Le Conseil de sécurité a tenu ce matin sa séance annuelle consacrée à la coopération entre l’ONU et l’Union européenne (UE). Face au « déficit de multilatéralisme », qui s’est selon lui installé jusqu’au Conseil de sécurité, le Haut Représentant de l’UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, M. Josep Borrell, a dressé aujourd’hui un constat pessimiste pour 2023, raison pour laquelle la coopération entre les deux organisations lui est apparue plus que jamais indispensable, comme à la plupart des membres du Conseil, à l’exception notable de la Fédération de Russie.
En cours au Siège de l'ONU
Conseil de sécurité: Couverture des réunions
Le Conseil de sécurité s’est penché, ce matin, sur la situation en Somalie. À l’initiative de sa présidente maltaise, signataire de la Déclaration sur les engagements partagés du 31 août 2021 concernant la question des femmes et de la paix et de la sécurité, la séance était axée sur ce thème phare du Conseil depuis plus de 22 ans.
La Représentante spéciale du Secrétaire général pour la République centrafricaine (RCA), Mme Valentine Rugwabiza, a estimé que les élections locales qui doivent se tenir cette année, les premières depuis 1988, représentent une « opportunité sans précédent » à saisir pour renforcer la gouvernance et accélérer la réforme du secteur de la sécurité dans le pays.
À la demande de la Fédération de Russie, le Conseil de sécurité a de nouveau examiné aujourd’hui la question du sabotage qui avait visé en septembre dernier les gazoducs Nord Stream 1 et Nord Stream 2, infrastructures énergétiques devant approvisionner plusieurs pays européens en gaz russe.
Devant un Conseil de sécurité toujours divisé sur la question, le Sous-Secrétaire général de l’ONU pour le Moyen-Orient, l’Asie et le Pacifique au Département des affaires politiques et de la consolidation de la paix, a, cet après-midi, déclaré que la diplomatie est la seule voie à suivre s’agissant de la non-prolifération nucléaire dans la péninsule coréenne, à l’heure où les tensions ne cessent de s’y exacerber.
Le Conseil de sécurité a fait part ce matin de sa « consternation face à l’annonce par Israël, le 12 février 2023, de la poursuite de la construction et de l’expansion de colonies de peuplement et de la ‘légalisation’ des avant-postes de colonies ».
Ce matin, comme chaque année à la même époque depuis 2015, le Conseil de sécurité s’est réuni à la demande de la Fédération de Russie pour examiner les progrès dans la mise en œuvre de la résolution 2202 (2015) qui entérinait les accords de Minsk, « la seule base juridique du règlement du conflit intra-ukrainien » selon son représentant.
Le Conseil de sécurité a décidé, ce matin, de reconduire jusqu’au 15 novembre 2023 le régime de sanctions applicable au Yémen (embargo ciblé sur les armes, gel des avoirs et interdictions de voyager) et de proroger jusqu’au 15 décembre 2023 le mandat du Groupe d’experts créé en vertu de la résolution 2140 (2014).
La perte du statut d’État et la question connexe de la préservation des zones maritimes ont été au cœur du débat public que le Conseil de sécurité a tenu aujourd’hui sur l’élévation du niveau de la mer et ses conséquences sur la paix et la sécurité internationales.
Avec 24 000 violations graves recensées en 2021, un « chiffre scandaleusement élevé », la protection des enfants dans les conflits armés reste un défi, a constaté ce matin la Représentante spéciale du Secrétaire général chargée de cette question, Mme Virginia Gamba, devant le Conseil de sécurité, où elle était venue présenter le rapport publié par son bureau à l’occasion du vingt-cinquième anniversaire de sa création.