À l’occasion d’un Conseil de sécurité organisé au niveau ministériel par la présidence française sur la situation en Ukraine, le Secrétaire général de l’ONU, M. António Guterres, le Procureur de la Cour pénale internationale (CPI), M. Karim Khan, et une majorité de délégations ont demandé, aujourd’hui, au nom de la lutte contre l’impunité, que les auteurs d’exactions commises en Ukraine soient traduits en justice.
En cours au Siège de l'ONU
Conseil de sécurité: Couverture des réunions
Présentant au Conseil de sécurité le rapport trimestriel du Secrétaire général sur la situation au Soudan du Sud, le Représentant spécial pour ce pays a qualifié, cet après-midi, de « bienvenue » la signature, le 4 août dernier, entre les signataires de l’Accord de paix revitalisé, d’un accord sur une feuille de route qui prolonge la période de transition de 24 mois, jusqu’en février 2025, et prévoit des élections en décembre 2024.
Le Directeur exécutif du Programme alimentaire mondial (PAM) a alerté le Conseil de sécurité, cet après-midi, que la crise alimentaire mondiale risque « d’échapper à tout contrôle », rejoignant dans son analyse le Coordonnateur des secours d'urgence qui a indiqué que selon la note blanche du Bureau de la coordination des affaires humanitaire (OCHA), des centaines de millions de personnes dans le monde sont confrontées à des niveaux d’insécurité alimentaire catastrophiques, une situation aggravée par les conflits armés et la violence.
À la demande de la France, qui préside ce mois-ci ses travaux, le Conseil de sécurité s’est réuni ce matin pour examiner les incidents meurtriers survenus il y a trois jours entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, les plus violents depuis la signature, le 9 novembre 2020, d’un accord de cessez-le-feu sur le Haut-Karabakh, territoire revendiqué par les deux pays.
Le Conseil de sécurité a prorogé, ce matin, jusqu’au 17 septembre 2023, le mandat du Conseiller spécial et de l’Équipe d’enquêteurs des Nations Unies chargée de concourir à amener Daech/État islamique d’Iraq et du Levant à répondre de ses crimes (UNITAD).
Entendue ce matin par le Conseil de sécurité, l’Envoyée spéciale adjointe pour la Syrie a confirmé que le processus politique reste au point mort, la Commission constitutionnelle syrienne n’ayant pas repris ses travaux depuis mai dernier. Mme Najat Rochdi a souligné la nécessité d’un cessez-le-feu national pour créer un environnement propice à des négociations constructives entre le Gouvernement syrien et l’opposition, en se disant convaincue qu’un « terrain d’entente » reste possible pour « sauver le pays ». Un vœu partagé par la plupart des membres du Conseil, tandis que la République arabe syrienne, appuyée par la Russie, la Chine, l’Inde et l’Iran, dénonçait des violations de sa souveraineté et de son intégrité territoriale.
Le Représentant spécial du Secrétaire général pour le Soudan a exhorté, ce matin, devant le Conseil de sécurité, les parties soudanaises à parvenir à une solution politique pour rétablir un gouvernement civil crédible, alertant que plus la paralysie politique s’éternisera, plus il deviendra difficile de revenir à la transition que la Mission intégrée des Nations Unies pour l’assistance à la transition au Soudan (MINUATS) a pour mandat d’aider.
Dans une très brève intervention, ce matin, devant le Conseil de sécurité, le Président du Comité créé en application de la résolution 1591 (2005) concernant le Soudan, M. Harold Adlai Agyeman, a déclaré que les sanctions contre le Soudan ne visent pas à « punir » le pays mais à promouvoir la stabilité au Darfour et à favoriser l’application de l’Accord de paix de Djouba.
Réuni pour la troisième fois en trois jours pour se pencher sur la situation en Ukraine, cette fois à la demande de la Fédération de Russie, le Conseil de sécurité a entendu, cet après-midi, la Haute-Représentante pour les affaires de désarmement appeler à davantage de transparence en matière de transferts d’armes dans les régions touchées par le conflit et mettre en garde contre de possibles détournements au profit d’éléments non étatiques. Si les pays fournisseurs d’armes à l’Ukraine, États-Unis en tête, ont mis en avant leur volonté d’aider ce pays souverain à résister à l’agression non justifiée de son voisin, la délégation russe a dénoncé une « guerre par procuration » à son encontre, assurant toutefois que cet afflux d’armes ne pourra pas changer le « rapport de force ».
Faute de pouvoir mettre un terme à la « guerre insensée » en Ukraine, la Secrétaire générale adjointe aux affaires politiques et à la consolidation de la paix a exhorté, cet après-midi, devant le Conseil de sécurité, la communauté internationale à continuer d’enregistrer les « conséquences horribles » de l’invasion russe aussi fidèlement que possible afin de s’assurer que les crimes commis ne resteront pas impunis.