À la veille de la clôture de sa soixante-sixième session, la Commission de la condition de la femme a planché, ce matin, sur les moyens de tirer parti de la relance post-COVID-19 pour faire progresser l’égalité entre les sexes. La table ronde organisée sur ce thème a permis de souligner l’importance du secteur des soins dans les efforts de relèvement économiques et de tracer les contours d’un « pacte vert féministe » pour relever le défi de l’après-pandémie et des changements climatiques.
En cours au Siège de l'ONU
Couverture des réunions
Alors que le conflit syrien vient d’entrer dans sa douzième année, le Conseil de sécurité, qui examinait ce matin la situation dans le pays sous le double aspect politique et humanitaire, s’est inquiété des conséquences que pourrait avoir pour la Syrie la guerre en Ukraine. Le Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires, M. Martin Griffiths, a ainsi appelé le Conseil à agir pour « montrer au peuple syrien qu’il n’est pas oublié » et à lui fournir l’aide dont il a d’autant plus besoin que le prix des denrées de base augmente. Si la nouvelle réunion de la Commission constitutionnelle décrite par l’Envoyé spécial Geir Pedersen a été évoquée, beaucoup de membres du Conseil se sont aussi préoccupés de la reconduction de l’autorisation des convois transfrontaliers d’aide humanitaire, considérée comme un test pour l’esprit de consensus au sein du Conseil, malmené par le conflit ukrainien.
Après sa résolution du 2 mars exigeant le retrait immédiat des forces russes du territoire ukrainien, l’Assemblée générale a repris aujourd’hui sa session extraordinaire d’urgence, ouverte le 28 février, pour examiner un projet de résolution sur « les conséquences humanitaires de l’agression contre l’Ukraine », présenté par ce pays et un autre intitulé plus sobrement « la situation humanitaire découlant du conflit en Ukraine », soumis par l’Afrique du Sud.
Le Conseil de sécurité, dans une déclaration présidentielle adoptée ce matin à l’initiative des Émirats arabes unis, pays qui préside l’organe ce mois-ci, a souligné qu’il « importe de concevoir des politiques pour la jeunesse qui viennent renforcer les activités de consolidation de la paix dans la région arabe ».
L’un des cinq membres permanents du Conseil de sécurité, la Fédération de Russie, a présenté cet après-midi au Conseil de sécurité un projet de résolution humanitaire relatif à l’Ukraine qui n’a pas été adopté, 13 membres s’étant abstenus. Le texte a en effet suscité des réserves, parce qu’il ne faisait pas mention de la cessation des hostilités, et des critiques indignées de membres accusant la Russie d’avoir enclenché le conflit même dont son projet fait l’objet, rendant cette initiative « hypocrite » et « honteuse ». La Chine, avec la Russie, ont été les seuls membres à voter en faveur du texte.
Le dernier jour du débat général de la Commission de la condition de la femme a été l’occasion pour les représentants de la société civile et des ONG d’appeler à faire des femmes et des filles, qu’elles soient urbaines, rurales, autochtones ou handicapées, des partenaires et des agentes actifs de la lutte climatique, tout en reconnaissant que la crise climatique n’est pas du tout neutre du point du vue du genre puisque les femmes et les filles sont frappées de plein fouet.
Alors que la résolution 2334, adoptée en 2016, appelait Israël à « cesser immédiatement et complètement toute activité de colonisation dans le Territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est », aucune mesure de ce genre n’a été prise, a dit ce matin devant le Conseil de sécurité le Coordonnateur spécial des Nations Unies pour le processus de paix au Moyen-Orient en faisant le point de la situation entre le 10 décembre 2021 et le 18 mars 2022.
Le Comité spécial de la décolonisation (Comité spécial des Vingt-Quatre) a, cet après-midi, décidé d’organiser son Séminaire régional pour le Pacifique à Castries, Sainte-Lucie, avec cette année pour thème « Développement des territoires non autonomes durant la pandémie de maladie à coronavirus (COVID-19) et au-delà », a précisé la Présidente de cet organe subsidiaire de l’Assemblée générale, Mme Keisha McGuire (Grenade).
« Je crois qu’avec une détermination et un dévouement continus, nous pourrons construire des ponts et combler les lacunes restantes. » C’est par ces mots empreints d’espoir que la Présidente a conclu les travaux de la quatrième session de la conférence intergouvernementale chargée de rédiger un instrument juridiquement contraignant sur la préservation de la diversité marine des zones ne relevant pas des juridictions nationales, dont le surnom est « BBNJ ».
La Commission de la condition de la femme a entendu, aujourd’hui, pas moins de 12 exposés volontaires sur le thème de « l’autonomisation économique des femmes dans un monde du travail en mutation », l’occasion pour les États concernés de faire le point sur l’application, à l’échelon national, des conclusions concertées de la soixante et unième session de la Commission en 2017.