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Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 15 novembre 2022

(La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)

Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Farhan Haq, Porte-parole adjoint de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:

Invités du point de presse 

Les invités du point de presse étaient aujourd’hui Mme Maria-Francesca Spatolisano, Sous-Secrétaire générale à la coordination des politiques et aux affaires intersinstitutions au Département des affaires économiques et sociales (DESA), M. Ib Petersen, Directeur adjoint de la gestion au Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP), et M. John Wilmoth, Directeur de la Division de la population de DESA.  Ils ont parlé de la Journée des 8 milliards, soit le nombre qu’a atteint la population mondiale aujourd’hui-même, d’après l’édition 2022 des Perspectives démographiques.   

Déplacements du Secrétaire général 

Aujourd’hui au Sommet du G20 à Bali, le Secrétaire général a prononcé un discours à la réunion sur les crises alimentaire et énergétique.  Il a dit aux membres du G20 que sans une action coordonnée, la crise d’abordabilité cette année peut se transformer en pénurie alimentaire mondiale l’année prochaine.    

Il a souligné que l’Initiative céréalière de la mer Noire et l’accord visant à faciliter l’arrivée des engrais russes, y compris l’ammoniaque, sur les marchés mondiaux sont essentiels.  Il a aussi souligné que l’ONU travaille sans relâche pour régler toutes les questions liées à la prorogation de l’Initiative.    

Le Secrétaire général a aussi réitéré son appel à un stimulus pour les objectifs de développement durable afin de donner aux pays du Sud des liquidités, grâce à une réaffectation plus large des droits de tirage spéciaux, à des financements concessionnels au profit des pays à revenu intermédiaire en détresse, et à des mécanismes efficaces d’allègement et de restructuration de la dette.    

Nous avons besoin d’unité, de solidarité et d’actions multilatérales pour régler les crises alimentaire et énergétique et combler le déficit de confiance qui compromet partout toute action mondiale, a ajouté le Secrétaire général. 

Dans l’après-midi, il s’est entretenu avec le Ministre russe des affaires étrangères, M. Sergey Lavrov, et a pris part au dîner de bienvenue offert à tous les dirigeants.   

Demain, le Secrétaire général participera à la séance de travail sur la transformation numérique et à l’expédition des leaders dans la forêt des mangroves.   

Initiative céréalière de la mer Noire  

Le Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et Coordonnateur des secours d’urgence, M. Martin Griffiths, était aujourd’hui à Istanbul, au Centre de coordination conjointe, l’organe de mise en œuvre de l’Initiative.   

M. Griffiths s’y est entretenu avec les délégations russe, turque et ukrainienne et a remercié toutes les parties pour leur travail ardu, leur dévouement et leur engagement en faveur de l’Initiative.  Il a aussi parlé des domaines à améliorer dans la mise en œuvre de l’accord.   

M. Griffiths s’est également rendu à la représentation du Bureau de la coordination des affaires humanitaires à Istanbul pour s’y entretenir avec le personnel.  

Ukraine  

Après l’intervention de la Coordonnatrice résidente et Coordonnatrice humanitaire en Ukraine, Mme Denise Brown, le porte-parole a indiqué que Mme Matilda Bogner, Cheffe de la Mission de surveillance des droits de l’homme en Ukraine, a dit que ces derniers mois, sa Mission a interviewé 159 prisonniers de guerre détenus par la Fédération de Russie, et 175, détenus par l’Ukraine.   

Parlant des anciens prisonniers de guerre qui étaient aux mains de la Fédération de Russie, Mme Bogner a indiqué que la vaste majorité d’entre eux ont affirmé avoir été torturés et subi des mauvais traitements.   

S’agissant du traitement réservé aux prisonniers de guerre par le Gouvernement de l’Ukraine, Mme Bogner a indiqué que la Mission a reçu des allégations crédibles sur l’exécution sommaire de personnes qui ne combattaient pas ainsi que sur plusieurs cas de torture et de mauvais traitements commis par les forces armées ukrainiennes.   

Mme Bogner a souligné l’obligation fondamentale de tous les États de traiter tous les prisonniers de guerre humainement à partir du moment où ils sont capturés jusqu’à leur libération et leur rapatriement, et d’allouer des ressources suffisantes au respect de cette obligation.  

Libye  

M. Abdoulaye Bathily, Représentant spécial pour la Libye, est intervenu aujourd’hui par visioconférence au Conseil de sécurité auquel il a dit que ces prochaines semaines et ces prochains mois, la Mission des Nations Unies en Libye (MINUL) va s’entretenir avec les acteurs institutionnels clefs pour avancer dans l’organisation d’élections libres et justes.

Haïti  

À Port-au-Prince, l’ONU et le Gouvernement haïtien lancent un appel de 145 millions de dollars pour continuer à appuyer la riposte contre le choléra et poursuivre l’action humanitaire dans le pays.  

