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Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 1er novembre 2022

(La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)

Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Farhan Haq, Porte-parole adjoint de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:

Conférence de presse

Le Représentant permanent du Ghana et Président du Conseil de sécurité pour le mois de novembre, M. Harold Adlai Agyeman, a donné une conférence de presse sur le programme de travail mensuel du Conseil. 

Déplacements du Secrétaire général

Le Secrétaire général est arrivé à Alger où il a été accueilli à l’aéroport par le Ministre algérien des affaires étrangères, M. Ramtane Lamamra. 

Il a prévu ensuite des réunions bilatérales avec le Président de l’Égypte, M. Abdel Fattah El-Sisi, et le Président de la Somalie, M. Hassan Sheikh Mohamud. 

Dans ses remarques à l’ouverture du Sommet de la Ligue des États arabes, le Secrétaire général devrait souligner que notre monde fait face à des épreuves et à des tests difficiles, que les divisions géopolitiques se creusent, que les inégalités s’approfondissent et que la coopération est la seule voie à suivre.  Il devrait aussi souligner que les organisations régionales comme la Ligue arabe ont un rôle vital à jouer et que nous devons travailler ensemble pour faire avancer la paix, le développement durable et les droits de l’homme. 

Le Secrétaire général a prévu un entretien avec le Président de l’Algérie, M. Abdelmadjid Tebboune. 

Il devrait être de retour à New York demain après-midi. 

Centre conjoint de coordination

Le Secrétariat des Nations Unies au Centre conjoint de coordination indique que sa délégation et celles de l’Ukraine et de la Turquie ont convenu de ne prévoir aucun mouvement de navire demain 2 novembre, dans le cadre de l’Initiative céréalière de la mer Noire. 

Aujourd’hui, les inspecteurs des Nations Unies et de la Türkiye ont travaillé sur 36 navires en partance.  Les équipes sont montées sur deux autres navires mais le processus a été suspendu en raison des problèmes liés à l’engin sous fumigation.  Tous les rapports d’inspection seront transmis aux délégations russes et ukrainiennes. 

Le Secrétariat des Nations Unies réitère que les mouvements et les inspections effectués après que la Fédération de Russie a suspendu sa participation aux activités de mise en œuvre du Centre sont une mesure temporaire et extraordinaire. 

Le Coordonnateur des Nations Unies pour l’Initiative céréalière de la mer Noire, M. Amir Abdulla, n’épargne aucun effort pour obtenir la participation de tous au Centre, et ce, en coopération et en consultation avec la délégation turque.

Le Secrétariat des Nations Unies au Centre indique qu’aujourd’hui, trois navires en partance transitent par le couloir humanitaire.  Leur mouvement a été agréé par les délégations ukrainienne, turque et celle des Nations Unies, et la délégation russe en a été informée.  Ces navires transportent un total de 84 490 tonnes de céréales et de produits alimentaires. 

À ce jour, la quantité totale de céréales et de denrées alimentaire exportée de l’Ukraine, en vertu de l’Initiative céréalière de la mer Noire est de plus de 9,7 millions de tonnes. 

Hier, les inspecteurs des Nations Unies et de la Türkiye avaient achevé 46 inspections à bord. 

Toujours hier, 12 navires en partance et deux navires entrants, dont un navire affrété par le Programme alimentaire mondial (PAM), ont transité sans accident par le couloir. 

Ukraine

Les partenaires de l’ONU sur place indiquent qu’ils construisent un nouveau centre pour abriter les déplacés dans la province occidentale de Chernivetska accueillant les plus de 100 000 personnes qui ont fui l’est du pays et qui vivent pour la plupart d’entre elles dans des écoles, des hôpitaux et autres établissements publics. 

Dans la province septentrionale de Zhytomyrska, qui accueille plus de 71 000 déracinés, les agences des Nations Unies contribuent au rétablissement de l’eau et de l’assainissement dans les centres d’accueil des déplacés. 

Au 26 octobre, les partenaires de l’ONU avaient offert à 1,8 million de personnes en Ukraine des abris et des articles ménagers de première nécessité. 

L’équipe des Nations Unies indique que des efforts sont en cours pour rétablir l’eau et le courant dans les villes qui ont été attaquées hier. 

