Face à la récente flambée de violence en Libye, le Représentant spécial du Secrétaire général pour le pays, M. Martin Kobler, a appelé ce matin les parties, devant le Conseil de sécurité, à « retrouver l’esprit de Skhirat », en référence à l’Accord politique libyen conclu en 2015 dans cette ville marocaine, sous peine d’entériner le vide politique actuel.
En cours au Siège de l'ONU
Conseil de sécurité: Couverture des réunions
À l’initiative des États-Unis, qui président ses travaux en avril, le Conseil de sécurité a organisé, cet après-midi, une séance d’information publique sur les droits de l’homme, en présence du Secrétaire général de l’ONU, M. António Guterres, pour qui ces droits doivent être pris en compte dans les délibérations et décisions du Conseil.
Après avoir entendu, ce matin, l’exposé du Président du Comité des sanctions contre la Somalie et l’Érythrée créé en vertu des résolutions 751 (1992) et 1907 (2009), les membres du Conseil de sécurité, unis pour le maintien de ces sanctions contre le premier pays, « instrument clef de la lutte contre les Chabab », ont, en revanche, formulé des points de vue différents sur le régime imposé au second.
Plus de 13 ans après son déploiement, le Conseil de sécurité a, ce matin, prorogé, pour une période « finale » de six mois, le mandat de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH) et créé la Mission des Nations Unies pour l’appui à la justice en Haïti (MINUJUSTH), appelée à lui succéder à compter du 16 octobre 2017.
Les progrès enregistrés dans la mise en œuvre de l’Accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération pour la République démocratique du Congo (RDC) et la région, quatre ans après sa signature, risquent d’être compromis par la présence continue de groupes armés non étatiques dans l’est de la RDC, a expliqué en substance, au Conseil de sécurité, l’Envoyé spécial du Secrétaire général pour la région des Grands Lacs, M. Said Djinnit.
Plus que jamais divisé sur le dossier syrien, le Conseil de sécurité a, cet après-midi, rejeté un projet de résolution qui exigeait de toutes les parties qu’elles ménagent à la Mission d’établissement des faits de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) et, « le cas échéant », au Mécanisme d’enquête conjoint OIAC-ONU un accès « sans délai et en toute sécurité » pour déterminer les responsabilités dans l’attaque à l’arme chimique présumée perpétrée à Khan Cheikhoun le 4 avril 2017.
« Considérons ce moment de crise -et c’est un moment de crise- comme la possibilité de faire preuve de sérieux dans le processus politique », a déclaré, aujourd’hui, au Conseil de sécurité, l’Envoyé spécial du Secrétaire général pour la Syrie, en parlant de l’attaque chimique contre la localité de Khan Cheikhoun, en Syrie, la semaine dernière.
Le Conseil de sécurité, qui s’apprête à proroger pour une dernière période de six mois le mandat de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH), a pris acte ce matin des progrès accomplis par cette opération depuis son déploiement il y a 13 ans dans un pays qui vient d’achever avec succès un cycle électoral, sonnant ainsi « le retour à l’ordre constitutionnel ».
Réuni en urgence à la demande de la Bolivie au lendemain du bombardement par les États-Unis d’installations militaires en Syrie, le Conseil de sécurité s’est montré plus que jamais divisé quant à l’action à mener pour mettre fin au conflit qui fait rage dans ce pays depuis six ans.
Reconnaissant que les opérations de paix des Nations Unies étaient « aux abois » et « dépassées », le Secrétaire général de l’ONU, M. António Guterres, s’est engagé, cet après-midi, devant le Conseil de sécurité, à améliorer leur efficacité en termes de coût, « tout au long de leur cycle de vie », et à préserver « leur utilité » en proposant neuf domaines de réforme.