La session 2019 de l’Instance permanente sur les questions autochtones a poursuivi ses travaux, ce matin, au Siège de l’ONU, l’occasion pour plusieurs intervenants de tirer la sonnette d’alarme face à la prévalence « disproportionnée » de certaines maladies chez les peuples autochtones et aux « discriminations » qu’ils subissent dans l’accès à des soins respectueux de leurs traditions, s’agissant de la tuberculose, du virus du sida ou de la santé mentale des jeunes et personnes LGBT
En cours au Siège de l'ONU
Instance permanente questions autochtones
Au troisième jour de la session annuelle de l’Instance permanente sur les questions autochtones, de nombreux participants ont mis l’accent sur les menaces graves pesant sur les peuples autochtones d’Amazonie, notamment les Yanomami et les tribus isolées de la vallée du Javari, qui ont lancé un « appel à l’aide » face aux « discours haineux » proférés à leur encontre par le nouveau Président du Brésil, M. Jair Bolsonaro.
La deuxième journée de la session annuelle de l’Instance permanente sur les questions autochtones a été marquée par les interventions de représentants kanaks, samis, quechuas, maoris, navajos, métisses de l’Ontario et touarègues, ces derniers ayant tous souligné les vertus environnementales et médicinales de leurs connaissances traditionnelles, qu’elles se fondent sur les racines de plantes ou l’urine et les poils d’animaux.
Ouvrant ce matin la cérémonie d’ouverture de la dix-huitième session de l’Instance permanente sur les questions autochtones, le chef traditionnel de la nation Onondaga, M. Tadodaho Sid Hill, a appelé à « faire de tous nos esprits un seul esprit et à se rappeler que nous n’avons qu’une seule terre, la Terre Mère ».
La dix-septième session de l’Instance permanente des Nations Unies sur les questions autochtones a adopté, le 27 avril 2018, des recommandations visant à promouvoir les droits des peuples autochtones dans le monde.
Après 15 jours de travail sur le thème « Les droits collectifs des peuples autochtones sur leurs terres, leurs territoires et leurs ressources », l’Instance permanente a fermé ses portes aujourd’hui, non sans avoir fait plusieurs recommandations au Conseil économique et social (ECOSOC) dans cinq textes de fond oralement amendés* et prévenu que sans le respect de ces droits collectifs, le Programme de développement durable à l’horizon 2030 restera lettre morte.
L’Instance permanente sur les questions autochtones a achevé, aujourd’hui, la première semaine de sa session annuelle qu’elle tient sur le thème « Les droits collectifs des peuples autochtones sur leurs terres, leurs territoires et leurs ressources ». Elle a tenu un dernier dialogue sur la suite donnée au Document final de la Conférence mondiale sur les peuples autochtones de septembre 2014. Des organisations autochtones en ont profité pour réclamer à l’Assemblée générale un statut d’observateur et la création d’un tribunal international spécial pour la défense de leurs droits.
Les autochtones ont dépeint, aujourd’hui, devant leur Instance permanente, la situation très difficile des femmes, en proie à une véritable « épidémie de meurtres » selon l’Union of BC Indian Chiefs du Canada. Le sort des jeunes, tout aussi dramatique, a aussi été mis en lumière.
Les organisations autochtones ont peint, aujourd’hui, en couleurs sombres le tableau des défenseurs de leurs droits de l’homme, profitant de la troisième journée de travaux de l’Instance permanente sur les questions autochtones pour tirer la sonnette d’alarme.
Les conflits, l’industrie minière, les grands projets d’infrastructure, l’exploitation commerciale des forêts, les pressions démographiques et socioéconomiques. Voilà les obstacles à l’exercice par les peuples autochtones de leurs droits collectifs sur leurs terres, leurs territoires et leurs ressources. L’Instance permanente sur les questions autochtones a poursuivi aujourd’hui son débat sur ce thème central au cours duquel les participants ont dénoncé la multiplication des « manœuvres » pour déposséder leurs communautés.