L’Assemblée générale a terminé ce matin son débat, entamé hier, sur la question intitulée « La responsabilité de protéger et la prévention du génocide, des crimes de guerre, du nettoyage ethnique et des crimes contre l’humanité ». Signe de la controverse qui entoure cet engagement depuis 2005, une quinzaine de délégations se sont succédé à la tribune pour juger insuffisantes les mesures mises en place pour institutionnaliser ce concept ou au contraire dénoncer un « instrument d'ingérence dans les affaires intérieures » des États.
En cours au Siège de l'ONU
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Le débat 2022 de l’Assemblée générale sur la responsabilité de protéger, centré cette année sur les enfants et les jeunes victimes, a donné lieu à des échanges vigoureux entre les États Membres, illustrant le consensus fragile qui perdure depuis près de 20 ans entre les délégations quant à son interprétation et sa portée. Dans le Document final du Sommet mondial de 2005, les États Membres ont reconnu que chaque État avait la responsabilité de protéger ses populations contre les atrocités criminelles, à savoir le génocide, les crimes de guerre, le nettoyage ethnique et les crimes contre l’humanité.
L’Assemblée générale a encouragé, cet après-midi l’Union interparlementaire (UIP) et l’ONU à resserrer la coopération au service de leurs objectifs communs, notamment en associant les parlementaires aux efforts déployés pour continuer de soutenir l’application des accords et des résolutions de l’Organisation.
L’Assemblée générale a adopté sans vote ce matin, et sous les applaudissements des délégations, une résolution par laquelle elle décide de proclamer le 24 juin de chaque année « Journée internationale des femmes dans la diplomatie ».
L’Assemblée générale, n’a pas été en mesure, ce matin, malgré cinq tours de scrutin, de départager la Fédération de Russie et la Macédoine du Nord pour siéger au sein du Conseil économique et social des Nations Unies (ECOSOC) pour un mandat de trois ans commençant le 1er janvier 2023. Aucun de ces deux pays n’ayant obtenu la majorité des deux tiers requise pour être élu, l’Assemblée générale a reporté à une date ultérieure la poursuite du processus.
L’Assemblée générale a poursuivi aujourd’hui son débat, entamé le 8 juin dernier, en vertu du nouveau mécanisme du 26 avril lui conférant le mandat permanent de tenir un débat public en cas de recours au droit de veto au Conseil de sécurité. Le 26 mai dernier, la Chine et la Fédération de Russie s’étaient en effet opposées à une résolution sur les sanctions imposées à la République populaire démocratique de Corée (RPDC). Aujourd’hui, l’Assemblée a aussi adopté sa résolution annuelle sur le multilinguisme et procédé, non sans difficultés, à des élections au Conseil économique et social (ECOSOC).
L’Assemblée générale a élu, ce matin, cinq nouveaux membres non permanents du Conseil de sécurité pour un mandat de deux ans qui commence le 1er janvier 2023 pour se terminer le 31 décembre 2024. L’Équateur y fait ainsi son entrée avec 190 voix, le Japon avec 184 voix, Malte avec 185 voix, tandis que le Mozambique et la Suisse ont récolté 192 et 187 voix respectivement. Ayant obtenu seulement 3 voix, la Mongolie n’a pas été élue. L’Assemblée générale a également fait le point sur la mise en œuvre de la Déclaration d’engagement sur le VIH/sida après avoir examiné le rapport annuel du Conseil de sécurité, l’occasion pour de nombreuses délégations de plaider, comme chaque année, pour un document plus complet, plus substantiel et plus analytique.
Neuf jours ouvrables après le recours au veto par la Chine et la Fédération de Russie pour rejeter un projet de résolution du Conseil de sécurité visant à durcir le régime de sanction contre la République populaire démocratique de Corée (RPDC), l’Assemblée générale s’est saisie aujourd’hui du dossier au cours d’un débat que son Président, M. Abdulla Shahid, a qualifié de « révolutionnaire ».
L’Assemblée générale a élu aujourd’hui par acclamation M. Csaba Kőrösi, Directeur du développement durable auprès du Président de la Hongrie, en tant que Président de sa soixante-dix-septième session, qui commencera le 13 septembre. Il remplacera M. Abdulla Shahid, des Maldives. Toujours pour préparer cette prochaine session, le Secrétaire général, M. António Guterres, a tiré au sort le Belize comme État Membre qui occupera le premier siège dans la salle de l’Assemblée. Celle-ci a en outre approuvé la Déclaration du Forum d’examen des migrations internationales sur les progrès réalisés, qui fait suite au Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières adopté le 19 décembre 2018 à Marrakech.
L’Assemblée générale a, ce matin, demandé à la communauté internationale de soutenir d’urgence les pays touchés par la crise de la sécurité alimentaire. Elle a d’autre part proclamé le 1er mars « Journée mondiale des herbiers marins » et décidé de convoquer une cinquième session pour la conférence intergouvernementale chargée d’élaborer un instrument international juridiquement contraignant se rapportant à la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer et portant sur la conservation et l’utilisation durable de la biodiversité marine des zones ne relevant pas de la juridiction nationale (« BBNJ », selon l’acronyme anglais). Elle a en outre nommé M. Evgeny Kalugin (Fédération de Russie) membre du Comité consultatif pour les questions administratives et budgétaires (CCQAB) pour terminer le mandat de son concitoyen M. Pavel Chernikov, qui a démissionné.