État qui lui est propre. 


M. Badji a décrit la réalité « plutôt sombre » sur le terrain qui ne donne guère de raison de croire que l’occupation prendra fin à brève échéance en précisant que le processus de paix se trouvait dans l’impasse.  Commentant que le refus de la puissance occupante de mettre un terme à l’expansion des implantations est devenu un obstacle à la reprise des négociations de paix, il a aussi affirmé que la situation humanitaire dans la bande de Gaza a toujours été une source de préoccupation particulière pour le Comité.  Le Président du Comité a ensuite souligné qu’à cause du déséquilibre flagrant qui existe dans les rapports entre Israël et les Palestiniens, ce vaillant peuple a grandement besoin de notre solidarité agissante.


Il a ensuite rappelé que la solidarité de la communauté internationale avec le peuple palestinien a été réaffirmée en mars dernier à la Conférence des donateurs tenue à Charm el-Cheikh, où des contributions de l’ordre de 4,5 milliards de dollars ont été annoncées pour la reconstruction de Gaza, encore que l’essentiel des fonds promis ne soit pas encore parvenu au peuple palestinien de Gaza.


Toutefois, M. Badji a déclaré, sans aucune équivoque, que la solidarité avec ce peuple n’est pas au détriment d’Israël et surtout n’est pas un acte inamical, voire hostile à l’égard des Israéliens, mais, que lorsque le Comité critique certaines politiques et pratiques du Gouvernement israélien, c’est simplement parce que ces politiques et pratiques sont contraires au droit international.  Il a exhorté à transformer l’esprit de solidarité en une force collective capable de lever les obstacles à la recherche d’une solution au conflit israélo-palestinien et a conclu que le Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien continuera de s’acquitter de son mandat jusqu’à ce que ce peuple exerce ses droits, que l’occupation illégale de son territoire prenne fin et que soit trouvée une solution fondée sur deux États, Israël et la Palestine, vivant côte à côte dans la paix et la sécurité.   


M. ALI ABDUSSALAM TREKI, Président de l’Assemblée générale des Nations Unies, a vu la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien comme une occasion solennelle pour renouveler l’engagement des États Membres envers une solution juste et durable à la question de la Palestine et pour la paix au Moyen-Orient.  C’est la question non résolue la plus ancienne pour les Nations Unies, a-t-il rappelé.  Il a souligné la grave situation que connaissent les territoires palestiniens occupés, en particulier dans la bande de Gaza, et le coût humain que payent les civils palestiniens.  Le blocus qui est imposé par les Israéliens dans la bande de Gaza a conduit 1,5 million de ces civils à vivre dans la pauvreté et l’isolement, a-t-il noté.  Il a ajouté qu’Israël bloque également l’aide de la communauté internationale en vue de la reconstruction dans cette zone.  À plusieurs reprises, les Nations Unies ont exhorté Israël à lever ce blocus illicite et inhumain, mais Israël continue à faire fi du droit international, a regretté le Président de l’Assemblée générale.


Il y a quelques jours, l’Assemblée générale a approuvé le rapport de la mission d’établissement des faits sur le conflit à Gaza et appelé les deux parties à mener des enquêtes indépendantes et crédibles pour garantir justice et responsabilité, a rappelé le Président Treki.  Il s’est félicité de l’engagement du Président des États-Unis, Barack Obama, et de la communauté internationale, en faveur de la paix au Moyen-Orient.  En même temps, il a relevé les graves problèmes qui subsistent sur le terrain, mentionnant notamment la poursuite de la construction, pourtant illégale, du mur de séparation dans les territoires palestiniens occupés.  Il a aussi parlé des attaques dont sont victimes les Palestiniens sur les sites sacrés d’Al-Haram Al-Sharif et de la mosquée d’Al-Aqsa.  M. Treki a également relevé la poursuite des activités de construction dans les colonies des territoires palestiniens occupés, faisant notamment référence au projet de construction de 900 logements à Gilo.  Israël doit respecter ses obligations au titre du droit international, a insisté le Président.  Les Nations Unies continueront à soutenir le droit du peuple palestinien à l’autodétermination et à travailler pour aboutir à une solution durable, en se basant sur les résolutions du Conseil de sécurité et de l’Assemblée générale, le droit international, les Principes de Madrid, la Feuille de route et l’Initiative de paix arabe.  Les Nations Unies ont la responsabilité de résoudre la question de la Palestine, a-t-il conclu, et d’exprimer leur solidarité envers le peuple palestinien.


Le Secrétaire général des Nations Unies, M. BAN KI-MOON, a salué le Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien qui continue à focaliser l’attention de la communauté internationale sur la question de la Palestine.  Cette question est fondamentale car, aujourd’hui, cela fait 62 ans que l’Assemblée générale, par sa résolution 181, a avancé la vision de deux États. L’État d’Israël existe actuellement mais par l’État de Palestine et le peuple palestinien continue de lutter pour ses droits inaliénables à l’autodétermination, un droit fondamental et universel dont tant d’autres jouissent de par le monde.  Il a rappelé que la communauté internationale poursuit son assistance et sa protection à ce peuple, y compris à travers le travail des organismes de l’ONU, l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiées de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) agissant comme chef de file.  Le Secrétaire général a souligné que les interventions ne doivent toutefois pas se limiter à la gestion de la dimension humanitaire du conflit et qu’il était vital d’arriver à la souveraineté de l’État de Palestine sur la base de la ligne de 1967 avec des échanges de terre concertés et avec une solution juste et agréée au problème des réfugiés, un État vivant côte à côte et en paix avec Israël, à l’intérieur de frontières reconnues, comme prévu par les résolutions du Conseil de sécurité.  Il a salué l’engagement du Premier Ministre Netanyahu et du Président Abbas à la solution de deux États et s’est néanmoins déclaré vivement préoccupé que les pourparlers entre Israël et l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) soient suspendus depuis quasiment une année.


Le Secrétaire général a également appuyé le ferme engagement et les efforts continus des États-Unis à une reprise des négociations sur tous les problèmes en suspens, y compris la sécurité des Israéliens et des Palestiniens, les frontières, les réfugiés et Jérusalem.  Pour ce faire, il faudrait aussi veiller à répondre aux préoccupations légitimes d’Israël relatives à sa sécurité et, ce, à travers des mécanismes de prévention de la contrebande d’armes à Gaza et de tirs de roquettes palestiniens contre les civils israéliens.  Évoquant la situation à Gaza, il a appelé Israël et les autorités palestiniennes concernées à conduire, sans délais, des enquêtes crédibles sur les nombreuses allégations de graves violations des droits de l’homme.  La réunification de Gaza et de la Cisjordanie est aussi essentielle.  Il a également rendu hommage à l’Égypte pour ses efforts dans ce cadre. 


Il a par ailleurs insisté sur le fait que Jérusalem devrait être la capitale de deux États avec des arrangements acceptables pour tous.  Nous voulons tous que Jérusalem soit un lieu d’harmonie et de paix pour tous.  Il serait nécessaire de trouver une solution durable à la situation à Gaza et l’arrivée de l’hiver rend les conditions de vie d’autant plus difficiles pour la population.  En conséquence, il est vital que soit levé le blocus de Gaza, conformément aux résolutions pertinentes du Conseil de sécurité.


