Alors que le conflit syrien vient d’entrer dans sa quatorzième année, l’Envoyé spécial du Secrétaire général pour la Syrie a informé, ce matin, le Conseil de sécurité d’évolutions sécuritaires, humanitaires, politiques et économiques qui, selon lui, « vont toutes dans la mauvaise direction ».
En cours au Siège de l'ONU
Conseil de sécurité: Couverture des réunions
Le Conseil a réfléchi ce matin, lors d’une séance demandée par le Guyana et la Suisse, aux moyens de venir en aide aux 18 millions de personnes souffrant d’une insécurité alimentaire aiguë au Soudan, en raison du conflit dévastateur qui s’y déroule depuis avril dernier.
Cet après-midi, le Conseil de sécurité a conclu son débat public consacré à la promotion de la prévention des conflits afin de donner à tous des moyens d’agir, entamé le 13 mars, sur des appels à s’attaquer à leurs causes profondes et à faire en sorte que cet organe ainsi que les organisations régionales et internationales, intensifient leurs interventions en amont de leur déclenchement.
Le Conseil de sécurité a entendu, ce matin, une présentation des activités du Comité des sanctions créé en application de la résolution 1591 (2005) en rapport avec le Soudan. Comme l’année dernière, le Soudan a réitéré son opposition au régime « punitif » qui le frappe, estimant que les sanctions ne sont plus adaptées à la situation au Darfour et qu’elles doivent être levées compte tenu des difficultés sécuritaires que connaît le pays.
« L’Horloge de l’apocalypse tourne, et son tic-tac entêtant retentit à toutes les oreilles. » C’est par une évocation du film Oppenheimer, fraîchement oscarisé, que le Secrétaire général, M. António Guterres, a résumé l’angoisse existentielle qui étreint le monde à l’idée que les armes nucléaires puissent être à nouveau utilisées, 79 ans après la destruction d’Hiroshima et Nagasaki par les bombes atomiques américaines.
Réunis cet après-midi à la demande de l’Ukraine, relayée par la Slovénie, une majorité des membres du Conseil de sécurité ont dénoncé, comme la Secrétaire générale adjointe aux affaires politiques et à la consolidation de la paix, la tenue de l’élection présidentielle de la Fédération de Russie dans les territoires ukrainiens occupés par ce pays, en violation de nombreuses résolutions de cet organe et de la Charte des Nations Unies.
Cet après-midi, le Conseil de sécurité doit se prononcer sur un projet de résolution renouvelant le mandat de la Mission d’assistance des Nations Unies en Afghanistan (MANUA) pour une année supplémentaire.
Le Conseil a terminé cet après-midi le débat commencé lundi 11 mars -débat ouvert à tous les États Membres de l’ONU- sur ses méthodes de travail. Son objectif est d’améliorer sa transparence et son efficacité, dans un climat géopolitique toujours plus complexe. Les délégations examinaient notamment le processus de mise à jour de la note S/2017/507 du Président du Conseil de sécurité visant à guider la conduite de ses travaux.
Alors qu’il aurait souhaité annoncer un accord sur un cessez-le-feu au Yémen conclu à temps pour le ramadan, l’Envoyé spécial du Secrétaire général pour ce pays a reconnu ce matin, devant le Conseil de sécurité, que « l’espace dévolu à la médiation de la crise yéménite s’est complexifié »: la mer Rouge fait désormais partie d’un ensemble plus large de « cercles concentriques d’escalade » dont l’épicentre se trouve à Gaza, a expliqué M. Hans Grundberg.
Le Conseil de sécurité s’est prononcé, ce matin, sur le renouvellement du mandat de la Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (MINUSS), qui expirait demain. En adoptant à l’unanimité de ses 15 membres la résolution 2726 (2024), il a décidé de le proroger jusqu’au 30 avril 2024, précisant dans ce texte « technique » très court qu’il autorise la Mission à « utiliser tous les moyens nécessaires pour mener à bien ses tâches ».