Assemblée générale: toujours pas de vote concordant avec le Conseil de sécurité pour le dernier siège vacant à la CIJ

AG/11178

Assemblée générale: toujours pas de vote concordant avec le Conseil de sécurité pour le dernier siège vacant à la CIJ

22/11/2011
Assemblée généraleAG/11178
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Assemblée générale                                        

Soixante-sixième session                                   

63e - 66e séances plénières

matin & après-midi


ASSEMBLÉE GÉNÉRALE: TOUJOURS PAS DE VOTE CONCORDANT AVEC LE CONSEIL DE SÉCURITÉ

POUR LE DERNIER SIÈGE VACANT À LA CIJ


Comme le 10 novembre dernier, l’Assemblée générale et le Conseil de sécurité n’ont pu obtenir un vote concordant pour pourvoir le dernier siège vacant à la Cour internationale de Justice (CIJ).  Avant d’en venir au vote, l’Assemblée a repoussé au 2 décembre, la conclusion des travaux de la Deuxième Commission chargée des questions économiques et financières, et a élu les membres du Corps commun d’inspection et du Comité des conférences.  


Le scrutin pour la CIJ, qui visait à départager la candidate de l’Ouganda, Julia Sebutinde, et celui de la Sierra Leone, Abdul G. Koroma, a été un nouvel échec, la première obtenant la majorité absolue à l’Assemblée générale et le second au Conseil de sécurité. 


Le 10 novembre*, Mme Sebutinde avait déjà remporté la majorité requise à l’Assemblée générale mais le Conseil de sécurité, qui vote simultanément mais indépendamment, lui avait préféré le candidat sierra-léonais, Abdul G. Koroma, en quête d’un troisième mandat à la Cour.


Mme Sebuntide, actuellement Présidente de la Chambre de première instance II du Tribunal spécial pour la Sierra Leone, est arrivée en tête des quatre tours de scrutin à l’Assemblée générale, avec 96, 99, 98 et 102 voix, contre 93, 92, 94 et 89 voix à son rival.  Parallèlement, le vote au Conseil de sécurité a continué d’attribuer la majorité absolue des voix à M. Koroma. 


L’Assemblée générale et le Conseil devront procéder à un nouveau scrutin, à une date qui reste à déterminer.  Face à un processus qui semble s’enliser, le représentant des Îles Salomon a demandé au Président de l’Assemblée de tenir des consultations officieuses afin de pouvoir avancer sur ce dossier.  On ne peut pas rester éternellement dans des élections, a renchéri son homologue du Burundi.


À partir du 6 février 2012, en dehors du siège qui reste à pourvoir, la CIJ sera composée des juges suivants: M. Antônio A. Cançado Trindade (Brésil), Mme Xue Hanqin (Chine), Mme Joan E. Donoghue (États-Unis), M. Leonid Skotnikov (Fédération de Russie), M. Ronny Abraham (France), M. Giorgio Gaja (Italie), M. Hisashi Owada (Japon), M. Awn Shawkat Al-Khasawneh (Jordanie), M. Mohamed Bennouna (Maroc), M. Bernardo Sepúlveda Amor (Mexique), M. Kenneth Keith (Nouvelle-Zélande), M. Christopher Greenwood (Royaume-Uni), M. Peter Tomka (Slovaquie) et M. Abdulqawi Ahmed Yusuf (Somalie).


Une fois que les nouveaux juges seront entrés en fonctions, le 6 février 2012, la Cour choisira au scrutin secret son président et son vice-président pour un mandat de trois ans.


Instituée en juin 1945 par la Charte des Nations Unies, la CIJ est l’organe judiciaire principal de l’Organisation.  La Cour, qui siège à La Haye, aux Pays-Bas, a pour mission principale de régler les différends d’ordre juridique qui lui sont soumis par les États parties.  Elle donne aussi des avis consultatifs sur les questions juridiques que peuvent lui poser les organes et les institutions spécialisées de l’ONU.


Aujourd’hui, l’Assemblée générale a aussi désigné les cinq États devant proposer un candidat pour remplacer les experts du Corps commun d’inspection des Nations Unies, dont le mandat expire le 31 décembre 2011.  Ont été désignés: la Gambie, la Fédération de Russie et les États-Unis, sans vote puisqu’uniques candidats de leur Groupe régional, et l’Inde et Haïti, après un vote consultatif qu’ont perdu la Chine, le Mexique et la Bolivie.


Comme l’Assemblée l’a décidé le 1er  novembre dernier, le Honduras devra proposer un candidat pour remplacer M. Enrique Roman-Morey, du Pérou, démissionnaire.


Le Corps commun d’inspection se compose de 11 inspecteurs au maximum, élus pour quatre ans et choisis parmi les membres des corps nationaux de contrôle ou d’inspection générale, ou des personnes ayant des attributions semblables.


Tous de nationalité différente, les inspecteurs exercent leurs fonctions à titre individuel.  En plus des candidats qui seront proposés par les États désignés aujourd’hui, le Corps commun d’inspection sera composé au 1er  janvier 2012 de M. Gérard Biraud (France), M. Papa Louis Fall (Sénégal), M. Tadanori Inomata (Japon), M. István Posta (Hongrie) et M. Cihan Terzi (Turquie). 


Enfin, l’Assemblée a désigné la Namibie et reconduit la République du Congo, la Fédération de Russie et la France au Comité des conférences pour un mandat de trois ans, à compter du 1er janvier 2012.  Les Groupes régionaux de l’Asie-Pacifique et de l’Amérique latine et des Caraïbes doivent encore soumettre leur candidat pour les trois sièges restants.


Le Comité des conférences est chargé de conseiller l’Assemblée sur toutes les questions entourant l’organisation de conférences des Nations Unies.  Un tiers de ses 21 membres se retire chaque année, avec possibilité pour eux d’être reconduits dans leurs fonctions. 


Les autres membres du Comité sont l’Allemagne, l’Autriche, la Chine, la Côte d’Ivoire, les États-Unis, l’Éthiopie, le Japon, la Libye, le Nigéria, le Panama, la République arabe syrienne, la République de Moldova et le Venezuela.  Un membre reste aussi à nommer parmi le Groupe des États d’Amérique latine et des Caraïbes.


L’Assemblée reprendra ses travaux le mardi 29 novembre avec une session consacrée à la question de la Palestine et à l’examen du rapport du Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien.


* Voir communiqué de presse AG/11171 du 10 novembre


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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Le Coordonnateur spécial déclare qu’en l’absence d’une solution politique crédible entre Israël et les Palestiniens, la viabilité d’une solution à deux États n’est pas acquise

CS/10453

Le Coordonnateur spécial déclare qu’en l’absence d’une solution politique crédible entre Israël et les Palestiniens, la viabilité d’une solution à deux États n’est pas acquise

21/11/2011
Conseil de sécuritéCS/10453
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Conseil de sécurité

6662e séance – matin


LE COORDONNATEUR SPÉCIAL DÉCLARE QU’EN L’ABSENCE D’UNE SOLUTION POLITIQUE CRÉDIBLE ENTRE

ISRAËL ET LES PALESTINIENS, LA VIABILITÉ D’UNE SOLUTION À DEUX ÉTATS N’EST PAS ACQUISE


Il prévient également contre la répression en Syrie

et les signes d’un affrontement armé dans plusieurs régions du pays


Au cours de la réunion d’information mensuelle, le Coordonnateur spécial des Nations Unies pour le processus de paix au Moyen-Orient, M. Robert Serry, a fait le point, ce matin, devant le Conseil de sécurité, sur la situation au Moyen-Orient, y compris la question palestinienne.


Concernant le processus de paix au Moyen-Orient, M. Serry a rappelé que les deux parties s’étaient engagées séparément dans des discussions avec le Quatuor dans le cadre de la déclaration qu’il avait faite le 23 septembre 2011.


« Bien que cela soit constructif, les négociations directes et sans conditions entre les deux parties, au cours desquelles ces dernières sont censées soumettre dans un délai de 90 jours leurs propositions relatives à la sécurité et au territoire, n’ont toujours pas eu lieu », a indiqué M. Serry.


« Les provocations continuent de saper la confiance entre les deux parties, rendant ainsi la reprise de négociations directes très difficile », a-t-il poursuivi, en faisant notamment référence à la poursuite des activités liées aux colonies de peuplement qui fragilisent l’assise territoriale d’un futur État palestinien.


La déclaration du Quatuor du 23 septembre dernier fournit le cadre approprié si les deux parties assument leurs responsabilités, a estimé le Coordonnateur spécial.  Les Envoyés et le Représentant du Quatuor, M. Tony Blair, qui avaient rencontré à deux reprises, les 26 octobre et 14 novembre, les représentants d’Israël et de l’Autorité palestinienne à Jérusalem, ont exhorté les deux parties à s’engager sans plus tarder dans des discussions directes, a-t-il précisé.


Les Nations Unies, a indiqué le Coordonnateur spécial, considèrent que les discussions avec la partie palestinienne sur des questions de fond montrent une intention sérieuse.  En même temps, elles estiment que ces questions importantes ne peuvent être réglées que par le biais de négociations directes.  Tout en prenant note des préoccupations exprimées par Israël concernant la sécurité, nous apprécions qu’Israël soit prêt à s’engager dans des pourparlers directs.  Israël doit cependant garantir qu’il entend présenter des propositions sérieuses, y compris sur le territoire, dans le cadre de négociations directes, a souligné M. Serry, en rappelant qu’il faudrait créer un environnement propice pour cet engagement direct.


Ce climat demeure très tendu en raison de l’absence de confiance mutuelle et des tensions sur le terrain, a fait remarquer le Coordonnateur spécial, en citant notamment l’annonce par le Gouvernement israélien d’accélérer la construction de logements dans Jérusalem-Est occupée, après l’admission de la Palestine à l’UNESCO, le 31 octobre.  Cette admission était une prérogative des États Membres, a précisé M. Serry.  Le Secrétaire général a indiqué qu’il a souhaité travailler avec les États Membres sur des mesures concrètes visant à préserver les ressources financières de l’UNESCO, a-t-il ajouté.


Le Gouvernement israélien a réagi à la décision de l’UNESCO en gelant le transfert des recettes fiscales qu’il collecte au nom de l’Autorité palestinienne en vertu du Protocole de Paris, a regretté le Coordonnateur spécial.  Le gel de ces recettes fiscales qui représentent environ 100 millions de dollars par mois et deux tiers des revenus annuels de l’Autorité palestinienne, menace les progrès enregistrés par l’Autorité palestinienne dans l’édification d’un État, a-t-il averti.  Pour leur part, les États-Unis bloquent également une partie des fonds versés à l’Autorité palestinienne, a-t-il fait remarquer.


M. Serry a déploré que de violents incidents continuaient de se poursuivre, en signalant que 218 opérations avaient été lancées par les Forces de défense israéliennes blessant plus d’une quarantaine de Palestiniens dont trois enfants et que les attaques de colons contre des Palestiniens avaient augmenté de 40% en 2011 par rapport à 2010.


Concernant la situation à Gaza et dans le sud d’Israël, M. Serry a rappelé que sur la période considérée, 56 tirs de roquettes avaient été lancés contre Israël, tuant un civil et blessant quatre autres.  Les Forces de défense israéliennes ont conduit 25 attaques aériennes et mené quatre incursions dans la bande de Gaza, tuant 14 Palestiniens, a indiqué M. Serry. 


À la suite des contacts établis entre le Fatah et le Hamas, le Coordonnateur spécial a indiqué qu’une réunion de haut niveau se tiendrait prochainement afin de discuter de la mise en œuvre de l’accord de réconciliation, conclu en mai dernier au Caire.  Cet accord prévoit notamment des élections en mai 2012, à la suite de la formation d’un « gouvernement technocratique de transition », a-t-il précisé.


« En l’absence d’une solution politique crédible, accompagnée de mesures concrètes sur le terrain, la viabilité de l’Autorité palestinienne et –je le crains- d’une solution à deux États n’est pas acquise », a déclaré M. Serry.  Il ne sera pas facile de surmonter l’absence de confiance entre les parties, a-t-il prévenu, avant de lancer un appel pour qu’elles s’abstiennent de toutes provocations, respectent leurs obligations et s’engagent dans des négociations directes. 


Passant ensuite à la situation qui prévaut actuellement en Syrie, le Coordonnateur spécial a indiqué que la répression exercée par les Forces syriennes de sécurité était de plus en plus violente.  Il s’est dit également préoccupé par les signes d’un affrontement armé dans plusieurs régions du pays. 


M. Serry a ensuite rappelé l’annonce faite par la Ligue des États arabes de suspendre le droit de la Syrie de participer à ses réunions, compte tenu de l’absence de mesures d’application du plan de travail adopté le 2 novembre dernier, auquel les autorités syriennes avaient donné leur accord de principe.  « La Ligue cherche actuellement à déployer une mission d’observateurs arabes afin de surveiller la mise en œuvre du plan et de protéger les civils en Syrie », a-t-il ajouté.


« Dans ce contexte, aucun progrès n’a été constaté au cours de la période examinée entre la Syrie et Israël, qui continue de maintenir des colonies de peuplement dans le Golan syrien occupé, même si aucun incident n’a été à déplorer », a relevé M. Serry.


Évoquant la situation au Liban, le Coordonnateur spécial a expliqué que les évènements en Syrie avaient contribué à alimenter les tensions politiques.  Le vote du Liban contre la proposition de la Ligue des États arabes, le 12 novembre, de suspendre le droit de la Syrie de siéger au sein de cette organisation régionale a alimenté les dissensions entre la coalition au pouvoir et l’opposition libanaise, a-t-il fait observer.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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Les violations des droits de l’homme en RPDC, en Iran et au Myanmar préoccupent la Troisième Commission

AG/SHC/4032

Les violations des droits de l’homme en RPDC, en Iran et au Myanmar préoccupent la Troisième Commission

21/11/2011
Assemblée généraleAG/SHC/4032
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Troisième Commission

47e et 48e séances - matin et après-midi


LES VIOLATIONS DES DROITS DE L’HOMME EN RPDC, EN IRAN ET AU MYANMAR PRÉOCCUPENT

LA TROISIÈME COMMISSION


Elle invite l’Assemblée générale

à proclamer le 11 octobre « Journée internationale des filles »


La Troisième Commission a adopté ce matin, à l’issue d’un vote, trois projets de résolution par lesquels elle se déclare profondément préoccupée par les violations persistantes des droits de l’homme en République populaire démocratique de Corée (RPDC), en Iran et au Myanmar.


Cet après-midi, la Commission, chargée des questions sociales, humanitaires et culturelles, a adopté par consensus neuf autres textes, dont un qui proclame le 11 octobre « Journée internationale des filles »1.


S’agissant de la situation des droits de l’homme en RPDC, l’Assemblée généralese déclarerait profondément préoccupéepar la persistance d’informations faisant état de violations graves,systématiques et généralisées des droits civils, politiques, économiques, sociaux etculturels et par la situation humanitaire précairedans le pays2.  


De même, elle se déclarerait profondément préoccupéepar les violations graves et répétéesdes droits de l’homme en Iran, notamment le recours à la torture et à des peines ou traitements cruels, inhumains oudégradants, comme la flagellation et l’amputation.


Le nombre d’exécutions pratiquées en Iran sans égard pour les garanties reconnues au niveau international, y compris les exécutions publiques, les exécutions collectives et secrètes et l’imposition de la peine capitale à des mineurs, ainsi que les arrestations arbitraires, ont aussi inquiété la Commission3.


Ensuite, tout en constatant que le Gouvernement du Myanmar s’est engagé à procéder à des réformes afin de remédier aux violations systématiques et persistantes des droits de l’homme, l’Assemblée générale lui demanderait de continuer à veiller à ce qu’aucune restriction ne soit à l’avenir imposée à l’exercice par Daw Aung San Suu Kyi de l’ensemble de ses droits et de ses libertés fondamentales.  Elle l’engagerait à lever toutes les restrictions imposées aux représentants des partis politiques ainsi qu’à d’autres acteurs politiques et acteurs de la société civile dans le pays et à veiller à ce que les prochaines élections partielles soient transparentes4.


Défendant leur position de principe de ne pas appuyer un projet de résolution ciblant un pays en particulier, plusieurs pays ont expliqué pourquoi ils avaient voté contre ces projets de résolution.


Pour la première fois, un projet de résolution sur la situation relative aux droits de l’homme en République arabe syrienne a été présenté à la Commission, qui se prononcera demain*.


Sur un autre sujet, l’Assemblée générale exhorteraitles gouvernements à renforcer la coopération dans la lutte contre la violence à l’égard des travailleuses migrantes5.


Par ailleurs, la Commission a adopté un projet de résolution concernant l’aide aux réfugiés, aux rapatriés et aux déplacés d’Afrique qui demande àla communauté internationale de prendre des mesures concrètes pour assurer à ces personnes la protection dont elles ont besoin6.


Concernant le « renforcement de la collaboration en matière de protection de l’enfance au sein du système des Nations Unies », l’Assemblée générale dirait combien il importe que tous les acteurs du système desNations Unies concernés par la protection de l’enfance continuent d’exercer leurs fonctions en toute indépendance et d’agir dans le respect total de leurs mandats respectifs7.


La promotion de la Déclaration sur le droit et la responsabilité des individus, groupes et organes de la société de promouvoir et protéger les droits de l’homme et les libertés fondamentales universellement reconnus a fait l’objet d’un autre texte, par lequell’Assemblée condamnerait toutes les violations des droits de l’homme commises contreles personnes qui cherchent à promouvoir et à défendre les droits de l’homme et les libertés fondamentales dans le monde8.


Sur le même thème, l’Assemblée encourageraitles États Membres à créer des institutions nationalesefficaces, indépendantes et pluralistes pour la promotion et la protection de tous les droits de l’homme et des libertés fondamentales pour tous9.


La Commission a aussi adopté un texte relatif à la protection des droits de l’homme et des libertés fondamentales dans la lutte antiterroriste qui réaffirmeque les États doivent veiller à ce que toute mesure prise pourcombattre le terrorisme soit conforme aux obligations que leur impose le droit international10.


Sur le renforcement du programme des Nations Unies pour la prévention du crime et la justice pénale, l’Assembléeengagerait notammentl’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (UNODC) à continuer de fournir aux États Membres une assistance technique pour lutter contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme11.  Enfin, s’agissant de la coopération internationale face au problème mondial de la drogue, lesÉtats Membres seraient priés de prendre des mesures pratiques, selon le principe de la responsabilité commune et partagée12.


La Commission a, enfin, pris note du rapport du Rapporteur spécial sur la violence contre les femmes**, du rapport du Secrétaire général sur le suivi du douzième Congrès des Nations Unies sur la prévention du crime et la justice pénale*** et du rapport de la cinquième session de la Conférence des États parties à la Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée****.


La Troisième Commission se réunira demain à partir de 10 heures pour achever ses travaux.


1A/C.3/66/L.50/Rev.1         2A/C.3/66/L.54               3A/C.3/66/L.56

4A/C.3/66/L.55/Rev.1         5A/C.3/66/L.18/Rev.1         6A/C.3/66/L.69/Rev.1

7A/C.3/66/L.22/Rev.1         8A/C.3/66/L.44/Rev.1         9A/C.3/66/L.49/Rev.1

10A/C.3/66/L.51/Rev.1         11A/C.3/66/L.15/Rev.1         12A/C.3/66/L.16/Rev.1

**(A/C.3/66/L.57/rev.1)       ** A/66/215                   *** A/66/91

**** A/66/92


PROMOTION ET PROTECTION DES DROITS DE L’HOMME: SITUATIONS RELATIVES AUX DROITS DE L’HOMME ET RAPPORTS DES RAPPORTEURS ET REPRESENTANTS SPÉCIAUX


Décisions sur les projets de résolution A/C.3/66/L.54 et A/C.3/66/L.55/Rev.1 et états des incidences sur le budget-programme figurant dans les documents A/C.3/66/L.70 et A/C.3/66/L.56


Par un projet de résolution sur la « situation des droits de l’homme en République populaire démocratique de Corée (RPDC) » (A/C.3/66/L.54), adopté tel qu’oralement révisé par 112 voix pour, 16 contre et 55 abstentions, l’Assemblée générale se déclarerait profondément préoccupée par la persistance d’informations faisant état de violations graves, systématiques et généralisées des droits civils, politiques, économiques, sociaux et culturels dans le pays.


Elle serait également préoccupée par le fait que le Gouvernement de la RPDC persiste à refuser de reconnaître le mandat du Rapporteur spécial sur la situation des droits de l’homme en RPDC et de coopérer avec lui.


L’Assemblée se déclarerait également profondément préoccupée par la situation humanitaire précaire qui règne dans le pays, y compris l’importante diminution des quantités de denrées alimentaires disponibles et la grave détérioration de l’accès à ces denrées.


Elle demanderait instamment au Gouvernement de la RPDC de prendre des mesures préventives et correctives, en coopérant, le cas échéant, avec les organismes donateurs internationaux et en se conformant aux normes internationales relatives au suivi de l’aide humanitaire.


Enfin, elle engagerait vivement le Gouvernement de la RPDC à respecter strictement tous les droits de l’homme et toutes les libertés fondamentales.


Déclaration


La représentante de Cuba, qui s’exprimait au nom du Mouvement des pays non alignés, a réitéré sa position catégorique exprimée lors des Sommets des chefs d’État et de gouvernement de Charm el-cheikh et de Bali.  Le Mouvement s’oppose à la politique de deux poids deux mesures et de sélectivité dans le traitement des pays.  Le mécanisme de l’Examen périodique universel (EPU) est le cadre idoine pour examiner toutes les situations des droits de l’homme sans distinction aucune en se basant sur l’égalité et l’impartialité.  Le traitement de la situation des droits de l’homme de pays spécifiques, comme présenté dans les projets de résolution, risqueraient d’avoir des incidences délétères de l’examen de la situation des droits de l’homme dans tous les pays.  Le Mouvement exhorte, en conséquence, tous les pays à voter contre les projets de résolution sur la situation des droits de l’homme dans des pays spécifiques.


Présentation


La Pologne, au nom de l’Union européenne et du Japon, a souligné que 52 États s’étaient portés auteurs du projet de résolution.  Des violations graves et massives persistent en RPDC depuis que la résolution a été introduite en 2005, a affirmé la délégation.  Certains progrès ont été notés, comme la coopération de ce pays avec les agences internationales concernant la sécurité alimentaire, mais beaucoup reste à faire concernant les actes de torture, les arrestations arbitraires, l’imposition de la peine de mort pour des raisons politiques et religieuses, le recours au travail forcé et les exactions à l’encontre des citoyens qui ont été rapatriés.  Le représentant a aussi fait état de discriminations, de violences sexistes et de l’impunité totale pour ces violations des droits de l’homme.  Le délégué a déploré que la RPDC ne consente toujours pas à coopérer avec les procédures spéciales des Nations Unies, y compris avec le Rapporteur spécial sur la situation des droits de l’homme en RPDC.  Le délégué a déclaré que cette résolution reflétait les aspirations de tous ceux qui veulent faire entendre la voix de la population de la RPDC et a invité tous les États à l’adopter.


La délégation de la République populaire démocratique de Corée (RPDC) a déclaré qu’elle rejetait, une fois de plus, ce projet de résolution, qui, selon elle, n’est rien d’autre que l’expression de la politisation de la question des droits de l’homme et de recherche de la confrontation qu’elle ne saurait accepter.  Ce projet n’a rien à faire avec les droits de l’homme et tout à avoir avec la politique, a insisté le représentant, parlant d’une politique de deux poids deux mesures visant un pays spécifique.  Aucun cas de figure ne fait présenter une résolution, par exemple, sur les massacres en Iraq, en Afghanistan et ailleurs.  Les auteurs du projet de résolution ferment les yeux sur les atrocités dans leurs pays et les injustices contre les migrants, et viennent s’immiscer dans la situation de la RPDC.  Il a remercié tous les pays qui ont appuyé sa position par le passé et aujourd’hui, en demandant le rejet du projet de résolution et un vote contre.


Déclarations d’ordre général


La déléguée du Nicaragua a regretté ne pas avoir eu la parole pour faire une déclaration sur les trois projets de résolution relatifs à la situation des droits de l’homme.


Le représentant du Japon a estimé que la situation des droits de l’homme devait faire l’objet d’un dialogue constructif et solidaire.  Il a jugé nécessaire d’exhorter la RPDC à améliorer la situation en adoptant cette résolution.  L’Examen périodique universel est un processus équitable et la RPDC y a participé en 2009 mais, à ce jour, son gouvernement n’a accepté aucune des recommandations formulées.  Il s’est déclaré profondément déçu par le refus de la RPDC de coopérer avec les mécanismes des Nations Unies concernant les 17 citoyens japonais enlevés en RPDC, dont 12 n’ont toujours pas été retournés.  Il a exhorté la RPDC à mettre sur pied une commission d’enquête sur ces enlèvements conformément à l’accord passé entre les deux pays en 2008.  C’est une question universelle et source de vive préoccupation pour toute la communauté internationale, a-t-il affirmé.  Le représentant du Japon a espéré que l’adoption de la résolution permettra à la RPDC de réagir aux sollicitations de la communauté internationale.


Explications de vote avant le vote


La déléguée de la Chine a estimé que les pays devaient régler leurs différends grâce au dialogue positif et à la coopération.  Elle a déclaré que la politisation et le fait de « pointer du doigt » ne produisaient rien de positif et qu’il faudrait, au contraire, adopter une position pragmatique en aidant la RPDC et en créant un climat plus favorable.  La représentante a indiqué que son pays voterait contre le projet de résolution.


Son homologue de la République arabe syrienne a exprimé ses regrets sur le fait que certains États insistaient à présenter des résolutions sur la situation des droits de l’homme dans des pays spécifiques et ce, pour des raisons purement politiques.  La déléguée a réitéré la position de son pays selon laquelle il ne faut pas se servir des droits de l’homme et de prétextes juridiques et humanitaires pour créer une hiérarchisation entre les États et leur performance en matière des droits de l’homme.  L’instance pertinente pour l’examen des droits de l’homme est le Conseil des droits de l’homme et pour toutes ces raisons, la Syrie votera contre ce texte, a-t-elle dit.


La représentante du Venezuela s’est opposée à la pratique de certains pays visant, a-t-elle estimé, à utiliser les droits de l’homme comme une arme politique contre d’autres États.  L’Assemblée générale ne devrait pas valider des pratiques méprisables comme celle-ci, a-t-elle soutenu, exigeant que de telles pratiques cessent et exhortant à voter contre le texte.


Le représentant du Zimbabwe a déclaré que, même si les droits de l’homme ne connaissent pas de frontières, leur mise en œuvre incombe principalement au pays concerné, sur la base de la collaboration et du dialogue positif.  La coercition ne saurait favoriser le respect des droits de l’homme et ce n’est certainement pas par la politisation que cela pourra se faire, a-t-il assuré.


Reprenant la parole, la délégation de Cuba s’est érigée contre les pratiques de sélectivité et de politisation des droits de l’homme des pays du Nord contre ceux du Sud et a rappelé que ces mêmes pratiques avaient conduit à la dissolution de la Commission des droits de l’homme.  Elle a considéré que le Conseil des droits de l’homme et l’Examen périodique universel étaient des lieux de délibération sur la situation des droits de l’homme dans tous les États.


Le délégué du Népal s’est prononcé contre toute disparition forcée, grave violation des droits de l’homme, et a appelé le Gouvernement de la RPDC à agir à cet égard.  Il a exhorté tous les États à se comporter de manière positive en matière des droits de l’homme et a déclaré que son pays s’abstiendrait lors du vote.


Explications de vote après le vote


Expliquant son abstention, le représentant de la Malaisie a réitéré que son pays croyait résolument en une démarche non sélective et en un dialogue constructif et respectueux de la souveraineté et de l’intégrité territoriale des pays.  Les droits de l’homme ne peuvent être exploités à des fins politiques par des procédures d’examen, a-t-il affirmé, en prenant note des nombreux défis auxquels la RPDC et les Nations Unies étaient confrontés.


Son collègue de l’Indonésie a rappelé qu’une des premières raisons ayant présidé à la création du Conseil des droits de l’homme consistait à traiter les situations des droits de l’homme d’une manière non politisée, grâce à un mécanisme non sélectif et apolitique.  Pour cette raison, l’Indonésie n’a pu soutenir cette résolution, même si elle reconnaît que la situation des droits de l’homme en RPDC nécessiterait une attention particulière de la part du Gouvernement.  L’Indonésie a ainsi choisi de s’abstenir.


Le représentant du Brésil a considéré que ce vote ne devrait pas être interprété comme une condamnation mais comme un encouragement à la RPDC, notamment en matière humanitaire.  Il a appelé tous les États Membres à fournir une aide à cet égard tout en se disant préoccupé par la situation des droits de l’homme en RPDC et de la question des Japonais enlevés.  Il a déploré que la RPDC n’ait pas clarifié sa position à l’issue des recommandations formulées après l’Examen périodique universel, et a exhorté ce pays à coopérer avec tous les mécanismes et instances des Nations Unies, en particulier le Rapporteur spécial, afin de permettre la pleine jouissance de tous les droits de l’homme de la population de ce pays.


La déléguée du Bélarus a estimé que le Conseil des droits de l’homme et l’Examen périodique universel étaient des mécanismes pertinents et objectifs, à même d’étudier d’une façon impartiale la situation des droits de l’homme dans tous les pays.  Aucun pays ne peut se prévaloir d’avoir une situation parfaite, a-t-elle commenté, en indiquant que son pays avait voté contre ce projet de résolution, une position qu’il adoptera, a-t-elle dit, contre tous les textes de cet acabit.


La représentante de la République démocratique populaire lao a abondé dans le même sens et a indiqué que son pays s’était abstenu.


Son homologue du Viet Nam a rappelé la position de principe de son pays tendant à ne pas appuyer les résolutions sur la situation des droits de l’homme dans un pays spécifique.  S’agissant des enlèvements, elle a espéré que cette question serait réglée au plus vite.