Aujourd’hui plus que jamais, la politique doit être crédible et il ne doit pas être permis à ceux qui s’évertuent à entraver les efforts de paix par la violence ou en changeant les faits sur le terrain, de décider de l’ordre du jour, a-t-il conclu, en incitant à de vigoureux efforts internationaux pour faire progresser le processus de paix, mettre fin à l’occupation et atteindre une solution sur toutes les questions en suspens.  


M. THOMAS MAYR-HARTING, Président du Conseil de sécurité, a rappelé que, toute cette année, le Conseil de sécurité était resté saisi de la question du Moyen-Orient et, notamment, de la question de la Palestine.  En un an, le Conseil a adopté les résolutions 1850 et 1860, ainsi qu’une déclaration présidentielle, a-t-il indiqué.  Il a aussi relevé l’intensification des efforts de la communauté internationale en vue de relancer les négociations bilatérales.  Le Président du Conseil de sécurité a précisé que les membres de la communauté internationale ont constamment souligné le caractère urgent d’un accord général de paix au Moyen-Orient.  Il a réaffirmé l’appel lancé par le Conseil en vue de voir les parties et la communauté internationale redoubler d’efforts dans ce sens.  M. Mayr-Harting a encouragé le Quatuor qui œuvre en ce sens aux niveaux régional comme international.  En mai dernier, a poursuivi le Président, le Conseil de sécurité a appelé les parties à respecter les obligations qu’elles ont souscrites dans la Feuille de route axée sur les résultats et de s’abstenir de toute mesure susceptible d’entamer la confiance ou de remettre en cause l’issue des négociations sur les questions fondamentales.


M. Mayr-Harting a aussi fait part de la préoccupation des membres du Conseil de sécurité à propos de la situation humanitaire à Gaza, soulignant le caractère de la reconstruction.  Il a félicité, à cet égard, les efforts des organisations humanitaires sur le terrain et en particulier de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), appelant la communauté internationale à soutenir financièrement cet organisme.  Le Président du Conseil s’est ensuite félicité du plan d’élaboration des institutions d’un État palestinien sur 24 mois et a encouragé les efforts tangibles en vue de la réconciliation, comme ceux de l’Égypte et de la Ligue des États arabes.  Il a enfin fait référence à la résolution 1894 sur la protection des civils dans les conflits armés, adoptée au début du mois de novembre, qui vise notamment à éviter les violations graves du droit international humanitaire. 


M. RYAD MANSOUR, Observateur permanent de la Palestine auprès des Nations Unies, s’exprimant au nom du Président de l’Autorité palestinienne et Président du Comité exécutif de l’OLP, Mahmoud Abbas, à l’occasion de cette Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien, a souligné que sur tous les problèmes traités par la communauté internationale, seules les résolutions relatives à la Palestine n’ont pas été appliquées, Israël persistant à agir comme si le droit international ne le concernait pas.  Nous avons vécu sous occupation depuis 1967 étant donné que toutes les décisions prises sur cette question n’ont jamais été respectées par Israël, a-t-il ajouté, avant de décrire la situation difficile dans les territoires palestiniens, et notamment à Gaza, mentionnant le rapport Goldstone.


Il a fustigé l’attitude actuelle du Gouvernement israélien qui a adopté une position de rejet total et de retrait de tous les engagements et accords atteints avec les gouvernements israéliens précédents.  Le diplomate palestinien a affirmé qu’Israël tournait le dos à toute solution viable susceptible de garantir paix et stabilité à tous les peuples de la région.  Il a enfin déclaré qu’il était temps, après tant d’années de négociations qui n’ont pas donné les résultats escomptés, que la communauté internationale, et notamment le Conseil de sécurité, prenne des décisions immédiates et définitives qui reflètent les positions des pays du monde qui n’ont eu cesse d’appeler à la solution de deux États et à la fin de l’occupation d’Israël, et ce aux fins de mettre un terme à ce conflit et de restaurer la crédibilité de la Charte des Nations Unies.  Il a exprimé sa profonde reconnaissance à tous les amis et peuples du monde qui n’ont pas cessé d’être aux côtés du peuple palestinien au cours de toutes ces nombreuses années.


M. WALID KHALIDI, Secrétaire général de l’Institut des études palestiniennes, à Washington, Etats-Unis, a expliqué que le contrôle de Jérusalem est une source de conflit entre l’Occident et l’Islam depuis l’an 638, quand les Arabes musulmans ont pris la ville à la Byzance chrétienne.  Pendant 1 200 ans, si on exclut l’interlude des Croisades au XIIe siècle, la ville a toujours été aux mains des musulmans avant la prise de Jérusalem par les Britanniques en 1917.  Cette période est plus longue que celle du temps où les Juifs régnaient à Jérusalem aux temps bibliques, a-t-il souligné.  Il a aussi précisé que, sur un plan historique, il n’y a jamais eu de conflit entre l’Islam et le Judaïsme à propos de Jérusalem.  Ce conflit n’est né qu’avec l’ascension politique du sionisme, qui était essentiellement un mouvement nationaliste de juifs russes à la fin du XIXe siècle, donc avant l’Holocauste et la création de l’État d’Israël, a-t-il observé.  Israël est ce qu’il est aujourd’hui grâce à l’aide des Britanniques après la Première Guerre mondiale et celle des Américains après la Deuxième Guerre mondiale, a poursuivi le professeur Khalidi.  L’Islam considère que la prétention d’Israël sur Jérusalem est une phase du conflit historique et la conséquence de la croisade occidentale.


L’historien a ensuite abordé la question sous l’angle de la religion, expliquant que l’islam est vu à tort comme ne faisant pas partie de la tradition judéo-chrétienne.  Il a précisé en quoi au contraire l’Islam fait partie intégrante de cette tradition, citant les divers liens avec le judaïsme et le christianisme.  Marie, a-t-il donné comme exemple, est mentionnée avec révérence plus souvent dans le Coran que dans le Nouveau Testament.  Pour l’Islam, Jérusalem est donc trois fois sainte, de par ses dimensions judaïque, chrétienne et musulmane.  Le professeur Khalidi a donné de nombreux exemples de la place primordiale de la ville dans la religion musulmane.


Pourquoi les Arabes ont-ils rejeté la division de la Palestine en 1947, a ensuite demandé le professeur.  C’est parce que ce démembrement a donné 57% du territoire à 30% de la population qui était de minorité juive alors que celle-ci n’avait, auparavant, la propriété que de 7% du territoire.  Il a rappelé qu’Israël n’a accepté cette division que de façon orale, tout en préparant le plan Dalet pour la conquête militaire du pays.  Si la communauté internationale n’a jamais reconnu la souveraineté d’Israël sur Jérusalem, c’est à cause de la conquête par la force de Jérusalem-Ouest en 1947-1948.


Rappelant aussi la conquête de Jérusalem-Est en 1967, le professeur a expliqué comment on reconnaît maintenant un statu quo pour la ville entre les chrétiens, les musulmans et les juifs.  L’annexion de Jérusalem-Est a été faite en violation délibérée de la Convention de Genève, a-t-il souligné, précisant aussi les pratiques qui ont suivi comme le harcèlement, les déplacements, les expropriations, la judaïsation, etc.  Jérusalem comprend maintenant 634 km carrés, ce qui représente plus de 10% de la Cisjordanie.


