En cours au Siège de l'ONU

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Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 21 août 2024

(La version française du point de presse quotidien 
n’est pas un document officiel des Nations Unies)

Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Stéphane Dujarric, Porte-parole de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:

Déplacements du Secrétaire général et de la Vice-Secrétaire générale

Le Secrétaire général est à Apia, au Samoa, où il devrait s’entretenir aujourd’hui avec la Première Ministre, Mme Fiamē Naomi Mataʻafa.  Il se rendra aussi dans un district qui a été touché par les changements climatiques et aura la chance de parler aux habitants forcés de partir en raison de l’élévation du niveau de la mer et de l’érosion côtière. 

Le Secrétaire général se rendra ensuite dans la nouvelle aile de la Maison des Nations Unies, dont les travaux effectués par le Gouvernement viennent de s’achever.  Il devrait y rencontrer le personnel des Nations Unies. 

Demain, il ira à la rencontrer des représentants de la société civile, dont des femmes et des jeunes avant de partir pour Auckland, en Nouvelle-Zélande. 

De son côté, la Vice-Secrétaire générale, Mme Amina J. Mohammed, a quitté l’Égypte pour la Mongolie où elle est sur le point d’atterrir.  Dans la capitale, Oulan-Bator, elle participera au Forum mondial des femmes à l’invitation du Gouvernement. 

Elle a aussi prévu des entretiens avec des responsables du Gouvernement, des communautés nomades et autres parties prenantes. 

Conseil de sécurité

Ce matin, le Conseil de sécurité a entendu Mme Elizabeth Spehar, Sous-Secrétaire générale chargée du Bureau d’appui à la consolidation de la paix lors d’une réunion consacrée au Nouvel Agenda pour la paix et les aspects nationaux, régionaux et internationaux de la prévention des conflits. 

Myanmar

Avec la généralisation du conflit, la situation se détériore dans le nord de l’État shan, la région de Mandalay et l’État rakhine, poussant les gens à fuir. 

Les informations reçues par l’ONU font état de l’intensification des hostilités dans l’État rakhine qui causent des victimes et de nouveaux déplacements de population, surtout dans la ville de Maungdaw, à la frontière avec le Bangladesh.  Le 5 août, un nombre estimé à 20 000 personnes auraient fui trois quartiers du bas de la ville de Maungdaw.  D’autres informations font état de la fuite d’encore plus de monde vers le Bangladesh. 

Dans le nord de l’État shan, on signale la résurgence des combats depuis la fin du mois de juin, avec un nombre estimé à 33 000 déplacés de quatre villes. On signale aussi des victimes parmi les civils et la destruction d’habitations et autres infrastructures. 

Les pluies torrentielles de la mousson qui s’abattent sur le pays depuis la fin du mois de juin aggravent une situation humanitaire déjà difficile.  Quelque 393 000 personnes ont été touchées par les inondations. 

Le Plan de réponse aux besoins humanitaires 2024 qui vise à aider quelque 5,3 millions de personnes dans tout le pays, se concentre sur les déplacés, les zones durement touchées par le conflit et les endroits où les besoins sont les plus aigus.  Toutefois, sur les 993 millions de dollars requis, seuls 225 millions ont été versés. 

Malgré les problèmes, quelque 2,1 millions de personnes dans tout le pays ont reçu une aide de l’ONU et d’autres partenaires humanitaires pendant la première moitié de l’année.  Ils ont reçu des vivres, des soins de santé, des produits nutritionnels, de l’eau et un appui à l’assainissement.  Davantage de ressources sont attendues de toute urgence pour répondre aux besoins grandissants. 

Territoire palestinien occupé

Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) ne cesse de tirer la sonnette d’alarme et d’alerter sur les nombreux ordres d’évacuation donnés par l’armée israélienne, ce mois-ci, qui poussent les gens dans des endroits bondés et insécurisés le long de la côte, rendant encore plus difficile pour les organisations humanitaires de travailler à Gaza. 

Les ordres d’évacuation donnés aujourd’hui pour des parties de Deïr el-Balah et Khan Younès touchent 115 sites abritant plus de 150 000 déplacés, dont 80 sites de fortune, 4 de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine au Proche-Orient (UNRWA) et autres centres, et 29 abris informels. 

