En cours au Siège de l'ONU

Lancement de la célébration de l’Année internationale des forêts lors de l’ouverture du Débat de haut niveau du Forum des Nations Unies sur les forêts

ENV/DEV/1188

Lancement de la célébration de l’Année internationale des forêts lors de l’ouverture du Débat de haut niveau du Forum des Nations Unies sur les forêts

02/02/2011
Conseil économique et socialENV/DEV/1188
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Forum des Nations Unies sur les forêts

Neuvième session

Débat de haut niveau

10e séance - matin & après-midi                            


LANCEMENT DE LA CÉLÉBRATION DE L’ANNÉE INTERNATIONALE DES FORÊTS LORS DE L’OUVERTURE

DU DÉBAT DE HAUT NIVEAU DU FORUM DES NATIONS UNIES SUR LES FORÊTS


« Nous dépendons de la forêt autant que la forêt dépend de nous », a déclaré ce matin le Président de la soixante-cinquième session de l’Assemblée générale des Nations Unies, M. Joseph Deiss, qui présidait la cérémonie marquant le lancement de la célébration de l’Année internationale des forêts, 2011.  Cet évènement était organisé dans le cadre de l’ouverture du Débat ministériel de haut niveau de la neuvième session du Forum des Nations Unies sur les forêts (FNUF9).


La cérémonie a été marquée par la présence de la lauréate du prix Nobel de la paix en 2004, Mme Wangari Maathai, et d’experts de l’ONU sur les forêts, ainsi que par la première mondiale de « Forêts », le nouveau film de Yann Arthus-Bertrand.  Mme Maathai a estimé qu’il était fondamentalement injuste que beaucoup de communautés des zones de forêts vivent dans la pauvreté alors que ces forêts regorgent de richesses qui sont exploitées au bénéfice d’acteurs extérieurs.


La célébration en 2011 de l’Année internationale des forêts a été décidée par l’Assemblée générale des Nations Unies, avec pour thème central: « Les forêts pour les peuples », afin de sensibiliser l’opinion mondiale à la nécessité de renforcer la protection et la gestion durable de tous les types de forêts, alors que ces écosystèmes couvrent environ 31% de la totalité des terres de la planète.


S’adressant aux délégations par vidéoconférence, M. Ban Ki-moon, Secrétaire général des Nations Unies, a déclaré qu’en proclamant 2011, l’Année internationale des forêts, l’Assemblée générale avait ainsi créé une plate-forme importante pour éduquer les populations du monde sur les grandes valeurs des forêts et sur les substantiels coûts économiques et sociaux qu’entraîne leur perte.  Le Secrétaire général a rappelé que les forêts, qui abritent 80% de la biodiversité terrestre, stockent également un milliard de tonnes de carbone qui autrement serait laissé libre dans l’atmosphère.


M. Sha Zukang, Secrétaire général adjoint aux affaires économiques et sociales et Secrétaire général de la Conférence des Nations Unies sur le développement durable, qui aura lieu en 2012 à Rio de Janeiro au Brésil (Conférence Rio+20), a lui aussi souligné combien la détérioration des forêts et le déboisement présentent des dangers pour les personnes et les populations.  Parmi ces dangers, il a entre autres cité la diminution des ressources en eaux et celles des superficies de terres arables.


Le Vice-Premier Ministre et Ministre du développement régional et de la gestion des eaux et forêts de la Croatie, pays qui a été en 2006 à l’origine du projet de résolution sur l’Année internationale des forêts, a espéré que les efforts entrepris pendant l’Année internationale se poursuivront bien au-delà de 2011.  Pour la Directrice du secrétariat du Forum des Nations Unies sur les forêts (FNUF), Mme Jan McAlpine, cette prise de conscience présente aujourd’hui une occasion historique d’assurer que les générations futures pourront bénéficier, elles aussi, des fruits et des bienfaits de la forêt.


Par ailleurs, le Ministre de l’environnement et des terres du Rwanda, M. Stanislas Kamanzi, a annoncé le lancement cette année d’une initiative de rétablissement des paysages forestiers au Rwanda.  La concrétisation de cette initiative sera possible grâce à la collaboration du FNUF, de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) et d’autres partenaires mondiaux de la restauration des forêts, comme le Canada, qui est le pays qui a lancé en 1992 le Réseau des forêts modèles, a expliqué le Vice-Ministre adjoint du Service canadien des forêts, Tom Rosser.


Le lancement de l’Année internationale des forêts est une occasion unique de créer un cadre d’action unifié de la communauté internationale en faveur de la préservation des forêts et de l’environnement dans le cadre du système de l’ONU, a estimé pour sa part en s’en félicitant le Vice-Ministre des affaires étrangères du Mexique, Juan Manuel Gómez-Robledo Verduzco.


Parmi les autres initiatives en faveur des forêts, Mme Wangari Maathai a parlé de son organisation, « Green Belt », qui a planté 30 millions d’arbres en Afrique depuis 1977, tandis que M. Arthus-Bertrand a présenté sa fondation, « Good planet » qui prépare quatre événements importants qui se dérouleront dans le cadre de la célébration de l’Année internationale des forêts, en collaboration avec la Fondation Yves Rocher et le Fonds pour l’environnement mondial (FEM). 


Un jeune écolier allemand, Felix Finkbeiner, âgé d’à peine 13 ans, a pris la parole, et a indiqué que plus de 100 000 écoliers de 91 pays différents avaient planté plusieurs millions d’arbres dans le cadre de « l’Initiative des enfants - planter-pour-la-planète ». 


Le programme de la réunion de ce matin comprenait également la projection d’extraits de films lauréats du Festival international du film sur les forêts organisé par le Forum en collaboration avec le « Jackson Hole Wildlife Film Festival ».


Outre le lancement de l’Année internationale des forêts, le Débat de haut niveau du Forum, qui se tient sur deux jours, porte sur des questions majeures telles que l’importance accrue des forêts dans divers instruments et processus unilatéraux, le processus de financement des programmes forestiers ou encore la prochaine Conférence Rio+20 sur le développement durable.  Dans son rapport* pertinent, le Secrétaire général des Nations Unies, M. Ban Ki-moon, formule une vingtaine de propositions visant à renforcer et améliorer la contribution des forêts au programme mondial d’action pour le développement.


Les ministres et hauts représentants réunis aujourd’hui au Siège de l’ONU à New York ont tenu, dans l’après-midi, deux Tables rondes portant sur les thèmes suivants: « Les forêts au service des populations » et « Financement pour les communautés tributaires de la forêt ».


La prochaine réunion du Forum des Nations Unies sur les forêts aura lieu demain, jeudi 3 février, à 10 heures.


* E/CN.18/2011/8


LANCEMENT DE L’ANNÉE INTERNATIONALE DES FORÊTS, 2011


Déclarations


M. JOSEPH DEISS, Président de la soixante-cinquième session de l’Assemblée générale de l’ONU, a observé que « les forêts occupent une place importante dans notre existence et pour notre survie et subsistance ».  « Nous dépendons de la forêt autant que la forêt dépend de nous », a-t-il dit.  Nous y trouvons les racines de nos traditions et de nos cultures, ainsi qu’abri, nourriture, énergie et bien d’autres services écologiques, a dit M. Deiss.  Il a aussi rappelé que des centaines de millions de personnes, vivant pour la plupart dans des pays en développement, dépendent de la forêt pour leur survie quotidienne.  Mais, chaque minute, ce sont environ 25 hectares de forêts qui disparaissent, car ils sont convertis à d’autres usages, a déploré M. Deiss.  Dénonçant l’exploitation excessive des forêts et la mauvaise gestion des ressources forestières, qui entravent la lutte contre la pauvreté et contre les changements climatiques, il a souligné, à l’instar de l’Assemblée générale en 2006, le besoin de promouvoir une gestion durable des forêts.  L’objectif de l’Année internationale des forêts est de braquer les projecteurs sur cette gestion durable, et sur la conservation et le développement de tous les types de forêts au service des générations présentes et futures, a expliqué M. Deiss.


« Éradiquons la pauvreté, mais surtout pas les forêts! », a poursuivi le Président de l’Assemblée générale.  Il a souligné que cette Année des forêts succédait fort à propos à l’Année internationale de la biodiversité, célébrée en 2010, qui s’est conclue sur un succès avec l’adoption, à Nagoya, d’un nouveau plan stratégique pour la conservation de la biodiversité.  En outre, il a mentionné la Réunion de haut niveau à l’Assemblée générale qui se tiendra en septembre prochain sur le thème de la désertification, de la dégradation des sols et de la sécheresse dans le contexte du développement durable et de l’éradication de la pauvreté.  Ce sont des défis qui requièrent une coordination internationale des politiques et des actions à mener, a-t-il observé.  M. Deiss a souhaité que l’Année internationale des forêts renforce la prise de conscience de l’imbrication étroite des problèmes de la perte de la biodiversité, des changements climatiques et de la désertification.  Il faut aussi que cette Année engendre des activités qui conduisent à une meilleure gestion des différents défis et qui contribuent à la réussite de la Conférence des Nations Unies sur le développement durable, qui se tiendra l’an prochain à Rio de Janeiro, a souligné Joseph Deiss.


Avec cette cérémonie officielle de lancement de l’Année internationale des forêts, qui a pour thème « des forêts pour les populations », nous inaugurons tout un programme d’évènements consacrés aux différents défis qui touchent les forêts, a relevé le Président de l’Assemblée.  M. Deiss a ensuite accueilli les personnalités du monde politique, de la société civile et des milieux académiques présentes à cette cérémonie, saluant leur engagement sans faille en faveur des forêts et de la gestion durable des ressources forestières.  Il a remercié en particulier le professeur Wangari Maathai, lauréate du prix Nobel de la paix en 2004 pour sa contribution remarquable à la cause des forêts.  Concluant son intervention, M. Deiss a appelé chaque État Membre à faire en sorte que l’action lancée s’inscrive dans la durée.


S’adressant aux délégations par vidéoconférence, M. BAN KI-MOON, Secrétaire général des Nations Unies, a déclaré que l’Assemblée générale, en lançant l’Année internationale des forêts, 2011, a créé une plate-forme importante pour éduquer les populations du monde sur les grandes valeurs des forêts et sur les substantiels coûts économiques et sociaux qu’entraîne leur perte.  Le Secrétaire général a rappelé que les forêts, qui abritent 80% de la biodiversité terrestre, stockent également un milliard de tonnes de carbone qui autrement serait laissé libre dans l’atmosphère.  Il a précisé que les émissions de gaz à effet de serre liées à la déforestation semblent être plus importantes que celles liées aux transports routiers.  Il a estimé que la décision d’aller de l’avant grâce à l’application du programme « REDD-Plus » fournira des résultats tangibles au 1,6 milliard de personnes dont les vies dépendent directement ou indirectement de l’exploitation des ressources qu’offrent les forêts.  Alors que nous nous tournons vers la Conférence de Rio+20, qui aura lieu en 2012, a-t-il dit, nous avons l’occasion de nous pencher sur les potentiels qu’ont les forêts en faveur de la promotion du développement durable, de la durabilité économique, de la lutte contre la pauvreté et d’une prospérité pour tous, a souligné Ban Ki-moon.


M. BOŽIDAR PANKRETIĆ, Vice-Premier Ministre et Ministre du développement régional et de la gestion des eaux et forêts de la Croatie, a rappelé que sa délégation avait été l’initiatrice de la résolution adoptée en 2006 par l’Assemblée générale pour proclamer 2011 l’Année internationale des forêts.  Il a expliqué que la forêt représentait un véritable sanctuaire pour le peuple de Croatie, un lieu de vie, ainsi qu’une source de produits alimentaires et de matières premières.  C’est aussi là que l’on trouve un bois de qualité, utilisé pour la construction de navires qui ont fait la renommée de la Croatie, a-t-il dit.  En 1765, la première autorité sur les forêts a été créée en Croatie, et des lois ont été adoptées dans ce domaine, qui ont ensuite constitué la base d’une gestion stable et durable des forêts croates, a indiqué le Vice-Premier Ministre croate.  Par la suite, le principe de gestion durable des forêts a été au cœur des travaux de professionnels et d’experts de la Croatie, a-t-il précisé.  Actuellement, les forêts couvrent presque la moitié de la superficie de la Croatie, a indiqué le Vice-Premier Ministre, et des efforts sont menés pour assurer leur maintien et leur renouvellement, notamment grâce à des mesures incitatives.  Ainsi, la maintenance et le statut de toutes les forêts contrôlées par l’État, et dont la superficie dépasse 2 millions d’hectares, sont certifiés.


L’objectif de l’Année internationale des forêts, a expliqué le Vice-Premier Ministre, est de sensibiliser et d’encourager le public à s’engager à tous les niveaux sur les questions relatives aux forêts et de se lancer dans des dialogues multipartites.  Il s’agit aussi de souligner les avantages d’une bonne gestion des forêts pour les générations actuelles et futures.  L’Année internationale des forêts offre une bonne occasion de parvenir à cet objectif et d’atteindre les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), a ajouté M. Pankretić.  Les efforts entrepris pendant l’Année internationale se poursuivront bien au-delà de 2011, a-t-il espéré.  Parmi les objectifs à atteindre, il a appelé notamment à augmenter le nombre de forêts protégées.  Il a, par ailleurs, espéré que l’engagement politique se renforcerait en ce qui concerne la mise en œuvre de l’Instrument juridiquement non contraignant relatif à tous les types de forêts.  Il nous faut également adopter une vision claire de la gestion des forêts et lui assurer un financement suffisant, a-t-il souligné, soutenant à cet égard les travaux du Groupe d’experts spécial chargé de proposer des stratégies pour mobiliser les ressources.  Enfin, le responsable croate a signalé la tenue d’une exposition photo présentée par la Croatie au Siège des Nations Unies, et intitulée « les forêts à travers les yeux d’un forestier ».


M. STANISLAS KAMANZI, Ministre de l’environnement et des terres du Rwanda, a estimé que cette neuvième session du Forum des Nations Unies sur les forêts (FNUF9) et la célébration de l’Année internationale des forêts étaient l’occasion de renforcer l’action commune de la communauté internationale pour promouvoir le développement durable.  « C’est aussi l’occasion de tirer les bilans respectifs de nos actions et de voir où nous avons avancé et où nous avons échoué en matière de gestion durable des forêts », a estimé M. Kamanzi.  Il a présenté les efforts déployés par le Rwanda pour entretenir et restaurer ses forêts dans le souci de préserver ses zones hydriques.  Nous avons besoin d’une démarche intégrée de réhabilitation des terres, a-t-il dit.  La planification de la gestion des sols est une condition préalable essentielle pour parvenir à tirer partie des activités liées à la terre et préserver l’environnement, a-t-il insisté.  M. Kamanzi a annoncé le lancement d’une initiative de rétablissement des paysages forestiers au Rwanda, dont la mise en œuvre commencera durant l’Année internationale des forêts, ceci, en collaboration avec le FNUF, l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) et d’autres partenaires mondiaux de la restauration des forêts.  D’ici à 2035, a-t-il précisé, le Rwanda sera parvenu à renverser la tendance concernant la détérioration des sols et des forêts, de manière a offrir aux populations rurales de nouvelles opportunités économiques et de nouveaux moyens de subsistance.


M. SHA ZUKANG, Secrétaire général adjoint aux affaires économiques et sociales et Secrétaire général de la Conférence des Nations Unies sur le développement durable, qui aura lieu en 2012 à Rio de Janeiro au Brésil (Conférence Rio+20), a espéré que l’Année internationale des forêts contribuerait aux efforts menés pour atteindre l’objectif de gestion durable des forêts à travers le monde.  Rappelant que le thème de cette Année est « les forêts au service des populations », il a souligné combien la détérioration des forêts et le déboisement présentent des dangers pour les personnes et les populations, tels que la diminution des ressources en eaux et celles des superficies de terres arables.  Les forêts sont en outre des puits de carbone, ce que le public commence à réaliser, a relevé M. Sha.  Les forêts offrent des emplois et des moyens de subsistance aux pauvres, et ce sont souvent des « emplois verts », a-t-il aussi observé.  M. Sha Zukang a également rappelé que les forêts fournissent du bois d’œuvre, du bois de chauffe et de nombreux autres produits, notamment pour la fabrication de médicaments.  En outre, a-t-il ajouté, n’oublions pas la valeur spirituelle et culturelle des forêts, qui sont liées à de nombreuses traditions.


En ce qui concerne le financement de la gestion durable des forêts, il faut s’assurer que les milliards de dollars promis soient bien déboursés et convenablement utilisés, a-t-il préconisé.  Il a engagé les gouvernements à organiser des événements et des activités qui impliqueront la société civile, les jeunes et les universités au cours de la célébration de cette Année internationale.  Il a aussi appelé la communauté internationale à se mobiliser pour préparer la Conférence Rio+20, rappelant les deux thèmes principaux que sont l’économie verte dans le cadre de l’élimination de la pauvreté et de la promotion du développement durable; et la définition du cadre institutionnel pour la promotion du développement durable.  « En ma qualité de Secrétaire général de la Conférence Rio+20, je vous invite à collaborer pour qu’elle serve à faire progresser la gestion durable des forêts », a déclaré M. Sha Zukang.


