L’Assemblée générale adopte une Déclaration politique sur l’amélioration de la sécurité routière mondiale, problème de santé publique et de développement
L’Assemblée générale a ouvert aujourd’hui sa toute première réunion de haut niveau consacrée à l’amélioration de la sécurité routière dans le monde, sur le thème « La sécurité routière à l’horizon 2030: garantir une décennie d’action et de réalisations », en adoptant une Déclaration politique et en lançant un appel à la mobilisation pour sauver des vies. En début de séance, l’Assemblée a observé une minute de silence à la mémoire des milliers de vies perdues chaque année dans les accidents de la route.
En adoptant la « Déclaration issue de la réunion de haut niveau sur l’amélioration de la sécurité routière dans le monde », les États Membres des Nations Unies déclarent notamment que la sécurité routière est une « priorité de développement urgente, un problème majeur de santé publique et une question d’équité sociale », et s’engagent à intensifier leurs efforts pour atteindre les objectifs fixés dans la deuxième Décennie d’action pour la sécurité routière (2021-2030).
Chaque année, les accidents de la route sont à l’origine de près de 1,3 million de décès évitables et d’environ 50 millions de blessés, ce qui en fait la principale cause de mortalité des enfants et des jeunes dans le monde. Pour y remédier, l’Assemblée générale a proclamé la période 2021-2030 deuxième Décennie d’action pour la sécurité routière, avec l’objectif de réduire d’au moins 50% le nombre de morts et de blessés sur les routes. En 2020, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et les commissions régionales des Nations Unies ont lancé le Plan mondial, qui propose une approche intégrée faisant de la sécurité routière un moteur essentiel du développement durable.
« Les accidents de la route sont une épidémie silencieuse ambulante » a déploré le Secrétaire général de l’ONU. Ils représentent la première cause de mortalité au monde chez les jeunes de 5 à 29 ans, a-t-il insisté. De plus, neuf victimes sur dix vivent dans des pays à revenu intermédiaire ou faible. Pour relever ces défis, M. Guterres a exhorté tous les participants à intégrer la sécurité routière dans leurs politiques nationales en matière d’éducation, de santé et de transport, et à adhérer aux conventions des Nations Unies dans ce domaine. « Nous avons besoin d’actions plus ambitieuses et urgentes pour réduire les risques les plus importants. »
Les pays en développement perdent chaque année entre 2 et 5% de leur produit intérieur brut (PIB), a abondé l’Envoyé spécial du Secrétaire général pour la sécurité routière, M. Jean Todt. Au cours des 45 dernières années, l’Europe a ajouté cinq fois plus de véhicules tout en déplorant trois fois moins de victimes que les pays en développement, où le nombre de véhicules et de victimes sont tous deux à la hausse. En revanche, l’Afrique, qui ne compte que 2% des véhicules dans le monde, enregistre le taux de mortalité routière le plus élevé, a relevé l’Envoyé spécial, en dénonçant un écart « inacceptable » entre le monde développé et le monde en développement.
« Cette tendance peut et doit changer », a martelé le Président de l’Assemblée générale, M. Abdulla Shahid. Il a ainsi appelé à une évolution majeure dans la façon d’aborder la mobilité en utilisant au mieux les investissements dans des systèmes de transport sûrs et durables.
Le Sous‑Directeur général chargé du Bureau de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et Représentant spécial du Directeur général pour la réforme des Nations Unies, M. Stewart Simonson, a expliqué que la motorisation croissante des systèmes de transport accroît aussi la pollution de l’air et la dépendance aux combustibles fossiles, souvent aux dépens des piétons et des cyclistes qui sont les membres les plus défavorisés de la société sur les routes. Il s’agit là d’un prix trop élevé à payer pour la mobilité, a-t-il argué, estimant que placer la sécurité au cœur de nos systèmes de transport est un « impératif moral urgent ».
S’il existe des solutions simples à ces problèmes, comme boucler sa ceinture de sécurité ou porter un casque, dans de nombreux pays en développement améliorer la sécurité routière requiert des investissements massifs dans les infrastructures, l’éducation, le réaménagement de routes à l’écart de zones sensibles telles que des écoles ou une refonte des lois relatives à la circulation. Le Ministre des transports de la Jamaïque, comme ses homologues du Cambodge et du Burkina Faso, ont plaidé à cet effet pour une coopération élargie entre les organismes multilatéraux, les pays développés et en développement, ainsi que pour des partenariats public-privé. Une position partagée par l’Union européenne, pour qui la communauté internationale doit concentrer son action sur l’aide aux pays en développement où, outre les coûts humains tragiques, les mauvaises conditions routières représentent un fardeau économique insoutenable.
Nous devons également faire en sorte que les objectifs de sécurité routière coïncident avec ceux du développement durable tels que la lutte contre les changements climatiques, l’urbanisme, l’éducation, la santé des enfants et les droits de l’homme, a encore expliqué M. Todt. « Les changements climatiques représentent la principale menace de ce siècle », a renchéri la Ministre des transports des Maldives, en appelant à faire plus pour favoriser des communautés urbaines sûres et une mobilité sans carbone, notamment en utilisant les transports en commun, la marche et le vélo.
Certains États où sévissent des conflits doivent aussi composer avec les défis additionnels liés à l’afflux de réfugiés et la destruction des infrastructures civiles existantes par d’autres États, comme l’Ukraine, dont les progrès ont été « stoppés net » le 24 février dernier par l’invasion de la Fédération de Russie, qui a causé la destruction de plus de 23 000 kilomètres de routes et 23 ponts. La Lituanie, au nom de plusieurs pays, a ainsi condamné « le pilonnage aveugle des infrastructures par les forces russes en Ukraine ». De son côté, Moldova a assuré poursuivre ses efforts pour améliorer la sécurité routière malgré l’afflux de plus de 500 000 réfugiés ukrainiens en quelques mois.
Le débat plénier de la réunion de haut niveau de l’Assemblée générale se poursuivra demain, vendredi 1er juillet, à 16h30
RÉUNION DE HAUT NIVEAU SUR L’AMÉLIORATION DE LA SÉCURITÉ ROUTIÈRE DANS LE MONDE
Débat d’ouverture
M. ABDULLA SHAHID, Président de l’Assemblée générale, a décrété une minute de silence en mémoire des 1,3 millions de vies perdues chaque année du fait des accidents de la circulation. Ces pertes coutent jusqu’à 3% du produit intérieur brut (PIB) annuel pour certains pays. Les accidents de la route sont la principale cause de décès pour les jeunes âgés de 5 ans à 29 ans. Cette tendance peut changer et doit changer, a martelé le Président. Il a ensuite décliné cinq messages. Premièrement « la sécurité routière relève du droit universel à la santé », un droit fondamental pour chaque être humain où qu’il se trouve. Deuxièmement, le Plan mondial est la clef de la réduction des décès sur les routes. Le Président a appelé à un changement majeur dans la façon d’aborder la mobilité en utilisant au mieux les investissements dans des systèmes de transport sûrs afin de réduire de moitié les décès évitables d’ici à 2030. « La sécurité doit être au premier plan de nos préoccupations. » Troisièmement, le Président a prié les gouvernements d’entériner le Plan mondial pour la deuxième Décennie d’action pour la sécurité routière (2021-2030) et d’agir urgemment sur la base de ses recommandations en fixant des objectifs nationaux et en élaborant des plans d’action détaillés. Les gouvernements devraient aussi garantir un financement durable et mettre en place des politiques axées sur le genre et non discriminatoires. Il s’agit également d’appliquer le Plan mondial sur la base de pratiques fondées sur les données.
