Dans une rare unanimité, les membres du Conseil de sécurité réunis ce matin à l’occasion de l’examen mensuel de la situation politique et humanitaire en Syrie, ont exprimé leur vive préoccupation face aux risques de débordement et d’escalade des tensions régionales dans le pays, notamment du fait de la guerre à Gaza et des affrontements de part et d’autre de la frontière entre Israël et le Liban, lesquels pourraient entraîner la Syrie dans un conflit plus grave encore.
En cours au Siège de l'ONU
Conseil de sécurité: Couverture des réunions
Au lendemain de la série d’explosions meurtrières ayant ciblé les militants du Hezbollah au Liban, le risque d’escalade régionale du conflit israélo-palestinien est plus que jamais élevé, a mis ce matin en garde le Coordonnateur spécial des Nations Unies pour le processus de paix au Moyen-Orient, M. Tor Wennesland. Devant le Conseil de sécurité, qui a été largement critiqué pour son inaction, M. Wennesland a vu dans le non-respect de la résolution 2334 (2016), qui demande à Israël de « cesser immédiatement et complètement toute activité de colonisation dans le Territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est », comme l’un des facteurs aggravants de la crise.
Cet après-midi, deux hautes responsables de l’ONU ont alerté les membres du Conseil de sécurité que « des millions de vies sont en danger au Soudan ». Si Mme Ama Pobee, Sous-Secrétaire générale pour l’Afrique, a pointé les effets dévastateurs de la nouvelle escalade des combats à El-Fasher, Mme Joyce Msuya, Sous-Secrétaire générale aux affaires humanitaire, a présenté trois « recommandations décisives ».
Réunis ce matin pour une séance d’information ouverte sur l’Afghanistan, plus particulièrement centrée sur la situation des femmes et des filles, les membres du Conseil de sécurité, ainsi que sept États invités, ont entendu la Représentante spéciale du Secrétaire général et Cheffe de la Mission d’assistance des Nations Unies en Afghanistan (MANUA), Mme Roza Otunbayeva, et la Directrice exécutive de l’Entité des Nations Unies pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes (ONU-Femmes), Mme Sima Sami Bahous, exprimer leur profonde préoccupation après la promulgation, le 21 août dernier, d’une nouvelle loi sur « la moralité » par les autorités de facto.
Ce matin, au Conseil de sécurité, la Coordonnatrice de haut niveau de l’action humanitaire et de la reconstruction à Gaza a présenté les travaux de l’équipe du mécanisme mis en place par la résolution 2720 (2023) sur les questions d’accès humanitaire à Gaza, ainsi que des solutions potentielles pour surmonter les obstacles politiques et opérationnels. Malgré ces efforts, a-t-elle averti, le cycle de la souffrance continuera à Gaza s’il n’y a pas de solution politique. La plupart des membres du Conseil ont bien entendu déploré les morts parmi les civils, les diverses entraves à l’action humanitaire à Gaza et, plus généralement, le non-respect du droit international humanitaire par les parties en conflit.
Réuni ce matin à la demande de la Fédération de Russie pour examiner une nouvelle fois les livraisons d’armes occidentales aux forces armées ukrainiennes, le Conseil de sécurité a entendu la Haute-Représentante pour les affaires de désarmement, Mme Izumi Nakamitsu, faire état de la poursuite des transferts d’armes et de munitions au profit des deux principaux acteurs de ce conflit.
Deux hauts responsables de l’ONU ont décrit, ce matin devant le Conseil de sécurité, la dynamique actuelle au Yémen, estimant qu’elle constituait un rappel brutal d’un risque bien réel de retour à une guerre à grande échelle dans le pays, ainsi que la situation humanitaire dramatique du pays.
Le Conseil de sécurité a entendu, ce matin, un exposé sur les activités du Comité des sanctions du Conseil de sécurité créé par la résolution 1591 (2005) concernant le Soudan. Le Comité et les différents intervenants ont exprimé leurs inquiétudes au sujet non seulement de la crise humanitaire que subit la population du Darfour mais aussi des victimes civiles.
Agissant en vertu du Chapitre VII de la Charte des Nations Unies, le Conseil de sécurité a décidé, ce matin, de reconduire jusqu’au 12 septembre 2025 le régime de sanctions en vigueur au Soudan. En adoptant à l’unanimité la résolution 2750 (2024), il a également décidé de se prononcer sur leur renouvellement à cette même date au plus tard.
Pour la septième fois cette année, le Conseil de sécurité a examiné, cet après-midi, la situation humanitaire en Ukraine. La séance a été tenue à la demande de la France et de l’Équateur, après les intenses attaques menées depuis la fin août par la Fédération de Russie contre plusieurs villes du pays.