M. JUAN MANUEL GÓMEZ-ROBLEDO VERDUZCO, Vice-Ministredes affaires étrangères du Mexique, a rappelé que la Conférence de Cancún sur les changements climatiques a été l’occasion de reconnaître l’importance des forêts et l’importance qu’il y a de les préserver pour améliorer le sort et les conditions de vie des populations qui en dépendent pour leur survie et préserver la biodiversité et les écosystèmes.  Il a indiqué que les accords conclus à Cancún prévoient la mise sur pied d’une structure solide et multidisciplinaire qui comprend un mécanisme favorable au développement et au transfert des technologies, un « fonds vert » et des mesures de mise en œuvre du mécanisme REDD-Plus.  Il a déclaré que l’adoption du mécanisme « REDD-Plus » à Cancún ouvre des options nouvelles et exceptionnelles au FNUF qui doit en profiter dans ses réflexions.  Il a dit que le FNUF est un instrument fondamental pouvant faciliter les échanges d’expériences et l’amélioration des stratégies relatives aux forêts adoptées aux niveaux régional et national.  Le FNUF peut agir comme un catalyseur de la mise en œuvre du mécanisme « REDD-Plus », a estimé le Vice-Ministre du Mexique.  Il a rappelé que les objectifs nationaux de « REDD-Plus » qui se propose d’inverser le rythme auquel s’opère la perte de la couverture forestière dans les pays en développement, coïncident aussi avec les objectifs mondiaux du programme « REDD-Plus ».  Le lancement de l’Année internationale des forêts est une occasion unique de créer un cadre d’action unifié de la communauté internationale en faveur de la préservation des forêts et de l’environnement dans le cadre du système de l’ONU, a souligné M. Gómez-Robledo Verduzco.


M. TOM ROSSER, Vice-Ministre adjoint chargé du Service canadien des forêts au sein de Ressources naturelles Canada, a expliqué que le Canada a participé à l’initiative de rétablissement des paysages forestiers lancée par le Rwanda.  En 1992, le Canada a lancé le concept des « forêts modèles » et, depuis lors, nous sommes passés de quelques sites protégés au Canada à un véritable réseau de forêts modèles créé dans de nombreux pays, a-t-il indiqué.  Il a expliqué que le Canada voulait travailler avec le Gouvernement rwandais, le Forum des Nations Unies sur les forêts et l’Union internationale pour la conservation de la nature afin de promouvoir l’approche des forêts modèles au Rwanda.  Nous espérons accompagner le Rwanda tout au long de l’élaboration et de la mise sur pied de sa première forêt modèle, a dit M. Rosser.  Nous sommes heureux de travailler avec nos partenaires et la communauté internationale pour élever les normes de protection des forêts et contribuer à l’avancement social et économique des habitants de ces écosystèmes, a-t-il expliqué.  Il a espéré que l’initiative de la promotion de forêts modèles africaines permettra de mettre au point un véritable réseau de « forêts panafricaines » et renforcera la collaboration entre États et autres organisations en Afrique et ailleurs.  Le Gouvernement du Canada apportera aussi son appui à un partenariat sur les forêts dans le bassin du Congo, région qui offre un grand potentiel de génération de recettes tirées des produits forestiers, à condition que les bonnes politiques soient en place, a annoncé M. Rosser.  Il a expliqué comment, depuis 1992, le Canada s’est engagé à partager ses connaissances sur les forêts avec d’autres pays, notamment par le biais de projets et de partenariats en Afrique.  Nous ne devons pas oublier nos responsabilités vis-à-vis de nos enfants et des générations futures, a-t-il dit en concluant son intervention.


Mme WANGARI MAATHAI, lauréate du prix Nobel de la paix 2004 pour sa contribution au développement durable et à la paix, a mis l’accent sur les risques de conflits liés à l’insuffisance de bonne gouvernance et à l’absence de mesures qui permettraient une répartition équitable des ressources naturelles, comme les produits tirés de l’exploitation des forêts et de l’eau.  Wangari Maathai a dit que les gouvernements et les communautés savent parfaitement qu’il est impossible d’améliorer la qualité de vie des personnes et des groupes humains sans assurer une gestion durable des ressources naturelles.  Elle a regretté qu’il soit si difficile de mobiliser et de galvaniser les volontés des gouvernements pour lancer des programmes pertinents et indispensables en matière de gestion des forêts.  Mme Maathai a estimé qu’il était fondamentalement injuste que beaucoup de communautés qui vivent dans les forêts soient pauvres alors que ces forêts regorgent de richesses qui sont exploitées au bénéfice d’acteurs extérieurs.  Pourquoi nos dirigeants sont-ils tellement lents à adopter des mesures qui permettraient pourtant de résoudre des inégalités criardes? a demandé Wangari Maathai?  Elle a salué les pays qui ont mis en place le Fonds des forêts du bassin du Congo et a remercié à cet égard le Président de la République du Congo, M. Sassou Nguesso, d’avoir accepté que son pays accueille une conférence qui examinera la situation des forêts dans les trois bassins fluviaux du Congo, du 31 mai au 3 juin 2011.  Se basant sur l’expérience de son organisation, « Green Belt », qui a planté 30 millions d’arbres en Afrique depuis 1977, Wangari Maathai a estimé qu’il était virtuellement impossible d’atteindre les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) sans d’abord réaliser l’OMD nº7, consacré à la promotion du développement durable.  Nous devons cesser de sous-évaluer ou minimiser les services que nous rendent les forêts, a-t-elle dit en jugeant essentiel de considérer les valeurs des écosystème forestiers et de trouver les moyens financiers nécessaires à leur gestion durable. 


Mme JAN McALPINE, Directrice du secrétariat du Forum des Nations Unies sur les forêts (FNUF), a insisté sur la reconnaissance et la prise en compte du lien qui existe entre les forêts et l’histoire de la vie sur Terre.  L’Année internationale des forêts est une première historique, a-t-elle aussi souligné, car jamais auparavant les forêts n’ont occupé une place aussi visible dans l’activité mondiale.  « Le bien-être physique, économique et spirituel de chacun d’entre nous est lié à la santé du système forestier », a souligné Mme McAlpine.  En 2011, nous allons célébrer le rôle que jouent les forêts dans nos vies et dans le développement durable.  Nous sommes conscients des multiples fonctions que remplissent les forêts, a poursuivi Jan McAlpine, tout en soulignant que les forêts ont plus de signification que leur seule valeur économique.  Elle a parlé de leur valeur écologique, représentée non seulement par la biodiversité des forêts mais aussi par leur impact sur le climat, la fertilité des sols, l’eau et les pluies, ainsi que sur leur capacité à ralentir l’érosion des sols.  Ce qui nous manque le plus, c’est une perspective transversale sur la question des forêts, qui permettrait de mieux appréhender les relations diverses qui existent entre les forêts et les personnes; et les forêts et la préservation de la vie, a souligné Mme McAlpine.  Elle a aussi noté que plus d’un quart des médicaments fabriqués aujourd’hui à travers le monde proviennent des plantes des forêts tropicales.  Mme McAlpine a ensuite félicité le Président du Rwanda d’avoir pris une initiative historique pour intégrer les forêts dans l’économie du pays.   Enfin, elle a invité la communauté internationale à faire en sorte que cette Année internationale des forêts soit une occasion historique d’assurer que les générations futures pourront bénéficier des fruits de la forêt, grâce à la prise de conscience d’aujourd’hui.


M. YANN ARTHUS-BERTRAND, Photographe, cinéaste et environnementaliste, a présenté aux délégations les efforts qu’il déploie pour sensibiliser le grand public sur les problèmes de gestion durable des forêts, ceci, par le biais de ses photos et documentaires.  Il a indiqué que sa fondation, « Good planete » préparait quatre événements importants dans le cadre de la célébration de l’Année internationale des forêts 2011, en collaboration avec la fondation Yves Rocher et le Fonds pour l’environnement mondial (FEM).  M. Yann Arthus-Bertrand a précisé que, pour la première fois, toutes les écoles du monde pourront télécharger gratuitement 20 posters sur les forêts mis en ligne sur Internet. 


Mme LISA SAMFORD, Directrice générale du Festival du film « Wildlife Film Festival » de Jackson Hole, Wyoming, aux États-Unis, a expliqué que les histoires qui sont racontés à travers des films « donnent une voix à tous ceux qui sont sans parole ».  La technologie a permis d’élargir l’impact de nos histoires, car celles-ci peuvent maintenant faire le tour du monde de façon instantanée, a-t-elle ajouté, donnant en exemple le film de Yann Arthus-Bertrand visionné ce matin.  « Les histoires inspirent des émotions et des sentiments », a aussi fait observer Mme Samford, « dans le but de nous inspirer le type de passion qui conduit à l’action ».  Elle a indiqué que tous les réalisateurs qui ont présenté des films au Festival du film sur les forêts l’ont fait dans le but de partager une histoire unique au monde.  Elle a ensuite remercié les membres du Forum pour leur contribution aux initiatives qui cherchent à sauver les forêts du monde.  Enfin, Mme Samford a invité les délégations à se rendre, en octobre prochain, au « Wildlife Film Festival » de Jackson Hole.  Elle a rappelé que, depuis plusieurs années, ce Festival collaborait aux travaux du Forum des Nations Unies sur les forêts.


Mme MONIQUE BARBUT, Présidente du Fond pour l’environnement mondial (FEM), a rappelé que la contribution du FEM à l’Année internationale de la biodiversité a eu comme résultat de mieux faire connaître l’importance et la valeur qu’a la biodiversité pour la sauvegarde de l’humanité.  Elle a précisé que les décisions clefs prises à Nagoya (Japon) permettront de créer les conditions nécessaires pour changer la donne en ce qui concerne la préservation de la biodiversité dans les 10 prochaines années.  En tant que mécanisme financier des trois Conventions de Rio, le FEM occupe une place unique en matière de mobilisation des financements, a-t-elle dit en précisant que le FEM rendait compte aux États parties à ces Convention de l’utilisation des fonds mobilisés dans les pays développement.  Elle a indiqué que le FEM fournissait un tiers de tous les financements multilatéraux dans le domaine de la gestion et de la sauvegarde des forêts et que sa contribution annuelle à ces tâches se chiffrait à 2 milliards de dollars.  Le FEM reste la première source de dons aux pays en développement pour la conservation et la gestion durable des forêts, a souligné Mme Barbut. 


Elle a dit indiqué que le programme REDD-Plus représentait à ce jour la meilleure opportunité qui s’offre afin de générer de nouvelles ressources financières en faveur des forêts.  Elle a précisé que 5 milliards de dollars de contribution ont été annoncés dans le cadre de REDD-Plus, dont les deux tiers devraient être mobilisés sous forme de contributions bilatérales sur la période 2010-2012.  Mme Barbut a présenté aux délégations des projets dont la mise en œuvre s’appuiera sur l’utilisation de solides cadres de surveillance et d’évaluation, dans le souci de générer des effets positifs sur la conservation de la biodiversité et la gestion durable des sols.  Elle a précisé que le FEM soutenait les trois étapes de l’application du programme REDD-Plus: à savoir, la préparation, l’exécution et la mise en application de programmes basés sur la recherche d’un maximum de performance.  Par ailleurs, elle a noté que les deux tiers des montants de l’APD consacrés aux forêts ont été dirigés vers seulement 10 pays.  Quinze bailleurs de fonds sont présents en Indonésie, 14 au Brésil, et 13 au Viet Nam, mais nous n’en voyons aucun dans 25 petits États insulaires en développement (PEID), a-t-elle dit en soulignant la volonté du FEM de corriger ces disparités. 


M. STEWART MAGINNIS, de l’Union internationale pour la conservation de la nature et des ressources naturelles (UICN), a salué l’initiative visant à assurer le rétablissement des paysages forestiers au Rwanda, qui vise aussi à préserver les forêts du pays.  Il a expliqué que le Gouvernement rwandais avait maintenant besoin de la compétence d’experts et d’assistance en matière de gouvernance locale, afin de traduire les politiques décidées en actions concrètes et rapides.  L’UICN apporte ainsi des connaissances d’experts et un appui à ce projet, a-t-il souligné.  Il a aussi indiqué que tous les acteurs présents dans le pays doivent participer au processus mis en place, ceci afin d’éviter les conflits et les doubles emplois.  M. Maginnis a ajouté que l’UICN travaille en coopération avec des organisations, comme le Réseau des forêts modèles, en vue de mettre en place des activités de restauration des forêts et des projets pilotes dans ce domaine.  D’après nos recherches, a-t-il indiqué, 1,5 milliard d’hectares de paysages forestiers, qui sont perdus ou dégradés à travers le monde, pourraient être restaurés.  Ces efforts sont importants pour lutter contre la pauvreté, la faim et les changements climatiques, a ajouté M. Maginnis.


FELIX FINKBEINER, écolier allemand d’à peine 13 ans et représentant de groupes d’étudiants et d’amis de la forêt, a dit qu’il était possible d’atteindre l’objectif de planter 1 000 milliards d’arbres à travers le monde, ce qui en fait ne représente que 150 arbres par habitant de la planète.  Il a rappelé que plus de 100 000 écoliers dans 91 pays ont planté plusieurs millions d’arbres dans le cadre de « l’Initiative des enfants - planter-pour-la-planète ».  Il a estimé qu’une des raisons des difficultés qu’ont les adultes à répondre à leurs obligations en matière de gestion des forêts est « qu’ils ressemblent à des singes dans leur manière de consommer, c’est à dire qu’ils préfèrent avoir une banane tout de suite plutôt que d’en avoir six dans l’avenir ».  Rappelant que les forêts représentent aussi l’avenir des enfants du monde, Felix Finkbeiner a exhorté les délégations à « arrêter de faire de grands discours et à commencer à planter des arbres dans l’intérêt de toute l’humanité ». 


TABLE RONDE 1 SUR LE THÈME: «  LES FORÊTS AU SERVICE DES POPULATIONS »


La Table ronde 1, présidée par M. INGWALD GSCHWANDTL, de l’Autriche, a réuni une dizaine de ministres et une trentaine de hauts fonctionnaires qui ont notamment partagé avec les autres délégations les expériences nationales de leur pays, et exprimé l’engagement de leurs gouvernements respectifs envers la promotion d’une gestion durable des forêts au service des personnes.


L’animateur de la Table ronde 1, M. MOHAMED EL-ASHRY, Associé principal de recherche de la Fondation pour les Nations Unies et ancien Directeur général du Fonds pour l’environnement mondial (FEM), a rappelé l’importance des forêts, notamment du fait qu’elles sont la source de nombreux biens et services utiles au bien-être humain, ainsi que l’origine de nombreuses coutumes et formes de spiritualité.  Il a expliqué en quoi les populations urbaines bénéficient des forêts, qui leur apportent des matériaux de base, de l’eau potable et une meilleure qualité de vie.


Dans la discussion qui a suivi, les intervenants ont énuméré les nombreux avantages que procurent les forêts pour les populations, allant de l’eau propre aux activités récréatives.  « Les forêts nous fournissent des biens de base, un environnement plus sain, et nous protègent des changements climatiques et permettent de réduire les risques de catastrophes naturelles », a observé le représentant des Philippines.  Elles permettent en outre de créer des emplois et de réduire les vulnérabilités sociales, a ajouté le représentant du Gabon.  Les participants ont parallèlement relevé les menaces qui se posent aux forêts et expliqué ce que font les gouvernements et autres acteurs pour les protéger et les gérer de façon durable.


Les intervenants ont ainsi mentionné les efforts menés aux plans national et régional dans ce domaine.  Le Ministre des ressources naturelles de la Thaïlande a indiqué, par exemple, que son pays travaille à l’extension des zones protégées en matière de biodiversité, et que la Thaïlande s’est associée en 2000 au Réseau des forêts modèles.  En ce qui concerne la Turquie, elle a pu augmenter de 6% sa couverture forestière au cours des 30 dernières années, a indiqué pour sa part le Ministre de l’environnement et de la foresterie de ce pays.  Nous rencontrons aussi des succès dans la lutte contre les feux de forêts, a-t-il dit.  Dans ce domaine, la Fédération de Russie a aussi une riche expérience, qu’elle partage avec d’autres pays, a assuré son représentant.


En Europe, continent qui abrite 25% des forêts mondiales, la gestion durable des forêts a été intégrée dans les lois et pratiques nationales et locales, a expliqué le Ministre de l’agriculture de la Norvège.  La Conférence ministérielle « Forest Europe », qui aura lieu en juin prochain à Oslo sera l’occasion pour les pays européens de se concentrer sur le rôle des forêts dans l’économie verte, a-t-il annoncé.


Le Cameroun a mené une importante réforme de son secteur forestier qui place l’homme au centre de toutes les préoccupations, a signalé le Ministre camerounais des forêts et de la faune, qui a notamment mentionné la mise en œuvre dans son pays d’un programme national de reboisement.  De même, la Ministre du tourisme, de l’environnement et des ressources naturelles de la Zambie a indiqué que son pays continue de replanter des arbres au rythme de 2 000 hectares par an.  Le Sénégal, pays à faible couverture forestière et qui connaît des sécheresses récurrentes, a défini une stratégie pour la conservation des ressources forestières et des espaces naturels, a indiqué son représentant qui a notamment parlé de la « grande muraille verte », une initiative du Nouveau Partenariat pour le développement en Afrique (NEPAD).


