Dressant le bilan d’un mois de janvier particulièrement chargé, le représentant du Kazakhstan, dont la présidence du Conseil de sécurité s’achève aujourd’hui, a rappelé l’accent mis par son pays sur les nouvelles menaces qui pèsent sur la communauté internationale, et le rôle que la diplomatie préventive et la restauration de la confiance mutuelle peuvent jouer pour les contrecarrer.
En cours au Siège de l'ONU
Conseil de sécurité: Couverture des réunions
Le Conseil de sécurité a, ce matin, souscrit à la recommandation de la Présidente de la Commission de l’Union africaine (UA) et du Secrétaire général de l’ONU, qui ont souhaité qu’avant la prorogation du mandat de l’Opération hybride Union africaine-Nations Unies au Darfour (MINUAD), en juin 2018, soit envisagé un « nouveau concept de mission dans lequel les priorités seraient mises à jour » en fonction des tendances récentes et de l’évolution de la situation sur le terrain.
Au cours du mois de janvier, ni les organismes humanitaires de l’ONU ni leurs partenaires n’ont été en mesure d’emprunter, depuis la Jordanie, l’Iraq et la Turquie, les postes frontière agréés pour acheminer en Syrie l’aide à la population en détresse, a souligné, ce matin, devant le Conseil de sécurité, la Sous-Secrétaire générale aux affaires humanitaires, Mme Ursula Mueller, laquelle a vigoureusement plaidé pour la levée de ces entraves.
Le Conseil de sécurité s’est félicité, ce matin, de l’évolution positive de la situation dans plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest, tout en exprimant sa grave préoccupation devant les « problèmes de sécurité » en Afrique de l’Ouest et au Sahel, en particulier les menaces posées par les attentats terroristes asymétriques, la piraterie maritime et la criminalité transnationale organisée.
Le Conseil de sécurité a, aujourd’hui, prorogé jusqu’au 31 janvier 2019 l’embargo sur les armes imposé à la République centrafricaine ainsi que l’interdiction de voyager et le gel des avoirs infligés aux personnes ou entités désignées par son comité des sanctions, lequel continuera d’être aidé par le Groupe d’experts dont le mandat a été prorogé jusqu’au 28 février 2019.
Le Conseil de sécurité a, ce matin, prorogé le mandat de la Force des Nations Unies chargée du maintien de la paix à Chypre (UNFICYP) jusqu’au 31 juillet 2018.
Compte tenu de l’impasse dans laquelle se trouvent les pourparlers entre Palestiniens et Israéliens, le Coordonnateur spécial des Nations Unies pour le processus de paix au Moyen-Orient a déclaré au Conseil de sécurité, ce matin, que la communauté internationale est passée d’un « paradigme de règlement » à un « paradigme de gestion » du conflit. Il est temps de rompre un « cycle destructeur », a déclaré M. Nickolay Mladenov.
Informés de l’évolution de la situation au Soudan du Sud, les membres du Conseil de sécurité ont salué aujourd’hui le succès de la première phase du forum de haut niveau pour la revitalisation de l’Accord de paix de 2015, organisé par l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD) et la signature, dans ce cadre, le 21 décembre d’un Accord de cessation des hostilités. La plupart des intervenants ont également exprimé leur scepticisme face aux multiples violations du cessez-le-feu déjà commises par les deux signataires, appelant à des sanctions contre ceux qui ne respecteraient pas les engagements qu’ils ont eux-mêmes pris.
Le Représentant spécial du Secrétaire général pour la Somalie, M. Michael Keating, a souligné, ce matin, devant le Conseil de sécurité, le rôle fondamental de la Mission de l’Union africaine en Somalie (AMISOM) pour la sécurité de ce pays et mis en garde contre son retrait prématuré, qui serait un véritable « cadeau » fait aux Chabab.
Après les nouvelles allégations sur l’utilisation d’armes chimiques en Syrie qui aurait fait hier plus de 20 victimes dans la Ghouta orientale, la Fédération de Russie a obtenu aujourd’hui du Conseil de sécurité la convocation d’une réunion pour présenter un projet de résolution sur un nouveau mécanisme d’enquête, en remplacement de celui de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) et de l’ONU dont elle avait rejeté la prorogation, le 17 novembre dernier.