L’Envoyé spécial pour la Libye, M. Jan Kubiš, a fait état, aujourd’hui devant le Conseil de sécurité, de développements positifs en Libye, dont de réels progrès sur le plan politique et un cessez-le-feu globalement respecté, avant d’appeler à un départ « en bon ordre » des milliers de mercenaires et combattants étrangers présents dans le pays. Autre ombre au tableau, le Président du Comité du Conseil concernant la Libye a mentionné les violations de l’embargo sur les armes, que les délégations ont été nombreuses à dénoncer.
En cours au Siège de l'ONU
Conseil de sécurité
Le Conseil de sécurité a examiné, ce matin, la situation au Soudan et les activités de la Mission intégrée des Nations Unies pour l’assistance à la transition au Soudan (MINUATS), près de huit mois après la signature, le 3 octobre 2020, de l’Accord de paix de Djouba, qui a pour ambition, notamment, de mettre fin à 17 ans de conflit armé au Darfour.
Réuni pour un débat ministériel sur l’élimination des causes profondes des conflits et le relèvement après la pandémie en Afrique, le Conseil de sécurité a, ce matin, exhorté à combler le fossé sanitaire qui persiste sur le continent, préoccupé de l’accès limité aux vaccins de ses populations.
Au cours des six derniers mois, la Force conjointe du G5 Sahel a certes continué de renforcer ses capacités opérationnelles dans un environnement sécuritaire particulièrement tendu, mais le soutien que lui prête la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) n’est pas une fin en soi, et l’heure est venue pour l’ONU de créer une structure qui serait chargée exclusivement d’appuyer la Force.
Tout en se félicitant de la diminution du nombre de crimes relevant de la compétence de la Cour pénale internationale (CPI) en Libye depuis le cessez-le-feu du 23 octobre 2020 et l’inauguration du nouveau Gouvernement d’unité nationale, la Procureure de la CPI s’est inquiétée, cet après-midi devant le Conseil de sécurité, de la persistance de l’impunité pour de nombreux crimes graves, en particulier ceux visant des civils.
Une semaine de conflit, 177 Palestiniens et 10 Israéliens tués par les frappes israéliennes et les tirs de roquettes palestiniens depuis Gaza, a compté le Coordonnateur spécial des Nations Unies pour le processus de paix au Moyen-Orient, à la réunion que le Ministre chinois des affaires étrangères, dont le pays préside le Conseil de sécurité ce mois-ci, a convoqué ce dimanche, après deux séances à huis-clos, comme l’a rappelé l’Inde.
« Je ne suis malheureusement pas ici aujourd’hui pour annoncer que les parties yéménites se rapprochent d’un accord », a avoué ce matin, au Conseil de sécurité, l’Envoyé spécial du Secrétaire général pour le Yémen, M. Martin Griffiths, convaincu pourtant des chances d’un tel accord, alors que le Coordonnateur des secours d’urgence, M. Mark Lowcock, s’alarmait d’une crise humanitaire « en proie à une spirale descendante sans fin ».
Le Conseil de sécurité a décidé, cet après-midi, de proroger le mandat de la Force intérimaire de sécurité des Nations Unies pour Abyei (FISNUA) jusqu’au 15 novembre 2021, y compris le mandat modifié par sa résolution 2024 (2011) qui prévoit que la Force fournisse un appui au Mécanisme conjoint de vérification et de surveillance de la frontière.
Le Conseil de sécurité a adopté, cet après-midi, à l’unanimité de ses membres, la résolution 2574 (2021) qui proroge précisément d’un mois et cinq jours, le mandat de la Mission de vérification des Nations Unies en Colombie, soit jusqu’au 31 octobre 2021, et y ajoute le contrôle du respect et de l’application des peines prononcées par la Juridiction spéciale pour la paix.
À cinq mois des élections législatives prévues 10 octobre 2021, la Représentante spéciale du Secrétaire général pour l’Iraq a prévenu, ce matin devant le Conseil de sécurité, que l’incapacité à garantir des élections crédibles entraînerait une colère et une désillusion « importantes, durables et généralisées », qui à leur tour pourraient déstabiliser davantage le pays à un moment où la force et l’unité sont « désespérément nécessaires ».