En cette Année internationale des forêts, les délégations ont exprimé le souhait que soient renforcées les actions en faveur de la protection et de la gestion durable des forêts.  À l’instar d’autres orateurs, le Ministre fédéral de l’agriculture, de la foresterie, de l’environnement et de la gestion de l’eau de l’Autriche a appelé le Forum à prendre des dispositions énergiques pour protéger et préserver les forêts.  Nous avons besoin d’engagements forts, a-t-il insisté.


Le Forum des Nations Unies sur les forêts (FNUF) doit jouer un rôle majeur en matière de coordination, et ce rôle doit être renforcé, a préconisé le Vice-Ministre de la foresterie de la Chine.  Plusieurs intervenants ont aussi souligné l’importance pour les pays de mettre en œuvre l’Instrument juridiquement non contraignant concernant tous les types de forêts.


Certains ont également appelé à multiplier les mécanismes de collaboration et de partenariat avec les pays en développement pour les aider, notamment sur les plans financiers et techniques, à mieux gérer leurs forêts.  Le représentant des États-Unis a donné l’exemple de son pays, qui travaille avec des partenaires en Afrique de l’Ouest, en vue de faire le lien entre les forêts et le bien-être des personnes, par le biais du programme STEWARD (Sustainable and Thriving Environment for West African Regional Development).  Pour sa part, a déclaré le représentant d’Israël, notre pays partage son expertise forestière avec plusieurs pays, comme le Rwanda.


Sont également intervenus à cette Table ronde les représentants des pays suivants: Croatie, Pérou, Ghana, Mongolie, Angola, Roumanie, Pologne, Maroc, Hongrie, Jamaïque, Lesotho, République centrafricaine, Inde, République tchèque, Mauritanie, Ukraine, Indonésie, Botswana, Équateur, Costa Rica, Érythrée et Afghanistan.


TABLE RONDE 2 SUR LE THÈME: «  FINANCEMENT POUR LES COMMUNAUTÉS TRIBUTAIRES DE LA FORÊT »


Cet après-midi, dans une déclaration liminaire, l’animatrice de cette Table ronde, Mme ANA MARIA SAMPAIO FERNANDEZ, Représentante permanente du Brésil auprès de l’Office des Nations Unies à Nairobi, a souhaité que les interventions des délégations mettent l’accent sur les moyens d’assurer la meilleure collaboration avec les populations locales, qui sont à la fois le moteur de la gestion durable des forêts et les groupes humains les plus pauvres.   


La douzaine de délégations qui sont intervenues au cours des échanges ont souligné l’importance de mettre en place des plans nationaux de gestion durable des forêts dans lesquels les communautés humaines vivant dans les zones forestières seraient impliquées.  Les délégations ont jugé indispensable l’avènement d’un fonds mondial des forêts basé sur des contributions volontaires et dont les ressources permettraient le renforcement des capacités des communautés locales.  Ce fonds est essentiel pour renforcer les capacités institutionnelles des communautés vivant en milieu forestier, afin qu’elles puissent avoir accès aux bénéfices de la gestion durable des forêts, ont souligné de nombreux intervenants.   


L’Administrateur général de la Société nationale des forêts du Soudan a souligné les initiatives lancées par son pays pour inverser la tendance à la déforestation, tandis que le Directeur général des eaux, des forêts de la chasse et de la pêche de la République centrafricaine a indiqué que cinq pays du bassin du Congo se sont engagés en partenariat avec l’Union européenne dans la mise en œuvre du processus FLEGT de l’Accord de partenariat volontaire.  Le représentant a indiqué que les revenus tirés de la pratique de la chasse sportive, à laquelle s’adonnent notamment les touristes, procurent chaque année 500 emplois dans son pays. 


Les interventions ont été l’occasion pour les délégations de mettre l’accent sur la nécessité d’établir un lien entre les forêts naturelles et les forêts plantées, non seulement aux fins de l’exploitation de ces dernières, mais aussi pour réduire les pressions qui s’exercent sur les forêts naturelles.  Il faut inclure la gestion des forêts dans les plans nationaux de développement, a-t-il également été souligné par plusieurs intervenants qui ont souhaité l’apport d’une aide internationale pour permettre aux pays en développement d’accéder aux opportunités que présente le développement des marchés forestiers.   


« Pour commencer, il est essentiel de clarifier les termes qui régissent les différents régimes fonciers » a, de son côté, estimé la représentante de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).  De son côté, l’animatrice a jugé tout aussi important la mise en place d’un mécanisme de répartition des tâches et des ressources qui garantisse aux communautés locales une indépendance et la possibilité de participer aux décisions relatives à la gestion des forêts dont dépend leur survie. 


La participation des communautés locales dans la définition des politiques forestières n’est pas suffisante pour sortir les membres de ces communautés de l’isolement, a relevé Mme Sampaio Fernandez avant d’estimer indispensable de développer les capacités locales pour améliorer les perspectives des populations qui sont tributaires des forêts pour leur survie en concevant des stratégies financières qui permettent de promouvoir une meilleure gestion des écosystèmes forestiers.   


Donnant lecture d’un message du Ministre de l’environnement de la République démocratique du Congo (RDC), le représentant de la RDC a indiqué que son pays -classé parmi les 10 plus grands pays forestiers du monde et les 5 pays à mégabiodiversité- était prêt, en partenariat avec la communauté internationale, à faire face à ses responsabilités en matière de gestion de ses 145 millions d’hectares de forêts.  Néanmoins, face à l’insuffisance des ressources mobilisables à travers les mécanismes de financement internationaux actuels, il a demandé la mise en place immédiate d’un fonds mondial volontaire pour les forêts de façon à ce que la mise en œuvre de l’Instrument juridiquement non contraignant concernant tous les types de forêts soit effective d’ici à 2015.  


De son côté, la représentante des États-Unis a estimé qu’il était utile de démontrer l’utilité économique des forêts pour le développement, pour que les ministères et départements en charge des forêts obtiennent les financements qui leur sont nécessaires.  


Le représentant du Népal a regretté que, malgré les initiatives novatrices lancées par son pays en matière de reboisement et de protection de 23% de la superficie totale de son couvert forestier, les financements internationaux restent insuffisants pour permettre au Népal de tirer profit de toutes les opportunités que peut offrir une bonne gestion durable des forêts.  Répondant à ces interventions, Mme Sampaio Fernandez a mis l’accent sur l’importance de trouver les moyens de profiter de l’expérience du secteur privé en matière de gestion des forêts.


« La dimension spirituelle de la forêt devrait être prise en compte », a suggéré le représentant du Guatemala en soulignant la nécessité de créer des mécanismes financiers novateurs tenant compte des biens et des services culturels ou spirituels que rendent les forêts à différents niveaux.  Abondant dans ce sens, Mme Sampaio Fernandez a suggéré de recourir à l’expérience acquise par l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) pour quantifier et mesurer la contribution immatérielle de la forêt au bien-être de l’humanité.


Sont intervenus au cours de ce Débat les représentants des pays suivants: Bolivie; Botswana; République centrafricaine, Colombie, République démocratique du Congo (RDC), Guatemala, Malaisie, Népal, Paraguay, Soudan, États-Unis et Zimbabwe.  A également pris la parole la représentante de l’UICN.  


Documentation


Projection d’extraits de films et de courts-métrages


-          Extrait du film « The Queen of Trees » (le roi des arbres), réalisé par Vicky Stone et Mark Deeble.  Ce film montre le rôle que joue, dans la nature, le « roi des arbres d’Afrique », le figuier sycomore.

-          court-métrage « Hope in a Changing Climate » (des raisons d’espérer face aux changements climatiques), réalisé par John Liu.  Ce documentaire montre qu’il est possible de remettre en état de grands écosystèmes qui ont été endommagés et d’améliorer les conditions de vie des personnes vivant dans la pauvreté.

-          Extrait du film « ClimbingRedwood Giants » (escalader les séquoias géants), réalisé par John Rubin et James Donald pour National Geographic Television.  Ce film retrace l’histoire du séquoia, un des plus grands et des plus vieux arbres qui existent sur terre.

-          Extrait du film « Kingdomof the Forest » (le royaume des forêts), réalisé par Jon Haft, qui se penche sur la faune des forêts des premiers temps de l’Europe.

-          Extrait du film « Man of the Soil » (l’homme de la terre), réalisé par Pierre Deschamps.  Ce film porte sur un homme qui cultive son jardin dans les terres intérieures luxuriantes de la Dominique, dans les Antilles.

-          Extrait du film « The Man Who Stopped the Desert » (l’homme qui arrêta le désert), réalisé par Mike Dodd.  C’est l’histoire d’un paysan africain illettré qui s’est transformé en pionnier de la lutte contre la désertification.

-          Court métrage « Forêt » de Yann Arthus-Bertrand, photographe, journaliste et écologiste français de grande renommée.

-          Extrait du film « Green », de Patrick Roussel, qui raconte l’histoire d’un orang-outan du même nom et parle du risque d’extinction de cette espèce de grand singe, causé par la déforestation.

-          Extrait du film « ConflictTiger » (tigre de conflit), de Sasha Snow, qui étudie les relations de plus en plus conflictuelles entre les tigres et les humains peuplant les forêts des zones de l’est de la Russie.

-          Extrait du film « Amazon Alive: Jungle of the mind » (Amazone vivante: la jungle de l’esprit), réalisé par Christian Baumeister, sur la beauté de la forêt tropicale amazonienne.

-          Extrait du film « The Ancient Forests » (les forêts d’autrefois), réalisé par Julien Temple, qui montre comment les habitants de forêts vivent la disparition de ces écosystèmes et de leurs anciens modes de vie.

-          Extrait du film « Switch Today » (changer aujourd’hui), réalisé par Arjun Rihan, qui raconte une histoire de papier toilette et d’arbres, le premier étant fabriqué à partir de la destruction des seconds.


*   ***   *


À l’intention des organes d’information • Document non officiel
À l’intention des organes d’information. Document non officiel.

Le Comité accorde le statut consultatif à 11 ONG et reporte l’examen des demandes de 19 autres dont « Homosexuelles Initiative Wien »

ECOSOC/6458-ONG/712

Le Comité accorde le statut consultatif à 11 ONG et reporte l’examen des demandes de 19 autres dont « Homosexuelles Initiative Wien »

2/02/2011
Conseil économique et socialECOSOC/6458
ONG/712
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

LE COMITÉ ACCORDE LE STATUT CONSULTATIF À 11 ONG ET REPORTE L’EXAMEN DES DEMANDES DE 19 AUTRES DONT « HOMOSEXUELLES INITIATIVE WIEN »


Le Comité des ONG a poursuivi aujourd’hui l’examen des demandes d’accréditation auprès du Conseil économique et social (ECOSOC), en recommandant à celui-ci d’octroyer le statut consultatif spécial ou général à 11 organisations; tandis que la décision sur les demandes de 19 autres organisations dont Homosexuelle Initiative Wien de l’Autriche, a été reportée à une date ultérieure dans l’attente des réponses aux questions soulevées par les délégations.


Le statut consultatif spécial est octroyé aux ONG internationalement reconnues pour leur compétence dans certains domaines d’activité de l’ECOSOC.  Ces ONG peuvent soumettre des communications écrites et des pétitions.


Aujourd’hui, le Comité a tenu un débat avec les ONG Asia Indigenous People Pact (AIPP) et Collectif des familles de disparu(e)s en Algérie.


Le Comité poursuivra ses travaux demain jeudi 3 février à partir de 10 heures.



EXAMEN DES NOUVELLES DEMANDES D’ADMISSION AU STATUT CONSULTATIF


Les huit ONG suivantes se sont vues octroyer aujourd’hui le statut consultatif spécial:


-  CLIPSAS-Centre de Liaison et d’Information des Puissances Maçonniques Signataires de l’Appel de Strasbourg (France)

-  Drammeh Institute, Inc (États-Unis)

-  Fundación Ecología y Desarrollo (Espagne)

-  Grand Triangle, Inc (États-Unis)

-  International Samaritan (États-Unis)

-  Minhaj-ul-Quran International (Royaume-Uni)

-  Turkish Philanthropy Funds (États-Unis)

-  World Federation for the Treatment of Opioid Dependence (États-Unis)


Outre le statut consultatif spécial, le Comité inscrit sur la Liste des ONG qui peuvent contribuer de temps à autres aux travaux de l’ECOSOC, en ne pouvant soumettre à ce dernier que des communications écrites.


Le statut consultatif général est quant à lui octroyé aux ONG qui poursuivent des activités couvrant la plupart des domaines d’action du Conseil économique et social.  Ces dernières sont autorisées à proposer l’inscription de points à l’ordre du jour de l’ECOSOC et de ses organes subsidiaires.


NOUVELLES DEMANDES D’ADMISSION AU STATUT CONSULTATIF DONT L’EXAMEN A ÉTÉ REPOUSSÉ


La représentante du Burundi a demandé à l’ONG Homosexuelle Initiative Wien (Autriche) de s’expliquer sur sa définition de l’orientation sexuelle, tandis que ses homologues du Sénégal et du Maroc ont souhaité obtenir des éclaircissements sur les certificats d’hébergement fournis par cette ONG.  Celui du Pakistan a souhaité savoir si l’adhésion était ouverte à des membres non homosexuels et si l’ONG considérait que les homosexuels devraient bénéficier de droits spéciaux en matière de droits de l’homme.  Plusieurs membres du Comité, dont les États-Unis, la Bulgarie et Israël, ont demandé au Pakistan de reformuler sa question, tandis que le Burundi a estimé que son homologue pakistanais avait déjà fait preuve de souplesse en proposant de soumettre sa question par écrit.


Il est évident, a plaidé le représentant de la Belgique, que les mêmes droits s’appliquaient à tous les individus, quelle que soit leur orientation sexuelle.  Cette ONG, a aussi plaidé son homologue de l’Autriche, œuvre pour mettre fin aux discriminations à l’égard des homosexuels. 


À la demande des représentants du Burundi, de Cuba et de la Chine, la demande de Center for Global Nonkilling (États-Unis)a également été repoussée.  La délégation burundaise s’est aussi interrogée sur le degré d’indépendance de Centre for International Sustainable Development Law (Canada). 


Celle de la Turquie a souhaité en savoir plus sur les modalités d’adhésion de ses membres à l’Ecumenical Federation of Constantinopolitans (Grèce).  Les représentants de la Bulgarie et de la Belgique ont repris cette question à leur compte tout en affirmant qu’en fonction des réponses fournies par cette ONG, celle-ci devrait se voir accorder le statut consultatif spécial.



La délégation du Pakistan a demandé à la First Nations Summit (Canada) de s’expliquer sur les contradictions apparentes dans ses réponses, en particulier le double statut qu’elle revendique, comme ONG et « organisation internationale ».  La Second Amendment Foundation (États-Unis) a vu, elle, sa demande repoussée à la suite d’une série de questions posées par les représentants de Cuba, du Pérou, du Venezuela et de la Fédération de Russie.  Ils se sont dits convaincus qu’une ONG qui promeut l’utilisation d’armes à feu par des civils ne pouvait pas contribuer aux travaux du Conseil économique et social.


La représentante du Venezuelaa aussi estimé qu’il fallait accorder davantage de temps à la Global Life Focus Network (Canada) pour lui permettre de répondre à toutes les questions.  Sur demande du Burundi, l’examen de la demande de l’ONG Human Rights League of the Horn of Africa ( Canada) a été ajourné.  Human Rights Now (Japon), qui avait répondu aux questions du Comité hier après-midi, s’est vue poser des questions supplémentaires par la Chine et le Venezuela.  


La représentante chinoise s’est demandée si l’ONG a des partenaires locaux et parmi les gouvernements des pays d’Asie.  Qui siègent dans les missions d’établissement des faits, des experts ou des membres de l’ONG? a-t-elle aussi demandé.


Quelles activités l’ONG a-t-elle menées dans le domaine du développement des normes internationales des droits de l’homme? a renchéri le représentant du Venezuela qui s’est aussi inquiété des liens financiers entre le Japon et l’ONG.


Sur demande de la Chine et de Cuba, International Center for Alcohol Policies (États-Unis)a vu l’examen de sa demande repoussé à plus tard.  La délégation de Cuba a demandé à l’Iran Human Rights Documentation Center (États-Unis) quelles étaient ses sources d’information et son degré d’indépendance vis-à-vis du Gouvernement américain, qui semble la financer à hauteur de 80%.  Les délégations de l’Iran, du Venezuela, de la Fédération de Russie et de la Chine ont également souhaité en savoir plus sur cette ONG.  Comment cette organisation peut-elle se dire « internationale » alors qu’elle ne se consacre qu’à un seul pays et qu’elle n’y est même pas basée? s’est demandé le représentant du Pakistan.


