À l’occasion de sa première séance d’information sur le dossier de l’élimination des armes chimiques en Syrie depuis la chute du régime de Bashar Al-Assad en décembre dernier, les membres du Conseil de sécurité ont pris acte, ce matin, de l’engagement pris par les nouvelles autorités du pays de détruire les restes du programme développé par le pouvoir déchu et de coopérer à cette fin avec le Secrétariat technique de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC). Si tous ont salué cette évolution encourageante, la Chine et la Fédération de Russie ont dit compter sur une approche dépolitisée de l’OIAC pour clore le dossier. Un grand nombre de délégations ont par ailleurs condamné les actions militaires d’Israël en territoire syrien.
En cours au Siège de l'ONU
Conseil de sécurité: Aucun nom
Malgré l’absence d’opérations terrestres de grande envergure depuis la trêve négociée par l’ONU il y a trois ans, la trajectoire actuelle du Yémen n’en reste pas moins profondément préoccupante, alors que la crainte d’un retour à un conflit généralisé est palpable, a prévenu ce matin, au Conseil de sécurité, l’Envoyé spécial du Secrétaire général pour ce pays. M. Hans Grundberg intervenait par visioconférence lors d’une séance au cours de laquelle de nombreuses délégations se sont alarmées de la crise humanitaire prolongée du pays, qui touche tout particulièrement les femmes.
On trouvera ci-après le texte de la déclaration à la presse faite, aujourd’hui, par la Présidente du Conseil de sécurité pour le mois de mars, Mme Christina Markus Lassen (Danemark):
En adoptant à l’unanimité la résolution 2776 (2025), le Conseil de sécurité a décidé, cet après-midi, de maintenir l’ensemble du régime de sanctions instauré contre les Chabab, y compris l’interdiction des exportations de charbon de bois; l’interdiction des composants d’engins explosifs improvisés; et l’autorisation d’inspecter les navires pour faire respecter l’embargo sur les importations illicites d’armes ou de charbon.
Mme Christina Markus Lassen, Représentante permanente du Danemark et Présidente du Conseil de sécurité pour le mois de mars, a indiqué, cet après-midi, lors d’une conférence de presse donnée à l’occasion de la présentation du programme de travail, que son pays entend jouer, dans un contexte mondial « difficile », le rôle d’« honnête courtier ». Notre présidence sera créative, cohérente et constructive, à la recherche du consensus et au service du multilatéralisme, a-t-elle assuré, en indiquant qu’il s’agit de la première présidence danoise du Conseil depuis une vingtaine d’années.
Le Conseil de sécurité, agissant en vertu du Chapitre VII de la Charte des Nations Unies, a décidé, cet après-midi, de reconduire jusqu’au 3 mars 2025 le régime de sanctions imposé aux Chabab. En adoptant à l’unanimité la résolution 2775 (2025), le Conseil procède ainsi à une reconduction technique pour remplacer la résolution 2762 (2024) adoptée le 13 décembre dernier et qui expire aujourd’hui.
« Comment pouvons-nous positionner la police des Nations Unies pour qu’elle soit préparée à des défis qui, même s’ils sont en pleine évolution, conservent de nombreux aspects connus? » Telle est la question à laquelle le Secrétaire général adjoint aux opérations de paix, M. Jean-Pierre Lacroix, s’est efforcé de répondre, cet après-midi au Conseil de sécurité. À l’occasion de cette séance annuelle centrée sur les activités des composantes de police des missions de maintien de la paix de l’ONU, de hauts responsables ont tenté de démontrer la « réelle différence » que les contingents de police font dans la vie des populations locales, contribuant à jeter les bases d’une paix et d’un développement durables. Une conviction également exprimée par le conseiller pour les questions liées à la police des Nations Unies, M. Faisal Shahkar.
Près de deux ans après le déclenchement du conflit entre les Forces armées soudanaises et les Forces d’appui rapide, la situation humanitaire au Soudan atteint désormais un niveau « sans précédent par son ampleur et sa gravité », a alerté, ce matin devant le Conseil de sécurité, la Directrice de la Division des opérations et de la communication du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA), appelant à des mesures immédiates pour protéger les civils et faciliter l’accès de l’aide.
Le Moyen-Orient connaît aujourd’hui une transformation rapide à l’ampleur et à l’impact « incertains » mais qui représente une « opportunité historique », « notre dernière chance de parvenir à la solution des deux États », a déclaré la Coordonnatrice spéciale par intérim des Nations Unies pour le processus de paix dans la région.
Trois ans après le début de la guerre en Ukraine, la Secrétaire générale adjointe aux affaires politiques et à la consolidation de la paix, Mme Rosemary DiCarlo, et de nombreuses délégations, en particulier européennes, dont la plupart étaient représentées à un niveau ministériel, ont appelé aujourd’hui, devant le Conseil de sécurité, à une paix globale, juste et durable en Ukraine, dans la respect de la souveraineté de ce pays, peu de temps après l’adoption d’une résolution par le Conseil présentée par les États-Unis.