La question de la Palestine a entièrement monopolisé la séance du Conseil de sécurité de ce lundi consacrée à la situation au Moyen-Orient. De retour du terrain, Tor Wennesland, le Coordonnateur spécial des Nations Unies pour le processus de paix au Moyen-Orient et Représentant personnel du Secrétaire général auprès de l’Organisation de libération de la Palestine et de l’Autorité palestinienne, a décrit point par point une situation restée tendue depuis le mois de mai, date de la dernière escalade meurtrière entre Israël et les militants palestiniens: affrontements meurtriers autour de la frontière gazaouïe, envoi de roquettes et »d’engins incendiaires » en direction d’Israël; en Cisjordanie et à Jérusalem-Est, poursuite d’une politique israélienne d’annexion caractérisée par l’expulsion de familles palestiniennes et la destruction de maisons. D’une seule voix, les membres du Conseil ont condamné les bombardements sur la bande de Gaza, les tirs de roquettes et d’engins incendiaires sur Israël, en appelant les parties « à la plus grande retenue ».
En cours au Siège de l'ONU
Conseil de sécurité: Couverture des réunions
Le Conseil de sécurité a condamné dans les termes les plus vigoureux, cet après-midi, les attaques « déplorables » perpétrées, le 26 août 2021, aux abords de l’aéroport international Hamid Karzaï à Kaboul, en Afghanistan, et revendiquées par l’État islamique-province du Khorassan. En adoptant à 13 voix pour et 2 abstentions (Fédération de Russie et Chine) la résolution 2593 (2021), il exige en outre que le territoire afghan ne soit pas utilisé « pour menacer ou attaquer tout autre pays ni pour abriter ou entraîner des terroristes, ou pour planifier ou financer des actes terroristes ».
Le Secrétaire général de l’ONU, M. António Guterres, a déclaré aujourd’hui au Conseil de sécurité que la situation en Éthiopie inquiète de plus en plus le continent africain et la communauté internationale dans son ensemble. La confrontation militaire, qui a débuté il y a une dizaine de mois dans la région septentrionale du Tigré, est en train de s’étendre et d’augmenter le niveau des souffrances humaines, avec de graves implications politiques, économiques et humanitaires pour l’Éthiopie et l’ensemble de la région.
Dans un climat sécuritaire et social tendu en Iraq à 46 jours des élections législatives, la Représentante spéciale du Secrétaire général pour l’Iraq a souligné, ce matin devant le Conseil de sécurité, que la responsabilité du succès des prochaines élections incombe aux parties prenantes et aux autorités iraquiennes. Mme Jeanine Hennis-Plasschaerts a précisé que le scrutin du 10 octobre est un moyen pour parvenir à une fin: une meilleure gouvernance pour construire un Iraq plus sûr, plus prospère et plus juste.
Ce matin, l’Envoyé spécial du Secrétaire général pour la Syrie, M. Geir Pedersen, accompagné par le Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et Coordonnateur des secours d’urgence, M. Martin Griffiths, ont fait le point, avec les membres du Conseil de sécurité, sur l’évolution de la situation en Syrie sur les plans politique et humanitaire. L’escalade à Deraa, notamment, a suscité l’indignation et la pénurie en eau, de vives inquiétudes.
M. Mohammed K. Khiari, Sous-Secrétaire général pour le Moyen-Orient, l’Asie et le Pacifique, a déploré ce matin au Conseil de sécurité l’absence de nouveaux progrès depuis la dernière réunion du Conseil, le 16 juillet dernier, pour parvenir à un accord fondé sur le plan en quatre points de l’ONU au Yémen. Tandis que le Coordonnateur des secours d’urgence a fixé comme priorité la lutte contre la famine, la Directrice exécutive du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) a sonné l’alarme sur le sort des 11,3 millions d’enfants ayant besoin d’aide humanitaire. Le représentant du Yémen a imputé la responsabilité du conflit et de la situation humanitaire aux rebelles houthistes et à l’Iran.
Présidé pour la deuxième fois cette semaine par le Ministre des affaires étrangères de l’Inde, M. Subrahmanyam Jaishankar, le Conseil de sécurité a examiné ce matin « les menaces contre la paix et la sécurité internationales résultant d’actes de terrorisme », dans le contexte du basculement du pouvoir entre les mains des Taliban en Afghanistan, et du redéploiement de Daech en Afrique à travers des groupes affiliés.
Ce matin, à l’initiative de la présidence indienne, grand pays contributeur de contingents aux opérations de paix de l’ONU, le Conseil de sécurité a adopté une déclaration présidentielle qui met l’accent sur le potentiel des technologies nouvelles dans le contexte du maintien de la paix et sur les menaces qu’elles risquent de poser.
Le Conseil de sécurité a adopté à l’unanimité, ce matin, une résolution* qui rend hommage à l’ensemble des membres du personnel des Nations Unies servant dans les opérations de maintien de la paix, notamment ceux qui ont fait le sacrifice ultime, dans l’exercice de leurs fonctions, au service de la paix. Ce texte insiste surtout sur les mesures à prendre, tant par le Secrétaire général que par les États Membres, pour que les responsables de ces morts ne restent pas impunis.
En se réunissant brièvement, ce matin, sur le thème de la consolidation de la paix en Afrique de l’Ouest, le Conseil de sécurité a réaffirmé qu’il importe d’accélérer la mise en œuvre de la Stratégie intégrée des Nations Unies pour le Sahel et du Plan d’appui des Nations Unies pour le Sahel. Il a dit attendre à cet effet « des actions humanitaires et de développement significatives », avec la mobilisation des ressources nécessaires.