Quatrièmement, a poursuivi M. Shahid, un leadership porteur de changement et la bonne gouvernance sont essentiels. « La sécurité routière doit être une priorité politique au plus haut niveau du gouvernement. » Les gouvernements doivent établir un mécanisme de coordination générale et inclusive pour faire en sorte que tous les ministères et partenaires soient pleinement associés à l’édification du système de transport. Les gouvernements sont la clef du cadre juridique et du financement, a insisté le Président demandant encore des investissements durables à long terme pour tout le secteur du transport. Cinquièmement, il a appelé à la responsabilité individuelle en particulier des jeunes s’agissant de la sécurité routière. Il faut élaborer des politiques qui incluent les jeunes et qui sont fondées sur le genre. Il faut aussi entendre la voix des femmes et des personnes vulnérables à l’heure de concevoir des politiques de mobilité sûres et inclusives. Les urbanistes, les ingénieurs, les universitaires et la société civile jouent un rôle important et doivent accepter leur responsabilité, a souligné M. Shahid. Il existe des mécanismes pour les aider à concevoir et entretenir les routes. Aux fabricants de véhicules, le Président a rappelé qu’ils sont aussi responsables des problèmes de sécurité.
M. ANTÓNIO GUTERRES, Secrétaire général de l’ONU, a déclaré que « les accidents de la route sont une épidémie silencieuse ambulante ». La réunion d’aujourd’hui doit permettre d’améliorer la situation, de prendre des mesures concrètes et d’œuvrer à des changements durables. Chaque année, 1,3 million de personnes meurent sur la route et 50 millions de personnes sont gravement blessées, a rappelé le Secrétaire général. Les accidents de la route représentent la première cause de mortalité au monde chez les jeunes de 5 à 29 ans. De plus, neuf victimes sur dix vivent dans des pays à revenu intermédiaire ou à bas revenu. « Cette tragédie est d’autant plus inacceptable que beaucoup de ces morts pourraient parfaitement être évitées. »
Notant que les accidents de la route font perdre chaque année entre 2 à 5% du produit intérieur brut (PIB) des pays en développement, le Secrétaire général a expliqué que l’aménagement de routes plus sûres favorise le développement. Dans ce contexte, il a invité les États à promouvoir une collaboration plus étroite entre les secteurs et les parties prenantes dans l’objectif de réduire de moitié le nombre de décès et de blessures dus à des accidents de la route d’ici à 2030 et une mobilité durable axée sur la sécurité. « Nous avons besoin d’actions plus ambitieuses et urgentes pour réduire les risques les plus importants, tels que les excès de vitesse; la conduite sous influence de l’alcool ou de toute substance psychoactive ou médicament; la non-utilisation des ceintures de sécurité, des casques et dispositifs de retenue pour enfants; les infrastructures routières dangereuses et les véhicules peu sûrs », a insisté M. Guterres.
Pour ce faire, le Secrétaire général a exhorté les États Membres à mieux intégrer la sécurité routière dans les politiques nationales de l’éducation, de la santé et des transports, et à adhérer aux conventions des Nations Unies dans le domaine de la sécurité routière. Il a aussi encouragé tous les donateurs à intensifier leurs efforts financiers et techniques à cet égard.
M. STEWART SIMONSON, Sous‑Directeur général chargé du Bureau de l’Organisation mondiale de la Santé et Représentant spécial du Directeur général pour la réforme des Nations Unies, a déclaré que les systèmes de transport que nous utilisons chaque jour nous ouvrent le monde mais sont toutefois dangereux et polluants. La motorisation croissante des systèmes de transport entraîne des risques de décès et de blessures, accroît la pollution de l’air et la dépendance aux combustibles fossiles, souvent aux dépens des piétons et des cyclistes qui sont les membres les plus défavorisés de la société sur les routes. Il s’agit là d’un prix trop élevé à payer pour la mobilité, a-t-il argué, estimant que placer la sécurité au cœur de nos systèmes de transport est un « impératif moral urgent ».
Pour inverser ces tendances, le Plan mondial pour la deuxième Décennie d’action pour la sécurité routière 2021-2030 appelle à une approche globale, équilibrée et réalisable en plaçant la sécurité au cœur des politiques de transport, d’environnement, d’urbanisme et de développement, a poursuivi M. Simonson, notamment en faisant la promotion du cyclisme, de la marche et des transports en commun. « Il est important que les décideurs politiques gardent à l’esprit que la mobilité sûre est fondamentalement un droit de l’homme », a-t-il relevé, en plaidant pour une meilleure conception de l’environnement urbain et des systèmes de transport afin de protéger et de promouvoir la santé et le bien-être des usagers. Le Sous‑Directeur général a encouragé les dirigeants mondiaux à s’inspirer du Plan mondial dans leurs politiques et programmes nationaux de sécurité routière, assurant que « des systèmes de transport sûrs, abordables, accessibles et durables sont à portée de main ». Alors que nous reconstruisons après la pandémie de COVID-19, il a souhaité que les gouvernements partagent une vision commune de l’avenir de la mobilité et de ses liens avec la santé humaine et planétaire.
M. JEAN TODT, Envoyé spécial du Secrétaire général pour la sécurité routière, a vu dans cette toute première réunion de haut niveau de l’Assemblée générale sur l’amélioration de la sécurité routière la preuve de la reconnaissance de la sécurité routière comme un problème mondial urgent qui requiert nos efforts combinés. Bien que la première Décennie d’action pour la sécurité routière nous ait permis d’acquérir une expérience valable sur la manière de traiter cette question et de sauver des vies, les accidents de la route représentent aujourd’hui encore une cause majeure de décès et de blessures dans le monde: ils tuent plus de 1,35 million de personnes et font jusqu’à 50 millions de blessés par an, et 90% de ces victimes se trouvent dans les pays en développement.
« Ce n’est qu’en unissant nos forces partout que nous pourrons inverser cette destruction croissante sur nos routes », a déclaré M. Todt, en invitant les participants à garder à l’esprit le thème de la réunion, « garantir une décennie d’action et de réalisations ». « Le monde s’unit pour s’attaquer à cette menace invisible et omniprésente », a poursuivi l’Envoyé spécial, en se félicitant de l’augmentation du financement de la sécurité routière au cours des dernières années et de la multiplication des partenaires que sont le Plan d’action mondial, les conventions de l’ONU sur la sécurité routière, le Fonds des Nations Unies pour la sécurité routière, le Fonds mondial pour la sécurité routière de la Banque mondiale, les rapports de situation mondiaux, entre autres.
Bien que la mesure du succès en matière de sécurité routière ne soit pas simple, « nous devons croire qu’avec un travail constant vers la réalisation de notre objectif, nous verrons une baisse du nombre effrayant de morts et de blessés de la route », a poursuivi M. Todt. Il a toutefois déploré l’écart « inacceptable » entre la situation dans le monde développé et celle dans le monde en développement. Ainsi, au cours des 45 dernières années, l’Europe a ajouté cinq fois plus de véhicules mais compté trois fois moins de victimes que dans les pays en développement où le nombre de véhicules et de victimes sont en augmentation. L’Afrique, qui ne compte que 2% des véhicules dans le monde, a le taux de mortalité routière le plus élevé, a-t-il relevé.