L’ONU n’a jamais accepté la réunification initiée par les Israéliens, mais Israël écoute seulement les États-Unis, a-t-il regretté.  Il a souligné l’influence de plus en plus grande du Congrès américain dans les politiques sur le Moyen-Orient.  Les administrations américaines successives ont ignoré constamment la non-application du droit international et de la Convention de Genève, a-t-il aussi affirmé.  Le professeur a considéré comme scandaleuse la décision du Congrès en 1995 entérinant le transfert de l’ambassade des États-Unis vers la « capitale unie et réunie » d’Israël qui était Jérusalem, sans que le Président Clinton n’y oppose son véto.  Il a aussi critiqué le triomphalisme d’Israël, renforcé par l’arrivée d’un million de colons juifs russes.


Une solution durable et juste pour Jérusalem doit reposer sur quatre piliers, a conclu le professeur.  Il faut d’abord démystifier et abolir le concept de « l’unification » et de la « réunification » de la Jérusalem juive.  Aucun monopole de souveraineté d’Israël ou de la Palestine ne doit s’appliquer sur les deux moitiés de la ville.  En troisième lieu, il ne faut pas que des droits religieux confèrent un statut proéminent à l’une des trois religions.  Enfin, a proposé le professeur, il faut reconnaitre les dimensions religieuse, avec l’égalité des trois religions, et non religieuse de la ville.


M PALITHA T.B. KOHONA (Président du Comité spécial chargé d’enquêter sur les pratiques israéliennes affectant les droits de l’homme du peuple palestinien et des autres Arabes dans les territoires occupés) a déclaré que la construction de la paix et de la sécurité est fondamentale pour la diplomatie internationale et a été au cœur des débats de l’ONU pendant les soixante années écoulées.  La Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien, cette année est célébrée à un moment critique où les espoirs d’une paix viable au Moyen-Orient et d’une solution durable à la question de la Palestine semblent quelque peu lointains et sombres.  Les dégâts d’envergure en vies humaines et en biens durant la guerre à Gaza, au début de l’année en cours, ont anéanti la confiance entre les parties au conflit, rendant de la sorte bien improbables toutes négociations dans un avenir proche.  La détérioration de la situation humanitaire dans les territoires palestiniens occupés et le siège continu imposé par Israël ont aggravé la misère de la population civile et ont coupé l’élan imprégné par les récentes initiatives de paix.  Les efforts en cours pour relancer le dialogue entre les parties apportent un certain vent d’espoir de paix.


Pour cette seule année, divers organes des Nations Unies ou sous son égide ont présenté des rapports issus d’enquêtes ou de missions d’établissement des faits sur différents aspects relatifs à la situation dans les territoires occupés, notamment le 41e Rapport du Comité spécial chargé d’enquêter sur les pratiques israéliennes affectant les droits de l’homme du peuple palestinien et d’autres Arabes dans les territoires occupés, qu’il a lui-même présenté devant la Quatrième Commission (décolonisation), il y a deux semaines.  Tous ces rapports corroborent les faits quant à la situation humanitaire dramatique dans les territoires occupés et, les débats nourris tenus sur la question dans les enceintes de l’ONU, à l’issue de la présentation de ces rapports, ont tous clairement démontré la nécessité urgente et incontournable d’une solution à la question de la Palestine.  Il ne saurait y avoir de solution viable ni durable sans un processus visant à réparer les injustices et à offrir la même protection et les mêmes droits à tous les peuples.  En cette occasion solennelle, il a affirmé que la communauté internationale devait renouveler son engagement, dans le cadre des mandats et des capacités des organisations et gouvernements respectifs, de sorte que les Palestiniens jouissent de leurs droits inaliénables en tant que citoyens d’un membre souverain de la famille des Nations Unies.


M. MAGED ABDELAZIZ (Égypte), donnant lecture d’un message du Président Hosni Mubarak, au nom du Mouvement des pays non alignés, a appuyé la solution de deux États et apprécié les efforts menés à cette fin par le Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien.  Il a souligné que la réalisation des objectifs visés doit être le fruit d’efforts de la part de toutes les parties, en suivant le calendrier prévu notamment pour le retrait des territoires palestiniens occupés.  L’Égypte appelle au retrait des forces israéliennes de ces territoires, a-t-il insisté.  Il faut aussi qu’Israël cesse de modifier la situation démographique et mette un terme à l’agression contre les lieux sacrés, a-t-il demandé.  Il a aussi souhaité que cesse la construction du mur de séparation.  Dans son message, le Président égyptien a rappelé la tenue, dans son pays, d’une réunion extraordinaire, en mars dernier, sur les besoins économique et humanitaire de la bande de Gaza et sur l’aide de la communauté internationale qui y est nécessaire.  Il a réitéré que l’Égypte appelle les parties à respecter leurs obligations, au titre du droit international.  Il a souligné la nécessité d’un État palestinien indépendant avec Jérusalem-Est comme capitale.


M. BASHAR JA’AFARI (Représentant permanent de la République arabe syrienne) a donné lecture d’une déclaration du Ministre des affaires étrangères de son pays, Président de la 36ème session de l’Organisation de la Conférence islamique, M. Walid Al-Moualem.  Il a salué, dans son introduction, les travaux du Comité qui mettent l’accent sur les droits légitimes du peuple palestinien.  Il a évoqué la nécessité d’administrer une sorte de « médecine intellectuelle » aux personnes qui  hésitent à venir à des réunions comme celle-ci, qui auraient sans doute besoin de consultations spéciales de cette « médecine intellectuelle » pour se rendre compte de la gravité de la situation dans les territoires palestiniens et de l’urgence à mettre fin aux exactions d’Israël.


Poursuivant au nom du chef de la diplomatie de son pays, il a vivement salué le Comité et a insisté sur le droit à l’autodétermination et à l’établissement d’un État propre jouissant de sa pleine souveraineté, avec Jérusalem pour capitale.  Il a attiré l’attention sur les agissements quotidiens et les pratiques barbares du Gouvernement israélien contre le peuple palestinien.  En raison de ces pratiques inhumaines, il a jugé déplorable que le Conseil de sécurité ait été incapable de prendre des décisions fermes sur cette question et cela en dépit des demandes et appels répétés des États Membres de l’ONU et de l’opinion publique en général.  Israël continue d’ignorer totalement plus de 600 résolutions des différents organes des l’ONU et autres et poursuit, imperturbable, la construction d’un mur et a mené une guerre d’agression contre Gaza avec des armes meurtrières qui ont fait des milliers de morts parmi la population civile, en particulier des femmes et des enfants.  Il a mentionné le rapport établi par le juge Richard Goldstone qui contient des preuves irréfutables sur les violations graves contre la population, des actes qualifiés de crimes contre l’humanité.  Une paix juste et globale peut être réalisée par la mise en œuvre des résolutions 242, 338 et 479 relatives au Golan occupé.