Le délégué du Myanmar a estimé qu’il n’était pas approprié de traiter, dans cette enceinte, de la situation des droits de l’homme spécifique à un pays.  Le Conseil des droits de l’homme et l’Examen périodique universel sont le lieu idoine pour le faire.  Il a mis l’accent sur la nécessité de régler les situations par un dialogue constructif.


Déclarations d’ordre général


Le Costa Rica s’est dit préoccupé par la situation des droits de l’homme dans certains pays et a indiqué avoir voté en faveur de la résolution.  La délégation a réitéré le fait que le Conseil des droits de l’homme avait un rôle clef en matière des droits de l’homme et disposait des mécanismes nécessaires pour étudier les cas spécifiques.


Le représentant de la RPDC a exprimé sa vive préoccupation s’agissant de l’escalade de la confrontation sur cette question.  La pression politique et le dialogue ne sauraient être compatibles, a-t-il insisté.  Cette résolution est le fruit de pressions et d’un complot politique, a-t-il estimé, en remerciant les pays qui ont voté contre le texte.  Il a ensuite appelé le Japon à reconnaître les crimes passés, notamment l’exploitation sexuelle, la conscription obligatoire.  Si le Japon ne s’excuse pas pour ces crimes, alors, il n’a pas le droit de s’ingérer, a conclu le représentant nord-coréen.


Par un projet de résolution sur la « situation des droits de l’homme au Myanmar » (A/C.3/66/L.55/Rev.1), adopté par 98 voix pour, 25 contre et 63 abstentions, l’Assemblée générale se déclarerait gravement préoccupéepar les violations systématiques et persistantes des droits de l’homme et des libertés fondamentales de la population du Myanmar, tout en constatant que le Gouvernement de ce pays s’est engagé à procéder à des réformes afin de remédier à ces violations.


L’Assemblée se féliciteraitdes pourparlers qui ont eu lieu récemment entre le Gouvernement du Myanmar, Daw Aung San Suu Kyi et les partis d’opposition.


Elle encouragerait le Gouvernement à transformer les pourparlers actuels en un dialogue régulier sur les questions de fond, en établissant une coopération globale avec l’opposition démocratique afin d’amorcer un processus de réformes démocratiques ouvert à tous qui conduira à une réconciliation nationale et à l’instauration d’une paix durable au Myanmar.


Elle demanderaitau Gouvernement du Myanmar de continuer à veiller à ce qu’aucune restriction ne soit, à l’avenir, imposée à l’exercice par Daw Aung San Suu Kyi de l’ensemble de ses droits de l’homme et de ses libertés fondamentales.


En outre, l’Assemblée générale se déclarerait profondément préoccupéepar la reprise du conflit armé et par la rupture de cessez-le-feu observés depuis longtemps dans certaines régions, notamment dans les États de Kachin et de Shan.


Elle se déclarerait également préoccupéepar la poursuite de la discrimination, des violations des droits de l’homme, de la violence, des déplacements et du dénuement économique touchant de nombreuses minorités ethniques, notamment la minorité ethnique rohingya du nord de l’État d’Arakan.


Elle demanderait enfin, instamment,au Gouvernement du Myanmar de mettre immédiatement fin à la pratique persistante du recrutement et de l’utilisation d’enfants soldats par des forces et autres groupes armés.


Dans le préambule du projet de résolution, elle considérerait que la tenue d’élections démocratiques, transparentes et ouvertes à tous est la pierre angulaire de toute transition démocratique.


Par le projet de résolution (A/C.3/66/L.70), sur « les incidences budgétaires de la résolution » A/C.3/66/L.55/Rev.1, le Secrétariat stipule que l’adoption de ce projet entraînerait des dépenses additionnelles d’un montant net de 1 200 500 dollars pour la période allant du 1er janvier au 31 décembre 2012, aux fins de la poursuite de la mission de bons offices du Secrétaire général concernant la situation au Myanmar.


Ces dépenses seraient imputées sur le montant prévu pour les missions politiques spéciales au chapitre 3 (Affaires politiques) du projet de budget-programme pour l’exercice biennal 2012-2013.


Présentation


Le représentant de la Pologne, au nom de l’Union européenne, a reconnu que ces derniers mois plusieurs étapes cruciales avaient été franchies par le Gouvernement pour régler la situation des droits de l’homme et des libertés fondamentales.  Le projet reprend les avancées positives, même si de nombreuses violations sont toujours commises en toute impunité.  Le texte appelle à la réconciliation nationale et à la transition vers la démocratie.  Il permet notamment aux bons offices du Secrétaire général de se poursuivre.


Déclarations avant le vote


Le représentant de Myanmar a assuré que son gouvernement travaillait « sans relâche à l’édification d’une société démocratique prospère » et participait aux activités des organisations internationales, comme l’ONU, et régionales, comme l’Association des pays de l’Asie du Sud-Est (ANASE), dont le Myanmar a été désigné président pour 2014.  Depuis la formation du Gouvernement constitutionnel en mars dernier, des délégations de haut niveau se sont rendues au Myanmar.  Le pays s’apprête à accueillir prochainement la Secrétaire d’État américaine, Mme Hillary Clinton.  Il a également reçu plusieurs fois le Conseiller spécial du Secrétaire général, ainsi que le Rapporteur spécial sur la situation des droits de l’homme au Myanmar, et pleinement coopéré au succès de leurs missions; le Secrétaire général, M. Ban Ki-moon a accepté l’invitation de se rendre au Myanmar.


Soulignant que la Commission nationale des droits de l’homme avait été créée en septembre 2011, le représentant a ajouté que, compte tenu de ces efforts, le Myanmar avait « ouvert la porte à des élections démocratiques ».  Le 18 novembre, la Ligue nationale pour la démocratie a convenu de s’inscrire en tant que parti politique et de participer aux prochaines élections partielles.  En outre, le Gouvernement « a tendu une branche d’olivier aux groupes armés qui n’ont pas encore accepté la Constitution ».  Il a mentionné, parmi d’autres progrès, l’octroi de l’amnistie aux prisonniers.  La réforme démocratique en est encore à ses balbutiements, mais le pays est résolu à poursuivre la réforme.


« Nous méritons des encouragements sincères de la part de la communauté internationale, et non pas des démarches contre productives liées à l’adoption d’une telle résolution », a donc estimé le représentant de Myanmar.  Il est essentiel que l’Union européenne respecte les principes d’objectivité, de non-sélectivité et d’impartialité.  C’est la raison pour laquelle, il votera contre le projet de résolution. 


Le représentant de la Turquie a salué les progrès réalisés par le Myanmar et prôné la coopération avec ce pays. 


Le représentant de la République populaire démocratique de Corée (RPDC) s’est dit convaincu à nouveau que les droits de l’homme ne pouvaient être « imposés de l’extérieur » et que certains pays ne pouvaient être ciblés par d’autres.


Explications de vote avant le vote


Le représentant de l’Inde a expliqué qu’en général son pays n’était pas favorable aux résolutions visant un pays, « une démarche contreproductive ».  En outre, « tous les pays doivent disposer des moyens appropriés pour faire face aux violations des droits de l’homme ».  C’est la raison pour laquelle il votera contre le texte.


La représentante du Venezuela a réitéré qu’elle souscrivait à la déclaration faite par Cuba au nom des pays non alignés et voterait contre le texte qui est la preuve de l’utilisation du deux poids deux mesures, contrairement aux principes et aux buts de la Charte des Nations Unies.  Elle a encore jugé inadmissible que certains pays utilisent les droits de l’homme comme arme politique.


Pour sa part, le représentant de la Thaïlande a indiqué qu’il s’abstiendrait car la défense des droits de l’homme doit se faire par un dialogue constructif et non pas par des résolutions ciblant des pays.  Le forum approprié pour ces questions est le Conseil des droits de l’homme.  En outre, la Thaïlande se félicite des « efforts sincères » de réconciliation nationale entrepris au Myanmar.


La représentante de Cuba a maintenu sa position de principe contre des résolutions ciblant des pays et visant à accuser des nations du Sud, et a indiqué qu’elle voterait contre.


Explications de vote après le vote


Ayant voté contre le projet, la représentante de la Chine a déploré le fait que certains pays aient à nouveau présenté, à la Troisième Commission, une résolution ciblant le Myanmar.  Elle a souligné que le Gouvernement de ce pays avait pris des mesures pour promouvoir une réconciliation nationale, d’ailleurs reconnue par la communauté internationale.  La situation devrait être résolue par la population du Myanmar.


Après s’être abstenu, le représentant de l’Indonésie a expliqué que son pays avait défendu, pendant des années, les bons offices du Secrétaire général au Myanmar.  Il a constaté avec satisfaction que le Gouvernement avait commencé à mettre en œuvre des réformes ambitieuses, dont la création d’une commission nationale des droits de l’homme.  Voilà pourquoi il a « déploré la décision des coauteurs du projet qui ne mentionnent pas assez les progrès » et soutenu une approche constructive reconnaissant l’ampleur de la tâche du Myanmar alors qu’il engage une transition pacifique vers la démocratie.


Le représentant de la Malaisie s’est félicité, à son tour, de l’évolution positive de la situation au Myanmar qui mérite le plein soutien de la communauté internationale.  Soulignant qu’il ne fallait pas exploiter les droits de l’homme à des fins politiques, il a expliqué qu’il s’était aussi abstenu lors du vote.


Le représentant du Viet Nam, a indiqué que son pays, en tant que voisin, avait suivi de près les évolutions positives au Myanmar.  Il a  pris acte de l’insertion de nouveaux éléments qui reprennent ces évolutions dans le projet de résolution, mais, guidé par la position de principe de ne pas appuyer un projet de résolution ciblant un pays en particulier, il a voté contre.


À l’inverse, le représentant du Botswana a indiqué avoir voté pour.  Le Myanmar s’étant engagé à protéger les droits de l’homme et l’état de droit, il a salué cette ouverture d’un espace démocratique et s’est dit convaincu que la mise sur pied d’un dialogue avec toutes les parties pourra permettre de relever les défis politiques et socioéconomiques.  « Il va de l’intérêt national du Myanmar de saisir l’occasion qui s’offre afin de parvenir à la paix durable et à l’unité ».  Mais le Botswana reste préoccupé par des questions des droits de l’homme persistantes, dont les conflits avec certains groupes ethniques armés.


Le représentant du Brésil a dit avoir suivi avec beaucoup d’intérêt la transition politique au Myanmar et a invité ce pays à poursuivre dans cette voie.  La communauté internationale doit consolider ses efforts pour l’accompagner dans cette voie.  Estimant que le Myanmar avait montré son engagement, il a toutefois constaté qu’il fallait encore améliorer la situation des droits de l’homme, surtout sur les questions mises en lumière par le Rapporteur spécial comme celles qui concernent les prisonniers de conscience.


Après avoir voté en faveur du projet de résolution, le Japon a salué ce « message ferme de la communauté internationale pour encourager le Gouvernement à poursuivre les réformes positives en faveur de la démocratisation et de la réconciliation nationale ».  Le Japon avait soumis des amendements pour ajouter des éléments positifs dans le projet, dont la libération des prisonniers politiques et l’enregistrement des partis politiques.


Le représentant de Singapour a dit que, par principe, son pays n’était pas d’accord avec les résolutions ciblant des pays.  Dès lors, il s’est abstenu sur ce projet et s’est félicité des évolutions positives des derniers mois au Myanmar qui permettront de mieux l’intégrer dans la communauté internationale.


Le représentant du Myanmar a regretté que ce projet ne puisse « que déboucher sur une approche politisée », compliquant les relations entre le pays et ses partenaires potentiels, alors qu’il est sur la bonne voie pour promouvoir la démocratie et les droits de l’homme.


La représentante de l’Australie a reconnu les progrès récents, que la communauté internationale doit encourager, mais, selon elle, « beaucoup reste à faire et les préoccupations persistantes sur les droits de l’homme doivent être réglées ».  Elle a espéré que le Gouvernement verra cette résolution de façon positive alors qu’il poursuivra ses réformes. 


Par un projet de résolution sur la « situation des droits de l’homme en République islamique d’Iran » (A/C3/66/L.56), adopté par 86 voix pour, 32 contre et 59 abstentions, tel qu’oralement révisé par le Canada, l’Assemblée générale se déclarerait profondément préoccupéepar les violations graves et répétées des droits de l’homme en République islamique d’Iran.


Elle se déclarerait également préoccupéepar le fait que le Gouvernement de la République islamique d’Iran n’a mené aucune enquête approfondie sur les violations qui auraient été commises à la suite de l’élection présidentielle du 12 juin 2009 ni entrepris d’en établir les responsabilités.


Elle inviterait de nouveau le Gouvernement à ouvrir des enquêtes crédibles, indépendantes et impartiales sur les allégations de violations des droits de l’homme et à mettre fin à l’impunité.


L’Assemblée demanderait au Gouvernement iranien de répondre aux graves préoccupations exprimées dans le rapport du Secrétaire général ainsi qu’aux demandes expresses qu’elle a elle-même formulées dans ses précédentes résolutions. 


Elle lui demanderait de s’acquitter pleinement de ses obligations en matière de droits de l’homme, tant en droit qu’en fait, et notamment d’abolir l’amputation, la flagellation et les autres formes de torture et de peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants; les exécutions publiques et les exécutions de mineurs; la lapidation et la strangulation par pendaison comme méthodes d’exécution.


En outre, elle demanderaitau Gouvernement iranien de libérer immédiatement et sans condition toutes les personnes arbitrairement arrêtées et placées en détention au seul motif qu’elles ont exercé leur droit de réunion et participé à des manifestations pacifiques.


Elle engagerait aussi vivementle Gouvernement iranien à veiller à ce que les élections parlementaires de 2012 soient libres, équitables, transparentes et ouvertes à tous.


Présentation


Le délégué du Canada a indiqué que la situation de la promotion des droits de l’homme s’était détériorée en République islamique d’Iran depuis la présentation du projet de résolution.  Étant donné la persistance et l’intensification des violations des droits de l’homme, principalement contre les femmes, les défenseurs des droits de l’homme et les journalistes, cette résolution s’impose d’elle-même.  Alors que la communauté internationale se préoccupait de cette situation, le Conseil des droits de l’homme avait nommé un Rapporteur spécial pour examiner plus en détail les atteintes aux droits dans ce pays.  Or, ce Rapporteur n’a pu avoir accès au pays depuis le début de son mandat.  Cette résolution doit traiter des situations des droits de l’homme difficiles et inciter l’Iran à y répondre.  Il a exhorté toutes les délégations à appuyer ce texte, qui est la voix de tous ceux qui ne peuvent pas parler en Iran, a-t-il conclu, avant de procéder à des amendements oraux du texte.


Le représentant de la République islamique d’Iran a déclaré qu’il était évident que cette initiative était dictée par de mauvaises intentions et n’avait rien d’objectif.  Les résolutions ciblant des pays vont faire des droits de l’homme des outils de manipulation politique, raison pour laquelle son pays a toujours rejeté ce type de résolution.  Cette année, son pays a aussi un nouveau motif de rejet avec la nomination du Rapporteur spécial sur la situation des droits de l’homme en République islamique d’Iran dont le rapport ne sera qu’une copie certifiée conforme de cette résolution.  Il a rappelé qu’en février 2010, il avait présidé la délégation de haut niveau de son pays lors de l’Examen périodique universel et, les 17 et 18 octobre 2011, il avait défendu le troisième rapport périodique de l’Iran auprès du Comité de suivi du Pacte international relatif aux droits civils et politiques.  Le délégué a indiqué en outre que l’Iran était, de loin dans la région, le pays ayant accueilli le plus grand nombre de titulaires des procédures spéciales, dont six depuis 2003 et deux prévus en 2012.  En outre, le report de la visite de la Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, initialement prévue en décembre, l’a été à la demande de celle-ci, mais la délégation préparatoire se rendra en Iran du 17 au 23 décembre. 


Après avoir analysé et commenté la résolution point par point, le délégué a souligné que le mécanisme de l’Examen périodique universel était le plus habilité à favoriser la promotion des droits de l’homme dans tous les pays, sans deux poids deux mesures ni approche biaisée.  Il a mis l’accent sur la coopération de son pays avec tous les mécanismes des organes conventionnels notamment.  Il ne fait aucun doute, selon sa délégation, que derrière cette « tentative superficiellement glorifiée » visant à déplorer la situation des droits de l’homme en Iran, se cache « l’anachronisme flagrant d’une approche coloniale arrogante ». 


Cette résolution est une attaque, en bonne et due forme, à l’encontre de la bonne conscience de la communauté internationale et une insulte impardonnable à toute l’institution des Nations Unies, a-t-il affirmé, en déclarant qu’il était absolument impossible de répondre à cette accusation sans fondement.  Les Nations Unies doivent être un refuge pour tous et non une scène de théâtre.  Ce projet de résolution, à l’instar des précédents, fait partie intégrante des hostilités déclarées des États-Unis et de leurs alliés, a-t-il dénoncé, en déclarant en revanche, que la voie suivie par l’Iran était celle du dialogue et de la démocratie sur la base des valeurs de l’Islam.  Le diplomate a souligné que le Canada et autres auteurs du texte appuyaient sans vergogne les violations flagrantes, par Israël, des droits humains les plus élémentaires du peuple palestinien.  Il est ironique d’ailleurs que le régime israélien, qui affiche un record en matière de crimes de guerre et violations systématiques des droits de l’homme, figure parmi les coauteurs, a-t-il estimé.


Déclarations d’ordre général


Le représentant du Kazakhstan, qui s’exprimait au nom de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), s’est érigé contre la pratique visant à soumettre des résolutions traitant de la situation des droits de l’homme comme moyen d’exercer des pressions politiques sur le droit au développement.  Il a déclaré en substance que l’Iran avait fait preuve de coopération avec les Nations Unies, les organes conventionnels et les procédures spéciales, faisant ainsi preuve de bonne volonté, et appelé à voter contre la résolution.


La déléguée du Nicaragua a estimé que l’enceinte appropriée pour examiner les droits de l’homme sur un pied d’égalité était le Conseil des droits de l’homme, et plus précisément, son Examen périodique universel qui examine tous les pays. 


Explications de vote avant le vote


Le représentant de la République arabe syrienne a réitéré sa position de principe, à savoir le refus de toute ingérence dans les affaires d’un État Membre sous prétexte de la promotion et la protection des droits de l’homme.  Cette question doit être examinée dans l’enceinte consensuelle de Genève, a-t-il affirmé.  Il a exhorté les États Membres à respecter les valeurs des autres pays.  Le respect de la souveraineté nationale, de l’intégrité territoriale, de l’impartialité et de la non-sélectivité est la meilleure façon de favoriser la coopération et la compréhension, a-t-il déclaré.  Il a appelé à la cessation de la pratique du deux poids deux mesures et à se prononcer contre le projet de résolution.


La représentante du Venezuela a affirmé que les gouvernements des pays auteurs et coauteurs du projet de résolution avaient également commis des violations des droits de l’homme et cherchaient à créer un protectorat pour violer ces droits.  Le Conseil des droits de l’homme a mis en place les mécanismes d’examen appropriés approuvés par tous les États.  Le dialogue, le respect mutuel et la coopération, en toute transparence, doivent prévaloir, et seraient les meilleurs garants des droits de l’homme, a-t-elle affirmé en refusant que des résolutions continuent d’être manipulées au profit de certains États.


Dans le même esprit, Cuba s’est érigé contre la pratique du deux poids deux mesures qui avait d’ailleurs conduit à la dissolution de l’ancienne Commission des droits de l’homme.  Objectivité, impartialité et non-sélectivité sont les seules façons viables de protéger les droits de l’homme et ces qualités ne figurent pas dans le projet de résolution, a-t-il dit, indiquant que Cuba se prononcerait contre ce texte.


Explications de vote après le vote


Le représentant du Brésil a déclaré continuer à suivre avec préoccupation la situation des droits de l’homme en République islamique d’Iran.  Tous les États doivent coopérer avec les mécanismes des droits de l’homme, a-t-il affirmé, en relevant toutefois que l’Iran avait coopéré avec les procédures spéciales.  Il a demandé au Gouvernement de ce pays de respecter les libertés fondamentales en Iran, en particulier des femmes, des organisations féministes, des organisations des défenseurs des droits de l’homme et des médias, notamment.  Il lui a demandé, en outre, d’abolir l’exécution de mineurs et d’adopter un moratoire d’abolition de la peine de mort, ainsi que la protection de la communauté bahá’ie.  Le délégué a souligné par ailleurs des progrès positifs en Iran dans l’accès des femmes à la vie et à la prise de décision politique, ainsi que dans le domaine de l’éducation.  


Le représentant de la République islamique d’Iran a repris la parole pour remercier tous les participants et a souligné que ceux qui cherchaient à diaboliser son pays n’arriveraient pas à leurs fins.  Il a regretté que le représentant du Brésil donne l’impression qu’il détient la vérité alors que la situation des autochtones dans son pays était bien sombre. 


La représentante de l’Uruguay a déclaré ne pas partager les vues de l’Iran, en particulier sur Israël, sur la peine de mort qui y est encore appliquée.  Néanmoins, la démarche adoptée dans la résolution n’aide pas dans la protection des droits de l’homme.  L’Uruguay s’est abstenu, dans le souci principal de préserver le dialogue et la coopération, a-t-elle indiqué en saluant les préparatifs de la visite en Iran de la Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, en dépit du retard. La déléguée a encouragé les autorités iraniennes à accueillir également les titulaires des procédures spéciales.


Le représentant du Japon a indiqué avoir voté en faveur de cette résolution tout en encourageant l’Iran à mettre fin aux atteintes aux droits de l’homme, en particulier à l’exécution des mineurs, ainsi qu’à appliquer les 123 recommandations formulées à l’issue de l’examen universel de ce pays.  Il a formé le vœu que l’Iran poursuive son dialogue avec la communauté internationale et coopère avec le Haut-Commissariat aux droits de l’homme.


Pour le délégué de la Malaisie, qui s’est abstenu lors du vote, les résolutions ciblant un pays donné risquent de détourner l’attention des objectifs communs en matière des droits de l’homme.  Se prononçant en faveur d’un dialogue constructif et respectueux des autres, il a souligné les mesures positives récemment prises par le Gouvernement iranien, à placer, selon lui, dans le cadre du principe du respect de la souveraineté nationale.  Il a souhaité plus de coopération pour que les changements sur le terrain puissent aboutir.


Son collègue de l’Indonésie s’est déclaré tout à fait convaincu qu’un respect mutuel et une véritable coopération sont les gageures d’une promotion et protection effective des droits de l’homme.  Il a déclaré que la confrontation a empêché des progrès en Iran, raison pour laquelle l’Indonésie a décidé de s’abstenir.


Le délégué de l’Équateur a rappelé les principes d’impartialité, d’objectivité, d’égalité et de non-sélectivité au Conseil des droits de l’homme, lieu par excellence de l’examen des questions relatives à tous les droits de l’homme dans tous les pays.  Il a regretté la démarche des auteurs de la résolution, contre les États du Sud, qui ne contribue qu’à exacerber les clivages et a indiqué avoir voté contre.


La déléguée de Fidji a voulu corriger son vote du matin, en indiquant que son pays avait voté contre le projet de résolution A/C.3/66/L.56. 


PROMOTION DE LA FEMME


Décision sur le projet de résolution A/C.3/66/L.18/Rev.1


Aux termes d’un projet de résolution sur « la violence à l’égard des travailleuses migrantes » (A/C.3/66/L.18/Rev.1), adopté sans vote, tel qu’oralement révisé,l’Assemblée générale encourageraittous les rapporteurs spéciaux des Nations Unies dont le mandat touche à la violence à l’égard des travailleuses migrantes à améliorer la collecte d’information et l’analyse des difficultés auxquelles se heurtent actuellement les travailleuses migrantes, et encourage également les gouvernements à coopérer avec les rapporteurs spéciaux à cette fin. 


Elle demanderait à tous les gouvernements de prendre en considération, dans leurs législations et leurs politiques et programmes concernant les migrations internationales, le travail et l’emploi, les droits de l’homme, la problématique hommes-femmes et le développement humain. 


L’Assemblée leur demanderait également d’adopter des mesures pour protéger les droits fondamentaux des travailleuses migrantes, quel que soit leur statut au regard de l’immigration, ou de renforcer les mesures en place, en particulier dans le cadre de politiques réglementant l’embauche et l’emploi.


Elle exhorterait les gouvernements à renforcer la coopération bilatérale, régionale, interrégionale et internationale dans la lutte contre la violence à l’égard des travailleuses migrantes, dans le strict respect du droit international, y compris celui des droits de l’homme.  


Elle demanderaitaux gouvernements de reconnaître aux travailleuses migrantes, quel que soit leur statut au regard de l’immigration, le droit d’avoir accès à des soins de santé, y compris en cas d’urgence.


Présentation


La représentante de l’Indonésie a fait remarquer que 45% des travailleurs migrants dans le monde étaient des femmes.  Celles-ci sont souvent exposées à des abus et à la violence sur le lieu de travail, du fait notamment du manque de protection dans les pays de migration et du processus de recrutement dans les pays d’origine.  Ce projet de résolution fait partie des efforts visant à promouvoir la visibilité de ce problème au niveau mondial.


RAPPORT DU HAUT-COMMISSAIRE DES NATIONS UNIES POUR LES RÉFUGIÉS, QUESTIONS RELATIVES AUX RÉFUGIÉS, AUX RAPATRIÉS ET AUX DÉPLACÉS ET QUESTIONS HUMANITAIRES


Décision sur le projet de résolution A/C.3/66/L.69/Rev.1


Par un projet de résolutionsur « l’aide aux réfugiés, aux rapatriés et aux déplacés d’Afrique » (A/C.3/66/L.69/Rev.1), adopté sans vote, tel qu’oralement révisé par le Secrétariat, l’Assemblée générale engagerait les États Membres d’Afrique qui n’ont pas encore signé ou ratifié la Convention de l’Union africaine sur la protection et l’assistance aux personnes déplacées en Afrique à envisager de le faire, dès que possible, pour qu’elle puisse rapidement entrer en vigueur et s’appliquer.


L’Assemblée demanderait à la communauté internationale, notamment aux États, au Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) et aux autres organismes compétents des Nations Unies, de prendre des mesures concrètes pour assurer aux réfugiés, aux rapatriés et aux déplacés la protection et l’aide dont ils ont besoin, et de contribuer généreusement aux projets et programmes visant à leur porter secours, à trouver des solutions durables pour les réfugiés et les déplacés et à appuyer les communautés d’accueil locales vulnérables. 


Elle condamneraittous les actes qui mettent en péril la sécurité personnelle et lebien-être des réfugiés et des demandeurs d’asile, comme le refoulement, les expulsions illégales et les voies de fait; demande aux États de refuge de prendre, en coopération, s’il y a lieu, avec les organisations internationales, toutes les mesures nécessaires pour faire respecter les principes applicables à la protection des réfugiés, notamment celui qui impose de traiter avec humanité les demandeurs d’asile.


En outre, l’Assemblée demanderait à la communauté internationale des donateurs d’apporter une aide financière et matérielle permettant d’exécuter des programmes de développement locaux qui servent à la fois les intérêts des réfugiés et ceux des communautés d’accueil, selon qu’il conviendra, en accord avec les pays d’accueil et en conformité avec les objectifs humanitaires.


Présentation


La représentante de la Sierra Leone, au nom du Groupe des États d’Afrique, a indiqué que l’augmentation de la population de réfugiés sur le continent africain était devenue très préoccupante et a salué la manière dont le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a répondu aux défis auxquels le continent était confronté.  Elle a particulièrement mis l’accent sur la générosité des pays d’accueil.


PROMOTION ET PROTECTION DES DROITS DE L’ENFANT


Décision sur le projet de résolution A/C.3/66/L.22/Rev.1


Par un projet de résolution sur « le renforcement de la coordination entre les organismes des Nations Unies en ce qui concerne la protection de l’enfance » (A/C.3/66/L.22/Rev.1), adopté sans vote, l’Assemblée générale diraità nouveaucombien il importe que tous les acteurs du système des Nations Unies concernés par la protection de l’enfance continuent d’exercer leurs fonctions en toute indépendance et d’agir dans le respect total de leurs mandats respectifs.


L’Assemblée souligneraitqu’il importe que les activités menées par le système des Nations Unies dans le domaine de la promotion et de la défense des droits de l’enfant, y compris le droit à la protection, bénéficient de ressources et d’un appui durables et adéquats.


À cet égard, elle souhaiterait vivement que les contributions volontaires à l’appui des travaux de tous les acteurs du système des Nations Unies concernés soient accrues, afin de financer l’assistance technique et le renforcement des capacités dans le domaine de la protection des enfants.


Présentation


Le représentant de la Thaïlande a espéré que le projet de résolution contribuerait au renforcement du rôle positif joué par le système des Nations Unies dans le domaine de la protection de l’enfance, une priorité pour son pays.  « Les États Membres peuvent et doivent toujours faire plus », a-t-il dit, avant de rappeler le principe fondamental de l’intérêt supérieur de l’enfant.


Déclaration avant adoption


Le représentant de la Malaisie, au nom des États Membres de l’Association des pays de l’Asie du Sud-Est (ANASE), s’est dit convaincu que le projet de résolution marquait « un tournant dans le système des Nations Unies, afin de mieux protéger l’enfance au niveau mondial » et de renforcer la collaboration pour compléter les efforts existants.  Il a attiré l’attention des délégués sur la création récente de la Commission de l’ANASE sur la protection et la promotion des droits des femmes et des enfants.


Déclarations après adoption


Le représentant des États-Unis a expliqué que son pays se ralliait au consensus mais il a exprimé des réserves quant à certains éléments du texte « qui empiètent sur les prérogatives d’autres organismes du système des Nations Unies ».  Il a ainsi jugé « inapproprié » qu’une résolution de l’Assemblée générale parle de la façon dont certains acteurs ne relevant pas de l’Assemblée exécutent leur mandat.  Le libellé du paragraphe 2 du dispositif est « malheureux ».  En outre, la protection de l’enfance va au-delà de la protection des droits de l’enfant.  Le texte ne doit pas être interprété comme « une ingérence » dans les activités des différents acteurs s’occupant des droits de l’enfance.