Alors qu’il existe des solutions simples à ces problèmes, comme boucler sa ceinture de sécurité ou porter un casque, d’autres demandent la construction ou le réaménagement de routes loin des zones à risques comme les écoles. C’est pourquoi, a expliqué M. Todt, nous travaillons maintenant, dans le cadre de notre deuxième Décennie d’action pour la sécurité routière qui se termine en 2030, pour que les objectifs de sécurité routière coïncident avec les objectifs de développement durable tels que la lutte contre les changements climatiques, l’urbanisme, l’éducation, la santé des enfants et les droits de l’homme. Établissant un parallèle avec l’espérance de vie, qui est passée de 32 ans à 73 ans au cours du dernier siècle et demi, il a considéré comme réaliste l’objectif d’une baisse de 50% du nombre de victimes de la route. « Nous avons beaucoup moins de temps pour y parvenir, mais nous avons déjà de nombreuses solutions. En travaillant ensemble pour appliquer une approche systémique à tous nos modes de transport, nous pouvons atteindre cet objectif », a conclu l’Envoyé spécial.
ADOPTION DU PROJET DE RÉSOLUTION A/76/L.70
L’Assemblée générale a adopté, sans vote, une résolution par laquelle elle fait sienne la « Déclaration politique issue de la réunion de haut niveau sur l’amélioration de la sécurité routière dans le monde ». Ce texte détaille les efforts que les pays s’engagent à intensifier pour garantir une décennie d’action et de réalisations dans le domaine de la sécurité routière.
Explication de vote après l’adoption
Le représentant de la Fédération de Russie s’est félicité de l’adoption de ce texte important, en soulignant notamment le principe du droit à la santé et une approche systémique de la sécurité routière. Il a toutefois regretté que l’Assemblée n’ait pas adopté un texte plus exhaustif, estimant que plusieurs thèmes manquent.
Il a cité à cet égard la sensibilisation et l’éducation, le rôle des acteurs vulnérables de la circulation routière, les limitations de vitesse, le financement, les technologies de pointe, les études scientifiques, la normalisation, le rôle des transports publics, l’aide à apporter aux victimes des accidents de la route, la contribution du secteur privé et du Groupe des Nations Unies pour la collaboration en matière de sécurité routière ainsi que les conséquences de la pandémie de COVID-19. La responsabilité de ces manquements revient à un groupe de pays qui a, « de manière absurde », bloqué le texte complet pour des raisons politisées qui n’ont rien à voir avec le thème de la présente séance, a avancé le représentant qui y a vu une violation de la pratique établie et une façon de bafouer au pied les efforts réalisés par d’autres États. Il a regretté que ce soit la sécurité routière dans les pays en développement qui en souffre. Le représentant a condamné ces « actes destructeurs et insensés » de la part de ce « groupe d’États ».
Débat plénier
M. FRANCOIS BAUSCH, Vice-Premier Ministre du Luxembourg, a jugé inacceptable que les accidents de la route représentent la première cause de mortalité au monde chez les jeunes de 5 à 29 ans dont la plupart sont de pays en développement et de pays à revenus intermédiaires. Notant que la vitesse est la première cause des accidents, il a appelé à transformer les routes en corridors multimodaux dans les zones urbaines en laissant de la place aux véhicules lents. Notant que les accidents de voiture font 38 morts pour 1 million d’habitant chaque année en Europe, il a promu des aménagements permettant d’atteindre l’objectif zéro mort, zéro blessé
M. WEE KA SIONG, Ministre des transports de la Malaisie, a jugé important de se pencher sur la question de la sécurité des véhicules à deux roues pour réduire de 50% le nombre de tués et de blessés grave à l’horizon 2030. Il a cité la mise en place d’un plan de sécurité routière de la Malaisie en phase avec la deuxième Décennie mondiale d’action pour la sécurité routière 2021-2030, qui appelle à améliorer la sécurité des infrastructures routières comme celle des véhicules, à agir sur la question des équipements et à promouvoir le transport multimodal. Dans l’aménagement du territoire, il a recommandé de garder à l’esprit les besoins des usagers de la route vulnérables.
M. ALEXIS GUERRERA, Ministre des transports de l’Argentine, s’est félicité des statistiques argentines qui montrent une baisse de 25% du nombre de victimes de la route par rapport aux chiffres d’avant la pandémie de COVID-19 grâce à des politiques ambitieuses de prévention. Ces politiques argentines ont permis d’éviter 5 morts par jour, soit un total de 1 825 morts par an, par rapport aux statistiques précédentes. Elle a également signalé la mise en place d’un système de permis à 20 points et l’objectif d’alcoolémie zéro.
M. AUDLEY SHAW, Ministre des transports et des mines de la Jamaïque, a noté que les accidents mortels ont augmenté en moyenne de 10% depuis 2012 dans son pays, ce qui illustre le fait que les pays en développement, bien qu’ils comptent moins de véhicules, déplorent davantage de décès sur les routes que les pays développés. Pour inverser cette tendance et réduire de 50% le nombre de victimes sur les routes, il a plaidé pour une coopération élargie entre les organismes multilatéraux, les pays développés et en développement, les ONG et le développement de partenariats public-privé.
M. CHANTHOL SUN, Ministre des travaux publics et des transports du Cambodge, a noté que son pays enregistre une baisse de 2,5% à 3% de son produit intérieur brut (PIB) chaque année du fait des accidents de la route. Après avoir énuméré les initiatives de son gouvernement pour atteindre l’objectif de réduire de 50% les accidents de la route, il a souligné l’importance que toutes les parties prenantes, y compris les secteurs public et privé, les ONG et les médias, travaillent main dans la main.
Mme AISHATH NAHULA, Ministre des transports et de l’aviation civile des Maldives, a fait part de sa préoccupation alors que les accidents de la route représentent la principale de cause de mortalité chez les personnes âgées de 18 à 30 ans dans son pays. Elle a soutenu l’établissement d’une limite de vitesse de 30 km/h sur les routes où coexistent piétons et voitures. Alors que les changements climatiques représentent la principale menace de ce siècle, nous devons faire davantage pour favoriser des communautés urbaines sûres et une mobilité sans carbone, notamment avec la marche et le vélo, a-t-elle ajouté.
M. MAHAMOUDOU ZAMPALIGRE, Ministre du transport et de la mobilité urbaine du Burkina Faso, a déclaré que l’insécurité routière freine le développement durable en particulier au Burkina Faso où le nombre d’accidents qui était de 20 578 en 2019 est passé à 25 118 en 2021, soit une progression moyenne de 15,13% par an. Le coût économique s’évalue à 3% du PIB, soit l’équivalent de l’aide publique au développement, a expliqué le Ministre. Les difficultés du pays sont imputables à l’absence d’un mécanisme de financement pérenne de la sécurité routière, la gestion insuffisante des données relatives aux accidents de la route, l’inapplication des textes règlementaires et l’absence de contrôles et de sanctions réguliers en matière de sécurité routière. Pour relever ces défis, a-t-il conclu, son pays a besoin de l’accompagnement de ses partenaires en matière de financement des activités de sécurité routière et de renforcement des capacités techniques de l’Office national de la sécurité routière.
M. THOMAS ENEROTH, Ministre des infrastructures de la Suède, a dit qu’il faut être porté par un sentiment d’urgence sur la question de la sécurité routière. Cette question doit faire partie des ODD au même titre que les changements climatiques. À cette fin, il a préconisé davantage de collaboration au niveau mondial. Le Ministre a demandé un consensus sur la Déclaration politique et une action conjointe pour faire en sorte que les décès liés aux accidents de la route appartiennent au passé. Le succès de la Suède repose sur le fait qu’elle tient compte des erreurs humaines en associant toutes les parties prenantes et en adoptant des technologies innovantes pour les véhicules, les routes et la sécurité. Cette combinaison peut réduire de moitié les accidents de la route d’ici à 2030, a-t-il assuré.
