Le débat public du Conseil de sécurité tenu aujourd’hui portait sur le rôle des organisations régionales dans l’application du programme pour les femmes et la paix et la sécurité face aux troubles politiques et aux prises de pouvoir par la force. Une réunion qui a vu se succéder des représentants de l’Union africaine (UA), l’Union européenne (UE), l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) et la Ligue des États arabes, tous venus exposer leurs efforts et leurs plans d’action régionaux et/ou réseaux régionaux sur le sujet, notamment les réseaux de médiatrices.
En cours au Siège de l'ONU
Conseil de sécurité
On trouvera ci-après la déclaration du Secrétaire général de l’ONU, M. António Guterres, au débat public du Conseil de sécurité sur le programme pour les femmes et la paix et la sécurité, à New York, aujourd’hui:
Pour sa dernière intervention devant le Conseil de sécurité, le Président du Mécanisme international appelé à exercer les fonctions résiduelles des Tribunaux pénaux, M. Carmel Agius, a dressé le bilan de sa présidence, en soulignant les « progrès remarquables accomplis » malgré d’importants défis, dont la pandémie de COVID-19. Les délégations lui ont décerné un satisfecit, même si certaines notes dissonantes sont venues de la Fédération de Russie et de la Serbie.
La prorogation de deux mois, jusqu’au 2 août, de la trêve conclue entre le Gouvernement yéménite et les rebelles houthistes constitue un véritable espoir de paix après plus de sept années de conflit, à condition cependant que les parties respectent sa mise en œuvre et s’engagent dans un processus politique à plus grande échelle, a indiqué, cet après-midi devant le Conseil de sécurité, l’Envoyé spécial pour le Yémen.
Le Représentant spécial du Secrétaire général pour le Mali, M. El-Ghassim Wane, a fait part aux membres du Conseil de sécurité, ce matin, d’une forte augmentation des violations des droits de l’homme dans le pays, dont les auteurs présumés seraient des membres tant des groupes extrémistes que des forces de sécurité maliennes positionnées dans le centre du Mali.
L’Assemblée générale a élu, ce matin, cinq nouveaux membres non permanents du Conseil de sécurité pour un mandat de deux ans qui commence le 1er janvier 2023 pour se terminer le 31 décembre 2024. L’Équateur y fait ainsi son entrée avec 190 voix, le Japon avec 184 voix, Malte avec 185 voix, tandis que le Mozambique et la Suisse ont récolté 192 et 187 voix respectivement. Ayant obtenu seulement 3 voix, la Mongolie n’a pas été élue. L’Assemblée générale a également fait le point sur la mise en œuvre de la Déclaration d’engagement sur le VIH/sida après avoir examiné le rapport annuel du Conseil de sécurité, l’occasion pour de nombreuses délégations de plaider, comme chaque année, pour un document plus complet, plus substantiel et plus analytique.
Venu présenter au Conseil de sécurité son huitième rapport semestriel, le Conseiller spécial et Chef de l’UNITAD -l’Équipe d’enquêteurs des Nations Unies chargée de concourir à amener Daech/État islamique d’Iraq et du Levant à répondre de ses crimes- a décrit aujourd’hui les progrès réalisés dans le cadre de ses enquêtes sur les crimes commis par Daech au cours des six derniers mois, en privilégiant une approche centrée sur les survivants.
Le Conseil a examiné ce matin le rapport semestriel du Secrétaire général sur la situation en Afrique centrale et les activités du Bureau régional des Nations Unies pour cette région, le BRENUAC, document sur lequel la Sous-Secrétaire générale pour l’Afrique s’est largement appuyée pour évoquer les aspects politiques et sécuritaires les plus marquants des derniers mois. Son exposé a été complété de ceux du Président de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) et d’une représentante de la société civile, par lesquels ont été abordés la démocratisation de la région et le rôle des femmes. Le lien entre instabilité et changements climatiques et la présence croissante du « groupe Wagner » dans la région ont également été évoqués, ainsi que les répercussions du conflit en Ukraine sur la sécurité alimentaire dans la région.
Alors que le conflit en Ukraine vient de passer son centième jour, le nombre des allégations de violences sexuelles à l’encontre de civils, des femmes et des filles en grande majorité, va croissant et la crise humanitaire se transforme désormais en une « crise de la traite des êtres humains », dans le pays et au-delà de ses frontières, a alerté, ce matin, la Représentante spéciale du Secrétaire général chargée de la question des violences sexuelles commises en période de conflit, lors d’une séance d’information du Conseil de sécurité à laquelle a notamment pris part le Chef de l’exécutif européen. Mise en accusation par la plupart des délégations, la Fédération de Russie a mis en avant l’absence de « preuves » à son encontre.
Le 20 mai 2022, le Comité du Conseil de sécurité créé par la résolution 1970 (2011) concernant la Libye a tenu des consultations afin d’examiner le rapport final que son groupe d’experts a présenté au Conseil le 25 mai 2022 en application du paragraphe 13 de la résolution 2571 (2021).