« Nous, ministres et hauts représentants, nous soulignons les apports majeurs faits par le Forum pour la coopération en matière de développement (FCD), s’agissant de la mise en œuvre du Programme de développement durable à l’horizon 2030 », un « Programme des peuples, fait par le peuples et pour les peuples ». Ces mots sont compris dans la Déclaration ministérielle que les États ont adoptée aujourd’hui, à la clôture du FCD, après l’avoir fait le 20 juillet dernier, à la fin du tout premier Forum politique de haut niveau sur le développement durable que le Conseil économique et social (ECOSOC) a organisé depuis l’adoption du Programme 2030, en décembre dernier.
En cours au Siège de l'ONU
Conseil économique et social
Comment faire de la coopération le « formidable levier » du Programme de développement durable à l’horizon 2030? C’est la question à laquelle vont tenter de répondre pendant deux jours les participants au cinquième Forum biennal pour la coopération en matière de développement du Conseil économique et social (ECOSOC).
À l’issue du tout premier Forum politique de haut niveau organisé depuis l’adoption du Programme de développement durable à l’horizon 2030, en septembre dernier, les ministres et hauts représentants se sont engagés aujourd’hui à « ne laisser personne sur le côté » pendant la mise en œuvre des 17 objectifs et 169 cibles agréés.
La présentation des premiers rapports de mise en œuvre nationale du Programme de développement durable à l’horizon 2030 a mis en lumière des disparités entre pays, même si le Secrétaire général de l’ONU y a vu aujourd’hui un « un bon départ ».
« Nous avons 15 ans » pour mettre en œuvre les objectifs de développement durable (ODD), a rappelé aujourd’hui le Vice-Secrétaire général de l’ONU, à l’ouverture du segment de haut niveau de la session de 2016 du Conseil économique et social (ECOSOC). « Notre seule limite est notre imagination », a ajouté le Premier Ministre de la Norvège, après que le Président de l’Assemblée générale ne donne un aperçu de l’avenir auquel nous serions confrontés si les ODD n’étaient pas mis en œuvre: crises humanitaires, recrudescence du terrorisme et de l’extrémisme violent, tragédies des migrants et des réfugiés et montée du populisme et de l’intolérance.
« Vous devez incarner le changement que vous voulez voir dans ce monde »: c’est en citant Gandhi que le représentant spécial pour le Programme 2030 du Ministère norvégien des affaires étrangères a invité aujourd’hui l’ensemble des parties prenantes à la mise en œuvre du Programme de développement durable à l’horizon 2030 à participer à sa réalisation.
Quelles que soient les difficultés spécifiques des pays les moins avancés (PMA), des pays en développement sans littoral, des petits États insulaires en développement (PEID), des pays en conflit et postconflit, il est évident que chacun a des chances sur lesquelles on peut s’appuyer pour réaliser les objectifs de développement durable, a estimé aujourd’hui le Conseiller spécial sur le développement durable du Groupe d’experts indépendants sur les PMA (South Centre).
Nous ne pourrons ni susciter ni favoriser l’appropriation par les citoyens des objectifs universels de développement durable, si nous leur demandons d’oublier ce qu’ils croient savoir, ce qu’ils croient comprendre et ce qu’ils croient logique. Cette mise en garde a été lancée aujourd’hui au cours de l’une des quatre tables rondes que le Forum politique de haut niveau du Conseil économique et social (ECOSOC) a organisé au troisième jour de ses travaux qui se tiennent sur le thème « ne laisser personne sur le côté », principe fondamental des 17 objectifs et 169 cibles du Programme de développement durable à l’horizon 2030.
« Ne laisser personne sur le côté », et surtout pas les femmes et les filles. Ce principe fondamental sur lequel se fonde le Programme de développement durable à l’horizon 2030 a fait l’objet de trois tables rondes aujourd’hui, au deuxième jour du Forum politique de haut niveau du Conseil économique et social (ECOSOC) sur le développement durable. Les femmes et les filles étant « des laissées-pour-compte » par excellence, le Forum politique s’est vu édicter les « dix commandements » sans lesquels il faudra encore « un siècle » pour parvenir à l’égalité des sexes et à l’autonomisation de la moitié de l’humanité, objectif 5 du Programme 2030.
Un an après l’adoption du Programme de développement durable à l’horizon » 2030, « nous sommes encore au stade de la lune de miel » mais il faut maintenant « redescendre sur terre » et s’attaquer aux défis, dont le principal est le financement, a déclaré ce matin un participant à l’une des quatre tables rondes qui ont marqué l’ouverture du Forum politique de haut niveau sur le développement durable qui se réunit, pour la première fois, muni du Programme 2030.