À l’issue d’une session marquée par les mesures d’austérité du Secrétaire général pour remédier à la crise financière qui frappe l’ONU, la Cinquième Commission chargée des questions administratives et budgétaires a achevé, aujourd’hui, la première partie de sa session, en recommandant à l’Assemblée générale un budget exact de 3 073 830 500 dollars pour le Secrétariat de l’Organisation en 2020.
En cours au Siège de l'ONU
Cinquième Commission
Quelques minutes à peine après que l’Assemblée générale a autorisé la Cinquième Commission chargée des questions administratives et budgétaires à poursuivre ses travaux jusqu’au 27 décembre 2019, le Président de la Commission, M. Andreas Mavroyannis, s’est voulu rassurant quant à l’issue des négociations censées aboutir à l’adoption du premier budget annuel de l’ONU depuis 1972.
Alors que la Cinquième Commission chargée des questions administratives et budgétaires examinait aujourd’hui l’exécution du budget 2018-2019, la Fédération de Russie a contesté l’ampleur de la crise financière de l’ONU et interpelé son Contrôleur sur le bien-fondé des mesures d’austérité, allant même jusqu’à accuser le Secrétariat de violer ses règles financières.
La Cinquième Commission chargée des questions administratives et budgétaires, a appris, ce matin, au grand désespoir du Japon, que les dépenses à imputer au fonds de réserve en 2020 ont fait un bond de 300%*. La Commission était aussi saisie d’une demande** de crédit pour l’Opération hybride Union africaine-Nations Unies au Darfour (MINUAD) et pour les activités de l’Éminente Personnalité chargée de superviser l’enquête*** sur les circonstances de la mort de l’ancien Secrétaire général de l’ONU, Dag Hammarskjöld.
À huit jours de la fin de ses travaux, le 24 décembre à minuit, contre la date du 13 décembre, prévue auparavant, la Cinquième Commission chargée des questions administratives et budgétaires a accéléré, ce matin, la cadence, en passant en revue les ressources demandées pour financer, en 2020, pas moins de deux missions politiques spéciales, une mission humanitaire et un comité d’experts, soit 80,5 millions de dollars de crédits au total.
La Cinquième Commission chargée des questions administratives et budgétaires, était saisie, ce vendredi matin, de demandes de crédit pour le Conseil des droits de l’homme, l’Office des Nations Unies à Nairobi (ONUN) et le Bureau de l’Envoyée spéciale du Secrétaire général pour le Myanmar.
Le Contrôleur de l’ONU a administré, ce matin, aux États Membres une piqûre de rappel, les exhortant à assumer leur responsabilité d’approuver le budget de l’Organisation pour 2020 avant la date butoir du 1er janvier. Faute de quoi, a dit M. Chandramouli Ramanathan à la Cinquième Commission chargée des questions administratives et budgétaires, le Secrétaire général sera contraint de « fermer » toutes les opérations financées par le budget ordinaire dans le monde et de maintenir un minimum de personnel pour la sécurité des locaux de l’ONU et de ses effectifs.
Le Président de la Cinquième Commission chargée des questions administratives et budgétaires a annoncé, aujourd’hui, que les délégués risquent fort de passer les fêtes dans les sous-sols: la date de la fin des travaux est passée du 13 au 24 décembre, une « formalité nécessaire », pour assurer la continuité des services de conférence dans le contexte actuel de la crise de liquidité à l’ONU.
La Cinquième Commission chargée des questions administratives et budgétaires était saisie, ce matin, d’une demande de 22 644 000 dollars pour financer en 2020 le déploiement du progiciel de gestion intégré Umoja, ce qui porterait l’enveloppe du projet depuis 2008 à plus de 566 millions de dollars. Excédés par ces « coûts exorbitants » et une mise en œuvre émaillée de « retards successifs », plusieurs délégations ont prié le Secrétaire général de prendre des mesures correctives en vue de finaliser impérativement le projet Umoja d’ici à la fin de 2020, sans retard ni dépassement de budget supplémentaires.
Face à l’annonce d’un retard de six mois dans les travaux de rénovation du Palais des Nations à Genève, doublée d’une augmentation « considérable » des coûts de construction, plusieurs délégations ont appelé ce matin, à la Cinquième Commission chargée des questions administratives et budgétaires, à l’amélioration de la gouvernance du projet, à la recherche de mécanismes de financement alternatifs pour réduire les risques de dépassement et à la levée de « l’incertitude persistante » concernant le cadre de financement du projet.