Réuni cet après-midi en visioconférence pour examiner, sous la présidence chinoise, le thème de la protection des civils en période de conflit armé, le Conseil de sécurité a fait l’amer constat que les populations civiles continuent, chaque jour, chiffres à l’appui, à essuyer les conséquences des opérations militaires.
En cours au Siège de l'ONU
Conseil de sécurité
Profondément préoccupé par les menaces et attaques dirigées contre les Casques bleus, le Conseil de sécurité a, ce matin, débattu des moyens d’améliorer la sûreté et la sécurité du personnel du maintien de la paix, notamment par le biais de l’initiative « Action pour le maintien de la paix », lancée par le Secrétaire général de l’ONU.
On trouvera ci-après le texte de la déclaration à la presse faite, aujourd’hui, par le Président du Conseil de sécurité pour le mois de mai, M. Zhang Jun (Chine):
L’Envoyé spécial pour la Libye, M. Jan Kubiš, a fait état, aujourd’hui devant le Conseil de sécurité, de développements positifs en Libye, dont de réels progrès sur le plan politique et un cessez-le-feu globalement respecté, avant d’appeler à un départ « en bon ordre » des milliers de mercenaires et combattants étrangers présents dans le pays. Autre ombre au tableau, le Président du Comité du Conseil concernant la Libye a mentionné les violations de l’embargo sur les armes, que les délégations ont été nombreuses à dénoncer.
Le Conseil de sécurité a examiné, ce matin, la situation au Soudan et les activités de la Mission intégrée des Nations Unies pour l’assistance à la transition au Soudan (MINUATS), près de huit mois après la signature, le 3 octobre 2020, de l’Accord de paix de Djouba, qui a pour ambition, notamment, de mettre fin à 17 ans de conflit armé au Darfour.
Réuni pour un débat ministériel sur l’élimination des causes profondes des conflits et le relèvement après la pandémie en Afrique, le Conseil de sécurité a, ce matin, exhorté à combler le fossé sanitaire qui persiste sur le continent, préoccupé de l’accès limité aux vaccins de ses populations.
Au cours des six derniers mois, la Force conjointe du G5 Sahel a certes continué de renforcer ses capacités opérationnelles dans un environnement sécuritaire particulièrement tendu, mais le soutien que lui prête la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) n’est pas une fin en soi, et l’heure est venue pour l’ONU de créer une structure qui serait chargée exclusivement d’appuyer la Force.
Tout en se félicitant de la diminution du nombre de crimes relevant de la compétence de la Cour pénale internationale (CPI) en Libye depuis le cessez-le-feu du 23 octobre 2020 et l’inauguration du nouveau Gouvernement d’unité nationale, la Procureure de la CPI s’est inquiétée, cet après-midi devant le Conseil de sécurité, de la persistance de l’impunité pour de nombreux crimes graves, en particulier ceux visant des civils.
Une semaine de conflit, 177 Palestiniens et 10 Israéliens tués par les frappes israéliennes et les tirs de roquettes palestiniens depuis Gaza, a compté le Coordonnateur spécial des Nations Unies pour le processus de paix au Moyen-Orient, à la réunion que le Ministre chinois des affaires étrangères, dont le pays préside le Conseil de sécurité ce mois-ci, a convoqué ce dimanche, après deux séances à huis-clos, comme l’a rappelé l’Inde.
« Je ne suis malheureusement pas ici aujourd’hui pour annoncer que les parties yéménites se rapprochent d’un accord », a avoué ce matin, au Conseil de sécurité, l’Envoyé spécial du Secrétaire général pour le Yémen, M. Martin Griffiths, convaincu pourtant des chances d’un tel accord, alors que le Coordonnateur des secours d’urgence, M. Mark Lowcock, s’alarmait d’une crise humanitaire « en proie à une spirale descendante sans fin ».