Le courant a été rétabli dans les villes de Kyïv et de Zaporijia et dans certaines régions du centre du pays.  Toutefois, ceux qui vivent dans sept régions au moins des 24 de l’Ukraine sont toujours aux prises avec les coupures d’électricité. 

Dans le même temps, les combats intenses et autres attaques d’hier et d’aujourd’hui auraient fait plus d’une vingtaine de victimes, la plupart dans la province orientale de Donetsk et dans la province australe de Mykolaivska.  Ces combats et attaques ont aussi causé des destructions dans d’autres parties du pays. 

L’ONU rappelle aux parties que les personnes et infrastructures civiles, dont les écoles, les établissements de santé et les centrales électriques, sont protégés en vertu du droit international.  Les parties doivent tout faire pour les épargner. 

Déplacements de la Vice-Secrétaire générale

À Madrid, la Vice-Secrétaire générale, Mme Amina Mohammed, a visité l’université IE, avec laquelle plusieurs agences des Nations Unies ont signé des accords de coopération, ces dernières années, pour faire avancer le développement durable.  Elle a eu un échange nourri avec le personnel de l’université et les étudiants. 

Elle s’est aussi entretenue avec M. Zurab Pololikashvili, Secrétaire général de l’Organisation mondiale du tourisme, qu’elle a remercié pour la recherche de solutions durables aux problèmes des économies locales qui dépendent du tourisme pour assurer des emplois décents.  Elle a aussi salué la famille des Nations Unies en Espagne et s’est entretenue avec des représentants de la jeunesse de la manière de faire avancer les objectifs de développement durable.

La Vice-Secrétaire générale a déjà quitté Madrid pour New York.

République démocratique du Congo

Alors que les combats se poursuivent entre le groupe armé M23 et les forces armées nationales congolaises en République démocratique du Congo (RDC), en particulier autour de Rutshuru au Nord-Kivu, nos collègues du maintien de la paix indiquent que la flambée de violence a déjà coûté la vie à de nombreuses personnes et déplacé des dizaines de milliers de familles. 

La priorité absolue de notre mission de maintien de la paix dans ce pays (MONUSCO) est d’aider à protéger les civils, de soutenir l’acheminement en toute sécurité de l’aide humanitaire et de rétablir la sécurité. 

Malgré la détérioration de la situation, la Mission continue d’aider à assurer une présence de protection aux côtés des forces armées congolaises, par le biais de patrouilles et de vols de surveillance.  Hier, les Casques bleus de l’ONU ont transféré 12 journalistes de Kiwanga à Goma, y compris le personnel d’une station de radio locale qui a marché 34 kilomètres pour atteindre la base de la Mission.  D’autres journalistes sont aujourd’hui en cours d’évacuation. 

Plus largement, l’ONU travaille intensément aux côtés des partenaires régionaux et internationaux pour contribuer à mettre fin aux hostilités et à rétablir le respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de la RDC.  Sur le terrain, la Mission exhorte également tous les acteurs à s’abstenir de diffuser des discours de haine et de désinformation qui alimentent davantage la violence, y compris contre le personnel des Nations Unies. 

Toujours en ce qui concerne la RDC, le Haut-Commissaire aux droits de l’homme, Volker Türk, a déclaré que la situation se détériore rapidement et menace de se transformer en catastrophe en matière de droits humains.  Il a exhorté toutes les parties à protéger les civils conformément au droit international des droits de l’homme et au droit international humanitaire, notamment en permettant et en facilitant l’accès humanitaire sans entrave à tous ceux qui en ont besoin, et en permettant aux civils de sortir en toute sécurité des zones touchées par les hostilités. 

Le Haut-Commissaire s’est également dit préoccupé par la recrudescence des discours de haine ciblant des personnes en raison de leur appartenance ethnique, ainsi que par la montée des informations fausses et trompeuses et de la rhétorique négative à l’encontre de la mission de maintien de la paix des Nations Unies. 

Mali

Ces deux derniers mois, la mission des Nations Unies (MINUSMA) a effectué avec les autorités nationales une série de visites dans les régions du nord, de Tombouctou à Kidal en passant par Gao et Ménaka, pour évaluer les processus de désarmement, démobilisation et réinsertion et y sensibiliser les populations. 

Comme convenu par les signataires de l’accord de paix pendant la réunion de haut niveau du mois d’août, un total de 26 000 anciens combattants seront intégrés à l’armée et à la fonction publique maliennes entre 2022 et 2024. 

