Une grande majorité de délégations a, ce matin, demandé l’application de la résolution 2728 (2024) adoptée hier par le Conseil de sécurité et qui exige notamment un cessez-le-feu immédiat à Gaza.
En cours au Siège de l'ONU
Conseil de sécurité: Couverture des réunions
Après en avoir reporté le vote de 48 heures pour permettre la tenue d’ultimes négociations, le Conseil de sécurité a, ce matin, adopté un texte proposé par ses 10 membres élus, qui appelle à un cessez-le-feu humanitaire immédiat dans la bande de Gaza pendant le mois du ramadan.
À l’issue d’un vote de procédure demandé par la France, le Conseil de sécurité n’a pas été en mesure d’adopter son ordre du jour provisoire qui prévoyait la tenue d’une réunion afin de marquer le vingt-cinquième anniversaire de la campagne de frappes aériennes menée en 1999 par l’OTAN contre la République fédérale de Yougoslavie.
Marquant un virage dans la diplomatie américaine, le Conseil de sécurité était saisi, ce matin, d’un projet de résolution déposé par les États-Unis, par lequel il aurait « considéré qu’il est impératif d’établir un cessez-le-feu immédiat et durable » dans la bande de Gaza, et « appuyé sans réserve l’action diplomatique internationale qui est menée pour parvenir à ce cessez-le-feu dans le cadre de la libération de tous les otages restants ».
Réuni pour la treizième fois à la demande de la Fédération de Russie sur ce thème depuis septembre 2022, le Conseil de sécurité a débattu, ce matin, des livraisons d’armes à l’Ukraine par les pays occidentaux, donnant lieu comme à l’accoutumée à des échanges très vifs entre ces pays, en particulier la France et la Fédération de Russie.
Alors que le conflit syrien vient d’entrer dans sa quatorzième année, l’Envoyé spécial du Secrétaire général pour la Syrie a informé, ce matin, le Conseil de sécurité d’évolutions sécuritaires, humanitaires, politiques et économiques qui, selon lui, « vont toutes dans la mauvaise direction ».
Le Conseil a réfléchi ce matin, lors d’une séance demandée par le Guyana et la Suisse, aux moyens de venir en aide aux 18 millions de personnes souffrant d’une insécurité alimentaire aiguë au Soudan, en raison du conflit dévastateur qui s’y déroule depuis avril dernier.
Cet après-midi, le Conseil de sécurité a conclu son débat public consacré à la promotion de la prévention des conflits afin de donner à tous des moyens d’agir, entamé le 13 mars, sur des appels à s’attaquer à leurs causes profondes et à faire en sorte que cet organe ainsi que les organisations régionales et internationales, intensifient leurs interventions en amont de leur déclenchement.
Le Conseil de sécurité a entendu, ce matin, une présentation des activités du Comité des sanctions créé en application de la résolution 1591 (2005) en rapport avec le Soudan. Comme l’année dernière, le Soudan a réitéré son opposition au régime « punitif » qui le frappe, estimant que les sanctions ne sont plus adaptées à la situation au Darfour et qu’elles doivent être levées compte tenu des difficultés sécuritaires que connaît le pays.
« L’Horloge de l’apocalypse tourne, et son tic-tac entêtant retentit à toutes les oreilles. » C’est par une évocation du film Oppenheimer, fraîchement oscarisé, que le Secrétaire général, M. António Guterres, a résumé l’angoisse existentielle qui étreint le monde à l’idée que les armes nucléaires puissent être à nouveau utilisées, 79 ans après la destruction d’Hiroshima et Nagasaki par les bombes atomiques américaines.