Le Conseil de sécurité s’est réuni, ce matin, à l’initiative de l’Albanie, des États-Unis, de la France et du Royaume-Uni, pour examiner le rapport de l’Équipe d’enquête d’établissement des faits sur le déroutement du vol Ryanair FR 4978 du 23 mai 2021, dont les conclusions ont été présentées par le Secrétaire général de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI). M. Salvatore Sciacchitano a ainsi déclaré que le déroutement sur Minsk de ce vol avait été « orchestré par des hauts responsables du Bélarus ». Si plusieurs membres du Conseil se sont élevés contre cet acte qui a mis en danger la vie de 122 passagers et membres de l’équipage, en violation du droit international, le Bélarus a déclaré ne pas accepter un rapport « infondé et dépourvu d’informations clefs de plusieurs parties impliquées ».
En cours au Siège de l'ONU
Conseil de sécurité
Alors que la Fédération de Russie a annoncé, le 29 octobre dernier, son intention de suspendre, temporairement, sa participation à l’Initiative céréalière de la mer Noire, des appels au dialogue ont été lancés, ce matin, au Conseil de sécurité afin de sauver ce mécanisme vital qui représente une « lueur d’espoir » pour des milliards de personnes, lors d’une séance qui a été émaillée d’échanges assez vifs.
Le Conseil de sécurité a prorogé, aujourd’hui, jusqu’au 31 octobre 2023 le mandat et les tâches de la Mission d’assistance des Nations Unies en Somalie (MANUSOM), tels que définis dans la résolution 2158 (2014) et la résolution 2592 (2021). Adoptée par 14 voix pour, zéro voix contre et une abstention (Chine), la résolution 2657 (2022) demande à la MANUSOM de maintenir et de renforcer sa présence dans l’ensemble de la Somalie et de continuer à renforcer sa coopération avec la Somalie et la Mission de transition de l’Union africaine en Somalie (ATMIS).
Après cinq renouvèlements techniques de courte durée en moins de 14 mois, le Conseil de sécurité a décidé ce matin de proroger le mandat de la Mission d’appui des Nations Unies en Libye (MANUL) jusqu’au 31 octobre 2023. Adoptée à l’unanimité, la résolution 2656 (2022) précise que cette extension d’un an doit permettre à la mission politique spéciale intégrée de « mener à bien le mandat qui lui a été confié dans la résolution 2542 (2020) et au paragraphe 16 de la résolution 2570 (2021) » et qui demeure inchangé.
Le désespoir croissant, la colère et la tension ont de nouveau éclaté dans un cycle meurtrier de violence qu’il est de plus en plus difficile de contenir, a alerté, aujourd’hui, le Coordonnateur spécial pour le processus de paix au Moyen-Orient. M. Tor Wennesland a expliqué aux membres du Conseil que des décennies de violence et leurs conséquences sur les Israéliens et les Palestiniens, ainsi qu’une absence prolongée de négociations significatives et l’incapacité à résoudre les problèmes clefs qui alimentent le conflit, ont créé un terrain fertile pour cette dynamique. La cinquantaine d’orateurs ayant pris la parole à sa suite ont en majorité appelé à la réalisation de la solution des deux États, en dénonçant pour l’heure un statu quo intenable et des positions toujours aussi crispées entre Palestiniens et Israéliens, lesquels se sont une fois encore mutuellement accusé de bloquer les perspectives de paix.
On trouvera ci-après le texte de la déclaration à la presse faite, aujourd’hui, par le Président du Conseil de sécurité pour le mois d’octobre, M. Michel Xavier Biang (Gabon):
Le Conseil de sécurité a décidé ce matin de proroger jusqu’au 31 octobre 2023 le mandat de la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO). La résolution 2654 (2022) a été adoptée par 13 voix pour et 2 abstentions, celles de la Fédération de Russie et du Kenya
Le Conseil de sécurité a décidé ce matin à l’unanimité, en adoptant la résolution 2655 (2022), de reconduire pour un an, jusqu’au 31 octobre 2023, le mandat de la Mission de vérification en Colombie
Le Conseil de sécurité s’est réuni, cet après-midi, après la plainte déposée par la Fédération de Russie au titre de la Convention sur les armes biologiques, arguant de programmes d’armes biologiques en Ukraine. Pourtant, l’ONU n’a pas connaissance de programme de ce type, selon le Directeur du Bureau de désarmement des Nations Unies, M. Adedeji Ebo. Inquiètes et repoussant de telles allégations, les délégations ont appelé à la désescalade, au dialogue et à la cessation des hostilités en Ukraine.
Le Conseil de sécurité a examiné, ce matin, la situation à Abyei en entendant la Sous-Secrétaire générale Martha Ama Akyaa Pobee saluer un « engagement renouvelé dans le processus politique », concernant le statut final d’Abyei et les questions frontalières. Elle a fait part d’avancées considérables en matière de dialogue, sur fond d’amélioration des relations entre le Soudan et le Soudan du Sud. Elle s’est également dite encouragée par l’accord signé le 24 octobre à Khartoum entre les responsables des deux pays pour resserrer leur collaboration sur des questions ayant trait à Abyei et par leur volonté de reprendre les réunions du Comité mixte de contrôle d’Abyei qui ne s’est pas réuni depuis 2017.