La représentante de la Norvège, au nom également du Liechtenstein et de la Suisse, a dit que ces pays défendaient un système des Nations Unies efficace et cohérent dans le domaine de la protection de l’enfance, et qu’ils soutenaient politiquement et financièrement divers mandats.  « Les travaux de l’ONU dans ce domaine sont jugés comme étant l’un des grands succès des Nations Unies. »  Il n’est pas nécessaire que l’Assemblée générale prenne des initiatives dans ce domaine car c’est une responsabilité qui incombe aux institutions spécialisées.  En outre, elle s’est dite préoccupée par le libellé du projet qui remet en cause le respect par les différents acteurs de la protection de l’enfance de leurs mandats respectifs.  Tout en se ralliant au consensus, elle a souligné qu’elle soutenait pleinement les efforts de ces acteurs, qui continueront d’agir dans le respect total de leurs mandats respectifs.


La représentante de la Chine, ayant toujours accordé une grande importance aux activités des Nations Unies dans le domaine de la protection de l’enfance, a estimé que ce texte permettra d’aider les différents acteurs à mieux collaborer à la protection de l’enfance.


La représentante de la Pologne, au nom de l’Union européenne, après avoir rappelé l’importance des droits de l’enfant, a dit qu’elle ne savait toujours pas quelle était la valeur ajoutée de ce projet de résolution.  L’Union européenne a néanmoins participé activement au débat pour améliorer le libellé du projet.  Le texte suscite encore son inquiétude car le système de protection de l’enfance des Nations Unies fonctionne de façon appropriée et coordonnée et il s’agit là de l’un des grands succès de l’Organisation.  Il est essentiel que tout les États Membres respectent le travail de tous les acteurs, et c’est dans ce sens qu’est compris le libellé du paragraphe 2 du dispositif.  En outre, l’Union européenne ne voit pas l’urgence de demander au Secrétaire général de présenter un autre rapport.


La représentante du Costa Rica a précisé que le texte ne visait pas à mettre à mal l’indépendance des rapporteurs et des représentants spéciaux.


Le représentant du Pakistan a salué cette initiative constructive et le travail du système dans son ensemble.  Le libellé est pertinent et répond aux attentes des acteurs de la protection de l’enfance, dans le respect des principes d’impartialité et d’objectivité.


Le représentant du Chili a estimé que le texte ne limitait en rien l’indépendance des détenteurs de mandats.


QUESTIONS RELATIVES AUX DROITS DE L’HOMME, Y COMPRIS LES DIVERS MOYENS DE MIEUX ASSURER L’EXERCICE EFFECTIF DES DROITS DE L’HOMME ET DES LIBERTÉS FONDAMENTALES.


Décisions sur les projets de résolution A/C.3/66/L.44/Rev.1, A/C.3/66/L.49/Rev.1, A/C.3/66/L.50/Rev.1 et A/C.3/66/L.51/Rev.1


Par un projet de résolution intitulé « Promotion et mise en œuvre de la Déclaration sur le droit et la responsabilité des individus, groupes et organes de la société de promouvoir et protéger les droits de l’homme et les libertés fondamentales universellement reconnus » (A/C.3/66/L.44/Rev.1),adopté sans vote,l’Assemblée généraledemanderait àtous les États de promouvoir cette Déclaration, et de lui donner pleinement effet.


Elle engageraitles États à respecter, protéger et garantir les droits à la liberté d’expression et d’association des défenseurs des droits de l’homme et à veiller à ce que les éventuelles procédures d’enregistrement des organisations de la société civile soient claires, non discriminatoires, rapides et peu coûteuses, prévoient la possibilité d’un recours et évitent l’obligation d’un nouvel enregistrement.


L’Assemblée engagerait également les États à veiller à ce que les défenseurs des droits de l’homme puissent s’acquitter de leur rôle important dans le cadre de manifestations pacifiques, dans le respect d’une législation nationale conforme à la Charte des Nations Unies et au droit international des droits de l’homme.


Elle exhorteraitles États à prendre les mesures voulues pour s’attaquer au problème de l’impunité pour les menaces, agressions et actes d’intimidation qui sont le fait d’acteurs étatiques ou non étatiques, y compris les actes de violence sexistes, dirigés contre les défenseurs des droits de l’homme et leurs proches.  


Présentation


La représentante de la Norvège a indiqué que depuis la présentation du projet de résolution, plusieurs pays se sont portés auteurs et a souhaité que le texte soit adopté sans vote.


Par un projet de résolution sur les « institutions nationales pour la promotion et la protection des droits de l’homme » (A/C.3/66/L.49/Rev.1), approuvé sans vote, l’Assemblée généraleconsidérerait que, conformément à la Déclaration et au Programme d’actionde Vienne, il appartient à chaque État de choisir, pour ses institutions nationales, lecadre le mieux adapté à ses propres besoins au niveau national pour promouvoir lesdroits de l’homme en conformité avec les normes internationales dans ce domaine.


L’Assembléeencouragerait les États Membres à créer des institutions nationales efficaces, indépendantes et pluralistes pour la promotion et la protection de tous les droits de l’homme et des libertés fondamentales pour tous, ou à les renforcer s’il en existe déjà.


Elle prierait instamment le Secrétaire général de continuer d’accorder un rang de priorité élevé aux demandes d’assistance que lui adressent les États Membres qui souhaitent créer des institutions nationales de défense des droits de l’homme, ou renforcer celles qui existent déjà.  L’Assemblée prierait également le Secrétaire général de continuer à fournir l’assistance nécessaire pour la tenue des réunions internationales et régionales des institutions nationales, y compris des réunions du Comité international de coordination, en coopération avec le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme.


Présentation


Le délégué de l’Allemagne, pays principal auteur, a affirmé que le nombre des coauteurs s’établissait à 67, ce qui prouve, selon lui, l’importance de l’intérêt porté aux institutions nationales pour la promotion et la protection des droits de l’homme et du Comité international de coordination de ces institutions.   Le projet de résolution est le résultat de toute une série de négociations particulièrement constructive, a-t-il estimé. 


Par un projet de résolution sur la « Journée internationale de la fille » (A/C.3/66/L.50/Rev.1), adopté sans vote, tel qu’oralement révisé, l’Assemblée générale déciderait de proclamer le 11 octobre Journée internationale des filles et inviterait tous les États Membres, les organismes compétents des Nations Unies et les autres organisations internationales, ainsi que la société civile, à célébrer cette journée et à sensibiliser l’opinion à la situation des filles partout dans le monde. 


Présentation


Le représentant du Canada a estimé que cette initiative permettrait d’accroître la sensibilisation concernant la situation des filles dans le monde entier ainsi que les obstacles qu’elles affrontent et de les rendre plus visibles.  Il s’agit de lutter contre la discrimination et la violence à leur encontre et d’améliorer leur vie personnelle, conformément aux Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD).  « Lorsque les filles ont plus conscience de leurs droits, elles ont plus tendance à les faire valoir et à exploiter leur potentiel ».


Déclaration avant adoption


Le représentant de l’Angola, au nom de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), s’est joint au consensus car les enfants sont un élément clef à prendre en compte dans les débats économiques et sociaux.  Cependant, il a pensé que l’inclusion de ce projet de résolution au titre du point de l’ordre du jour relatif aux droits de l’homme n’était pas adéquate et qu’il aurait dû être présenté au titre du point sur la protection et la promotion des droits de l’enfant.  La SADC avait, pour sa part, présenté à ce titre un projet de résolution sur les droits de filles.


Par un projet de résolution intitulé « Protection des droits de l’homme et des libertés fondamentales dans la lutte antiterroriste » (A/C.3/66/L.51/Rev.1), adopté sans vote, l’Assemblée générale se féliciteraitde l’entrée en vigueur de la Convention internationale pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées, dont la mise en œuvre contribuera grandement au respect de la légalité dans la lutte contre le terrorisme, notamment par l’interdiction des lieux de détention secrets.


Elle engagerait tous les États qui ne l’ont pas fait à envisager de ratifier la Convention ou d’y adhérer.


L’Assemblée considéreraitqu’il faut continuer de rendre plus claires et équitables les procédures du régime de sanctions de l’Organisation concernant la lutte antiterroriste pour en accroître l’efficacité et la transparence. 


Elle saluerait et encouragerait les initiatives que le Conseil de sécurité prend en faveur de la réalisation de ces objectifs, notamment la création du Bureau du Médiateur et la poursuite de l’examen de tous les noms des individus et entités visés par le régime de sanctions, tout en soulignant l’importance de ces dernières dans la lutte antiterroriste.


Présentation


Le représentant du Mexique a déclaré que sa délégation avait toujours cherché à encourager les États à respecter leurs engagements relatifs aux droits de l’homme dans leurs politiques et mesures de lutte contre le terrorisme.  Cette priorité est partagée par toutes les délégations ayant participé, d’une façon constructive, aux consultations officieuses autour de ce texte.  La seule manière efficace de lutter contre le terrorisme est de veiller à promouvoir et à protéger tous les droits de l’homme, a-t-il affirmé. 


PRÉVENTION DU CRIME ET JUSTICE PÉNALE


Décision sur le projet de résolution A/C.3/66/L.15/Rev.1


Par un projet de résolution intitulé « Renforcement du programme des Nations Unies pour la prévention du crime et la justice pénale, surtout en ce qui concerne ses capacités de coopération technique » (A/C.3/66/L.15/Rev.1), adopté sans vote, l’Assemblée générale prieraitle Secrétaire général de continuer de fournir à l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (UNODC) les ressources dont il a besoin pour promouvoir efficacement la mise en œuvre de la Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée et de la Convention des Nations Unies contre la corruption et pour assurer, comme il en est chargé, le secrétariat des conférences des parties à ces conventions.


L’Assemblée engagerait les États Membres à aider l’UNODC à continuer d’apporter une assistance technique ciblée, dans le cadre de son mandat actuel, pour mieux armer contre la piraterie maritime les États touchés qui en font la demande, notamment en aidant les États Membres à mettre en place des services efficaces de détection et de répression et à renforcer leurs capacités dans le domaine judiciaire. 


Elle se féliciterait, en outre, de la conclusion de la quatrième session de la Conférence des États parties à la Convention des Nations Unies contre la corruption tenue à Marrakech (Maroc) du 24 au 28 octobre 2011, et des résolutions adoptées à cette session, dont la Déclaration de Marrakech sur la prévention de la corruption.


Présentation


Le représentant de l’Italie a dit que la criminalité transnationale organisée représentait une menace mondiale qui mettait en péril la sécurité humaine et sapait le respect des droits de l’homme.  Sous toutes ses formes, il met à mal les activités économiques légitimes des États Membres.  « Nous ne pouvons pas sous-estimer les attaques menées contre les systèmes économiques à travers le monde ».  Il a souligné la nécessité d’assurer « une réponse collective à cette menace qu’aucun État ne peut espérer résoudre seul », grâce notamment à l’adhésion universelle à la Convention de Palerme.


Déclarations après adoption


La représentante de la Suisse a indiqué que son pays n’était pas en mesure de se porter coauteur en raison d’un compromis insuffisant.  En particulier, il n’y a pas eu d’accord sur l’équipe spéciale créée en mars dernier à l’initiative du Secrétaire général et qui sera utile aux travaux de l’UNODC en termes de coordination.


La représentante du Venezuela a reconnu que la lutte contre la criminalité transnationale organisée devait être concertée.  Toutefois, elle a exprimé « des réserves quant à la teneur de certains alinéas du préambule qui contiennent des affirmations imprécises ».  En particulier, le Venezuela n’est pas d’accord quand est évoqué « un impact sur la paix et la sécurité internationales ».  De même, la représentante a rejeté un lien direct entre trafic des armes et criminalité organisée et terrorisme, qui fait fi de la présomption d’innocence.  En outre, le principe de responsabilité partagée ne se retrouve dans aucun traité et il n’existe pas de définition du terrorisme d’État.  La question du terrorisme doit être évoquée à la Sixième Commission et une mention excessive du terrorisme dans ce projet de résolution va au-delà de sa portée.


CONTRÔLE INTERNATIONAL DES DROGUES


Décision sur le projet de résolution A/C.3/66/L.16/Rev.1


Par un projet de résolution sur la « coopération internationale face au problème mondial de la drogue » (A/C.3/66/L.16/Rev.1), adopté sans vote, l’Assemblée générale exhorteraitles États Membres à élaborer au niveau national des moyens de lutter contre le problème de la conduite sous l’influence de stupéfiants, notammenten échangeant de l’information sur les meilleures pratiques en la matière, y comprisen consultant les communautés juridique et scientifique internationales.


L’Assemblée exhorterait également les États Membres à intensifier leur coopération avec les États de transit touchés par le trafic de drogues illicites et à renforcer l’aide qu’ils leur apportent, que ce soit directement ou par l’intermédiaire des organisations régionales et internationales compétentes, et compte tenu du principe de la responsabilité partagée et de la nécessité pour tous les États de promouvoir et de mettre en œuvre des mesures visant à combattre le problème de la drogue sous tous ses aspects dans le cadre d’une approche intégrée et équilibrée.


Elle demanderait instamment à l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (UNODC) de développer sa collaboration avec les organisations intergouvernementales internationales et régionales compétentes, qui s’efforcent de s’attaquer et de remédier au problème mondial de la drogue, pour mettre en commun les meilleures pratiques et les normes scientifiques, et pour exploiter au mieux l’avantage comparatif propre à chacune de ces organisations.


Présentation 


Le délégué du Mexique a affirmé que les modifications apportées avaient renforcé l’approche globale de la résolution qui traite d’un fléau mondial et impose une coopération internationale accrue.  Il a exhorté à son adoption par consensus.  


Explication de vote à l’issue du vote


La représentante du Venezuela a estimé que les efforts de la communauté internationale dans la lutte contre l’offre et les mesures concernant les cultures étaient loin de répondre aux menaces posées par le problème de la drogue.  Elle a salué le paragraphe 16 du dispositif appelant à renforcer la coopération avec les pays de transit.  Elle a, en revanche, émis des réserves sur les paragraphes 18 et 19 du dispositif établissant systématiquement un lien entre le terrorisme et différentes formes de criminalité transnationale organisée.  Ce lien n’a rien d’automatique, a-t-elle dit. 


Droit de réponse


Le représentant de la Syrie a réagi au projet de résolution sur la « Situation relative aux droits de l’homme en République arabe syrienne » (A/C.3/66/L.57/rev.1), présenté pour la première fois cet après-midi par l’Allemagne, au nom des coauteurs.  Ce texte, introduit « dans le cadre d’une guerre politico-médiatique » menée par ses coauteurs, porte atteinte à son processus de décision nationale.  Les souffrances de millions de citoyens à la suite des sanctions économiques unilatérales prises par les coauteurs visent-elles à protéger les droits de l’homme en Syrie?  Il a condamné « l’encouragement à la rébellion armée » contre la Syrie et la manipulation des résolutions du Conseil de sécurité par certains États occidentaux, ainsi que toute ingérence dans ses affaires internes.


« Nous sommes témoins d’un événement sans précédent: le nombre de victimes civiles en Syrie est presque identique au nombre de victimes militaires, ce qui atteste de la présence de groupes armés terroristes », a poursuivi le représentant.  Ces groupes bénéficient du parrainage de certains coauteurs du projet de résolution qui ont donné leur caution à des prisons secrètes en Afghanistan et en Libye.  « De telles actions servent-elles à défendre les droits de l’homme? », a–t-il insisté.  Les États occidentaux ne prêtent pas attention à l’occupation par Israël du Golan syrien.  « La menace d’imposer un veto contre la demande d’admission aux Nations Unies par la Palestine permet-elle de défendre les droits de l’homme? »


Le représentant a déploré également la volonté de certains États de « politiser les situations des droits de l’homme dans les pays en développement afin d’accroître leur domination sur les peuples et de piller leurs ressources ».  Ce projet de résolution n’empêchera pas la Syrie de continuer ses réformes politiques, économiques, sociales et culturelles.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
À l’intention des organes d’information. Document non officiel.

L’Assemblée générale souscrit à l’objectif de l’Afghanistan d’assumer la responsabilité totale de la sécurité au plus tard en 2014

AG/11177

L’Assemblée générale souscrit à l’objectif de l’Afghanistan d’assumer la responsabilité totale de la sécurité au plus tard en 2014

21/11/2011
Assemblée généraleAG/11177
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Assemblée générale

Soixante-sixième session

62e séance plénière - matin


L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE SOUSCRIT À L’OBJECTIF DE L’AFGHANISTAN D’ASSUMER

LA RESPONSABILITÉ TOTALE DE LA SÉCURITÉ AU PLUS TARD EN 2014


Au moment où l’on célèbre le dixième anniversaire de l’engagement de la communauté internationale en Afghanistan, l’Assemblée générale a adopté ce matin par consensus sa longue résolution annuelle* sur ce pays dans laquelle elle souscrit à l’objectif du Gouvernement afghan d’assumer la responsabilité totale de la sécurité d’ici à 2014 et se félicite de la Conférence d’Istanbul, au début de ce mois. 


Dotée d’un dispositif de plus d’une centaine de paragraphes, la résolution a été présentée par le représentant de l’Allemagne qui a indiqué que cette année, ce texte mettait l’accent sur cinq domaines prioritaires, à savoir la transition dans le domaine de la sécurité, l’engagement à long terme de la communauté internationale, l’appui au processus de paix et de réconciliation, l’aspect régional, et enfin, l’interconnexion des défis que connait l’Afghanistan.


L’Assemblée générale se déclare ainsi profondément préoccupée par l’état de la sécurité en Afghanistan et souligne que le Gouvernement afghan et la communauté internationale doivent continuer de collaborer étroitement.


Elle souscrit à l’objectif du Gouvernement afghan de doter les Forces nationales de sécurité afghanes des effectifs et des moyens opérationnels nécessaires pour prendre le relais de la Force internationale d’assistance à la sécurité (FIAS) et assumer la responsabilité principale de la sécurité dans toutes les provinces d’ici à la fin de 2014.  « Voire plus tôt », a affirmé le représentant de l’Afghanistan. 


« L’année 2014 n’est pas la fin mais le lancement d’une nouvelle étape du partenariat entre l’Afghanistan et la communauté internationale », a-t-il déclaré.  Son homologue de l’Iran a cependant souhaité que le retrait des forces de la coalition ne débouche pas sur l’installation de bases militaires permanentes en Afghanistan, avertissant que le maintien d’une présence militaire étrangère fera de ce pays un terrain fertile pour la multiplication des groupes terroristes et extrémistes. 


Dans la résolution, l’Assemblée générale constateque se poursuit le mouvement de réconciliation engagé entre le Gouvernement afghan et les Taliban qui « ont rejeté l’idéologie terroriste d’Al-Qaida, respectent la Constitution et soutiennent un règlement pacifique du conflit qui perdure en Afghanistan ». 


Condamné par l’Assemblée générale et commenté par de nombreuses délégations, l’assassinat de Burhanuddin Rabbani, dirigeant du Haut Conseil pour la paix, a été qualifié de grave revers au processus de paix par le représentant de l’Afghanistan.  Ce dernier s’est néanmoins félicité de la bonne conclusion, ce week-end, à Kaboul, de la Loya Jirga, y voyant « un processus inclusif qui a marqué une étape décisive du processus de réconciliation et de paix ».


L’Assemblée générale note tout de même avec une « profonde préoccupation » les effets de la corruption sur la sécurité, la bonne gouvernance, la lutte contre l’industrie de la drogue et le développement économique.


Elle souligne aussiqu’une coopération régionale constructive est cruciale pour promouvoir la paix, la sécurité, la stabilité et le développement économique et social en Afghanistan.


Elle se félicite notamment de la Conférence d’Istanbul du 2 novembre 2011.  « La dynamique de cette Conférence doit être maintenue car il en va de l’intérêt et de la stabilité de la région », a commenté le représentant du Royaume-Uni.


Les enjeux de la Conférence de Bonn prévue pour le 5 décembre 2011, ont également été commentés à maintes reprises ce matin.  Le représentant de l’Australie a souhaité qu’elle débouche sur une approche coordonnée et robuste pour bâtir un Afghanistan stable, sûr et doté de perspectives économiques « positives ».


L’Assemblée générale poursuivra ses travaux demain, mardi 22 novembre, à partir de 10 heures.


* A/66/L.10


LA SITUATION EN AFGHANISTAN


Rapport du Secrétaire général (A/66/369)


Déclarations


Présentant le projet de résolution A/66/L.10, M. PETER WITTIG (Allemagne) a indiqué que cette année, ce texte mettait l’accent sur la transition dans le domaine de la sécurité; le Gouvernement afghan assurant, depuis l’annonce de la première étape de la transition, la sécurité de 25% de la population afghane.  Le texte porte donc sur l’amélioration des capacités opérationnelles des forces de sécurité et leur formation, un élément clef pour assurer un progrès durable fondé sur l’autonomisation des institutions et de la population afghanes.


La résolution s’attarde aussi, a poursuivi M. Wittig, sur l’engagement à long terme de la communauté internationale.  L’Afghanistan, a-t-il dit, peut compter sur l’appui à long terme de l’ONU bien au-delà de 2014, fin de la période de transition.  Le cœur de cette résolution est de « lier les 10 dernières années aux 10 prochaines années », a-t-il souligné, conformément à la Conférence de Bonn du 5 décembre prochain, dont le thème sera « De la transition à la transformation ». 


La résolution souligne l’importance qu’il y a à ne pas laisser la transition s’écarter des objectifs à long terme, qu’il s’agisse de la démocratisation, de l’état de droit et des droits de l’homme, de la lutte contre la pauvreté ou du développement socioéconomique.  Le représentant s’est réjoui des progrès en faveur des femmes, saluant en particulier, l’engagement du Gouvernement afghan de faire en sorte que la délégation à la Conférence de Bonn soit composée de 25% de femmes.


La résolution, a-t-il encore dit, parle aussi de l’appui à la paix et à la réconciliation, avant de mettre un accent particulier sur la dimension régionale des affaires afghanes.  Le représentant a dit attendre avec intérêt la réunion de suivi de la Conférence d’Istanbul, prévue pour juin 2012, à Kaboul. 


Enfin, la résolution, a-t-il ajouté, reconnaît le lien intrinsèque entre les différents défis auxquels est confronté l’Afghanistan.  Aussi, la justice et la lutte contre l’impunité revêtent-elles une importance systémique pour le développement.  La production et le trafic de substances illicites continuent de saper le développement du secteur économique formel et demeurent une importante source de financement pour le terrorisme et l’extrémisme, a-t-il poursuivi.  Les stratégies de création d’emplois et de réduction de la pauvreté sont donc plus urgentes que jamais.  M. Wittig a conclu sur la situation humanitaire qui continue d’exiger l’attention et l’appui de la communauté internationale.


M. ZAHIR TANIN (Afghanistan) a affirmé que son pays laissait derrière lui une nouvelle année de « traumatisme national », dénonçant les assassinats ciblés et les attaques terroristes qui, a-t-il affirmé, cherchent à briser la détermination des Afghans et à saper l’unité nationale et l’« intégrité historique » du pays.  Les Taliban, qui ont pris l’Afghanistan en otage pendant des années, réapparaissent maintenant avec un visage barbare et brutal, s’est-il insurgé.  M. Tanin a souligné que malgré la fragilité apparente du pays, des progrès notables avaient été réalisés.  


Des millions d’Afghans ont pu reconstruire leur vie.  Des milliers d’écoles ont été construites et accueillent des étudiants dont près de la moitié sont des filles.  Des centaines de cliniques ont été mises sur pied et de nouvelles routes sont construites, a-t-il notamment précisé.  Il a également assuré que le respect de l’état de droit avait été renforcé et que le Gouvernement s’efforçait de libérer la société du « cancer » de la corruption.  Le représentant a cependant averti que le terrorisme et « ses partisans insolents » continuaient de détruire le pays.  Mais, a-t-il prévenu, si les terroristes entravent notre travail quotidien, ils ne nous forceront jamais à retourner là où nous étions, il y a une décennie.


M. Tanin a ensuite parlé de la transition, affirmant qu’en matière de sécurité, l’Afghanistan travaille avec ses partenaires pour pouvoir assumer une responsabilité totale d’ici à 2014, « voire plus tôt ».  Pour un avenir meilleur, l’Afghanistan doit avoir un Gouvernement stable, fonctionnel et « propre », a reconnu le représentant, avant d’évoquer le Programme sur le droit et la justice qui cible la réforme stratégique du secteur judiciaire, au cours des trois prochaines années.  Il a également assuré que le Gouvernement entendait renforcer l’état de droit et combattre la corruption à tous les niveaux.


L’Afghanistan, a poursuivi M. Tanin, est en train de développer une économie durable, débarrassée de la drogue et entièrement opérationnelle.  Dans ce contexte, le secteur agricole est prioritaire ainsi que les investissements dans le secteur minier et le développement des infrastructures. 


Après avoir parlé du Plan d’action pour les femmes, le représentant s’est attardé sur la réconciliation et la réintégration.  Le processus de paix a connu un grave revers avec l’assassinat du professeur Burhanuddin Rabbani, dirigeant du Haut Conseil pour la paix, mais, malgré tout, a affirmé le représentant, le peuple afghan réclame la poursuite du processus.


Il a fait savoir que la Loya Jirga, qui s’est achevée ce week-end à Kaboul, avait rassemblé 2 200 représentants de tous les groupes ethniques et de tous les échelons de la société, pour discuter du processus de paix et du partenariat stratégique avec les États-Unis en matière de formation des forces de sécurité d’ici à 2014 et au-delà.  Ce fut un processus inclusif qui a marqué une étape décisive du processus de réconciliation et de paix, s’est félicité le représentant.


L’Afghanistan, a-t-il encore affirmé, se réapproprie son « rôle historique » de plaque tournante commerciale, économique et de transit.  L’Accord pour le transit commercial entre l’Afghanistan et le Pakistan est mis en œuvre et l’initiative pour la Nouvelle Route de la soie est en cours.  La question de la sécurité, a reconnu le représentant, est le fondement de la coopération régionale.  Outre les États-Unis, des partenariats stratégiques ont également été signés avec l’Inde, et d’autres sont en cours de négociations avec le Royaume-Uni, la France, l’Australie et l’Union européenne.


Estimant que la future Conférence de Bonn marquera un nouveau départ, le représentant a vu dans l’année 2014, non pas une fin, mais une nouvelle étape du partenariat entre l’Afghanistan et la communauté internationale.


M. THOMAS MAYR-HARTING (Union européenne) a estimé que le travail de l’ONU demeure vital pour les années à venir.  S’il a reconnu que les questions de sécurité allaient être difficiles pendant un certain temps, il s’est néanmoins dit encouragé par le Processus de Kaboul qui a pris une nouvelle dynamique, grâce à la reprise des réunions du Conseil commun de coordination et de suivi et aux progrès réalisés dans les programmes de priorité nationale. 


Cet élan est important pour renforcer la confiance des donateurs avant la Conférence de Bonn, a-t-il estimé.  Toutefois, a-t-il prévenu, il reste encore beaucoup à faire en matière de réformes de l’administration publique et des institutions judiciaires.  Une justice indépendante et professionnelle est indispensable pour garantir un meilleur climat en matière de sécurité, pour les investissements et pour les droits de l’homme. 


Dans le domaine de la gouvernance, des mesures positives telles que le contrôle anticorruption et le Comité d’évaluation doivent être soutenues par des mesures structurelles qui permettront une meilleure transparence dans les finances publiques. 


Réitérant, à son tour, l’importance de la dimension régionale, il a souligné que les pays de la région ont un rôle à jouer dans la stabilité et la sécurité de l’Afghanistan.  La Conférence de Kaboul a été une étape importante dans le processus politique régional, a-t-il estimé.  Il appartient à l’Afghanistan et aux pays voisins de mettre fin à l’instabilité, a-t-il insisté. 


Mme ZOYA KOLONTAI (Bélarus), au nom de l’Organisation du Traité de sécurité collective (OTSC), a déploré que l’Afghanistan continue d’être confronté à de nombreuses menaces, notamment l’intensification des activités des Taliban et d’Al-Qaida.  Elle s’est dite particulièrement préoccupée par le fait que l’activité terroriste se propage dans les pays voisins et a rappelé que la recherche d’une solution serait impossible sans une approche intégrée de la communauté internationale et un Gouvernement afghan plus autonome.  Se félicitant du transfert progressif de la sécurité nationale aux forces afghanes, elle a souhaité que le retrait des contingents internationaux s’accompagne de mesures transitionnelles fortes, qui tiennent compte de la situation dans le pays. 


L’Afghanistan devrait devenir un pays neutre, a-t-elle suggéré, tout en reconnaissant qu’une telle initiative doit évidemment émaner du peuple afghan lui-même.  Mais, a-t-elle tout de même insisté, un tel objectif pourrait faciliter la réconciliation autour de trois piliers fondamentaux, à savoir le refus de la violence armée, la reconnaissance de la Constitution afghane et la rupture de tous les liens avec les organisations terroristes. 


Un avenir démocratique et pacifique sera impossible pour l’Afghanistan sans une véritable solution au problème de la production et du trafic de stupéfiants, a souligné, par la suite, la représentante.   Elle a jugé fondamental d’établir une coopération dans ce domaine, notamment entre l’OTSC et l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN).  L’OTSC, a-t-elle indiqué, a créé un Groupe de travail au niveau des ministres des affaires étrangères et a établi des contacts de travail avec l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) ou encore l’Organisation de Shanghai pour la coopération.  


Elle mène régulièrement des opérations antidrogues au niveau régional, ce qui lui a permis d’acquérir une expérience très riche en matière de lutte.  La dernière opération, en juin 2011, a par exemple permis de saisir trois tonnes de drogues, a indiqué la représentante.