S’adressant à nouveau à la communauté internationale, il l’a invitée à se mettre à la hauteur de ses responsabilités en mettant fin aux agissements d’Israël et en faisant justice au peuple palestinien dont les terres ont été spoliées.  Il a assuré la communauté internationale de l’appui inconditionnel de la République arabe syrienne.


M. ABDURRAHMAN MOHAMED SHALGHAM (Jamahiriya arabe libyenne) a donné lecture d’un message du colonel Muammar Al-Qadhafi, Président de la Jamahiriya arabe libyenne,en sa qualité de Président de l’Assemblée des Chefs d’États et de gouvernement de l’Union africaine.  L’orateur a insisté sur les souffrances du peuple palestinien soumis à l’occupation.  Les enfants subissent des pénuries en médicaments, voient leurs logements détruits et ne peuvent pas aller à l’école, a-t-il donné comme exemples.  Exprimant sa solidarité avec le peuple palestinien, il a dénoncé aussi la profanation de leurs lieux sacrés.  Il a enfin salué les efforts internationaux pour fournir une aide à ce peuple dont il a espéré voir les droits respectés. 


M. YAHYA A. MAHMASSANI (Observateur permanent de la Ligue des États arabes), a transmis les salutations de M. Amr Moussa, Secrétaire général de la Ligue et a rendu hommage au Comité pour ses travaux.  Cette année, marque plus que jamais les souffrances du peuple palestinien, a-t-il remarqué en exhortant les Nations Unies et ses organes à prendre leur responsabilité face aux agissements d’Israël et à ceux qui exécutent sa politique de dénigrement des droits du peuple palestinien.  À cet égard, il a mentionné plusieurs rapports d’organes de l’ONU qui ont scrupuleusement consigné les crimes de guerre commis par Israël comme l’utilisation des boucliers humains, la destruction délibérée des installations civiles, des infrastructures de base comme les écoles et autres.  Le Gouvernement israélien continue, par ailleurs, les installations de colonies dans les territoires, ce qui à terme rendrait impossible l’établissement effective d’un État palestinien.  Il a rendu hommage aux efforts actuels du Gouvernement Obama en vue d’une reprise des négociations entre les deux parties, en dépit du déni délibéré d’Israël.  Il existe un déséquilibre flagrant dans les rapports internationaux et il est temps de mettre fin aux atermoiements d’Israël et d’être sérieux pour ne pas revenir à cette politique de gain de temps utilisée par ce pays.  Il a lancé un vibrant appel pour qu’il soit mis fin immédiatement au blocus de Gaza.  Il a plaidé pour un accès sans restrictions à l’assistance humanitaire dans ce territoire.  Enfin, il a souligné la nécessité d’une responsabilité partagée pour un règlement du conflit sur une base juste et durable. 


M. ANDREW WHITLEY, Directeur du Bureau de liaison à New York de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), a donné lecture d’un message de la Commissaire générale de l’UNRWA, Mme Karen AbuZayd.  Celle-ci a jugé particulièrement utile de maintenir la solidarité avec le peuple palestinien, après 28 mois de blocus à Gaza et alors que beaucoup de réfugiés demeurent sans logement.  Elle a rappelé avec quels mérites le peuple palestinien avait résisté à l’adversité au cours des 62 dernières années, soulignant qu’ils ont continué à instruire leurs enfants pour en faire des citoyens du monde sans perdre leur identité.  Les réfugiés n’ont pas été un groupe passif dépendant de l’aide.  Si l’espoir d’une solution juste et durable a été écrasé plus d’une fois, les réfugiés n’ont pas perdu l’espoir.


Nous devons continuer à déployer des efforts pour arriver à un État palestinien viable, a dit Mme AbuZayd dans son message.  Récemment, a-t-elle indiqué, on s’est concentré sur une série de mesures prises par la puissance occupante dans Jérusalem-Est et dans la zone C de la Cisjordanie, lesquelles ont eu des conséquences difficiles pour les palestiniens et notamment les plus vulnérables comme les nomades bédouins.   Elle a jugé inacceptables les incidents qui ont entravé l’accès humanitaire en Cisjordanie.  En ce qui concerne Gaza, elle a émis l’espoir de voir libérer le sergent Shalit afin de ne plus donner aucune excuse à Israël pour maintenir le blocus.  Plus ce blocus dure plus on risque de voir s’aggraver les rancunes et de radicaliser la population, a-t-elle averti.  Dans son message, Mme AbuZayd a enfin rendu hommage au personnel humanitaire qui se rend sur le terrain et souligné aussi l’importance de l’aide financière, notamment envers l’UNRWA qui passe par une phase difficile à cet égard.  Elle a demandé que de nouvelles promesses de dons soient annoncées lors de la tenue de sa conférence annuelle de donateurs qui aura lieu mercredi à l’Assemblée générale.


M. BILL FLETCHER JR, (Rédacteur en chef du magazine en ligne BlackCommentator.com) qui s’est exprimé également en sa qualité de membre du comité de leadership de la coalition US Campaign to End the Israeli Occupation, a rappelé que, jusqu’à une date récente, il était le président du TransAfrica Forum, qui a constitué une voix chef de file aux États-Unis contre le régime d’apartheid et de la minorité blanche en Afrique du Sud.


« Je suis assis devant vous pour vous entretenir aujourd’hui d’un apartheid moderne: celui pratiqué par l’État d’Israël contre le peuple palestinien », a-t-il déclaré d’emblée, en comparant le système d’apartheid israélien à celui connu comme « Jim Crow Segregation » contre les Afro-américains aux États-Unis.  Il a établi des comparaisons entre ces deux situations, ce qui à son avis expliquerait la sympathie que les Afro-américains ont non seulement pour les victimes de l’holocauste et du fascisme en général mais aussi pour le peuple palestinien et sa cause. 


Il a relevé que les travaux du Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien et l’attention que celui-ci consacre à la situation de ce peuple étaient insuffisamment couverts par les grands médias ce qui avait pour résultat que les conditions actuelles du peuple palestinien ne sont pas pleinement comprises dans bien des endroits, y compris aux États-Unis.  La manifestation de cette année intervient à un moment critique faisant suite à la publication du rapport Goldstone, à l’attention dont il a fait l’objet et à son adoption tant par le Conseil des droits de l’homme que par l’Assemblée générale. Ce sont autant de preuves du changement de discours sur la situation du peuple palestinien et de son combat pour l’autodétermination et la jouissance de tous ses droits de l’homme. 


Or, le défi du rapport du juge Richard Goldstone consisterait à passer de la parole à l’action en traduisant dans la réalité l’engagement de responsabilisation contenu dans le document, un défi pour tous mais plus spécifiquement pour les Nations Unies.  Il a en effet rappelé que le Congrès américain avait voté pour condamner le rapport Goldstone jugé « biaisé » et sans preuves concrètes appuyant ses allégations. 


