« Les armes nucléaires sont les armes les plus destructrices jamais créées, elles n’offrent aucune sécurité, seulement la perspective d’un carnage et du chaos »: c’est par une déclaration particulièrement directe que le Secrétaire général de l’ONU, M. António Guterres, a ouvert la réunion plénière pour célébrer et promouvoir la Journée internationale pour l’élimination totale des armes nucléaires.
En cours au Siège de l'ONU
Couverture des réunions
L’écho de la guerre a encore une fois résonné aujourd’hui dans la salle de l’Assemblée générale, au cinquième jour de son débat annuel, celui de la guerre en Ukraine, mais également des autres conflits aux effets non moins dévastateurs qui se poursuivent dans l’ombre de l’invasion russe, que ce soit au Mali, en Éthiopie ou en Azerbaïdjan.
Les appels pressants de plusieurs dirigeants de petits États insulaires en développement (PEID) se sont fait entendre aujourd’hui, à la tribune de l’Assemblée générale, pour que soit pris de toute urgence un tournant dans l’action multilatérale face au dérèglement climatique. Si la communauté internationale permet à tout un pays de disparaître en raison des changements climatiques, quel espoir reste-t-il? a ainsi alerté M. Kausea Natano, Premier Ministre des Tuvalu, pays qui risque de devenir inhabitable d’ici à 20 ou 30 ans.
Au troisième jour de son débat général, l’Assemblée générale a entendu de nombreux dirigeants présenter les progrès accomplis par leurs pays dans un contexte international reconfiguré par trois crises majeures: l’accélération des changements climatiques; la guerre en Ukraine et ses ramifications sur les plans sécuritaire, alimentaire et énergétique; et la pandémie de COVID-19, qui continue de peser lourdement sur le relèvement des économies des pays en développement. Mais un autre spectre s’est frayé, aujourd’hui, un chemin jusqu’à la tribune; celui du terrorisme.
À l’occasion d’un Conseil de sécurité organisé au niveau ministériel par la présidence française sur la situation en Ukraine, le Secrétaire général de l’ONU, M. António Guterres, le Procureur de la Cour pénale internationale (CPI), M. Karim Khan, et une majorité de délégations ont demandé, aujourd’hui, au nom de la lutte contre l’impunité, que les auteurs d’exactions commises en Ukraine soient traduits en justice.
Très applaudi, le Président de l’Ukraine, M. Volodymyr Zelenskyy, a présenté aujourd’hui, par message vidéo, comme l’y a autorisé l’Assemblée générale la semaine dernière à l’issue d’un vote, sa « formule pour la paix » articulée autour de cinq éléments, alors que le Président des États-Unis, M. Joseph Biden, a décrit sa vision d’un monde fondé sur les valeurs démocratiques, diamétralement opposée à celle de son homologue russe dont l’objectif est de retirer à l’Ukraine son statut d’État et de priver son peuple du droit d’exister en tant que nation.
L’Assemblée générale a célébré, aujourd’hui le trentième anniversaire de l’adoption de la Déclaration des droits des personnes appartenant à des minorités nationales ou ethniques, religieuses et linguistiques, l’occasion pour le Secrétaire général de constater que la « dure vérité » est que le monde est loin d’avoir rempli ses objectifs.
L’ombre portée de la guerre en Ukraine a presque fait oublier l’effacement progressif de la pandémie de COVID-19 lors de l’ouverture, aujourd’hui, du débat annuel de l’Assemblée générale, organisé entièrement en présentiel pour la première fois depuis trois ans. Si les appels à la paix se sont multipliés, bon nombre des chefs d’État qui se sont succédé à la tribune ont aussi plaidé pour davantage de solidarité avec les pays en développement, premières victimes des crises en cascade, dans la foulée de la proposition formulée par le Secrétaire général d’un « plan de relance des objectifs de développement durable ». Le Président de la soixante-dix-septième session de l’Assemblée générale a quant à lui insisté sur l’urgence climatique, rejoint par une majorité d’intervenants, inquiets d’un point de non-retour.
Présentant au Conseil de sécurité le rapport trimestriel du Secrétaire général sur la situation au Soudan du Sud, le Représentant spécial pour ce pays a qualifié, cet après-midi, de « bienvenue » la signature, le 4 août dernier, entre les signataires de l’Accord de paix revitalisé, d’un accord sur une feuille de route qui prolonge la période de transition de 24 mois, jusqu’en février 2025, et prévoit des élections en décembre 2024.
L’Assemblée générale a adopté, ce matin, l’ordre du jour de sa soixante-dix-septième session, et a entériné par la même occasion les programmes de travail de chacune de ses six grandes commissions sur la base des recommandations contenues dans le rapport de son Bureau.