M. DELIGNE ASCENCIÓN, Ministre des travaux publics et de la communication de la République dominicaine, a informé que son pays enregistre plus 34 000 décès par an du fait des accidents de la route, un chiffre « plus élevé que le nombre des victimes de la COVID-19 ». Le pays ambitionne de réduire de moitié ce chiffre d’ici à 2030 en lançant une évaluation des accidents sur les trois grands axes routiers du pays. Notre stratégie, a expliqué le Ministre, repose sur l’amélioration du cadre juridique, des infrastructures routières et de l’éducation. Le Gouvernement vise aussi les utilisateurs de moto qui constituent 50% des usagers de la route et des accidents. Un programme d’assistance pour les usagers sur les trois grands axes routiers a également été mis en place.
M. JAMES MACHARIA, Ministre des transports, logements et travaux publics du Kenya, a déclaré que 4 579 personnes sont décédées lors d’accidents de la route au Kenya en 2021 et que l’objectif de son pays est de réduire ce nombre de 50% d’ici à 2030. Il a expliqué que toutes les routes du Kenya font désormais l’objet d’un audit de sécurité routière avant, pendant et après leur construction. Il a aussi fait part d’efforts menés pour améliorer les voies pédestres et cyclistes.
Mme ARSÉNIA FELICIDADE FÉLIX MASSINGUE, Ministre aux affaires intérieures du Mozambique, a noté que l’augmentation du trafic routier fait augmenter les risques d’accidents de la route. Elle a assuré de la volonté de son gouvernement de mettre en œuvre les recommandations de la deuxième Décennie mondiale d’action pour la sécurité routière 2021-2030, qui appelle à améliorer la sécurité des infrastructures routières, ainsi que celles de la troisième Conférence mondiale sur le sécurité mondiale tenue à Stockholm en février 2020. Elle a cité la mise en place d’un Comité scientifique sur la sécurité routière qui est bien conscient des liens entre sécurité routière et objectifs de développement durable.
M. JACOB HARA, Ministre du transport et des travaux publics du Malawi, a cité le chiffre de 10 265 personnes tuées sur la route dans son pays entre 2011 et 2020 avant de signaler des initiatives de lutte contre la conduite en état d’ébriété et pour l’incitation au port de la ceinture de sécurité et du casque pour les deux roues. Son pays est déterminé à mettre en œuvre le plan d’action de la deuxième Décennie mondiale d’action pour la sécurité routière 2021-2030, a-t-il assuré, notamment dans l’objectif de réduire de moitié d’ici à 2030 le nombre de morts et de blessés sur les routes.
Mme MARÍA DEL CARMEN GONZÁLEZ DE PORRO, Vice-Ministre et Directrice exécutive de l’Agence nationale de la circulation et de la sécurité routière du Paraguay, a déclaré qu’en tant que membre fondateur de l’Association des parents et victimes de l’insécurité routière (AFAVIV), et ayant elle-même souffert de la perte de sa fille de 16 ans dans un accident de la route, elle comprend le besoin « d’humaniser les statistiques » relatives aux accidents de la route. À cette fin, a-t-elle précisé, nous assurons: la coordination de la sécurité routière; des transports publics sûrs et accessibles; l’assurance accident obligatoire; la formation des usagers de la route. Devant le fardeau que constituent les accidents de la route pour la société, nous devons faire de la sécurité routière une priorité urgente en matière de santé publique et de développement, a-t-elle conclu.
Mme KRISTINE GHALECHYAN, Vice-Ministre de l’Administration territoriale et des infrastructures de l’Arménie, a déclaré que les accidents de la route sont devenus une « pandémie silencieuse » qui tue des millions de personnes dans le monde, notamment des enfants et des jeunes. Alors que plus de 300 personnes meurent chaque année sur les routes arméniennes, elle a reconnu que les lacunes existantes en matière d’infrastructures, de gestion des données sur les accidents, de lois sur la sécurité routière, de sécurité des véhicules et de planification du système de transport doivent être comblées pour redresser la situation.
M. SERGHEI DIACONU, Secrétaire général du Ministère de l’intérieur de Moldova, a noté que les victimes de la route ont diminué de 36% dans son pays depuis le début la première Décennie d’action pour la sécurité routière. Alors qu’en 2013, son bilan routier était le pire en Europe, Moldova a su changer la donne grâce à une réglementation stricte. Afin d’atteindre les objectifs de la nouvelle Décennie d’action, son pays a harmonisé ses cadres nationaux avec les valeurs et principes internationaux, notamment au moyen d’examens de performance. Malgré les défis additionnels posés par l’afflux de plus de 500 000 réfugiés ukrainiens depuis le début de l’invasion russe, Moldova compte poursuivre ses efforts pour améliorer la sécurité routière tout en respectant ses obligations humanitaires, a assuré le Ministre.
M. SAÚL ANTONIO CASTELAR CONTRERAS, Vice-Ministre du transport d’El Salvador, a indiqué que son pays a créé un mécanisme devenu modèle au niveau du continent pour faire respecter le code de route. Les 20 et 21 juin derniers, aucune perte de vie n’a été enregistrée sur les routes du pays, a informé le Vice-Ministre qui a aussi parlé du programme d’aide aux victimes d’accidents et des zones de limitation de vitesse dans les villes. El Salvador organisera en 2024 le Forum international pour la sécurité routière pour les enfants, a annoncé le Vice-Ministre avant de plaider pour le renforcement des transferts des données, celles-ci étant essentielles pour atteindre les objectifs en matière de sécurité routière.
M. SHAIKH NASER BIN ABDULRAHMAN AL KHALIFA, Vice-Ministre de l’intérieur du Bahreïn, a insisté sur l’importance de la coopération internationale pour améliorer la sécurité routière dans le monde. Il a préconisé de développer des systèmes routiers sûrs et de sensibiliser les usagers afin de protéger les biens économiques et les vies. Le Bahreïn a lancé son premier programme stratégique de sensibilisation à la sécurité routière dès 1914 lors de la mise en circulation du premier véhicule dans le pays, s’est-il remémoré. Ce plan, et les stratégies qui ont suivi, ont des effets positifs sur les ODD, a-t-il noté.
M. NADHAPIT SNIDVONGS, Vice-Ministre de l’intérieur de Thaïlande, a déclaré que la sécurité routière est une priorité du Gouvernement dont l’approche est d’associer la société civile et le secteur privé. Cette stratégie a fait passer de 27% à 22% pour 100 000 habitants les accidents sur les routes en une année. Le Gouvernement vient de lancer le cinquième plan-cadre de sécurité d’ici à 2027 qui repose sur une approche fondée sur la baisse des accidents à vélo, le contrôle de vitesse, l’amélioration de l’application du code de la route et la prise en charge des accidents. Le Vice-Ministre a insisté sur l’importance d’associer les communautés locales dans la sensibilisation, la prise en charge des accidents et la création de centres de sécurité routière au niveau local.