L’intervenant a clairement laissé entendre que les forces de la société civile n’allaient pas enterrer ce rapport et a émis l’espoir que « la Marche pour la Liberté de Gaza » (Gaza Freedom March), prévue le 1er janvier 2010, constituera une autre occasion pour attirer l’attention du monde sur le rapport Goldstone et surtout sur les violations des droits de l’homme du peuple palestinien à Gaza aux mains des forces de l’État israélien.  Ce rapport ouvre la voie à une discussion sur la situation de tous les Palestiniens dans les territoires occupés, la confiscation des terres, les exactions et punitions continues dans des domaines comme l’agriculture, le transport, la résidence, le logement, le commerce ou toute autre activité humaine.  Il a indiqué que dans le domaine de l’éducation, Israël a mis en place un système ségrégationniste comparable à celui de l’apartheid en Afrique du sud, tandis que les arabes d’Israël sont traités comme des citoyens de seconde catégorie.  M. Fletcher a affirmé que face à ces faits, les personnes de conscience partout dans le monde, y compris en Israël, prennent position, que ce soit par des déclarations, des pétitions, des campagnes médiatiques, des résolutions ou des boycotts et des sanctions pour exercer des pressions non violentes sur la puissance occupante et faire prévaloir le désir international de paix, d’égalité et de justice pour les juifs israéliens ainsi que pour les Palestiniens, notamment les citoyens israéliens, les réfugiés et ceux vivant sous occupation.      


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
À l’intention des organes d’information. Document non officiel.

La poursuite des activités de peuplement par Israël mène le processus de paix au Moyen-Orient dans l’impasse, s’inquiète l’Assemblée générale

AG/10894

La poursuite des activités de peuplement par Israël mène le processus de paix au Moyen-Orient dans l’impasse, s’inquiète l’Assemblée générale

30/11/2009
Assemblée généraleAG/10894
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Assemblée générale

Soixante-quatrième session

51e séance plénière – après-midi


LA POURSUITE DES ACTIVITÉS DE PEUPLEMENT PAR ISRAËL MÈNE LE PROCESSUS DE PAIX AU MOYEN-ORIENT DANS L’IMPASSE, S’INQUIÈTE L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE


Tous les pays du monde, sauf Israël, reconnaissent que l’implantation de colonies à Jérusalem-Est et en Cisjordanie doit cesser immédiatement, car elle perpétue le conflit, conduit à la violence et éloigne un peu plus la perspective de paix, a déclaré aujourd’hui le Président du Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien, Paul Badji, à l’occasion du débat de l’Assemblée générale consacré à la question de Palestine.  Ce débat coïncidait avec la commémoration de la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien célébrée le 29 novembre*.


À l’instar de M. Badji, toutes les délégations ont dénoncé la confiscation des terres, la démolition d’habitations et les expulsions de Palestiniens par Israël, dans un contexte de violences commises par les colons et les extrémistes israéliens.  Les activités de peuplement d’Israël sont le principal obstacle à l’établissement d’un État palestinien physiquement viable, souverain et indépendant, ainsi qu’à l’instauration de la paix, a affirmé le représentant de l’Indonésie.


Le Mouvement des pays non alignés, par la voix du représentant de l’Égypte, a accusé Israël de vouloir annexer de facto plus de territoires palestiniens.  L’autorisation de 900 nouveaux lotissements à Gillo, en Cisjordanie, contredit l’objectif internationalement soutenu de parvenir à la paix, a-t-il estimé, déplorant qu’Israël n’hésite pas à prendre des mesures qui préjugent des résultats des négociations sur les questions finales, à savoir Jérusalem, les colonies, les réfugiés, les frontières, la sécurité et l’eau.  Israël entraîne une escalade vers l’extrémisme et la haine, a tranché le représentant de la Jamahiriya arabe libyenne.


Il y a aujourd’hui 479 500 colons en Cisjordanie dont 193 000 à Jérusalem-Est, et la population des colons a grossi en 2008 de 4,7%, alors que la population totale en Israël n’a cru que de 1,6%, a assuré son homologue du Liban, accusant Israël de créer des situations sur le terrain comme les zones de sécurité, les colonies, les routes de passage et les points de contrôle, sans compter l’annexion de Jérusalem-Est et la construction du mur de séparation.


L’Union européenne a, par la voix du représentant de la Suède, enjoint le Gouvernement israélien à mettre immédiatement un terme aux activités de peuplement, y compris la prétendue croissance naturelle, et à démanteler tous les avant-postes érigés depuis mars 2001.  L’UE ne reconnaîtra aucun changement aux frontières d’avant 1967, autres que ceux agréés par les deux parties, a-t-il prévenu.


L’État du peuple palestinien sera basé sur la totalité des territoires occupés depuis 1967, et aucune autre alternative n’est acceptable, a déclaré l’Observateur permanent de la Palestine.  Il a rejeté toute idée ou schéma de réinstallation, de rapatriement ou d’État aux frontières provisoires et a ajouté que la relance du processus de paix doit être basée sur le respect par les parties de leurs obligations en vertu de la première phase de la Feuille de route qui appelle à la fin des activités de peuplement et à un engagement pour résoudre les questions liées au statut final, en particulier le droit au retour des réfugiés palestiniens. 


L’Assemblée générale poursuivra son débat sur cette question et sur la situation au Moyen-Orient demain, mardi 1er décembre, à 10 heures, avec notamment une déclaration de la représentante d’Israël.


*     Voir communiqué de presse AG/PAL/1140.



QUESTION DE PALESTINE


Débat


M. ALI TREKI, Président de l’Assemblée générale, a déclaré que la question de la Palestine se trouvait à une conjoncture critique et requiert la reprise du processus de paix.  L’ONU continuera à travailler à un règlement pacifique de la question de la Palestine, et ce sur la base des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité et de l’Assemblée générale, ainsi que du Cadre de Madrid, de la Feuille de route et de l’Initiative de paix arabe, a-t-il souligné.  Ces éléments représentent, selon M. Treki, la pierre angulaire de l’édification d’un État palestinien.  Afin d’établir une paix durable dans la région, a-t-il ajouté, la communauté internationale doit œuvrer à une solution durable et juste, capable d’assurer le retrait d’Israël du Golan syrien et des territoires qu’elle occupe au Liban.


Présentant le rapport du Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien (A/64/35) son Président, M. PAUL BADJI, a souligné que la situation était « sombre », particulièrement dans la bande de Gaza, à la fois en raison de l’offensive israélienne de l’hiver dernier mais aussi à cause « du manque de progrès dans les efforts d’unification » avec la Cisjordanie, et enfin de « la stagnation du processus politique ».  M. Badji a aussi mentionné « la poursuite effrénée des constructions de colonies », ainsi que les « actes de violence perpétrés par des colons israéliens extrémistes ».  S’agissant des colonies, le Président du Comité a constaté que « tout le monde reconnaissait, à l’exception d’Israël » que leur implantation était contraire au droit international et contrevenait aux obligations de celui-ci.  S’agissant de Jérusalem-Est, la communauté internationale ne reconnaît pas les « déclarations israéliennes unilatérales » selon lesquelles toute la ville est la capitale d’Israël.  « La poursuite de ces politiques par le Gouvernement israélien n’a pas permis d’améliorer de façon tangible la situation dans le Territoire occupé et jette de sérieux doutes sur la véritable intention des dirigeants israéliens lorsqu’ils déclarent souhaiter une reprise des négociations sans condition préalable », a-t-il observé.