L’examen de la demande de la Fundación Argentina a las Naciones Camino a la Verdad (Argentine) a été repoussé à cause du Pérou qui, appuyé par la Belgique, a estimé qu’en dépit des réponses très longues qu’elle avait fournies, l’ONG n’avait pas réussi à faire la lumière sur ses objectifs.  Le représentant péruvien s’est également dit surpris par le fait que de nombreux membres du Comité de direction de l’ONG portaient le même nom de famille.  Sur la demande de la Chine, qui s’est interrogée sur le mandat concernant l’observation des élections nationales, le reclassement de l’ONG Human Rights Association for Community Development in Assiut n’a pas été examiné aujourd’hui même si le représentant de la Fédération de Russie s’est dit prêt à accorder le statut consultatif spécial aux deux ONG.


L’examen de la demande des ONG suivantes a également été repoussé: Lawyers for Lawyers (Pays-Bas), OceanCare (Suisse), Overseas Development Institute (Royaume-Uni), Training for Women Network (Royaume-Uni); United Help for International Children (République de Corée), Real Medicine Foundation (États-Unis).



EXAMEN DES DEMANDES DE RECLASSEMENT


Le Comité a recommandé le reclassement des ONG International Federation for Family Development(Espagne), Sulabh International Social Service Organisation (Inde) et International Indian Treaty Council (Etats-Unis), qui bénéficiaient jusqu’à présent du statut consultatif spécial.  Elles accèdent ainsi au statut consultatif général.


Figurant jusqu’à présent sur la Liste, The Duke of Edinburgh's Award International Foundation (Royaume-Uni)s’est vue accorder le statut consultatif spécial.


L’ONG Covenant House (États-Unis), qui a actuellement le statut consultatif spécial, a vu sa demande de reclassement au statut consultatif général reportée, sur demande de l’Inde, qui a souhaité connaître l’impact que ce statut aurait sur les activités de l’organisation.  Inscrite sur la liste, l’ONG The United States Trademark Association (États-Unis) a vu sa demande de reclassement au statut consultatif spécial repoussée après l’intervention de la délégation de Cuba, qui a également posé cette question à  Family Health International (États-Unis). En quoi les activités de l’ONG peuvent-elles contribué aux travaux de l’ECOSOC ? s’est demandée la représentante cubaine.  L’ONG souhaite passer du statut consultatif spécial au statut consultatif général.


Sur demande des délégations de l’Inde et du Pérou, le reclassement de la Fédération Internationale des Corps et Associations Consulaires (Belgique)a été repoussé.  Les deux délégations ont douté de la valeur ajoutée que l’ONG peut apporter à l’ECOSOC.  Junior Chamber International a vu également sa demande reportée à la demande représentante du Nicaragua qui a voulu plus de détails sur la manière dont l’organisation compte devenir un « agent d’alerte rapide ».  Son homologue du Venezuela a demandé des précisions sur le financement de l’ONG et l’éventuelle influence du Gouvernement.


ECHANGE AVEC LES ONG


Le Bureau international pour le respect des droits de l’homme au Sahara occidental n’a pas pu prendre la parole.  Plusieurs délégations, en particulier le Maroc,  ont à nouveau soulevé la question de l’examen des dossiers d’ONG ayant un certificat d’enregistrement de deux ans ou moins.  Cette « incertitude », a indiqué le Président, pourrait être levée si l’ONG était en mesure de fournir de nouvelles pièces justificatives de son existence avant la date-butoir de présentation de sa demande de statut.  L’ONG ne sera donc invitée à prendre part à l’échange qu’après avoir fourni ces pièces, a suggéré le Président, qui a été approuvé par le Comité.


Le Comité s’est entretenu avec le représentant de Asia Indigenous People Pact (AIPP), qui a expliqué, à la demande de la Chine qu’il menait différents projets sur le continent asiatique, qu’il s’agisse de la Thaïlande, de la République populaire démocratique lao et du Vietnam.  Elle coopère avec des organismes du système des Nations Unies, dont l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). 



La délégation de l’Inde a souhaité connaître la manière dont l’ONG définit les peuples autochtones.  Le représentant a assuré que son organisation s’appuyait sur la définition de la Déclaration sur les droits des peuples autochtones, adoptée en 2007 par l’Assemblée générale.  Mais, dans la mesure où cette Déclaration a été adoptée à l’issue d’un vote, il est inévitable que la définition varie d’un Etat Membres à un autre, a-t-il reconnu.  La question est donc de savoir comment concilier l’une et l’autre au cas par cas.


La représentante du Burundi a posé plusieurs questions à la représentante de l’ONG Collectif des familles de disparu(e)s en Algérie.  Cette dernière a répondu que son organisation était une association de mères de disparus engagées dans la promotion et la protection des droits de l’homme.  L’ONG est basée en France et régie par la loi de 1901.  Ses activités sont diverses, a-t-elle expliqué, allant de conférences sur le thème de la justice transitionnelle à la ratification de la Convention internationale contre les disparitions forcées dans le pourtour méditerranéen, en passant par des campagnes de sensibilisation.  


À la délégation de Cuba qui a souhaité savoir en quoi l’ONG pourrait contribuer aux travaux de l’ECOSOC, la représentante du Collectif a estimé qu’il serait utile de diffuser son message le plus largement possible aux Nations Unies.


Pour des informations complémentaires, prière de consulter le site Internet suivant: http://www.un.org/esa/coordination/ngo/

.

*   ***   *

À l’intention des organes d’information • Document non officiel
À l’intention des organes d’information. Document non officiel.

La neuvième session du Forum des Nations Unies sur les forêts fait le bilan de ses travaux à la veille du lancement de l’Année internationale des forêts 2011

ENV/DEV/1187

La neuvième session du Forum des Nations Unies sur les forêts fait le bilan de ses travaux à la veille du lancement de l’Année internationale des forêts 2011

01/02/2011
Conseil économique et socialENV/DEV/1187
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Forum des Nations Unies sur les forêts                     

Neuvième session                                           

9e séance – après-midi                                     


LA NEUVIÈME SESSION DU FORUM DES NATIONS UNIES SUR LES FORÊTS FAIT LE BILAN DE SES TRAVAUX À LA VEILLE DU LANCEMENT DE L’ANNÉE INTERNATIONALE DES FORÊTS 2011


Le Bureau du Forum des Nations Unies sur les forêts (FNUF) a fait, cet après-midi, le bilan des progrès accomplis dans les délibérations et négociations relatives à la rédaction et à l’adoption d’une déclaration ministérielle et d’un projet de résolution omnibus couvrant l’ensemble des questions liées à la gestion durable des forêts.  Après un premier bilan effectué vendredi 28 janvier, les représentants des Groupes de travail 1 et 2 de la neuvième session du FNUF (FNUF9) ont fait aux délégations un compte rendu sur l’avancée des travaux. 


Faisant la présentation du bilan des travaux des deux Groupes de travail, M. Zainol Rahim Zainuddin, de la Malaisie, en sa qualité de Coprésident du Groupe de travail 1 du FNUF9, s’est félicité des contributions des délégations à l’examen de la question intitulée: « les forêts au service des populations qui en dépendent pour vivre et l’élimination de la pauvreté - Gestion communautaire des forêts »; ainsi qu’à l’examen de celles intitulées: « développement social et communautés autochtones et autres communautés locales tributaires de la forêt, y compris le régime foncier des forêts », et « les aspects sociaux et culturels et l’Année internationale des forêts 2011 ».  M. Zainuddin a rappelé que le Groupe de travail 1 a demandé au Bureau du Forum de présenter une version amendée des sept premiers paragraphes du préambule de projet de déclaration ministérielle. 


De son côté, M. Ndiawar Dieng, du Sénégal, Coprésident du Groupe de travail 2, a indiqué que les membres de ce Groupe de travail se sont surtout penchés sur les questions concernant la mise en œuvre de l’Instrument juridiquement non contraignant concernant tous les types de forêts.  Le Groupe de travail 2 a également examiné la question relative à « la coopération et l’Année internationale des forêts », a-t-il précisé.


S’agissant des questions d’organisation, Mme Jan McAlpine, Directrice du secrétariat du Forum des Nations Unies sur les forêts, a indiqué que le lancement de l’Année internationale des forêts, qui aura lieu demain, sera couvert par un grand nombre de médias, notamment de nombreuses chaînes de télévision.  Elle a rappelé que le FNUF reprendra ses travaux demain matin à 9 h 30 précises, en soulignant qu’il a dû être procédé à un certain nombre de changements de programme liés aux difficultés qu’ont rencontrées certains intervenants potentiels pour venir à New York en raison des intempéries.


L’objectif de l’Année internationale des forêts 2011 est d’amener les gouvernements, les organismes des Nations Unies, les organisations non gouvernementales concernées, le secteur privé et les autres acteurs à faire des efforts concertés de sensibilisation à tous les niveaux pour renforcer la gestion durable, la conservation et le développement viable de tous les types de forêts dans l’intérêt des générations présentes et futures.


Le Forum des Nations Unies sur les forêts (FNUF) poursuivra ses travaux demain, mercredi 2 février à 9 h 30 dans la salle de l’Assemblée générale avec le lancement de l’Année internationale des forêts 2011.


*   ***   *

À l’intention des organes d’information • Document non officiel
À l’intention des organes d’information. Document non officiel.

Le Comité des ONG recommande à l’ECOSOC d’octroyer le statut consultatif spécial à dix-sept organisations

ECOSOC/6457-ONG/711

Le Comité des ONG recommande à l’ECOSOC d’octroyer le statut consultatif spécial à dix-sept organisations

1/02/2011
Conseil économique et socialECOSOC/6457
ONG/711
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Comité chargé des ONG                                     

Session ordinaire de 2011                                 

3e et 4e séances – matin et après-midi    


LE COMITÉ DES ONG RECOMMANDE À L’ECOSOC D’OCTROYER LE STATUT CONSULTATIF SPÉCIAL À DIX-SEPT ORGANISATIONS


Au deuxième jour de ses travaux, le Comité des ONG a recommandé aujourd’hui au Conseil économique et social (ECOSOC) d’octroyer le statut consultatif spécial à 17 organisations non gouvernementales; tandis que la décision sur les demandes de 40 autres organisations a été reportée à une date ultérieure dans l’attente des réponses aux questions soulevées par les délégations. 


Le statut consultatif spécial est octroyé aux ONG internationalement reconnues pour leur compétence dans certains domaines d’activité de l’ECOSOC.  Ces ONG peuvent soumettre des communications écrites et des pétitions.


Aujourd’hui, le Comité a tenu un débat avec l’Association of War-Affected Women (Sri Lanka) et Human Rights Now (Japon).


Le représentant du Maroc a présenté une motion d’ordre dans le cadre de laquelle les délégations ont débattu de la mise en œuvre de la résolution 96/31 relative au mandat du Comité qui poursuivra ses travaux demain, mercredi 2 février, à partir de 10 heures.


EXAMEN DES NOUVELLES DEMANDES D’ADMISSION AU STATUT CONSULTATIF


Les 17 ONG suivantes se sont vues octroyer aujourd’hui le statut consultatif spécial:


-    Aboriginal Legal Service of Western Australia (Australie)

-    Association Mauritanienne pour la promotion du droit (Mauritanie)

-    Association femmes soleil d'Haiti (Haïti)

-    China Energy Fund Committee (Chine)

-    Forum Azzahrae pour la Femme Marocaine (Maroc)

-    Initiative du Millénaire des Femmes Africaines contre la Pauvreté et pour les Droits Humains (Sénégal)

-    Kenya Community Development Group (Kenya)

-    Kikandwa Rural Communities Development Organization (KIRUCODO)(Ouganda)

-    National Association for Work Bless (République de Corée)

-    Patim(Espagne)

-    Plan Suomi Säätio (Finlande)

-    RESO-Femmes (Suisse)

-    Roma Zaedno (Bulgarie)

-    Serve Train Educate People’s Society (Inde)

-    Tamil Christian Broadcasting Network (Inde)

-    Türk Kalp Vakfi (Turquie)

-    VAAGDHARA (Inde)


À la demande de la Fédération de Russie, la Richbone Initiative Foundation (Ghana) a était inscrite sur la Liste.


Outre le statut consultatif spécial, le Comité inscrit sur la Liste des ONG qui peuvent contribuer de temps à autre aux travaux de l’ECOSOC, en ne pouvant soumettre à ce dernier que des communications écrites.


Le statut consultatif général est quant à lui octroyé aux ONG qui poursuivent des activités couvrant la plupart des domaines d’action du Conseil économique et social.  Ces dernières sont autorisées à proposer l’inscription de points à l’ordre du jour de l’ECOSOC et de ses organes subsidiaires. 


NOUVELLES DEMANDES D’ADMISSION AU STATUT CONSULTATIF DONT L’EXAMEN A ÉTÉ REPOUSSÉ


Le Comité a décidé de reporter l’examen des demandes des organisations suivantes, dans l’attente des réponses aux questions posées.


Le représentant de l’Inde a souhaité obtenir des précisions sur la teneur des activités caritatives de la Kuchlak Welfare Society (Pakistan) et de la Skyian Welfare Organization (Pakistan), ainsi que sur le financement et les dépenses de la Society for Human advancement and Disadvantaged Empowerment (SHADE) (Pakistan).


Son homologue du Pakistan a relevé un excédent de dépenses chez PFI Foundation (Inde) qu’il a par ailleurs accusé de ne cibler qu’une seule religion dans son travail de sensibilisation.  Cette ONG, a-t-elle l’intention de sensibiliser d’autres minorités du pays? s’est-il interrogé.  Il a également réclamé des précisions sur les projets que mène la Shanta Memorial Rehabilitation Centre (Inde), ainsi que sur les dons que perçoit de l’étranger l’organisation ODHIKAR - Coalition for Human Rights (Bangladesh).


De son côté, la représentante de la Chine a souhaité obtenir des précisions sur les projets que l’organisation Indira Gandhi Integral Education Centre (Inde) compte mener en Chine.  Il a aussi voulu savoir quels segments marginalisés de la société étaient ciblés par le travail de Rural Development Organization (Pakistan)


Leur homologue du Burundi a demandé des détails sur la participation aux travaux du Conseil des droits de l’homme du Centre for Human Rights (Afrique du Sud).  Elle a voulu des précisions sur la nature de l’établissement au Sénégal de Women Watch Afrika, Inc. (États-Unis) et s’est inquiétée du déficit budgétaire de Policy Research (Nigéria).


Elle a par ailleurs voulu savoir si l’ONG Ilngwesi Afya Program (Kenya) accepte des adhérents qui n’appartiennent pas à son cercle communautaire.


Son homologue de la Fédération de Russie a réclamé des précisions sur les membres de Muhammadiyah Association (Indonésie), une question reprise par le représentant du Pakistan au sujet de South Asian Forum for Environment (Inde).  La représentante du Venezuela s’est intéressée aux membres de Un Techo Para Mi Pais (Chili) dans les autres pays où elle est implantée.


À son tour, le représentant du Kirghizistan a voulu savoir s’il existait une collaboration entre Social Initiatives Support Fund (Ouzbékistan) et les structures gouvernementales.  Il a également relevé un important écart entre les dépenses et les revenus de l’organisation Terra-1530 (Moldova).


La représentante de Cuba a réclamé des précisions sur l’origine des fonds que reçoit l’Association of War-Affected Women (Sri Lanka), tandis que son homologue du Venezuela a voulu des informations sur la portée géographique de son action.


La délégation vénézuélienne a également souhaité des précisions sur les engagements financiers sur lesquels compte Foundation for the Future (Jordanie), ainsi que sur la ventilation des dépenses.  Comment cette organisation peut-elle maintenir son indépendance alors que la totalité de son financement vient du Gouvernement? s’est interrogé, quant à lui, le représentant de la Fédération de Russie.


Dans un même esprit, les membres du Comité ont aussi réclamé des précisions sur la nature du financement de AIDS Foundation East-West (Pays-Bas), Rufaida Health Foundation (RHF) (Soudan) et Shohratgarh Environmental Society (Inde).


Le représentant du Pérou a estimé que l’ONG Union Internationale des Voyageurs (Togo) ne méritait aucun statut auprès de l’ECOSOC, évoquant un manque patent de financement et des contradictions dans ses objectifs.  La demande d’un statut consultatif spécial vise-t-elle à obtenir des subventions ou à contribuer réellement aux travaux de l’ECOSOC? s’est interrogé le représentant du Pakistan, tandis que ses homologues des États-Unis et de Cuba, invoquant des difficultés linguistiques, ont proposé que cette ONG présente sa réponse en français.


De son côté, le représentant de la Belgique a voulu savoir comment l’ONG Vision Welfare Group (Kenya) utilisait un budget de mille dollars, qualifiant de « nébuleuse » la réponse précédemment apportée.


Enfin, l’examen du dossier d’AquaFed - International Federation of Private Water Operators (France) a conduit le représentant de l’Inde à demander à ses collègues de prêter une plus grande attention aux demandes du secteur privé.  Cette organisation semble représenter des intérêts privés, a acquiescé la représentante du Venezuela


Son homologue de la Belgique a estimé qu’il fallait adopter une approche horizontale à l’examen des dossiers de toutes les associations d’entreprises. Cette ONG ne peut définir son statut juridique sur la base de Wikipédia, s’est impatienté le représentant de Cuba.


