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Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 28 août 2024

(La version française du point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)

Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Stéphane Dujarric, Porte-parole de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:

Déplacements du Secrétaire général

Le Secrétaire général est à Dili, au Timor-Leste, pour commémorer le vingt-cinquième anniversaire de la consultation populaire dans le pays.   Plus tôt dans la journée, il a rencontré le Président José Ramos-Horta.  Lors d’une conférence de presse conjointe avec lui, le Secrétaire général a déclaré que l’anniversaire de la consultation populaire appelait à l’unité dans la célébration du passé du pays, en rendant hommage à ceux qui ont surmonté leurs différences en se retrouvant dans la résistance.  Il a aussi rendu hommage à ceux qui rêvaient d’indépendance mais qui ne sont plus parmi nous. 

Aujourd’hui, moins d’une génération plus tard, il a dit être « ici en tant que témoin d’une nation qui s’est affirmée et qui a triomphé ».  Il a félicité le Timor-Leste pour les progrès accomplis par le pays depuis son indépendance, l’exhortant à poursuivre dans des domaines tels que l’action climatique. Les Nations Unies et le peuple timorais se sont tenus côte à côte à un moment où le pays a pris son destin en main, a rappelé le Secrétaire général, ajoutant que l’ONU continuerait à soutenir les aspirations du peuple timorais dans son voyage. 

Demain, il rencontrera le Premier Ministre Kay Rala Xanana Gusmão, puis participera à une table ronde avec le Président et le Premier Ministre au cours de laquelle ils réfléchiront au vingt-cinquième anniversaire du référendum. 

Territoire palestinien occupé

S’agissant de la Cisjordanie, le Porte-parole a expliqué que nous suivons l’évolution de la situation depuis ce matin avec une grande inquiétude et que nous sommes très préoccupés par ce que nous voyons.  Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) avertit que les gens y sont de plus en plus exposés à des tactiques de guerre meurtrières qui semblent dépasser les normes internationales en matière de maintien de l’ordre. 

Aujourd’hui, au moins neuf Palestiniens, dont des enfants, ont été tués et d’autres blessés dans les provinces de Jénine, Toulkarm et Toubas, situés à l’ouest de la vallée du Jourdain.  Les opérations ont impliqué des hélicoptères, des drones et des forces terrestres israéliens.  La plupart des personnes tuées ont été touchées par des frappes aériennes, tandis que d’autres ont été l’objet de tirs de snipers et d’autres méthodes meurtrières. Des bulldozers militaires ont été observés en train de détruire des infrastructures qui ont entraîné, selon les rapports initiaux, des dégâts pour les routes et les équipements électriques, causant une panne de courant dans tout le camp de réfugiés de Jénine.  Les forces israéliennes ont également mené des opérations à proximité de quatre hôpitaux, deux à Jénine et deux à Toulkarm. 

Les hôpitaux ont été encerclés et tous les mouvements à l’intérieur et à l’extérieur de ces établissements ont été affectés, en particulier pour les équipes médicales. 

Pour mettre cela en contexte, depuis le 7 octobre, plus de 630 Palestiniens ont été tués en Cisjordanie, y compris à Jérusalem-Est.  Plus de 140 d’entre eux ont été tués dans une cinquantaine de frappes aériennes, contre six morts dans des frappes aériennes en 2023 avant le 7 octobre. La plupart des victimes de cette période ont été tuées par les forces israéliennes, mais au moins 11 ont été tuées par des colons.   Au cours de la même période, 15 Israéliens, dont 9 membres des forces israéliennes et 5 colons, ont été tués par des Palestiniens en Cisjordanie, y compris à Jérusalem-Est.  Et en Israël, les attaques menées par des Palestiniens depuis la Cisjordanie ont entraîné la mort de 10 Israéliens et de 7 Palestiniens. 

Nos collègues chargés des questions de droits de l’homme nous rappellent qu’en Cisjordanie, les forces israéliennes doivent respecter les normes internationales de maintien de l’ordre, où la force létale et les armes à feu ne peuvent être utilisées qu’en dernier recours contre des menaces imminentes de mort ou de blessures graves. 

En ce qui concerne Gaza, l’OCHA avertit que les opérations humanitaires sont toujours fortement limitées par les hostilités, l’insécurité et les ordres d’évacuation de masse affectant les routes et les installations de transport de l’aide.  Malgré ces défis, l’ONU et ses partenaires continuent de travailler. 

Hier soir, un véhicule humanitaire de l’ONU clairement identifié, faisant partie d’un convoi qui avait été entièrement coordonné avec les Forces de défense israéliennes, a été touché 10 fois par des tirs de ces forces, y compris par des balles visant les fenêtres avant. Les deux membres du personnel à bord du véhicule ont heureusement été indemnes.  D’où la nécessité d’avoir des véhicules blindés.  En l’occurrence, cela a clairement sauvé la vie de ces deux collègues. 

