Alors que le conflit en Ukraine vient de passer son centième jour, le nombre des allégations de violences sexuelles à l’encontre de civils, des femmes et des filles en grande majorité, va croissant et la crise humanitaire se transforme désormais en une « crise de la traite des êtres humains », dans le pays et au-delà de ses frontières, a alerté, ce matin, la Représentante spéciale du Secrétaire général chargée de la question des violences sexuelles commises en période de conflit, lors d’une séance d’information du Conseil de sécurité à laquelle a notamment pris part le Chef de l’exécutif européen. Mise en accusation par la plupart des délégations, la Fédération de Russie a mis en avant l’absence de « preuves » à son encontre.
En cours au Siège de l'ONU
Conseil de sécurité: Couverture des réunions
Le Conseil de sécurité, dans une déclaration présidentielle adoptée ce matin, a exhorté tous les groupes armés opérant dans l’est de la République démocratique du Congo à participer sans condition au dialogue interne à la République démocratique du Congo ouvert par le Président Félix Tshisekedi et le Président Uhuru Kenyatta.
En adoptant à l’unanimité la résolution 2636 (2022), le Conseil de sécurité a procédé, ce matin, au renouvellement technique du mandat de la Mission intégrée des Nations Unies pour l’assistance à la transition au Soudan (MINUATS), qui est prolongé d’un an jusqu’au 3 juin 2023.
Ce matin, le Conseil de sécurité a adopté la résolution 2635 (2022), présentée par la France, par 14 voix pour et l’abstention de la Fédération de Russie. Par ce texte, le Conseil décide de prolonger, pour une nouvelle période de 12 mois à compter d’aujourd’hui, les autorisations visées dans la résolution 2578 (2021), dernière en date depuis la première résolution 1970 (2011) qui imposait un embargo sur les armes à la Libye.
Le Conseil de sécurité a tenu, aujourd’hui, un débat public sur le renforcement de la responsabilité et la justice dans le cas de graves violations du droit international, au cours duquel de nombreux appels ont été lancés en faveur de la création d’une convention sur les crimes contre l’humanité.
La résurgence du M23 au Nord-Kivu et ses actions hostiles contre les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et les Casques bleus de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en RDC (MONUSCO) aggrave une situation déjà grave, a prévenu aujourd’hui la Sous-Secrétaire générale aux affaires politiques et de consolidation de la paix. Mme Martha Ama Akyaa Pobee a fait cette mise en garde devant les membres du Conseil de sécurité qui, compte tenu des accusations réciproques entre la RDC et le Rwanda, ont appelé les deux pays au dialogue et au rétablissement de la confiance. L’Envoyé spécial du Secrétaire général pour la région des Grands Lacs ayant lancé le même appel, le Ministre congolais des affaires étrangères a répondu: « le dialogue c’est comme le tango, il ne se danse pas seul ».
Dix ans après l’adoption de sa dernière résolution sur les actes de piraterie et les vols à main armée commis dans le golfe de Guinée, le Conseil de sécurité, à l’initiative du Ghana et de la Norvège, a souhaité, ce matin, relancer les efforts régionaux et nationaux de lutte contre ce fléau.
Réuni une semaine après les derniers affrontements à Tripoli en Libye, le Conseil de sécurité a entendu, cet après-midi, la Secrétaire générale adjointe aux affaires politiques et à la consolidation de la paix exhorter les parties libyennes à s’engager en faveur du règlement pacifique de leurs différends politiques afin d’éviter que le pays ne sombre à nouveau dans le conflit.
Le Conseil de sécurité a rejeté aujourd’hui par 13 voix pour mais l’opposition de deux membres permanents, la Chine et la Fédération de Russie, un projet de résolution qui aurait condamné « dans les termes les plus énergiques » le tir de missile balistique effectué le 24 mars 2022 par la République populaire démocratique de Corée (RPDC) ainsi que les autres tirs auxquels elle a procédé récemment, tous en violation et au mépris flagrant de ses résolutions.
Au Conseil de sécurité aujourd’hui, le Coordonnateur spécial pour le processus de paix au Moyen-Orient a concédé que ces dernières semaines ont malheureusement été marquées par un cycle familier de violences quotidiennes dans les territoires palestiniens occupés, mais également en Israël. Pour M. Wennesland, il faut « dépasser le paradigme de la gestion du conflit pour aller vers son règlement ».