La MINUSMA continuera de travailler avec les partenaires nationaux et internationaux pour appuyer l’intégration des anciens combattants dans les forces de défense et de sécurité et contribuer ainsi à réduire l’insécurité et consolider la paix. 

République centrafricaine

La mission des Nations Unies (MINUSCA) se félicite de ce que le Tribunal spécial ait prononcé le premier jugement contre trois membres du groupe armé 3R. 

Avec cette décision, la MINUSCA estime que le Tribunal a effectué une étape majeure pour rendre justice aux Centrafricains, en particulier les victimes des attaques du mois de mai 2019 contre les populations de Koundjili et de Lemouna, dans le nord-ouest du pays. 

La Chef de la Mission, Mme Valentine Rugwabiza, a dit que le jugement du Tribunal spécial constitue une étape remarquable dans la lutte contre l’impunité pour de graves violations des droits de l’homme et du droit international humanitaire. 

La Mission a réitéré son engagement à continuer d’appuyer les efforts de lutte contre l’impunité dans le pays. 

Afghanistan

L’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) a publié aujourd’hui une étude qui montre que la culture d’opium en Afghanistan a augmenté cette année de 32%, alors que les prix des produits de première nécessité explosent, compte tenu des crises économique et humanitaire. 

C’est la première étude effectuée depuis que les Taliban ont pris le pouvoir au mois d’août de l’année dernière et interdit la culture du pavot et de tous les narcotiques au mois d’avril. 

L’ONUDC indique que la récolte de cette année a largement échappé au décret et que les fermiers se demandent s’ils doivent vraiment planter du pavot alors qu’ils ne savent pas comment les autorités de facto vont faire respecter l’interdiction, l’année prochaine. 

L’ONUDC ajoute que la communauté internationale doit s’efforcer de répondre aux besoins accrus du peuple afghan et intensifier la riposte contre les groupes criminels qui trafiquent l’héroïne et mettent en danger les populations de tous les pays du monde. 

Myanmar

L’équipe des Nations Unies se dit préoccupée par le fait que les hostilités en cours mettent en danger la sûreté des civils.  Plus de 1,1 million de personnes viennent de fuir le conflit et l’insécurité depuis le coup d’État militaire du mois de février 2021, portant le nombre total des déplacés à plus de 1,4 million. 

Dans les États rakhine et chin, les attaques aveugles contre les civils, l’utilisation de mines terrestres, les tirs de mortier et les nouvelles restrictions à l’accès humanitaire, depuis la reprise des combats entre les forces armées du Myanmar et l’Armée de l’Arakan, menacent la vie des gens et empêchent l’acheminement de l’aide humanitaire. 

En plus du conflit, les prix des produits de première nécessité continuent de compromettre la sécurité alimentaire.  Un nombre estimé à 15,2 millions de personnes vivent désormais dans une insécurité alimentaire modérée ou grave.  La semaine dernière, le Plan de réponse humanitaire n’était financé qu’à hauteur de 22%, soit avec un déficit de 643 millions de dollars.  En conséquence, les partenaires sont forcés de donner la priorité aux plus vulnérables et de subir des pénuries de stocks dans certaines parties du pays. 

Organisation maritime internationale

L’entrée en vigueur des nouvelles règles de l’Organisation maritime internationale (OMI) exigera des navires qu’ils améliorent leur rendement énergétique à court terme et réduisent ainsi leurs émissions de gaz à effet de serre. 

Dans le but de réduire leur intensité carbone d’au moins 40% d’ici à 2030 par rapport aux niveaux de 2008, tous les navires devront calculer deux notes: l’indice de rendement énergétique des navires existants, pour déterminer leur efficacité énergétique et leur indicateur d’intensité carbone opérationnel annuel (CII) et leur notation relative au CII.  L’intensité carbone relie les émissions de gaz à effet de serre à la quantité de marchandises transportées par rapport à la distance parcourue. 

Conférence de presse

Demain, le Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, M. Filippo Grandi, interviendra au débat du Conseil de sécurité sur les déplacés, les réfugiés et l’importance de traiter des causes sous-jacentes des déplacements forcés, en particulier par des efforts renforcés de prévention et de règlement des conflits.

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