Il s’agit du dernier incident en date démontrant que les systèmes de coordination en place ne fonctionnent pas.  Nous continuons à travailler avec l’armée israélienne pour veiller à ce que de tels incidents ne se reproduisent plus. 

Nous réaffirmons que les parties doivent respecter le droit international humanitaire en tout temps.  Cela signifie que les civils doivent être protégés et que leurs besoins essentiels doivent être satisfaits, notamment la nourriture, l’eau, le logement et la santé, où qu’ils se trouvent à Gaza.  Cela s’applique aux personnes faisant l’objet d’un ordre d’évacuation, qu’elles se déplacent ou non.  Et ceux qui partent doivent avoir suffisamment de temps pour le faire, ainsi qu’un itinéraire sûr et des endroits sûrs. 

Conseil de sécurité

Ce matin, le Conseil a approuvé la prorogation pour une autre période d’un an du mandat de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL). 

Toujours ce matin, l’Envoyé spécial pour la Syrie, M. Geir Pedersen, est intervenu par visioconférence pour parler de la situation en Syrie. 

Le Conseil a ensuite tenu une réunion d’information sur l’Ukraine avec M. Miroslav Jenča, Sous-Secrétaire général pour l’Europe, l’Asie centrale et les Amériques aux Département des affaires politiques et de la consolidation de la paix et Département des opérations de paix.

Tchad

Les agences humanitaires indiquent que toutes les 23 provinces sont touchées par les inondations, compte tenu des fortes pluies qui s’abattent sur le pays depuis le mois de juin. 

Selon les autorités locales, 145 personnes ont perdu la vie, plus de 960 000 sont affectées et 70 000 habitations sont détruites. 

Le secteur agricole a été gravement touché. Au mois de février, les autorités tchadiennes avaient déjà déclaré une urgence alimentaire et nutritionnelle. Près de 3,4 millions de personnes risquent une faim aiguë. 

Les autorités nationales, les agences des Nations Unies et les partenaires humanitaires se mobilisent et distribuent une aide d’urgence mais le niveau des eaux en empêche l’acheminement. Certaines zones ne sont accessibles que par pirogue. 

Les partenaires de l’ONU disent qu’ils ont besoin d’une somme de 64 millions de dollars pour aider les gens touchés par les inondations.  À ce stade, environ 10% de cette somme ont été effectivement versés. 

La faculté de répondre à la crise est déjà gravement limitée par la crise en cours dans l’est du pays où un grand nombre de réfugiés soudanais sont arrivés. 

Dans tout le pays, les partenaires humanitaires s’efforçaient déjà de répondre aux besoins humanitaires avant les inondations. Le Plan de réponse humanitaire pour 2024 vise à collecter une somme de 1,1 milliard de dollars mais seuls 35% ont été versés, soit 393 millions. 

République centrafricaine

La Cheffe de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA), Mme Valentine Rugwabiza, a participé aujourd’hui, à Bangui, à la huitième réunion de coordination du processus conjoint de mise en œuvre de l’accord de paix de 2019 et de la feuille de route pour la paix élaborée par la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs.

Mme Rugwabiza a souligné que l’appui de la Mission porte sur plusieurs aspects de l’accord de paix.  Par exemple, a-t-elle précisé, l’appui aux comités, au niveau des préfectures, a énormément contribué aux efforts nationaux de prévention et de règlement des conflits. 

Elle a aussi répété que les élections locales sont une composante essentielle de l’accord de paix.  Des efforts sont déployés pour faire en sorte que ces élections aient lieu au début de l’année prochaine.  Ces élections, a insisté la Représentante spéciale, sont une occasion unique d’inclure les groupes de femmes marginalisées, certaines communautés, les déplacés et les gens qui reviennent des camps de réfugiés dans les pays voisins de la République centrafricaine. 

Secrétaire général/Jeux paralympiques

Le Secrétaire général a publié un message à l’intention de la Conférence internationale sur l’inclusion des personnes en situation de handicap qui s’est tenue à l’UNESCO, juste avant les Jeux paralympiques dont le coup d’envoi a été donné aujourd’hui. 

Le Secrétaire général dit que ces Jeux démontrent le pouvoir du sport de réunir des gens de toutes les cultures.  Ils mettent en lumière le potentiel de plus d’un milliard d’hommes, de femmes et d’enfants du monde entier, en situation de handicap. 

M. Guterres souligne la nécessité de surmonter les barrières pour une inclusion totale et significative dans personnes en situation de handicap dans le sport comme dans tous les aspects de la vie. 

Conférence de presse

Demain, l’invité du point de presse sera M. Rik Peeperkorn, Représentant à Gaza de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Il parlera en visioconférence de la campagne de vaccination contre la polio, de la situation sanitaire en général et du travail de son équipe.

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