Les organisations suivantes ont également vu l’examen de leur demande reporté dans l’attente de précisions sur la teneur de leurs activités, leurs certificats d’enregistrement ou encore la nature de leurs dépenses, entre autres: Asociación de Federaciones y Asociaciones de Empresarias del Mediterráneo (Espagne); Asociacion Nacional de Empresarios de Colombia (Colombia); Asociación Panameña de Corredores y Promotores de Bienes Raices (Panama); Baidarie (Pakistan); Cameroun Terre Nouvelle (Cameroun); Childlink Foundation (Ghana); Fundación Argentina a las Naciones Camino a la Verdad (Argentine); Gender Links (Afrique du Sud); Gic Technologies Nouvelles au Cameroun (Cameroun); Human Rights Association for Community Development in Assiut (Égypte); Kerman Raad (Iran); New Era Educational and Charitable Support Initiative (Nigéria); Social Development International (SDI) (Cameroun); West Africa Centre for Peace Foundation (Ghana)et Youth Bridge Foundation (Ghana).


En début de séance, le représentant de la Grèce a réclamé des précisions sur les raisons de l’inscription sur la Liste de Hellenic Research and Educational Institute « Panos Mylonas » for the Road Safety and the Prevention/Reduction of Traffic Accidents.  « La sécurité routière est le plus important problème dans mon pays », a-t-il plaidé, en espérant un statut supérieur, appuyé en cela par la représentante des États-Unis.


Le représentant du Pakistan a au contraire douté du bien-fondé de l’intervention de la Grèce et a fustigé le retard et le « manque de diplomatie » du représentant grec, tandis que son homologue de la Fédération de Russie a rappelé que les commentaires des États observateurs doivent avoir un caractère général. 


Présentant une motion d’ordre, le représentant du Maroc a commenté l’examen des dossiers d’ONG ayant un certificat d’enregistrement de deux ans ou moins.  Il a engagé le secrétariat à trancher et à respecter les dispositifs de la résolution 96/31 sur le mandat du Comité, avant d’envisager des sessions interactives avec les ONG concernées.  La situation actuelle est aberrante, a-t-il accusé, appuyé en cela par les représentants du Burundi, du Sénégal et de Cuba.


Évoquant la loi d’enregistrement de la Suisse, ce dernier a toutefois engagé le Comité à faire preuve de prudence et à respecter la souveraineté des États Membres.


ÉCHANGE AVEC LES ONG


Durant l’heure consacrée à un échange avec les ONG, le Comité s’est entretenu avec l’Association of War-Affected Women (Sri Lanka), une organisation dévouée à faire du Sri Lanka un État pacifique et prospère et à assurer le respect des droits ainsi que la dignité de ses citoyens.  Sa représentante a apporté des précisions sur les sources de financement que reçoit son organisation et a souligné que l’ONG était une organisation nationale à portée régionale.


Le représentant de Human Rights Now (Japon) a expliqué que son ONG se consacrait à la promotion des droits de l’homme en Asie, plus particulièrement au Japon, mais également en Thaïlande, au Cambodge et aux Philippines.  L’ONG publie parfois des rapports sur les conflits dans d’autres régions du monde, mais n’a pas les moyens d’y mener des missions d’établissement des faits, a-t-il ajouté, tout en rappelant la condamnation des violations de droits de l’homme à Guantanamo.  L’ECOSOC pourrait être un allié en poussant le Gouvernement et les citoyens japonais à honorer les résolutions relatives aux droits de l’homme.



Le statut consultatif est subdivisé en trois catégories: le statut consultatif général, le statut consultatif spécial et l’inscription sur la Liste.  Le statut consultatif général concerne les ONG qui poursuivent des activités couvrant la plupart des domaines d’action du Conseil économique et social.  Ces ONG sont ainsi autorisées à soumettre au Conseil des communications écrites et des pétitions, et à proposer l’inscription de points à l’ordre du jour du Conseil et de ses organes subsidiaires.  Le statut consultatif spécial concerne, quant à lui, des ONG internationalement reconnues pour leur compétence particulière dans certains domaines d’activité du Conseil.  Ces ONG peuvent également soumettre des communications écrites et des pétitions.  L’inscription sur la Liste concerne les ONG qui contribuent de temps à autre aux travaux du Conseil.  Celles-ci ne peuvent soumettre au Conseil que des communications écrites.


Pour des informations complémentaires, prière de consulter le site Internet suivant: http://www.un.org/esa/coordination/ngo/.


*   ***   *

À l’intention des organes d’information • Document non officiel
À l’intention des organes d’information. Document non officiel.

Forum des Nations Unies sur les forêts: présentation des projets de déclaration ministérielle et de résolution omnibus de cette neuvième session

ENV/DEV/1184

Forum des Nations Unies sur les forêts: présentation des projets de déclaration ministérielle et de résolution omnibus de cette neuvième session

31/01/2011
Conseil économique et socialENV/DEV/1184
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Forum des Nations Unies sur les forêts

Neuvième session

8e séance – matin                                          


FORUM DES NATIONS UNIES SUR LES FORÊTS: PRÉSENTATION DES PROJETS DE DÉCLARATION

MINISTÉRIELLE ET DE RÉSOLUTION OMNIBUS DE CETTE NEUVIÈME SESSION


Au cours d’une brève séance plénière ce matin, le Président de la neuvième session du Forum des Nations Unies sur les forêts (FNUF9), M. Arvids Ozols, de la Lettonie, a présenté le projet de déclaration ministérielle qui sera discuté lors des séances d’activités du Groupe de travail 1 du FNUF9, aujourd’hui et demain, en vue de son adoption au cours des travaux du Segment de haut niveau du Forum.  Celui-ci commencera mercredi, le 2 février, à 9 h 30, dans la salle de l’Assemblée générale, avec le lancement de l’Année internationale des forêts, et s’achèvera jeudi, le 3 février, avec l’adoption de la déclaration ministérielle.


Le Président du FNUF9 a aussi présenté le projet de résolution omnibus dont les termes seront, eux, examinés et débattus au sein du Groupe de travail 2.


À défaut de capacité technique suffisante pour en assurer la traduction dans les six langues officielles de l’ONU, ces documents ne sont, pour le moment, disponibles qu’en anglais sur le site* Internet du Forum.  La Secrétaire du Forum a donc donné aux délégations lecture du projet de déclaration ministérielle, afin de leur permettre d’en entendre la traduction dans les cinq autres langues par les interprètes des Services de conférence de l’ONU.


Les forêts sont au cœur de la vie humaine et du bien-être de nombreux groupes humains, fournissant de nombreux biens et services essentiels aux populations et étant cruciales pour la promotion d’un développement durable et la poursuite des objectifs de développement agréés au niveau international, est-il souligné dans l’introduction du projet de déclaration ministérielle du FNUF9.


Le texte met notamment en exergue la nécessité d’adopter une approche globale au problème du financement des forêts, qui doit provenir de toutes les sources disponibles, et il souligne l’urgence de promouvoir la bonne gouvernance à tous les niveaux, notamment par le renforcement des capacités des communautés locales et autochtones et des femmes.


Par ailleurs, le projet de déclaration ministérielle relève qu’avec le soutien du Partenariat de collaboration sur les forêts, le Forum des Nations Unies sur les forêts joue un rôle crucial en promouvant la coordination des politiques internationales de gestion durable des forêts et de leurs écosystèmes.


La prochaine séance plénière du FNUF9 aura lieu demain, mardi 1er  février, à 17 heures.  Les délégations se prononceront alors sur les projets de texte dont elles ont été saisies aujourd’hui et feront le point des préparatifs du Segment de haut niveau.


*     Le site Web du Forum des Nations Unies sur les forêts peut être consulté à l’adresse suivante: http://www.un.org/esa/forests/.


*   ***   *

À l’intention des organes d’information • Document non officiel
À l’intention des organes d’information. Document non officiel.

Saisi de 352 demandes, le Comité des ONG octroie un statut consultatif à 24 organisations, au premier jour de ses travaux

ECOSOC/6456-ONG/710

Saisi de 352 demandes, le Comité des ONG octroie un statut consultatif à 24 organisations, au premier jour de ses travaux

31/01/2011
Conseil économique et socialECOSOC/6456
ONG/710
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Comité chargé des ONG

Session ordinaire de 2011

1re et 2e séances – matin et après-midi                      


SAISI DE 352 DEMANDES, LE COMITÉ DES ONG OCTROIE UN STATUT CONSULTATIF

À 24 ORGANISATIONS, AU PREMIER JOUR DE SES TRAVAUX


Le Comité des ONG a ouvert ce matin une nouvelle session, au cours de laquelle il va examiner 352 demandes de représentation auprès du Conseil économique et social (ECOSOC), un nombre sans précédent.  Au premier jour de ses travaux, le Comité a accordé un statut consultatif à 24 organisations.


Élu Président de cette session, M. Aydan Karamanoglu, de la Turquie, a, d’emblée, souligné la nécessité de redoubler d’efforts afin de répondre au nombre croissant de demandes d’accréditations émanant d’ONG désireuses de prendre part aux travaux de l’ECOSOC, qui réserve une part toujours plus importante à la société civile.


Lors de la session ordinaire de 2008, a-t-il fait observer, le nombre total de demandes était de 145; en janvier 2009 de 152; en janvier 2010 de 242; et cette année de 352.  Ces chiffres incluent à la fois les nouvelles candidatures comme celles dont l’examen a été reporté d’une session à une autre.  Le Président a exprimé sa préoccupation devant le volume particulièrement élevé de ces dernières, qui ont augmenté de 350% au cours des trois dernières années, passant de 42 en 2008 à 181 en 2011.


Cette situation est d’autant plus préoccupante que les moyens mis à la disposition du Service des ONG n’ont pas été accrus, a relevé le Directeur du Bureau de l’appui et de la coordination pour l’ECOSOC du Département des affaires économiques et sociales (DESA), Nikhil Seth.  Le Directeur du Service des ONG, M. Andrei Abramov, a lui aussi souligné le manque cruel de ressources humaines et financières pour lui permettre de s’acquitter d’une charge de travail colossale.


M. Seth a vivement engagé les membres du Comité à rationaliser leurs travaux et à « tendre la main » aux ONG, en particulier celles du monde en développement, dont un certain nombre patientent depuis longtemps pour leur accréditation auprès de l’ECOSOC.  M. Abramov a souligné leur capacité à contribuer efficacement dans des domaines où les gouvernements ne peuvent pas agir et relever des défis seuls, comme la pauvreté, l’exclusion sociale, l’insuffisance de services de base, qui sont à la source d’un certain nombre de situations dont celle de la Tunisie et ailleurs.


Le Président a jugé pour sa part que cette accumulation de candidatures rendait indispensable de revenir à l’esprit de la résolution 1996/31, qui demande au Comité d’évaluer la capacité des ONG qui en font la demande de contribuer aux travaux de l’ECOSOC sur la base de leurs mérites, compétences et expertises respectives.  Au cours de la séance d’aujourd’hui, un débat s’est tenu sur la nature des questions que les membres du Comité pouvaient poser aux ONG en séance plénière.


En début de séance, le Comité a élu à ses vice-présidents, M. Mansour Ciss, du Sénégal; M. Marghoob Saleem Butt, du Pakistan; Mme Maria Pavolova Tzotzorkova, de la Bulgarie; et M. Edgard Perez, du Pérou.  Le Rapporteur sera élu ultérieurement.


Le Comité des ONG poursuivra ses travaux demain, mardi 1er février, à 10 heures.



EXAMEN DES NOUVELLES DEMANDES D’ADMISSION AU STATUT CONSULTATIF


Les 24 ONG suivantes se sont vues octroyeraujourd’hui le statut consultatif spécial:


-    Amigos do Protocolo de Kyoto;

-    Associacion Civil ONGD Educacion, Ambiente y Territorio

-    Association burkinabé pour la survie de l’enfance;

-    Azerbaïdjan Turkey Business Association;

-    Azrbaycan Grinin Avro-Atlantika Tkilat;

-    Beijing Children’s Legal Aid and Research Center;

-    Beijing Zhicheng Migrant Workers’ Legal Aid and Research Center;

-    China Foundation for Poverty Alleviation;

-    Concern For Environment Development and Research;

-    International Administrative Science Association;

-    Leaders Organization;

-    Livelihood NGO;

-    Organisation Nationale des Donneurs de Sang Bénévoles;

-    Organização das Famílias da Ásia e do Pacífico;

-    Protection de l’environnement et de l’écosystème;

-    Rural Development Centre;

-    Sucardif Association;

-    Sudanese Organization for Education Development;

-    The National Women’s Studies and Information Center Partnership for Development;

-    Think Youth Independent Association;

-    Umid-98" Humanitarian and Social Support Centre;

-    Women for Human Rights, single women group;

-    Istanbul Research Centre on Women;

-    Kadin Adaylari Destekleme ve Egitme Dernegi;


L’ONG Hellenic Research and Educational Institute « Panos Mylonas » for the Road Safety and the Prevention/Reduction of Traffic Accidents a été inscrite sur la Liste.


NOUVELLES DEMANDES D’ADMISSION AU STATUT CONSULTATIF DONT L’EXAMEN A ÉTÉ REPOUSSÉ


En l’attente de renseignements supplémentaires sur leurs activités, le Comité a décidé de reporter l’examen des candidatures présentées par Abibimman Foundation, à la demande de la Belgique, qui a souhaité avoir des éclaircissements sur la raison des faibles dépenses de cette ONG.  Il a pris une décision similaire s’agissant d’Action des Chrétiens activistes des droits de l’homme à Shabunda et de Western Cape Therapeutic Community Centre, à la demande de la représentante du Venezuela.


La délégation du Pakistan s’est intéressée aux modes de financement de Support Group, Gibh Varta Manch et Life Academy of Vocational Studies.  Son homologue du Burundi a souhaité savoir comment les ONG National Council of Child Rights Advocates, Nigeria: South West Zone et Human Rights Law Resource Centre parvenaient à mettre en œuvre leurs projets avec le déficit financier qui est le leur, question reprise par le Pakistan lors de l’examen de la demande de l’organisation National Rural Development Society.


L’examen de la demande de l’ONG Autonomous Women’s Center a donné lieu à un débat au cours duquel les membres du Comité ont affiché leurs divergences sur la nature des questions à poser aux organisations.  Concernant cette ONG en particulier, le représentant du Pakistan, notamment, s’est interrogé sur le rapport entre la question de l’égalité entre les sexes, que promeut cette ONG, et celle des lesbiennes, qui bénéficient de ses services, « alors que l’ONU ne reconnaît pas les femmes comme une catégorie victime de discrimination ».


La demande soumise par les ONG suivantes a également été reportée: Action sensibilisation sur les nouvelles technologies de l’information et de la communication, Association pour le développement durable et Agence de développement durable de Côte d’Ivoire, à la demande de la représentante du Burundi.  Elle a par ailleurs voulu savoir quelles étaient les femmes auxquelles venait en aide l’organisation Niger Delta Women’s Movement for Peace and Development. 


De même, elle a tenu à savoir quelle population était représentée par le Cercle d’initiative commune pour la recherche, l’environnement et la qualité.  La représentante burundaise a demandé quelles étaient les autres ONG avec lesquelles travaillait l’organisation Ensemble luttons contre le Sida.  Dans quels autres pays que le Nigéria l’ONG Self-Help Development Facilitators mène-t-elle ses activités, a-t-elle aussi voulu savoir.  Le représentant du Maroc s’est inquiété du caractère non lucratif de cette ONG. 


Poursuivant, la représentante du Burundi a demandé si l’ONG British Columbia Civil Liberties Association comptait étendre ses activités en dehors du Canada, tandis que son collègue de l’Inde s’est interrogé sur ses modes de financement.  Et puisque l’ONG Crowley Children’s Fund a indiqué qu’elle a eu des activités en Chine, la représentante de ce pays a souhaité savoir la nature exacte de ces activités.


Les ONG Agewell Foundation etRural Community Development Programme ont vu leur demande reportée sur requête du Pakistan et de l’Inde, Global Economist Forum et SOS Education, à la demande du Venezuela et Aid the Children Network, après les commentaires du Sénégal, du Maroc et du Panama


Enfin, Batool Welfare Trust Rawalpindi Pakistan, Children's Human Rights Centre of Albania, Foco Foro Ciudadano De Participación Por La Justicia y los Derechos Humanos, Global Conscience Initiative, STEER Foundation; Trust for Sustainable Livelihoods; Udyama Univers de Solidarité et de Développement; Women Advocates Research and Documentation Center; Young People We Care; Youth Empowerment Synergy et A Better Life Foundation et Mental Health Initiative for Africans in Crisis ont vu également l’examen de leur demande repoussée à une date ultérieure, le temps de répondre à une série de questions, allant des demandes d’éclaircissements sur leur statut jusqu’à la nature exacte de leurs activités, en passant par des renseignements portant sur leurs certificats d’enregistrement.



ÉCHANGE AVEC LES ONG


Durant l’heure traditionnellement consacrée à un échange avec les ONG présentes dans la salle de conférence, le Comité a entendu les représentants de Agewell Foundation et Asociación Nacional de Empresarios de Colombia.