M. JOSE BAMOQUINA ZAU, Secrétaire d’État aux affaires intérieures de l’Angola, a évoqué l’application de la nouvelle stratégie nationale de sécurité routière 2019-2022 de son pays. Il a cité la création de plusieurs diplômes qui viennent compléter les formations des codes de la route. Il a également mentionné la construction d’infrastructures de transport dotées de technologies modernes afin de prévenir les accidents, ainsi que la création de centres de contrôle technique obligatoire pour les véhicules.
M. PERE NAVARRO OLIVELLA, Directeur général de la circulation de l’Espagne, a mis en relief la stratégie nationale de sécurité routière à l’horizon 2030 de son pays et la création d’une commission de la sécurité routière au sein de l’Assemblée nationale qui a permis de fédérer tous les partis politiques autour d’une véritable politique d’État sur la sécurité routière. Il a souligné l’importance des statistiques et poursuivre de près la pertinence des mesures adoptées. Une vitesse maximale de 30 km/h a été imposée dans toutes les villes espagnoles car c’est la seule vitesse qui permet de garantir la cohabitation entre les différents modes de déplacement.
M. PYOTR ILYICHEV, Directeur du Département des organisations internationales au Ministère des affaires étrangères de la Fédération de Russie, a estimé que la prévention des accidents de la route est un élément clef de la réalisation des objectifs de développement durable. Il a salué l’adoption ce matin de la Déclaration politique qui donne des orientations claires pour la mise en œuvre du Plan mondial pour la deuxième Décennie mondiale pour la sécurité routière 2021-2030. Il a rappelé que Moscou a accueilli en 2009 la première conférence ministérielle sur la sécurité routière. Enfin, il a vanté la baisse de 30 % et de 50% respectivement du nombre de décès et de blessures dus à des accidents de la route depuis 10 ans en Russie.
M. ZEKI BAL, Premier superintendant en chef et Vice-Directeur du Département de la circulation de la Direction générale de police du Ministère de l’intérieur de la Türkiye, a souligné qu’au cours de la première Décennie d’action, bien que le nombre de véhicules ait augmenté de 60% et le nombre de conducteurs de 45%, les décès par 100 000 personnes ont diminué de 56% dans son pays. Pour poursuivre dans cette voie, un Conseil de coordination de la stratégie de la sécurité routière a été créé afin d’identifier les domaines prioritaires et d’améliorer la gestion de la sécurité routière, les infrastructure, l’environnement, l’éducation et de l’application des règles de circulation.
M. MOHAMMED ABDULLAH AL-MALKI, Secrétaire du Comité de la sécurité routière nationale du Ministère de l’intérieur du Qatar, a déclaré que la sécurité routière est une responsabilité collective permettant le développement des États. Les défis liés à la sécurité routière se font particulièrement sentir dans les pays en développement, où les infrastructures et les normes de sécurité routière sont souvent faibles, voire absentes. Le Qatar a fait de la sécurité routière une priorité socioéconomique, notamment en créant un comité chargé d’élaborer des politiques publiques concernant la circulation, ce qui permis d’obtenir des résultats positifs. Toutefois, alors que les décès sur les routes de la région sont à la hausse, il a appelé à renforcer la coopération internationale et l’éducation. Lors de la première Décennie d’action, le Qatar a réduit les décès sur les routes de 49% ainsi que le temps de réponse en cas d’urgence, et compte faire de même d’ici à 2030.
M. MIHNEA CLAUDIU DRUMEA, Conseiller d’État au Cabinet du Premier Ministre de la Roumanie, a indiqué que son gouvernement a récemment adopté une stratégie nationale de la sécurité routière pour la période 2022-2030, qui vient compléter la loi relative à la mobilité urbaine, l’énergie et les changements climatiques. Cette stratégie globale, qui s’appuie sur l’amélioration des infrastructures, de la condition des véhicules et des compétences des conducteurs, est accompagnée d’une campagne éducative et d’autres actions préventives à l’échelle du pays. En outre, le Ministère des transports utilise davantage des systèmes numériques et automatisés de gestion de la circulation afin d’améliorer le temps de réponse des services d’urgence.
M. SAIF SAEED GUBASH, Directeur des transports terrestres au Ministère des infrastructures des Émirats arabes unis, a fait remarquer que les stratégies routières adoptées au niveau mondial durant la dernière décennie ont contribué à réduire le nombre des pertes en vies humaines sur les routes dans le monde. Au niveau national, il a insisté sur l’importance du recours aux technologies modernes afin d’atteindre l’objectif de baisser de 50% le nombre de victimes de l’insécurité routière d’ici à 2030. Le Gouvernement de son pays a adopté un plan qui repose sur les innovations pour atteindre cet objectif. Il s’appuie sur la mise en circulation de véhicules qui émettent zéro gaz à effet de serre et a investi 40 milliards de dollars dans les énergies propres, y compris pour les véhicules autonomes qui sont un facteur important pour la sécurité routière. La stratégie de mobilité des Émirats ambitionne d’augmenter de moitié « le déplacement autonome » d’ici à 2030, a-t-il annoncé.
M. FREDERICO CARNEIRO, Secrétaire de la circulation au Ministère des infrastructures du Brésil, a présenté le plan national de la sécurité routière de son pays qui s’articule autour de six piliers, notamment le respect du code de la route, la prise en charge des victimes et la sensibilisation. Il a été élaboré avec la participation de plus d’une centaine d’experts gouvernementaux, privés et internationaux. Compte tenu de la taille et de la diversité du Brésil, le Gouvernement compte, pour réussir, sur la détermination et l’engagement des 27 États fédéraux où le nombre de décès continue de diminuer depuis 2014. On espère sauver plus 80 000 vies d’ici à 2030. Ce plan est en phase avec le Plan mondial pour la sécurité routière des Nations Unies et s’appuie sur des données de qualité.
Mme MAGDALENE AJANI, Secrétaire permanente du Ministère fédéral du transport du Nigéria, a indiqué que son Gouvernement a adopté une approche holistique pour garantir la sécurité de tous. Il a déployé des efforts pour mettre en œuvre Plan mondial pour la Décennie d’action pour la sécurité routière (2021-2030). La stratégie fédérale tourne autour de cinq piliers, en particulier des routes, des infrastructures et des usagers plus sûrs. Dès 1988, la Commission fédérale de la sécurité a été créée. Elle est financée par le budget fédéral. Le Gouvernement a aussi élaboré un cadre de sécurité routière pour l’Afrique de l’Ouest avec les pays de la région. Il s’efforce de mettre en œuvre son programme de contrôle de vitesse, de lutte contre l’ébriété au volant, d’aide à l’évacuation des victimes de la circulation et d’amélioration de la collecte de données routières. Les jeunes Nigérians peuvent aujourd’hui s’inscrire à une formation en sécurité routière.
M. MOHAMED LEHRETANI, Directeur général de la sécurité routière de la Mauritanie, a indiqué que son pays a adopté en 2012 une stratégie nationale de la sécurité routière s’inspirant de sa stratégie de lutte contre la pauvreté. Il a cité les efforts en matière de contrôle routier avant de saluer l’importance de cette réunion pour le partage des meilleures pratiques. Il s’est dit persuadé que les recommandations de la Déclaration politique permettront d’accélérer la mise en œuvre du Plan mondial pour la Décennie d’action pour la sécurité routière (2021-2030).
M. ABDULLAH BANI HUWAYZ, Général de division et Directeur des consultants au Département de la circulation générale d’Arabie saoudite, a appelé à promouvoir la coopération internationale pour renforcer la sécurité routière et partager les meilleures pratiques et données scientifiques. Illustrant les initiatives de son pays, il a évoqué l’amélioration du réseau routier et les efforts de sensibilisation des usagers.