Comme les ordres précédents, les directives d’aujourd’hui touchent aussi les locaux, les entrepôts et les domiciles des personnels, de l’ONU et des organisations humanitaires, et de leurs familles.  Après l’ordre concernant Deïr el-Balah, de nombreux agents humanitaires ont dû quitter une nouvelle fois leurs maisons avec leurs familles. 

Les ordres d’aujourd’hui ont rendu inaccessibles trois puits d’eau dont se servent des dizaines de milliers de gens.  À Deïr el-Balah, les réserves d’eau ont baissé de 70%, sans compter les pénuries d’équipements d’assainissement et d’hygiène. 

Jusqu’ici, les autorités israéliennes ont donné 11 ordres d’évacuation touchant 250 000 personnes.  L’ONU a estimé que quelque 90% d’une population de 2,1 millions de personnes à Gaza ont déjà dû partir au moins une fois depuis le 7 octobre. 

Les directives de ce mois-ci ont coupé des pans entiers de la route de Salah ad Din, passage principal des convois humanitaires. Cette situation a forcé l’aide à passer par la route côtière, difficilement praticable compte tenu des nombreux sites informels et des gens qui circulent, compliquant voire rendant impossible le mouvement des camions. 

L’ONU ne cesse de le dire: il n’y a pas d’endroit sûr à Gaza.  Avec les ordres d’évacuation, les déplacés font face à de graves risques pour leur sécurité et arrivent à destination avec peu d’affaires personnelles et d’accès aux services.  Ces déplacés doivent pouvoir exercer leur droit au retour volontaire. 

En Cisjordanie, la violence se poursuit aussi. Selon l’OCHA, lundi dernier, on comptait plus de 600 Palestiniens tués, y compris à Jérusalem-est, depuis le mois d’octobre; la vaste majorité ayant été tués par les forces israéliennes et au moins 11, par les colons.  Pendant la même période, 15 Israéliens ont été tués par des Palestiniens, y compris à Jérusalem-est. 

L’OCHA a également enregistré quelque 1 270 attaques de colons israéliens contre des Palestiniens, ces 10 derniers mois, lesquelles ont fait des morts et des blessés et infligé des dégâts aux propriétés. 

Demain, le Conseil de sécurité tiendra une réunion avec M. Tor Wennesland, Coordonnateur spécial des Nations Unies pour le processus de paix au Moyen-Orient, qui interviendra par visioconférence. 

Soudan

L’OCHA a indiqué aujourd’hui que plus d’une dizaine de camions chargés d’aide humanitaire, y compris ceux du Programme alimentaire mondial (PAM) et de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), sont passés du Tchad au Darfour par le poste-frontière d’Adré. 

Le PAM précise que les camions étaient chargés de sorgho, de légumineuses, d’huile et de riz pour quelque 13 000 personnes menacées de famine dans la région de Kereneik au Darfour occidental. 

Pour sa part, l’OIM dit que les produits de secours essentiels livrés au Soudan iront à plus de 12 000 personnes. 

Le poste-frontière d’Adré est le moyen le plus efficace pour l’ONU d’acheminer l’aide humanitaire au Soudan en quantité suffisante pour répondre à l’énorme crise de la faim dans le pays. 

Le PAM dit que les camions peuvent traverser le poste-frontière et atteindre les points de distribution le même jour. 

Les agents humanitaires poursuivent leurs discussions avec les autorités soudanaises pour obtenir l’arrivée d’autres camions dans les jours et mois à venir.  Il faut un flux constant de biens humanitaires. 

Il est essentiel de maintenir ce flux de vivres et de produits nutritionnels dans tout le Soudan, où plus d’une dizaine de zones risquent la famine ou y sont déjà plongées.  Le PAM intensifie ses efforts pour pouvoir fournir une aide alimentaire à 8 millions de personnes d’ici à la fin de cette année. 

Soudan du Sud

Le Commandant de la force de la Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (MINUSS), le général de corps d'armée Mohan Subramanian, était dans la ville frontalière de Renk, dans l’État du Haut-Nil.  Il a souligné la nécessité urgente d’une planification et d’une collaboration pour atténuer la menace des lourdes pluies et des inondations attendues. 