Rappelant l’objectif de deux États soutenu par le Comité et par les Palestiniens eux-mêmes, M. Badji a constaté que pour sa réalisation, il faudrait qu’Israël change de politique: « Pour démarrer le processus, il faut des négociations sérieuses et honnêtes, conduites de bonne foi, sur toutes les questions relatives au statut définitif ».  En outre, « pour le Comité, la poursuite de l’occupation illégale du Territoire palestinien reste la cause première du conflit.  Tant que cette situation perdurera, nous devrons rappeler à Israël, puissance occupante, que le droit international humanitaire lui impose des obligations précises ».  Cela signifie que « l’impunité pour les violations graves doit cesser ».  Évoquant le rapport Goldstone, M. Badji a souligné que le Comité « encourageait les parties et la communauté internationale à appliquer les recommandations qui y figurent ».


Il a rappelé par ailleurs que le Comité avait, en diverses occasions, « manifesté son inquiétude concernant les divisions internes des Palestiniens qui bloquent la réconciliation nationale et la réunification de la Cisjordanie et de Gaza sous l’égide de l’Autorité palestinienne.  Il demande au Conseil de sécurité « d’agir de façon décisive pour faire appliquer ses propres décisions », notamment les résolutions 242 et 338.


M. Badji a présenté ensuite les quatre projets de résolution proposés à l’Assemblée générale.  Il a indiqué que les trois premiers étaient liés aux travaux du Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien, de la Division des droits des Palestiniens et du Programme spécial d’information sur la question de Palestine du Département de l’information de l’ONU.  Ces projets « réaffirment les mandats importants confiés à ces entités par l’Assemblée générale ».  Le quatrième projet relatif au « Règlement pacifique de la question de Palestine » « réaffirme la position de l’Assemblée générale en ce qui concerne les éléments essentiels d’un tel règlement ».


Poursuivant sur le rapport du Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien, son Rapporteur, M. SAVIOUR F. BORG (Malte) a indiqué que le Comité estimait que les auteurs de crimes graves des deux parties devaient être traduits en justice.  Le Comité est consterné par le blocus « suffocant » qu’Israël continue d’imposer à la bande de Gaza, a-t-il enchainé, avant de souligner les obligations qui incombent à Israël en vertu de la Convention de Genève.  Le Comité, a-t-il ajouté, recommande à la communauté internationale d’envisager de renforcer le respect du droit international humanitaire en créant des mécanismes capables d’en assurer le respect et engage les Hautes Parties contractantes à la Convention de Genève à prendre des mesures appropriées pour assurer le respect de la Convention, en convoquant notamment une conférence à cet effet. 


M. Borg a également indiqué que le Comité était gravement préoccupé par les poursuites des activités de peuplement d’Israël et qu’il dénonçait la construction du mur de séparation dans les territoires palestiniens occupés.  Le Comité exhorte toutes les parties à réconcilier leurs positions pour réaliser une solution à deux États, a-t-il poursuivi.  Le Rapporteur a ensuite évoqué le « rôle constructif » que joue la Division des droits des Palestiniens pour appuyer le mandat du Comité.  Il a indiqué que le Comité comptait faire participer les réfugiés, les Palestiniens vivant sous occupation et le public israélien à la recherche d’une solution.  Il a également expliqué que le Comité avait l’intention de susciter un appui général en faveur d’un règlement pacifique du conflit, sur la base du droit international et des résolutions pertinentes de l’ONU.


Le Comité compte également continuer à évaluer son programme de coopération avec la société civile et coopérer davantage avec les parlementaires, a ensuite indiqué le Rapporteur.  Le Comité estime par ailleurs, a-t-il ajouté, que le programme d’information spécial sur la question de la Palestine du Département de l’information avait largement contribué à sensibiliser les médias et l’opinion publique.


M. RIYAD MANSOUR, Observateur permanent de la Palestine auprès des Nations Unies, a d’abord rappelé que plus de la moitié des Palestiniens vivaient toujours en exil, alors que les autres continuent de subir l’occupation israélienne.  L’observateur s’est attardé sur les pratiques israéliennes, avant de prévenir que la politique visant à permettre à Israël de continuer ses implantations de colonies dans le Territoire palestinien occupé, y compris dans et autour de Jérusalem, met gravement en danger les chances de parvenir à la paix à l’avenir.  Ces campagnes menacent non seulement l’unité des territoires palestiniens occupés, mais aussi les efforts vers une solution à deux États, sur la base des frontières de 1967.


Il a dénoncé la sélectivité et l’inaction de la communauté internationale, y compris le Conseil de sécurité, avant d’estimer que la résolution que l’Assemblée générale a adoptée le 5 novembre dernier, après examen du rapport Goldstone est une étape importante vers un processus qui garantisse la justice.  Une solution politique du conflit doit inclure tous les territoires occupés qu’ils soient palestiniens, syriens ou libanais, a-t-il dit.


M. Mansour a assuré que le leadership palestinien avait fait tous les efforts possibles pour promouvoir le dialogue national afin de rétablir l’unité nationale palestinienne et préserver l’intégrité et la continuité du territoire palestinien.  Le leadership palestinien appuie les efforts de l’Égypte à cet égard.  Nous sommes dans un mouvement politique sérieux pour lancer un processus visant un accord de paix global, a-t-il dit.  Mais, a-t-il prévenu, le lancement d’un processus de paix doit être basé sur le respect par les parties, en particulier Israël, de leurs obligations en vertu de la première phase de la Feuille de route qui appelle à la fin des activités de peuplement et à un engagement pour résoudre les questions du statut final à savoir Jérusalem, les réfugiés, les frontières, l’eau, la sécurité et autres. 


Le leadership palestinien rejette, a également prévenu l’observateur, toute idée ou schéma de réinstallation, de rapatriement ou d’État aux frontières provisoires.  L’État palestinien sera basé sur la totalité des territoires occupés depuis 1967 et aucune autre alternative n’est acceptable, a-t-il tranché, en ajoutant que la question des réfugiés palestiniens ne saurait être écartée.  Les obligations des deux parties sont spécifiques et sans équivoques, a-t-il souligné, avant de lancer un appel à la communauté internationale pour qu’elle débloque le processus de paix afin de parvenir à une solution pacifique et juste à la question palestinienne sous tous ses aspects. 


M. MAGED A. ABDELAZIZ (Égypte), au nom du Mouvement des pays non alignés, a regretté le manque de progrès dans la question de Palestine, malgré le consensus international sur la nécessité urgente de réaliser la paix et les efforts de la communauté internationale pour parvenir à une solution juste et durable.  Aucun progrès n’a été fait à cause du non-respect par Israël des résolutions des Nations Unies et du droit international, a-t-il accusé, dénonçant les punitions collectives dans la bande de Gaza et les activités illégales de peuplement en Cisjordanie, ainsi qu’un recours excessif à la force et des violations graves des droits de l’homme tels qu’exposés dans le rapport Goldstone.  Israël continue d’entraver les efforts pour reprendre les négociations de paix, a-t-il estimé, en l’accusant de prendre des mesures qui préjugent des résultats des négociations sur les questions liées au statut final.