Mme KARINA MUÑOZ, Secrétaire exécutive de la Commission nationale de la sécurité des transports du Chili, a indiqué que son pays s’est doté d’une stratégie nationale pour la sécurité routière (2021-2030) s’appuyant sur une collaboration entre les différents acteurs pertinents des secteurs civil et privé. L’objectif du Chili est de réduire le nombre de victimes d’accidents de la route de 50% d’ici à 2030. Parmi les défis, il faut matérialiser le contrôle automatique des vitesses grâce aux nouvelles technologies et offrir davantage d’informations aux usagers pour qu’ils prennent des décisions plus éclairées lorsqu’ils achètent des véhicules.
Mme ADRAAI, Directrice de l’Autorité de la sécurité routière du Suriname, a déclaré que l’amélioration de la sécurité routière est une priorité de son pays, afin de faire en sorte que chaque usager soit en sécurité et contribue lui-même à la sécurité. Elle a décrit les mesures de prévention et de contrôle des accidents de la route contenues dans le plan stratégique national 2018-2021, que l’Autorité entend harmoniser avec le Plan mondial pour la deuxième Décennie d’action pour la sécurité routière (2021-2030).
M. SKOOG (Union européenne) a déclaré que les statistiques relatives aux accidents de la route sont inacceptables, même au sein de l’Union européenne, où les routes sont comparativement plus sûres. Il a appuyé le Plan mondial pour la deuxième Décennie d’action pour la sécurité routière (2021-2030) et appelé les gouvernements à mettre en œuvre une approche intégrée et sûre dans le cadre de la politique de l’Union européenne en matière de sécurité routière pour cette nouvelle Décennie d’action. Cette approche holistique repose sur la coopération, la bonne gouvernance et le partage des responsabilités, en abordant tous les domaines de la sécurité routière, notamment des véhicules et des routes plus sûrs ainsi qu’une meilleure protection des usagers. Selon le délégué, la communauté internationale doit se concentrer sur l’aide aux pays en développement où, outre les coûts humains tragiques, les mauvaises conditions routières représentent un fardeau économique important. L’Union européenne, a-t-il précisé, continue de jouer un rôle mondial en finançant des initiatives de sécurité routière dans le monde entier, en particulier en Afrique où elle est l’un des principaux contributeurs du Fonds des Nations Unies pour la sécurité routière et où elle déploie sa stratégie « Global Gateway ». Il s’est félicité à cet égard de l’adoption de la Déclaration politique sur la sécurité routière, alors que des efforts renouvelés sont nécessaires pour atteindre les objectifs et les cibles de la deuxième Décennie d’action.
S’exprimant au nom d’un groupe d’États comprenant entre autres le Maroc, le Mexique et le Pérou, M. RYTIS PAULAUSKAS (Lituanie) a réitéré son engagement en faveur de mesures visant à atteindre les objectifs liés à la sécurité routière du Programme 2030. Il a condamné la guerre d’agression injustifiée menée par la Fédération de Russie en Ukraine. Selon les estimations du Gouvernement ukrainien, plus de 23 000 kilomètres de routes et 23 ponts ont été endommagés à ce jour. Il a condamné le pilonnage aveugle des infrastructures par les forces russes en Ukraine et appelé la Fédération de Russie à se retirer immédiatement de ce pays. Le représentant a fustigé les attaques menées contre des véhicules civils et des convois humanitaires, en appelant à ce que les responsables soient traduits en justice.
La froideur des chiffres ne saurait raconter la douleur des familles des victimes de la sécurité routière, a fait observer M. OMAR HILALE (Maroc). Il a affirmé que son pays a très tôt lancé son plan stratégique sur la sécurité routière qui a été par la suite étoffé par la création de l’agence nationale chargée d’améliorer l’efficacité de la politique nationale de sécurité routière. Ces différentes mesures ont permis au Maroc d’atteindre les normes internationales de sécurité routière, ce qui explique pourquoi, avec la Banque mondiale et l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), il a été l’hôte du premier Forum africain sur la sécurité routière.
Le Mexique, a dit sa représentante Mme ALICIA GUADALUPE BUENROSTRO MASSIEU, a concentré ses efforts sur l’amélioration de l’accès aux modes de transport sûr et viable et au transport public, et sur le renforcement de la coordination, y compris avec le secteur privé. Le Mexique, qui est déterminé à atteindre les cibles fixées, a d’ailleurs inscrit dans sa Constitution le droit à la mobilité et aux moyens de transport sûrs. La loi sur la sécurité des usagers donne la priorité aux piétons, aux cyclistes, à la lutte contre l’ébriété et au contrôle de la vitesse. Elle établit le lien entre sécurité routière et santé physique et mentale.
M. LUIS UGARELLI (Pérou) a déclaré que son gouvernement a consolidé les différentes lois et adopté une politique et un plan stratégique pour réduire le nombre des accidents et optimiser la prise en charge des victimes. Le Gouvernement travaille aussi à réduire la longueur des routes dangereuses et s’efforce de coordonner la gestion de toutes les routes. Des tables rondes sur la sécurité routière ont été organisées avec la participation de tous les segments de la société en vue de la création d’une agence de la sécurité routière.
Les pays en développement doivent être accompagnés dans leurs efforts par la communauté internationale, a plaidé M. ZHANG JUN (Chine). Mon pays, a-t-il affirmé, travaille à la mise en œuvre du Plan d’action de la deuxième Décennie mondiale d’action pour la sécurité routière 2021-2030, avec la ferme intention d’y injecter les fonds nécessaires.
Mme HEBA MOSTAFA RIZK (Égypte) a insisté sur les efforts de son pays pour améliorer les infrastructures routières et développer le réseau routier. En 2021, s’est-elle enorgueillie, l’Égypte a été classée à la vingt-huitième place de l’indice de la qualité des routes. La représentante a aussi attiré l’attention sur les techniques nationales de recyclage de l’asphalte, avant de rappeler que son pays a accueilli en 2021 la quatrième Conférence internationale sur les moyens de transport intelligents.
La Constitution népalaise contient bien des dispositions sur le transport sûr, a assuré Mme PRATHMA UPRETY (Népal). Elle a jugé indispensable de mettre la pleine mise en œuvre de la cible 3.6 des Objectifs de développement durable (ODD) mais aussi des cibles liées aux villes durables. La représentante a souligné l’importance qu’il y à coopérer avec le secteur privé pour financer des infrastructures routières sûres.
Mme SOPHIA TESFAMARIAM (Érythrée) a déploré que la sécurité routière constitue un réel problème pour les pays à revenu intermédiaire ou faible en Afrique, ainsi qu’un obstacle au développement. Alors que l’Afrique est la région la moins motorisée, elle enregistre les taux de mortalité les plus élevés au monde. Face aux conséquences socioéconomiques des accidents de la route, la déléguée a déclaré que son pays compte mettre en place des politiques et des plans d’action coordonnés. Des campagnes d’éducation à la sécurité routière ont été lancées en 2010 à Asmara, notamment auprès des étudiants. En outre, des pistes cyclables ont été aménagées et la réglementation dans ce domaine continue d’être affinée.