M. JUAN PABLO DE LAIGLESIA (Espagne) a rappelé que cette année marquait le dixième anniversaire de l’engagement de la communauté internationale en Afghanistan.  Depuis le début, a-t-il poursuivi, la contribution militaire et civile de l’Espagne à la stabilisation et à la reconstruction du pays a été significative.  Toutefois, le représentant a déploré que son pays ait eu à payer un lourd tribut, puisque 98 soldats espagnols ont perdu la vie au cours de leur mission.  Malgré cela, a-t-il poursuivi, l’Espagne est pleinement engagée à la promotion du développement en Afghanistan. 


Il a annoncé qu’à ce jour, son pays s’était acquitté des 195 millions d’euros sur les 220 promis pour la période 2006 à 2011.  Notre attention s’est posée sur la coopération au développement dans la province de Badghis, la deuxième la plus pauvre d’Afghanistan, qui souffre cruellement du manque d’infrastructure de base, d’eau courante, de système d’évacuation des eaux usées, d’électricité et de routes. 


Depuis le début, a-t-il poursuivi, l’Espagne a travaillé avec les autorités nationales et provinciales et a particulièrement appuyé le transfert des connaissances aux employés locaux.  Les résultats sont bons, s’est-il félicité.  L’Espagne participe également aux efforts militaires de la communauté internationale et a aujourd’hui plus de 1 500 militaires.  


L’Espagne appuie les efforts du Gouvernement afghan dans son approche globale pour faciliter la transition dans le domaine de la sécurité mais également dans les domaines de la gouvernance et du développement.  À cet égard, a-t-il souligné, il est nécessaire de redoubler d’efforts dans l’instauration de l’état de droit, notamment en luttant contre la corruption et pour les droits de l’homme, avec un accent particulier sur les femmes et les enfants.  Nous sommes satisfaits de la manière dont la transition avance, a-t-il ajouté.  Aujourd’hui, l’immense majorité des projets sont gérés par le personnel afghan. 


Sans réconciliation, a estimé le représentant, il ne peut y avoir de paix et de stabilité.  L’Espagne contribue à hauteur de 10 millions d’euros au Programme de paix et de réintégration en Afghanistan, a-t-il indiqué.


Par ailleurs, il s’est félicité des résultats positifs de la Conférence d’Istanbul, et notamment de l’attitude des pays voisins de l’Afghanistan.  La Conférence de Bonn est également l’un des rendez-vous importants de 2012, a-t-il estimé.  Dans les années à venir, l’Afghanistan aura besoin de l’aide et du soutien de la communauté, même si son avenir dépend en premier lieu de son Gouvernement et de son peuple, a-t-il conclu.


M. GARY FRANCIS QUINLAN (Australie) a constaté que de réels progrès avaient été réalisés pour assurer la mise en œuvre du processus de transition sur lequel se sont accordés le Gouvernement afghan et les pays de la FIAS.  Il a estimé que la Conférence de Bonn serait l’occasion pour le Gouvernement afghan et la communauté internationale d’adopter une approche coordonnée et robuste pour bâtir un Afghanistan stable, sûr et doté de perspectives économiques « positives ».  Il a également estimé qu’un engagement constructif des pays voisins de l’Afghanistan était essentiel pour assurer l’avènement d’un pays stable.  


L’amélioration de la gouvernance et du développement demeure un défi important, a-t-il reconnu.  Cette année, l’Australie versera 165 millions de dollars à l’aide au développement de l’Afghanistan, une augmentation de 34% par rapport à l’année dernière.  Le représentant a également parlé des efforts déployés par son pays dans la province d’Uruzgan et s’est félicité de l’augmentation du taux d’inscription scolaire depuis 2002.  Les élections présidentielles de 2014, a-t-il prévenu, seront un test pour les institutions et le processus démocratique afghans.  Il a insisté sur la nécessité de poursuivre la réforme électorale.


M. CESARE MARIA RAGAGLINI (I talie) a appelé la communauté internationale à ne pas s’endormir sur ses lauriers, s’agissant de l’Afghanistan.  Elle a un rôle à jouer après 2014, a-t-il souligné, se disant convaincu du lien entre engagement à long terme et stabilité.  Il a tout de même souligné que les efforts internationaux doivent impérativement s’accompagner de l’engagement ferme du Gouvernement afghan.  Il a appelé ce dernier à assurer une meilleure transparence des finances publiques.  Au-delà de la communauté internationale, les Afghans eux-mêmes ont un rôle indispensable à jouer dans le processus de reconstruction et de réconciliation, a-t-il aussi souligné.  La coopération régionale, a-t-il encore souligné, ne doit pas se limiter à la politique et à la sécurité, a-t-il dit, en appuyant le projet sur la nouvelle Route de la soie. 


M. RAZA BASHIR TARAR (Pakistan) a souligné que l’action militaire ne pouvait pas résoudre les problèmes de l’Afghanistan et a plaidé pour une approche complète qui mette l’accent sur l’autonomisation du pays.  Il a insisté sur l’importance de maintenir l’unité régionale afin de gérer les défis sécuritaires et de développement.  Le représentant a expliqué que la coopération entre le Pakistan et l’Afghanistan s’axait sur tous les aspects des relations politiques, économiques et culturelles.  Il a fait savoir que son pays participait à des projets de construction d’hôpitaux, de routes et d’établissements scolaires, et qu’il avait en plus doublé le nombre de bourses aux étudiants afghans qui poursuivent leurs études dans des établissements pakistanais. 


Au sujet de la sécurité, M. Tarar a dit s’attendre à ce que la Commission tripartite devienne un élément important de la coopération en matière de sécurité et de renseignements.  Il a ajouté que la lutte contre les clandestins était essentielle à la lutte contre le terrorisme, le trafic de drogues et la contrebande.  Le Pakistan, a-t-il précisé, a donc construit plus de 1 000 postes frontaliers et déployé plus de 120 000 soldats à la frontière.  Il a appelé les États Membres à prêter plus d’attention au lien entre trafic de drogues et terrorisme, une « maladie qui s’est aggravée malgré une importante présence internationale ». 


Le Pakistan, a rappelé le représentant, héberge 1,7 million de réfugiés afghans et plus d’un million d’autres non recensés.  Le coût économique, social et sécuritaire assumé par le Pakistan est incalculable, a-t-il affirmé.  Au cours des 10 dernières années, le budget annuel consacré aux réfugiés afghans avait pratiquement doublé, malgré une diminution du nombre de réfugiés.  Cette tendance devrait être inversée et plus de réfugiés devraient être rapatriés, a-t-il estimé, avant d’appeler la communauté internationale à prêter davantage d’attention à cette question.


M. AHMED AL-JARMAN (Émirats arabes unis) a rappelé que l’insécurité et la violence qui continuent de prévaloir en Afghanistan causaient des dommages graves dans tous les domaines de la vie de la population.  Réitérant la responsabilité première des autorités nationales pour mettre fin aux violences et prendre des mesures concrètes afin d’intégrer les droits de l’homme dans les politiques et pratiques, il a insisté sur la primauté à accorder au dialogue et à la réconciliation entre toutes les parties dans le pays. 


Les évènements en Afghanistan ont démontré le rôle essentiel des efforts régionaux pour promouvoir la paix, la sécurité et la stabilité dans le pays, a poursuivi M. Al-Jarman, se félicitant à cet égard de la Conférence d’Istanbul.  Il a promis que son pays va accroître sa contribution en Afghanistan, notamment pour relancer l’économie. 


Le représentant a affirmé qu’en tout, son pays avait contribué à hauteur de 1,5 milliard de dollars en Afghanistan, en plus de l’assistance fournie par des fondations privées dans divers projets de développement, de logements, de formation ou de déminage, notamment à Kandahar.


M. ERTUĞRUL APAKAN (Turquie) a estimé que le Gouvernement de l’Afghanistan avait montré une volonté politique forte.  La souveraineté de l’Afghanistan et l’intégrité territoriale sont des questions d’une importance cruciale, a-t-il estimé, ajoutant sa satisfaction de voir les forces afghanes assumer un rôle croissant.  En dépit des progrès réalisés, il reste des défis importants et complexes.  La paix et la stabilité durables nécessitent la réconciliation politique et l’unité, ainsi que la solidarité et la coopération régionales. 


Le 2 novembre dernier, la Turquie a accueilli la Conférence d’Istanbul qui a permis à la région de reconnaître l’Afghanistan comme un pont, connectant l’Asie du Sud, l’Asie centrale, l’Eurasie et le Moyen-Orient.  La Conférence a également été l’occasion pour les pays de la région de réaffirmer leur engagement en faveur d’un Afghanistan prospère, stable et en sécurité.  À Istanbul, a-t-il dit, nous avons adopté un document détaillé, qui va bien au-delà des textes qui ont été adoptés à ce jour.  L’appropriation régionale y a joué un rôle crucial.  À Istanbul, les participants ont réitéré leur volonté de relever les défis de la région et de créer une nouvelle coopération régionale.  Il est important que l’Afghanistan et ses partenaires régionaux travaillent activement pour mettre en œuvre les mesures de confiance fixées dans le processus d’Istanbul. 


M. Apakan a annoncé que la réunion de suivi se tiendra en juin 2012 à Kaboul.  Par ailleurs, au cours de la sixième réunion trilatérale entre l’Afghanistan, le Pakistan et la Turquie qui s’est tenue avant la Conférence d’Istanbul, les trois Présidents ont souligné l’importance cruciale de leur Processus trilatéral et ont réitéré leur détermination à renforcer cette coopération dans tous les domaines.  La Conférence de Bonn, a-t-il conclu, sera l’occasion de réaffirmer les engagements au-delà de 2014.


M. KAZUO KODAMA (Japon) a souligné la nécessité pour la communauté internationale de faire preuve d’unité dans son soutien à l’Afghanistan.  Pour la stabilité à long terme du pays, nous devons contribuer au renforcement de la coopération régionale, a-t-il plaidé, saluant la Conférence d’Istanbul du 2 novembre dernier et espérant des progrès supplémentaires à Bonn où les aspects civils de la transition, l’engagement de la communauté internationale dans la région et le soutien au processus politique seront affinés. 


Pour la paix et la sécurité en Afghanistan, une transition souple doit être mise en place afin de renforcer les capacités des Forces de sécurité afghanes, a dit le représentant, soulignant que cette transition était elle-même liée au processus politique, en particulier, la réconciliation et la réintégration.  Il a souligné l’importance pour tous les dirigeants afghans d’être solidaires et de faire preuve de détermination face à la paix, à la réconciliation et à l’unité nationale, même après la perte tragique du professeur Rabbani.  Soutenir ce processus politique doit rester une priorité des partenaires internationaux et régionaux de l’Afghanistan, a-t-il insisté. 


M. KIM SOOK (République de Corée) a estimé qu’en dépit de développements encourageants, des défis immenses se dressaient sur le chemin d’une paix durable en Afghanistan.  En premier lieu, l’insécurité persistante causée par la violence et le terrorisme constitue non seulement une menace à la sécurité nationale, mais elle a également de graves conséquences sur la paix et la sécurité régionales, a-t-il rappelé.  Afin de s’attaquer à ce problème, les Forces nationales de sécurité devraient être encore renforcées et la coordination entre le Gouvernement central et les autorités provinciales resserrée.  En outre, la coopération aux frontières est indispensable et, dans cette perspective, le représentant s’est félicité de l’adoption du Processus d’Istanbul au début de ce mois. 


M. Kim a également exprimé sa profonde préoccupation face au trafic de drogues et à la corruption engendrée par ce trafic.  Il a salué les efforts des autorités afghanes, en notant que le pays reste toutefois le premier producteur d’opium et d’héroïne.  Il a souligné la nécessité de lancer de toute urgence des projets de développement alternatif dans les zones rurales. 


Il a dénoncé les violations et abus dont sont victimes les enfants et les femmes, notamment l’utilisation d’enfants dans le terrorisme, les attaques contre les écoles et les violences sexuelles.  La République de Corée continuera de soutenir le renforcement des capacités des Forces de sécurité afghanes, a-t-il assuré, ainsi que le développement socioéconomique du pays.  En effet, le processus de transition ne sonne pas la fin de l’engagement international.  La stabilité et la reconstruction nécessitent un engagement à long terme de la communauté internationale au-delà de 2014. 


M. SIRODJIDIN M. ASLOV (Tadjikistan) a souligné que son pays ne peut rester indifférent à la situation d’un voisin.  Les relations de bon voisinage sont importantes, comme en atteste la coopération bilatérale significative.  Il s’est félicité du succès remporté en Afghanistan, notamment dans la lutte contre le terrorisme.  Le Tadjikistan, a-t-il poursuivi, a développé des centres de formation pour les douaniers, les forces de sécurité et les économistes.  Le pays accorde une importance particulière aux projets de communication et les nombreux projets d’infrastructures pour relier les deux pays, tels que la construction de nouveaux ponts, de chemins de fer, de câbles électriques et de gazoducs, qui pourront constituer des sources de revenus supplémentaires.  Estimant que l’Afghanistan joue un rôle essentiel dans la coopération régionale, il a proposé de partager les stations hydrauliques de son pays.


Mme ROSEMARY DICARLO (États-Unis) a salué le travail des Nations Unies, des Forces de sécurité afghanes et de la Force internationale d’assistance à la sécurité.  Elle a souligné la nécessité pour la communauté internationale de continuer à appuyer les efforts en cours, assurant que les États-Unis soutiennent fermement la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Afghanistan.  Elle a plaidé pour un réseau de connexion politique et économique au niveau régional afin d’appuyer le développement économique. 


Elle s’est félicitée de la Conférence d’Istanbul où l’Afghanistan et ses voisins ont pris des engagements communs pour accroître les investissements et le commerce régional.  Le développement a besoin de la sécurité, a rappelé la représentante, saluant l’appui régional très fort témoigné.  L’Afghanistan et ses voisins ont parlé d’une seule voix pour appuyer la transition sur la base des principes nécessaires à la paix et à la réconciliation, à savoir l’abandon de la violence armée, la rupture des liens avec les groupes terroristes et la reconnaissance de la Constitution.  Nous savons qu’il y a encore de nombreux défis à relever mais la communauté internationale et le peuple afghan peuvent ensemble paver la voie pour un avenir prospère et sûr.  


M. HARDEEP SINGH PURI (Inde) a rappelé l’importance qu’il y a à ce que les Afghans s’approprient le processus de transition, appuyés par les efforts internationaux et régionaux pour jeter les bases d’une paix et d’une stabilité durables dans le pays.  Des progrès simultanés dans la coopération économique et la consolidation de la confiance politique et sécuritaire doivent être faits.  Le pays a besoin d’assistance pour renforcer ses capacités en matière de lutte contre le terrorisme, l’extrémisme religieux qui l’attise et le trafic de drogues qui l’alimente. 


La résistance des insurgés et leur capacité à viser des zones considérées comme sûres témoignent de la fragilité des avancées en matière de sécurité, a-t-il estimé, exhortant à des actions concertées contre des organisations terroristes qui agissent en Afghanistan et au-delà de ses frontières, développant des liens de plus en plus serrés.  L’Inde soutient un processus politique inclusif et un dialogue interafghan qui inclue la renonciation à la violence, la rupture des liens avec les groupes terroristes et le respect de la Constitution afghane.  L’histoire récente de l’Afghanistan montre que mettre fin aux souffrances implique la fin des interférences externes, a poursuivi M. Puri. 


Il a appelé à des progrès sur le front du développement et à une meilleure coordination de l’aide internationale.  L’Inde s’est engagée à fournir deux milliards de dollars d’aide au développement et d’aide humanitaire.  Elle vient de signer un accord de partenariat qui va au-delà de 2014. 


La stratégie de croissance de l’Afghanistan est bâtie sur ses ressources naturelles abondantes et son positionnement géographique stratégique, carrefour entre le Moyen-Orient et l’Asie.  Le développement des routes et du commerce ne doit pas se faire uniquement par les gouvernements mais aussi par la société civile et le secteur privé, a-t-il dit, estimant qu’un cadre de collaboration régionale doit être défini. 


L’Inde reste aux côtés de la population afghane à l’heure où cette dernière se prépare à assumer la responsabilité de sa gouvernance et de sa sécurité après le retrait des forces internationales en 2014, a enfin assuré M. Puri.  


M. GHOLAN HOSSEIN DEHGHANI (République islamique d’Iran) a voulu que le retrait des forces de la coalition ne débouche pas sur l’installation de bases militaires permanentes en Afghanistan.  La présence des troupes étrangères ne contribue pas forcément à la solution des problèmes sécuritaires et risque, au contraire, d’exacerber la violence et le mécontentement de la population, a estimé le représentant.  Le maintien d’une présence militaire étrangère fera de l’Afghanistan un terrain fertile pour la multiplication des groupes terroristes et extrémistes. 


Le représentant s’est également inquiété de la production de drogues, qui pose d’importants défis, a-t-il relevé, non seulement pour l’Afghanistan, mais aussi pour les pays de transit et de destination, sans compter le fait que c’est une des sources de financement du terrorisme.  Citant l’Enquête sur l’opium afghan publiée par le Ministère afghan de lutte contre les stupéfiants et le Bureau des Nations Unies contre le crime et la drogue (ONUDC), il a appelé la communauté internationale et l’Afghanistan à s’engager fermement pour contrer cette menace, ajoutant que l’Iran avait joué un « rôle de chef de file » en la matière.


M. Dehghani a également fait savoir qu’à l’heure actuelle, un million de réfugiés se trouvent officiellement sur le territoire iranien et qu’un nombre beaucoup plus important d’Afghans non recensés vivent en Iran.  Il a appelé la communauté internationale à renforcer ses efforts pour assurer le rapatriement des réfugiés et leur pleine réintégration dans leur pays d’origine. 


Il a indiqué que l’Iran et l’Afghanistan avaient renforcé leur coopération dans les domaines de la sécurité, de la lutte contre le trafic de drogues et de l’immigration illégale.  Il a aussi parlé de l’achèvement prochain d’un réseau ferroviaire entre les pays sans littoral d’Asie centrale, l’Afghanistan et la ville portuaire de Bandar-Abbas dans le Golfe persique. 


M. Dehghani a espéré que la Conférence de Bonn serait l’occasion de répondre aux défis communs dans les domaines politique et sécuritaire, de lutter contre le terrorisme et l’extrémisme et de tracer la voie vers une plus grande prospérité économique de l’Afghanistan.  Toute initiative issue de la Conférence de Bonn, y compris l’initiative pour la Nouvelle Route de la soie, doit permettre de renforcer la confiance entre l’Afghanistan et ses voisins, a-t-il notamment estimé.


M. MARK LYALL GRANT (Royaume-Uni) a débuté son propos en mettant l’accent sur le transfert des questions sécuritaires de la FIAS aux Forces de sécurité afghanes.  Il s’est félicité des progrès réalisés dans ce domaine, notant que les forces de sécurité se renforcent jour après jour et garantissent la sécurité de la population afghane.  Il a, par ailleurs, mis l’accent sur les efforts déployés par le Gouvernement afghan pour assurer la paix et la stabilité du pays.  Un Afghanistan prospère et sûr permettra une meilleure stabilité dans la région.


Le représentant a dit attendre de la Conférence de Bonn, du 5 décembre prochain, qu’elle soit l’occasion pour la communauté internationale de redéfinir les priorités pour la stabilité et la sécurité de l’Afghanistan.  Mettant l’accent sur la nécessité de renforcer la coopération régionale, le représentant s’est félicité des progrès réalisés dans ce sens et des engagements pris lors de la Conférence d’Istanbul.  Il a souhaité que la dynamique de cette Conférence soit maintenue car il en va de l’intérêt et de la stabilité de la région.  Il a également mis l’accent sur les relations bilatérales entre son pays et l’Afghanistan qui se poursuivront, a-t-il précisé, au-delà de la transition de 2014.  Le Royaume-Uni est un partenaire durable de l’Afghanistan et ses relations sont basées sur la diplomatie, le commerce et le développement.


M. SADIK KETHERGANY (Malaisie) a estimé que l’Afghanistan se trouvait aujourd’hui à nouveau à un carrefour de son histoire, avec le transfert de la responsabilité de la sécurité aux Forces de sécurité nationales, et ce, dans un contexte fragile.  Exprimant sa préoccupation face à l’augmentation des civils victimes d’éléments antigouvernementaux, il a aussi condamné avec force la mort de civils afghans pendant les raids aériens de la FIAS, soulignant que ces incidents ne faisaient qu’attiser la colère de la population afghane. 


La bataille pour gagner les cœurs et les esprits des Afghans est une question à laquelle la Malaisie est familière, a indiqué son représentant, car elle a expérimenté elle-même des insurrections armées.  C’est pourquoi la Malaisie contribue à la FIAS à travers un contingent médical dans la province de Bamyan, qui fournit des services médicaux et qui a mis au point un système d’épuration d’eau.  Le renforcement des capacités humaines est une part importante du processus de construction de la nation afghane et le moyen le plus efficace d’atteindre un développement durable dans le pays, a expliqué M. Kethergany


M. VITALY CHURKIN (Fédération de Russie) a parlé du rôle important des Conférences d’Istanbul et de Bonn.  Il a à son tour constaté que de nombreux défis persistaient, notamment les menaces terroristes qui, a-t-il dit, sapent la réconciliation nationale.  Il a dénoncé l’absence d’une police afghane viable, rappelant que le processus de réconciliation nationale reposait sur la reconnaissance par les parties de la Constitution et du dépôt des armes.  Il a averti que le trafic de stupéfiants était un terreau pour les activités terroristes et une menace à la sécurité régionale. 


Il a souligné que toute présence militaire internationale doit être temporaire.  Les troupes étrangères doivent se retirer une fois que la Force internationale d’assistance à la sécurité aura fait rapport au Conseil de sécurité.  Il a parlé du rôle important de l’Organisation de Shanghai pour la coopération et a précisé que celle-ci envisageait d’accorder à l’Afghanistan un siège d’observateur.  La stabilité de l’Afghanistan est impossible sans le ferme engagement de la communauté internationale et un transfert progressif des responsabilités aux autorités afghanes.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
À l’intention des organes d’information. Document non officiel.

La Troisième Commission adopte un texte sur le renforcement du rôle de l’ONU dans l’organisation d’élections libres et honnêtes

AG/SHC/4031

La Troisième Commission adopte un texte sur le renforcement du rôle de l’ONU dans l’organisation d’élections libres et honnêtes

18/11/2011
Assemblée généraleAG/SHC/4031
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Troisième Commission

46e séance – matin


LA TROISIÈME COMMISSION ADOPTE UN TEXTE SUR LE RENFORCEMENT DU RÔLE DE L’ONU DANS L’ORGANISATION D’ÉLECTIONS LIBRES ET HONNÊTES


Elle propose à l’Assemblée générale d’abolir

toute discrimination en matière de participation des femmes à la vie politique


La Troisième Commission, chargée des questions sociales, humanitaires et culturelles, a adopté, ce matin, sept projets de résolution, dont l’un sur l’assistance des Nations Unies à l’organisation d’élections libres et honnêtes, au cas par cas et suivant les besoins et la législation des pays demandeurs.


Ce texte, présenté par les États-Unis, par lequel l’Assemblée demanderait au Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) de poursuivre les programmes d’assistance en matière de gouvernance démocratique, en particulier, ceux qui contribuent au renforcement des institutions démocratiques et des liens entre la société civile et les pouvoirs publics1, a toutefois fait l’objet de deux votes séparés, sur des amendements proposés par la Fédération de Russie, lesquels ont été rejetés2.


Toujours dans le domaine de la vie politique, la Commission a approuvé un texte relatif à la participation des femmes, demandant à tous les États « d’abolir les lois, réglementations et pratiques qui, de manière discriminatoire, empêchent ou limitent la participation des femmes à la vie politique »3.


Par ce même texte, l’Assemblée demanderait aussi aux États en transition politique de prendre des mesures propres à garantir la participation des femmes, sur un pied d’égalité avec les hommes, à toutes les étapes de la transition.


Tout en s’étant ralliés au consensus autour de ce projet de résolution, Cuba, le Libéria, la Fédération de Russie, les Maldives, le Nicaragua, le Pakistan, la République arabe syrienne, la République islamique d’Iran et le Venezuela ont regretté l’inclusion, au quatrième paragraphe du dispositif, d’une référence aux États en transition politique.  Ils ont, en effet, estimé que la notion de « transition politique » ne disposait pas d’une définition internationalement agréée.


D’autre part, considérant que les politiques de lutte contre l’exclusion sociale renforçaient la démocratie, la Commission a approuvé un projet de résolution intitulé « promouvoir l’intégration sociale en luttant contre l’exclusion4 » par laquelle l’Assemblée demanderait  aux organismes compétents du système des Nations Unies, notamment ceux appartenant au système financier international, d’aider les États à intégrer les objectifs fixés en matière d’intégration sociale dans les politiques à cet égard en y associant les personnes en situation de vulnérabilité. 


La Commission a en outre recommandé à l’Assemblée, par un texte sur les droits des peuples autochtones5, de prier le Secrétaire général, en coordination avec l’Instance permanente sur les questions autochtones, d’organiser, à l’occasion de la onzième session de l’Instance, une réunion de haut niveau pour célébrer le cinquième anniversaire de l’adoption de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones.


Le texte issu de cette réunion pourrait éclairer les préparatifs de la Réunion plénière de haut niveau, dite Conférence mondiale sur les peuples autochtones qu’elle tiendra en 2014, est-il précisé dans la résolution. 


L’instauration d’un ordre international fondé notamment sur l’ouverture, la justice, l’égalité et la dignité humaine a été prônée dans une autre résolution, sur le renforcement de la coopération internationale dans le domaine des droits de l’homme6, aux termes de laquelle l’Assemblée demanderait à tous les acteurs intervenant sur la scène internationale de  rejeter toutes les doctrines prônant l’exclusion qui sont fondées sur le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l’intolérance qui y est associée.


Elle réaffirmerait, par une autre résolution soulignant l’importance de la non-sélectivité, de l’impartialité et de l’objectivité dans la coopération internationale, qu’en vertu du principe de l’égalité des droits des peuples et de leur droit à disposer d’eux-mêmes consacrés par la Charte des Nations Unies, tous les peuples ont le droit de décider de leur statut politique et de conduire leur développement économique, social et culturel librement, sans ingérence extérieure7.


Enfin, la Commission a approuvé un texte sur l’aide et la protection en faveur des déplacés8 dans lequel l’Assemblée prendrait note avec satisfaction  durapport du Rapporteur spécial sur les droits de l’homme des personnes déplacées dans leur propre pays ainsi que les conclusions et recommandations qu’il contient.


La Troisième Commission se prononcera sur d’autres projets de résolution le lundi 21 novembre à 10 heures.


1A/C.3/66/L.43/Rev.1

2A/C.3/66/L.71

3A/C.3/66/L.20/Rev.1

4A/C.3/66/L.8/Rev.1

5 A/C.3/66/L.26/Rev.1

6 A/C.3/66/L.32

7 A/C.3/66/L.37

8A/C.3/66/L.45/Rev.1


DÉVELOPPEMENT SOCIAL: DÉVELOPPEMENT SOCIAL, Y COMPRIS LES QUESTIONS RELATIVES À LA SITUATION SOCIALE DANS LE MONDE ET AUX JEUNES, AUX PERSONNES ÂGÉES, AUX PERSONNES HANDICAPÉES ET À LA FAMILLE


Décision sur le projet de résolution A/C.3/66/L.8/Rev.1


Par un autre projet de résolution intitulé « Promouvoir l’intégration sociale en luttant contre l’exclusion » (A/C.3/66/L.8/Rev.1), adopté sans vote, l’Assemblée générale engagerait  les États à favoriser une participation plus équitable à la croissance économique et un accès plus équitable aux fruits de celle-ci, notamment en mettant en œuvre des politiques qui garantissent l’intégration de tous aux marchés du travail, ainsi que des politiques macroéconomiques qui tiennent compte des facteurs sociaux et dans lesquelles l’emploi ait un rôle essentiel, et des stratégies de lutte contre l’exclusion. 


Elle encouragerait  les États à envisager, le cas échéant, la création d’institutions ou d’organismes nationaux chargés de promouvoir, de mettre en œuvre et d’évaluer les programmes et mécanismes de lutte contre l’exclusion sociale aux niveaux national et local.


L’Assemblée inviterait les États Membres et encouragerait les organisations régionales à soutenir, à la demande des pays concernés, les efforts déployés au niveau national pour édifier des sociétés ouvertes, en particulier dans les pays en développement, en prêtant notamment un concours financier et technique à la conception et à l’exécution de politiques rationnelles de lutte contre l’exclusion sociale.


Présentation


Le représentant du Pérou a souligné que ce texte concernait le développement social des citoyens du monde.  En ces temps changeants de crise, les politiques nationales d’intégration sociale se font urgentes afin de réduire les inégalités et les profondes disparités économiques et sociales qui sont à l’origine de l’insatisfaction profonde et de l’exclusion dans nos sociétés.  Il s’agit de « lutter contre l’exclusion de citoyens de deuxième classe ».  L’expression mondiale de ce phénomène est devenue claire et manifeste dans le mouvement dit des « Indignés ».  Le G-20 a récemment réaffirmé l’importance de l’intégration sociale.  Celle-ci va au-delà de la simple élimination de la pauvreté, le but étant de créer une société pour tous et le bien être de l’humanité.


Déclaration après adoption


Le représentant des États-Unis a indiqué qu’il appuyait beaucoup d’éléments dans ce projet de résolution.  Toutefois, il a exprimé des réserves quant au paragraphe 14 de son préambule qui ne relève pas, selon lui, de l’intégration sociale.  Ce paragraphe évoque les engagements pris concernant l’aide publique au développement, l’allègement de la dette et l’accès aux marchés.  « Le texte pourrait profiter à l’avenir d’une approche plus ciblée ».


PROMOTION DE LA FEMME


Décision sur le projet de résolution A/C.3/66/L.20/Rev.1


Par un projet de résolution sur la participation des femmes à la vie politique (A/C.3/66/L.20/Rev.1), adopté sans vote tel qu’oralement révisé par le principal auteur, les États-Unis, l’Assemblée générale  demanderaità tous les États d’abolir les lois, réglementations et pratiques qui, de manière discriminatoire, empêchent ou limitent la participation des femmes à la vie politique. 