Les activités dans et autour de Jérusalem-Est sont une tentative d’annexer de facto plus de territoires palestiniens, a encore accusé le représentant, faisant part de l’extrême préoccupation du Mouvement des non-alignés face aux attaques menées par les colons et les militants extrémistes israéliens, protégés par les forces de l’ordre israéliennes.  Il est temps pour le Conseil de sécurité d’adopter une position claire et d’entreprendre une action forte contre la politique d’Israël dans Jérusalem-Est, a-t-il aussi estimé.  Le règlement pacifique de la question de Palestine nécessite une réponse rapide et des efforts intenses de la communauté internationale.  Le Conseil de sécurité et l’Assemblée générale doivent travailler main dans la main, a conclu le représentant.


M. BASHAR JA’AFARI (République arabe syrienne), qui intervenait au nom de l’Organisation de la Conférence islamique (OCI), a indiqué que l’OCI était gravement préoccupée par la situation dans les territoires palestiniens occupés, ainsi que par l’agression dont sont la cible les lieux saints islamiques et chrétiens d’Al Qods Al Charif.  L’OCI souligne que la question du Mont du Temple Al Qods ne peut être résolue à la légère et que tout préjudice dont serait victime la sainte mosquée d’Al-Aqsa entrainerait de graves répercussions dans le monde islamique et serait susceptible de déstabiliser la région, a-t-il averti. 


M. Ja’afari a ensuite affirmé que l’adoption, le 5 novembre dernier, de la résolution 64/10 de l’Assemblée générale, représentait un pas important pour remédier aux violations d’Israël telles que confirmées par le rapport Goldstone.  Il a néanmoins estimé que les organes de l’ONU, le Conseil de sécurité notamment, devaient faire davantage pour mettre un terme à l’impunité d’Israël.  Les actes d’Israël ont été documentés par l’ONU et celle-ci doit donc réagir ou justifier son inaction, a-t-il estimé.  L’OCI, a-t-il ajouté, demande une intensification des efforts de la communauté internationale destinés à accélérer l’obtention d’une paix juste et durable, et ce sur la base des résolutions pertinentes de l’ONU, du Cadre de Madrid, ainsi que de la Feuille de route et de l’Initiative de paix arabe.


M. ANDERS LIDÉN (Suède) a souligné, au nom de l’Union européenne (UE), que les Vingt-Sept étaient préoccupés par la paralysie actuelle du processus de paix au Moyen-Orient.  Il a qualifié de « dangereuse » la combinaison d’une évolution négative sur le terrain et d’un succès limité des efforts diplomatiques.  « Si nous échouons, la responsabilité retombera sur nous tous et les conséquences seront très largement ressenties », a-t-il averti.  M. Lidén s’est félicité de l’engagement des États-Unis à faire tout pour parvenir à la solution de deux États et à une paix globale au Moyen-Orient.


L’UE estime que « les deux parties doivent maintenant prendre des mesures concrètes pour reprendre les négociations de paix, en respectant les accords conclus précédemment ».  Elle est gravement préoccupée, a dit le représentant, par la poursuite des activités de peuplement, de démolition d’habitations et d’expulsion dans les territoires palestiniens occupés, y compris Jérusalem-Est.  L’UE, a-t-il prévenu, ne reconnaîtra aucun changement aux frontières d’avant 1967 autres que ceux agréés par les deux parties ».


Après avoir évoqué la situation dans la bande de Gaza et les incidents récents autour de la mosquée Al-Aqsa et du Mont du Temple/Haram al-Charif, le représentant a appelé les parties à s’abstenir de toute provocation.  Il a aussi appelé les Palestiniens à intensifier leurs efforts de réconciliation derrière le Président Mahmoud Abbas.  Il a conclu en promettant l’aide continue de l’Union européenne à l’édification d’un État palestinien et aux réformes entreprises en la matière et en saluant la disposition affirmée d’Israël de promouvoir le développement économique palestinien.  Il s’est ainsi félicité des mesures positives prises quant à l’allègement des restrictions imposées à la Cisjordanie.


Le mot autodétermination est pratiquement devenu synonyme de la longue lutte du peuple palestinien pour l’exercice de ses droits inaliénables, a déclaré M. NAWAF SALAM (Liban), accusant Israël d’avoir non seulement ignoré son obligation de se retirer des territoires palestiniens occupés depuis 1967, mais aussi de créer des situations sur le terrain -zones de sécurité, colonies, routes de passage et points de contrôle, sans compter l’annexion de Jérusalem-Est et la construction du mur- qui empêchent encore davantage les droits des Palestiniens.  Il y a aujourd’hui 479 500 colons en Cisjordanie dont 193 000 à Jérusalem-Est, et la population de colons a grossi en 2008 de 4,7%, alors que la population totale en Israël n’a cru que de 1,6%, a-t-il dénoncé, ajoutant que lorsque le mur de séparation sera pleinement érigé, 9,5% de la surface de la Cisjordanie sera comprise entre le mur et la Ligne verte. 


Depuis 1967, Israël a constamment et systématiquement violé ses obligations relativement au droit international humanitaire, a poursuivi le représentant, et le pays a également commis de graves violations des droits de l’homme, comme établi par des organisations comme Amnesty International et Human Rights Watch, et par le rapport Goldstone.  Il a estimé qu’Israël défiait l’Assemblée générale depuis trop longtemps, dans un non-respect flagrant pour le droit international et une impunité pour ses criminels de guerre.  La résolution sur le rapport Goldstone adoptée en novembre montre la détermination de l’Assemblée, mais il en faudra encore davantage pour ne plus avoir à commémorer la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien, a-t-il enfin dit.


M. MOURAD BENMEHIDI (Algérie) a constaté l’impasse totale dans laquelle se trouve le processus de paix depuis l’examen par l’Assemblée générale de la question de la Palestine lors de sa soixante-troisième session.  L’agression israélienne contre le peuple palestinien à Gaza aurait dû appeler à un rôle plus déterminant de la part de la communauté internationale et, singulièrement, du Conseil de sécurité, a-t-il estimé.  La force doit revenir au droit et l’Assemblée générale, en adoptant sa résolution 64/10, a indiqué la voie à suivre à tous les membres de la communauté internationale, a affirmé M. Benmehidi.


Le représentant de l’Algérie a ensuite indiqué que sa délégation condamnait fermement les « provocations israéliennes » et les actions illégales contre les lieux saints de Jérusalem.  Ma délégation, a-t-il ajouté, en appelle au Conseil de sécurité afin qu’il prenne, dans l’urgence, les décisions qui s’imposent face à des provocations visant à vider le processus de paix de sa substance.  De l’avis du représentant, la recherche d’une solution négociée au conflit israélo-palestinien doit être fondée sur les principes du droit international et les conditions définies dans la résolution sur le règlement pacifique du conflit.  Selon lui, la communauté internationale est aussi en droit d’exiger que le rejet mondial de la barbarie puisse se traduire par des décisions contraignantes du Conseil de sécurité à l’égard d’Israël.  M. Benmehidi a également estimé que l’ONU devait mettre en œuvre des normes relatives à la protection des civils dans les conflits armés.