M. BAKHTIYOR IBRAGIMOV (Ouzbékistan) a souligné l’urgence du fléau de l’insécurité routière alors que les accidents de la route demeurent la principale cause de mortalité dans toutes les classes démographiques, mais particulièrement chez les jeunes. L’Ouzbékistan a lancé un programme national pour la sécurité routière et la sécurité des piétons, qui prévoit notamment l’élaboration de nouvelles règles de circulation conformes aux normes internationales, l’amélioration des infrastructures routières, des pistes cyclables et des trottoirs, de même que la numérisation de la gestion de la circulation, a expliqué le représentant. Selon lui, ces priorités sont compatibles avec celles de la Décennie d’action et le Programme 2030.
Les transports routiers et ferroviaires étant très importants, nous sommes déterminés à diminuer de 50% les accidents fatals de la route d’ici à 2050, a déclaré M. RAVINDRA RAGUTTAHALLI (Inde). La stratégie nationale repose sur quatre piliers: l’éducation, l’ingénierie, le prise en charge des victimes et leur traitement. Le Gouvernement envisage de créer une feuille de route avec un accent particulier sur le comportement des usagers de la route, la recherche et la création de centres d’excellence. Avec la Banque mondiale, l’Inde va lancer des concours de projets sur la lutte contre l’insécurité routière et le Gouvernement s’efforce aussi de collecter et d’analyser les données sur la circulation. Le Gouvernement réfléchit également à l’idée d’élaborer une stratégie de sensibilisation des entreprises privées à la responsabilité individuelle, conscient du caractère particulier de l’usager indien de la route.
Pour M. MAURIZIO MASSARI (Italie), l’insécurité routière est un « virus » qui frappe les jeunes adultes et les enfants partout dans le monde. La sécurité routière, a-t-il dit, c’est la lutte contre les infrastructures défaillantes, les lois obsolètes et l’absence de sensibilisation de l’opinion publique. La Déclaration politique peut faire la différence mais il faut encore que les gouvernements fassent preuve d’une volonté tout aussi politique pour la mettre en œuvre. L’Italie, a affirmé le représentant, a élaboré l’an dernier un plan national de sécurité du transport multimodal, doté de 44 actions stratégiques visant à renforcer la répression et la sensibilisation.
Nos progrès, s’est désolé M. SERGIY KYSLYTSYA (Ukraine), ont été stoppés net le 24 février dernier par l’invasion de la Fédération de Russie qui a causé la destruction de plus 24 000 kilomètres de routes et de 200 ponts, et ces chiffres augmentent au fur et à mesure que la guerre se poursuit. Selon le délégué, la Déclaration politique ne décrit pas la réalité des routes dans le monde parce que n’y figure pas la destruction des infrastructures routières d’un État par un autre. Ce manquement met gravement en cause la crédibilité de cette Déclaration, a tranché le représentant, devant un texte qui ne permet aucun progrès puisqu’il privilégie l’avis d’une partie seulement des États Membres des Nations Unies. Dénoncer la destruction des routes ukrainiennes devrait être un des objectifs prioritaires de l’Assemblée générale, en la matière, a-t-il conclu.
En 2021, a fait observer M. AHMED SAHRAOUI (Algérie), les accidents de la route ont fait plus de 2 000 morts et 10 000 blessés dans mon pays. La défaillance humaine, a-t-il expliqué, a été reconnue comme la cause de 93% de ces accidents. Le représentant a parlé de la Commission du Ministère de l’intérieur chargée de suivre la mise en œuvre de la stratégie nationale de sécurité routière et des efforts de sensibilisation de l’opinion publique à l’importance qu’il y a à respecter le code de la route. Il a aussi parlé des efforts pour développer le réseau du tram et du métro afin de désengorger les routes.
Notre objectif national de réduire de 50% le nombre des accidentés de la route d’ici à 2030 nécessite des partenariats robustes et des financements durables, a souligné M. HAMMED HUSSEIN BAHR ALULOOM (Iraq), en insistant, à cet égard, sur la grande importante du paragraphe 13 de la Déclaration politique. Il a aussi mis l’accent sur toute l’importance de la Réunion d’examen prévue à New York en 2026.
M. RÓBERT CHATRNÚCH (Slovaquie) a voulu attirer l’attention sur les liens entre les objectifs de sécurité routière et les cibles 3.6 et 11.2 du Programme de développement durable à l’horizon 2030. Mon pays, a-t-il dit, est le neuvième plus grand contributeur au Fonds des Nations Unies sur la sécurité routière. Notre objectif national, c’est zéro mort, zéro blessé d’ici à 2050, a-t-il souligné.
M. SOW, Chef de cabinet du Ministre des transports du Sénégal, a souligné que son pays s’est engagé à agir vigoureusement pour éradiquer l’insécurité routière dont les coûts sociaux, économiques et écologiques ont un impact négatif sur l’avancement des pays en développement. Avec une moyenne annuelle de plus de 4 000 accidents de la circulation, dont 745 morts en 2019, donc près de 2 morts par jour, les accidents de la route sont un véritable fléau au Sénégal. Pour inverser cette tendance, le pays s’inspire de la Décennie d’action 2021-2030 et du Programme de développement durable à l’horizon 2030, lesquels ont été déclinés dans le Programme de modernisation des transports, levier majeur du Plan Sénégal Émergent (PSE).
Chez nous, s’est réjoui M. MAJID TAKHT RAVANCHI (République islamique d’Iran), le nombre des morts dues aux accidents de la route a diminué de près de 39%, au cours des deux dernières décennies. Ce résultat a été obtenu grâce à la planification et aux efforts d’ingénierie, d’application stricte de la loi, de secours et de soins médicaux, d’éducation générale et spécifique et de développement des infrastructures routières. Dans ce contexte, l’Iran a franchi des étapes significatives au cours de la première Décennie d’action, s’est enorgueilli le représentant, citant l’exemple de l’intégration de la gestion de la sécurité routière sous l’égide de la Commission nationale de la sécurité routière (CNSR) qui promeut activement une coopération multisectorielle.
Grâce à la Stratégie nationale, a affirmé M. TAREK LADEB (Tunisie), mon pays a pu enregistrer des résultats encourageants, illustrés par une réduction de 25% du taux de mortalité et de 33% du nombre des blessés. Comme le parc automobile et les centres urbains s’élargissent, des investissements sont consentis dans un système plus efficace pour le transport public et partant offrir des alternatives au transport privé. Il a évoqué, pour finir, la mise en œuvre de divers grands projets pour les réseaux routiers ainsi que le lancement de projets territoriaux et de planification urbaine.
M. XOLISA MFUNDISO MABHONGO (Afrique du Sud) a dit que depuis 2017, le nombre des victimes a diminué de 17%. Cela a coûté 12 millions de dollars au pays. La stratégie sud-africaine en matière de sécurité routière couvre l’éducation et la formation, le respect du code de la route, l’utilisation de technologies modernes et l’amélioration des infrastructures, le contrôle de la vitesse près des écoles et dans les zones urbaines et rurales. Le Gouvernement a rédigé un manuel sur les limitations de vitesse qui sera inclus dans le code de la route. En outre, a ajouté le délégué, la lutte contre les véhicules ne respectant pas les normes environnementales s’est concrétisée par la création d’une taxe.
M. PHILIP OCHEN ANDREW ODIDA (Ouganda) a dit que son pays est fortement frappé par la question de l’insécurité routière. Le Gouvernement a réalisé des avancées à travers différents plans d’action nationaux sous la bannière « Ouganda 2040 ». L’accent est mis en particulier sur la création de davantage de trottoirs et l’amélioration de la prise en charge des victimes dans les hôpitaux en coopération avec l’OMS. Cela a permis de diviser par deux le nombre de morts. En 2018, la nouvelle politique de transport visait à compléter la politique sur les véhicules motorisés et la politique routière. Toutefois, l’on a enregistré 40% de décès de plus sur les routes en 2021. Le représentant a dénoncé le comportement irresponsable des usagers de la route et le fait que la moitié des accidents ont lieu dans la capitale, Kampala. Il a appelé à l’action avec la société civile et le secteur privé et demandé des financements pour la sécurité routière dans le monde afin de pousser les pays sur la voie de la croissance économique.
