L’Assemblée générale s’est réunie aujourd’hui, dans le cadre de ses réunions post-veto, en raison de l’opposition de la Russie à deux amendements proposés par les membres européens du Conseil de sécurité concernant la résolution 2774 (2025).
En cours au Siège de l'ONU
Ukraine
Le Conseil de sécurité a adopté une résolution proposée par les États-Unis après avoir rejeté cinq propositions d’amendements, présentés soit par les pays européens du Conseil (Danemark, France, Grèce, Royaume-Uni et Slovénie), soit par la Fédération de Russie, soit par les États-Unis.
Trois ans, jour pour jour, après le déclenchement du conflit en Ukraine, l’Assemblée générale a adopté deux résolutions –dont une qui a été amendée- appelant à la paix en Ukraine, l’une présentée par la Vice-Ministre ukrainienne des affaires étrangères et l’autre par les États-Unis. Les États Membres ont tranché « à la Salomon » en octroyant 93 votes en faveur de chacun des textes, alors que de nombreuses délégations ont affirmé « rien sur l’Ukraine sans l’Ukraine ».
Trois ans après le début de la guerre en Ukraine, la Secrétaire générale adjointe aux affaires politiques et à la consolidation de la paix, Mme Rosemary DiCarlo, et de nombreuses délégations, en particulier européennes, dont la plupart étaient représentées à un niveau ministériel, ont appelé aujourd’hui, devant le Conseil de sécurité, à une paix globale, juste et durable en Ukraine, dans la respect de la souveraineté de ce pays, peu de temps après l’adoption d’une résolution par le Conseil présentée par les États-Unis.
La déclaration suivante a été faite, aujourd’hui, par le Secrétaire général de l’ONU, M. António Guterres:
Ce matin, le Conseil de sécurité s’est réuni pour marquer le dixième anniversaire de sa résolution 2202 (2015), par laquelle ses membres avaient approuvé l’accord de Minsk II, signé le 12 février 2015 pour mettre fin à la guerre du Donbass, en Ukraine. Alors que les divergences sur ce dossier persistent, la délégation russe a posé aujourd’hui ses conditions à une paix durable dans le pays qu’elle a envahi « à grande échelle » en 2022, selon le Sous-Secrétaire général pour l’Europe, l’Asie centrale et les Amériques.
La Secrétaire générale adjointe aux affaires politiques et à la consolidation de la paix a prévenu, cet après-midi devant le Conseil de sécurité, que l’implication présumée des troupes de la République populaire démocratique de Corée (RPDC) dans les combats aux côtés des forces russes continue de susciter de graves inquiétudes quant à l’internationalisation future du conflit « déjà dangereux » en Ukraine.
Le Conseil de sécurité s’est réuni cet après-midi, à la demande de la Fédération de Russie, sur la question des livraisons d’armes occidentales à l’Ukraine. C’est la vingt et unième réunion que la Russie demande sur ce thème depuis le début de la guerre, le 24 février 2022. La « dix-septième en un an », a vitupéré le représentant du Royaume-Uni. Un « écran de fumée » ont protesté la France et Malte.
Alors que les températures commencent à descendre jusqu’à -20 °C, la crise humanitaire s’aggrave en Ukraine, où l’ONU et ses partenaires ont les plus grandes difficultés à venir en aide aux nécessiteux, en raison des dangers posés par les bombardements russes, mais aussi d’un manque cruel de financement, a expliqué, cet après-midi au Conseil de sécurité, la Directrice de la Division du financement et des partenariats du Bureau de la coordination des affaireshumanitaires (OCHA).
« Les Nations Unies ont pu vérifier qu’au moins 2 406 enfants ont été tués ou blessés depuis février 2022, soit une moyenne de deux enfants par jour », a déclaré ce matin Catherine Russell, Directrice générale de l’UNICEF, devant un Conseil de sécurité unanimement préoccupé par la situation des enfants ukrainiens, à l’exception de la Russie.