Le représentantd’Agewell Foundation a expliqué que son ONG était une organisation bénévole qui œuvre au bien-être des personnes âgées à travers l’Inde.  Il a apporté des précisions sur les sources de financement de l’ONG, expliquant qu’elle ne recevait aucun fonds du Gouvernement et que les anciens fonctionnaires qui ont rejoint les rangs de l’association sont des retraités sans rapport avec l’État. 


Sur demande de la Chine, le représentant de l’ONG Asociación Nacional de Empresarios de Colombia a assuré qu’il ferait réactualiser son site Internet pour qu’il reflète la terminologie employée par les Nations Unies.  Il a expliqué que son ONG avait été créée il y a 67 ans pour mettre les entrepreneurs colombiens au service de la lutte contre la pauvreté dans le pays.


Le Comité octroie trois types de statut; le statut consultatif général, le statut consultatif spécial et l’inscription sur la Liste. 


Le statut consultatif général concerne les ONG qui poursuivent des activités couvrant la plupart des domaines d’action du Conseil économique et social.  Ces ONG sont ainsi autorisées à soumettre au Conseil des communications écrites et des pétitions, et à proposer l’inscription de points à l’ordre du jour du Conseil et de ses organes subsidiaires.  Le statut consultatif spécial concerne, quant à lui, des ONG internationalement reconnues pour leur compétence particulière dans certains domaines d’activité du Conseil.  Ces ONG peuvent également soumettre des communications écrites et des pétitions.  L’inscription sur la Liste concerne les ONG qui contribuent de temps à autre aux travaux du Conseil.  Celles-ci ne peuvent soumettre au Conseil que des communications écrites.


Pour des informations complémentaires, prière de consulter le site Internet suivant: http://www.un.org/esa/coordination/ngo/.


*   ***   *

À l’intention des organes d’information • Document non officiel
À l’intention des organes d’information. Document non officiel.

Bilan des travaux de la première semaine de travaux du neuvième Forum des Nations Unies sur les forêts

ENV/DEV/1183

Bilan des travaux de la première semaine de travaux du neuvième Forum des Nations Unies sur les forêts

28/01/2011
Conseil économique et socialENV/DEV/1183
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Forum des Nations Unies sur les forêts

Neuvième session

7e séance – après-midi                                     


BILAN DES TRAVAUX DE LA PREMIÈRE SEMAINE DE TRAVAUX DU NEUVIÈME FORUM

DES NATIONS UNIES SUR LES FORÊTS


Les projets de Déclaration ministérielle et de résolution portant sur

les différents thèmes débattus seront présentés lundi, le 31 janvier au matin


Le Bureau du Forum des Nations Unies sur les forêts (FNUF) a fait cet après-midi le bilan des progrès accomplis au cours de sa première semaine de travaux et a présenté le programme de travail de la deuxième semaine de cette neuvième session du Forum. 


S’agissant de ce programme de travail, le Président du neuvième Forum des Nations Unies sur les forêts (FNUF9), M. Arvids Ozols, de la Lettonie, a indiqué que les projets de texte de la déclaration ministérielle et des projets de résolution ayant trait aux thèmes traités au cours de ces travaux seront présentés officiellement lundi, le 31 janvier, dans la matinée.  Une suspension de séance permettra alors aux délégations d’examiner ces textes avant qu’elles ne puissent présenter leurs commentaires dans l’après-midi à partir de 5 heures.


Mme Jan McAlpine, Directrice du Secrétariat du FNUF, a indiqué que le débat de haut niveau de cette neuvième session du FNUF débutera, mercredi, le 2 février, à partir de 9 h 30, en raison d’un programme chargé lié au lancement de l’Année internationale de la forêt.  Elle a précisé que ce débat sera présidé par le Président de l’Assemblée générale, M. Joseph Deiss, en présence d’autres intervenants de haut niveau.  Mme McAlpine a indiqué que la session serait invitée à visionner des clips vidéos issus du Festival du film sur les forêts, et elle a, à cet égard, annoncé la présence de représentants de nombreux médias audiovisuels dont notamment CNN, la BBC et d’autres chaines de télévision.  Elle a précisé que les détails du programme de la semaine seront mis en ligne sur le site Internet du FNUF avant de rappeler que le débat de haut niveau du FNUF9 devrait se conclure par l’adoption de la déclaration ministérielle. 


Présentant le bilan des travaux de la semaine, M. Ingwald Gschwandtl, de l’Autriche, en sa qualité de Coprésident du Groupe de travail 1 du FNUF9, a rappelé que le Groupe de travail 1 s’est consacré à l’examen de la question concernant « Les forêts au service des populations qui en dépendent pour vivre et l’élimination de la pauvreté - Gestion communautaire des forêts »; ainsi qu’à celui de celles intitulées « Développement social et communautés autochtones et autres communautés locales tributaires de la forêt, y compris le régime foncier des forêts », et  « Les aspects sociaux et culturels et l’Année internationale des forêts 2011 ». 


Le représentant s’est félicité qu’un débat « riche et constructif » ait eu lieu sur ces questions, avant de regretter que les consultations informelles prévues aujourd’hui, et qui devaient examiner les directives et initiatives prises au niveau des régions et des organisations, n’aient pas pu se tenir à cause d’un incident logistique dans les salles de conférence.  Il s’est néanmoins félicité que certaines délégations ont pu soumettre leurs propositions.  Les consultations ont donc été reportées et auront lieu au début de la semaine prochaine, a-t-il dit.


De son côté, M. Raymond Harold Landveld, du Suriname, Coprésident du Groupe de travail 2, a indiqué que ce Groupe de travail s’est penché sur l’évaluation des progrès accomplis dans la mise en œuvre de l’Instrument juridiquement non contraignant concernant tous les types de forêts, et a débattu du niveau de réalisation et de mise en œuvre des quatre objectifs d’ensemble relatifs aux forêts.  Le Groupe de travail 2 a également examiné les questions relatives aux contributions régionales et sous-régionales; au renforcement de la coopération et la coordination des politiques et des programmes, notamment en fournissant de nouvelles orientations au Partenariat de collaboration sur les forêts (PCF).  Le Groupe de travail 2 a également débattu des moyens de mise en œuvre d’une gestion durable des forêts, a ajouté le représentant surinamien.  Les travaux de ce Groupe de travail ont connu les mêmes succès que ceux du Groupe de travail 1, a-t-il indiqué, précisant que les recommandations les plus spécifiques ont porté sur les moyens de mise en œuvre.


Les délégations du Groupe de travail 2 ont aussi noté les progrès accomplis vers la réalisation des quatre objectifs d’ensemble sur les forêts, mais ont constaté que la question de la chute des montants de ressources de l’aide publique au développement (APD) n’avait pas été traitée de façon aussi équitable que les autres objectifs.  Plusieurs délégations ont, par ailleurs, déclaré qu’il était difficile de partager les connaissances et les expériences acquises en matière de gestion des forêts, ce qui exige qu’une plus grande coopération soit promue dans ce domaine. 


En ce qui concerne les contributions régionales et sous-régionales, des intervenants ont souligné qu’elles contribuent énormément au renforcement des capacités.  Sur la question du renforcement de la coopération et de la coordination des politiques et des programmes, qui peut se faire notamment en fournissant de nouvelles orientations au Partenariat de collaboration sur les forêts, certaines délégations se sont organisées en groupes réunissant différentes parties prenantes, pour permettre à chacune d’entre elles de présenter ses opinions et priorités.  Le représentant du Suriname a par la suite indiqué qu’il s’associait à une « idée révolutionnaire » avancée par la délégation du Brésil, qui a proposé que le moment venu, la communauté internationale devrait songer à élaborer et adopter un instrument juridique qui soit contraignant sur la gestion et la conservation des forêts.


Dans le cadre de commentaires, M. Ahmed Mohammed, de l’Iraq, a espéré que le FNUF sera en mesure de faire face aux entraves à la gestion durable des forêts que sont l’insuffisance des financements internationaux et celle des capacités nationales.  Il a mis l’accent sur l’opportunité que représente la gestion de la forêt en matière de création d’emplois et de lutte contre les changements climatiques.  Le représentant a terminé son intervention en exhortant le FNUF à promouvoir des mécanismes financiers internationaux et une coopération internationale qui soient de nature à soutenir la mise en place de plans nationaux de gestion durable des forêts.  


La prochaine séance officielle du Forum des Nations Unies sur les forêts aura lieu lundi, le 31 janvier, à 10 heures.


*   ***   *

À l’intention des organes d’information • Document non officiel
À l’intention des organes d’information. Document non officiel.

L’Assemblée générale constate que les changements climatiques concourent à l’augmentation de l’intensité et de la fréquence des catastrophes naturelles

AG/11047

L’Assemblée générale constate que les changements climatiques concourent à l’augmentation de l’intensité et de la fréquence des catastrophes naturelles

28/01/2011
Assemblée généraleAG/11047
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Assemblée générale

Soixante-cinquième session

75e séance plénière – matin


L ’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE CONSTATE QUE LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES CONCOURENT À L’AUGMENTATION DE L’INTENSITÉ ET DE LA FRÉQUENCE DES CATASTROPHES NATURELLES


L’Assemblée générale a fait le constat, ce matin, que les changements climatiques mondiaux concourent à faire augmenter l’intensité et la fréquence des catastrophes naturelles et a appelé les États Membres à mettre intégralement en œuvre la Déclaration de Hyogo et le Cadre d’action de Hyogo pour 2005-2015.  Intitulée « Coopération internationale en matière d’aide humanitaire à la suite de catastrophes naturelles: de la phase des secours à celle de l’aide au développement »*, cette résolution a été adoptée sans vote.


L’Assemblée a également élu au deuxième tour de scrutin, par 75 voix sur 132, la juge Mary Faherty, de l’Irlande, au Tribunal d’appel des Nations Unies.  Elle remplacera la juge Rose Boyko qui a quitté ses fonctions le 15 janvier 2011 pour des raisons personnelles.


Mme Faherty a devancé le juge Brian Tamberlin, de l’Australie, qui n’a reçu que 57 voix, au deuxième tour, et le juge Roy Lewis, du Royaume-Uni, qui a été éliminé dès le premier tour avec 34 voix.


Aux termes de la résolution sur la coopération internationale humanitaire à la suite de catastrophes naturelles, présentée par l’Argentine, l'Assemblée générale « constateque les changements climatiques mondiaux concourent, entre autres facteurs, à faire augmenter l’intensité et la fréquence des catastrophes naturelles, ce qui en amplifie le risque, et, à cet égard, encourage les États Membres ainsi que les organisations régionales et internationales compétentes, selon leur mandat respectif, à soutenir l’adaptation aux effets négatifs des changements climatiques et à renforcer la réduction des risques de catastrophes et les systèmes d’alerte avancée ».


Le représentant des États-Unis a souligné qu’il aurait souhaité un libellé « plus exact et plus clair ».  L’intention d’un tel texte, a-t-il indiqué, doit être de refléter l’état actuel des sciences du climat, y compris le fait que « les changements climatiques peuvent contribuer à une augmentation future de la fréquence et/ou de l’intensité des risques liés à la météorologie ».  Nous aurions voulu, a insisté le représentant, un libellé « plus techniquement juste et précis ».


Dans cette résolution dotée d’un dispositif de 36 paragraphes de fond, l’Assemblée générale prie instammentles États Membres d’élaborer, d’actualiser et de renforcer les systèmes d’alerte rapide, les mesures de préparation aux catastrophes et de réduction des risques à tous les niveaux, conformément au Cadre d’action de Hyogo pour 2005-2015.  Adoptés en 2005 à Kobe, ville japonaise victime d’un important séisme en 1995, le Cadre d’action et la Déclaration de Hyogo reconnaissent « un lien profond » entre la prévention des catastrophes, le développement durable et l’élimination de la pauvreté.


Aux termes de la résolution adoptée aujourd’hui, l’Assemblée engage également les États qui ne l’ont pas encore fait à envisager d’adhérer ou de ratifier la Convention de Tampere sur la mise à disposition de ressources de télécommunication.  Elle décide par ailleurs qu’il faut supprimer le Fichier central des capacités de gestion des catastrophes.


La prochaine réunion de l’Assemblée générale sera annoncée dans le Journal des Nations Unies.


* A/65/L.59


*   ***   *

À l’intention des organes d’information • Document non officiel
À l’intention des organes d’information. Document non officiel.

Forum de l’ONU sur les forêts: dialogue entre États Membres, grands groupes et membres du Partenariat de collaboration sur les forêts

ENV/DEV/1181

Forum de l’ONU sur les forêts: dialogue entre États Membres, grands groupes et membres du Partenariat de collaboration sur les forêts

26/01/2011
Conseil économique et socialENV/DEV/1181
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Forum des Nations Unies sur les forêts

Neuvième session

6e séance – matin                                          


FORUM DE L’ONU SUR LES FORÊTS: DIALOGUE ENTRE ÉTATS MEMBRES, GRANDS GROUPES ET MEMBRES DU PARTENARIAT DE COLLABORATION SUR LES FORÊTS


Les intervenants soulignent l’importance de la participation et du respect

des droits des communautés forestières locales dans la gestion durable des forêts


Le dialogue multipartite interactif qui était organisé aujourd’hui au troisième jour des travaux de la neuvième session du Forum des Nations Unies sur les forêts (FNUF9) a été l’occasion pour les délégations de réaffirmer que la pleine participation aux débats des neuf grands groupes identifiés et retenus dans le Programme Action 21 pour le développement durable, est essentielle pour enrichir l’indispensable dialogue multilatéral sur la question cruciale de la promotion de la gestion durable des forêts et de leurs écosystèmes.


« Il est essentiel que ceux en charge de la gestion durable de l’exploitation des forêts et de leurs précieuses ressources sachent écouter les populations qui vivent dans les zones forestières pour pouvoir profiter, de première main, de leurs connaissances et savoirs », a expliqué le modérateur des échanges qui ont eu lieu aujourd’hui, M. Alexander Buck, qui dirige l’Union internationale des instituts de recherches forestières(IUFRO).  C’est ainsi que les représentants de l’Instrument juridiquement non contraignant concernant tous les types de forêts (l’instrument relatif aux forêts) et du Programme de travail pluriannuel du Forum pour la période 2007-2015, ont expressément demandé aux Grands groupes de participer activement et efficacement aux travaux du Forum.


La Directrice du Secrétariat du Forum, Mme Jan McAlpine, qui présentait une note du Secrétariat*, s’est félicitée de la coordination exemplaire existant entre les grands groupes, malgré les points de vue extrêmement divers que peuvent avoir des grands groupes représentant des vues aussi diverses que celles des peuples autochtones, des femmes, des jeunes, du monde industriel, ou des ONG.


Trois représentants de ces groupes ont présenté les documents** de travail qui ont servi de base à la discussion.  Le représentant du grand groupe des femmes et celui des organisations non gouvernementales ont tous deux dénoncé le fait que les aspects et les impacts sociaux provenant de l’exploitation des ressources de ces écosystèmes soient négligés dans la gestion des forêts.  Ils ont estimé qu’il fallait accorder davantage de droits d’occupation fonciers aux membres des communautés locales vivant des forêts et faire participer ces communautés à la gestion durable de ces écosystèmes.  À cet égard, le représentant de la Colombie a expliqué que l’État colombien offrait depuis 10 ans des titres de propriété sur les forêts aux populations autochtones et aux communautés afro-colombiennes qui les habitent ou en vivent.


La représentante du groupe des femmes, membre de l’ONG « Women Organizing for Change in Agriculture and Natural Resources Management » (WOCAN), a souhaité notamment une plus grande participation de celles-ci dans les programmes de gestion des écosystèmes de forêts.  Le développement durable provenant des bénéfices tirés des ressources de la forêt passe aussi par le renforcement des capacités des acteurs de la gestion des forêts, le respect des droits des jeunes et le renforcement du rôle des associations, ont ajouté d’autres délégations.


Alors que 1,6 milliard de personnes à travers le monde sont tributaires des forêts pour vivre, le représentant du grand groupe des ONG a insisté sur l’importance d’une bonne gestion des connaissances traditionnelles sur les forêts.  Les méthodes de collecte saisonnière, la culture sauvage, l’utilisation de plantes pour le fourrage ou pour la pharmacopée présentent des avantages socioéconomiques à long terme, a souligné M. Joseph Cobbinnah, de l’ONG « Forestry Network of Sub-Saharan Africa ».  Il a invité les instituts de recherche et de développement qui utilisent ces connaissances à partager les bénéfices qui en sont tirés avec les communautés locales et les populations autochtones, détentrices du savoir millénaire qui permet l’utilisation de la flore et de ses pouvoirs cachés.


La délégation de l’Argentine a, elle aussi, estimé nécessaire la mise en place d’un régime de partage équitable des avantages tirés de l’exploitation de la biodiversité et des ressources génétiques des forêts, rappelant en outre le principe du consentement préalable des populations autochtones.  Le Suriname, qui est recouvert à 90% de forêts et qui a adhéré à la Déclaration des Nations Unies sur les peuples autochtones (2007), reconnaît l’importance des connaissances traditionnelles et autochtones en matière de gestion des forêts et d’exploitation de leurs ressources, a assuré son représentant.