Au début du mois d’octobre, de nouveaux cas de choléra ont été détectés après plus de trois ans et demi sans cas.  

Ces derniers jours, l’on observe une augmentation du nombre des cas suspects et une aggravation de leur propagation.  Selon les chiffres du Ministère haïtien de la santé, la nuit dernière, l’on comptait 8 700 cas suspects and 800 cas confirmés.  À ce jour, 161 personnes ont succombé à la maladie.  

Ce sont les plus vulnérables, en particulier les femmes, les enfants, les personnes âgées et les personnes handicapées, qui sont le plus durement touchés, alors qu’ils le sont déjà gravement par le manque d’accès à la santé, à la nourriture et à l’eau potable, tout en subissant malnutrition, pauvreté et départ précipité compte tenu de l’insécurité et de la violence des gangs armés.  

La Coordonnatrice résidente et Coordonnatrice humanitaire, Mme Ulrika Richardson, a réitéré le fait que le choléra est une maladie évitable et traitable et que les Nations Unies et leurs partenaires travaillent depuis le premier jour de l’irruption avec le Ministère de la santé.  Elle a ajouté que le choléra est l’un des nombreux défis en Haïti et que les fonds collectés vont aussi servir à s’attaquer aux besoins humanitaires urgents et aux problèmes structurels profondément enracinés, dont les violations des droits de l’homme.   

Elle a appelé la communauté internationale à renforcer son appui à la riposte afin de sauver davantage de vies et réaliser l’objectif partagé d’une Haïti sans choléra.   

Mme Richardson, qui sera l’invitée du point de presse demain, donnera plus de détails sur l’appel et sur la situation humanitaire dans le pays.  

République démocratique du Congo (RDC)  

Le Bureau de la Représentante spéciale du Secrétaire général pour la question des enfants et des conflits armés, Mme Virginia Gamba, a publié un nouveau rapport relatif à l’impact du conflit en RDC sur les garçons et les filles.   

Le rapport montre que malgré la chute du nombre global des violations contre les enfants, telle que documentée par les Nations Unies, ce nombre demeure élevé, en particulier en Ituri et au Nord-Kivu.  Le rapport couvre la période allant du mois d’avril 2020 au mois de mars de cette année.  

Sur une note positive, le rapport dit qu’au moins 3 900 enfants ont été arrachés aux groupes armés.  Mme Gamba appelle tous ces groupes à libérer immédiatement les enfants de leurs rangs.   

République centrafricaine  

Les Casques bleus ont facilité la réouverture d’une école dans la sous-préfecture d’Ouandja-Kotto, de la préfecture de la Haute-Kotto.   

La Mission a déployé des soldats de la paix dans la zone pour dissuader les groupes armés et contribuer à rétablir les activités socioéconomiques.  Dans le cadre de son mandat de protection de l’enfant, elle s’efforce de sensibiliser les acteurs locaux à la prévention de l’enrôlement des enfants par les groupe armés.  Elle a aussi fourni du matériel scolaire et lancé un projet de réduction de la violence communautaire visant à construire des écoles et à créer des emplois temporaires pour les jeunes gens.   

À Sibut, dans la préfecture de Kémo, les Casques bleus ont installé environ 100 lampadaires solaires dans toute la ville.  Ce projet a contribué à améliorer la sécurité pendant la nuit.   

Amérique latine et Caraïbes  

Le Programme alimentaire mondial (PAM) a prévenu aujourd’hui que la conjugaison des phénomènes climatiques extrêmes, de la lenteur de la relance économique après la pandémie de COVID-19 et de l’effet ricochet de la guerre en Ukraine ont plongé des millions de personnes en Amérique latine et dans les Caraïbes à des niveaux encore plus profonds d’insécurité alimentaire  À ce jour, près de 10,6 millions de personnes font face à cette insécurité, contre 8,7 millions au mois de janvier de l’année dernière.  

Après les trois ouragans dévastateurs, Fiona, Ian et Julia, aux mois de septembre et d’octobre, qui ont causé lourdes pluies, inondations et glissements de terrain, le PAM dit fournir une aide alimentaire d’urgence à 800 000 personnes dans la région ainsi qu’un appui logistique et technique aux gouvernements et à leurs partenaires.  

Au-delà de cette réponse immédiate, le PAM renforce la résilience des communautés, en les aidant à s’adapter aux changements climatiques.  Pendant la première moitié du mois de 2022, le PAM a aidé plus de 630 000 personnes par des activités telles que la restauration des terres et des forêts, l’introduction de pratiques plus résilientes au climat, la création de biens, la génération de revenus et l’accès à l’assurance climatique.  

Alors que la COP27 poursuit ses travaux, le PAM appelle à des investissements dans le renforcement de la résilience des communautés pour que les gens vulnérables puissent mieux supporter les chocs.  

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