Elle demanderait également à tous les États, y compris à ceux qui sont en période de transition politique, de promouvoir et protéger le droit fondamental des femmes, notamment d’avoir une activité politique; de participer à la conduite des affaires publiques; de s’associer librement; de se réunir pacifiquement; d’exprimer librement leurs opinions, et de pouvoir en toute liberté chercher, recevoir et répandre, par quelque moyen que ce soit, par écrit ou par oral, des informations et des idées de toute sorte sans considération de frontières.


Elle demanderait aux États en transition politique de prendre des mesures propres à garantir la participation des femmes, sur un pied d’égalité avec les hommes, à toutes les étapes de la transition, et notamment à les associer aux décisions relatives à l’opportunité de modifier les institutions existantes, à la formation d’un gouvernement de transition, à la formulation des politiques.


L’Assemblée encouragerait également les États à assurer aux femmes un rôle accru dans la prévention, la gestion et le règlement des conflits et dans les activités de médiation et de consolidation de la femme, comme le préconise la résolution 1325 (2000) du 31 octobre 2000 du Conseil de sécurité et les résolutions ultérieures pertinentes.


Présentation


Le représentant des États-Unis, a présenté le projet de résolution au nom de plus de 84 auteurs et a réaffirmé l’énorme potentiel non exploité des femmes dans le domaine politique.  « La voix des femmes dans les décisions politiques n’est toujours pas dûment entendue », a-t-il souligné, en insistant sur la nécessité de renforcement du droit des femmes à la participation, notamment dans les situations de transition politique.  Il a attiré l’attention sur des amendements effectués dans de nombreux paragraphes.  En conclusion, le représentant a déclaré que cette résolution « parle au nom et pour les femmes » et espéré qu’elle sera adoptée par consensus.


Explications de vote avant le vote


La déléguée de la République arabe syrienne a déclaré avoir activement participé aux consultations officieuses.  Son pays accorde à la participation politique des femmes une importance primordiale et la présence de la femme syrienne dans tous les domaines de la vie est chaque fois plus visible.  Le Gouvernement compte poursuivre cette démarche jusqu’à ce qu’une Syrienne occupe le poste le plus élevé au niveau politique.  Elle a regretté que les facilitateurs n’aient pas entendu des propositions et suggestions de son pays, particulièrement en ce qui concerne le paragraphe relatif à la transition politique.  Comment les États peuvent-ils demander aux Nations Unies et aux États Membres d’inclure dans une résolution des concepts qui ne sont pas encore internationalement reconnus?  Elle a rejeté la notion « d’ambiguïté constructive » concernant l’expression « transition politique » avancée par les auteurs. 


La déléguée du Libéria a exprimé, à son tour, sa déception par rapport au libellé du projet de résolution.  Son pays, a-t-elle rappelé, attache la plus haute importance à la participation et à la contribution efficace des femmes dans la médiation et la consolidation de la paix puisque ce sont des Libériennes qui ont pu aider à mettre fin à plus de 14 années de conflit et de souffrances indicibles.  Elle a néanmoins invité les États Membres à appuyer la résolution.


Sa collègue des Maldives, pays également auteur du projet de résolution, a jugé essentiel d’insister sur la transition politique dans le texte.  Elle a mis l’accent sur la référence à l’ONU-Femmes et a invité les délégations à appuyer la résolution.


Explications de vote après le vote


Le représentant de la République islamique d’Iran s’est rallié au consensus et a estimé que la promotion de la participation des femmes à la vie politique ne devait pas être considérée comme un privilège mais comme une obligation qui incombe aux États Membres pour promouvoir l’égalité des chances entre les hommes et les femmes dans la société.  La femme ne doit pas être considérée comme un être vulnérable mais comme un potentiel humain fondamental.  Toutefois, il s’est dit insatisfait de la manière dont les auteurs ont traité les consultations officieuses car ceux-ci, selon sa délégation, ne semblaient pas disposés à intégrer les propositions des petits groupes de pays.  Ainsi, a-t-il ajouté, le fond du texte a été sapé par « certaines formalités diplomatiques ».  Il a souhaité que l’intégrité des Nations Unies soit maintenue et que les diplomates ne se comportent pas avec arrogance lors des consultations.


La représentante de Cuba a indiqué que son pays accordait une attention particulière à cette résolution.  Elle s’est néanmoins dite préoccupée par l’inclusion de la phrase « État en transition politique ».  La défense de la participation politique des femmes en toutes circonstances est une priorité pour l’Organisation et ne doit pas être détournée pour d’autres motifs, a-t-elle estimé.


Son homologue du Venezuela s’est ralliée au consensus car l’égalité entre les sexes est une politique d’État.  La participation politique des femmes dans son pays est un fait sans précédent, à tous les niveaux, y compris législatif.  Elle a exprimé sa tristesse quant au caractère arbitraire du comportement de l’auteur principal de ce texte, qui, a-t-elle précisé, a incorporé une terminologie imprévue, non agréée et en adoptant un ton négatif et ambigu.  Elle s’est également érigée contre l’utilisation de l’expression « transition politique ».  Elle a déploré le fait que le point de vue de son pays n’ait pas été pris en compte à cause de l’arrogance de l’auteur principal.  Cela a affaibli la cause noble de la participation juste des femmes dans la vie politique, a conclu la déléguée.


Le représentant du Pakistan a rappelé que les femmes ont siégé dans des hautes fonctions, y compris de premier ministre et de porte-parole du Parlement dans son pays.  Des mesures de renforcement de la participation politique des femmes ont également été votées aux niveaux de la représentation législative et régionale.  Cette résolution capitale aurait dû traiter des questions sans inclure des principes polémiques, ce qui a créé des controverses autour de cette résolution importante.  Il a déploré que sa proposition constructive sur certains points n’ait pas été acceptée par les auteurs. 


La représentante du Nicaragua a déclaré que son pays était l’un des pays de la région où la participation politique des femmes était la plus importante.  Lors des dernières élections du 6 novembre, de nombreux postes ont été occupés par des femmes.  Elle a regretté que des concepts non définis au niveau intergouvernemental aient été inclus dans le texte.  Elle a souhaité que la participation politique des femmes ne fasse pas l’objet de manipulations politiques.


Le délégué de la Fédération de Russie a déclaré que son pays accordait une grande importance à l’égalité des sexes et que l’avenir était tributaire de la participation politique des femmes.  Soulignant la pertinence de cette résolution, il a exprimé sa préoccupation face à la démarche des auteurs du texte.  L’introduction du paragraphe 4 sur la transition politique rend le texte moins fort.  D’autre part, faisant référence au paragraphe 12 du dispositif, il a jugé inacceptable d’outrepasser ou d’élargir le mandat du Groupe de travail du Conseil des droits de l’homme chargé de la question de la discrimination à l’égard des femmes dans la législation et la pratique, en donnant la priorité à la participation des femmes dans la vie politique.


DROITS DES PEUPLES AUTOCHTONES


Décision sur le projet de résolution A/C.3/66/L.26/Rev.1


Aux termes d’un projet de résolution sur les droits des peuples autochtones (A/C.3/66/L.26/Rev.1), adopté sans vote, l’Assemblée générale prierait le Secrétaire général, en coordination avec l’Instance permanente sur les questions autochtones, d’organiser, à l’occasion de la onzième session de l’Instance, une réunion de haut niveau pour célébrer le cinquième anniversaire de l’adoption de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones de façon à mieux faire prendre conscience de l’importance que revêt la réalisation de ses objectifs.


L’Assemblée soulignerait que le texte issu de cette réunion pourrait éclairer les préparatifs de la Réunion plénière de haut niveau, dite Conférence mondiale sur les peuples autochtones qu’elle tiendra en 2014.


Elle exhorterait les gouvernements et les organisations intergouvernementales et non gouvernementales à continuer d’alimenter le Fonds de contributions volontaires des Nations Unies pour les peuples autochtones et le Fonds d’affectation spéciale des Nations Unies pour la deuxième Décennie internationale des peuples autochtones.


Elle inviterait les organisations autochtones, les institutions privées et les particuliers à faire de même.


Elle engagerait les États qui ne l’ont pas encore fait à envisager de ratifier la Convention de 1989 relative aux peuples indigènes et tribaux dans les pays indépendants (Convention nº169) de l’Organisation internationale du Travail (OIT), ou d’y adhérer, et à envisager d’appuyer la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones.


Elle se féliciterait de l’appui accru que les États apportent à cette Déclaration.


Présentation


Le représentant de la Bolivie a dit que ce texte, « le produit de longues et constructives négociations », était équilibré et reflétait les positions des États.  La Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones a permis de consolider les droits individuels et collectifs des peuples autochtones.  Le projet de résolution se concentre sur la commémoration de son cinquième anniversaire, dont le jour exact est le 13 septembre 2012, en vue de créer une prise de conscience sur l’importance de la mise en œuvre de ses objectifs.  En outre, les délégations ont exprimé un grand intérêt en ce qui concerne la Conférence mondiale qui doit être organisée en 2014.


Déclaration avant adoption


Le représentant des États-Unis, en tant que coauteur, a déclaré qu’il était important que cette question continue de recevoir une attention globale.  L’Administration du Président Barack Obama accorde la priorité au renforcement des relations de gouvernement à gouvernement avec les tribus reconnues.


Déclarations après adoption


La représentante du Canada a réaffirmé son engagement à protéger les droits des peuples autochtones sur la base du respect mutuel.  Toutefois, son pays considère que la Déclaration sur les droits des peuples autochtones « n’est pas juridiquement contraignante et ne reflète pas le droit coutumier ».  Elle a émis des réserves sur le paragraphe 8 du préambule et sur le paragraphe 4 du dispositif du projet qui parlent d’atteindre les objectifs fixés dans la Déclaration.


Le représentant du Royaume-Uni a dit que son pays était engagé à promouvoir les droits de l’homme de toutes les personnes, y compris les autochtones, sans discrimination.  Cependant, « l’égalité et l’universalité sont caractéristiques des droits de l’homme et certaines populations ne devraient pas profiter des droits qui ne sont pas disponibles pour d’autres ».  Le Royaume-Uni n’accepte pas le principe de « droits collectifs » et voit dans toute référence aux droits des peuples autochtones dans la Déclaration une référence aux droits nationaux des peuples.


PROMOTION ET PROTECTION DES DROITS DE L’HOMME: QUESTIONS RELATIVES AUX DROITS DE L’HOMME, Y COMPRIS LES DIVERS MOYENS DE MIEUX ASSURER L’EXERCICE EFFECTIF DES DROITS DE L’HOMME ET DES LIBERTÉS FONDAMENTALES


Décisions sur les projets de résolution A/C.3/66/L.32, A/C.3/66/L.37, A/C.3/66/L.43/Rev.1 et les amendements relatifs, figurant dans les documents A/C.3/66/L.71 et A/C.3/66/L.45/Rev.1


Décision sur le projet de résolution A/C.3/66/ L.32


Aux termes d’un projet de résolution sur le renforcement de la coopération internationale dans le domaine des droits de l’homme (A/C.3/66/L.32), adopté sans vote, l’Assemblée générale demanderait instamment à tous les acteurs intervenant sur la scène internationale d’édifier un ordre international fondé sur l’ouverture, la justice, l’égalité et l’équité, la dignité humaine, la compréhension mutuelle ainsi que la promotion et le respect de la diversité culturelle et des droits universels de chacun, et de rejeter toutes les doctrines prônant l’exclusion qui sont fondées sur le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l’intolérance qui y est associée.


Elle prierait le Secrétaire général, agissant en collaboration avec la Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, de consulter les États et les organisations intergouvernementales et non gouvernementales sur les moyens de renforcer la coopération internationale et le dialogue au sein des instances des Nations Unies chargées des droits de l’homme, notamment le Conseil des droits de l’homme, y compris les mesures qui pourraient être prises pour surmonter les obstacles et les difficultés rencontrés.


Présentation


La déléguée de Cuba, en sa qualité de Coordonnatrice du Groupe de travail du Mouvement des pays non alignés, a rappelé que cette résolution était présentée chaque année pour souligner la nécessité de poursuivre les efforts visant au renforcement de la coopération internationale dans le domaine des droits de l’homme.  Elle a invité à une adoption par consensus.  


Décision sur le projet de résolution A/C.3/66/L.37


Par un projet de résolution sur le « renforcement de l’action de l’Organisation des Nations Unies dans le domaine des droits de l’homme par la promotion de la coopération internationale et importance de la non-sélectivité, de l’impartialité et de l’objectivité » (A/C.3/66/L.37), adopté sans vote, tel qu’oralement révisé, l’Assemblée générale, réaffirmeraitque, en vertu du principe de l’égalité des droits des peuples et de leur droit à disposer d’eux-mêmes consacrés par la Charte des Nations Unies, tous les peuples ont le droit de décider de leur statut politique et de conduire leur développement économique, social et culturel librement, sans ingérence extérieure.


Elle réaffirmerait aussi que chaque État est tenu de respecter ce droit, y compris le droit au respect de l’intégrité territoriale, en application des dispositions de la Charte.


L’Assemblée générale inviterait les États Membres à envisager d’adopter les mesures qu’ils jugeraient propres à renforcer encore la coopération internationale comme moyen de promouvoir et d’encourager le respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales.


Présentation


La représentante de Cuba a réaffirmé l’importance de la non sélectivité, de l’impartialité et de l’objectivité, notamment dans le contexte du Conseil des droits de l’homme et de ses mécanismes, tel quel l’examen périodique universel.


Décision sur le projet de résolution A/C.3/66/L.43/Rev.1


Aux termes d’un autre projet de résolution intitulé « Renforcement du rôle que joue l’Organisation des Nations Unies dans la promotion d’élections périodiques et honnêtes et de la démocratisation » (A/C.3/66/L.43/Rev.1), adopté sans vote, à l’issue de deux votes séparés sur autant d’amendements proposés par la Fédération de Russie figurant dans le projet de résolution A/C.3/66/L.71, et rejetés, l’Assemblée générale demanderait que l’Organisation continue de s’assurer, avant de former l’assistance électorale qu’un État demande, qu’elle aura le temps nécessaire d’organiser et de mener à bien une mission pour cela et que les conditions sont réunies pour procéder à des élections libres et honnêtes.


Elle prendrait note avec satisfactionde l’assistance électorale que l’Organisation des Nations Unies a apportée aux États Membres qui en ont fait la demande, et souhaiterait qu’elle continue au cas par cas, suivant l’évolution des besoins et la législation des pays demandeurs.


L’Assemblée recommanderait que les États Membres qui en ont la possibilité mettent en place des mécanismes nationaux de financement des opérations électorales; et que, pendant toute la durée du cycle électoral, y compris avant et après les élections.


Elle demanderait au Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) de poursuivre les programmes d’assistance en matière de gouvernance démocratique qu’il mène en coopération avec d’autres organisations compétentes, en particulier ceux qui contribuent au renforcement des institutions démocratiques et des liens entre la société civile et les pouvoirs publics.


Présentation


Le délégué des États-Unis a remercié les délégations pour leur attitude constructive lors des négociations autour de ce texte appuyé par plus de 80 États. La résolution inclut de nouveaux éléments en reconnaissant la nécessité de tenue d’élections libres et honnêtes avec la pleine participation des citoyens.


Présentation


Le délégué de la Fédération de Russie a estimé que les questions liées à ce texte étaient cruciales quant à l’aide apportée aux institutions démocratiques électorales dans les différents pays.  Son pays a apporté une contribution constructive.  Néanmoins, il a regretté que les États-Unis n’aient pas souhaité inclure deux autres éléments clefs suggérés par la Fédération de Russie.  Il importe que l’Organisation demeure impartiale lors du processus d’élections, et qu’elle s’abstienne d’annoncer les résultats de l’élection avant l’autorité nationale compétente, surtout dans les situations d’élections à l’issue d’un conflit.  Dans le deuxième paragraphe de l’amendement proposé, il a invité à harmoniser les méthodes et les normes des observateurs internationaux mais a jugé inacceptable pour son pays d’intégrer une référence à une déclaration préparée par des organisations non gouvernementales.  


Les États-Unis ont requis un vote séparé pour chacun des deux paragraphes figurant au projet de résolution.


Explications de vote avant le vote


Le représentant des États-Unis a fait savoir que son pays voterait contre le projet d’amendement et a invité les autres États à en faire de même.  Il est regrettable que la Fédération de Russie ait proposé des amendements sans avoir de coauteurs régionaux, a-t-il dit.  Il s’agit ici de « la non-acceptation de la certification électorale de la Côte d’Ivoire » par la Fédération de Russie.  En fait, cette question est du ressort du Conseil de sécurité et le débat ne doit pas être relancé en Troisième Commission, a-t-il affirmé.


Le délégué de l’Égypte a reconnu le rôle crucial des Nations Unies dans la fourniture d’assistance électorale à la demande des États Membres.  L’ONU doit respecter les décisions des États, notamment les résultats des élections.


La Commission a ensuite procédé à un vote séparé sur les deux paragraphes proposés par la Fédération de Russie.


Les deux amendements ont été rejetés, le premier par 75 voix contre, 58 pour et 26 abstentions, le second, par 88 contre, 29 pour et 32 abstentions.


Explications de vote avant le vote


Le délégué des États-Unis a indiqué qu’il s’opposerait au deuxième paragraphe proposé par la Fédération de Russie et espéré que les délégations voteront en faveur du maintien du libellé convenu dans la résolution L.43/Rev.1.


Le représentant de l’Égypte a affirmé que son pays était en faveur d’élections transparentes et libres, en coopération avec les États Membres et les autres parties qui observent le processus électoral.  L’Égypte n’étant pas liée par des documents négociés par d’autres organismes qui ne sont pas intergouvernementaux votera en faveur du deuxième paragraphe proposé par la Fédération de Russie, a-t-il affirmé.


Explication de vote après le vote


Le représentant de la Malaisie a pleinement apprécié l’initiative des États-Unis promouvant la démocratie et en faveur de processus d’élections libres et régulières.  L’observation électorale et ses normes sont améliorées dans des codes et des déclarations, mais il n’en reste pas moins inquiétant de voir des références à des textes non agréés au niveau intergouvernemental.  L’assistance électorale de l’ONU doit se poursuivre mais l’Organisation ne doit pas annoncer les résultats, a-t-il dit.


Explication de position après le vote


Le représentant du Pakistan, prenant la parole pour une explication de position après l’adoption par consensus du projet de résolution L.43/Rev.1, a déclaré que s’il incombait à chaque État d’organiser des élections libres, l’ONU pouvait apporter son appui pour l’organisation des élections mais d’une manière objective, impartiale et neutre.  Toutefois, le Pakistan n’est pas d’accord avec tous les principes applicables aux élections qui ne sont pas adoptés dans un contexte intergouvernemental. 


Décision sur le projet de résolution A/C.3/66/L.45/Rev.1


Aux termes d’un projet de résolution intitulé « Aide et protection en faveur des déplacés » (A/C.3/66/L.45/Rev.1), adopté sans vote, l’Assemblée généraleprendraitnote avec satisfactionle rapport du Rapporteur spécial sur les droits de l’homme des personnes déplacées dans leur propre pays ainsi que les conclusions et recommandations qu’il contient.


Elle demanderait instamment à tous les gouvernements, en particulier à ceux des pays où des déplacements internes se sont produits, de continuer à faciliter les activités du Rapporteur spécial et de répondre favorablement aux demandes de visite de celui-ci.


L’Assemblée générale demanderait aux États d’apporter des solutions durables et encouragerait le renforcement de la coopération internationale, notamment par la mise à disposition de ressources financières et techniques, pour aider les pays touchés, et en particulier les pays en développement, dans leurs efforts et politiques d’aide, de protection et de réadaptation en faveur des déplacés.


Elle encouragerait également les États à continuer d’élaborer et de mettre en œuvre une législation et des politiques traitant toutes les phases des déplacements, d’une manière inclusive et non discriminatoire.


L’Assemblée encouragerait notamment les États à désigner, au sein du gouvernement, un référent national pour les questions concernant les déplacements internes et à y allouer des ressources budgétaires, et encouragerait la communauté internationale et les acteurs nationaux à fournir un appui financier aux gouvernements qui en font la demande et à coopérer avec eux, dans cette optique.


Présentation


La représentante de la Norvège a espéré que le projet, qui a fait l’objet de consultations approfondies comme les années précédentes, serait adopté par consensus.


Déclaration après le vote


La représentante de la Pologne, au nom de l’Union européenne, a dit que l’Union était l’un des fournisseurs principaux d’assistance aux personnes déplacées et elle a salué le mandat du Rapporteur spécial sur cette question.  Elle a dit que toutes les résolutions pertinentes mentionnées dans le dispositif comprenaient à la fois les résolutions de l’Assemblée générale et du Conseil de sécurité.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
À l’intention des organes d’information. Document non officiel.

Le Comité pour les droits inaliénables du peuple palestinien transmet quatre textes à la plénière de l’Assemblée pour adoption le 29 novembre

AG/PAL/1212

Le Comité pour les droits inaliénables du peuple palestinien transmet quatre textes à la plénière de l’Assemblée pour adoption le 29 novembre

18/11/2011
Assemblée généraleAG/PAL/1212
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

LE COMITÉ POUR LES DROITS INALIÉNABLES DU PEUPLE PALESTINIEN TRANSMET QUATRE TEXTES

À LA PLÉNIÈRE DE L’ASSEMBLÉE POUR ADOPTION LE 29 NOVEMBRE


L’Observateur de la Palestine dénonce la punition illégale d’Israël suite à l’adhésion légale à l’UNESCO


« Le gel des fonds palestiniens par Israël est une forme de punition collective imposée à tout un peuple » a estimé, cet après midi, le Président du Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien, M. Abdou Salam Diallo (Sénégal), à l’occasion d’une réunion dudit Comité.  Au cours de cette séance, le Comité des droits du peuple palestinien a par ailleurs adopté quatre projets de résolution.


Dans son exposé sur les activités récentes du Comité et sur les faits nouveaux qui sont survenus depuis sa dernière séance, tenue le 20 juillet dernier, le Président du Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien, M. Abdou Salam Diallo, a d’abord rappelé que le 1er  octobre, le Congrès des États-Unis a bloqué près de 200 millions de dollars destinés à l’Autorité palestinienne, suite à la demande d’admission à l’ONU présentée par la Palestine.  Cette demande a été examinée le 11 novembre dernier par le Comité d’admission de nouveaux membres du Conseil de sécurité, lequel a adopté son rapport concernant cette demande.  Bien qu’ayant achevé cet examen, ledit Comité n’a malheureusement pas pu faire à l’unanimité une recommandation au Conseil de sécurité qui est actuellement saisi de la question, a souligné M. Diallo.


Le 31 octobre, les États-Unis, a-t-il poursuivi, ont annoncé la suspension de leurs contributions volontaires à l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), en réaction à l’admission de la Palestine comme membre de cette Organisation.  Le Conseil de sécurité, a encore indiqué M. Salam Diallo, a tenu, le 24 octobre, un débat public sur « la situation au Moyen-Orient, y compris la question palestinienne ».  Alors que le 18 octobre Israël et le Hamas ont appliqué la première phase d’un Accord d’échange de prisonniers, le 1er novembre, le Premier Ministre israélien, M. Netanyahu, a ordonné la construction accélérée de quelque 2 000 unités d’habitation à Jérusalem-Est, a également noté le Président du Comité.


Intervenant à la suite de M. Diallo, le Président du Comité spécial chargé d’enquêter sur les pratiques israéliennes affectant les droits de l’homme du peuple palestinien et des autres Arabes des territoires occupés, M. Palitha Kohona (Sri Lanka) a présenté les résultats de la mission menée par le Comité en Cisjordanie et dans la bande de Gaza, en juillet 2011.  « Le blocus imposé par Israël continue d’être une sanction pour la population civile, en dépit des allègements de ces derniers mois », a-t-il dit.  À Gaza, les enfants sont

désespérés, victimes de violences, notamment sexuelles, et privés de leur droit à l’éducation à cause du blocus, a-t-il affirmé.  Et, en Cisjordanie, se poursuivent la confiscation continue de territoires palestiniens, les démolitions de maisons palestiniennes, les déplacements de familles et l’expansion des colonies.


Le Comité a par ailleurs entendu, un exposé de l’Observateur permanent de la Palestine auprès des Nations Unies, M. Riyad Mansour, qui a décrit la situation dans le territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est et a abordé l’évolution du processus politique.  Se référant à l’annonce de nouvelles colonies de peuplement, il a dénoncé la punition illégale imposée par le Gouvernement israélien pour une accession légale à l’UNESCO, afin d’intimider l’Autorité palestinienne et la dissuader d’accéder à d’autres organes de l’ONU.  Il a aussi déploré la confiscation des revenus fiscaux palestiniens.


Le gel des fonds palestiniens est une punition collective imposée par Israël à tout un peuple », a plus tard soutenu le Président du Comité, M. Diallo.


M. Mansour a par ailleurs abordé la question de l’admission de la Palestine à l’ONU.  Évoquant les perspectives futures, il a annoncé que les Palestiniens réfléchissaient désormais, en consultations avec les autres pays arabes, à la prochaine étape à entreprendre, au regard des options qui se présentent, entre le Conseil de sécurité, l’Assemblée générale ou d’autres organes du système de l’ONU.  Le Nicaragua, seule délégation étant intervenue cet après-midi, a appuyé les efforts déployés par l’Observateur permanent de la Palestine, avant de se féliciter de l’entrée de la Palestine à l’UNESCO.


Le Comité a en outre adopté quatre projets de résolution (disponibles seulement en anglais).  Les trois premiers textes portent sur les activités du Comité de la Division des droits des Palestiniens et du Programme spécial d’information du Département de l’information de l’ONU.  Le quatrième a trait au « Règlement pacifique de la question de la Palestine ».  Il s’agit ici de « projets de résolution réalistes et raisonnables qui devraient recueillir, comme par le passé, un large soutien à l’Assemblée générale, a prédit M. Diallo.


Ces projets de résolution seront présentés à la plénière de l’Assemblée générale le 29 novembre, à l’occasion de la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien.  J’espère que pour la Journée internationale de soutien aux Palestiniens, le 29 novembre, nous aurons de bonnes nouvelles à vous donner, avec la formation d’un gouvernement d’unité nationale, représentant les deux ailes de notre patrie, a déclaré, à cet égard, M. Mansour en mentionnant l’évolution des discussions en cours de Mahmoud Abas avec les dirigeants du Hamas, par l’intermédiaire de l’Égypte.


En fin de séance, le Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien a accepté les demandes d’accréditation de quatre nouvelles organisations de la société civile.  Il s’agit de « Migratory Letters Campaign », de « Addameer Prisoner Suport and Human Rights Association » et de la « Coalition palestinienne pour la paix ».


La prochaine réunion du Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien sera annoncée dans le Journal de l’ONU.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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L’Assemblée invite l’Iran à coopérer à l’enquête sur le complot contre un diplomate saoudien et restitue à la Libye son siège au Conseil des droits de l’homme

AG/11176

L’Assemblée invite l’Iran à coopérer à l’enquête sur le complot contre un diplomate saoudien et restitue à la Libye son siège au Conseil des droits de l’homme

18/11/2011
Assemblée généraleAG/11176
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Assemblée générale                                        

Soixante-sixième session                                   

60e et 61e séances plénières

Matin et après-midi


L’ASSEMBLÉE INVITE L’IRAN À COOPÉRER À L’ENQUÊTE SUR LE COMPLOT CONTRE UN DIPLOMATE

SAOUDIEN ET RESTITUE À LA LIBYE SON SIÈGE AU CONSEIL DES DROITS DE L’HOMME


Après « le complot qui visait à assassiner l’Ambassadeur du Royaume d’Arabie saoudite aux États-Unis », l’Assemblée générale a adopté par 106 voix pour, 9 voix contre et 40 abstentions une résolution qui invite instamment la République islamique d’Iran à coopérer à l’enquête.  Plus tôt dans la journée, l’Assemblée a restitué à la Libye le droit de siéger au Conseil des droits de l’homme. 


Présentant la résolution* sur les « Attentats terroristes visant des personnes jouissant d’une protection internationale », le représentant d’Arabie saoudite est revenu sur l’annonce que les États-Unis ont faite le 11 octobre dernier selon laquelle ils avaient déjoué un complot visant à assassiner l’Ambassadeur saoudien à Washington.


La résolution, a-t-il expliqué, n’enfreint en rien le principe de présomption d’innocence car elle ne condamne ni n’accuse personne et se contente de souligner des principes fondamentaux.  Elle mentionne l’Iran parce qu’il a été cité par un des présumés coupables et l’invite à coopérer parce qu’un autre suspect est toujours en fuite. 


Un silence de l’Assemblée, a-t-il dit, face à cette violation de la Stratégie antiterroriste mondiale et de la Convention sur la prévention et la répression des infractions contre les personnes jouissant d’une protection internationale reviendrait à détruire les piliers même de la diplomatie et à compromettre tous les autres principes des relations internationales.


Cette explication n’a pas empêché un grand nombre de délégations de s’abstenir lors du vote.  La résolution a été adoptée par 106 voix pour, 9 voix contre (Arménie, Bolivie, Cuba, République populaire démocratique de Corée, Équateur, République islamique d’Iran, Nicaragua, Venezuela et Zambie) et 40 abstentions. 


Par ce texte, l’Assemblée générale condamne énergétiquement les actes de violence visant les missions et les représentants diplomatiques et consulaires, déplore le complot visant à assassiner l’Ambassadeur saoudien aux États-Unis et invite instamment la République islamique d’Iran « à coopérer avec les États qui entendent traduire en justice tous ceux qui ont participé à la planification, au financement, à l’organisation et à la tentative d’exécution du complot ».


Le représentant de l’Iran a critiqué un texte qui n’est basé sur rien d’autre que des allégations non étayées d’un État Membre qui a une longue histoire d’animosités contre son pays.  Cette résolution est sans précédent dans l’histoire de l’Assemblée générale qui risque ainsi de compromettre sa crédibilité et son autorité.  


