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Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 13 janvier 2023

(La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)

Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Stéphane Dujarric, Porte-parole de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:

Invités du point de presse

Les invités du point de presse étaient aujourd’hui le Secrétaire général adjoint aux affaires économiques et sociales et Secrétaire général de la Conférence des Nations Unies sur l’eau, organisée par les Pays-Bas et le Tadjikistan, du 22 au 24 mars. 

M. Li Junhua était accompagné des Envoyés spéciaux des Pays-Bas et du Tadjikistan.

Afghanistan

La Représentante spéciale du Secrétaire général, Mme Roza Otunbayeva, est intervenue au Conseil de sécurité aujourd’hui au cours d’une séance privée.  Elle a répété que la décision des Taliban de limiter les droits des femmes et des filles, dont l’interdiction qui vient de leur être faite d’accéder à l’enseignement supérieur et de faire partie de la main-d’œuvre humanitaire, constitue une grave violation de leurs droits fondamentaux.  Ces mesures contredisent aussi les assurances qu’avaient données les Taliban, avant de prendre le pouvoir, sur le rôle des femmes dans le pays. 

La Représentante spéciale a également souligné l’impact potentiellement négatif de telles mesures, sur, entre autres, la fourniture de l’aide humanitaire aux Afghans qui en ont désespérément besoin.  Elle a insisté sur l’importance qu’il y a à ce que le Conseil se montre uni face à ces décisions. 

Le Conseil a par ailleurs entendu Mme Catherine Russell, Directrice exécutive du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) qui s’est concentrée sur la situation des filles et des enfants en Afghanistan. 

Ukraine

Cet après-midi, le Conseil tient un débat public sur l’Ukraine, avec Mme Rosemary DiCarlo, Secrétaire générale adjointe aux affaires politiques et à la consolidation de la paix.

Éthiopie

Les agences humanitaires indiquent que l’aide continue d’arriver dans la région du Tigré. 

Depuis la moitié du mois de novembre, soit après l’Accord sur la cessation des hostilités, quelque 3 000 camions chargés de plus de 105 000 tonnes de nourriture, de produits médicaux et de matériel pour les abris et l’eau, entre autres, sont arrivés dans la région par quatre couloirs routiers. 

Le Service aérien d’aide humanitaire des Nations Unies effectue désormais des vols réguliers vers le Tigré. 

Depuis la moitié du mois de novembre, la distribution de nourriture a bénéficié à plus de trois millions de personne. 

Toutefois, quelques zones demeurent hors d’accès, dont les zones frontalières dans le nord et les zones éloignées des routes principales. 

Les besoins humanitaires restent extrêmement élevés dans les parties d’Afar et d’Amhara qui ont été affectées par le conflit.  Même si elle ne suffit pas, l’aide alimentaire et autre se poursuit, y compris dans les endroits où les gens sont rentrés chez eux. 

Dans les parties est et sud de l’Éthiopie, les communautés souffrent toujours de la sécheresse dévastatrice qui frappe la Corne de l’Afrique.

Soudan du Sud

À la conférence de presse de début d’année qu’il a donnée aujourd’hui à Djouba, le Chef de la Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (MINUSS), M. Nicholas Haysom, a déclaré que 2023 montrera si la transition vers la paix, décrite dans la Feuille de route, peut effectivement se faire.  Il a confirmé que plusieurs étapes ont déjà été franchies dans la mise en œuvre de l’Accord de paix revitalisé mais qu’il est reste crucial que le pays les franchisse toutes. 

Il a exprimé ses préoccupations face à l’escalade de la violence dans la Zone administrative du Grand Pibor et dans l’État du Jongleï. 

Sur le front humanitaire, M. Haysom a prévenu que la situation demeure difficile parce qu’exacerbée par le conflit, les chocs climatiques et les graves inondations. 

Il a souligné la contribution que la famille des Nations Unies, y compris la MINUSS, a faite à la paix et à la stabilité en 2022, et dit espérer qu’il en sera de même en 2023. 

République centrafricaine

Deux consultants internationaux de la Mission des Nations Unies (MINUSCA) ont été libérés hier, sans charge. 

Les consultants, tous deux citoyens français, avaient été arrêtés par les autorités après avoir atterri à l’aéroport de Bangui, le 10 janvier dernier. 

Dans une déclaration, la Mission dit regretter cet incident et demeurer engagée à contribuer aux efforts du Gouvernement centrafricain pour la stabilité, la réconciliation nationale et la paix, conformément au mandat que lui a conféré le Conseil de sécurité. 

IRENA

Le Secrétaire général fera une déclaration par vidéo à la treizième session de l’Assemblée de l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (IRENA) qui se tient à Abu Dhabi. 

Il entend souligner que les énergies renouvelables sont la seule voie pour éviter une catastrophe climatique et appeler au doublement de leur part dans la fourniture d’électricité d’ici à 2030. 

Le Secrétaire général compte aussi souligner la nécessité de réduire le coût de ces énergies et de financer leur flux vers ceux qui en ont le plus besoin. 

Les Départements de l’appui opérationnel et des opérations de paix attirent l’attention sur le lancement aujourd’hui même du Pacte sur les énergies renouvelables desdites opérations. 

La Sous-Secrétaire générale à l’appui opérationnel, Mme Lisa Buttenheim, a expliqué que le Pacte cherche à accélérer la transition des opérations de paix des Nations Unies vers les énergies renouvelables et avec le concours des partenariats public-privé, à renforcer les capacités locales pour les rendre à même de fournir de l’énergie verte aux missions de l’ONU, et ce, dans l’intérêt des communautés. 

Syrie

L’Envoyée adjointe du Secrétaire général, Mme Najat Rochdi, a présidé hier, à Genève, la réunion du Groupe de travail humanitaire et exhorté ses membres à maintenir leur appui aux Syriens. 

Elle a rappelé que la Syrie commence l’année 2023 avec une multitude de problèmes qui en font l’une des urgences humanitaires et de protection les plus complexes au monde.  Les risques d’inflation, d’insécurité alimentaire et de choléra sont quelques-unes des questions sur lesquelles les participants ont insisté, sans oublier la situation dans les camps de Hol et Roj. 

Mme Rochdi a souligné la nécessité urgente de fonds additionnels, étant donné que 15,3 millions de personnes ont besoin d’aide et que ce nombre devrait augmenter.

À l’intention des organes d’information. Document non officiel.