Depuis le début de ce cycle d’hostilités au Soudan, plus de 780 000 personnes ont traversé la frontière vers la ville de Renk.  Les Casque bleus ont créé une base temporaire dans la zone et contribuent à l’acheminement sécurisé de l’aide, en offrant une protection pour prévenir la violence entre les différentes communautés forcées de vivre ensemble dans des endroits bondés et à partager des ressources de plus en plus maigres. 

Ukraine

L’OCHA indique que les agents humanitaires dans l’est et le sud-est du pays fournissent une aide essentielle aux gens touchés par les attaques d’hier qui ont fait des dizaines de morts et de blessés, y compris des enfants, selon les autorités locales.  Après ces attaques dans la ville de Pokrovsk, de la région de Donetsk, où un site de transit pour déplacés a été touché, les agents humanitaires ont distribué du matériel de réparation et offert un soutien psychosocial et autres types d’assistance. 

Toujours dans la région de Donetsk, M. Matthias Schmale, Coordonnateur des opérations humanitaires pour l’Ukraine, a conduit un convoi de trois camions aujourd’hui sur les lignes de front de Kurakhove. 

Avec ses partenaires, l’ONU a acheminé 13 tonnes de produits médicaux, des produits d’hygiène, des lampes solaires et autres à quelque 400 familles touchées par le conflit en cours.  Il s’agit du neuvième convoi humanitaire dans la région de Donetsk, cette année. 

Dans la ville Malokaterynivka, de la région de Zaporizhzhia, les partenaires humanitaires de l’ONU indiquent que les tirs d’artillerie ont touché un café rempli d’enfants ainsi que les habitations de quelque 50 familles.  Les agents humanitaires ont mobilisé du matériel de réparation et des produits d’hygiène pour les personnes concernées. 

Hommage aux victimes du terrorisme

La Journée internationale du souvenir en hommage aux victimes du terrorisme est commémorée aujourd’hui sur le thème « Les voix de la paix: les victimes du terrorisme œuvrant au service de la paix et de l’éducation pour la paix  ». 

Dans un message vidéo diffusé ce matin à une manifestation de haut niveau pour commémorer la Journée, le Secrétaire général déclare que les actes de terrorisme créent une vague de douleurs inimaginables.  Les familles et les communautés déchirées par les terroristes sont changées à tout jamais. Il ajoute que cette Journée nous exhorte tous à les écouter et à apprendre d’eux. 

Pour sa part, le Secrétaire général adjoint du Bureau de lutte contre le terrorisme, M. Vladimir Voronkov, a souligné l’engagement de tous à éviter d’autres victimes et a ajouté qu’écouter les victimes nous rappelle sans équivoque que le terrorisme n’a pas sa place dans ce monde. 

Les 8 et 9 octobre, le Bureau de la lutte contre le terrorisme et l’Espagne vont organiser en Espagne une conférence internationale sur les victimes du terrorisme et l’éducation comme outil de prévention, de consolidation de la paix et d’émancipation de ces victimes.  La conférence vise à tirer parti des recommandations du Congrès mondial des victimes du terrorisme qui avait eu lieu à New York. 

Variole simienne

L’OIM a lancé un appel à la collecte de 18,5 millions de dollars pour fournir des soins de santé aux migrants, aux déplacés et aux communautés d’accueil menacés par la variole simienne (Mpox) en Afrique de l’Est, dans la Corne de l’Afrique et certaines parties de l’Afrique australe. 

Les fonds vont financer des mesures de traitement, de prévention et de contrôle, en particulier aux postes-frontières.  L’OIM a appelé à une action rapide pour protéger les gens les plus menacés et atténuer l’impact de la maladie. 

Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), on compte plus de 15 000 cas suspects rien qu’en République démocratique du Congo (RDC). D’autres cas ont été confirmés au Burundi, au Kenya, au Rwanda, en Afrique du Sud et en Ouganda. 

Contribution financière

La Micronésie s’est acquittée de l’intégralité de son dû au budget ordinaire de l’ONU pour 2024, faisant grimper le nombre des bons élèves à 126. 

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