M. BASSAM SABBAGH (Syrie) a dit que la Déclaration politique sur l’amélioration de la sécurité routière dans le monde devrait aider les pays soumis à des sanctions unilatérales à faire face à leurs conséquences, en particulier la Syrie qui est un carrefour international, traversé par des routes liant trois continents. Le représentant a demandé la levée des mesures coercitives unilatérales et contre le développement. Il faut mettre en œuvre la Déclaration et promouvoir le Fonds des Nations Unies pour la sécurité routière. Il a aussi voulu plus de partenariats avec les États Membres dans les domaines du renforcement des capacités techniques et de l’apport des technologies modernes.
Mme LEILA CASTILLON LORA-SANTOS (Philippines) a dit la volonté de son pays d’accorder la priorité aux modes de transport non motorisés et aux transports en commun. Il faut, selon elle, investir dans le transport multimodal et rendre plus sûre la circulation des deux roues. Elle a indiqué que les Philippines ont mis en place 580 kilomètres de pistes cyclables.
Mme LISA A. CARTY (États-Unis) a cité l’adoption fin 2021 d’une loi sur l’amélioration des infrastructures routières. Elle a indiqué que le Secrétaire aux transports a lancé, au mois de janvier 2022, une stratégie nationale en matière de sécurité routière mettant l’accent sur des technologies sûres pour réduire le nombre de victimes d’accidents de la route. Mettant l’accent sur les liens entre sécurité routière et développement durable, la représentante a assuré que son pays s’efforce de rendre les routes plus sûres pour tous les usagers grâce au développement de transports alternatifs.
Mme BLANCA INES ALTA PERUGACHI (Équateur) a rappelé que les accidents de la route sont la deuxième cause de mortalité en Amérique du Sud. L’Équateur s’est doté d’un manuel de la sécurité routière en zone urbaine afin de favoriser la mise en œuvre du Plan mondial pour la deuxième Décennie d’action pour la sécurité routière (2021-2030).
M. JONGIN BAE (République de Corée) s’est enorgueilli d’une baisse de 32% du nombre des morts sur les routes, ces cinq dernières années, et des efforts transversaux menés pour réduire encore ce pourcentage. L’objectif, a-t-il expliqué, est de protéger les piétons et les personnes âgées, principales victimes des accidents mortels de la route. Le représentant a ainsi parlé des zones à vitesse réduite et d’un système de protection spécifique pour les motos et les trottinettes.
En dépit d’une réduction de 54% du nombre de morts sur les routes, Mme MARIA THEOFILI (Grèce) a avoué que son pays se heurte toujours au problème de la sécurité routière. Le Ministère du transport et des infrastructures a élaboré un plan stratégique, aligné sur les stratégies européennes et la deuxième Décennie d’action de l’ONU. L’objectif, a-t-elle dit, est d’appliquer plusieurs mesures pour réduire drastiquement le nombre des accidents, en tirant partie des nouvelles technologies.
Nous avons adopté une stratégie nationale pour la période allant de 2021 à 2030, avec une vision à l’horizon 2045, a déclaré Mme NGUYEN PHUONG TRA (Viet Nam). Cette stratégie, a-t-elle expliqué, vise à réduire de 5 à 10% par an le nombre des morts et des blessés, et de développer des infrastructures de transport sûr, moderne et respectueux de l’environnement, en n’oubliant pas de promouvoir une culture de la sécurité auprès des usagers de la route. Le Viet Nam, a affirmé la représentante, est prêt à renforcer sa coopération avec ses partenaires internationaux pour contribuer à la mise en œuvre de la Décennie d’action 2021-2030.
Comme l’insécurité routière a fauché la vie de 116 000 personnes en 2019, a dit M. MOHAMMAD KURNIADI KOBA (Indonésie), le Gouvernement a élaboré une stratégie cohérente avec le secteur privé. Le plan national de sécurité routière de 2022 a ainsi mis en place des normes plus strictes. Il prévoit la construction de routes plus sûres et l’éducation de la population à la sécurité routière. Le programme scolaire indonésien comprend d’ailleurs, depuis 2010, l’apprentissage du code de la route. Le Gouvernement veut en effet travailler avec les jeunes, par le biais des technologies modernes.
La guerre non provoquée de la Fédération de Russie en Ukraine a détruit des villes, des gares et des infrastructures de transports essentiels, a dénoncé M. MATEUSZ SAKOWICZ (Pologne). Parlant de son pays, il a indiqué que le programme national vise à réduire de moitié le nombre des victimes des accidents de la route d’ici à 2030, en mettant l’accent sur une protection plus forte des piétons et des cyclistes, l’interdiction du téléphone mobile sur les voies publiques, l’imposition d’une certaine distance entre les véhicules, et des sanctions sévères pour tous les réfractaires. Le représentant a vanté les mérites de la technologie, s’agissant en particulier de la collecte de données pour améliorer la circulation en temps réel.
Mme GUERRA TAMAYO (Cuba) a insisté sur la volonté politique et la coopération internationale. Au niveau national, le plan de la sécurité routière prévoit plus de 250 actions, à tous les niveaux. Le Gouvernement entend créer une « culture de la responsabilité », grâce à une stratégie de communication qui implique la participation des écoles et des centres de formation professionnels. Mais, a rappelé la représentante, les efforts de Cuba sont limités par le blocus imposé par les États-Unis qui limite l’accès à des équipements de protection essentiels pour réduire le nombre de morts parmi les accidentés de la route.
La réalisation de l’objectif de réduire le nombre des accidentés de la route de 50% d’ici à 2030 serait une percée humanitaire aux énormes conséquences pour l’avancement des pays en développement, a estimé M. IVAN ŠIMONOVIĆ (Croatie). Il a souligné l’importance du Fonds des Nations Unies pour la sécurité routière, auquel son pays a versé une somme de 200 000 euros pour soutenir des projets dans les pays à revenu moyen et bas.
Droit de réponse
La Fédération de Russie a dit ne pas être étonnée que certaines délégations aient pris le prétexte de cette tribune pour « politiser » le débat, refusant de participer aux débats concernant les causes et objectifs de l’opération spéciale menée en Ukraine, cette question n’étant pas à l’ordre du jour. La délégation a exprimé son désaccord avec ce qui a été dit par la Lituanie au nom d’un groupe de pays, l’Ukraine, les États-Unis et la Pologne. La destruction d’installations civiles peut être le résultat, selon elle, de leur utilisation délibérée à des fins militaires. De plus, les militaires ukrainiens ont eux-mêmes détruit, à maintes reprises, et à des fins militaires, des ponts et routes qu’ils ont minés. Il n’a, en outre, pas été fait mention, a poursuivi la délégation, des tirs d’obus, d’artillerie et de missiles qui depuis 2014 et aujourd’hui encore frappent l’infrastructure civile dans le Donbass. Pas un mot, non plus, sur les routes et les transports publics endommagés et au sujet des nombreuses victimes notamment à Lougansk, sans parler du blocus imposé sur les transports par Kiev, a-t-elle déploré.