M. HOANG CHI TRUNG (Viet Nam) a constaté que malgré les appels unanimes de la communauté mondiale, les autorités israéliennes continuaient d’aller de l’avant avec leurs politiques d’occupation, d’expansion des colonies et de blocus du Territoire palestinien occupé, y compris les activités d’implantations, la confiscation de terres et la destruction d’habitations palestiniennes dans et autour de Jérusalem-Est.  Le Viet Nam estime que ces initiatives « menacent d’anéantir les espoirs fragiles de relance du processus de paix, ainsi que la quête de la solution de deux États ».  Évoquant le rapport Goldstone, le représentant s’est félicité de la résolution A/RES/64/10 du 6 novembre dernier.  Il a appelé les factions palestiniennes à faire de plus grands efforts de réconciliation en s’unissant derrière l’Autorité palestinienne pour mettre sur pied un gouvernement d’union nationale. 


M. ABDURRAHMAN MOHAMED SHALGHAM (Jamahiriya arabe libyenne) a déclaré qu’Israël se considérait comme un État au-dessus des lois, au vu, notamment, de la poursuite de ses activités de peuplement en dépit des appels lancés par la communauté internationale pour leur arrêt.  Il a estimé que cette situation sapait la crédibilité et l’efficacité de l’ONU et conduisait à une escalade de la culture de l’extrémisme et de la haine dans la région.  Du fait de l’attitude d’Israël, l’option d’une solution à deux États parait désormais irréaliste, a-t-il prévenu.  Il est temps pour la communauté internationale d’envisager sérieusement une autre option qui tienne compte des antécédents historiques de la région, a-t-il dit, en réitérant la proposition de son dirigeant, Mouammar Kadhafi, de créer un seul État démocratique dans lequel les deux peuples coexisteraient, et ce, afin de mettre un terme aux souffrances du peuple palestinien.


M. HASAN KLEIB (Indonésie) s’est dit convaincu que l’année dernière a été la pire année de la lutte du peuple palestinien, en invoquant l’impasse des négociations de paix, la recrudescence de la violence, les informations contenues dans le rapport Goldstone et la poursuite des activités de peuplement qui représente l’obstacle le plus important à l’établissement d’un État palestinien physiquement viable, souverain et indépendant, ainsi qu’à l’instauration de la paix.  Il a également estimé que les récentes attaques « imprudentes » contre les fidèles et les civils à la mosquée Al-Aqsa et à Haram Al-Charif ne faisaient que compliquer le processus de paix.  Alors que la communauté internationale affirme aujourd’hui sa solidarité avec le peule palestinien, l’Indonésie, a-t-il ajouté, engage tous les États à aller au-delà des bonnes paroles et de passer à l’action.  Ma délégation appuie fermement la solution juste et globale de deux États, a conclu le représentant.


M. PEDRO NÚÑEZ MOSQUERA (Cuba) a estimé que cette année, la situation dans les territoires palestiniens occupés s’était encore détériorée, notamment en raison de l’agression israélienne dans la bande de Gaza dont les auteurs sont toujours impunis.  Malheureusement, le Conseil de sécurité ne peut toujours aborder en profondeur la question de la Palestine, comme il le devrait, pour trouver une solution juste et impartiale à ce conflit prolongé, a-t-il dit, jugeant que cette incapacité était due à l’application habituelle d’une politique de deux poids deux mesures et de la menace de recours au droit de veto de la part d’une superpuissance. 


Israël poursuit le blocus inhumain contre les habitants de Gaza, empêchant toute reconstruction, ainsi que la mise en place de points de contrôle sur tout le Territoire palestinien occupé et une colonisation intensive visant à changer la composition démographique, le caractère et la nature de ses terres, en les annexant de facto.  L’exemple le plus récent de cet état de fait est l’annonce de la construction de 900 nouveaux logements au sud de Jérusalem, a estimé le représentant, ce qui met en danger une solution négociée sur la base de deux États.  Cuba réaffirme son appui à la cause juste du peuple palestinien et à ses efforts pour réaliser ses aspirations nationales légitimes, a-t-il enfin dit. 


M. AHMED ABDULRAHMAN AL-JARMAN (Émirats arabes unis) a souligné que la communauté internationale commémorait aujourd’hui « 61 années de souffrance, de misère et de spoliation pour le peuple palestinien qui ont débuté en 1948 avec l’occupation de leur terre par Israël et qui se poursuivent jusqu’à ce jour avec les violations graves et répétées du droit international et des droits de l’homme par Israël ».  Après avoir rappelé que la moitié du peuple palestinien vivait en exil ou dans des camps de réfugiés, le représentant a constaté que celui-ci avait vu grandir sa frustration face à la politique hostile grandissante du nouveau Gouvernement israélien. 


Les Émirats arabes unis condamnent cette politique, ainsi que les mesures de punition collective infligée à la population de la bande de Gaza.  Le représentant a souligné par ailleurs qu’Israël devait cesser immédiatement ses activités de colonisation et démanteler le mur de séparation.  Il a rappelé que tout règlement du conflit impliquait aussi celui de la question des réfugiés.  Les Émirats arabes unis sont convaincus, a-t-il conclu, que le conflit arabo-israélien est à la racine de la tension, de la violence et de l’instabilité permanente dans la région.  Il a souligné le rôle des Nations Unies pour parvenir à la solution du problème.


M. ABDULLAH ALI FADHEL AL-SAADI (Yémen) a estimé que la commémoration aujourd’hui de la Journée internationale de solidarité avec les Palestiniens rappelait la légitimité de leur combat pour un État indépendant avec Jérusalem comme capitale.  Les actes d’agression d’Israël cherchent à tuer le processus de paix et les efforts du Quatuor.  Cette escalade menace la stabilité de la région, ainsi que la paix et la sécurité internationales, a-t-il dit, dénonçant le mépris d’Israël pour toutes les initiatives internationales en matière de règlement de la question, y compris celle présentée par le Roi d’Arabie saoudite.  Israël doit se retirer de tous les territoires palestiniens et libanais occupés et rendre le Golan syrien à la Syrie, a-t-il ajouté, estimant que les négociations ne pouvaient pas aboutir sans cela.  De son côté, le Conseil de sécurité doit envisager des sanctions contre Israël si ce pays continue d’ignorer les résolutions des Nations Unies, a-t-il enfin estimé.


M. KHALID K. A. FAQEEH (Arabie saoudite) a exprimé la préoccupation de sa délégation face à la détérioration de la situation dans les territoires palestiniens occupés.  Il a averti que la situation ne constituait pas seulement une menace pour la région mais pour le monde dans son ensemble.  Le respect du droit international est la façon la plus efficace de résoudre le conflit arabo-israélien, a-t-il ajouté.  Le monde arabe a fait de son mieux pour respecter les initiatives de paix, a-t-il assuré.  Mais au lieu de faire des efforts dans ce sens, Israël continue d’opprimer le peuple palestinien et de tenter de modifier la situation démographique sur le terrain.  Le conflit a entraîné toujours plus de violence et de terrorisme, a constaté le représentant, mettant en garde contre toute solution partielle.  Évoquant les activités de peuplement, il a argué qu’elles vident les négociations de paix de leur contenu.  Après avoir invoqué le rapport Goldstone, il a espéré qu’au bout du compte la paix prévaudrait.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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