Un an après la prise de Kaboul par les Taliban le 15 août 2021, le Conseil de sécurité a tenu, cet après-midi, à la demande de la Fédération de Russie, un débat sur la situation en Afghanistan marqué par des appels à dialoguer avec les autorités de facto. Certaines délégations se sont par ailleurs renvoyé la responsabilité de la grave situation humanitaire du pays.
En cours au Siège de l'ONU
Couverture des réunions
Devant la détérioration de la situation sécuritaire et humanitaire en Syrie, l’Envoyé spécial du Secrétaire général a demandé, ce matin, au Conseil de sécurité, l’appui de ses membres afin de favoriser la mise en place d’un cessez-le-feu et la relance du processus constitutionnel, tout en assurant la mise en œuvre de la résolution 2642 (2022).
Parvenue au terme des deux semaines allouées initialement à sa cinquième session, la Conférence intergouvernementale dite « BBNJ » a décidé, ce soir, de suspendre les travaux d’une session qui devait se conclure par un accord sur un « instrument juridiquement contraignant sur la préservation et l’utilisation durable de la biodiversité marine des zones ne relevant pas de la juridiction nationale ».
Après quatre semaines de travaux, la dixième Conférence d’examen du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP) s’est achevée vendredi soir sans parvenir à s’accorder sur des conclusions et recommandations de fond, du fait de l’opposition de la Russie à un document de synthèse présenté par la présidence, dont l’adoption requérait un consensus. C’est la deuxième conférence d’examen de suite, après celle de 2015, qui ne parvient pas à produire un document final substantiel et de nombreuses délégations ont déploré cet échec, tout en affirmant qu’il ne remettait pas en cause le contenu du traité lui-même, ni les acquis des précédentes conférences d’examen. La prochaine conférence d’examen se tiendra en 2026.
Depuis mai 2021, la situation des réfugiés palestiniens s’est détériorée, a affirmé le Commissaire général de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), ce matin, au Conseil de sécurité. Lors de la séance mensuelle sur le Moyen-Orient, M. Philippe Lazzarini a en même temps prévenu de l’affaiblissement de l’agence et du risque de voir son démantèlement complet si son financement continue à se réduire. Il a même parlé de « menace existentielle ».
Six mois, jour pour jour, après le déclenchement de son intervention militaire en Ukraine, le 24 février dernier, la Fédération de Russie a subi, ce matin, le feu nourri de ses détracteurs à l’occasion d’une séance tendue du Conseil de sécurité au cours de laquelle sont intervenus le Président ukrainien, la Secrétaire générale adjointe aux affaires politiques et à la consolidation de la paix et le Secrétaire général. M. António Guterres a profité de cette réunion pour rendre compte de sa récente visite en Ukraine, faire le point sur l’Initiative céréalière de la mer Noire et dénoncer les risques d’escalade liés aux activités militaires dans et autour de la centrale nucléaire de Zaporijia.
Alors que la Conférence intergouvernementale « BBNJ » (« Biodiversity beyond national jurisdiction ») destinée à rédiger un accord juridiquement contraignant achève les travaux de sa cinquième session dans trois jours, vendredi 26 août, les participants ont tenu une nouvelle séance plénière en fin de journée afin de faire le point sur les négociations visant l’élaboration d’un texte consacré à la préservation de la biodiversité marine des zones ne relevant pas des juridictions nationales.
Douze jours après la dernière séance en date du Conseil de sécurité à ce sujet, la Fédération de Russie et l’Ukraine ont continué, cet après-midi, à se rejeter la responsabilité des menaces qui planent sur la centrale nucléaire de Zaporijia. Suivie par plusieurs membres du Conseil, la Secrétaire générale adjointe aux affaires politiques et à la consolidation de la paix de l’ONU, Mme Rosemary DiCarlo, a repris à son compte l’appel lancé le 11 août par le Directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) pour que soit déployée dans les meilleurs délais une mission d’expertise sur le site.
Le peuple du Darfour attend toujours que justice soit rendue et place à cet égard de grands espoirs dans la CPI et le Conseil de sécurité, a martelé le Procureur de la Cour pénale internationale (CPI), M. Karim Khan, en présentant ce matin au Conseil le dernier rapport de la Cour sur l’enquête au Soudan en liaison vidéo depuis Khartoum. C’est la première fois dans l’histoire de la CPI que son procureur fait un exposé au Conseil depuis un pays dont il est chargé de la situation, a-t-il d’abord souligné avant de relater avec une certaine émotion les étapes de sa visite, dont trois camps de réfugiés au Darfour. Dix-sept ans après l’adoption de la résolution 1593 (2005) qui a renvoyé cette situation devant la Cour, ces populations « ont toujours soif … pas d’eau, mais de vraie justice! » a-t-il lancé. Son exposé a été ponctué d’appels à laisser le peuple concerné garder ses espoirs dans la justice internationale. « Ils attendent que les mots se traduisent en actes », a insisté M. Khan en souhaitant une coopération renforcée entre la CPI et les autorités soudanaises.
La menace nucléaire s’est, ce matin, invitée au Conseil de sécurité, lors d’une séance que la Chine avait présentée au début du mois comme l’un des temps forts de sa présidence: la promotion de la sécurité commune par le dialogue et la coopération, en présence du Secrétaire général de l’ONU, M. António Guterres, et du Président de la dixième Conférence des Parties chargée d’examiner le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP), M. Gustavo Zlauvinen, qui ont tous deux lancé des appels à la désescalade.