Les amendements du représentant iranien visant à rejeter toute mention de son pays dans le texte ont été rejetés**.  Plusieurs délégations ont pris la parole pour expliquer leur vote dont le représentant vénézuélien qui a dénoncé des allégations émanant des mêmes services de renseignement qui ont prétendu, sans fondement, que l’Iraq était en possession d’armes de destruction massive. 


S’agit-il de faire résonner les tambours de la guerre contre la République islamique d’Iran? s’est interrogé en écho son homologue du Nicaragua alors que les délégations qui se sont abstenues ont argué de la présomption d’innocence et de l’indépendance du processus judiciaire. 


Le représentant saoudien a présenté une autre résolution*** sur le Centre des Nations Unies pour la lutte contre le terrorisme qui a été adoptée sans vote.  Dans ce texte, l’Assemblée se félicite de la décision de l’Arabie saoudite de financer ce Centre pendant trois ans. 


Plus tôt dans la journée, l’Assemblée générale a adopté par 123 voix pour, 4 voix contre (Bolivie, Équateur, Nicaragua et Venezuela) et 6 abstentions (Antigua-et-Barbuda, Bahamas, Barbade, Botswana, Cuba et Viet Nam), une résolution**** qui restitue à la Libye le droit de siéger au Conseil des droits de l’homme.


Par ce texte, l’Assemblée accueille favorablement les engagements pris par la Libye, qui avait été suspendue le 1er mars dernier, de respecter les obligations que lui impose le droit international des droits de l’homme.  Présentant la résolution, le représentant libyen a affirmé la volonté et l’engagement de son pays à répondre à ses obligations découlant du droit international.  Plusieurs délégations lui ont d’ailleurs rappelé que le droit de siéger au Conseil était assorti d’une obligation claire en matière de respect et de promotion des droits de l’homme.   


Intervenant sur la question relative aux démocraties nouvelles ou rétablies que l’Assemblée générale a aussi examinée aujourd’hui, le représentant libyen a réaffirmé que la démocratie n’est pas un choix mais une nécessité. 


L’Assemblée générale tiendra sa prochaine réunion lundi 21 novembre, à partir de 10 heures, pour examiner le rapport du Secrétaire général sur la situation en Afghanistan.


*     A/66/L.8

**    A/66/L.11, A/66/L.12, A/66/L.13 et A/66/L.14

***   A/66/L.5/Rev.1

****  A/66/L.9    


APPUI DU SYSTÈME DES NATIONS UNIES AUX EFFORTS DÉPLOYÉS PAR LES GOUVERNEMENTS POUR PROMOUVOIR ET CONSOLIDER LES DÉMOCRATIES NOUVELLES OU RÉTABLIES


Rapport du Secrétaire général (A/66/353)


Le rapport rend compte des efforts que les États Membres, les organisations régionales et intergouvernementales et le système des Nations Unies ont déployés depuis la parution du précédent rapport, le 28 septembre 2009, pour renforcer les programmes visant à promouvoir et à consolider la démocratie.  Il rend également compte de la manière dont les États Membres ont marqué la Journée internationale de la démocratie, célébrée pour la première fois le 15 septembre 2008.  Il fait ensuite le point sur l’aide apportée par le système des Nations Unies aux démocraties nouvelles ou rétablies et sur le rôle que jouent les organisations régionales et intergouvernementales, entre autres, pour promouvoir et consolider la démocratie. 


Le rapport formule trois recommandations et d’abord l’amélioration de l’impact et de la portée de la Journée internationale de la démocratie.  Il estime qu’un plus grand nombre d’États Membres devraient considérer cette Journée comme une occasion d’encourager l’engagement citoyen et de souligner les avantages et les perspectives qu’offre la vie dans des sociétés libres et démocratiques.  La jeunesse devrait faire l’objet d’une attention particulière, compte tenu de son rôle dans les évènements en Égypte, en Tunisie et ailleurs.  Pourtant, même dans les démocraties plus solidement établies et les pays qui ont connu une transition démocratique, le désenchantement des jeunes et leur faible participation prévalent souvent.


En deuxième lieu, le rapport préconise le renforcement de l’assistance à la démocratisation fournie par l’ONU.  Il fait part de l’intention du Secrétaire général d’orienter les efforts de l’ONU autour de trois axes consistant à faciliter les échanges de pratiques et d’enseignements tirés entre les États Membres et les autres acteurs aux niveaux national, régional et international; à renforcer la capacité de l’ONU à servir de source d’assistance et de conseils techniques pour les États Membres; et à améliorer et affiner les actions de l’Organisation en tant qu’intervenant pour aider les États Membres en transition.  À cette fin, par exemple, le Secrétaire général a convoqué des réunions périodiques avec les chefs des organisations régionales afin de coordonner l’action de la communauté internationale face à la situation en Libye.


Enfin, le rapport recommande de revoir le rôle de la Conférence internationale des démocraties nouvelles ou rétablies et de la Communauté des démocraties, ainsi que les synergies entre elles.  En cette période décisive de changement démocratique, l’assistance des pairs est devenue plus pertinente que jamais. Les États Membres qui ont récemment connu des transitions démocratiques constituent une source inestimable d’aide.  Les deux mouvements devraient continuer à rechercher activement et à renforcer les synergies dans leur action.  Ceci pourrait impliquer la création de mécanismes de coordination, voire de partenariat stratégique.


Déclarations


M. EL MEHDI EL MEJERBI (Libye) a mis l’accent sur le rapport du Secrétaire général.  Promettant que son pays célébrera en 2012 la Journée internationale de la démocratie, le représentant a fait part de l’importance pour son pays de faire participer les citoyens dans le processus démocratique.


La démocratie, a-t-il dit, est un facteur important et un instrument clef pour le développement et le bien-être de l’ensemble de l’humanité.  Elle joue un rôle essentiel dans la promotion de la diversité au sein des sociétés, a estimé le représentant.  S’il a reconnu beaucoup de similarités entre les démocraties, il a également estimé que cette démocratie ne saurait être basée sur un seul modèle.  La démocratie frappe à la porte des pays arabes, a-t-il prévenu, avant de s’attarder sur l’expérience démocratique de la Libye. 


Le pays, a-t-il expliqué, a connu sa première tentative de constitution démocratique en 1959.  À cette époque, nous avions un Parlement élu et une séparation des pouvoirs.  Notre pays aurait pu être l’un des pays les plus à la pointe de la démocratie, mais le coup d’État du colonel Qadhafi a mis un terme définitif à cet élan pendant 42 ans. 


Le représentant a salué la volonté de la population libyenne de s’émanciper.  La démocratie, a-t-il souligné, n’est pas pour nous un choix mais une nécessité.  Il a appelé la communauté internationale à appuyer ce processus en Libye et à aider son pays à réaliser ses aspirations.  Il a demandé à l’ONU de jouer un rôle de chef de file en la matière et a conclu son propos en précisant que la Libye préparait sa constitution et œuvrait à un processus électoral.


M. LIBRAN N. CABACTULAN (Philippines) a constaté qu’au cours des derniers mois, au Moyen-Orient et en Afrique du Nord notamment, les populations exprimaient leur désir de vivre dans des sociétés plus ouvertes et plus démocratiques.  Il a estimé qu’au cours de cette « jonction critique » du processus de transition et de consolidation de la démocratie, il était essentiel que l’ONU fournisse son expertise, surtout dans les régions du monde où le processus demeure fragile. 


Il s’est félicité des efforts déployés jusqu’à présent, notamment en matière de renforcement de la gouvernance démocratique et de respect de l’état de droit, de promotion et de protection des droits de l’homme et d’appui au processus constitutionnel.  Il a également évoqué l’appui aux processus électoraux, à l’engagement civil et à l’autonomisation des femmes.  Pour M. Cabactulan, le dialogue est essentiel pour appuyer les avancées et répondre aux menaces auxquelles le processus peut continuer de faire face.


M. ABDULHADI KHALIL AL-HAJIRI (Qatar) a tout d’abord salué le rôle joué par les Conférences internationales sur les démocraties nouvelles et rétablies, évoquant notamment la tenue, en 2006, au Qatar, de la sixième édition.  Depuis 2006, l’action démocratique a réalisé un progrès considérable dans de nombreuses régions, s’est félicité le représentant.  Il a fait savoir que le Qatar cherchait à mettre en place une entité permanente chargée d’assurer la mise en œuvre des efforts démocratiques.  Il a ensuite souligné l’importance d’appuyer le déroulement d’élections libres et intègres, mais également de favoriser la médiation pour éviter les conflits. 


Pour le représentant, il faut transformer les défis en opportunités et tenir compte des spécificités culturelles de chaque pays.  Évoquant les « révoltes modernes » au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, il a noté que les jeunes avaient revendiqué leur rôle et que les évènements ont prouvé que les gouvernements désireux de s’engager avec les jeunes seront les mieux à même de s’adapter au changement.


M. JORGE VALERO BRICEÑO (Venezuela) a rappelé qu’en 2009, l’Assemblée générale avait donné son aval pour que le Venezuela organise la prochaine Conférence internationale pour les démocraties nouvelles ou rétablies.  Cependant, « pour des raisons bien connues », on a dû passer la responsabilité de cette Conférence à un autre Groupe de pays, en l’occurrence, celui des États d’Europe de l’Est.  Durant l’exercice de sa présidence du Mouvement des démocraties nouvelles et rétablies, le Venezuela a néanmoins mené des actions fortes, qu’il communiquera en temps voulu, a dit le représentant. 


Soulignant que toutes les régions du monde sont représentées au sein de ce Mouvement, qui encourage les valeurs démocratiques dans un cadre de justice sociale et de diversité religieuse et culturelle, le représentant a estimé que la démocratie n’était pas qu’une organisation politique, mais un mode de vie adopté en fonction de la pluralité politique et culturelle.  Il n’y a pas de modèle unique de démocratie, a-t-il insisté, assurant que le modèle de démocratie participative choisi, par exemple, par le Venezuela, garantissait l’épanouissement des libertés politiques et civiles, ainsi qu’un développement au profit de tous, et non d’une minorité.  Aucun pays n’a le droit de s’ériger en paradigme de la démocratie ni de tenter d’imposer par la force et par la violence son modèle de démocratie, a encore estimé le représentant.


« La révolution populaire qu’a connue la Tunisie est certes une révolution contre la dictature, l’injustice et la corruption, mais elle est également une aspiration à jeter les bases d’une société fondée sur les valeurs de la démocratie et de la citoyenneté », a déclaré M. OTHMAN JERANDI (Tunisie).  La révolution en Tunisie, a-t-il ajouté, a constitué une étape historique décisive et a permis de réaffirmer l’attachement de la Tunisie aux valeurs représentées par la liberté, la démocratie, la tolérance, l’égalité des chances et le respect des droits de l’homme. 


Il a indiqué que la consécration des droits de l’homme, la défense des libertés publiques et la démocratie figuraient parmi les priorités du Gouvernement transitoire tunisien.  L’amnistie générale de tous les prisonniers politiques de l’ancien régime; la dissolution de l’appareil de sécurité politique; ou encore l’adhésion du pays au Statut de Rome de la Cour pénale internationale (CPI), aux Protocoles facultatifs du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, à la Convention contre la torture et à la Convention internationale pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées, sont autant de mesures prises par le nouveau Gouvernement pour promouvoir et protéger les droits de l’homme.


M. Jerandi a également fait savoir que de nombreuses agences et organisations internationales actives dans le domaine des droits de l’homme, à l’instar des Hauts-Commissariats des Nations Unies aux droits de l’homme et pour les réfugiés, avaient ouvert leurs Bureaux à Tunis.  La Tunisie, a-t-il dit, est déterminée à réussir le pari d’asseoir une démocratie et un véritable état de droit.  Pour renforcer son propos, il a cité la tenue d’un scrutin libre et transparent le 23 octobre dernier pour élire l’Assemblée constituante.  Les Tunisiens se sont massivement mobilisés pour les premières élections libres et transparentes de leur histoire et ont pu voter avec enthousiasme et émotion, s’est félicité M. Jerandi. 


Il a loué les efforts déployés par toutes les institutions onusiennes qui se sont investies pour soutenir tout le processus démocratique en Tunisie.  Il a réitéré l’attachement de son pays à ses engagements internationaux et régionaux en tant que pays œuvrant en faveur de la paix et des principes et valeurs prônés par l’ONU. 


M. ALESSANDRO MOTTER, Union interparlementaire, a souligné que la Tunisie, l’Égypte et la Libye étaient à présent lancées sur la voie « incertaine » de la démocratisation, insistant sur la fragilité des transitions.  Personne ne peut dire combien de progrès seront accomplis d’ici à l’année prochaine, a-t-il rappelé, mais le désir de liberté est une force qui ne peut pas être aisément stoppée.  Toutefois, les élections seules ne peuvent pas mener à la stabilité politique, a expliqué le représentant, soulignant que la consolidation de la démocratie prenait du temps et exigeait un engagement à long terme de l’État, ainsi que des mesures actives garantissant un dialogue continu entre les représentants politiques et les citoyens. 


En tant qu’institution la plus représentative du Gouvernement, les parlements jouent un rôle crucial, a-t-il déclaré, rappelant que l’Union interparlementaire avait engagé des projets de renforcement des capacités en Afghanistan, au Cambodge, en République centrafricaine, en République démocratique du Congo, en Guinée-Bissau, aux Maldives, en Palestine, au Rwanda, aux Seychelles, en Sierra Leone, au Soudan et au Viet Nam. 


M. Motter a souligné que la base d’une relation de confiance entre les représentants politiques et les citoyens était des élections libres, justes et transparentes.  C’est pourquoi l’Union parlementaire a adopté en avril, lors de sa 124 Assemblée, une résolution pour la prévention des violences électorales, ainsi qu’une autre sur la transparence dans le financement des campagnes électorales.  L’Union travaille également à doter les parlements des outils nécessaires pour sensibiliser les parlementaires aux principes de la démocratie et à leur rôle. 


En outre, pour mieux comprendre la relation entre parlementaires et citoyens, et garantir que les aspirations de ces derniers puissent être entendues, l’Union et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) travaillent à la publication du premier Rapport parlementaire mondial, rédigé à partir d’entretiens avec 1 000 parlementaires du monde entier.  L’avenir peut être radieux, si nous sommes prêts à saisir les opportunités actuelles, a conclu le représentant. 


M. MASSIMO TOMMASOLI, Observateur permanent de l’Institut international pour la démocratie et l’assistance électorale (IDEA), a constaté que les évènements récents dans le monde arabe symbolisaient à quel point la démocratie était aux mains de la population.  Il a également évoqué le rôle de plus en plus important des ONG, avant de parler du besoin urgent de responsabiliser les décideurs politiques à l’importance qu’il y a à ce qu’ils soient plus comptables de leurs actes, comme le demandent les peuples. 


Pour le représentant, les évènements récents soulignent à quel point les citoyens sont le moteur du changement démocratique.  Il a cependant reconnu que le transfert du pouvoir aux citoyens venait avec beaucoup de difficultés et qu’il était donc nécessaire de combler les lacunes institutionnelles et autres.  Il a aussi attiré l’attention sur le fait que les jeunes se tournaient davantage vers les médias sociaux que vers les institutions traditionnelles pour exprimer leurs frustrations. 



LA STRATÉGIE ANTITERRORISTE MONDIALE DES NATIONS UNIES


Explications de position sur la résolution relative au Centre des Nations Unies pour la lutte contre le terrorisme ( A/66/L.5/Rev.1)


Le représentant de la République arabe syrienne a indiqué que son pays avait décidé de retirer son appui à la résolution.   


La représentante du Venezuela a marqué son étonnement face à l’épuisement des fonds du Centre, après trois années d’existence, et à la manière dont les membres de ce Centre sont choisis.  Elle s’est toutefois associée au consensus et à la volonté générale de lutter contre le terrorisme.  Elle a souhaité que le prochain rapport fasse état des progrès enregistrés par le Centre.


Explications de vote sur la résolution relative aux attentats terroristes visant des personnes jouissant d’une protection internationale (A/66/L.8)


Le représentant de l’Arabie saoudite a affirmé que les missions diplomatiques de son pays ont fait l’objet d’attaques directes et indirectes dans plusieurs régions du monde, dont une attaque contre ses consulats en République islamique d’Iran.  Ces dernières semaines, une autre tentative d’assassinat contre l’Ambassadeur saoudien aux États-Unis a été déjouée.  Une personne a été arrêtée et accusée d’avoir participé au complot et une autre est toujours en fuite.  Il y a quelques jours à peine, d’autres complots ont été déjoués au Bahreïn. 


La résolution présentée aujourd’hui veut dire « assez », a dit le représentant.  Elle ne condamne ni n’accuse personne et se contente de souligner des principes fondamentaux.  Alors pourquoi mentionner la République islamique d’Iran?  Parce que, a-t-il répondu, les auteurs présumés du complot ont mentionné ce pays.  L’équité dicte donc de donner à l’Iran la chance de laver son nom et de prouver son innocence.  Il n’y a pas d’autre alternative: soit l’Iran est innocent et confiant dans sa faculté de récuser les accusations, soit il est impliqué dans le complot et soucieux de nier et de se soustraire aux conséquences de ses actes. 


Qu’en est-il alors de la présomption d’innocence?  Encore une fois, a répondu le représentant, la résolution n’accuse personne et ne préjuge en rien d’une quelconque culpabilité.  Pourquoi ne pas attendre que la justice fasse son travail?  Parce que, a-t-il ajouté, la coopération à l’enquête vient avant le procès et qu’un autre suspect est toujours en fuite.


Pourquoi impliquer l’Assemblée générale?  Parce que, a dit le représentant, la Charte des Nations Unies est l’arbitre ultime des relations internationales et que l’Assemblée est à l’origine de la Stratégie antiterroriste mondiale et de la Convention sur la prévention et la répression des infractions contre les personnes jouissant d’une protection internationale, y compris les agents diplomatiques.  Un silence face à la violation de ces normes reviendrait à détruite les piliers même de la diplomatie et à compromettre tous les autres principes des relations internationales, a averti le représentant. 


Le représentant de la République islamique d’Iran a expliqué que ses réserves par rapport à la résolution viennent du fait que le texte ne se fonde que sur les allégations sans fondement d’un État Membre qui a une longue histoire d’animosités contre son pays.  Que de telles allégations figurent dans un texte est un précédent dans l’histoire de l’Assemblée générale, a-t-il dit.  La résolution implique explicitement l’Iran dans le complot présumé et, en tant que telle, elle préjuge du résultat de la procédure judiciaire. 


L’Assemblée risque d’endommager sa crédibilité et son autorité, a prévenu le représentant, sans parler du dangereux précédent qu’elle risque d’établir.  Cibler des pays dans des forums multilatéraux est contre-productif et compromet l’environnement dans lequel la coopération internationale contre le terrorisme doit être promue.  Niant toute implication de responsables ou agences iraniens dans le complot présumé, le représentant a souligné que son pays est tout à fait conscient de ses obligations internationales.  Il a ensuite présenté des amendements visant à supprimer toute mention de son pays dans la résolution.  


Le représentant du Venezuela a dénoncé les agressions contre certaines de ses Missions diplomatiques et consulaires, notamment le 23 août dernier à Tripoli, dont le but était d’assassiner l’Ambassadeur.  Les agressions contre des personnes jouissant d’une protection internationale sont de la plus grande gravité, a-t-il dit, et doivent être condamnées dans les termes les plus fermes. 


Le mois dernier, s’est-il étonné, les autorités américaines ont prétendu qu’elles avaient déjoué un complot des agences iraniennes de sécurité pour assassiner l’Ambassadeur de l’Arabie saoudite et voilà qu’aujourd’hui, une résolution, sans preuve aucune, veut condamner la République islamique d’Iran.  Le Gouvernement vénézuélien dénonce l’objectif de ce texte qui entend condamner l’Iran a priori, d’autant que les allégations proférées émanent des mêmes services de renseignement qui ont prétendu, sans fondement, que l’Iraq était en possession d’armes de destruction massive et ont utilisé ces mensonges pour envahir un pays où ont été commis les actes de terrorisme d’État les plus abominables de l’histoire. 


L’objectif de la résolution présentée aujourd’hui, a poursuivi le représentant, est de stigmatiser un État et de satisfaire les desseins des « puissances impérialistes ».  Il a déploré que l’Assemblée générale soit utilisée pour des intérêts politico-militaires, indiquant que, de toute façon, il n’incombait pas à l’Assemblée de déterminer si un pays respecte ou non les Conventions pertinentes contre le terrorisme.  L’adoption de ce texte porte un coup grave à cet organe, a-t-il averti, et constitue un dangereux précédent, a-t-il tranché, en exhortant l’Assemblée générale à ne pas devenir l’instrument des politiques impérialistes.


Le représentant de Cuba a dit comprendre les préoccupations de l’Arabie saoudite, mais dans ce cas, l’Assemblée n’a pas les informations ou les preuves nécessaires pour imputer la responsabilité à un pays, en particulier. 


L’adoption d’un tel texte risque de saper la crédibilité de l’Assemblée, puisqu’elle agirait avant même qu’une enquête indépendante n’ait été menée.  Le représentant a relevé le manque de fiabilité de la seule source d’informations existante sur ce dossier, à savoir le Gouvernement des États-Unis.  Il a noté que les accusations ont été catégoriquement rejetées par le pays visé et a estimé que cette question ne fait avancer en rien la Stratégie antiterroriste mondiale des Nations Unies.


La représentante du Nicaragua a estimé que la résolution aurait dû avoir un caractère universel et a déploré, à son tour, qu’elle contienne des allégations sans preuve contre un État Membre.  On essaye d’amener l’Assemblée à se prononcer sur une question dont nous ignorons pratiquement tout, a-t-elle dit, avant de s’interroger: s’agit-il de faire résonner les tambours de la guerre contre la République islamique d’Iran?  Pourquoi n’avoir pas agi de la même façon contre les terroristes qui circulent librement dans certains pays développés?  La représentante a appelé à la prudence et à la minutie nécessaires à l’instauration d’un environnement pacifique et stable.  Elle a rejeté la résolution qui, tant dans la forme que dans le fond, ne fera qu’exacerber les tensions entre les peuples.


La représentante des États-Unis a réaffirmé que son pays avait déjoué un complot contre l’Ambassadeur de l’Arabie saoudite.  Ces actes doivent être condamnés avec vigueur, a-t-elle dit, et c’est pourquoi les États-Unis appuient fermement cette résolution, qui exprime « notre effroi collectif » face à cet évènement et rappellent les principes de base de la protection des missions et personnels diplomatiques.  Un processus juste est en cours aux États-Unis pour traduire en justice tous les responsables de ce complot mais, en attendant, nous ne pouvons ne pas réagir, a-t-elle plaidé, jugeant que cela reviendrait à accepter ce genre d’actes.


Le représentant du Koweït a estimé que le texte de la résolution n’accusait personne.  Il a appelé au renforcement de la coopération dans la lutte contre le terrorisme et a vu dans la résolution une manière de lutter contre ce fléau. 


Son homologue du Bahreïn a défendu le même point de vue.


À son tour, le représentant de la Bolivie a rappelé que la présomption d’innocence était un des principes fondamentaux du droit international.  L’enquête est loin d’être achevée et aucun verdict n’a été rendu dans cette affaire.  Tant que le complot n’aura pas été prouvé, l’Assemblée générale doit s’en tenir au principe de la présomption d’innocence.


Le représentant de la Nouvelle-Zélande a, au contraire, vu dans la tentative d’assassinat du diplomate saoudien un complot contre les normes de la diplomatie internationale.  Il a souligné que la résolution n’affirme pas que les allégations sont prouvées et ne se livre pas à des condamnations expresses.


Le représentant de l’Égypte a fermement condamné toute attaque terroriste et a indiqué que l’appui de sa délégation à cette résolution était un soutien à la nécessité d’enquêter sur toutes les attaques dont sont victimes les membres du corps diplomatique.  Il a néanmoins estimé que ce texte ne devait pas empiéter sur la résolution de l’Assemblée relative à la protection des missions diplomatiques et consulaires.


De son côté, le représentant du Soudan a dénoncé la tentative d’assassinat de l’Ambassadeur de l’Arabie saoudite, mais a critiqué l’incrimination d’un pays sans preuve substantielle.  Cette résolution ne devrait pas devenir un précédent, a-t-il prévenu, plaidant pour une coopération internationale contre le terrorisme.


Expliquant l’abstention de sa délégation, le représentant de la Chine a vu dans cette affaire une situation très compliquée et très sensible.  Il a insisté sur la nécessité de mener une enquête objective et transparente et a engagé les États Membres à éviter toute décision hâtive.


Également abstentionniste, la représentante du Brésil a émis des doutes quand à la nécessité d’impliquer l’Assemblée générale dans une affaire dont les faits restent encore à prouver.  Elle a appelé l’ONU à faire preuve de prudence et a estimé que l’affaire doit être d’abord examinée par les organes judiciaires appropriés.


Le représentant de la Fédération de Russie a indiqué que certains points de la résolution pourraient poser problème en formulant une accusation contre l’Iran.  Il y a des points de vue différents sur cette question, qui doit être réglée par les mécanismes appropriés, a-t-il dit, jugeant essentiel de respecter le principe de la présomption d’innocence.  Nous ne sommes pas sûrs que cette résolution respecte ce principe et c’est pourquoi la délégation russe n’a pas été en mesure de l’appuyer.


De même, le représentant de la Suisse a noté que la tentative d’assassinat contre l’Ambassadeur de l’Arabie saoudite aux États-Unis était sur le point d’être examinée par une cour de justice.  C’est précisément parce que nous croyons aux valeurs de ces procédures-là que nous pensons que l’Assemblée générale ne devrait pas être appelée à les commenter, a-t-il déclaré, expliquant ainsi l’abstention de sa délégation ainsi que celle du Liechtenstein.


Le représentant de l’Inde a réitéré son appui à la lutte internationale contre le terrorisme, en prônant une politique de tolérance zéro.  Toutefois, a-t-il avoué, l’Inde s’est abstenue car elle estime que la totalité des faits entourant l’affaire n’était pas établie.


C’est également le point de vue qu’a défendu le représentant du Pérou, estimant indispensable de compter sur le soutien de toute la communauté internationale contre le terrorisme.  Avant que l’Assemblée générale ne se prononce sur les circonstances de ce complot, il aurait fallu attendre les résultats de l’enquête et ses conclusions judiciaires, a-t-il expliqué.


Le représentant du Chili a condamné la tentative d’assassinat mais a expliqué que son pays s’était abstenu car il aurait préféré une déclaration à caractère général.  Il n’est pas souhaitable de nous prononcer sur des faits qui sont examinés par les tribunaux, a-t-il précisé.


La représentante du Guatemala a expliqué l’abstention de sa délégation en arguant qu’il n’incombait pas à l’Assemblée générale de se prononcer sur des faits présumés, un précédent inapproprié à ses yeux.


Abstentionniste, le représentant de l’Indonésie a estimé que la résolution risquait de préjuger de l’enquête qui est actuellement en cours sur l’affaire évoquée dans la résolution. 


Son homologue de Singapour, qui s’est également abstenu, a estimé qu’il était dans l’intérêt de tous les États Membres de coopérer avec l’enquête en cours.  Mais avant que celle-ci ne soit achevée, a-t-il cependant tempéré, il est prématuré pour l’Assemblée générale de s’impliquer dans cette affaire.


Autre abstentionniste, le représentant du Viet Nam a rappelé les attaques terroristes dont avaient été victimes les missions diplomatiques de son pays et a estimé que toute attaque de ce type devait être l’objet d’une enquête qui respecte les normes judiciaires.


La représentante de la Grenade a indiqué de son côté qu’elle aurait souhaité une résolution plus générale et « moins prématurée ».


Le représentant de la Thaïlande a également fait part de l’abstention de sa délégation, tout en soulignant l’engagement de celle-ci en matière de lutte contre le terrorisme.


Reprenant la parole, le représentant de l’Arabie saoudite a vu dans l’adoption de la résolution une contribution positive à la lutte contre le terrorisme.


APPLICATION DES RÉSOLUTIONS DE L’ORGANISATION DES NATIONS UNIES


Explications de vote sur la résolution relative à la Restitution du droit de la Libye de siéger au Conseil des droits de l’homme (A/66/L.9)


La représentante de l’Uruguay s’est félicitée de ce que la Libye se soit engagée à respecter les obligations découlant du droit international et à coopérer avec les mécanismes internationaux pertinents.  L’Uruguay, a-t-elle dit, se joint au consensus concernant la résolution, mais ne change pas sa position concernant la Libye.  Nous suivons de très près l’évolution de la situation dans ce pays, afin de pouvoir ensuite nous prononcer sur cette question, a-t-elle prévenu, en souhaitant que le Conseil des droits de l’homme en fasse de même.  Elle a invité la Libye à demander une assistance technique pour pouvoir suivre les recommandations du système universel des droits de l’homme.


La représentante de Cuba a expliqué son abstention, en réitérant que son pays rejette catégoriquement la résolution 1973 du Conseil de sécurité autorisant l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN) à « violer » le droit international.  Pendant plus de six mois, l’OTAN a bombardé la Libye sans interruption, provoquant la mort et la souffrance de milliers d’êtres humains, sans que l’Assemblée générale ni le Conseil des droits de l’homme ne se prononce, a-t-elle accusé, avant de déplorer le « drame humanitaire » qui se joue en Libye.


Expliquant son opposition à la résolution, la représentante du Nicaragua a indiqué rejeter l’idée de la guerre entre les peuples ou comme manière de régler un différend entre États.  La communauté internationale a été le témoin de la manipulation consacrée par la résolution 1973 du Conseil de sécurité, a-t-elle estimé.  Elle a dénoncé le caractère « illégal » d’une guerre livrée par l’OTAN contre un État souverain des Nations Unies. 


