« Gravement préoccupé par la dégradation constante de la situation humanitaire au Yémen », le Conseil a, ce matin, dans une déclaration présidentielle, demandé à toutes les parties au conflit d’autoriser et de faciliter « l’accès sûr, rapide et sans entrave » des fournitures et du personnel humanitaires dans le pays. L’ONU estime en effet à 22,2 millions le nombre de personnes ayant besoin d’une aide humanitaire, soit 3,4 millions de plus que l’an dernier.
En cours au Siège de l'ONU
Conseil de sécurité: Couverture des réunions
Agissant en vertu du Chapitre VII de la Charte, le Conseil de sécurité a, ce matin, décidé de proroger jusqu’au 15 mars 2019 la Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (MINUSS) avec un mandat mettant l’accent sur la protection des civils, la création des conditions permettant la fourniture de l’assistance humanitaire et le soutien à la mise en œuvre de l’Accord sur le règlement du conflit en République du Soudan du Sud de 2015 et du processus de paix.
Face à une « absence générale de guerre au Darfour », la question est aujourd’hui de savoir ce qu’il convient de faire avec les « conditions de paix relatives » qui y prévalent, a déclaré aujourd’hui, devant le Conseil de sécurité, le Représentant spécial conjoint ONU-Union africaine et Chef de l’Opération hybride Union africaine-Nations Unies au Darfour (MINUAD), M. Jeremiah Nyamane Kingsley Mamabolo.
Le délégué du Royaume-Uni a, cet après-midi, devant le Conseil de sécurité, accusé la Fédération de Russie d’être responsable de l’empoisonnement de M. Serguei Skripal et de sa fille, Yulia, lors d’une attaque à l’agent neurotoxique le 4 mars, à Salisbury, au Royaume-Uni.
Le Secrétaire général, M. António Guterres, a déclaré, ce matin, devant le Conseil de sécurité que la résolution 2401 (2018), qui demande sans délai une cessation des hostilités d’au moins 30 jours consécutifs en Syrie pour acheminer de l’aide humanitaire, en particulier dans l’enclave assiégée de la Ghouta orientale, n’était toujours pas appliquée, 15 jours après son adoption. Il a néanmoins jugé qu’il était toujours possible de la mettre en œuvre et confié son espoir « de voir la Syrie renaître de ses cendres ». Lors du débat qui a suivi l’exposé du Secrétaire général, les pays occidentaux et la Fédération de Russie se sont rejetés la responsabilité de la non-application de la résolution.
Le Conseil de sécurité a tenu, cet après-midi, son dialogue annuel avec la présidence en exercice de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), assurée actuellement par le Ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale de l’Italie. M. Angelino Alfano a rappelé le rôle de cette Organisation qui regroupe 57 membres et précisé les priorités qu’il entendait lui fixer en 2018, sous la devise « Dialogue, appropriation et responsabilité ».
Le Conseil de sécurité a, ce matin, prorogé le mandat de la Mission d’assistance des Nations Unies en Afghanistan (MANUA) jusqu’au 17 mars 2019, au cours d’une séance marquée par de nombreux appels, en particulier du Représentant spécial du Secrétaire général, M. Tadamichi Yamamoto, pour que les Taliban répondent positivement à la proposition de paix « sans précédent » faite, il y a une semaine dans le cadre du Processus de Kaboul, par le Président afghan, M. Ashraf Ghani.
L’appui de la communauté internationale sera essentiel à la bonne tenue des élections du 23 décembre en République démocratique du Congo (RDC), qui sont elles-mêmes le premier pas sur le long chemin du pays vers une paix durable, ont estimé aujourd’hui plusieurs des membres du Conseil de sécurité, lequel est appelé à se prononcer prochainement sur la prorogation de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO), dont le mandat arrive à échéance le 31 mars.
Le Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et Coordonnateur des secours d’urgence, M. Mark Lowcock, et le Secrétaire général adjoint aux affaires politiques, M. Jeffrey Feltman, ont affirmé, ce matin, devant le Conseil de sécurité, que la résolution 2401 (2018), votée samedi dernier, qui demande une cessation sans délai des hostilités d’au moins 30 jours consécutifs en Syrie pour acheminer de l’aide humanitaire, en particulier dans la Ghouta orientale, n’est pas appliquée.
Le Conseil de sécurité a, ce matin, prorogé, pour une période de 12 mois allant du 1er mars 2018 au 28 février 2019, le mandat du Bureau intégré des Nations Unies pour la consolidation de la paix en Guinée-Bissau (BINUGBIS).