En dépit d’une situation sécuritaire stable dans l’ensemble et du succès du premier tour des élections législatives l’été dernier, la présence de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH) reste nécessaire, a déclaré, ce matin, devant le Conseil de sécurité, la Représentante spéciale du Secrétaire général pour ce pays.
En cours au Siège de l'ONU
Conseil de sécurité: Couverture des réunions
S’exprimant pour la dernière fois en sa qualité de Représentant spécial pour la République démocratique du Congo (RDC), M. Martin Kobler a plaidé, aujourd’hui devant le Conseil de sécurité pour un retrait progressif, « non précipité », de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en RDC (MONUSCO). « Je ne peux pas dire avec certitude si les progrès enregistrés sont durables et si le spectre de la violence ne pourra pas ressurgir et annuler ce qui a été accompli jusqu’à présent », a expliqué M. Kobler, qui est également le Chef de la Mission.
« Le chemin vers la paix au Mali sera jonché d’obstacles », avait prévenu le Représentant spécial du Secrétaire général pour ce pays lors de son précédent exposé devant le Conseil de sécurité. « Il l’est, en effet. Les difficultés rencontrées ont été plus importantes et ont surgi plus tôt que prévu », a confirmé aujourd’hui M. Mongi Hamdi devant les 15 membres de l’organe chargé du maintien de la paix et de la sécurité internationales.
À l’instar du Secrétaire général de l’ONU, plus de 70 délégations, dont la plupart au niveau ministériel, ont souligné la nécessité de renforcer la lutte contre le terrorisme en s’attaquant, notamment, aux causes profondes de l’extrémisme violent, au cours d’un débat sur le règlement des conflits au Moyen-Orient et en Afrique du Nord et la lutte contre la menace terroriste dans la région*, que présidait le Ministre des affaires étrangères de la Fédération de Russie, M. Sergey Lavrov. Ils ont cependant affiché leurs divergences sur la manière dont les conflits qui déchirent plusieurs pays de ces deux régions, en particulier la Syrie, doivent être réglés.
La stabilité n’est pas acquise, a prévenu aujourd’hui le Représentant spécial du Secrétaire général et Chef de la Mission d’assistance des Nations Unies en Afghanistan (MANUA), au débat public que le Conseil de sécurité a tenu aujourd’hui sur ce pays. M. Nicholas Haysom a tout de même fait part d’un certain nombre de développements positifs, dont le fonctionnement du Gouvernement d’unité nationale, la réforme électorale et l’adoption du nouveau Cadre de responsabilité mutuelle.*
Le Conseil de sécurité a décidé, ce matin, de proroger le mandat de la Mission des Nations Unies au Libéria (MINUL) jusqu’au 30 septembre 2016, en rappelant que le Gouvernement libérien assumera pleinement l’ensemble des compétences en matière de sécurité le 30 juin 2016 au plus tard. Étant donné la réduction des effectifs qu’il prévoie, le Conseil encourage les États Membres et les organisations multilatérales à continuer d’apporter aux autorités libériennes un appui financier, technique et autre en matière de sécurité.
Devant le Conseil de sécurité et le représentant de la République arabe syrienne, le Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires a déclaré, ce matin: « L’image d’Aylan Kurdi, le petit garçon de 3 ans gisant sans vie sur une plage de Turquie, résume à elle seule le désespoir profond d’un peuple syrien trop longtemps exposé à l’horreur d’un conflit brutal et sauvage ».
Le Coordonnateur spécial des Nations Unies pour le processus de paix au Moyen-Orient, M. Nickolay Mladenov, a estimé, ce matin au Conseil de sécurité, qu’il était temps que la peur cesse de l’emporter sur l’espoir dans les relations entre Palestiniens et Israéliens.
Le Président du Comité créé en vertu de la résolution 1737 (2006), M. Román Oyarzun Marchesi, de l’Espagne, a, dans son exposé trimestriel devant le Conseil de sécurité, cet après-midi, rappelé que le Comité restait pleinement engagé à mettre en œuvre les résolutions pertinentes concernant le dossier nucléaire iranien et à guider les États Membres qui lui demandent une assistance dans ce domaine.
Le Conseil de sécurité a adopté cet après-midi la résolution 2238 (2015) prorogeant le mandat de la Mission d’appui des Nations Unies en Libye (MANUL) jusqu’au 15 mars 2016 et demandant un cessez-le-feu immédiat et sans condition ainsi que la formation immédiate d’un gouvernement d’entente nationale et la conclusion d’un accord sur les mesures de sécurité transitoires.