L’OTAN a militairement agressé un pays pour imposer un changement de régime en fonction de ses intérêts géopolitiques, a-t-elle accusé, en pointant du doigt ces pays qui se sont attribués le rôle de « juge souverain » habilité à évaluer les violations des droits de l’homme, alors même qu’ils sont eux-mêmes les champions de la violation de ces droits à travers le monde.  Le peuple libyen, qui mérite l’exercice de son droit à la paix, doit être représenté par un gouvernement légitime, a-t-elle tranché.


Le représentant du Venezuela s’est opposé à la résolution, en arguant qu’il s’était déjà opposé à l’exclusion de la Libye du Conseil des droits de l’homme, y ayant vu une manœuvre des « puissances impériales » pour intervenir dans un pays souverain et y imposer un gouvernement par la force.  Il a dénoncé les bombardements incessants qui ont fait des « milliers » de victimes parmi la population civile, en arguant que ce n’est pas un moyen d’instaurer la démocratie, mais bien de la nier.  Le Venezuela, a-t-il souligné, ne reconnaîtra jamais un gouvernement « imposé par les missiles et les bombes des puissances impériales ».


Le représentant du Chili s’est, au contraire, félicité du retour de la Libye au Conseil des droits de l’homme, affirmant que ce pays avait surmonté une étape historique.  Il faut à présent s’atteler à construire une société démocratique, a-t-il estimé.


Son homologue de la Bolivie s’est, quant à lui, opposé au texte, en dénonçant le fait que la résolution 1973 du Conseil de sécurité a été une manipulation qui a abouti à un changement de régime non mandaté par ce même Conseil.  Il s’est également dit préoccupé par la poursuite des violations des droits de l’homme en Libye.  Le chaos règne et aucun processus clair de transition n’est en vue.


De son côté, le représentant du Liechtenstein, intervenant au nom de la Norvège, de la Suisse et de l’Islande, a souligné que la restitution du droit de siéger de la Libye était assorti d’une obligation claire en matière de respect et de promotion des droits de l’homme.


Son homologue de la Pologne, intervenant au nom de l’Union européenne, s’est dit encouragé par l’engagement du Conseil national de transition (CNT) de respecter les droits de l’homme et a appelé celui-ci à prendre tous les mesures qui s’imposent.


Le représentant des États-Unis a rappelé que la Libye avait été le seul membre du Conseil des droits de l’homme à être suspendu pour des violations flagrantes des droits de l’homme.  Il s’est, lui aussi, félicité de l’engagement du nouveau Gouvernement de respecter les droits de l’homme, voyant dans le CNT une rupture avec le régime de Qadhafi.  Le représentant s’est néanmoins dit préoccupé par des informations indiquant que la Libye connaissait toujours des cas de violation des droits de l’homme.


Le représentant du Canada a estimé que la fin du régime de Qadhafi ouvrait un nouveau chapitre dans l’histoire de la Libye.  Chacun doit trouver sa place dans cette nouvelle Libye, en particulier les femmes, a-t-il dit, rappelant que les arrangements intérimaires touchaient à leur fin.  Nous espérons que les aspirations de tous les Libyens seront entendues et nous sommes très heureux de cette résolution, a-t-il déclaré.


Le Costa Rica se félicite du retour de la Libye au Conseil des droits de l’homme, a indiqué à son tour son représentant, prenant note des engagements forts pris en la matière par les autorités libyennes.  Les membres du Conseil doivent mettre en œuvre les normes les plus strictes en matière de droits de l’homme, a-t-il rappelé, exhortant le Gouvernement de la Libye à protéger les droits de tous, y compris le droit à un procès juste et équitable.


Enfin, le représentant du Viet Nam a tenu à insister sur le vote positif de son pays, malgré une erreur technique lors du scrutin, tout comme les représentants de la Bulgarie, du Nigéria et des Pays-Bas.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
À l’intention des organes d’information. Document non officiel.

La Troisième Commission entérine la Déclaration des Nations Unies sur l’éducation et la formation aux droits de l’homme

AG/SHC/4030

La Troisième Commission entérine la Déclaration des Nations Unies sur l’éducation et la formation aux droits de l’homme

17/11/2011
Assemblée généraleAG/SHC/4030
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Troisième Commission

45e séance – après-midi


LA TROISIÈME COMMISSION ENTÉRINE LA DÉCLARATION DES NATIONS UNIES

SUR L’ÉDUCATION ET LA FORMATION AUX DROITS DE L’HOMME


Saluant  l’adoption par le Conseil des droits de l’homme, le 23 mars 2011, de la Déclaration des Nations Unies sur l’éducation et la formation aux droits de l’homme, la Troisième Commission a, cet après-midi, proposé par consensus à l’Assemblée générale d’adopter cette Déclaration1.


La Commission chargée des questions sociales, humanitaires et culturelles a adopté sept autres projets de résolution, dont trois ont fait l’objet d’un vote.


Par le projet de résolution sur la Déclaration des Nations Unies sur l’éducation et la formationaux droits de l’homme, l’Assemblée généraleinviterait les gouvernements, les organes et organismes des Nations Unies, ainsi que les organisations intergouvernementales et les organisations non gouvernementales, à intensifier leurs efforts en vue de diffuser la Déclaration et d’en promouvoir le respect et la compréhension sur une base universelle.


« Chacun a le droit de détenir, de rechercher et de recevoir des informations sur l’ensemble des droits de l’homme et des libertés fondamentales et doit avoir accès à l’éducation et à la formation aux droits de l’homme », stipule l’Article 1 de la Déclaration.


Les représentants du Royaume-Uni, des États-Unis et du Canada ont toutefois souligné qu’ils faisaient partie des pays qui ne reconnaissaient pas l’existence d’un droit à l’éducation et à la formation des droits de l’homme, même s’ils étaient favorables à la promotion des activités dans ce domaine.


À la veille des deux séances plénières qui seront consacrées, le 5 décembre prochain, à la suite donnée à l’Année internationale des volontaires, et à la célébration de son dixième anniversaire, la Commission a salué l’essor du bénévolat depuis la proclamation de l’Année internationale en 20012.  L’Assemblée engageraitles États Membres et volontaires à prendre les mesures voulues pour améliorer la protection des bénévoles et encouragerait l’adoption de bonnes pratiques de promotion et de gestion du bénévolat. 


Par ailleurs, à l’issue d’un vote, la Commission a adopté un texte qui accueille avec satisfaction  la décision du Conseil des droits de l’homme d’établir un nouveau mandat au titre des procédures spéciales, confié à un expert indépendant sur la promotion d’un ordre international démocratique et équitable, ainsi que le mandat énoncé dans la résolution3.


À ce sujet, l’Assemblée générale demanderait  à tous les États Membres d’honorer l’engagement qu’ils ont pris à Durban lors de la Conférence mondiale contre le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l’intolérance qui y est associée, de tirer parti au maximum des bienfaits de la mondialisation, en renforçant et en dynamisant, entre autres, la coopération internationale.


Un autre projet de résolution, portant sur le « caractère inacceptable de certaines pratiques qui contribuent à alimenter les formes contemporaines de racisme, de discrimination raciale,de xénophobie et de l’intolérance qui y est associée » a fait l’objet d’un vote et a été critiqué notamment par l’Union européenne et les États-Unis.


En vertu de ce texte, l’Assemblée généralese déclarerait préoccupée  par la glorification du mouvementnazi et, notamment, par l’utilisation d’Internet pour propager le racisme et la haine raciale4.


La Commission a également adopté, à l’issue d’un vote, un texte consacré à l’« utilisation de mercenaires comme moyen de violer les droits de l’homme et d’empêcher l’exercice du droit des peuples à l’autodétermination » auquel se sont à nouveau opposés l’Union européenne et les États-Unis5.


L’Assemblée générale y condamnerait  les récentes activités mercenaires menées dans les pays en développement de différentes régions du monde, en particulier dans des zones de conflit, et la menace qu’elles font peser sur l’intégrité et le respect de l’ordreconstitutionnel des pays concernés et sur l’exercice du droit de leurs peuples à l’autodétermination.


Elle inviterait les États à enquêter sur l’implication éventuelle de mercenaires dans des actes criminels de nature terroriste et à traduire leurs auteurs en justice ou à envisager de les extrader si la demande leur en est faite.  Elle les inviterait aussi à continuer d’examiner le projet de convention portant réglementation des sociétés militaires et de sécurité privées.


Toujours dans le cadre de la promotion et de la défense des droits de l’homme, la Commission a adopté un texte engageant les  États à tenir compte du fait que tous les droits de l’homme sont des droits universels, indissociables, interdépendants et intimement liés qui se renforcent mutuellement, tout en rappelant que c’est aux États qu’il incombe au premier chef de promouvoir et de défendre ces droits6.


Un projet de résolution portant sur les Pactes internationaux relatifs aux droits de l’homme a ensuite été adopté7.  Enfin, sur un autre sujet, la Commission a adopté un projet de résolution sur l’Institut africain des Nations Unies pour la prévention du crime et le traitement des délinquants8.


En outre, par une décision orale, la Commission a pris note du rapport du Secrétaire général sur la célébration de la Journée internationale pour le droit à la vérité en ce qui concerne les violations flagrantes des droits de l’homme et pour la dignité des victimes10.


La Commission avait entendu en début de séance la présentation d’un projet de résolution sur l’aide et la protection en faveur des déplacés9.


La Troisième Commission poursuivra ses travaux demain matin, à partir de 10 heures.


1A/C.3/66/L.65               4A/C.3/66/L.60             7A/C.3/66/L.23/Rev.1

2A/C.3/66/L.6/Rev.1           5A/C.3/66/L.62             8A/C.3/66/L.17

3A/C.3/66/L.39                6A/C.3/66/L.31/Rev.1       9A/C.3/66/L.45/Rev.1

10A/66/335



DÉVELOPPEMENT SOCIAL, Y COMPRIS LES QUESTIONS RELATIVES À LA SITUATION SOCIALE DANS LE MONDE ET AUX JEUNES, AUX PERSONNES ÂGÉES, AUX PERSONNES HANDICAPÉES ET À LA FAMILLE


Décision sur le projet de résolution A/C.3/66/L.6/Rev.1


Par un projet de résolution intitulé « Dixième anniversaire de l’Année internationale des volontaires » (A/C.3/66/L.6/Rev.1),  l’Assemblée générale  se féliciterait du bon déroulement de la célébration du dixième anniversaire de l’Année internationale des volontaires en 2011 ainsi que de l’essor du bénévolat depuis la proclamation de l’Année internationale en 2001.


L’Assemblée déciderait du déroulement des deux séances plénières qu’elle consacrera, le 5 décembre 2011, à la suite donnée à l’Année internationale et à la célébration de son dixième anniversaire.


Elle demanderait à tous les organismes compétents des Nations Unies de continuer à faire une place au bénévolat et de l’intégrer sous ses diverses formes dans leurs politiques, programmes et rapports, saluerait la contribution des bénévoles et des organisations de bénévoles, et souhaiterait qu’ils participent aux futures conférences des Nations Unies et autres conférences internationales pertinentes.


L’Assemblée  demanderait aux gouvernements et au système des Nations Unies de collaborer avec les organismes faisant appel à des bénévoles pour appuyer les mesures visant à améliorer la sécurité et la protection de ceux-ci.


Présentation


Le représentant du Japon, qui s’exprimait également au nom du Brésil, a fait observer que depuis l’Année internationale des volontaires, le bénévolat s’était développé et avait embrassé des domaines telles que la prévention et la riposte aux catastrophes naturelles, notamment.  Il a fait trois corrections d’ordre technique dans la version anglaise du texte.


RAPPORT DU CONSEIL DES DROITS DE L’HOMME


Décision sur le projet de résolution A/C.3/66/L.65


Par un projet de résolution relatif à la Déclaration des Nations Unies sur l’éducation et la formation aux droits de l’homme (A/C.3/66/L.65), adopté sans vote, l’Assemblée générale, saluantl’adoption par le Conseil des droits de l’homme, le 23 mars 2011, de la Déclaration des Nations Unies sur l’éducation et la formation aux droits de l’homme, adopteraitla Déclaration, dont le texte figure en annexe.


L’Assemblée inviterait  les gouvernements, les organes et organismes des Nations Unies ainsi que les organisations intergouvernementales et les organisations non gouvernementales à intensifier leurs efforts en vue de diffuser la Déclaration et d’en promouvoir le respect et la compréhension sur une base universelle.


Présentation


Le représentant de l’Italie, au nom des principaux auteurs, a dit que le projet était de nature procédurale.  « Il nous rapproche de l’adoption officielle par l’ONU de la Déclaration », un « document de référence pour de nombreuses années à venir » visant à renforcer les activités dans le domaine de l’éducation et de la formation aux droits de l’homme, qui concernent toutes les parties de la société à tous les niveaux.  Le projet ouvre la voie aux initiatives de suivi dans ce domaine; il s’agit d’un message clef selon lequel l’éducation aux droits de l’homme doit être renforcée.


Déclarations après adoption


La représentante du Royaume-Uni a souligné qu’il n’y avait « pas d’évidence de base juridique pour ce document ».  Le fait que le Royaume-Uni ne reconnaisse pas l’existence d’un droit de l’homme en ce qui concerne l’éducation et la formation aux droits de l’homme ne réduit toutefois en rien l’importance qu’il accorde à la promotion de l’éducation et de la formation en cette matière.


Le représentant des États-Unis a déclaré qu’il était fier d’avoir joué un rôle crucial dans les négociations sur le projet et qu’il se joignait au consensus en faveur de la promotion de l’éducation et de la formation aux droits de l’homme.  Néanmoins, les États-Unis font partie des pays qui ne reconnaissent pas l’existence d’un droit à l’éducation et à la formation et ne peuvent pas accepter des obligations nouvelles qui découleraient de ce droit.  De plus, n’étant pas partie au Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels, ils ne peuvent pas réaffirmer des engagements pris au titre de ce Pacte.


La représentante du Canada a jugé que cette Déclaration était un outil important, même si son pays ne reconnaissait pas l’existence d’un droit à l’éducation et à la formation aux droits de l’homme.  L’éducation et la formation peuvent être mieux appuyées par des politiques gouvernementales; les États doivent pouvoir décider d’eux-mêmes de la façon de promouvoir les droits de l’homme.


ÉLIMINATION DU RACISME, DE LA DISCRIMINATION RACIALE, DE LA XÉNOPHOBIE ET DE L’INTOLÉRANCE QUI Y EST ASSOCIÉE


Décision sur le projet de résolution A/C.3/66/L.60


Par un projet de résolution intitulé « Caractère inacceptable de certaines pratiques qui contribuent à alimenter les formes contemporaines de racisme, de discrimination raciale, de xénophobie et de l’intolérance qui y est associée » (A/C.3/66/L.60),  adopté par 120 voix pour, 22 contre et 31 abstentions, l’Assemblée générale se déclarerait profondément préoccupée  par la glorification du mouvementnazi et des anciens membres de l’organisation de la Waffen-SS, en particulier parl’édification de monuments commémoratifs et par l’organisation de manifestationspubliques à la gloire du passé nazi, du mouvement nazi et du néonazisme, ainsi quepar les déclarations, expresses ou implicites, selon lesquelles ces membres et ceux  qui ont lutté contre la coalition antihitlérienne et collaboré avec le mouvement nazi  ont participé à des mouvements de libération nationale.


L’Assemblée prendrait note avec inquiétude  de la multiplication des incidents racistes dans plusieurs pays et de la montée du mouvement skinhead, qui est responsable de nombre de ces incidents, ainsi que de la résurgence des violences racistes et xénophobes visant des membres de minorités nationales, ethniques, religieuses ou linguistiques.


Elle se déclarerait préoccupée  par l’utilisation d’Internet pour propager le racisme, la haine raciale, la xénophobie, la discrimination raciale et l’intolérance qui y est associée. 


Elle soulignerait dans le même temps le rôle positif que l’exercice du droit à la liberté d’opinion et d’expression ainsi que le plein respect du droit de rechercher, de recevoir et de répandre des informations, y compris par le biais d’Internet, peuvent jouer dans la lutte contre le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l’intolérance qui y est associée.


Présentation du projet de résolution


Le représentant de la Fédération de Russie a rappelé que ce texte bénéficiait d’un grand appui de toutes les régions du monde.  L’année dernière, les États Membres de l’ONU ont célébré l’anniversaire de la victoire de la Seconde Guerre mondiale et la fin de la théorie de la supériorité raciale et ethnique, a-t-il ajouté.  « Chercher à mettre ce texte au vote est une négation de l’histoire commune », a-t-il commenté, en recommandant d’étudier et d’analyser tous les livres d’histoire sur cette question, ainsi que la Charte des Nations Unies.  « N’oublions pas les crimes du régime nazi et de l’histoire qui a été écrite dans le sang », a-t-il dit, en appelant à se souvenir de ceux qui ont sacrifié leur vie pour que tous les hommes soient libres et égaux.  Il a condamné le cynisme horrible et le blasphème de ceux qui défendent le nazisme et la diffusion de ses idées racistes au nom de certains principes démocratiques.  Le délégué a fait allusion à la culture antisémite qui prévaut dans un grand pays et a cité l’exemple récent d’actes contre des lieux de culte et des biens juifs à New York.  La culture actuelle du racisme, de la xénophobie et de l’intolérance qui y est associée est très inquiétante, a-t-il souligné.


Le délégué a soutenu cependant que certaines propositions, présentées au nom de la liberté d’expression et d’opinion étaient inacceptables, d’autant que l’on célèbre l’anniversaire des procès du Tribunal de Nuremberg.  Au cours de ce procès, les États ont porté un jugement sans ambiguïté sur le racisme et la supériorité raciale, a-t-il conclu, en invitant à adopter le projet de résolution à la mémoire des victimes du nazisme et par respect pour les générations futures.


Explications de vote avant le vote


La déléguée du Bélarus a souligné que le Rapporteur spécial sur les formes contemporaines de racisme rappelait, dans son dernier rapport, les dangers du nazisme et du néonazisme.  Les virus du racisme et de la suprématie raciale sont dangereux et doivent disparaître à jamais, a-t-elle affirmé, en fustigeant ceux qui considèrent que l’exposition de la croix nazie et de symboles du nazisme était acceptable comme formes de liberté d’expression et d’opinion.  Il faut tirer les leçons de l’histoire, et le Bélarus votera en faveur du projet de résolution, a conclu la déléguée.


Reprenant la parole, la Fédération de Russie a voulu savoir quelle délégation avait demandé une mise au vote, ce à quoi le Président a répondu qu’il s’agissait des États-Unis.


Déclaration générale avant le vote


La représentante de la Pologne, au nom de l’Union européenne, a réitéré l’engagement sans faille de sa délégation en faveur de la lutte contre le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l’intolérance qui y est associée.  Elle demeure convaincue que cette lutte, y compris contre les néonazis et autres idéologies similaires, doit s’inscrire dans le cadre de l’élimination de toutes les formes de racisme.  La déléguée a invité à éviter toute position qui divise sur ce sujet et à utiliser l’élimination du racisme comme moyen de s’unir dans l’action régionale et internationale.  Le texte, cependant, continue, selon sa délégation, de se détériorer en particulier sur la liberté d’expression, le rôle de la société civile et l’indépendance du Rapporteur spécial sur cette question.  Comme les années précédentes, l’Union européenne a demandé que ce texte adopte une approche plus globale, fondée sur les droits de l’homme.


Tout en étant d’accord sur la nécessité de lutter contre les manifestations de racisme, il importe, a-t-elle dit, de se conformer aux principes définis par le droit international, qui devraient être mieux reflétés dans le projet de résolution.  Elle a estimé que le texte contenait des citations inadéquates concernant le Tribunal de Nuremberg.  La représentante de la Pologne a aussi jugé inacceptables les références erronées à la liberté d’expression et d’opinion.  Le Rapporteur spécial a déjà été prié par le Conseil des droits de l’homme de faire rapport sur cette question et cette nouvelle demande lui proposant de se pencher davantage sur certains aspects est une brèche au caractère indépendant de son mandat, a encore déclaré la déléguée.  Il s’agit d’une question de principe que de rejeter toute tentative de détourner l’attention de certains principes fondamentaux, a-t-elle conclu en annonçant que l’Union européenne voterait contre.


Le représentant des États-Unis a appuyé un grand nombre d’éléments figurant dans la résolution et tous les efforts de l’ONU pour commémorer l’Holocauste notamment.  Il s’est dit préoccupé par le fait que le texte de cette année réduise le droit à la liberté d’expression et d’opinion.  Ce droit devrait toujours être protégé en toutes circonstances, et c’est la raison pour laquelle les États-Unis émettent des réserves sur ce texte et proposent, non pas de pénaliser la liberté d’expression mais de mettre en place des mesures de prévention. 


Explication de vote après le vote


La représentante de la Jamaïque a appuyé les efforts visant à lutter contre toutes les formes de racisme et de discrimination raciale.  Ayant voté en faveur du projet, elle a souhaité que le paragraphe 18 du dispositif ne soit pas entendu comme une restriction de l’accès à l’Internet.


DROIT DES PEUPLES À L’AUTODÉTERMINATION


Décision sur le projet de résolution A/C.3/66/L.62


Par un projet de résolution concernant l’utilisation de mercenaires comme moyen de violer les droits de l’homme et d’empêcher l’exercice du droit des peuples à l’autodétermination (A/C.3/66/L.62), adopté par 118 voix pour, 52 voix contre et 5 abstentions (Chili, Colombie, Fidji, Mexique et Suisse), l’Assemblée générale condamneraitles récentes activités mercenaires menées dans les pays en développement de différentes régions du monde, en particulier dans des zones de conflit, et la menace qu’elles font peser sur l’intégrité et le respect de l’ordre constitutionnel des pays concernés et sur l’exercice du droit de leurs peuples à l’autodétermination.


Elle soulignerait qu’il importe que le Groupe de travail étudie les sources et les causes profondes de ces activités ainsi que les mobiles politiques des mercenaires qui les mènent et de ceux qui les recrutent.


L’Assemblée inviterait les États à enquêter sur l’implication éventuelle de mercenaires dans des actes criminels de nature terroriste, quel que soit le moment ou le lieu où ils sont commis, et à traduire leurs auteurs en justice ou à envisager de les extrader, si la demande leur en est faite, conformément aux dispositions de leur droit interne et des traités bilatéraux ou internationaux applicables.


Elle condamnerait  toute forme d’impunité accordée aux auteurs d’activités mercenaires et à ceux qui ont utilisé, recruté, financé et entraîné des mercenaires, et exhorterait tous les États, agissant conformément aux obligations que leur impose le droit international, à traduire ces personnes en justice sans aucune distinction.


Présentation


La représentante de Cuba a souligné l’importance d’assurer la continuité des travaux du Groupe de travail sur la question des mercenaires et la nécessité d’accorder une plus grande protection au droit à l’autodétermination.  Elle s’est dite préoccupée par les agissements des compagnies de sécurité privées.


En réponse à une question de Cuba, le Président a indiqué que les États-Unis avaient demandé un vote enregistré.


Déclarations avant le vote


La représentante de la Pologne, au nom de l’Union européenne, a assuré qu’elle était préoccupée par le danger présenté par les mercenaires et l’impact négatif des formes contemporaines de mercenariat.  Cependant, elle a pensé que « ni la Troisième Commission ni le Conseil des droits de l’homme ne sont des forums appropriés pour traiter des activités des mercenaires » et que cette question « ne doit pas être abordée primordialement du point de vue des droits de l’homme ».  Les sociétés militaires et de sécurité privées doivent être réglementées comme il se doit mais, « les mettre sur un pied d’égalité avec les mercenaires serait erroné ».  C’est la raison pour laquelle, les pays de l’Union européenne ne sont pas en position d’apporter leur appui à ce projet et voteront contre, même s’ils sont déterminés à poursuivre un dialogue constructif avec les États intéressés.


Le représentant des États-Unis a dit qu’il prenait très au sérieux les préoccupations liées aux sociétés militaires et de sécurité privées.  Il a considéré cependant que le groupe de travail intergouvernemental à composition non limitée du Conseil des droits de l’homme chargé d’examiner la possibilité d’élaborer un cadre réglementaire international devrait « envisager des alternatives à l’élaboration d’une convention », en offrant aux pays des moyens de mieux réglementer les activités de ces sociétés.  L’élaboration d’une convention est à son avis un processus « prématuré » et « coûteux en temps et en ressources » qui n’entraînera pas de progrès concrets.  C’est un projet trop large qui pourrait avoir un impact sur les opérations de maintien de la paix, dont bon nombre dépendent des contractants privés.  C’est pour cette raison que les États-Unis voteront contre.


Déclarations après le vote


Le représentant de l’Argentine a appuyé le droit à l’autodétermination qui doit être appliqué « en conformité avec les déclarations pertinentes de l’Assemblée générale et du Comité spécial de la décolonisation ».  Il a insisté sur le cas particulier des Îles Malvinas et a noté que l’Assemblée avait reconnu l’existence d’un différend de souveraineté entre l’Argentine et le Royaume-Uni.  Il a demandé l’application du principe de l’intégrité territoriale.


Le représentant du Royaume-Uni a rétorqué que son pays n’avait « aucun doute quant à sa souveraineté sur les Îles Falklands » et qu’il ne pouvait y avoir aucune négociation sur la souveraineté tant que les habitants ne le souhaiteront pas.


Le représentant de l’Argentine a réitéré l’intervention du Ministre des affaires étrangères de l’Argentine devant le Comité spécial de la décolonisation en juin 2011 à propos de l’occupation illégale du Royaume-Uni dans les Îles Malouines.


PROMOTION ET PROTECTION DES DROITS DE L’HOMME: APPLICATION DES INSTRUMENTS RELATIFS AUX DROITS DE L’HOMME


Décision sur le projet de résolution A/C.3/66/L.23/Rev.1


Aux termes d’un projet de résolution intitulé « Pactes internationaux relatifs aux droits de l’homme » (A/C.3/66/L.23/Rev.1), adopté par consensus, l’Assemblée générale  inviterait  les Présidents du Comité des droits de l’homme et du Comité sur les droits économiques, sociaux et culturels à prendre la parole devant elle et à dialoguer avec elle à ses soixante-septième et soixante-huitième sessions. 


Elle prierait le Secrétaire général de la tenir informée de l’état des Pactes internationaux relatifs aux droits de l’homme et des Protocoles facultatifs s’y rapportant, y compris toutes les réserves et déclarations y afférentes, en utilisant les sites Web de l’Organisation.


Présentation


Le délégué de la Suède, au nom des pays nordiques, a présenté le projet de résolution dont la mouture diffère de sa version précédente.  Le texte, a-t-il dit, est bref et va à l’essentiel.  Il témoigne de l’appui très large dont jouissent les droits fondamentaux traités dans les deux Pactes internationaux relatifs aux droits de l’homme, a-t-il ajouté.


Explication de position


Le représentant des États-Unis s’est réjoui de la simplification de ce projet de résolution et s’est joint au consensus.


QUESTIONS RELATIVES AUX DROITS DE L’HOMME, Y COMPRIS LES DIVERS MOYENS DE MIEUX ASSURER L’EXERCICE EFFECTIF DES DROITS DE L’HOMME ET DES LIBERTÉS FONDAMENTALES


Décisions sur les projets de résolution A/C.3/66/L.31/Rev.1


Par un projet de résolution intitulé « Les droits de l’homme et les libertés fondamentales: des droits universels, indissociables, interdépendants et intimement liés qui se renforcent mutuellement » (A/C.3/66/L.31/Rev.1), adopté par consensus, l’Assemblée générale exhorterait le système des Nations Unies, lorsqu’il intègre les droits de l’homme à ses activités, à tenir compte du fait que tous les droits de l’homme sont universels, indissociables, interdépendants et intimement liés et qu’ils se renforcent mutuellement, de manière à en garantir l’égalité de traitement et la jouissance effective.


Elle engagerait tous les États à prendre en compte la promotion et la défense de tous les droits de l’homme dans leurs politiques nationales, y compris dans celles qui ont trait à la coopération internationale.


Présentation


Le représentant du Brésil a déclaré que des actions supplémentaires seraient nécessaires pour la prise en compte effective et la réalisation de tous les droits de l’homme.  Le projet de résolution souligne, entre autres, l’importance de la bonne gouvernance et de la primauté du droit, à tous les niveaux, pour éliminer l’extrême pauvreté et la faim.


Explication de vote après le vote


La Pologne, qui s’exprimait au nom de l’Union européenne, a réaffirmé le caractère indissociable et interdépendant des droits de l’homme et a reconnu les efforts déployés par le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme pour ce qui est de la mise en œuvre et du suivi de la Déclaration et du Programme d’action de Vienne.  Le droit au développement est le seul droit à être cité deux fois dans le texte, ce qui nuit à l’égalité entre tous les droits de l’homme, a considéré la délégation.


La déléguée de la Suisse a souscrit à la réaffirmation des principes qui sous-tendent le texte dans la mesure où la résolution reprend des éléments du Programme d’action de Vienne.  Certains aspects peuvent cependant être interprétés comme mettant en cause des parties de ce même Programme d’action, a-t-elle dit.  Il faudrait se garder de hiérarchiser les droits, et la Suisse a des difficultés à comprendre les références spécifiques au droit au développement, a-t-elle encore souligné.


Décisions sur les projets de résolution A/C.3/66/L.39


Par un projet de résolution intitulé « Promotion d’un ordre international démocratique et équitable » (A/C.3/66/L.39), adopté par 117 voix pour, 52 voix contre et 6 abstentions, l’Assemblée générale accueillerait avec satisfaction  la décision du Conseil des droits de l’homme, prise dans sa résolution 18/6, d’établir un nouveau mandat au titre des procédures spéciales, confié à un expert indépendant sur la promotion d’un ordre international démocratique et équitable, ainsi que le mandat énoncé dans la résolution.


Elle inviterait tous les gouvernements à coopérer avec l’expert indépendant et à l’aider dans sa tâche, à lui fournir, à sa demande, toutes les informations nécessaires et à envisager sérieusement de répondre favorablement à ses demandes de visite pour lui permettre de s’acquitter plus efficacement de son mandat.