Le programme de foresterie communautaire mis en place au Népal représente un excellent exemple des acquis obtenus et des difficultés rencontrées dans la gestion communautaire des forêts.  La mobilisation à grande échelle de la population rurale a produit un certain nombre d’avantages substantiels, notamment en permettant l’amélioration des conditions de vie des populations; en favorisant l’extension des surfaces boisées; ainsi que la conservation de la biodiversité et l’association des femmes aux actions menées, est-il indiqué dans le document de réflexion présenté par M. Ghan Shyam Pandey, de l’organisation « Global Alliance of Community Forestry », qui représentait le grand groupe des fermiers et des petits propriétaires terriens.


Après le débat multipartite, le Coordonnateur de l’« Initiative des grands groupes », M. Lambert Okrah, a fait part des résultats d’une réunion qui a eu lieu à Accra, au Ghana, en juillet 2010, sur le thème du renforcement de l’implication des grands groupes dans la mise en œuvre des décisions du FNUF.


La prochaine séance officielle du Forum aura lieu vendredi, le 28 janvier à 17 heures.


*E/CN.18/2011/9

  **E/CN.18/2011/Add.1 « Développement social et communautés autochtones et autres communautés locales tributaires de la forêt, y compris régime foncier des forêts »; E/CN.18/2011/Add.2 « Les forêts et la culture »; E/CN.18/2011/Add.3 « Programme de foresterie communautaire au Népal: un exemple d’excellence en matière de gestion communautaire des forêts »


DÉBAT MULTIPARTITE (E/CN.18/2011/9, E/CN.18/2011/9/ADD.1, E/CN.18/2011/9/ADD.2 ET E/CN.18/2011/9/Add.3)


Présentation de rapports


Introduisant le rapport du Secrétaire général sur le Dialogue multipartite (E/CN.18/2011/9) et ses trois additifs (Add.1 à 3), Mme JAN McALPINE, Directrice du Secrétariat du Forum des Nations Unies sur les forêts, a rappelé que les participants au Dialogue multipartite avaient considérablement progressé sur les questions de fond.


Elle s’est félicitée de cette coordination exemplaire en notant les points de vue extrêmement divers que peuvent avoir des grands groupes représentant les peuples autochtones, les femmes, les jeunes, le monde industriel, ou les organisations non gouvernementales (ONG).  Les trois documents additifs au rapport portent respectivement sur le développement social et les communautés autochtones et autres communautés locales tributaires de la forêt, y compris le régime foncier des forêts (E/CN.18/2011/9/Add.1); les forêts et la culture (E/CN.18/2011/9/Add.2); et le « Programme de foresterie communautaire au Népal: un exemple d’excellence en matière de gestion communautaire des forêts » (E/CN.18/2011/9/Add.3), a indiqué Mme McAlpine. 


Dialogue interactif entre les États Membres, les grands groupes et les membres du Partenariat de collaboration sur les forêts


Présentant le Dialogue interactif, son modérateur, M. ALEXANDER BUCK, Directeur exécutif de l’Union internationale des organismes de recherche sur les forêts (IUFRO), a jugé essentiel que ceux en charge de la gestion durable des forêts sachent écouter les populations vivant dans les zones forestières pour pouvoir profiter de leurs connaissances de première main.  Ces populations peuvent faciliter notre compréhension du fonctionnement de l’écosystème des forêts, a estimé M. Buck.  Pour la première fois, les grands groupes ont décidé de coordonner la contribution qu’ils font aux travaux de la session, s’est-il félicité. 


Exposés


Mme ABIDAH BILLAH SETYOWATI, de l’ONG « Women Organizing for Change in Agriculture and Natural Resource Management » (WOCAN), a dénoncé le fait que les aspects sociaux soient négligés dans la gestion des forêts.  Elle s’est dite préoccupée notamment par l’absence d’une base de droits d’occupation fonciers en faveur des membres des communautés locales vivant des forêts et de leurs ressources.  Elle a souhaité également que ces communautés participent à la gestion durable des forêts et a relevé que beaucoup de groupes marginalisés ne sont pas encore intégrés dans cette gestion.  Il faut donc pousser davantage le dialogue international sur cette question afin d’assurer le respect des droits de ces peuples, a préconisé Mme Setyowati.  Un autre objectif à atteindre serait de renforcer les capacités en matière de gestion durable des forêts, a-t-elle ajouté.  Il faut également assurer la participation des femmes dans les programmes de gestion des écosystèmes de forêts, a-t-elle dit, notant que l’accomplissement des tâches ménagères auxquelles les femmes consacrent toute leur énergie ne facilite pas cette participation.  Néanmoins, les femmes doivent aussi avoir accès aux ressources de la forêt, a relevé la représentante.  En ce qui concerne les jeunes, il faut utiliser leur dynamisme pour faciliter l’insertion des groupes les plus vulnérables dans la gestion des forêts, a recommandé Mme Setyowati, qui a aussi expliqué l’importance du rôle des associations dans cette gestion.  Elle a par ailleurs salué le projet mené par de WOCAN au Népal, qui y a permis une meilleure participation des femmes, ainsi qu’au Cameroun, où l’ONG travaille dans le domaine de l’agriculture durable et de l’amélioration de la qualité des sols.


M. JOSEPH COBBINNAH, de l’ONG « Forestry Network of Sub-Saharan Africa », a lui aussi estimé que l’aspect socioculturel de la gestion des forêts a trop longtemps été minimisé.  Après avoir rappelé qu’il y a 1,6 milliard de personnes dans le monde qui dépendent de la forêt pour leurs ressources et leur mode de vie, il a insisté sur l’importance d’une bonne gestion des connaissances traditionnelles sur les forêts.  Les pratiques de conservation traditionnelles de la nature sont importantes pour la conservation de la diversité biologique et des ressources hydriques des sols, a-t-il expliqué.  Les méthodes de collecte saisonnière, la culture sauvage, l’utilisation de plantes pour le fourrage ou pour la pharmacopée sont des avantages socioéconomiques à long terme, a souligné M. Cobbinnah.  Les connaissances traditionnelles sont également utiles pour faire face aux changements climatiques, a-t-il ajouté, car les personnes vivant dans les forêts ont mis au point différents outils et méthodologies pour savoir lire les changements météorologiques.  En Afrique, en Asie et en Amérique latine, environ 80% de la population dépendent en matière de santé des plantes médicinales locales.  Au Ghana, un centre de formation médicale enseigne les techniques de base permettant de fabriquer des médicaments à base de plantes, a indiqué le représentant.  M. Cobbinnah a cependant regretté que les instituts de recherche et de développement qui utilisent ces connaissances ne partagent pas les bénéfices qui en sont tirés avec les communautés locales et les populations autochtones qui sont détentrices du savoir millénaire permettant l’utilisation de cette flore.  Il a aussi fait remarquer que toutes ces connaissances traditionnelles sont gardées de manière très secrète et qu’il est souvent difficile de les obtenir.


Au titre des recommandations, il a suggéré aux gouvernements nationaux de documenter les connaissances et les meilleures pratiques traditionnelles et de les utiliser dans l’enseignement.  Il a aussi suggéré d’apporter une assistance aux populations autochtones pour leur permettre d’intégrer leurs connaissances dans le cadre offert par des technologies modernes.  Il faut aussi que la communauté scientifique ne néglige pas les stratégies d’adaptation traditionnelles dans la lutte contre les effets des changements climatiques.  Pour ce qui est de la communauté internationale, il a souhaité que le partage des bénéfices tirés de la biodiversité des écosystèmes forestiers soit équitable.  Il faut aussi protéger les connaissances des peuples autochtones en matière du risque posé par la « biopiraterie », a-t-il dit.


M. GHAN SHYAM PANDEY, de l’organisation « Global Alliance of Community Forestry », a présenté le programme de foresterie communautaire mis en place au Népal.  Il a indiqué qu’il y avait eu, dans les années 60, une dégradation des territoires forestiers népalais due aux activités agricoles.  En 1978, il a été décidé d’inclure les communautés dans l’élaboration de règlementations forestières, ce qui a entraîné par la suite un ralentissement de la déforestation, s’est-il félicité.  En 1989, le Plan-cadre pour le secteur forestier a été adopté, suivi de la mise en place d’ateliers forestiers.  Lorsque le Népal est devenu une démocratie, les communautés et populations locales se sont vues reconnaître une plus grande place dans la prise de décisions, a ajouté M. Pandey.  Il a indiqué que le Népal avait alors créé son Fonds communautaire pour les forêts.  La prochaine étape à accomplir est maintenant de passer à la mise en place d’une économie verte, a-t-il dit.


M. Pandey a ensuite indiqué que les communautés locales et les populations autochtones sont détentrices de 25% de la superficie des forêts du monde.  Le reste, propriété des États, est soumis à des actes de dégradation jour après jour.  Les États sont en outre possesseurs de la majorité des quantités de carbone retenues par les écosystèmes de forêts.  Les communautés ne jouent aucun rôle dans ce domaine alors qu’en réalité elles sont reconnues comme étant propriétaires de 25% de la superficie de toutes les forêts de la planète.  M. Pandey a donc invité le Programme des Nations Unies sur la « réduction des émissions causées par le déboisement et la dégradation des forêts dans les pays en développement » (REDD) à reconnaître quatre principes qui devraient s’appliquer au bénéfice des communautés forestières: leurs droits fonciers; l’équité dans le partage des bénéfices tirés des forêts; la démocratie dans la prise de décisions concernant la gestion de ces écosystèmes; et le droit au développement des communautés locales.  Le représentant a ensuite dénoncé ce qu’il estime être « une véritable colonisation climatique ».  À cet égard, il a dénoncé le fait que les pays qui apportent une aide financière aux pays en développement pour lutter contre les changements climatiques assortissent leurs dons d’exigences.  Il a donc appelé à mettre les populations au premier rang en renforçant leurs capacités, en leur donnant accès aux marchés et en leur transférant les technologies les mieux adaptées.  Les forêts doivent être gérées localement, a-t-il insisté, en demandant que soit changé à cet effet le « paysage institutionnel » actuel.


Dialogue multipartite


Commentant le document de réflexion sur le Programme de foresterie communautaire au Népal, le représentant du Népal a rappelé que le concept communautaire népalais a été élaboré en tenant compte des droits coutumiers des populations locales.  Il a précisé que les plans de gestion durable de la forêt sont conclus en collaboration avec les utilisateurs des forêts et les populations locales dans le souci de parvenir à une distribution équitable des produits de la forêt au regard des objectifs de lutte contre la pauvreté.  Il a dit que les forêts communautaires et les zones protégées étaient des exemples de conservation de la biodiversité au Népal et constituaient une réponse aux questions du « droit carbone » et de la réduction des émissions causées par la dégradation des forêts dans les pays en développement.


Le représentant du Suriname a précisé que son pays a mis en place, dès les années 50 des législations sur la protection de l’environnement.  Il a précisé que 90% du territoire national bénéficiaient d’une couverture forestière.  Il a précisé que le Suriname, qui a adhéré à la Déclaration des Nations Unies sur les peuples autochtones (2007), reconnaissait l’importance des connaissances traditionnelles, des innovations et des connaissances autochtones en matière de gestion des forêts.  Le représentant a précisé que le Suriname, qui est membre du Traité du bassin amazonien, attendait beaucoup de la coopération Sud-Sud et de la coopération triangulaire pour progresser dans la gestion des forêts.   


Le représentant de l’Autriche a regretté les opportunités qui ont été ratées depuis 1978, date à laquelle un congrès mondial des forêts mettait déjà l’accent sur l’importance des connaissances autochtones en matière de gestion de forêts. 


La représentante de la Turquie s’est félicité de la contribution croissante des ONG en matière de formulation de stratégies et de politiques dans le domaine du renforcement des capacités, de la participation de la société civile, de l’amélioration de la gestion durable des forêts et des relations entre les parties prenantes et les gouvernements.  Plus de 99% des forêts du monde appartiennent aux gouvernements, a-t-elle noté, en rappelant que sept millions de personnes habitaient dans les forêts ou à l’orée des forêts en Turquie.  Si les gouvernements ne se sentent pas à l’aise face aux critiques que font les ONG, ils sont néanmoins conscients qu’elles sont nécessaires pour avancer dans la gestion durable des forêts, a-t-elle estimé.  


Le représentant de l’Albanie a indiqué que son pays avait transféré en moins de deux ans la propriété de 45% de ses forêts, soit 700 000 hectares, aux collectivités locales qui ont eu comme mission de légaliser les associations de pâturages organisées aux niveaux national ou local.  Il a salué le soutien apporté par la Banque mondiale et l’Agence de développement suédoise aux initiatives albanaises en matière de gestion des forêts.  Il a dit que l’Albanie devait progresser dans l’harmonisation des réformes nationales et de la gouvernance ainsi que dans l’implication de l’opinion publique à ces mesures, ceci dans le souci d’améliorer les débouchés économiques et les modes de vie de populations. 


Le représentant de l’Argentine a mis l’accent dans son intervention sur l’importance des savoirs traditionnels ayant trait aux forêts et sur leurs incidences sur la gestion des forêts, dans la préservation de la diversité biologique et dans l’identification de nouvelles ressources génétiques forestières.  Il a estimé nécessaire la mise en place d’un régime de partage équitable des avantages résultant de l’utilisation des savoirs traditionnels ayant trait aux forêts.  Il a rappelé l’importance du principe du consentement préalable et donné en connaissance de cause, des peuples autochtones, notamment en ce qui concerne l’exploitation des ressources génétiques de la forêt et le partage juste et équitable des bénéfices tirés de l’exploitation de ces ressources.


Pour répondre au représentant de la Chine, qui voulait connaître les mécanismes existants pour établir un partage équitable des bénéfices des forêts, le représentant du « Forestry Network of Sub-Saharan Africa » a souligné la diversité des pratiques nationales dans ce domaine.  Au Ghana, a-t-il dit, les exploitants agricoles sont pris en compte dans le partage des bénéfices mais cette question fait encore l’objet d’un débat.  La représentante de « Women Organizing for Change in Agriculture and Natural Resource Management » (WOCAN) a expliqué que son pays venait juste de commencer ce processus de partage des bénéfices.  Elle a reconnu que les communautés n’étaient pas homogènes et qu’il fallait assurer la représentation de tous les membres de ces différentes communautés.


Sur le thème des droits, le représentant de la Colombie a expliqué que, depuis 10 ans, l’État colombien offre des titres de propriété aux populations autochtones et aux communautés afro-colombiennes sur les forêts, ce qui contribue ainsi à la reforestation.  La Colombie s’estime prête à signer, mercredi prochain, le Protocole de Nagoya sur l’accès et le partage des avantages tirés des ressources génétiques et des savoirs traditionnels associés, a-t-il annoncé.  La Colombie a aussi établi des critères de suivi en matière de gestion des forêts, a-t-il indiqué.


Certaines questions soulevées au cours du débat ne sont pas nouvelles, a estimé la représentante de la Papouasie-Nouvelle-Guinée.  Certains pays ont déjà pris des mesures pour régler ces problèmes, a-t-elle ajouté.  Elle a demandé que le Secrétariat du Forum des Nations Unies sur les forêts ainsi que les grands groupes étudient la situation des pays qui ont déjà fait beaucoup en faveur de la prise en compte des connaissances traditionnelles, des femmes et des jeunes.  « Dans mon pays, la majeure partie des forêts est la propriété des populations locales et autochtones », a-t-elle indiqué.


Le représentant du Guatemala a expliqué qu’un processus visant à aider les populations les plus vulnérables avait été lancé dans son pays.  Cela a pu se faire grâce au Congrès national, qui a mis en place un programme d’aide aux petits propriétaires.  Nous avons aussi travaillé avec les populations autochtones afin de tenir compte de leurs connaissances, a ajouté le représentant.  Ces populations ont vu leurs capacités renforcées par le biais de concessions forestières, a-t-il ajouté.


Le représentant du Brésil a estimé qu’il n’y avait pas de corrélation automatique entre le transfert de pouvoirs aux communautés locales et la réduction de la pauvreté.  Au Brésil, la situation est particulière car la pauvreté est essentiellement urbaine et il y a peu de personnes vivant dans les forêts, a-t-il expliqué.  Répondant à cette observation, le représentant de « Global Alliance of Community Forestry » a estimé qu’il fallait veiller au transfert des technologies et à mettre en place un meilleur accès aux marchés pour les populations des zones forestières.  Le représentant du Point focal pour les organisations non gouvernementales a expliqué qu’il fallait mettre en place un mécanisme qui donnerait accès aux marchés mondiaux et assurerait la participation des communautés locales.


Les forêts sont un gisement de plantes médicinales, a ensuite souligné le représentant du Maroc, rappelant que leur exploitation se base sur des pratiques et un savoir ancestraux.  Il a invité à procéder à une véritable évaluation du potentiel de ces ressources et à renforcer les capacités dans ce domaine en vue d’une gestion durable.  « Nous devons promouvoir des aménagements concertés avec les populations autochtones, élaborés sur la base de connaissances scientifiques », a-t-il préconisé.  Il s’est aussi exprimé en faveur d’un partage équitable des bénéfices.


