Depuis la résolution inédite 2151 (2014), l’ONU a-t-elle réellement amélioré son appui aux efforts nationaux de réforme du secteur de la sécurité? C’est ce qu’a demandé aujourd’hui à ses collègues la Représentant permanente du Nigéria et Présidente du Conseil de sécurité pour le mois d’août, Mme Joy Ogwu, touchant là une question « éminemment politique », selon les mots du délégué de l’Espagne. Au cours des 16 derniers mois, le Conseil a adopté pas moins de 20 résolutions portant sur des pays particuliers, confiant à 10 opérations de paix de l’ONU le mandat d’accomplir des tâches d’une diversité croissante liées à cette réforme*.
En cours au Siège de l'ONU
Conseil de sécurité: Couverture des réunions
Le Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires, M. Stephen O’Brien, a avoué aujourd’hui aux membres du Conseil de sécurité qu’il est revenu « choqué » par les souffrances humaines « presque incompréhensibles » qu’il a vues au Yémen. Quatre Yéménites sur cinq ont besoin d’aide humanitaire et près d’1,5 million de personnes ont fui de chez eux. Plus de 1 000 enfants ont été tués ou blessés et le nombre de jeunes gens recrutés ou utilisés comme combattants ne cesse d’augmenter.
« Je vous parle à un moment où le risque d’escalade est palpable entre Israël et la Palestine », a prévenu aujourd’hui le Secrétaire général adjoint aux affaires politiques lors de sa réunion d’information mensuelle avec le Conseil de sécurité. M. Jeffrey Feltman a parlé d’un mois où l’on a vu des éléments extrémistes commettre des crimes de haine « inconcevables », des actes de représailles répréhensibles, des provocations dans les lieux saints de Jérusalem et une multiplication inquiétante des tirs de roquettes de Gaza vers Israël.
« Mon message est simple: les Nations Unies partagent de plus en plus la responsabilité du maintien de la paix et de la sécurité avec les organisations régionales », a déclaré d’emblée le Secrétaire général de l’ONU au Conseil de sécurité qui, à l’initiative de sa Présidente pour le mois d’août et Représentante permanente du Nigéria, examinait aujourd’hui le rôle de ces organisations face aux défis contemporains en matière de sécurité mondiale.
Dans une déclaration présidentielle lue, cet après-midi, par la Présidente du Conseil de sécurité pour le mois d’août, Mme U. Joy Ogwu du Nigéria, les membres du Conseil exhortent toutes les parties syriennes à continuer de participer aux consultations initiées par l’Envoyé spécial du Secrétaire général, M. Stephan de Mistura. Ils prient M. Ban Ki-moon de leur rendre compte dans un délai de 90 jours des résultats de la prochaine phase de consultations.
Si le niveau actuel de la détection et du traçage des contacts se maintient, le virus Ebola pourra être battu à la fin de cette année, ce qui signifie « parvenir à zéro cas et rester à zéro cas », a déclaré aujourd’hui au Conseil de sécurité, la Directrice générale de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).
Le Conseil de sécurité a adopté aujourd’hui par un consensus, salué par ses 15 membres, la résolution 2235 (2015) sur la création d’un Mécanisme d’enquête conjoint entre l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) et l’ONU chargé d’identifier les personnes, entités, groupes ou gouvernements qui ont perpétré, organisé ou commandité l’utilisation comme armes, en République arabe syrienne, de produits chimiques, y compris le chlore ou d’autres produits toxiques.
Le Conseil de sécurité a entendu aujourd’hui le chef de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) parler de l’amélioration de la situation sécuritaire imputable aux avancées du processus politique, notamment le Forum de Bangui, et au déploiement de la MINUSCA dans près de 40 localités.
Presqu’un an après la troisième Conférence internationale sur les petits États insulaires en développement (PEID), qui s’était tenue à Samoa en septembre 2014, le Conseil de sécurité a abordé aujourd’hui les défis auxquels sont confrontés ces pays sous l’angle de la menace posée à la paix et la sécurité internationales. Sous la présidence du Ministre des affaires étrangères de la Nouvelle-Zélande, les chefs d’État et de gouvernement de plusieurs petits États insulaires se sont succédé à la table du Conseil pour alerter la communauté internationale sur la nécessité pressante d’une réponse collective à leurs problèmes.
Le Conseil de sécurité a, cet après-midi, en raison du droit de veto exercé par un de ses membres permanents, la Fédération de Russie, rejeté un projet de résolution visant à créer un tribunal international pour juger les responsables de la destruction du vol MH17 de la compagnie Malaysia Airlines, abattu en juillet 2014, dans l’est de l’Ukraine.