L’Assemblée générale demanderait égalementà tous les États Membres d’honorer l’engagement qu’ils ont pris à Durban, en Afrique du Sud, lors de la Conférence mondiale contre le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l’intolérance qui y est associée, de tirer parti au maximum des bienfaits de la mondialisation, en renforçant et en dynamisant, entre autres, la coopération internationale.


Présentation


La représentante de Cuba a dit qu’il fallait favoriser la pleine réalisation des droits de l’homme pour tous et promouvoir un ordre international basé sur l’équité et la coopération entre les États, quel que soit leur système économique, social et politique.


Répondant à une question de Cuba, le Président a indiqué que la Pologne, au nom de l’Union européenne, avait demandé un vote enregistré.


Explication de position avant le vote


La représentante de la Pologne, au nom de l’Union européenne, a reconnu que les questions soulevées méritaient l’attention, mais que « plusieurs éléments dans le projet de résolution s’écartent de la portée de la Troisième Commission et sont traités de façon sélective et aléatoire ».  Selon l’Union européenne, la création d’un nouveau mandat d’expert ne serait d’aucune valeur ajoutée pour la promotion et la protection des droits de l’homme, elle votera donc contre ce texte.


PRÉVENTION DU CRIME ET JUSTICE PÉNALE


Décision sur le projet de résolution A/C.3/66/L.17


Aux termes d’un projet de résolution portant sur l’Institut africain des Nations Unies pour la prévention du crime et le traitement des délinquants (A/C.3/66/L.17), adopté par la Commission tel qu’oralement révisé par l’Ouganda, l’Assemblée générale encouragerait l’Institut à investir dans des stratégies de prévention du crimeexigeant des diverses autorités de la région chargées de la planification qu’elless’attachent en priorité à coordonner des activités favorisant un développement fondésur la viabilité de la production agricole et la préservation de l’environnement, et àmettre en outre des sources d’énergie plus abordables à la disposition des petites et moyennes entreprises du secteur agro-industriel.


L’Assemblée générale prierait en outrele Secrétaire général de redoubler d’efforts pour mobiliser toutes les entités compétentes des Nations Unies afin qu’elles apportent à l’Institut l’appui financier et technique dont celui-ci a besoin pour s’acquitter de son mandat, sa fragilité financière nuisant considérablement à sa capacité de fournir ses services efficacement.


Présentation


La représentante de l’Ouganda, au nom du Groupe des États d’Afrique, a souligné que l’Institut africain des Nations Unies pour la prévention du crime et le traitement des délinquants était un mécanisme utile qui aide les pays à mobiliser les ressources humaines et financières tout en répondant au problème de la criminalité, grâce à des programmes efficaces et dynamiques.  Néanmoins et malgré l’engagement des différentes autorités dans le continent, il existe encore un manque cruel de ressources et de prise de conscience, d’où la nécessité d’un nouvel examen des tâches et du mandat de cet Institut dans le souci d’améliorer son fonctionnement et sa visibilité.   La déléguée a procédé à plusieurs amendements oraux et a précisé que ces modifications ont été distribuées sous forme imprimée.  Le Groupe des États d’Afrique espère que, comme les années précédentes, ce projet de résolution sera adopté par consensus. 


*   ***   *


À l’intention des organes d’information • Document non officiel
À l’intention des organes d’information. Document non officiel.

La Deuxième Commission adopte sept projets de résolution, dont deux ayant trait à des questions liées à la situation au Moyen-Orient, après un vote

AG/EF/3327

La Deuxième Commission adopte sept projets de résolution, dont deux ayant trait à des questions liées à la situation au Moyen-Orient, après un vote

17/11/2011
Assemblée généraleAG/EF/3327
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Deuxième Commission

35e séance – après-midi


LA DEUXIÈME COMMISSION ADOPTE SEPT PROJETS DE RÉSOLUTION, DONT DEUX AYANT

TRAIT À DES QUESTIONS LIÉES À LA SITUATION AU MOYEN-ORIENT, APRÈS UN VOTE


La Commission économique et financière (Deuxième Commission) s’est réunie cet après-midi pour prendre connaissance de quelques projets de résolutions et en adopter un certain nombre.  À l’issue de la réunion tenue cet après-midi, la Commission a adopté cinq projets de résolution de manière unanime et consensuelle, tandis que deux projets de résolution relatifs à des questions liées à la situation au Moyen-Orient ont été chacun adopté après un vote.  À l’issue des deux votes tenus, les deux textes ont été adoptés par une majorité de 158 voix.


Au terme du projet de résolution intitulé « Marée noire sur les côtes libanaises », adopté par les délégations de la Deuxième Commission par 158 voix en sa faveur, 7 contre et 3 abstentions, l’Assemblée générale demanderait à nouveau au Gouvernement israélien d’assumer la responsabilité qui est la sienne de dédommager le Gouvernement libanais et les autres pays directement touchés par la marée noire, tels que la République arabe syrienne dont les côtes ont été en partie polluées, à la suite du bombardement de la centrale électrique de Jiyeh par l’armée de l’air israélienne en juillet 2006.   


Le projet de résolution intitulé « Souveraineté permanente du peuple palestinien dans le territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est, et de la population arabe dans le Golan syrien occupé sur leurs ressources naturelles », a, quant à lui, été adopté par les délégations de la Deuxième Commission par 158 en sa faveur, 6 contre et 7 abstentions.  Si elle l’adoptait, l’Assemblée générale réaffirmerait les droits inaliénables du peuple palestinien et de la population du Golan syrien occupé sur leurs ressources naturelles, notamment leurs terres et leurs ressources en eau et en énergie. 


La représentante d’Israël a déploré le fait que la Deuxième Commission « s’engage une nouvelle fois dans ce rituel malheureux » et « perde son temps en discutant une résolution biaisée », au lieu de se pencher « sur des défis mondiaux majeurs tels que la sécurité alimentaire, la désertification, et le changement climatique ».  Elle a regretté que la résolution relative à la marée noire sur les côtes libanaises ne fasse aucune référence au contexte dans lequel s’est produit le conflit avec le Liban, notamment, a-t-elle dit, « les attaques armées perpétrées par le Hezbollah contre Israël le long d’une frontière internationalement reconnue.  Elle a ajouté que les problèmes environnementaux entre son pays et les Palestiniens ne pouvaient être réglés « que par des négociations directes, qui « ne passent pas par New York, mais par Jérusalem et Ramallah ».


Le représentant du Liban a, pour sa part, estimé que la marée noire sur les côtes libanaises a eu des conséquences économiques et écologiques importantes, tel que cela a été relevé par un rapport du Secrétaire général sur le sujet.  Il a, de ce fait, soutenu qu’il est légitime que la Deuxième Commission se préoccupe de cette question, et a invité Israël à dédommager le Liban, et à se conformer aux résolutions pertinentes des Nations Unies.  Le représentant de la Syrie a regretté, quant à lui, qu’Israël continue de s’opposer aux activités de la Deuxième Commission.  Il a regretté ensuite qu’Israël ne se plie toujours pas aux résolutions des Nations Unies sur cette question, et à d’autres résolutions en rapport avec le conflit israélo-palestinien


Le représentant de la Palestine a salué l’adoption des deux projets de résolution par la Commission et a remercié les États qui les ont soutenus.  Il a estimé que ces textes « rappelaient à Israël la position de la communauté internationale qui rejette l’occupation des Territoires palestiniens, dont Jérusalem-Est ».    


La Deuxième Commission a également entendu la présentation de deux projets de résolution.  Le premier, intitulé « Mesures économiques unilatérales utilisées pour exercer une pression politique et économique sur les pays en développement », a été présenté par le représentant de l’Argentine, au nom du Groupe des 77 et de la Chine.  Ce texte qui sera soumis ultérieurement au vote des délégations, invite la communauté internationale à prendre d’urgence des mesures efficaces pour mettre fin au recours unilatéral, à l’encontre de pays en développement, des mesures économiques coercitives qui ne sont pas autorisées par les organes compétents de l’Organisation des Nations Unies et qui contreviennent aux principes de base du système commercial multilatéral.  


Le second projet de résolution, présenté par le Honduras, et intitulé « Tourisme viable et développement durable en Amérique centrale », stipule qu’il faut promouvoir le développement du tourisme viable en Amérique centrale, d’autant plus que l’année 2012 a été proclamée Année du tourisme viable en Amérique centrale.


La prochaine réunion plénière de la Deuxième Commission sera annoncée dans le Journal des Nations Unies.


PRÉSENTATION DE PROJETS DE RÉSOLUTION


Questions de politique macroéconomique: commerce international et développement  


Le projet de résolution intitulé « Mesures économiques unilatérales utilisées pour exercer une pression politique et économique sur les pays en développement » (A/C.2/66/L.50), a été présenté par le représentant de l’Argentine, au nom du Groupe des 77 et de la Chine.  Dans ce texte, qui sera ultérieurement soumis au vote de ses délégations, la Commission propose que l’Assemblée générale invite la communauté internationale à prendre d’urgence des mesures efficaces pour mettre fin au recours unilatéral, à l’encontre de pays en développement, à des mesures économiques coercitives qui ne sont pas autorisées par les organes compétents de l’Organisation des Nations Unies ou sont contraires aux principes de droit international énoncés dans la Charte des Nations Unies et qui contreviennent aux principes de base du système commercial multilatéral.  


Développement durable


La Commission a entendu la présentation du projet de résolution intitulé « Tourisme viable et développement durable en Amérique centrale » (A/C.2/66/L.37), texte présenté aux délégations par le représentant du Honduras.  Ce texte stipule qu’il faut promouvoir le développement du tourisme viable, en particulier par la consommation de produits et services touristiques durables, et accompagner celui de l’écotourisme, en tirant profit du fait que 2012 a été proclamée Année du tourisme viable en Amérique centrale, tout en préservant les cultures et l’intégrité de l’environnement des communautés autochtones et locales et en améliorant la protection des zones écologiquement fragiles et des patrimoines naturels.  Les auteurs du texte suggèrent que l’Assemblée encourage les États à promouvoir le développement du tourisme viable et l’acquisition de capacités en vue de contribuer à renforcer les communautés rurales et locales ainsi que les petites et moyennes entreprises, compte tenu de la nécessité de faire face, entre autres, aux problèmes posés par le changement climatique et de mettre fin à la perte de diversité biologique.


Déclaration avant l’adoption du projet de résolution présenté sous la cote (A/C.2/66/L.35)


Avant l’adoption de ce projet de texte, le représentant du Kazakhstan a remercié tous les coauteurs du projet de résolution relatif au développement de  la région de Semipalatinsk et a exhorté les délégations à l’adopter par consensus.


Après cette intervention de la délégation du Kazakhstan, les délégations de la Deuxième Commission ont adopté par consensus le projet de résolution intitulé « Coopération et coordination internationales en vue du rétablissement de la santé de la population, de la régénération de l’environnement et du développement économique de la région de Semipalatinsk au Kazakhstan » (A/C.2/66/L.35). 


Aux termes de ce projet de texte dont elle sera saisie par la Deuxième Commission, l’Assemblée générale apprécierait et reconnaîtrait le rôle important qu’a joué le Gouvernement kazakh en allouant des ressources nationales à la satisfaction des besoins de la région de Semipalatinsk, et en prenant des mesures afin d’optimiser l’administration publique du territoire et des installations de l’ancien site d’essais nucléaires de Semipalatinsk, d’assurer la sécurité radiologique et la régénération de l’environnement, et de réintégrer l’exploitation du site d’essais nucléaires dans l’économie nationale. 


Aux termes de ce projet de résolution, l’Assemblée générale exhorterait, par la même occasion, la communauté internationale à aider le Kazakhstan à formuler et exécuter des programmes et projets spéciaux de traitement et de soins en faveur de la population touchée dans la région de Semipalatinsk, ainsi qu’à appuyer l’action qu’il mène pour y assurer la croissance économique et le développement durable, notamment en renforçant l’efficacité des programmes actuels.


Projet de résolution publié sous la cote (A/C.2/66/L.51)


Les délégations de la Deuxième Commission ont adopté par consensus le projet de résolution intitulé « Suivi et application de la Stratégie de Maurice pour la poursuite de la mise en œuvre du Programme d’action pour le développement durable des petits États insulaires en développement » (A/C.2/66/L.51). 


Aux termes de ce projet de résolution adopté par consensus par la Deuxième Commission, l’Assemblée générale soulignerait qu’il importe de poursuivre l’examen quant au fond de la question relative à la poursuite de la mise en œuvre du développement durable des petits États insulaires en développement.  Par ce texte, l’Assemblée déciderait également d’inscrire à l’ordre du jour provisoire de sa soixante-septième session, au titre de la question intitulée « Développement durable », la question subsidiaire intitulée « Suivi et application de la Stratégie de Maurice pour la poursuite de la mise en œuvre du Programme d’action pour le développement durable des petits États insulaires en développement ».


Explication de vote


Le représentant du Venezuela a demandé que les réserves exprimées par son pays concernant le libellé de ce projet de résolution soient notées au procès-verbal de la réunion.  Ces réserves concernent les paragraphes 27 a et 27 b du texte, a-t-il indiqué.  Il a souligné que les normes évoquées dans le texte n’étaient pas applicables en l’état, à moins qu’elles ne soient transposées par les États dans leur droit national.


Activités opérationnelles de développement: coopération Sud-Sud pour le développement


Explication de position avant l’adoption d’un projet de résolution


Prenant la parole avant l’adoption du projet de texte, le représentant du Yémen a salué la coopération et la souplesse dont ont fait preuve les délégations ayant participé aux consultations et aux négociations sur les trois projets de résolution liés au point 24 b de l’ordre du jour.  Il a indiqué qu’un consensus avait été trouvé sur les trois projets de textes et a demandé qu’ils soient donc adoptés tels que soumis à la plénière.


Après cette intervention, les délégations de la Deuxième Commission ont adopté par consensus, tel qu’oralement amendé, le projet de résolution intitulé « Coopération Sud-Sud» (A/C.2/66/L.46). 


Par ce projet de texte, l’Assemblée générale déciderait de tenir la dix-septième session du Comité de haut niveau pour la coopération Sud-Sud du 22 au 25 mai 2012, après une réunion d’organisation qui aura lieu le 3 mai 2012 pour élire le Président et le Bureau de cette session.  Aux termes de ce texte l’Assemblée déciderait d’inscrire à l’ordre du jour provisoire de sa soixante-septième session le point subsidiaire intitulé « Coopération Sud-Sud », et prierait le Secrétaire général de lui soumettre, à cette session, un rapport complet sur l’état de la coopération Sud-Sud.


La Deuxième Commission a ensuite adopté, par consensus, le projet de résolution intitulé « Fonds d’affectation spéciale Pérez-Guerrero pour la coopération Sud-Sud  » (A/C.2/66/L.47). 


En adoptant ce texte dont elle sera saisie par la Deuxième Commission, l’Assemblée générale déciderait de changer le nom du Fonds d’affectation spéciale Pérez-Guerrero pour la coopération économique et technique entre pays en développement en « Fonds d’affectation spéciale Pérez-Guerrero pour la coopération Sud-Sud ».


Après cette adoption, les délégations de la Deuxième Commission ont adopté, toujours par consensusle projet de résolution intitulé « Journée des Nations Unies pour la coopération Sud-Sud  » (A/C.2/66/L.48). 


Par ce texte, l’Assemblée générale déciderait qu’à compter de 2012, la Journée des Nations Unies pour la coopération Sud-Sud sera célébrée non plus le 19 décembre, mais le 12 septembre, en souvenir du jour où, en 1978, la Conférence des Nations Unies sur la coopération technique entre pays en développement a adopté le Plan d’action de Buenos Aires pour la promotion et la mise en œuvre de la coopération technique entre pays en développement.


Explications de position avant l’adoption du projet de résolution présenté sous la cote (A/C.2/66/L.25/Rev.1)


La représentante d’Israël a demandé que la Commission procède à un vote sur le projet résolution intitulé « Marée noire sur les côtes libanaises »  (A/C.2/66/L.25/Rev.1).  Elle a indiqué que sa délégation voterait contre le projet de texte, estimant qu’il institutionnalisait « une narration anti–israélienne des évènements » et visait à « faire avancer l’agenda anti-israélien» de certains États Membres.  Elle a estimé et regretté que le contenu du texte « ne se réfère pas au contexte en vigueur en 2006  et ne fasse aucune mention » du fait que « c’est le Hezbollah qui a démarré le conflit ».  Le texte ne contienne aucune référence « aux destructions environnementales majeures occasionnées à Israël », a-t-elle estimé.  Elle a ajouté que le texte ne soulignait pas la coopération entre Israël et le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), ainsi qu’entre Israël et d’autres agences de l’ONU, et avec des ONG, « qui travaillent à évaluer la situation sur les côtes libanaises ». Enfin, la représentante a estimé que le texte « faisait fi de la participation d’Israël à la Convention de Barcelone ».


Le représentant de la Syrie a regretté qu’ « Israël continue de s’opposer aux activités de la Deuxième Commission ».  Il a déclaré « qu’Israël est la partie qui a créé la marée noire par son agression contre le Liban, et devrait de ce fait en payer le prix ».  Il a regretté ensuite qu’Israël ne se plie pas aux résolutions des Nations Unies sur cette question, et à d’autres résolutions adoptées sur le conflit Israélo-palestinien.


Après ces interventions, la Deuxième Commission a adopté par 158 voix pour, 7 voix contre (Australie, États-Unis, Israël, Îles Marshall, Micronésie, Canada, Nauru) et 3 abstentions (Panama, Cameroun, Colombie), le projet de résolution intitulé « Marée noire sur les côtes libanaises » (A/C.2/66/L.25/Rev.1). 


Aux termes de ce projet de résolution, l’Assemblée générale demanderait à nouveau au Gouvernement israélien d’assumer la responsabilité qui est la sienne de dédommager rapidement et convenablement le Gouvernement libanais et les autres pays directement touchés par la marée noire, tels que la République arabe syrienne dont les côtes ont été en partie polluées, des dépenses engagées pour réparer les dégâts écologiques causés par la destruction des réservoirs, notamment pour remettre en état le milieu marin, en particulier à la lumière de la conclusion à laquelle est parvenue le Secrétaire général dans son rapport et selon laquelle la non-application des dispositions pertinentes des résolutions de l’Assemblée générale touchant l’indemnisation et le dédommagement des gouvernements et peuples libanais et syrien touchés par la marée noire demeure fort préoccupante.


Explications de vote 


Le représentant du Liban a pris la parole après l’adoption du texte.  Il a remercié les délégations pour le soutien qu’elles ont exprimé en faveur du projet de résolution.  Il a rappelé que le rapport du Secrétaire général de l’ONU avait souligné les dommages causés à la biodiversité, à la pêche et au tourisme par l’attaque israélienne.  Il a estimé qu’Israël « faisait perdre du temps à la Deuxième Commission, en essayant d’insinuer que ces questions ne relevaient pas du mandat de la Commission ».  Le représentant a ensuite déclaré qu’Israël ne respectait pas le droit international, notamment les 89 résolutions adoptées par le Conseil de sécurité et les 100 adoptées par l’Assemblée générale de l’ONU sur la question du Moyen-Orient.  Le représentant a ensuite insisté sur la responsabilité qui incombe à Israël en ce qui concerne les dommages environnementaux causés au Liban.  Il a souligné qu’Israël doit indemniser le Liban et assumer ses responsabilités.  Il a demandé que des pressions soient exercées sur Israël par la communauté internationale, et en particulier l’ONU, pour qu’Israël respecte le droit international.


Souveraineté permanente du peuple palestinien dans le territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est, et de la population arabe dans le Golan syrien occupé sur leurs ressources naturelles


Explication de position avant la mise au vote du projet de résolution


La représentante d’Israël a indiqué que son pays avait demandé un vote sur ce texte.  Elle a ajouté que sa délégation voterait contre le projet de résolution.  Elle a « déploré » que la Deuxième Commission « s’engage une nouvelle fois dans ce rituel malheureux » et « perde son temps en discutant une résolution biaisée », au lieu de se pencher « sur des défis mondiaux majeurs tels que la sécurité alimentaire, la désertification, et le changement climatique ».


La représentante a dit qu’Israël « partageait les intérêts de ses voisins de protéger et préserver l’environnement naturel », et que les problèmes environnementaux entre son pays et les Palestiniens ne pouvaient être réglés « que par des négociations directes », qui « ne passent pas  par New York, mais par Jérusalem et Ramallah ».  Elle a conclu en soulignant qu’Israël était « prêt à partager son expérience et son savoir-faire avec ses voisins » et se tenait « prêt à travailler sur des défis communs liés au changement climatique, à la désertification, à la dégradation des terres et tous les autres problèmes auxquels les habitants de la région font face ».


À l’issue d’un vote, la Deuxième Commission a adopté par 158 voix pour, 6 voix contre (États-Unis, Israël, Îles Marshall, Micronésie, Canada et Nauru) et 7 abstentions (Sainte-Lucie, Salvador, Cameroun, Australie, Côte d’Ivoire, Panama et Vanuatu), le projet de résolution intitulé « Souveraineté permanente du peuple palestinien dans le territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est, et de la population arabe dans le Golan syrien occupé sur leurs ressources naturelles » (A/C.2/66/L.22).


Par ce texte, l’Assemblée générale réaffirmerait les droits inaliénables du peuple palestinien et de la population du Golan syrien occupé sur leurs ressources naturelles, notamment leurs terres et leurs ressources en eau et en énergie. 


Aux termes de ce projet de résolution, l’Assemblée générale exigerait également qu’Israël, puissance occupante, cesse d’exploiter, d’altérer, de détruire, d’épuiser et de mettre en péril les ressources naturelles du territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est, et du Golan syrien occupé.  L’Assemblée reconnaîtrait aussi le droit du peuple palestinien de demander réparation si ses ressources naturelles sont exploitées, altérées, détruites, épuisées ou mises en péril par suite de mesures illégales prises par Israël, puissance occupante, dans le territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est, et exprimerait l’espoir que cette question sera réglée dans le cadre des négociations entre les parties palestinienne et israélienne relatives au statut définitif.


Explications de vote après adoption du texte


Le représentant de l’Australie a expliqué que contrairement aux années précédentes qui ont vu l’Australie voter contre ce texte, cette année son pays avait décidé de s’abstenir.  Il a indiqué que l’Australie « soutenait le principe de la souveraineté palestinienne sur les ressources naturelles du territoire palestinien occupé » et prenait des mesures concrètes pour contribuer à l’édification d’un État palestinien.  Il a cependant regretté que le texte « ne prenne pas assez en compte les besoins de sécurité d’Israël ».  Il a conclu en rappelant le soutien de son pays à une solution favorable à l’existence de deux États souverains, vivant en paix et en sécurité côte à côte, avant de demander la reprise immédiate des négociations directes entre Israéliens et Palestiniens.


Le représentant de la Syrie a regretté qu’Israël continue d’accuser la Deuxième Commission de s’occuper de problèmes qui ne sont pas de son ressort.  Il a affirmé que l’exploitation, par Israël, des ressources naturelles des territoires palestiniens occupés, conduit à l’appauvrissement du peuple palestinien.  Il a relevé qu’Israël ne se soumet pas aux recommandations de la communauté internationale, et il a estimé que l’adoption de cette résolution est un signal fort envoyé à Israël, afin que cesse l’occupation des territoires palestiniens occupés et celle du Golan syrien.  Il a également souligné l’importance, pour la Deuxième Commission, de continuer à se pencher sur ces questions. 


L’Observateur permanent de la Palestine a salué l’adoption de ce projet de résolution, remerciant les États Membres qui ont soutenu l’adoption du projet de texte.  Il a estimé que ce texte « rappelait à Israël la position de la communauté internationale qui rejette l’occupation des territoires palestiniens, dont Jérusalem-Est ».  Il a conclu son intervention en saluant la délégation de l’Égypte, qui a présenté ce projet de résolution.  


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
À l’intention des organes d’information. Document non officiel.

L’Assemblée générale élit les membres de la Commission du droit international, du Conseil du PNUE et du Comité de la coordination

AG/11175

L’Assemblée générale élit les membres de la Commission du droit international, du Conseil du PNUE et du Comité de la coordination

17/11/2011
Assemblée généraleAG/11175
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Assemblée générale                                        

Soixante-sixième session                                   

59e séance plénière - matin


L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE ÉLIT LES MEMBRES DE LA COMMISSION DU DROIT INTERNATIONAL,

DU CONSEIL DU PNUE ET DU COMITÉ DE LA COORDINATION


L’Assemblée générale a élu aujourd’hui les membres de la Commission du droit international, du Conseil d’administration du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) et du Comité du programme et de la coordination (CPC).


Les 34 experts de la Commission du droit international (CDI) ont été élus pour un mandat de cinq ans, à compter du 1er  janvier 2012, après recommandation de leur Gouvernement respectif. 


Ont obtenu la majorité requise de 96 voix, dès le premier tour: Mohammed Bello Adoke (Nigéria); Ali Mohsen Fetais Al-Marri (Qatar), Lucius C. Caflisch (Suisse), Enrique J. A. Candioti (Argentine), Pedro Comissário Afonso (Mozambique), Abdelrazeg El-Murtadi Suleiman Gouider (Libye), Concepción Escobar Hernández (Espagne), Mathias Forteau (France), Kirill Gevorgian (Fédération de Russie), Juan Manuel Gómez-Robledo (Mexique) et Hussein A. Hassouna (Égypte).


Ont aussi été élus dès le premier tour de scrutin: Mahmoud D. Hmoud (Jordanie), Huikang Huang (Chine), Marie G. Jacobsson (Suède), Maurice Kamto (Cameroun), Kriangsak Kittichaisaree (Thaïlande), Ahmed Laraba (Algérie), Donald M. McRae (Canada), Shinya Murase (Japon), Sean D. Murphy (États-Unis), Georg Nolte (Allemagne), Ki-Gab Park (République de Corée) et Chris M. Peter (République-Unie de Tanzanie).


Les experts suivants ont complété la liste des élus au premier tour: Ernest Petrič (Slovénie), Gilberto Vergne Saboia (Brésil), Narinder Singh (Inde), Pavel Šturma (République tchèque), Dire D. Tladi (Afrique du Sud), Eduardo Valencia-Ospina (Colombie), Stephen C. Vasciannie (Jamaïque), S. Amos Wako (Kenya), Nugroho Wisnumurti (Indonésie) et Michael Wood (Royaume-Uni).


En revanche, un deuxième tour de scrutin a dû être organisé pour départager Bernd H. Niehaus (Costa Rica) et Eduardo Ferrero Costa (Pérou), aucun des deux n’ayant obtenu la majorité requise.  C’est finalement l’expert du Costa Rica qui l’a emporté avec 98 voix, contre 89 à son rival péruvien.


En plus de ce dernier, les candidats de la Belgique, de Chypre, de la Côte d’Ivoire, de l’Équateur, de la Malaisie, du Malawi, du Mali, du Nicaragua, de la Pologne, de la République arabe syrienne, du Soudan, du Sri Lanka, du Suriname et de l’Uruguay n’ont pas remporté le nombre de voix nécessaire pour rejoindre la Commission.


Créée le 21 novembre 1947 par l’Assemblée générale, la Commission du droit international a pour mission de favoriser le développement progressif et la codification du droit international.  Ses 34 membres, pris collectivement, représentent les principaux systèmes juridiques du monde.  Ils siègent en qualité d’experts et à titre individuel, et non en qualité de représentants de leur gouvernement.


L’Assemblée générale a par ailleurs renouvelé, sans vote*, la moitié des membres du Conseil d’administration du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), pour un mandat de quatre ans, à compter du 1er  janvier 2012.  Ont été élus l’Albanie, l’Arabie saoudite, le Bangladesh, le Chili, la Colombie, Cuba, l’Équateur, l’Égypte, l’Espagne, la Géorgie, l’Inde, Israël, l’Italie, le Libéria, Maurice, le Mexique, le Nigéria, la Norvège, les Pays-Bas, la Pologne, la République du Congo, la République islamique d’Iran, le Royaume-Uni, le Sénégal, le Soudan, la Thaïlande et le Togo.


Deux pays pour le Groupe des États d’Asie et du Pacifique doivent encore être élus, à une date qui reste à déterminer.


Enfin, l’Assemblée a élu sans vote* aujourd’hui 15 membres du Comité du programme et de la coordination sur les 20 dont les mandats arrivent à expiration, à la fin de cette année.  Sur recommandation du Conseil économique et social (ECOSOC), les suffrages de l’Assemblée, pour un mandat de trois ans, à compter du 1er  janvier 2012, se sont portés sur l’Argentine, le Bélarus, le Brésil, la Bulgarie, le Cameroun, Cuba, la Guinée, la Guinée-Bissau, l’Italie, la Malaisie, le Pakistan, la République de Moldova, la République islamique d’Iran, l’Uruguay et le Zimbabwe.


Les candidatures d’un membre du Groupe des pays d’Asie et du Pacifique et de quatre membres du Groupe des États d’Europe occidentale et autres États doivent encore être présentées par l’ECOSOC.  En outre, un siège du Groupe des États d’Asie et du Pacifique, dont le mandat devrait expirer le 31 décembre 2013, est toujours vacant.


Le Comité du programme et de la coordination, organe subsidiaire de l’ECOSOC et de l’Assemblée générale, étudie l’ensemble du programme de travail du Secrétaire général et s’intéresse tout particulièrement aux changements qui résultent de décisions adoptées par des organes intergouvernementaux et des conférences, ou suggérés par le Secrétaire général.


L’Assemblée générale poursuivra ses travaux demain, vendredi 18 novembre, à 10 heures, avec une séance consacrée à l’appui du système des Nations Unies aux efforts déployés par les gouvernements pour promouvoir et consolider les démocraties nouvelles ou rétablies.


*Lorsque le nombre de candidats est égal ou inférieur au nombre de sièges à pourvoir, la procédure prévoit de ne pas recourir à un vote, à moins qu’une délégation n’en fasse la demande.


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