Pour sa part, le représentant de la Commission des forêts d’Afrique centrale (COMIFAC) a évoqué les efforts des pays de cette région où se situe le bassin du Congo.  Dès 1996, ces pays ont mis en place la Conférence sur les écosystèmes des forêts denses et humides d’Afrique centrale, a-t-il indiqué.  Au-delà de l’engagement politique, il a mentionné des réalisations concrètes sur le terrain, avec la participation des femmes, des jeunes et des populations locales dans la gestion durable des forêts.  Il a cependant estimé qu’il fallait aller plus loin et reconnaître le droit foncier coutumier.


Le représentant de Samoa a souhaité que soient mentionnés les animaux au titre des richesses de la forêt, ainsi que la spiritualité liée aux forêts.  Les changements climatiques sont une des causes de la déforestation, a-t-il rappelé.  Il a émis l’espoir que l’Année internationale des forêts, célébrée au cours de cette année 2011, permettrait de lier les forêts à plusieurs autres secteurs importants, comme le climat, le tourisme et l’énergie, par exemple.  Il a indiqué que son pays a adopté en 2007 une politique générale en faveur de la gestion durable des forêts, avec notamment un programme de plantation d’arbres.  Mais nous avons besoin d’assistance technique et financière pour parvenir à cet objectif, a-t-il prévenu.


Concluant et résumant ce dialogue multipartite, le modérateur a rappelé que les forêts sont toujours en danger et continuent à se dégrader.  Il a noté que la dimension sociale de la gestion des forêts reste encore trop négligée.  Au cours de la discussion, les intervenants ont donné de nombreux exemples de bonnes pratiques qui montrent comment on pourrait aller de l’avant.  Il a souligné l’utilité des plantes médicinales de grande valeur provenant des forêts et la nécessité de renforcer les capacités pour mieux utiliser ces ressources et mieux en partager les bénéfices.  Beaucoup de groupes ont adopté le programme REDD, qui est un mécanisme prometteur, a-t-il aussi noté.  « Nous nous sommes aussi interrogés sur la façon dont les grands groupes peuvent continuer à s’impliquer dans la gestion durable des forêts », a-t-il ajouté.


Présentant les résultats de l’Initiative des grands groupes à l’appui du FNUF (juillet 2010 à Accra), M. LAMBERT OKRAH, Coordonnateur de l’Initiative des grands groupes, a rappelé que cette l’Initiative avait pour but d’élaborer des contributions et recommandations pratiques en vue de la FNUF9.  Il a indiqué que près de 70 représentants des grands groupes et d’organisations gouvernementales et intergouvernementales ont assisté à la réunion tenue du 26 au 30 juillet 2010 à Accra, sous les auspices du Gouvernement ghanéen, avec le soutien financier des Gouvernements de la Norvège, de la Finlande, du Royaume-Uni, de l’Autriche et du Canada, ainsi que de l’Organisation internationale des bois tropicaux (OIBT).  Il a estimé que la réunion d’Accra était un événement historique qui a permis de préparer trois documents communs au lieu de 21. 


Il a précisé que « l’Initiative des grands groupes » a établi des réseaux précieux.  Parmi les recommandations des grands groupes, a-t-il précisé, figurent: l’augmentation du nombre des grands groupes participants; l’amélioration des politiques pour parvenir à la gestion durable des forêts; l’amélioration du renforcement des capacités en formant au moins 150 personnes participantes; que les décisions du FNUF incorporent les décisions des grands groupes; la promotion d’une conscientisation sur la gestion durable des forêts auprès de 150 millions de personnes dans le cadre de l’Année internationale des forêts 2011; et l’organisation de cinq ateliers régionaux sur la gestion durable des forêts.  


Le représentant du Ghana a déclaré que ces recommandations méritaient d’être considérées dûment.  Il faut faire participer les groupes à égalité, a-t-il estimé en soulignant l’importance de contributions ciblées.  Il a jugé nécessaire de réexaminer le processus de financement de ces initiatives afin de pouvoir garantir la participation du plus grand nombre.  Il a remercié les Gouvernements de la Norvège, de la Finlande, du Royaume-Uni, de l’Autriche et du Canada pour leur soutien financier à cette Initiative.


La représentante de la Turquie a mis l’accent sur les initiatives de son pays pour promouvoir l’accès aux marchés des produits alimentaires et non alimentaires, en mettant l’accent sur l’écoagriculture.  


Le représentant des ONG a demandé comment on pouvait promouvoir une participation des grands groupes aux travaux du Partenariat de collaboration sur les forêts.


Le représentant de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a annoncé que le Partenariat de collaboration sur les forêts tiendrait une réunion dimanche.  Ce sera une occasion de réfléchir sur les moyens de mieux intégrer les grands groupes dans les discussions qui ont lieu sur la question des forêts.  Il faut notamment examiner les mécanismes de collaboration au sein des grands groupes, a-t-il dit.


Le représentant du Groupe des enfants et des jeunes a rappelé que la participation des grands groupes aux discussions dépendait des ressources disponibles et du rôle dévolu aux associations.  Il a souhaité être informé à cet égard des approches techniques nouvelles adoptées par certaines délégations.  Une des façons de favoriser la participation des grands groupes est de leur donner un appui financier, a-t-il insisté.


Récapitulant le débat, le modérateur a souligné que les grands groupes pouvaient apporter beaucoup à la discussion.  Il a noté qu’il fallait renforcer la collecte d’informations sur les meilleures pratiques de gestion des forêts et assurer la pleine participation de toutes les parties prenantes dans les débats.


Enfin, le Président de la neuvième session du Forum des Nations Unies sur les forêts, M. Arvids Ozols, a exprimé sa reconnaissance aux points focaux des grands groupes, ainsi qu’au modérateur du Dialogue.


*   ***   *

À l’intention des organes d’information • Document non officiel
À l’intention des organes d’information. Document non officiel.

Le Conseil de sécurité examine la situation au Soudan marquée par un regain de violence au Darfour et des progrès dans le processus de Doha

CS/10165

Le Conseil de sécurité examine la situation au Soudan marquée par un regain de violence au Darfour et des progrès dans le processus de Doha

26/01/2011
Conseil de sécuritéCS/10165
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Conseil de sécurité

6474e séance – matin


L E CONSEIL DE SÉCURITÉ EXAMINE LA SITUATION AU SOUDAN MARQUÉE PAR UN REGAIN DE   VIOLENCE AU DARFOUR ET DES PROGRÈS DANS LE PROCESSUS DE DOHA


Le Représentant spécial conjoint Union Africaine-Nations Unies pour le Darfour, M. Ibrahim Gambari, s’est dit préoccupé, ce matin devant le Conseil de sécurité, par le regain de violence dans le nord et le sud du Darfour.  Sur le plan politique, le Sous-Secrétaire général aux opérations de maintien de la paix, M. Atul Khare, s’est, quant à lui, félicité des progrès enregistrés dans les négociations en cours à Doha, au Qatar.


Le Conseil de sécurité s’est ainsi une nouvelle fois penché sur le référendum sur l’autodétermination du Sud-Soudan, dont les résultats définitifs pourraient être annoncés le 14 février, ainsi que sur la situation politique, sécuritaire et humanitaire au Soudan, à la faveur de l’examen de deux rapports du Secrétaire général*.


Le Sous-Secrétaire général aux opérations de maintien de la paix a d’abord souligné qu’en dépit d’incidents violents au Darfour au cours de ces derniers mois, des progrès avaient été enregistrés dans les négociations en cours à Doha.  La décision, le 16 décembre, du Mouvement pour la justice et l’égalité (MJE) de reprendre les négociations avec le Gouvernement soudanais en vue de la conclusion d’un accord de cessez-le-feu est un pas positif, a-t-il dit.


M. Khare est également revenu sur la deuxième réunion du Forum consultatif sur le Soudan, consacrée à un débat sur un processus politique basé au Darfour, qui a eu lieu à Addis-Abeba le 6 novembre.  Les participants ont noté que les résultats du processus de Doha seraient le point de départ du processus politique basé au Darfour, lequel s’appuierait sur le consensus de la population du Darfour.


La crédibilité du processus politique basé au Darfour dépendra de l’instauration de conditions favorables, impliquant, a-t-il dit, que soient prises par le Gouvernement un certain nombre de mesures indispensables.


Il a cité, au nombre de celles-ci, la protection des droits civils et politiques des participants, de sorte qu’ils puissent exprimer leurs vues sans crainte de représailles, la garantie de la liberté d’expression et de la liberté d’assemblée, sans lesquelles il ne saurait y avoir de véritable concertation, la garantie pour les participants et pour l’Opération hybride Union africaine-Nations Unies au Darfour (MINUAD) de leur liberté de mouvement, la représentation proportionnelle et équitable des intérêts des diverses composantes de la population du Darfour.


M. Khare a ajouté qu’à l’issue d’une rencontre le 16 décembre, le Représentant spécial conjoint pour le Darfour, M. Ibrahim Gambari, le Président du Groupe de mise en œuvre de haut niveau de l’Union africaine, M. Thabo Mbeki, et le Conseiller présidentiel, M. Ghazi Salaheddin, avaient décidé qu’une équipe technique conjointe MINUAD-Gouvernement soudanais serait chargée de suivre l’évolution des conditions dont dépend l’instauration d’un climat favorable au lancement d’un processus politique basé au Darfour et de définir les modalités de ce processus.


 S’agissant du référendum au Sud-Soudan, les résultats préliminaires devraient être annoncés le 2 février et, s’il n’y a pas de procédure d’appel, être rendus définitifs le 14 février.  Les premières indications données par les résultats de la Commission pour le référendum au Sud-Soudan montrent une large majorité de votes en faveur de la sécession, a-t-il assuré.


Depuis la dernière réunion du Conseil de sécurité sur la situation au Soudan, le 18 janvier, aucun incident violent majeur n’a été signalé à Abyei, a-t-il dit.  Les accord conclus les 13 et 17 janvier liés à la migration et à la sécurité dans la région ont été largement tenus et sont progressivement mis en œuvre.  Il a précisé que le Président soudanais Omar Al-Bashir et le Vice-Président Salva Kiir devraient se rencontrer demain pour reprendre les discussions concernant Abyei, avec l’appui du Groupe de mise en œuvre de haut niveau de l’Union africaine.


Tandis que le référendum s’est déroulé sans incident majeur, les parties devraient à nouveau concentrer leurs efforts sur la conclusion des négociations sur les dispositions postréférendaires.  Elles continuent de se réunir à tous les niveaux et se sont engagées à reprendre le processus de négociation au début du mois prochain. 


Il s’est dit convaincu que les parties, grâce aux efforts de médiation du Président Thabo Mbeki, sauront faire des progrès rapides au cours de la période à venir.  Il s’est dit également persuadé que la stabilité au Nord et au Sud se renforceront mutuellement, espérant à cet égard que la communauté internationale reconnaîtra le courage et l’esprit de sacrifice dont font preuve les dirigeants des deux côtés alors que s’achève la période intérimaire de l’Accord de paix global.


M. Khare a précisé que le Secrétaire général, M. Ban Ki-moon, se rendra au sommet de l’Union africaine à Addis-Abeba les 30 et 31 janvier, aux côtés du Président de la Commission de l’Union africaine, M. Jean Ping, où il participera à une réunion de haut niveau sur l’appui régional et international au Soudan. 


Cette réunion, a-t-il dit, représentera une opportunité pour utiliser l’attention et la bonne volonté sans précédent à l’égard du Soudan et pour aider les parties à relever les nombreux défis que rencontre le pays aujourd’hui.


M. Ibrahim Gambari, qui s’exprimait, pour sa part, par videoconférence d’Al-Fasher, au Soudan, s’est dit très préoccupé par la reprise de la violence dans le nord et le sud du Darfour.  Ceci résulte, a-t-il précisé, de la détérioration des relations entre le Gouvernement soudanais et l’Armée de libération du Soudan-faction Minni Minawi (ALS-MM).


Depuis lors, la MINUAD et la communauté humanitaire ont travaillé avec vigueur pour faire face aux conséquences humanitaires et sécuritaires de ces heurts, en particulier le déplacement de 43 000 personnes, dont 15 000 rassemblés autour des bases d’opération de la MINUAD à Shangil Tobaya, Khor Abeche et Shaeria.


M. Gambari a fait état de nouvelles violences il y a deux jours, à Thabit, sur la route entre Al-Fasher et Shangil Tobaya.  La MINUAD a en outre reçu des informations signalant des raids des Forces armées soudanaises, le 24 janvier, contre le village d’Abou Zerega, dans la même région.  Le 25 janvier, les combats se sont poursuivis dans le secteur entre Al-Fasher et Shangil Tobaya.


Par ailleurs, après s’être félicité de la libération le 5 janvier du membre de la MINUAD retenu en otage pendant 91 jours, M. Gambari s’est dit attristé par l’enlèvement dans l’ouest du Darfour, le 13 janvier, de trois membres d’équipage bulgares travaillant en sous-traitance pour le Service aérien d'aide humanitaire des Nations Unies.


L’accès humanitaire demeure également un défi à relever dans de nombreux endroits au Darfour, a poursuivi le Représentant spécial, précisant néanmoins que la Mission avait pris des mesures pour améliorer la situation.  Il a souligné, de même, que la MINUAD continuait de travailler conjointement avec les institutions des Nations Unies pour élargir l’accès au Djebel Marra, une région montagneuse d’une superficie d’environ 12 800 kilomètres carrés qui comprend une partie du territoire des trois États dont est composé le Darfour.


De vastes secteurs de cette région sont devenus en février 2010 inaccessibles aux organismes d’aide humanitaire et à la MINUAD en raison, notamment, des combats qui opposent principalement les FAS aux Forces de l’Armée de libération du Soudan-faction Ahdul Wahid (ALS-AW).  Le Djebel Marra, a-t-il dit, est une région importante du Darfour, qui demeurera une priorité dans les efforts de la MINUAD.


Afin d’obtenir une stabilisation durable de la situation au Darfour, il convient de saisir toutes les opportunités qui s’offrent pour permettre aux personnes déplacées de retrouver des conditions de vie normales.  Pour que ces efforts soient couronnés de succès, la violence doit cesser.  Il a réitéré son appel au Gouvernement et à l’ALS-MMpour cesser immédiatement les hostilités.


* S/2010/681 (voir communiqué de presse du 18 janvier 2011) et S/2011/22


Rapport du Secrétaire général sur l’Opération hybride Union africaine-Nations Unies au Darfour (S/2011/22)


Le Secrétaire général, M. Ban Ki-moon, dans ce rapport sur l’Opération hybride Union africaine-Nations Unies au Darfour (MINUAD), rendant compte notamment de l’évolution de la situation politique et de la situation sur le plan de la sécurité et le plan humanitaire, note avec satisfaction les progrès des négociations de Doha et la moindre fréquence des affrontements intercommunautaires.


En revanche, il s’inquiète vivement de la recrudescence des combats entre les forces gouvernementales et les forces des mouvements armés, en particulier du Mouvement pour la justice et l’égalité et de l’Armée de libération du Soudan-faction Minni Minawi, et de ses répercussions sur le plan humanitaire.


L’emploi de la force armée n’est pas un moyen de régler le conflit et ne fait que prolonger et aggraver les souffrances de la population du Darfour, écrit-il, appelant le Gouvernement soudanais et les dirigeants des mouvements à assumer la responsabilité qui leur incombe vis-à-vis de la population du Darfour, à faire en sorte que leurs troupes renoncent à la violence et à exercer la volonté politique nécessaire pour déclarer immédiatement le cessez-le-feu et conclure un accord de paix global et sans exclusion.


Le Secrétaire général estime que le Soudan se trouve à un moment crucial de son histoire.  Les parties à l’Accord de paix global ont fait preuve d’une détermination et d’un esprit de coopération louables dans l’application des dispositions finales de l’Accord, souligne-t-il, tandis que la communauté internationale a manifesté dans le même temps une solidarité sans précédent dans son soutien aux parties à l’Accord de paix global.


Jamais les conditions n’ont été plus favorables pour mettre un terme au conflit du Darfour.  Il importe donc que la communauté internationale se montre solidaire et résolue et intensifie l’action qu’elle mène au Soudan auprès du Gouvernement et des parties pour les aider à s’entendre sur un accord de paix global et sans exclusive pour le Darfour.


Il encourage les États qui exercent une influence sur certains mouvements actifs au Darfour opérant au Sud-Soudan, à les exhorter à prendre part sincèrement et résolument au processus de paix afin qu’un accord puisse être conclu sans plus tarder.  De même, il exhorte la population du Darfour à la patience, si difficile que puissent être les conditions sur le terrain, et invite instamment tous les dirigeants du Darfour à renouveler leur engagement en faveur de la conclusion rapide du processus de paix.


Par ailleurs, M. Ban condamne les attaques, les enlèvements et les actes de banditisme qui continuent de viser la MINUAD et des agents humanitaires et demande au Gouvernement de redoubler d’efforts pour rétablir l’ordre et l’état de droit au Darfour et faire en sorte que les responsables de ces actes soient traduits en justice.


*   ***   *

À l’intention des organes d’information • Document non officiel
À l’intention des organes d’information. Document non officiel.