Ce matin, l’Envoyé spécial du Secrétaire général pour la Syrie, M. Geir Pedersen, accompagné par le Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et Coordonnateur des secours d’urgence, M. Martin Griffiths, ont fait le point, avec les membres du Conseil de sécurité, sur l’évolution de la situation en Syrie sur les plans politique et humanitaire. L’escalade à Deraa, notamment, a suscité l’indignation et la pénurie en eau, de vives inquiétudes.
En cours au Siège de l'ONU
Conseil de sécurité: Couverture des réunions
M. Mohammed K. Khiari, Sous-Secrétaire général pour le Moyen-Orient, l’Asie et le Pacifique, a déploré ce matin au Conseil de sécurité l’absence de nouveaux progrès depuis la dernière réunion du Conseil, le 16 juillet dernier, pour parvenir à un accord fondé sur le plan en quatre points de l’ONU au Yémen. Tandis que le Coordonnateur des secours d’urgence a fixé comme priorité la lutte contre la famine, la Directrice exécutive du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) a sonné l’alarme sur le sort des 11,3 millions d’enfants ayant besoin d’aide humanitaire. Le représentant du Yémen a imputé la responsabilité du conflit et de la situation humanitaire aux rebelles houthistes et à l’Iran.
Présidé pour la deuxième fois cette semaine par le Ministre des affaires étrangères de l’Inde, M. Subrahmanyam Jaishankar, le Conseil de sécurité a examiné ce matin « les menaces contre la paix et la sécurité internationales résultant d’actes de terrorisme », dans le contexte du basculement du pouvoir entre les mains des Taliban en Afghanistan, et du redéploiement de Daech en Afrique à travers des groupes affiliés.
Ce matin, à l’initiative de la présidence indienne, grand pays contributeur de contingents aux opérations de paix de l’ONU, le Conseil de sécurité a adopté une déclaration présidentielle qui met l’accent sur le potentiel des technologies nouvelles dans le contexte du maintien de la paix et sur les menaces qu’elles risquent de poser.
Le Conseil de sécurité a adopté à l’unanimité, ce matin, une résolution* qui rend hommage à l’ensemble des membres du personnel des Nations Unies servant dans les opérations de maintien de la paix, notamment ceux qui ont fait le sacrifice ultime, dans l’exercice de leurs fonctions, au service de la paix. Ce texte insiste surtout sur les mesures à prendre, tant par le Secrétaire général que par les États Membres, pour que les responsables de ces morts ne restent pas impunis.
En se réunissant brièvement, ce matin, sur le thème de la consolidation de la paix en Afrique de l’Ouest, le Conseil de sécurité a réaffirmé qu’il importe d’accélérer la mise en œuvre de la Stratégie intégrée des Nations Unies pour le Sahel et du Plan d’appui des Nations Unies pour le Sahel. Il a dit attendre à cet effet « des actions humanitaires et de développement significatives », avec la mobilisation des ressources nécessaires.
Réuni d’urgence au lendemain de l’entrée des Taliban à Kaboul, le Conseil de sécurité a été prié, ce matin, par le Secrétaire général de l’ONU, de « ne pas abandonner le peuple afghan ». M. António Guterres s’est également adressé aux Taliban et à toutes les parties en leur demandant de « faire preuve de la plus grande retenue » pour protéger des vies. Les membres du Conseil ont égrainé à leur tour des demandes précises, dont des appels à cesser les hostilités, protéger les civils, permettre le départ sécurisé des ressortissants étrangers et autres personnes souhaitant quitter le pays, s’engager à ne pas abriter des groupes terroristes, honorer les promesses relatives aux droits de l’homme, y compris ceux des femmes, des filles et des minorités.
Depuis la signature de l’accord du 27 mai, « en vue de la tenue d’élections crédibles, transparentes et inclusives et du règlement des questions litigieuses », entre le Premier Ministre somalien, M. Mohamed Hussein Roble, et les dirigeants des États membres de la fédération, le Premier Ministre a fait preuve de leadership, a expliqué ce matin le Représentant spécial du Secrétaire général et Chef de la Mission d’assistance des Nations Unies en Somalie (MANUSOM), M. James Swan, aux membres du Conseil de sécurité qui se penchaient sur la situation politique, sécuritaire et humanitaire en Somalie.
La Représentante spéciale du Secrétaire général, Mme Deborah Lyons, a exhorté, ce matin, le Conseil de sécurité à agir rapidement pour éviter aux Afghans les « ténèbres imminentes » qui menacent leur pays, la guerre étant entrée dans une phase plus « destructrice » avec l’avancée des Taliban et leur choix de s’attaquer aux centres urbains. Le bilan humain de cette stratégie est extrêmement préoccupant et le message politique, profondément alarmant. Les délégations ont prévenu que la communauté internationale ne saurait accepter un gouvernement imposé par la force ou un retour à l’Émirat islamique. « L’avenir de l’Afghanistan ne peut être son passé », a martelé l’Inde qui préside le Conseil de sécurité au cours de ce mois.
Le Conseil de sécurité a tenu aujourd’hui sa réunion mensuelle sur le dossier syrien des armes chimiques, certains de ses membres déplorant le peu de progrès et le manque de coopération de la Syrie avec l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) et d’autres reprochant, au contraire, à cette dernière sa « politisation ».